Et ne cherche pas à savoir
A l’aéroport, Lucy achète « Moby Dick » et une bouteille de scotch. De quoi tuer le temps avant de prendre livraison d’un client. Lucy collecte les âmes pour Lucifer. A la morgue, le Dr Hegel remercie « le piqueur », un serial killer qui a déjà poignardé onze victimes avec un pic à glace, de lui envoyer sur sa table de dissection de superbes jeunes femmes. Au cimetière, Véronique Hegel converse avec sa mère, enterrée depuis des années. Quant à Walter Gôsta, il se planque. Son délai terrestre a expiré, mais il refuse d’honorer son contrat. Lucy est à sa recherche. Le sens de tout ça ? « Ne cherche pas à savoir. De toute façon, qu’est-ce que signifient la vie, la mort, toutes ces foutaises ? » Un serial killer, un ange de l’enfer, un médecin nécrophile, un cadavre en fuite, des damnés qui croient échapper à leur destin en s’aspergeant d’eau bénite. Ce sont quelques-uns des personnages de ce thriller de Marc Behm, l’auteur inclassable et génial de La Reine de la nuit, Mortelle randonnée, Trouille et A côté de la plaque. « La grâce behmienne est indicible. » (Bertrand Audusse, Le Monde) »
Les 2001 nuits
Le matin du 11 septembre 2001, Kaluf descend du vol New York-Mexico et débarque en plein chaos. Les tours du World Trade Center viennent d’être anéanties et ce Libanais tranquille, propriétaire d’une boulangerie à Mexico, ne sait pas que son cauchemar personnel vient de commencer. Aux Etats-Unis, la guerre contre le terrorisme est lancée et, au-delà du Rio Grande, les autorités ne veulent pas être en reste : il faut se montrer coopératif avec le « grand frère » américain. Raison pour laquelle tout ce qui est arabe – même lointainement – va être étiqueté comme dangereux, et, à défaut de trouver de vrais coupables, la police mexicaine se contentera de coupables crédibles. Pour son malheur, Kaluf fait parfaitement l’affaire. Entre une nymphomane qui le harcèle, des bandes de narcotrafiquants féroces et des policiers aussi corrompus que délirants, voici Kaluf transformé en héros kafkaïen. Ironique, burlesque et terrifiant, Les 2001 nuits est une farce noire qui dénonce vigoureusement l’absurdité des systèmes politiques gangrenés par la corruption et gagnés par la folie. L’un des plus brillants auteurs de roman noir de langue espagnole.
Les papiers de Tony Veitch
Glasgow, un vendredi. La ville où l’on se dévisage. En descendant du train à la gare centrale, Mickey Ballater eut la sensation de débarquer dans le nord, mais aussi dans son passé. Ainsi commencent Les Papiers de Tony Veitch, qui narrent le destin pathétique d’un étudiant idéaliste à la recherche de son identité et qui, parmi d’autres, succombera, victime innocente d’un règlement de comptes entre truands. Dans cette affaire, l’inspecteur Laidlaw débusquera la vérité en dépit des doutes et des sarcasmes de ses collègues.
Le garçon enterré ce matin
Dave Brandstetter vieillit, et rumine son amertume. Max Romand, son vieil ami, vient de mourir. Le monde qu’il a connu, aimé et haï, s’effrite. Pour couronner le tout, Cecil le branche au pied levé sur une enquête dont il se serait bien passé, et qui se révèle être un prolongement inattendu de l’affaire Lothrop Zorn (le petit chien riait). Un collègue de Cecil a été retrouvé mort, tué par balle, dans une de ces aires de jeux ou les adultes jouent aux petits soldats avec des cartouches de peinture. Cecil ne croit pas la thèse de l’accident. Et Dave, a contrecoeur, replonge au centre d’une Amérique malade et troublée.
Un homme est tombé
Depuis que Joe Leaphorn a pris sa retraite, Jim Chee occupe le poste de lieutenant de la police tribale Navajo. Submergé par les tâches administratives, il n’éprouve plus guère de plaisir à se rendre au travail. Son supérieur lui demande des résultats rapides dans une enquête sur des vols de bétail alors qu’il se passionne pour un mystérieux squelette trouvé sur Ship Rock, la montagne sacrée des Navajos.
Le vent sombre
D’anciennes inimitiés ravivées et un moulin vandalisé, un mystérieux accident d’avion et des « belacani » (hommes blancs) qui disparaissent ou surgissent au coeur du désert d’Arizona. Un Navajo surnommé Doigts-de-fer et un cadavre sans nom : Jim Chee, policier navajo qui ne se laissé pas facilement intimider, poursuivra son enquête jusque dans un village interdit perché sur l’une des mesas hopi.
Blaireau se cache
Un casino de la réserve indienne est attaqué par trois hommes qui s’enfuient avec 400 000 dollars, après avoir tiré sur deux vigiles chargés de la sécurité. Un policier à la retraite est tué ; l’autre, Teddy Bai, grièvement blessé, est soupçonné de complicité avec les voleurs. Ces derniers ont pris la fuite dans un camion, puis en avion. Lorsqu’il apprend la nouvelle, le sergent navajo Jim Chee juge ses vacances compromises, car le FBI organise une chasse à l’homme. Sa collègue, Bernadette Manuelito, lui demande de prouver l’innocence de Teddy.
Femme qui écoute
Joe Leaphorn est un policier d’origine indienne à la double culture et selon son créateur un personnage de synthèse ». Pour débusquer les coupables, il allie à la parfaite connaissance des coutumes de son peuple une maîtrise des méthodes policières modernes. Dans sa première aventure de La Trilogie Jœ Leaphorn, La Voie de l’ennemi, il part à la recherche d’un petit délinquant et retrouve son cadavre sur une piste de la réserve. Dès lors, il se pose deux questions : qui a commis ce meurtre, et pourquoi la victime a-t-elle été exposée au grand jour ? Il trouvera les réponses en affrontant le Loup Navajo, un porteur de peau » qui a décidé de se consacrer au mal. Dans sa seconde apparition, Là où dansent les morts, Jœ mène une enquête difficile pour retrouver le Petit Dieu du Feu, un jeune garçon issu d’une tribu zuñi qui a disparu. Là encore, il est confronté à des archéologues et trafiquants de tous poils.
Chicago en flammes
Toutes les occasions sont bonnes pour semer la haine. La mort d’un clochard noir abattu par un policier blanc sert de prétexte à d’opportunistes leaders politiques et religieux de Chicago. Et c’est l’escalade de la violence. Un avocat véreux soudoie un gang de Noirs pour simuler un affrontement de rues, dans le but d’assassiner une jeune femme qui n’est autre que la nièce d’un des deux policiers chargés de l’enquête. Le révérend Africaan, acoquiné au chef de gang, lance ses troupes de chocs à l’assaut des quartiers blancs et les fascistes de la Fraternité des Chrétiens Aryens ripostent en mettant la ville en état de siège. Cette explosion de colère marque l’épicentre du livre, bâti autour des deux policiers. Chacun à leur façon, ils mettront à nu les magouilles criminelles et politiciennes. Attention : le final est époustouflant ! Izzi analyse et décrit, de façon très réaliste le phénomène raciste, ses causes, ses effets, sans tendresse pour les manipulateurs de tous bords. Claude Mesplède
Une affaire de sorciers
Qui est le Docteur Frederickson, surnommé Mongo Le Magnifique ? Ex-acrobate de cirque, docteur en criminologie, ceinture noire, Mongo est le détective privé le plus célèbre de New York. C’est aussi un nain, ce qui lui permet d’avoir un regard différent sur les êtres et les choses. Regard dont il a bien besoin lorsqu’il se retrouve confronté à une série de meurtres plus étranges les uns que les autres avec, pour suspects, une bande de mediums, prophètes et autres sorciers. « Une intrigue magnifique… L’œuvre d’un maître. » (Peter Straub) « Quand Raymond Chandler rencontre Stephen King. » (Playboy)
Une fessée pour Watson
A force de sauts et de piétinements, les élèves du cours de danse lesbien ont causé des dommages au plafond de Kinky, mais la directrice, Winnie Katz, décline toute responsabilité. Et pour trouver un plâtrier à New York de nos jours, autant s’adresser à la mafia. Face à cette crise qui menace son équilibre, Kinky ourdit sa vengeance. Il convoque sa fidèle bande de potes et les charge de démasquer l’ignoble auteur d’une lettre de menaces reçue par Winnie (il omet de préciser qu’il l’a écrite de sa main). Il se dit, non sans perversité, que les irréguliers du village menant l’enquête vont à coup sûr pourrir la vie de Winnie Katz. Là où la plaisanterie (douteuse, certes) se corse, c’est qu’une nuit, Winnie est bel et bien victime d’une agression. De toutes les aventures du » Kinkster « , celle-ci est sans doute la plus loufoque, ayant choisi de marcher sur la corde raide de l’humour (plutôt que de se pendre avec), Kinky Friedman ne cesse de nous divertir avec des autofictions brillantes qui doivent plus à Groucho Marx qu’à Dashiell Hammett.
Bone
Bone fait partie des milliers de sans abri qui hantent les rues de New York. Des employés de l’administration des ressources humaines essayent comme ils peuvent de les aider. Un mystérieux tueur a trouvé une solution plus radicale: il décapite la nuit quelques-uns de ces malheureux. Découvert près de Central Park, un fémur humain à la main, Bone a perdu la mémoire et l’usage de la parole. Qui est-il ? D’où vient-il ? Des traces de sang maculent ses vêtements. Ne serait-il pas le maniaque recherché par la police ? George Chesbro – connu pour une excellente série ayant pour héros le nain détective Mongo le Magnifique – signe ici un thriller sans faille qui mêle à la fois mystère, action et document social. Les pérégrinations de Bone l’amnésique le conduisent à côtoyer un monde marginal terrifiant avec comme point d’orgue une véritable descente aux enfers dans les entrailles de la ville où survivent alcooliques et désespérés rejetés par la société. –Claude Mesplède