Sponsors
Deux Parisiens, Nina et Alain, débarquent en Serbie pour y terminer le montage d’un documentaire. Alors qu’ils cherchent un coup de main pour leur film, ils rencontrent un gros producteur, ex-pilier du régime Milosevic qui a produit des films de propagande anti-Otan, et désormais capitaliste ultra-libéral. Ce «Big boss» leur propose de financer un long métrage sur Hedy Lamarr, mythique star antinazie des années trente, avec un casting international. Mais Nina et Alain doivent dénicher d’autres sponsors pour boucler le budget. «Nema problema», pas de problème, comme on dit à Belgrade : les voilà en chasse de financiers du troisième type, nouveaux riches, ex-criminels de guerre, trafiquants en tous genres, politiciens douteux, roulant en limousines blindées, et vivant avec leurs bimbos et gardes du corps dans les villas de luxe de Belgrade, ou sur les plages du Monténégro. Un road-movie burlesque et débridé, très cinématographique, où l’on découvre que l’on peut devenir une vedette en trois semaines, et que dans l’ex-Yougoslavie de l’après-Milosevic tout a changé, sans que rien ne change vraiment : folie, démesure et chaos.
Entre Dieu et diable
Fils d’un propriétaire terrien3, petit-fils du poète occitan Achille Maffre de Baugé4, Emmanuel Maffre-Baugé est élève des dominicains à l’abbaye-école de Sorèze3. Engagé activement dans l’action syndicale en tant que viticulteur, il démissionne en juin 1976 de ses fonctions de Président de la Fédération Nationale des vins de table et de pays, dans l’intention de « protester contre l’incapacité de cet organisme à régler la crise »5. En 1977, Emmanuel Maffre-Baugé est interrogé en pleine campagne dans le Midi sur la condition des viticulteurs. Il évoque « une situation dramatique ». La plupart d’entre eux vivent au-dessous du SMIC. Pour lui les viticulteurs sont victimes d’une politique dans laquelle « l’intérêt des marchands domine celui des hommes »6
Le raja
1906. Cependant que le raja de Bali, incapable de résister à l’invasion hollandaise, se suicide avec toute sa Cour, un jeune officier, Martial Wandevelle, arrache à la mort une de ses favorites, dont il est amoureux. II donnera son nom à l’enfant qu’elle porte. 1995. Dans un hôpital psychiatrique de l’Ile-de-France, un vieillard, qui a été interné d’office, crie sa révolte et se proclame l’héritier -d’une lointaine lignée royale. Seul un jeune psychiatre accepte d’écouter son récit, qui va bientôt les lancer tous deux sur la piste d’un trésor. Mêlant à chaque page l’histoire, la légende et l’aventure, le romancier de La Baleine blanche et du Lama bleu fait renaître un monde fabuleux de palais et de jardins luxuriants, de raffinement sensuel et d’honneur pathétique, bientôt ravagé par la brutalité coloniale. Une destinée inouïe, emportée par les tourmentes du siècle, resurgit pour s’accomplir tragiquement, dans un ultime défi à la grisaille de notre fin de siècle.
Un enfant trop curieux
En plein midi, la Rolls du prince Kamoul est braquée par une bande armée. L’enlèvement du riche marchand d’armes libanais devant son domicile de l’avenue Foch a eu un témoin malencontreux : Valentin, treize ans, un gamin de Paris déluré et fou de voitures de luxe, qui a fait l’école buissonnière pour guetter la limousine de ses rêves. Il aurait beaucoup à dire, Valentin. Mais il préfère ne pas se vanter de son escapade. Du reste, qui le croirait ? pas son père, coiffeur dans un salon voisin. Peut-être Jo, la belle journaliste, une cliente du salon ? Quant au commissaire Leclère, chargé de l’enquête, il est inaccessible. La police n’a pas d’indices et Valentin se pose des questions. Pourquoi Jo ne les prend-elle pas au sérieux ? Quels sont ses liens avec son voisin, le joaillier Jack Gavin ? Les grandes personnes sont décidément bien mystérieuses. Dans ce Paris cher à Joffo, il y a du Léo Malet revu et corrigé par l’œil futé de Valentin, héritier de tous les gamins qui font les quatre cents coups sur le pavé de la capitale.
Agates et calots
Des millions de lecteurs ont été bouleversés par l’aventure de jojo, qui en 1942 échangeait son étoile jaune contre un sac de billes, et quittait Paris avec son frère, fuyant les nazis. Mais Joseph Joffo n’avait pas raconté l’enfance de jojo et Maurice, avant la tempête. Les voici dans ce Montmartre d’avant-guerre, vadrouillant par les rues, vibrant aux chansons de Charles Trenet, rêvant d’Amérique. Du salon de coiffure paternel à la « maison de campagne » de Freinville, des premiers bonheurs du cinéma au premier chagrin d’amour, revit toute une enfance. Est-ce parce qu’on la lui a volée que Joseph Joffo parvient à nous la restituer avec autant d’émotion, de gaieté, de justesse ? Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Anna chérie – Trousse-chemise
1629-1630. Le troisième volume de Trousse Chemise complète l’histoire d’Anna Le Halper, jolie petite paysanne de l’île de Ré, appelée par Richelieu à un destin exceptionnel. Elle vient de fêter ses dix-huit ans. Ses missions d’espionnage la conduisent au Québec, en Normandie, en Allemagne. Elle devient chef de famille. Elle vit un grand amour. Anna Chérie est le roman d’une réussite.
La femme fardée
À bord du Narcissus, la croisière organisée en l’honneur de la diva Dorriaccie revêt des allures de drame amoureux. Des passions secrètes se tissent au sein de la cohorte de bourgeois réunis et rompent la tranquillité mondaine. Il y a Olga Lamouroux, starlette française, dernière protégée du cinéaste Simon Béjart; la riche Edma Bautet-Lebrêche et son ennuyeux mari Armand; Julien Peyrat, commissaire-priseur plein de charme; le jeune Andréas Fayard, gigolo professionnel et enfin, Éric Lethuillier, à la tête d’un journal de gauche, accompagné par sa timide épouse Clarisse. Sous l’emprise de son mari, cette dernière tente vainement de dissimuler sa fragilité sous un maquillage outrancier. Elle est « la femme fardée » qui intrigue autant qu’elle émeut. Alors qu’Éric s’affiche publiquement en compagnie d’Olga, Clarisse succombe à la passion adultère dans les bras de Julien. La tension monte et les poses mondaines, insuffisantes à dissimuler les sentiments abjects, deviennent aussi tristes que burlesques. Scandés par des airs d’opéra, les masques tombent les uns après les autres, faisant retentir une seule question : l’orgueil bourgeois laisse-t-il une chance à l’amour? Dans La femme fardée, c’est le drame qui affleure à chacune des pages. Sans jamais éclater, la tension est palpable et ne connait pour unique catharsis que la musique, parfois lascive, souvent violente. On y retrouve le ton enlevé et décapant de Françoise Sagan. Avec un regard amer sur les hautes sphères bourgeoises, elle offre une satire sociale au vitriol. C’est sous une lumière des plus incisives qu’on y lit les thématiques chères à l’auteur : celles de l’amour, du bonheur, et de la fragile désinvolture qui en ont fait sa gloire.
La mal-mesure de l’homme
Comment et pourquoi le déterminisme biologique a-t-il pu engendrer le racisme ? Pour les déterministes, en effet, le comportement des groupes humains et leurs différences sont innés. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut. Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses. Non, la biologie et la théorie de l’évolution ne sauraient servir à justifier racisme, ségrégation, inégalité entre les hommes ! Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.
On n’achète pas le soleil
La dame qui m’attend dans le hall de l’Assistance publique est grande, belle, bien roulée et encore plus noire que moi. » Elle, c’est Victoria. Celui qui raconte, c’est Solo, onze ans et demi. Oublié pendant onze ans par son père, Georgio, et qui hérite d’une troisième ou quatrième maman… Il ne les compte plus. La vraie, « maman Louise », est morte il y a si longtemps… On n’achète pas le soleil retrace les années d’errance de Solo du bistro de Georgio à Marseille au caravansérail de Micha, dernière mère nourricière à Paris. Avec, dans sa poche, ses trésors : une pièce de dix centimes pour Victoria, un petit cœur en plastique pour Lola, une « paillette qui brille » pour Micha ; pour Louise, une goutte de sang séché et, pour Madame Bouteboule de l’Assistance, une mouche écrasée.
En toutes libertés
J’ai rassemblé sous une seule plume mes vies de femme : de la rebelle romantique traversant la Résistance et la guerre, à l’épouse entrée sans y prendre garde dans la vie mouvementée d’un homme politique (…) Et puis l’expérience de la vie, les difficultés surmontées ont vu éclore la militante. En 1981, je suis devenue première dame de France, puis présidente de ma fondation France-Libertés, et cet ouvrage témoigne de ces deux extraordinaires expériences à la rencontre des grandes personnalités qui sont les acteurs de l’histoire contemporaine (…) Tout cela est si fort et si plein. Ce livre est le reflet d’une volonté d’écrire et de raconter, en toutes libertés certes, mais aussi en toute conscience. Sans trop déborder sur ma vie privée ni juger les hommes en dehors de leurs actes. Certes, mes coups de boutoir sont nombreux, percutants et sans concession, mais ils viennent du coeur, s’adressant autant à ceux que j’aime qu’à ceux qui me détestent.
Danielle Mitterrand
Kensington square, l’éléphant bleu
C’est l’histoire d’une princesse thaï pas comme les autres, ni blanche ni jaune, ni ange ni démon, ni femme ni enfant. Sirikit débarque dans ce Londres délirant des seventies, peuplé d’esthètes décadents, de travestis, de rock-stars blasées… avec toute la candeur et l’insolence de ses dix-sept ans… La presse est unanime : c’est l’éducation sentimentale d’une jeune princesse thaï dans une Angleterre saisie par le psychédélisme et l’érotisme. Séduisant… et pas triste ! Comment ne pas tomber sous le charme d’Ysabelle Lacamp, quand elle nous entraîne dans le Londres des seventies en compagnie d’une Lolita de sang royal, fille du ciel et fleur de péché… La langue coule, parlée, chantée, gouailleuse et provocante… du salé à l’acidulé, tout a goût de bonbon… À lire comme on redécouvre Le dernier tango à Paris. Pour se laisser surprendre, fasciner, déranger… « Les petites filles n’ont jamais mal longtemps ; elles guérissent toujours » écrit Ysabelle Lacamp. Mieux encore, parfois les petites filles écrivent des romans parfumés, qu’on dévore comme une somptueuse glace fruitée…
Des gages pour l’enfer
Jack Reacher est un homme discret. Deux ans auparavant, son existence a basculé. Depuis, payant tout en liquide, ne donnant jamais son véritable nom, il a refait sa vie et s’est fondu dans la foule de Key West, en Floride. Ses activités noctambules : videur dans un topless bar. Son repos est bientôt troublé par la filature d’un privé new-yorkais, Costello. Mais Reacher n’a pas le temps de l’interroger sur les motifs de sa présence : quelques heures plus tard, il retrouve Costello mort, les phalanges sectionnées. Reacher, menacé à son tour, décide de mener l’enquête et de remonter la piste du détective et de sa cliente, une mystérieuse Mme Jacob. Il prend un aller simple pour New York, ou plutôt pour l’enfer…
Carmen à mort
Pour sa nouvelle virée en solitaire, Jack Reacher n’a rien trouvé de mieux que partir en auto-stop sous un soleil de plomb. Mais même au cœur du Texas, sur une route isolée et poussiéreuse, Reacher va devoir rempiler. Cette fois-ci, à cause d’une certaine Carmen Greer, sulfureuse beauté qui, quelques heures après l’avoir fait monter côté passager, lui demande sans détour de l’aider à éliminer son mari. Intrigué, jack décide d’accompagner la jeune femme dans sa belle-famille – antipathique clan de propriétaires texans, dont le fils prodige, adepte des violences matrimoniales, s’apprête à sortir de prison. Problème de taille à peine ce dernier regagne-t-il ses pénates qu’il est retrouvé mort dans la chambre conjugale. Tout accuse l’énigmatique Carmen. Mais la vérité va se révéler autrement plus dérangeante…
La chambre des officiers
« La guerre de 14, je ne l’ai pas connue. Je veux dire, la tranchée boueuse, l’humidité qui traverse les os, les gros rats noirs au pelage d’hiver qui se faufilent entre les détritus informes, les odeurs mélangées de tabac gris et d’excréments mal enterrés, avec, pour couvrir le tout, un ciel métallique uniforme qui se déverse à intervalles réguliers comme si Dieu n’en finissait plus de s’acharner sur le simple soldat. C’est cette guerre-là que je n’ai pas connue. » Dans les premiers jours de 14, Adrien F., lieutenant du génie, est fauché par un éclat d’obus sur les bords de la Meuse. Défiguré, il est transporté au Val-de-Grâce où il séjournera cinq ans dans la chambre des officiers. Au fil des amitiés qui s’y noueront, lui et ses camarades, malgré la privation brutale d’une part de leur identité, révéleront toute leur humanité. De cette épopée dramatique, émouvante, mais drôle aussi parfois, on retiendra que des blessures naît aussi la grâce. Marc Dugain, quarante et un ans, retrace avec ce premier roman la destinée particulière de son grand-père.
Carmen à mort
Pour sa nouvelle virée en solitaire, Jack Reacher n’a rien trouvé de mieux que partir en auto-stop sous un soleil de plomb. Mais même au cœur du Texas, sur une route isolée et poussiéreuse, Reacher va devoir rempiler. Cette fois-ci, à cause d’une certaine Carmen Greer, sulfureuse beauté qui, quelques heures après l’avoir fait monter côté passager, lui demande sans détour de l’aider à éliminer son mari. Intrigué, jack décide d’accompagner la jeune femme dans sa belle-famille – antipathique clan de propriétaires texans, dont le fils prodige, adepte des violences matrimoniales, s’apprête à sortir de prison. Problème de taille à peine ce dernier regagne-t-il ses pénates qu’il est retrouvé mort dans la chambre conjugale. Tout accuse l’énigmatique Carmen. Mais la vérité va se révéler autrement plus dérangeante…
Le secret des papes
David Ben Zion, le légendaire chef du Mossad, se lance dans la plus folle aventure de sa carrière : retrouver le chandelier à sept branches, pris par le général Titus en 70 de notre ère, lors de la destruction du Temple de Jérusalem. Personne n’a jamais revu ce trésor unique, fabriqué par Moïse sur les instructions de Dieu. En or massif et fait d’une seule pièce, le chandelier est le plus grand symbole du sacerdoce biblique. Son retour à Jérusalem annoncera l’arrivée du Messie. Ainsi sera évitée cette menace d’un nouveau genre qui pèse sur le peuple juif : l’assimilation et, par conséquent, sa disparition. Convaincu que le chandelier se trouve au Vatican, dans une cave enfouie à plusieurs mètres sous terre dont les papes seuls se transmettent le secret depuis des siècles, David Ben Zion monte une formidable opération clandestine au cœur de la Ville éternelle. Se croyant désormais investi d’une mission divine, il n’hésitera pas à utiliser toutes les ressources de l’espionnage pour réussir. De Rome à Jérusalem, de New York au mont Sinaï, c’est au péril de son âme que l’espion de Dieu se jette dans cette quête hors du commun qui va le laisser seul face aux mystères effrayants du monde invisible : Un thriller spirituel dont les véritables héros sont peut-être Dieu et le diable…
La ferme d’Eden
Tout est paisible, dans la ferme d’Eden, près de la vieille Donahue Highway, la route désaffectée qui mène à Mullia, à cent-vingt kilomètres et à Lumberry, à cent-soixante kilomètres. Dans ce Queensland australien rongé par un soleil implacable, au milieu de bush quasi desertique, vit pieusement la famille du R.P. Jason Fennymore. Il y a là l’ancêtre: » Grandma », gardienne des traditions calvinistes, Jason junior, Jeremiah et Charlotte, les enfants et Rebecca, la douce et belle Rebecca, la femme du pasteur. la vie quotidienne se déroule presqu’immuable, soumise aux rites qu’impose la parole biblique. Jusqu’au jour où… … Jusqu’au jour où surgit le trio infernal; le gang de Lou Davies. – Ici Jud Zermatt… Mullia Police… Vous m’entendez? Le gang Davies a attaqué la Commonwealth Bank, à Mount Isa… Huit innocents tués. Davies se dirige vers vous… L’arrivée des bandits va tout changer à la ferme d’Eden. Des envoyés du diable, à coup sûr.
Un homme est une rose
A la recherche d'un éditeur, Marianne, sociologue, maile son dernier article à Michel, éminent prof de fac et écrivain. De message en message, elle se laisse entraîner dans un périlleux marivaudage. Le jour où il se hasarde à des avances licencieuses, elle refuse un premier rendez-vous. Il insiste. Ils s'exaspèrent et ils se fâchent. Quelques mois plus tard, Michel invite Marianne à Nice pour un séminaire. Sujet : le Viagra et les troubles sexuels. Il lui propose de l'emmener en voiture. Marianne accepte et rencontre enfin Michel. Un homme séduisant et brutal, qui multiplie les maladresses, quand il ne joue pas les rustres. La relation dérape plus qu'elle ne le voudrait vers l'initiation érotique. Pendant le séminaire, Marianne découvre toutefois Michel sous un jour nouveau. Le grand séducteur tombe le masque. Et lorsqu'ils reprennent la route le lendemain, les rôles s'inversent…
Le cavalier de la terre promise
« Faux juif ! fils de personne ! » Dans le shtetl, la communauté juive d’un petit village de Pologne, c’est ainsi que les gamins appellent Andréi Parocki. Sa mère, tout le monde la connaissait ; elle s’appelait Myriam, et c’était la fille du rabbin. Mais son père … Un jour, Andréi apprendra que son père était un hussard, qui viola la belle Myriam. Elle en mourut neuf mois plus tard. Fils de personne… Cet enfant déchiré entre deux cultures, ce juif doublement errant, va devenir soldat, lui qui déteste la violence Mais très vite, il va se révolter contre l’uniforme et prendre la défense des opprimés, paysans et ouvriers qu’on abat comme des chiens dans la Pologne et la Russie de ce début de siècle. Pourtant, malgré l’amour et l’amitié, il reste un déraciné, et finira par comprendre que pour les fils d’Israël, il n’est qu’une terre promise : la Palestine
La femme de papier
Renvoyée à sa plume après une fulgurante et torride liaison, une femme écrit à son amant. « Le cœur tendre, le ventre désœuvré », elle effeuille l’album de leurs souvenirs, de leurs folies. Avec les vrais mots de l’impudeur, elle invite le lecteur éberlué à la suivre dans un voyage mouvementé au bout de la sensualité… De son compagnon, nous ne connaîtrons que deux couleurs : le jaune de ses yeux et le vert de son pull… Mais nous découvrirons vite ses caprices et ses fantasmes auxquels elle se soumet, tout en laissant parler son propre corps. Jamais une femme n’est allée aussi loin dans l’évocation de sa vie érotique. Cela donne un roman libertin, une histoire de corps qui viendra mourir dans les profondeurs du cœur !
Le château de mon enfance
Un petit garçon est atteint d’une grave congestion pulmonaire à la suite d’une négligence de sa mère. Effrayée par sa propre faute, pour le protéger, elle lui interdit l’école et les jeux de son âge. L’enfant, isolé du monde, attend en vain l’affection que savait lui prodiguer son père, récemment disparu. Pauline, elle, ne sait comment prendre ce fils qui lui vole trop de temps. Et qui, bientôt, lui vole son argent, par petites sommes, dans son sac à main. La famille s’organise alors pour le » redresser « . Entre le château de la grand-mère, à Verneuil, et les institutions religieuses, Genséric reçoit de plein fouet les injustices et les veuleries des adultes. Avec un soin d’entomologiste, l’auteur édifie la lente et si simple montée des malentendus, laissant résonner autour de l’enfant, dans sa sécheresse cruelle, le langage de l’adulte. On pense immanquablement, avec ce magnifique premier roman, à l’univers et à l’intensité de François Mauriac.
Le cas Wallenberg
Raoul Wallenberg, né le 4 août 1912 près de Stockholm, et dont la date de décès reste incertaine, est un diplomate suédois. Héritier de l’empire industriel et financier de la famille Wallenberg, il a mené une carrière d’homme d’affaires dans plusieurs pays avant d’être envoyé à Budapest pendant la Seconde Guerre mondiale. Il bénéficiait d’un statut de diplomate, avec pour mission de contribuer à sauver les Juifs de Hongrie. Il utilisa la possibilité de délivrer des passeports temporaires déclarant que leurs possesseurs étaient des citoyens suédois en attente de rapatriement. Il négocia également avec des officiels nazis, comme Adolf Eichmann, afin d’obtenir l’annulation de déportations. Wallenberg sauva ainsi environ 20’000 Juifs. Il fut arrêté le 17 janvier 1945 par l’Armée rouge, probablement soupçonné d’être un espion à la solde des États-Unis. Ce qui lui arriva ensuite n’est pas connu. Selon la version officielle des Soviétiques, il serait mort en 1947, d’une crise cardiaque pendant sa captivité, mais des témoins ont affirmé l’avoir vu vivant dans les prisons de Russie ou de Sibérie jusque dans les années 1980.