Tome 2 – L’homme sans qualités
» Dans ce roman, qui comporte jusqu’ici 1 800 pages, Musil a pour principe de choisir de minces coupes de vie qu’il modèle en profondeur et donne à sa description du monde une ampleur universelle. Le livre a été salué dès sa parution comme une des grandes œuvres du roman européen. Sous prétexte de décrire la dernière année de l’Autriche, on soulève les questions essentielles de l’existence de l’homme moderne pour y répondre d’une manière absolument nouvelle, pleine à la fois de légèreté ironique et de profondeur philosophique. Narration et réflexion s’équilibrent parfaitement, de même que l’architecture de l’immense ensemble et la plénitude vivante des détails « . Traduit de l’allemand par Philippe Jaccottet
Le désarrois de l’élève Torless
Ce roman, qui est d’abord une admirable analyse de l’adolescence, relate l’éveil d’une conscience à travers les désarrois intellectuels, moraux et charnels de Törless, élève dans un collège très huppé de la vieille Autriche à la fin du siècle dernier. La cruauté et la brutalité qui les suscitent, et dont les « amitiés particulières » ne sont que l’exutoire, prophétisent les aberrations de l’ère nazie. Musil n’avait que 25 ans lorsqu’il écrivit ce premier roman qui préfigure, par la lucidité et la description des « aspects nocturnes » de l’homme, toute l’œuvre à venir.