Le trottoir au soleil
À soixante ans on a franchi depuis long-temps le solstice d’été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espé-rer. Mais c’est ainsi : on est sûr d’avoir franchi le solstice. C’est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : ‘une goutte de nostalgie s’infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger (L’ns les instants, avec les mots. Le solstice d’été est peut-être déjà l’été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs.
Petite géographie intime
Le confort douillet d’un salon de thé, alors qu’il pleut au-dehors. Un clair de lune sur les bayous de Louisiane. Le mur de Berlin au moment de sa chute. La peur du noir, dans une chambre d’enfant. Une gare abandonnée au bout d’un chemin herbeux. Le « coup de coeur », quand un agent immobilier vous ouvre la porte de ce qui deviendra votre appartement. Le décor immuable des chambres d’hôte ou d’un train Corail… N’avons-nous pas accumulé ainsi, depuis notre enfance, une foule de souvenirs minuscules ou grandioses, personnels ou universels, anodins ou bouleversants, à jamais rattachés à un lieu bien particulier ? Avec beaucoup de tendresse, d’humour et d’émotion, quatre couples d’amis nous convient à une exploration nostalgique de cette géographie intime qui constitue le décor de notre mémoire.