Le complexe d’Icare
Elle écrit comme un homme – mais non, si elle écrit comme quelqu’un, c’est comme une femme cent pour cent femme… Sur bien des points, elle est plus directe, plus franche que bien des auteurs masculins. Car voici une femme libérée, qui dit son besoin de l’homme, qui avoue étre obsédée par le sexe et l’amour, sujet sur lequel on n’entend pas assez le son de cloche féminin. Henry MILLER. Sans complexe, sans intellectualisme, dans un roman d’une irrésistible drôlerie, Erica Jong raconte les désirs, les fantasmes, les contradictions aussi de la vie sexuelle féminine. Paru en 1973, Le Complexe d’Icare a été traduit dans le monde entier et vendu à plus de dix millions d’exemplaires.
Les amandiers fleurissaient rouge
Juillet 1936. Les troupes nationalistes de Franco entreprennent de conquérir le pays dirigé par les républicains : le drame de la guerre civile espagnole commence. Dans l’Aragonais républicain, Soledad et Miguel se donnent l’un à l’autre avant que Miguel, enrôlé de force malgré ses opinions, parte combattre dans les rangs nationalistes. Soledad l’attendra… à moins que la guerre ne se charge de modifier les destins.
Malgré une vie envahie par la peur et peuplée de morts, Soledad trouve un peu de réconfort auprès de Luis, un milicien républicain. Mais, devant la menace franquiste, il faut fuir.
La cause des adolescents
Voici un livre essentiel qui inaugure de nouveaux rapports avec la jeunesse. Une œuvre généreuse qui explique ce qu’est réellement un adolescent, qui montre comment l’aider dans sa “mort à l’enfance” et comment le guider dans cette période douloureuse… Ultime combat de Françoise Dolto, elle crie ici haut et fort qu’il est indispensable d’établir un rapport de confiance avec les adolescents, de respecter leur liberté et leurs différences. Elle évoque avec intelligence leurs problèmes – qui sont ceux de la société : l’échec scolaire, les fugues, la drogue, la sexualité, le suicide ; elle pose enfin les véritables questions et y répond sans détour
Il y eut un coup de fil de l’assistante sociale pour annoncer que je sortais de prison. Mon père était à jour, au bout de son combat. Il ne cherchait qu’à vivre encore une nuit pour revoir son enfant, cet homme de trente-trois ans enfin libre. Pour assister à cette deuxième naissance. Pendant le voyage vers Paris, je fabriquais les mots, les phrases que j’aurais aimé lui dire et ne lui dirais jamais. Et lui dans son fauteuil fabriquais les grandes envolées qu’il garderait au fond de sa gorge. Alors, Père, je m’en souviens. J’étais dans l’entrée assez étroite et je poussais la petite grille en fer forgé, mais mon regard était déjà sur toi et tu t’es lentement levé. Si lentement. Il n’y avait plus de grillage entre nous. Tes mains fortes et soignées ont emprisonné mon visage amaigri.
Cavalcade
Poisson Chat est un jeune homme de bonne famille : un père général en retraite, une mère effacée, quatre frères, banquier, médecin, moine ou polytechnicien et enfin Poisson Chat, le seul qui a mal tourné. Il a raté trois fois son bac, s’est fait réformer lors de son service militaire et n’est toujours pas marié. Un artiste dans son genre, Poisson Chat, collectionnant les jolies filles comme un amoureux de la nature épingle les papillons, avec amour et délicatesse, guitariste éclectique, une vie choyée par le destin, des amis à n’en plus finir. Jusqu’au jour où une erreur de casting expédie sa voiture dans un fossé, laissant le jeune homme la tête à l’envers, le reste du corps pris dans les tôles froissées, entre Enfer et Paradis. Ce sera l’hôpital de Garches, réanimation intensive, quatorze mois à revenir parmi les vivants avec comme seule perspective des courses en fauteuil roulant. Tétraplégique pour un jeune homme qui n’a jamais attrapé que quelques grippes et deux chaudes-pisses, c’est un avenir sans but, une autre vie dans un autre corps. Mais pas la vie du Poisson Chat désirant toutes les femmes de la terre. Serait-il puni par là où il a pêché ? Dieu, l’amour et la Bossa Nova, ressusciteront-ils le Poisson Chat ? Avec des mots cinglants et un humour salvateur, Bruno de Stabenrath a su rester en équilibre au bord du gouffre pour évoquer le traumatisme de l’accident, le handicap et son dépassement. –Stelio Paris
Le troisième jumeau
Une inquiétante plongée au cœur des manœuvres inavouables liées au génie génétique Comment deux vrais jumeaux peuvent-ils être nés de parents différents, des jours différents, à des endroits différents ? C’est à cette impossibilité biologique que se heurte Jeannie Ferrami, une généticienne de vingt-neuf ans spécialiste des jumeaux, lorsqu’elle se penche sur le cas étrange de Steve Logan et Dennis Pinker. Ils partagent le même ADN et sont de véritables Sosies, jusque dans leurs gestes et leurs manies, mais ils ne se connaissent pas et n’ont jamais entendu parler l’un de l’autre. Brillant étudiant en droit, Steve est un garçon sympathique et sans histoire. Dennis, lui, est un psychopathe endurci condamné à la prison à vie. Pourtant, c’est Steve qui est accusé d’un crime. Convaincue de son innocence, Jeannie s’acharne à rechercher la vérité. Autour d’elle, la violence et les agressions se multiplient. Tous les témoignages concordent : l’agresseur ressemble trait pour trait à Steve et Dennis. Qui est cet homme ? Jeannie n’a plus le choix : elle doit découvrir le secret des sosies et le véritable visage de son ennemi. Et s’il s’agissait d’un troisième jumeau ?
La nuit des Groenlandais
985 : expulsé d’Islande, le hors-la-loi Erik le Rouge s’embarque à la tête de vingt-cinq navires, à destination du Groenland. S’adaptant à cette terre hostile, les descendants des proscrits vont être chasseurs, éleveurs, cultivateurs, tout en se livrant au négoce avec l’Europe. Pourquoi, après des siècles de stabilité, la petite colonie va-t-elle connaître une inexorable décadence, au point qu’un navigateur, débarquant sur ces rivages au début du XVIIe siècle, n’y trouvera plus que des masures en ruine ? Jane Smiley conjugue la rigueur documentaire à un prodigieux souffle épique et romanesque pour nous conter l’histoire de cette communauté livrée à la misère, à la peur, à l’anarchie, et peu à peu oubliée de l’Europe de la première moitié du XIVe siècle, elle-même en proie à la Peste noire.
Le passage
Histoire d’une passion – de ses douleurs et de ses incertitudes -, Le Passage est le récit incisif et subtil de ce moment où surgit l’imprévisible qui bouleverse la vie. Le choc que j’ai reçu, droit au cœur, ce choc que je ressens encore aujourd’hui avec la même violence à l’instant d’écrire, est venu de sa silhouette et de ses gestes. Une manière étonnamment souple, étonnamment flexible, de se tenir droite, au bord de la route.
L’ordinateur
Laura Aldridge, docteur en psychologie à Harvard, reçoit la plus étonnante proposition de sa jeune carrière : une fortune en dollars contre une semaine de travail. La lettre est signée de Joseph Gray, leader mondial de l’informatique et inventeur mégalomane d’un univers futuriste secrètement installé sur une île du Pacifique. Rien ne va plus dans cette étrange communauté virtuelle dont l’ordinateur central à conscience humaine connaît de graves défaillances. Selon les experts, la machine est rongée par un virus. Selon l’ordinateur lui-même, il s’agit d’une dépression. Chargée de dialoguer avec lui, Laura percevra-t-elle son secret à temps ? D’autant que lui seul est capable de détourner une météorite qui fonce droit sur la terre. Elle a sept jours, pas un de plus pour le convaincre de sauver la planète. Un voyage captivant et troublant dans la technologie de demain.
Les rescapés du cœur
Denise vit seule avec son fils Kyle, un enfant à la sensibilité exacerbée qui souffre de graves problèmes de communication. Sans amertume ni regrets, elle lui consacre sa vie et lui sacrifie ses rêves. jusqu’au jour où Denise rencontre Taylor. Entre elle et ce pompier bénévole, qui l’a sauvée après un accident de voiture, commence une belle histoire d’amour. D’autant que Taylor s’attache au jeune Kyle, qui le considère très vite comme un père. Mais soudain tout se complique : sans explication, Taylor refuse de s’engager, s’enferme dans le silence. Quels démons le hantent qu’il ne parvient pas à affronter ? Décidée à découvrir son secret, Denise veut croire qu’elle peut lui apprendre à aimer.
Ambiguïtés
Instituteur au chômage, Simon ne parvient pas à oublier Anna, qu’il aime sans retour depuis dix ans. Un après-midi, sans que rien ne laisse présager de son geste, il enlève le petit garçon de la jeune femme à la sortie de l’école. Crime d’un pervers masqué en héros romantique ? Acte désespéré d’un homme détruit par le chômage ? Ultime tentative d’un amoureux transi pour attirer l’attention de celle qu’il aime ? Sept personnages, tous impliqués à des degrés divers dans l’événement, tentent de trouver une explication à ce geste. Au travers de leurs témoignages, ils parlent aussi d’eux, de leur souffrance à vivre dans une société convertie au culte de l’argent, et de leur espoir qu’il y reste encore, malgré tout, une place pour la poésie et l’amour fou.
Le Pacte Holcroft
L’enjeu du Pacte Holcroft est la coquette somme de 700 millions de dollars, déposée en 1945 dans une banque suisse par trois nazis repentis : les généraux Clausen, von Tiebolt et Kessler. L’argent est destiné à leurs descendants, afin qu’ils l’utilisent en dédommagement des crimes d’Hitler contre l’humanité.
C’est ainsi qu’un beau matin, Noël Holcroft, le fils de Clausen, reçoit une lettre écrite quarante ans après l’effondrement du IIIe Reich. S’il veut blanchir son père, Holcroft doit retrouver les enfants de von Tiebolt et de Kessler et, avec eux, signer le Pacte. Le rendez-vous est fixé à Genève. Mais les associations nazies et les services secrets anglais, américains, israéliens ne l’entendent pas de cette oreille…
La Marque de Windfield
L’auteur du Code Rebecca et de l’inoubliable fresque des Piliers de la Terre nous emmène ici, avec sa prodigieuse science de l’intrigue, au cœur de l’Angleterre victorienne.
En 1866, plusieurs élèves du collège de Windfield sont les témoins d’un accident au cours duquel un des leurs trouve la mort. Mais cette noyade est-elle vraiment un accident ? Les secrets qui entourent cet épisode vont marquer à jamais les destins d’Edward, riche héritier d’une grande banque, de Hugh, son cousin pauvre et réprouvé, de Micky Miranda, fils d’un richissime Sud-Américain.
Autour d’eux, des dizaines d’autres figures s’agitent, dans cette société où les affaires de pouvoir et d’argent, de débauche et de famille, se mêlent inextricablement derrière une façade de respectabilité…
L’agenda Icare
Sur l’agenda d’Icare, une page blanche : y inscrira-t-on la date de sa mort ou celle des son accession au pouvoir suprême ?
Parce qu’il s’est héroïquement comporté lors d’une prise d’otages dans le sultanat d’Oman, Evans Hendricks, dit « Icare », se trouve un an après les événements à la une de la presse internationale.
Qui cherche ainsi à le désigner à la vindicte des terroristes ? Quelles sont les forces obscures qui s’emparent de cet homme tranquille et sans ambition, l’une le poussant vers l’élection à la présidence des États-Unis, l’autre précipitant sa chute ?
Après La Mémoire dans la peau, La Progression Aquitaine, Une invitation pour Matlock, le roman le plus ambitieux d’un maître incontesté du suspense.
Sur la route de Gandolfo
Un général baroudeur et forte tête, à la carrière jalonnée d’exploits guerriers et d’incidents diplomatiques, qui va se reconvertir dans le gangstérisme de haut vol ; ses quatre épouses, plus séduisantes les unes que les autres, demeurées ses admiratrices et à l’occasion ses complices ; un jeune lieutenant à la veille de sa démobilisation qui rêve de retrouver la quiétude de son cabinet d’avocat et va connaître des émotions fortes ; un pape haut en couleur, doté d’une solide philosophie de la vie ; son cousin ténor d’opéra qui lui ressemble comme un frère : tels sont les personnages dont les destins vont se croiser dans la plus extravagante des aventures. Les situation inattendues vont se succéder jusqu’à l’étonnant rebondissement final…
Sur la route de Gandolfo est un thriller captivant. Robert Ludlum, l’auteur de La Mémoire dans la peau, un des maîtres mondiaux du suspense, nous offre toutes les ressources de son humour et de son imagination.
La Route d’Omaha
Tout le monde veut sa peau! Les politiciens, la CIA, le FBI… il faut les comprendre. Depuis qu’ils ont limogé l’illustre général MacKenzie Hawkins, celui-ci n’a cessé de les harceler. Aujourd’hui, il affirme que les Indiens Wopotamis sont légalement propriétaires du sol de l’espace aérien d’Omaha (Nebraska) et il se paie le luxe de traduire le gouvernement américain en justice. Le pire, c’est qu’il a raison. Alors forcément, ils veulent le neutraliser. Mais ce qu’ils ne savent pas – ou n’ont pas encore compris! -, c’est qu’on n’arrête pas « le Faucon, » et qu’une fois encore il s’est entouré de collaborateurs aussi précieux qu’inattendus…
A tombeau ouvert
Alors que l’anthropologue judiciaire Tempe Brennan est chargée d’examiner le corps d’un homme tué d’une balle dans la tête, un inconnu lui remet la photo d’un squelette. « Voici la clé du meurtre », dit-il. Ses premières recherches révèlent à Tempe que cette ossature est un vestige archéologique retrouvé lors d’un chantier mené à Massada, en Israël. Pourquoi toute trace de la découverte a-t-elle été effacée des rapports de fouilles? Pourquoi assassine-t-on ceux qui y ont été mêlés? Et qui était cet homme? Certains prononcent le nom de Jésus de Nazareth… Tempe va suivre la piste jusqu’au bout, au risque de sa vie.
Serre moi fort
« Serre-moi fort. » Cela pourrait ressembler à un appel au secours. Du jeune Nick, tout d’abord. Victime collatérale de la disparition inexpliquée de sa sœur, contraint de vivre dans un foyer brisé et entre deux parents totalement obsédés par leur quête de vérité. Il aimerait tant que sa mère le prenne dans ses bras… D’Adam Gibson, ensuite. Policier chargé de diriger l’équipe qui enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit identifier les victimes – toutes des femmes – et tenter de remonter jusqu’au tueur, qui a savamment brouillé les pistes. Si Adam parvient à cerner quelques-unes de ses motivations, c’est à peu près tout. Et il prend le risque de trop qui le jette directement dans les bras du tueur. Commence alors entre eux un affrontement psychologique d’une rare violence… N’entendez-vous pas leur appel désespéré quand tous murmurent : « Serre-moi fort » ?
Mamma Lucia
Il y a longtemps que l’Amérique est considérée comme un lieu d’asile, un Eldorado où tous les espoirs sont permis à qui ne craint pas l’ouvrage, imitant l’exemple donné par les célèbres Pères pèlerins (les Pilgrim Fathers) qui ont débarqué d’un petit voilier appelé Mayflower un jour de 1620 pour fonder les premières colonies anglaises sur le sol américain. Au fil des siècles, des hommes et des femmes de bien des nations sont partis à leur tour pour cette terre promise, notamment d’Italie — comme l’a fait Lucia Santa. Parce que les siens étaient trop misérables, Lucia Santa n’a pas hésité à épouser par procuration le fils d’un voisin émigré à New York et à s’en aller à dix-sept ans fonder avec lui une famille à Manhattan, dans le quartier ouest où s’est implantée une importante colonie italienne. Leur troisième enfant n’est pas encore né quand Anthony Angeluzzi meurt accidentellement. Des voisins l’aident à trouver un autre mari qui puisse les prendre en charge. Frank Corbo est un illettré que la ville oppresse et qui fuira à sa manière cette oppression. Lucia poursuivra seule avec énergie la réalisation de son rêve de prospérité. Mamma Lucia, c’est l’intégration et l’ascension sociales d’émigrés italiens dans leur patrie d’adoption entre 1928 et 1940 racontées avec tendresse dans un récit vibrant de vérité.
Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans ravage la Franche-Comté qui est l'une des plus riches provinces de la couronne d'Espagne. Durant cette conquête par la France, des centaines de villages sont incendiés, des milliers d'hommes torturés, assassinés ou décimés par la peste. Certains, pourtant, continuent à vivre, à se battre, à espérer des jours meilleurs. Ils sont soldats, paysans, nobles ou compagnons. Leur histoire commence au cours de l'hiver 1639, dans la région de Salins où Mathieu Guyon, un charretier, est désigné pour enterrer les victimes de la peste parquées dans un village isolé…
Sunset
Los Angeles… Douze millions d’habitants, mégapole du Troisième Millénaire, cité des mythes.
Beverly Hills, Bel Air, Hollywood… Ses milliards, ses ghettos, parano… Soleil, palmiers, ciel bleu, piscines… Jusqu’au jour où débarque un dissident russe, Kostia Vlassov. Jeune, beau, sans le sou. Alors, soudain, la carte postale se déchire, les façades s’effritent et tous les secrets de la ville explosent dans une traque à couper le souffle, qui nous bouscule des résidences des rois du monde aux taudis de Down Town, des salons de massage aux cliniques de désintoxication, des soirées haschisch aux rodéos meurtriers des Hells Angels, des plages de Malibu aux bordels de Colombie, des homos aux héros, des studios où se fabriquent les rêves à la chambre de Jenny. Jenny… La plus grande star du cinéma… Richissime, adulée, paumée, droguée… Regardez bien sous son lit : le Russe est peut-être dessous. Un roman haletant, trépidant, imprévisible, fort comme la cocaïne et plus vrai que la vie. Seul Pierre Rey pouvait l’écrire. Los Angeles, il connaît bien : il y vit.
Le silence des armes
Guérit-on jamais de la guerre ? De quel combat meurtrier l’homme peut-il être fier ? Engagé pour cinq ans, Jacques Fortier a cru un temps à la noblesse des armes. Blessé, moralement détruit par les atrocités vécues en Algérie, il revient dans son village du jura pour quelques jours de convalescence. Repartir dans les Aurès, c’est accepter la haine et le sang, admettre l’absurde. C’est renier l’enseignement d’un père incompris, refuser les leçons de sa terre natale. Jeter son uniforme, c’est dire non à l’horreur, choisir la vie, mais aussi devenir traître et déserteur aux yeux de la société. Assassin ou proscrit, Jacques doit choisir. » Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis. » Cette phrase résume le drame du Silence des armes, l’une des œuvres majeures de Bernard Clavel.
Sous son toit
Il a du sang sur les mains. Il ne se souvient de rien. Quand l’avocate Rose Benninghoff est retrouvée morte dans son appartement à Munich, la gorge tranchée, le commissaire Waechter semble tenir le coupable idéal : Oliver Baptiste Junior. Le garçon de quatorze ans était tapi dans le sous-sol de l’immeuble, les mains couvertes de sang. Manifestement battu par son père, un homme que la victime avait fréquenté, Oliver prétend n’avoir aucun souvenir de la soirée qui a précédé le crime. Par ce rude hiver, le plus froid depuis des années, le commissaire Waechter et son équipe organisent une redoutable chasse à l’homme pour démasquer le meurtrier. Mais le mystère qui entoure Rose, secrète et insaisissable, les ralentit autant que la neige qui recouvre la ville… Véritable best-seller outre-rhin, le premier volet des enquêtes du commissaire Waechter.
Un homme un vrai
1024 pages – Charlie Croker, richissime promoteur de soixante ans, a bâti son immense empire à Atlanta.
Il est le symbole de l’Amérique blanche triomphante – jusqu’à ce qu’un placement immobilier hasardeux le menace de banqueroute. Fareek Fanon, célèbre footballeur noir tout droit sorti du ghetto d’Atlanta, est accusé de viol par une riche et influente Blanche.
Les émeutes raciales menacent la ville: Atlanta la Blanche, ville de pouvoir et d’argent, s’oppose à Atlanta la Noire. Charlie Croker, ancien champion universitaire de football, ne pourrait-il pas réconcilier les deux partis ?
La confrontation entre ces deux univers, orchestrée par un jeune et brillant avocat de la bourgeoisie noire, dévoile une Amérique cosmopolite, gangrenée par le racisme et la violence, dans laquelle se joue une inoubliable comédie humaine.
La maison des enfants
Après « Une femme en blanc », le nouveau combat de Margaux Lespoir. Margaux Lespoir a quarante ans. Après la mort accidentelle de son compagnon, elle a rangé à jamais sa blouse de chirurgien et s’occupe de l’enfance maltraitée. Meurtri, son cœur a encore de l’amour à revendre. Et à la Maison des enfants, on en a toujours besoin. Venue enquêter à Auxerre dans cet établissement qui recueille de jeunes à problèmes, elle y a découvert une équipe formidable, des enfants, tous attachants, qui ne demandent qu’à être écoutés pour prendre un nouveau départ. Elle n’hésite pas longtemps : à côté de son fils et de sa petite fille Aurore, ce sera sa nouvelle famille. Mais l’orage gronde autour de la Maison, qui, pour des raisons pas toujours avouables, en dérange plus d’un. Pour Margaux, l’heure est venue de livrer un nouveau combat.
Délaissant momentanément nos maux contemporains, qui forment son quotidien de médecin urgentiste, Patrick Pelloux se penche ici sur de curieux patients : quasi morts, et tous illustres. Et si leur agonie en disait plus sur l’époque que l’époque elle-même ? Partant de cette intuition, Patrick Pelloux s’est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l’Histoire. Le résultat en est une trentaine de chroniques – de Jésus à Churchill -, écrites d’une plume aussi précise qu’un bistouri. On y croise des rois, bien sûr (Charles IX, Henri IV, Louis XIV), des révolutionnaires (Danton, Robespierre), un résistant (Jean Moulin), une savante (Marie Curie), mais aussi des soldats (à Waterloo ou le 6 juin 1944), des écrivains (La Fontaine, Voltaire, Zola), des saltimbanques (Molière, Laurel et Hardy), et même un canard (Saturnin) et un faux philosophe. Au gré des époques, une promenade passionnante au chevet des grands hommes.
Par les auteurs de « Paris brûle-t-il ? » « O Jérusalem, » « Cette nuit la liberté » « Le cinquième cavalier. » « De la guerre civile aux derniers jours de Franco, » un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
Le quatrième K
Dans Le Parrain, Mario Puzo avait pris comme trame romanesque l’univers de la mafia. Cette fois-ci, avec Le Quatrième K, Son nouveau grand roman, il s’attaque à un autre tabou : le pouvoir politique – en s’appuyant sur l’un des mythes contemporains les plus fascinants : la légende des Kennedy. A la fin de notre décennie, à la Maison-Blanche, Francis Xavier Kennedy, cousin de John et Robert, termine son mandat présidentiel et s’apprête à faire campagne. Il n’est déjà plus l’homme aux idéaux triomphants que l’Amérique avait adulé – le pouvoir l’a usé. Et, lorsque sa fille est prise en otage dans un violent complot terroriste, Kennedy, obsédé par l’assassinat de ses oncles, n’hésite pas à déclencher, en représailles, une série de mesures sanglantes que le monde et ses proches contemplent avec horreur. Un suspense explosif aux rebondissements spectaculaires pour servir une intrigue digne de Machiavel. Un grand Puzo.
La vengeance du lion
15 avril 1986 : les États-Unis lancent un raid contre une base militaire libyenne. Parmi les rares survivants, Asad Khalil, protégé du colonel Khadafi… Depuis, celui qu’on appelle le Lion n’a plus qu’un seul objectif : exécuter l’implacable vengeance d’Allah en éliminant tour à tour les huit hommes qui ont pris part à ce bombardement, et celui qui en a donné l’ordre : l’ancien président des Etats-Unis. Le Lion ne tarde pas à mettre les Etats-Unis à feu et à sang. Face à lui, un ex-flic de la criminelle, fort en gueule et tête brûlée : John Corey, de la force antiterroriste. Même dans les bas-fonds de New York, qu’il a écumés pendant des années, Corey n’a jamais rencontré une telle violence, une telle sauvagerie. Pour terrasser le Lion, il va devoir inventer une stratégie très personnelle qui n’est guère du goût des têtes pensantes du FBI et de la CIA.
Pauline et Guillaume, Elisabeth et Pierre, Benjamin, Olivier… Dans les années 80, ils étaient inséparables, de ces amitiés qui se nouent à l'aube de l'âge adulte et qui durent pour la vie, même quand la vie nous fait prendre des chemins différents. Vingt-cinq ans plus tard, à l'heure des premiers bilans de la cinquantaine, Pierre et Elisabeth ne savent plus pourquoi ils sont toujours ensemble ; Benjamin papillonne comme un éternel ado, Olivier tire sa révérence. Et Pauline… Contre toute attente, Pauline retrouve Guillaume, le seul à s'être clairement éloigné de tous les autres. Ils ont tellement joué « je t'aime moi non plus » tous les deux, et ça s'est si mal terminé… Espérer contre l'évidence, les statistiques, les leçons du passé, bref la raison la plus élémentaire, que vingt-cinq ans plus tard les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets…
Les amandiers fleurissaient rouge
Juillet 1936. Les troupes nationalistes de Franco entreprennent de conquérir le pays dirigé par les républicains : le drame de la guerre civile espagnole commence.
Dans l’Aragonais républicain, Soledad et Miguel se donnent l’un à l’autre avant que Miguel, enrôlé de force malgré ses opinions, parte combattre dans les rangs nationalistes.
Soledad l’attendra… à moins que la guerre ne se charge de modifier les destins.
Malgré une vie envahie par la peur et peuplée de morts, Soledad trouve un peu de réconfort auprès de Luis, un milicien républicain. Mais, devant la menace franquiste, il faut fuir…
Le dernier pour la route
Plume à la main ou caméra au poing, Hervé Chabalier couvre toutes les guerres depuis plus de trente ans. Pour son premier livre, il a choisi de raconter la sienne, contre l’alcool. Les drames d’une vie, ses succès et ses belles aventures, l’envoûtement et le dégoût provoqués par cette maîtresse insatiable et destructrice, ses longues défaites et sa victoire sur lui-même… Un récit intime qui frappe en plein cœur, mais aussi le journal de bord très concret d’une cure réussie : aujourd’hui, Hervé Chabalier ne boit plus, et son témoignage se lit comme un immense cri d’espoir offert à toutes celles et ceux que cette maladie encore largement taboue concerne.
Un homme, un cri
Marek Halter échappa aux nazis et à la destruction du ghetto de Varsovie. Emmené par ses parents dans le lointain Ouzbekistan soviétique, sa course le conduisit jusqu’à Paris. Ce juif rescapé pouvait-il oublier ? Ce-fils d’Abraham devait-il se taire, renoncer à son histoire ?
Le Talmud dit : « Dieu a créé l’homme pour que l’homme lui raconte des histoires ». Marek Halter se souvient, reprend le récit que tant d’autres ont commencé avant lui.
II nous raconte notre monde. De la dictature argentine à Sakharov, de la guerre du Kippour à l’Intifada, ce livre est le cri d’un homme qui, inlassablement, poursuit un but : conserver intacte la mémoire, nous donner des clés pour comprendre la réalité d’aujourd’hui.
Dieu et les hommes
« Au nom du Dieu Amour tu aimeras » dit l’abbé Pierre. « Au nom des Hommes tu en sauveras un même si tu ne peux les sauver tous » dit Bernard Kouchner. L’un est prêtre de Dieu, l’autre a cherché Dieu dans ute ltoute les horreurs et trahisons du monde et ne l’a pas trouvé. L’un et l’autre sont les révolutionnaires de la charité et de l’aide humanitaire ; l’un et l’autre sont écoutés car ils sont de ceux, si rares, qui allient contre tous les obstacles la parole à l’action, la générosité au courage. Ils nous disent combien il est urgent de sortir de nos maisons, de nos égoïsmes, de nous réveiller, de nous lever et de tendre la main.
L’idéaliste
Aux Etats-Unis, les facultés de droit ont en leur sein de sacrées personnalités: Rudy Baylor est l’un d’eux. Etudiant brillant et travailleur, son origine modeste en fait un paria courant les petits boulots pour payer ses études, survivant sur le fil du rasoir. C’est pourtant lui qui, sitôt son diplôme en poche, sera à l’origine d’un procès retentissant, dont le scandale éclaboussera l’une des plus grosses compagnies d’assurances. A travers une description sans concession de l’Amérique contemporaine, de paumés de toutes sortes, de femmes battues, de vieillards désemparés, John Grisham nous entraîne une nouvelle fois dans une aventure haletante au cœur de laquelle Rudy se débat face au cynisme sans limite du système.
Netwar – la guerre des réseaux
Cosmos 1692, le plus silencieux des satellites soviétiques, espionne sans répit le territoire Américain. A l’écoute du ciel, Serguei Voronone refugié aux U.S.A tente de percer son mystére …
Le Prix des Libraires 1980 a couronné « Des grives aux loups », le premier tome du grand roman de Claude Michelet qui se poursuit et s’achève dans le volume que voici. Le retentissement de cet ouvrage, dans le public français s’affirme profond et durable. Il est la juste récompense d’une œuvre qui parle au cœur, où tout – personnages et situations – est vrai et où la France entière, celle des villes comme celle des champs, se reconnaît et retrouve ses sources vives… Nous avons laissé la famille Vialhe et le village de Saint-Libéral au lendemain de la Grande Guerre; dans le bourg qui se réveille, la nouvelle génération affronte un monde nouveau…
La stratégie du bouffon
A Rome, poussé par une mère aussi riche qu’ambitieuse, Nicolas d’Ausonne devient éveque à l’âge de vingt-trois ans. L’homme fort beau, c’est un esprit brillant, mais c’est aussi un débauché de la plus spectaculaire espèce. Pour avoir parié sur le mauvais cardinal lors du conclave de 1458 (surnommé le conclave des latrines… ), le jeune prélat tombe en disgrâce et se voit exilé da,s un monastère oublié de la Vallée Borgne, une faille aride et dépeuplé située entre Cévennes et Languedoc. Il se trouve dans la situation de ces funambules de foire qui suscitent l’admiration de chacun lorsqu’ils marchent sur le fil, et les moqueries de tous lorsqu’ils en tombent. Ces souains bouffons ne peuvent redevenir des héros qu’à condition de remonter sur le fil et accomplir de plus grandes prouesses encore. Pour Nicolas d’Ausonne, cela est affaire de stratégie. Il trouve son instrument en la personne de Marin, un moine à la voix d’or, un peu soldat, un peu médecin et parfois truqueur pour les besoins de sa cause. A l’inverse des autres prédateurs de son temps qui parlent d’apocalypse imminente et appellent les fidèles aux mortifications les plus féroces, Mari,prêche l’amour de Dieu à trvers la joie d’exister et le bon usage des plaisirs de la vie… tous les plaisrs !
La petite fille dans la forêt des contes
Dans ce livre résolument antioedipien, qui diffère de la démarche psychanalysante de Bruno Bettelheim tout en y faisant fréquemment référence, Pierre Péju nous propose une écoute différente des contes. Les thèmes de l’ombre des automates, de la mandragore, des miroirs et des reflets perdus, de la sorcière et de la fée, des animaux et de l’enfant « ravi » ou séduit s’aventurant dans la forêt, sont toujours vivants dans notre inconscient et y exercent leur fascination. La petite fille entraînée vers l’ailleurs, tentée par l’état sauvage, la liberté, la fuite, échappant aux rôles traditionnels, voilà bien celle dont toute femme se souvient comme de son aspiration première, celle qui précède la rencontre, précisément avec le père et sa loi, le prince, le mariage, le château dont elle sera ensuite à jamais prisonnière…
Tout m’est bonheur
Isabelle, comtesse de Paris, serait la reine de France si la monarchie était rétablie. Rien de plus simple, pourtant, rien de plus familier, que le récit de cette vie quotidienne, de châteaux en palais, de France en Bohême, du Brésil au Maroc, et en Espagne. Vie jalonnée de voyages et de fêtes, de soucis et de drames aussi. Vie de femme, vie de mère : onze enfants, trente-six petits enfants. L’émotion, la drôlerie, la tendresse et une étonnante fraîcheur font de ces souvenirs sans apprêt un récit qui va droit au cœur. Et quand parle la petite fille de Saint Louis et de Henri IV, c’est un chapitre de l’Histoire de France qui s’écrit devant nous.
Ramsés – Tome 3 – La Bataille de Kadesh
Dans la vie d’un pharaon il y a des guerres. Une des plus célèbres est celle qui se déroulera devant Kadesh, forteresse imprenable de Syrie du Nord. Le jeune roi de vingt-cinq ans affronte les pires épreuves de son règne. Alors que la santé de Néfertari, victime d’un maléfice, décline irrémédiablement, la menace hittite se précise. Un empire si riche et si magnifique peut-il s’écrouler d’un seul coup ? Il faut se battre. Découvrir la pierre de la déesse qui peut guérir son épouse royale. Devant la forteresse de Kadesh, ensuite, tenter l’impossible face aux chars et aux archers d’un ennemi supérieurement armé.
Ramsès – Tome 4 – La dame d’Abou Simbel
Ramsès. Son nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire.
Ramsès, qui a dû négocier une paix stratégique avec la puissance hittite, peut désormais accomplir son grand rêve architectural, en hommage à Néfertari, « celle pour qui le soleil se lève ». Les splendeurs des deux temples d’Abou Simbel seront le symbole de cet amour éternel. C’est alors qu’apparaît Moïse, l’ami d’autrefois, revenu exiger le départ de ses frères hébreux. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie. La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent. Plus d’un million d’exemplaires vendus.
Ramsès. Son seul nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire. A cinquante ans, après tant de guerres, d’amours et de grandioses réalisations, Ramsès pourrait aspirer à la sérénité des vieux jours. Mais il faut encore gouverner et combattre pour préserver une paix durement acquise. L’empereur Hattousil, le Hittite, le somme d’épouser sa fille sous peine d’une nouvelle agression. Durant trois décennies encore, le Fils de la Lumière devra maintenir l’ordre, concilier, régner. Et quand le grand âge viendra, il ira s’asseoir à l’ombre de l’acacia d’Occident. Ameni, son fidèle scribe, posera enfin son pinceau. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires, et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie.
La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent.
Piaf
Piaf disparue n’a pas cessé d’occuper les mémoires et les cœurs ; elle a sa place dans l’histoire de la sensibilité française contemporaine ; on ne prononce pas son nom sans émotion. Mais qui était Piaf ? Non seulement la chanteuse, mais la femme, cette petite bonne femme de rien du tout qui a crié ses amours à la face du monde ? Un seul être a vraiment partagé la vie de Piaf, pendant trente ans : sa demi-sœur, Simone Berteaut. Simone avait treize ans et demi, Edith seize, quand elles chantaient ensemble dans les rues. Les nuits chez « Lulu de Montmartre », la mort de « Cécelle » (la gosse d’Edith), les débuts chez « Papa Leplée », le scandale, les amours tumultueuses, les triomphes, les chutes, l’alcool, la drogue, le perpétuel défi à la vie et à la mort – Simone Berteaut a tout vécu, tout connu. Elle raconte, avec une verve et une liberté extraordinaires. Et tout au long de ce livre, c’est bien Piaf tout entière qui revit sous nos yeux.
Blanche de Castille, mon aïeule
« Je suis l’historienne de ceux que j’aime », se plaît à dire Isabelle, comtesse de Paris, à propos de la mère de saint Louis. Sans être une spécialiste, elle a voué depuis son enfance une grande admiration à Blanche de Casrille, son aïeule. Au cours de ses lectures, la comtesse de Paris a toujours été choquée par le jugement sans indulgence porté sur cette reine méconnue. Elle pense que les hommes n’ont jamais bien compris le caractère de cette femme énergique et courageuse qui, régente à trente-trois ans, après le décès de Louis VIII, a tenu en main les seigneurs turbulents de son époque et a su diriger avec beaucoup de clairvoyance le royaume de France pendant une trentaine d’années. Les historiens, en vérité, étaient trop souvent enchantés de trouver dans les écrits de Joinville les doléances que le chroniqueur avait recueillies de la bouche de la belle-fille de Blanche de Castille, Marguerite de Provence. C’était oublier un peu vite comment Blanche avait soutenu son époux, fait face aux séditions en obtenant le soutien du pape ou en ralliant certains de ses vassaux révoltés pour finalement agrandir et renforcer le royaume. Un grand règne, raconté comme une histoire de famille, et qui nous replonge dans la France du XIIIe siècle.
La source
« Ceci est un roman. Le roi David et Abisag la Sulamite, Hérode le Grand, le général Petrone, Vespasien et Titus, Flavius Josèphe et Maïmonidès ont vécu. Acre, Zefat et Tibériade sont toujours debout en Galilée. Les descriptions que nous en donnons sont exactes : mais Makor (la source en hébreu), son site, son histoire et ses fouilles sont purement imaginaires » (note de l’auteur). En 1964, grâce au financement d’un multimillionnaire américain, quatre archéologues entreprennent des fouilles sur le site de Makor en Israël. Ils mettent au jour des vestiges témoignant d’une présence humaine millénaire sur cette terre.
Depuis toujours, Élise Boghossian sait qu’elle va consacrer sa vie aux autres. Formée en neurosciences, elle étudie l’acupuncture et le traitement de la douleur en Chine et au Vietnam. De retour à Paris, elle monte son cabinet d’acupuncture, mais toujours avec l’envie de donner un sens plus profond à sa vie. En 2002, elle crée une association de médecine chinoise : un tournant décisif qui l’amènera à s’investir sur le terrain de la souffrance. Cette mère de trois enfants, armée d’une détermination sans faille et de ses aiguilles, décide de se rendre auprès des victimes de guerres civiles et des réfugiés. D’abord en Arménie, sur la terre meurtrie de ses grands-parents, persécutés et réfugiés presque cent ans plus tôt, puis en Jordanie et en Irak. Malgré les premières réticences, elle réussit très vite à convaincre soignants et blessés des bienfaits de son savoir car les résultats sont là : l’acupuncture apaise les douleurs post opératoires, celles des amputés, des grands brûlés et, surtout, celles des enfants. Élise transforme alors son combat solitaire en une mission humanitaire pérenne. Elle forme des équipes sur place et lève des fonds en France pour créer des dispensaires mobiles. Elle constate que la grande majorité des victimes de guerre réfugiées en Irak vivent hors des camps et n’ont pas accès aux soins. Des milliers de familles sont réduites à l’état de mendicité, les femmes et les filles sont vendues comme esclaves sexuelles, les enfants ont vécu dans la terreur de l’enlèvement. Grâce à des médecins, infirmiers, pharmaciens, chauffeurs qu’elle recrute parmi les réfugiés, son camion-dispensaire et son « bus des femmes » partent à la rencontre de ces populations en souffrance.