Il ne suffit pas de prier pour « faire son salut », il ne suffit pas de se donner aux autres dans la charité. Il faut encore s’offrir soi-même, corps et âme, pour le salut de tous. Telle fut la voie de Charles de Foucauld. Son implacable logique l’entraîne à cette conclusion devant laquelle se raidit ou se dérobe la raison humaine : le chrétien, « autre Christ », peut aller jusqu’à donner sa vie pour les autres – la donner physiquement, mais aussi offrir chaque instant de sa vie pour participer à la libération des âmes captives. Dans son ermitage de Tamanrasset, au Hoggar, Charles de Foucauld a pris l’Evangile au sérieux. Il en a vécu et il en est mort. Point n’est besoin de chercher d’autre signification à son message, ni d’autre raison à l’attrait qu’il continue d’exercer.