La prisonnière de Lhassa
Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l’occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations – pacifiques – en faveur de l’indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d’enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le dalaï-lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s’être insurgée contre les injustices pénitentiaires… Son parcours, tel qu’il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d’anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L’édition originale de ce document date de septembre 2001. à l’époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du « Pays des Neiges » ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu’une douzaine d’années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l’aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention. à l’heure où paraît cette nouvelle édition, la jeune femme vit toujours au Tibet et reste, aux yeux de ses compatriotes, un modèle de résistance.
Capitaine
La passation de pouvoir a eu lieu le 1er septembre 2000. Didier Deschamps transmettait le brassard de capitaine de France de football à son ami de vingt ans Marcel Desailly. Un épiphénomène pour ceux qui ne s’intéressent pas au foot, une révolution pour les autres. Un grand gars noir aux jambes d’échassier porte désormais la responsabilité morale du Onze tricolore. C’est en vérité une très belle histoire que celle de Marcel Desailly, avec son lot complexe de joies et de drames. Le capitaine des bleus est né au Ghana d’une mère qui parle le ga, la langue des faubourgs et de M. Desailly, consul de France au Ghana. Du moins c’est ce qu’il croit jusqu’à l’adolescence où il apprendra que son vrai père est en vérité noir. Et alors ? Marcel Desailly qui vit en France depuis l’âge de quatre ans, il grandit adolescent à Nantes est élevé « à la française ». Il reste très fier de son prénom qu’il tient de son père d’adoption et conscient de sa particularité. La disparition tragique d’un de ses frères, Seth, de huit ans son aîné et joueur professionnel de football va sceller son destin. Marcel se promet d’être, quoiqu’il lui en coûte, un très grand joueur de football.