
Tous les fleuves vont à la mer
Enfance heureuse à Sighet, petite ville des carpates longtemps épargnés par la guerre. Fureur et ténébres d’Auschwitz et de Buchenwald: l’adolescent en sort exsangue, l’esprit muet, sans patrie. Mais il conserve en lui ses rêves messianiques, le sourire de Tsipouka, la petite soeur aux cheveux d’or, le regard et les ultimes paroles de son père – secrets qui hantent toute l’oeuvre d’Elie Wiesel et qu’il révèle ici. Quarante ans plus tard, consécration de l’écrivain lorsqu’il reçoit le prix Nobel de le paix. Ce sont là trois repères dans une vie fertile en bouleversements, ruptures et découvertes. Elie Wiesel a 17 ans. Le voici à Paris, balloté dans un univers inconnu. Apprendre le français lui paraît alors moins ardu que séduire les jeunes filles dont il tombe amoureux. La naissance d’Israël l’exalte, mais comment aider le jeune état ? Le voici appranti journaliste, un métier qui lui fera parcourir le monde, traquer les scoops, se lier d’amitié avec François Mauriac et Golda Meir, côtoyer personnalités et chefs d’État. A 30 ans, Elie Wiesel parvient enfin à décrire son expérience de La Nuit, à témoigner pour les martyrs de l’Holocauste. Ainsi commence une oeuvre vouée au souvenir des victimes, à la défense des survivants et de tous les opprimés. Avec les armes de la compassion, de l’amour et parfois de la colère, cette oeuvre et cette vie vont devenir un combat entre le doute et la foi, le désespoir et la confiance, l’oubli et la mémoire. Combat d’un inlassable témoin de la violence des hommes et de leur r^ve d’une Jérusalem pacifiée, idéale.
Dernier été pour Lisa
On les appelle « les Inséparables » : Lisa, Nick et Ethan, trois adolescents qui grandissent ensemble près du lac Michigan, dans une bourgade du Wisconsin. À la fin de l’été 2004, leur paisible existence vole en éclats : Lisa est retrouvée assassinée sur la plage. Après une enquête bâclée, Ethan, son petit ami, est arrêté et condamné à la prison à vie.
Douze ans plus tard, installé à New York, Nick est devenu un écrivain à succès. Mais les fantômes du passé ne sont pas près de le laisser en paix : contre toute attente, Ethan vient d’être remis en liberté. De retour dans sa ville natale, Nick va devoir affronter l’hostilité des habitants, toujours convaincus de la culpabilité de son ami. Pour innocenter définitivement son ami et parvenir à se reconstruire, il n’aura d’autre choix que de faire la lumière sur la mort de Lisa et de retrouver le véritable meurtrier.
Avec ce nouveau thriller d’une redoutable efficacité, Valentin Musso nous entraîne au cœur d’une petite ville américaine en apparence sans histoires, et qui cache bien ses secrets.
Né en 1977, Valentin Musso est agrégé de lettres. Il est l’auteur de six romans, traduits dans plusieurs langues, dont Sans faille (Seuil, 2014), Une vraie famille , (Seuil, 2015), en cours d’adaptation cinématographique, et La Femme à droite sur la photo (Seuil, 2017).
La glace noire
La veille de Noël, l’inspecteur Moore est trouvé sans vie dans un motel de Los Angeles. Arrivé sur les lieux, son collègue Harry Bosch se fait virer par ses patrons : c’est un suicide, point final. Furieux, Bosch enquête en douce et comprend que Moore était lié à un trafic de black ice, une drogue nouvelle qui fait des ravages en Californie. Plus troublant, dans la voiture de Moore il découvre un mot qui lui est clairement destiné. Entre les deux hommes, un étrange dialogue se noue, d’outre-tombe au début, jusqu’au jour où on décèle une mouche dans le corps d’un travailleur mexicain jeté à la décharge publique…
L’oiseau des ténèbres
Tout ce qu’Hollywood compte de stars vibre au procès David Storey, un producteur que l’inspecteur Harry Bosch s’est juré de confondre à la barre, lorsque Terry McCaleb, le héros de Créance de sang, reçoit la visite de l’inspectrice Jaye Winston qui n’arrive toujours pas à élucider l’assassinat d’un petit malfrat, Edward Gunn. McCaleb jette un coup d’œil au dossier et reste pétrifié par ce qu’il découvre : les mains dans le dos et la tête dans un seau, Gunn s’est étranglé lui-même en resserrant le nœud coulant relié à ses pieds. Plus étrange encore, sur son bâillon le tueur a écrit ” prends garde, prends garde, Dieu voit “. Où le meurtrier voulait-il mener la police avec ces mots ? Telle est l’énigme que doit résoudre McCaleb s’il ne veut pas céder à l’évidence : l’assassin de Gunn est un flic passé de l’autre côté – celui des ténèbres.
La lune était noire
Cassie Black, la trentaine, un passé douloureux, a connu la prison à cause d’un casse qui a mal tourné. Alors qu’elle est en liberté conditionnelle, on lui propose de voler une mallette bourrée d’argent dans la suite d’un casino de Las Vegas, le Cleopatra. Un endroit hyper-sécurisé, truffé de caméras et de gardes armés. Le coup n’est pas sans risque mais Cassie, qui ignore la réelle importance de l’enjeu, décide de le tenter. Elle ne sait pas que les dés sont pipés…
Le retour du professeur de danse
Le jeune policier Stefan Lindman est sous le choc : il vient d’apprendre qu’il a un cancer, et que son ancien collègue Herbert Molin a été torturé à mort. Pour tromper son angoisse, il part à l’autre bout de la Suède enquêter sur le meurtre de Molin. Que signifient les traces sanglantes sur le parquet, comme si le tueur avait dansé un tango avec le corps de la victime ? Les ombres d’un passé très noir se réveillent. Elles ont frappé, et vont frapper encore. Mais Stefan n’a plus rien à perdre …
La faille souterraine et autres enquêtes
On croit bien connaître Kurt Wallander, enquêteur solitaire hanté par la mort… Savons-nous comment le jeune agent hésitant et sans méthode, qui se demandait s’il serait un jour un bon flic, est devenu le commissaire d’Ystad ? Réparties sur une vingtaine d’années, ces enquêtes reviennent au point d’origine : cette première affaire, en 1969, où Wallander échappe de peu à la mort.
Les chiens de Riga
Février 91. Un canot pneumatique s’échoue sur une plage de Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécutés d’une balle dans le coeur. L’origine du canot est vite établie : de fabrication yougoslave à l’usage des Soviétiques et de leurs satellites. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d’origine russe liés à la mafia.
Un policier de Riga est appelé en renfort à Ystad. Dès son retour en Lettonie, l’étrange major Liepa pour lequel l’inspecteur Wallander s’est pris d’amitié est assassiné. Wallander part pour Riga. Là, privé de tous repères, il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n’est encore qu’un rêve, un monde de surveillance policière, de menaces non voilées, de mensonges.
Où est la vérité ? À force d’obstination l’inspecteur suédois, réduit à ses seules intuitions mais épris de justice, fera la lumière.
Une main encombrante
C’est l’automne en Scanie avec son lot de pluie et de vent. Wallander est en fin de carrière et se sent au bout du rouleau. Il aspire à une retraite paisible, rêve d’acheter une maison à la campagne et d’avoir un chien. Un collègue lui fait visiter celle d’un vieux parent. Wallander s’enthousiasme pour l’ancienne ferme et les lieux alentours, et pense avoir trouvé son bonheur.
Pourtant, lors d’une dernière déambulation dans le jardin à l’abandon, il trébuche sur ce qu’il croit être les débris d’un râteau. Ce sont en fait les os d’une main affleurant le sol. Les recherches aboutissent à une découverte encore plus macabre. Au lieu d’une maison, Wallander récolte une enquête. Jusqu’où devra-t-il remonter le temps, et à quel prix, pour identifier cette main ?
Un récit concis, vif, terriblement humain avec un Wallander bougon à souhait. Le court roman est suivi d’un portrait touchant de Kurt Wallander signé par son créateur.
L’homme qui souriait
Une chaise au milieu de la route, dans le brouillard. Et sur cette chaise, un mannequin de taille humaine. Le vieil avocat Gustaf Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. Ce sera son dernier geste d’homme vivant.
Pendant ce temps, le commissaire Kurt Wallander erre sur les plages infinies de l’île danoise de Jylland. Il est venu là pour prendre un décision : quitter définitivement la police.
C’est alors qu’une vieille connaissance, l’avocat Sten Torstensson, fait irruption dans sa retraite de vent et de dunes. Son père est mort sur une route aux environs d’Ystad ; il refuse de croire à la thèse de l’accident. Wallander, lui, refuse de l’aider. Mais le jour où il retourne au commissariat pour signer enfin sa lettre de démission, il apprend l’assassinat de Sten Torstensson.
Wallander déchire sa lettre.
Dans la traque qui s’engage alors, il découvre un réseau criminel d’une nature effrayante. Derrière, tirant les ficelles, se profile un homme singulier. Un homme élégant et sûr de lui, habitué à ce qu’on lui obéisse. Un homme qui sourit toujours.
La muraille invisible
L’inspecteur Kurt Wallander d’Ystad en Suède est atterré face au crime odieux de deux adolescentes qui ont froidement abattu un chauffeur de taxi à coups de marteau et de couteau. N’éprouvant aucun remords, elles racontent les faits aux policiers sans émotion apparente. Mais bientôt, Sonia, l’aînée des jeunes filles, réussit à s’évader du commissariat et on la retrouve électrocutée à l’intérieur d’un transformateur électrique gravement endommagé et qui a privé de courant la moitié de la région.
Wallander et son équipe cherchent à comprendre : que signifient ces deux crimes et quel sens donner à ce sabotage ? Mais une autre mort le tracasse : celle de Tynnes Falk, un consultant en informatique, foudroyé par une crise cardiaque devant un distributeur automatique et dont le cadavre disparaît de la morgue pour être remplacé par… une pièce appartenant au transformateur où fut découvert le corps de Sonia.
Dès lors, les deux affaires sont liées, mais Wallander a beau tourner et retourner les hypothèses, il est désorienté. Sa ténacité, son énergie et l’aide d’un hacker lui feront découvrir une vérité surprenante qui a pris ses racines en Angola où l’ennemi invisible et dangereux est prêt à donner le coup de grâce.
Dans ce cinquième titre paru en France, Henning Menkell déploie une imagination fertile dont la crédibilité donne froid dans le dos. On retrouve Wallander, avec le même plaisir, en s’attachant à suivre une enquête haletante et ses nouveaux émois amoureux.
Le météorologue
Son domaine c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions avaient besoin de ses prévisions pour atterrir, les navires pour se frayer un chemin à travers les glaces, les tracteurs pour labourer les terres noires. Dans la conquête de l’espace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait “construire le socialisme”, jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme “saboteur”. À partir de cette date sa vie, celle d’une victime parmi des millions d’autres de la terreur stalinienne, fut une descente aux enfers.
Pendant ses années de camp, et jusqu’à la veille de sa mort atroce, il envoyait à sa toute jeune fille, Éléonora, des dessins, des herbiers, des devinettes. C’est la découverte de cette correspondance adressée à une enfant qu’il ne reverrait pas qui m’a décidé à enquêter sur le destin d’Alexéï Féodossévitch Vangengheim, le météorologue. Mais aussi la conviction que ces histoires d’un autre temps, d’un autre pays, ne sont pas lointaines comme on pourrait le penser : le triomphe mondial du capitalisme ne s’expliquerait pas sans la fin terrible de l’espérance révolutionnaire.
Le guerrier solitaire
Dans la chaleur intenable de l’été 1994, une jeune fille s’immole par le feu dans un champ de colza. Le lendemain, un ancien ministre est tué à coups de hache. C’est le début d’une série de meurtres terrifiants. Quel est le lien entre tous ces morts ? La police d’Ystad, menée par Kurt Wallander, entame une course contre la montre pour arrêter le tueur… avant qu’il ne frappe à nouveau.
« C’est sans aucun doute le même meurtrier que pour Wetterstedt. Celui-ci aussi a été scalpé. »
Les bûchers de Bocanegra
Assoiffé d’aventure, le capitaine Alatriste accepte d’aider son ami Francisco de Quevedo à libérer du couvent la jeune Elvira. Lors de l’attaque, le jeune page du capitaine est arrêté par l’Église et condamné au bûcher. Le sang d’Alatriste ne fait qu’un tour : prêt à tout pour sauver son ami des griffes du sinistre père Bocanegra, il s’engage dans une fort périlleuse entreprise…
Diego Alatriste abandonne son régiment pour libérer Elvira, la fille de son ami Francisco de Quevedo, recluse dans un couvent aux mœurs pour le moins douteuses.
Mais l’aventure tourne mal : son jeune page, Inigo Balboa, enlevé par des inconnus, risque de périr sur le bûcher. Une fois encore l’ombre de l’Inquisition s’étend sur le Madrid décadent de Philipe IV et Alatriste devra affronter de vieux ennemis…
Brazilian psycho
2018, São Paulo. Trois adolescents paumés, sentant un « feu vert » dans le discours du président en devenir pour exprimer leur haine, agressent un homosexuel. Ils lui gravent au couteau, sur le torse, un V pour victoire et une croix gammée. Le jeune homme meurt peu après. 2003. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa, de la police civile, enquêtent sur le meurtre de Paddy Lockwood, directeur de la British School. Leur hiérarchie souhaite une conclusion rapide et sans vagues : un cambriolage qui aurait mal tourné sera la version officielle. La police militaire prend le relais, fait une descente dans une favela et arrête un coupable bien commode. C’est là le début d’une incroyable fresque à laquelle participent une myriade de personnages : un ex-agent de la CIA chargé de blanchir de l’argent pour aider l’extrême-droite à asseoir son pouvoir, une enfant des rues qui gravit les échelons d’une organisation mafieuse, l’assistante du maire de gauche et bien d’autres. Tous ces destins sont liés et chacune des intrigues qui irriguent le roman dessinent au final un tableau du Brésil dantesque et vertigineux. Mêlant fiction et réalité, Joe Thomas réussit un tour de force scénaristique et romanesque dans ce roman noir dense et hypnotique.
Armadillo
Armadillo. Un matin d’hiver, Lorimer Black, jeune, beau, sûr de lui ― en apparence ― trouve l’homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d’affaires pendu parmi les décombres de son usine. Une découverte macabre qui n’augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va alors basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l’ex-expert en sinistres auprès d’une compagnie d’assurances se retrouve désarmé, sinistré à son tour, dans un monde qui semble décidément fonctionner à l’envers ― ou peut-être trop bien, à l’étalon d’une société cynique et malhonnête. Reste l’amour ? Mais là non plus, rien n’est simple … Avec Londres en toile de fond, le septième roman de William Boyd est une anatomie comiquement révélatrice de la nature bizarre et déconcertante de la vie contemporaine. A la fois ironique et émouvant, Armadillo [esp. : armadillo, diminutif de armado, homme armé, litt. : petit homme armé] explore des zones de la condition humaine qui nous touchent tous : la quête vaine des certitudes, l’immense besoin de sécurité et la soif éternelle d’aimer quelqu’un d’un amour payé de retour…
Le cadavre dans la Rolls
Un producteur véreux est retrouvé mort dans le coffre d’une Rolls. La veuve semble indifférente à la nouvelle et la mafia constitue un coupable un peut trop évident. Et si des policiers haut placés étaient impliqués ? De Los Angeles à Las Vegas, personne ne semble pressé d’aider Harry Bosch dans son enquête…
Les nouvelles confessions
Quand le plus subtil des écrivains anglais du XXe siècle rencontre l’un des philosophes les plus controversés du XVIIIe siècle, cela entraîne de profondes turbulences littéraires. William Boyd, donc, au cours de ses études, découvrit Jean-Jacques Rousseau. Il se prit alors pour le névrosé et teigneux philosophe d’une passion telle qu’il en fit un roman.
Son héros, John James Todd, cancre surdoué pour la musique et les chiffres, abandonne un beau jour le pensionnat pour venir déclarer sa flamme à sa tante. Premier coup de tête et premier désarroi, prélude à une longue suite de malentendus, de situations rocambolesques et de rencontres passionnantes. Plus tard, Todd, devenu cinéaste, n’a qu’une obsession : adapter pour le cinéma “Les Confessions” de Rousseau. Il y parviendra après avoir essuyé deux guerres mondiales, une vie de famille ratée, la censure du maccarthysme et finalement l’exil et le repentir. Et de s’interroger au soir de sa vie : “Mais qu’ai-je fait pour mériter ça ? ”
Le roman de Boyd est une version subtile et impertinente du texte de Rousseau. Les confessions d’un homme épris de liberté mais navigant comme il peut dans les tempêtes de l’Histoire.
L’après-midi bleu
L’affaire Carriscant commence-t-elle à Manille un matin de 1902, à l’instant où un brillant chirurgien jette les yeux sur une belle tireuse à l’arc ? Ou bien en 1936, à Los Angeles, lorsque Kay Fischer est abordée par un homme qui affirme être son père ? Ou encore à Lisbonne qui réunit les héros de cette surprenante aventure ? Intemporelle, insaisissable, l’affaire Carriscant est une merveilleuse histoire d’amour qui rient de la légende.
Fenua
La Polynésie se décline en un poudroiement d’îles, atolls et archipels, sur des milliers de kilomètres, mais en fin de compte un ensemble de terres émergées assez réduit : toutes réunies, elles ne feraient pas même la surface de la Corse. Et ce territoire, c’est le Fenua. Comme toujours chez Deville, le roman foisonne d’histoires, de rencontres et de voyages. On déambule, on rêve. On découvre les conflits impérialistes et coloniaux qui opposèrent la France et l’Angleterre, on croise Bougainville, Stevenson, Melville, puis Pierre Loti sur les traces de son frère Gustave, ou Victor Segalen. Mais la figure centrale c’est Gauguin, le peintre qui a fixé notre imaginaire de cette partie du monde, entre douceur lascive et sauvagerie. Des îles merveilleuses qui deviendront, vers le milieu du xxe siècle, le terrain privilégié d’essais nucléaires dont le plus sûr effet aura peut-être été de susciter un désir d’indépendance…
La blonde en béton
“Légitime défense”, a conclu le tribunal chargé de juger l’inspecteur des vols et homicides Harry Bosh qui, quatre ans plus tôt, a abattu Norman Church. Bosh en est certain, c’était bien Church le tueur en série qui s’en prenait aux blondes et les maquillait avant de les assassiner. Pourtant, à peine est-il disculpé qu’on retrouve le cadavre d’une femme sous le sol en béton d’un immeuble. Blonde, maquillée et étranglée suivant le même modus operandi. Bosh a-t-il tué un innocent, ainsi que l’affirme sa veuve. Dans une Los Angeles où la police est déjà fortement soupçonnée de corruption, Bosch n’a pas besoin qu’on la taxe en plus d’incompétence. Il va devoir très rapidement retrouver le vrai coupable s’il ne veut pas y perdre et sa réputation et son travail.
Le dernier coyote
Suite à une grave altercation avec son supérieur, l’inspecteur Harry Bosch est mis en congé d’office et sommé de consulter une psychologue afin de maîtriser son agressivité : sa réintégration au sein de la police de Los Angeles en dépend. Harry Bosch commence par refuser le traitement, puis révèle au Dr Hinojos le secret qui le hante : sa mère, Marjorie Lowe, une prostituée, a été tuée alors qu’elle allait enfin l’extraire du centre où, tout petit enfant on l’avait placé après l’avoir séparé d’elle. Et noeud du problème, l’enquête de police qui aurait pu l’aider à accepter la réalité de ce meurtre n’a jamais abouti. Libéré par cet aveu, Harry Bosch comprend alors que, malgré l’interdiction d’enquêter qui le frappe, il doit retrouver celui qui lui a ravi l’amour de sa mère, et il rouvre le dossier.
Le poète
Le policier Sean McEvoy est retrouvé mort dans sa voiture. Chargé d’une affaire de meurtre abominable, son enquête n’avançait pas. Lorsqu’il apprend le suicide de son frère, Jack, son jumeau, journaliste de faits divers, refuse d’y croire. En cherchant à comprendre, il découvre d’autres cas de policiers apparemment poussés au suicide par des meurtres non résolus. Tous ont été retrouvés avec, à leur côté, des lettres d’adieu composées d’extraits de poèmes d’Edgar Poe. Un effrayant tableau d’ensemble commence à se dessiner. Jack fait pression sur les agents du FBI pour qu’une enquête soit ouverte sur ces suicides en série. Dans son cinquième roman, l’américain Connelly abandonne son héros favori, l’inspecteur principal Harry Bosch, au profit d’un journaliste tout aussi obstiné. “Le Poète,” prix Mystère de la critique, réunit dans une trame romanesque complexe et remarquablement construite, des personnages ambigus, marqués par un passé sordide et inavouable, pour aboutir à une suite de revirements qui laissent le lecteur terrifié.
Lumière morte
L’ex des Homicides Harry Bosch n’a plus le badge qui lui ouvrait toutes les portes et le couvrait en cas d’ennui. Mais rien à faire : il élucidera le meurtre d’Angella Benton, jeune assistante de production retrouvée morte quelques jours avant un des plus gros hold-up de Hollywood. Sauf que, dès le départ, « on » lui ordonne de renoncer. Obstiné, Bosch va voir un des deux policiers ayant enquêté sur le braquage. Celui-ci lui révèle qu’un agent du FBI, une femme, a jadis téléphoné à son collègue pour l’informer d’une anomalie dans les numéros de billets recensés par la banque, puis volés. Ainsi commence un des romans les plus sombres et inquiétants de Michael Connelly. Difficulté de l’enquête et présence obsédante d’une force inconnue qui tire toutes les ficelles et entraîne Bosch dans une terrible descente aux enfers, Lumière morte marque le grand retour de Harry Bosch au travail d’enquête.
L’humanité perdue
Ce livre est, d’un bout à l’autre, hanté par les événements qui font du XXe siècle la plus terrible période de l’histoire des hommes. Il ne se veut ni panorama, ni bilan, mais méditation obstinée et narration inédite de ce qui, depuis 1914, est advenu à l’humanité et plus précisément à cette idée d’humanité si difficilement conquise par les Temps modernes. Il cherche à comprendre pourquoi l’affirmation la plus radicale de l’unité du genre humain a pu, comme son désaveu le plus fanatique, produire un univers concentrationnaire. A la fois mortelle et meurtrière, l’idée d’humanité ne peut plus être maniée ni pensée innocemment. Il nous faut la défendre et la concevoir autrement, veiller à ce qu’elle vive et faire en sorte qu’elle ne recommence pas à tuer.
La conjuration de Dante
Les tombeaux des plus grands scientifiques profanés. Des meurtres inexpliqués dans plusieurs capitales européennes. Un complot d’une envergure sans précédent. Une enquête de la commissaire Vernay, sous haute tension. Fabrice Papillon, journaliste et producteur de documentaires, est l’auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et de thrillers. Il revient avec un quatrième roman dantesque !
Une certaine idée de la médecine? Être praticien, chercheur et” patron”, pour Alexandre Minkowski, professeur titulaire de néonatologie à l’Université René Descartes et chef du service de médecine néo-natale à Port-Royal, ce n’est pas s’enfermer dans un service professionnel que les rapports avec les malades font pourtant riche et fraternel. C’est sentir et agir en citoyen de son pays et de son temps. Ce n’est pas se résigner à une pratique quotidienne infestée de compromissions à une déontologie salie de trucages
à une hiérarchie faussée par les complicités à la médicalisation hyperbolique de la vie à une certaine morale de la naissance et de la mort. Au-delà des rapports entre le médecin et le pouvoir, le malade et l’argent,l ‘hygiène et l’État, c’est au devenir de la société que s’intéresse par-dessus tout ce médecin-citoyen. Et parce que le monde est un, parce que la médecine est, plus que toute autre activité humaine, sans frontière ni rivage, Alexandre Minkowski, fervent admirateur de la médecine américaine et scandinave, s’est voulu l’ami actif de la Chine populaire et de la révolution vietnamienne. On verra que ces pieds nus n’empêchent pas ce mandarin de faire du chemin…
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – “Une jeunesse insouciante”, premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.
Un sens à la vie
Gardienne d’immeuble dans une cité de Belfort, Dominique Bourgon a vu un jour, par sa fenêtre, tomber le corps d’une jeune femme. Choquée par ce suicide, elle décide alors d’aller parler avec ses voisins pour apprendre à mieux les connaître. Chacun des textes de ce livre est une fiction inspirée du quotidien des habitants de la cité, de leurs existences, de leurs aventures personnelles. Dans une langue tantôt poétique, tantôt fluide et romanesque, tantôt incisive, Dominique Bourgon restitue au plus juste la voix de ceux dont elle a recueilli l’histoire. À travers ces récits, elle dessine une galerie de portraits et un ensemble de situations qui montrent l’univers dur de la cité. Un environnement presque déshumanisé, mais dominé malgré tout par une profonde solidarité. Avec son écriture, Dominique transpose la réalité : « Nous sommes les habitants sensibles d’un quartier sensible. » Dominique Bourgon a 52 ans. Un sens à la vie est son premier livre.
L’archipel d’une autre vie
Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ? C’est l’aventure de de cette longue chasse à l’homme qui nous est contée dans ce puissant roman d’exploration. C’est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu’il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizion émerge l’archipel des Chantars : là où une “autre vie” devient possible, dans la fragile éternité de l’amour. «Je ressentis pour lui non pas de la sympathie mais cet attrait qui devait unir, dans les temps immémoriaux, deux solitaires se croisant dans une forêt sauvage.»
Peste & Choléra
Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené l’existence la plus mouvementée. Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger, écrit-il. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise.
Notre jeu
Ancien agent secret, Tim Cranner pense, à quarante-huit ans, pouvoir jouir d’une retraite anticipée et de la présence d’Emma, son énigmatique compagne, dans son manoir du Somerset. Même si l’un de ses voisins se trouve être Larry Pettifer, un homme qui a servi d’agent double à Tim pendant vingt ans. Mais nul ne peut échapper à son passé. Soudain Larry et Emma disparaissent. Ensemble ? Larry a-t-il réussi à convaincre Emma de l’aider à combattre pour une de ses nombreuses causes perdues ? Emma est-elle en danger ? Sans réfléchir, Tim se lance à leur recherche, mais dans le monde nébuleux de l’espionnage, chasseur et gibier ne sont jamais ceux qu’on croit, et l’ex-Union soviétique continue d’attirer vers elle ses anciens adversaires. John Le Carré réussit avec Notre Jeu un thriller politique où l’amour occupe une place majeure. Toujours aussi fort dans la description des relations ambiguës, il brosse ici le portrait de trois personnages dépassés à la fois par leurs émotions et par l’Histoire. Lisa B.
Votre corps n’a jamais rien oublié. Dans ses raideurs, dans ses rétractions, dans ses douleurs se révèle toute votre histoire. Depuis votre naissance, vous avez réagi à des pressions : «Tiens-toi comme ceci, comme cela. Ne touche pas. Ne touche pas…» Vous vous y êtes plié et pour vous conformer, vous vous êtes déformé. Une femme vous raconte son expérience personnelle et professionnelle et vous propose une anti-gymnastique. Non pas un dressage forcé du corps-viande, du corps considéré comme une bête à discipliner, mais des mouvements qu’elle appelle des «préalables». C’est par eux que vous ferez un voyage à rebours à travers le temps de votre vie et que vous retrouverez votre vrai corps harmonieux, équilibré et autonome.
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir.
Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995.
Du sang sur l’arc-en-ciel
Le Cap, de nos jours. Fish Pescado, détective privé joliment bronzé, aime avant tout surfer. Fauché, il accepte d’enquêter pour sa belle amie Vicki, brillante avocate le jour, féroce joueuse de poker la nuit. Cadeau empoisonné : l’affaire, la mort accidentelle d’un jeune homme lors d’une course de voitures illicite, met en cause l’ex-directeur de la police nationale. L’homme a encore des relations, et de sales antécédents, liés aux sinistres hit squads et à toutes ces choses du passé que la nouvelle « nation arc-en-ciel » ne veut pas voir apparaître au grand jour. Fish Pescado ferait mieux de ne pas insister… Enchaînant pied au plancher séquences coup-de-poing et scènes pittoresques, Mike Nicol dresse un portrait peu reluisant de la société post-apartheid : magouilles, corruption, règlements de comptes, trafics divers en haut lieu.
Œuvre initiatique, œuvre fondatrice pour l’Espagne et en fin de compte pour l’Europe entière, Don Quichotte n’a cessé de susciter lectures et commentaires multiples, contestés, parfois contradictoires, quelquefois fantaisistes. Depuis une cinquantaine d’années, des interprètes ont relevé des indices de l’identité et de la culture judéo-espagnoles de Cervantès, indices corroborés par la recherche historique sur l’auteur et sur ses sources. Cervantès, un Juif masqué ? Si l’énigme n’est pas et ne sera peut-être jamais totalement levée, l’étude extrêmement précise du langage et des thèmes de Don Quichotte que propose Ruth Reichelberg confirme cependant largement cette intuition d’une tradition juive présente dans le livre. Cette lecture – un va-et-vient incessant de l’espagnol à l’hébreu et de l’hébreu à l’espagnol – permet de lever quelque peu le voile sur nombre d’opacités du texte de Cervantès. Ruth Reichelberg donne à réentendre une parole en exil, une parole d’homme masqué, une voix de «marrane».
Bleu marine
Alors qu’elle visite la grotte bleue à Capri, Maria fait tomber son émeraude au fond de l’eau. Elle plonge pour la récupérer et se retrouve transportée dans l’Antiquité sous le règne de Tibère. Recueillie par l’empereur lui-même, elle échappe au harem en lui racontant l’Ancien Testament chaque nuit. Elle s’enfuit et traverse la Méditerranée pour sauver le Christ… Bleu marine, c’est le récit des aventures de Maria, mais c’est aussi la découverte de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La colline rouge
La Colline rouge. A quoi pense Emilie ? Dans une chambre d’hôtel, une nuit d’orage, elle raconte à son amant les jours d’un été brûlant. Une histoire ? C’est un secret qu’elle lui livre. Elle n’avait pas quinze ans et sa tante Julia aimait Alexandre. Dans la garrigue, sur la colline rouge, cachée, elle les a vus s’embrasser et se caresser. Jalousie ou désir ? Emilie aimait Julia qui lui avait fait découvrir son corps. Emilie aimait Alexandre. Alors, peut-être parce que le soleil était trop chaud, et la lumière trop vive, elle décida de commettre l’irréparable… Démon, Emilie apprendra ainsi, avant de devenir victime, que les chemins de l’amour sont souvent jalonnés par l’écueil enivrant des liaisons dangereuses.
” Patience, patience, Patience dans l’azur ! Chaque atome de silence. Est la chance d’un fruit mûr ! Paul Valéry, étendu sur le sable chaud d’une lagune, regarde le ciel. Dans son champ de vision, des palmiers se balancent mollement, mûrissant leurs fruits. Il est à l’écoute du temps qui sourdement fait son œuvre. Cette écoute, on peut l’appliquer à l’univers. Au fil du temps se déroule la gestation cosmique. À chaque seconde, l’univers prépare quelque chose. Il monte lentement les marches de la complexité. ” H.R. Quand Hubert Reeves rencontre Paul Valéry, et l’astrophysique la poésie, la vulgarisation des sciences s’enrichit d’un grand classique qui, en un quart de siècle, n’a pas pris une ride.
Toujours vivantes
Aïssatou et Sékou, à peine vingt ans, n’ont qu’un seul rêve : rejoindre l’Angleterre. Depuis la Guinée, ils ont parcouru l’Afrique, la Méditerranée et bien des dangers pour échapper à leur misère. Arrivés en France et suite au braquage d’un bar-tabac qui a mal tourné, les voilà contraints de prendre en otage un cardiologue niçois et sa femme pour traverser la France, les gendarmes à leurs trousses.
Sauf qu’Hélène et François, sous le vernis du couple bourgeois modèle, cachent de profondes fêlures qui pourraient faire basculer leur cavale.
Le manteau de neige – La bête en cage
Katia est haptophobe : elle ne peut supporter aucun contact physique. Ses parents ont tout tenté depuis son enfance, médecins, psys, guérisseurs, rien n’y fait. Mais le malaise de Katia prend une ampleur plus inquiétante lorsque son grand-père est sauvagement assassiné par sa femme. Un détail cloche cependant : cette dernière était dans un état végétatif depuis 30 ans… Samuel, éleveur laitier du Jura, accumule les dettes. Sa seule échappatoire : s’associer avec son oncle et son cousin qui font passer de la drogue de la Suisse à la France pour le compte d’un réseau de trafiquants kosovars. Mais le soir d’une importante livraison, rien ne se passe comme prévu : le cousin n’arrivera jamais jusqu’à la ferme de Samuel. Lancés à sa recherche dans la montagne enneigée, l’agriculteur et son oncle le découvrent mort au volant de sa voiture précipitée dans un ravin. Et le chargement de drogue s’est volatilisé… La paisible vallée engourdie par le froid polaire va bientôt s’embraser.
Une comédie légère
Carlos Prullàs, auteur de comédies à succès, assiste aux répétitions de sa dernière pièce. Don Juan désinvolte, il séduit une amie de sa femme en même temps qu’il succombe aux charmes d’une nouvelle comédienne. Mais l’imbroglio sentimental se complique : un homme d’affaires est assassiné et Prullàs est désigné comme principal suspect.
Pour brosser le tableau d’une bourgeoisie menant une existence frivole sur les ruines de la guerre civile, Eduardo Mendoza joue sur tous les registres de la comédie et fait apparaître, sous la futilité des sentiments, la noirceur d’une époque régie par la corruption et le mépris des vainqueurs pour les vaincus. Dans ce tourbillon d’intrigues, le glissement imperceptible du vaudeville à la tragédie repose tout entier sur la légèreté intentionnelle de la langue d’un grand maître.
Une terre d’ombre
Laurel Shelton est vouée à une vie isolée avec son frère — revenu de la Première Guerre mondiale amputé d’une main —, dans la ferme héritée de leurs parents, au fond d’un vallon encaissé que les habitants de la ville considèrent comme maudit : rien n’y pousse et les malheurs s’y accumulent. Marquée par ce lieu, et par une tache de naissance qui oblitère sa beauté, la jeune femme est considérée par tous comme rien moins qu’une sorcière. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre au bord de la rivière un mystérieux inconnu, muet, qui joue divinement d’une flûte en argent. L’action va inexorablement glisser de l’émerveillement de la rencontre au drame, imputable exclusivement à l’ignorance et à la peur d’une population nourrie de préjugés et ébranlée par les échos de la guerre. La splendeur de la nature, le silence et la musique apportent un contrepoint sensible à l’intolérance, à la xénophobie et à un patriotisme buté qui tourne à la violence aveugle. Après “Le Monde à l’endroit” (Seuil, 2012), “Une terre d’ombre” prolonge une réflexion engagée par l’auteur sur la folie guerrière des hommes, tout en développant pour la première fois dans son œuvre romanesque une histoire d’amour tragique qui donne à ce récit poignant sa dimension universelle.
De cendres et d’or
Aroha et Dylan, un jeune couple sportif en quête d’aventure, traverse le parc national de Victoria à la recherche d’une mine d’or dont l’entrée a disparu depuis plus d’un siècle. Mais alors qu’ils doivent très vite fuir un incendie et abandonner leur chasse au trésor, ils découvrent le corps d’une jeune femme. La police de Melbourne est prévenue. Taylor Bridges, ami du père d’Aroha, est appelé en renfort pour ses compétences et le sang-froid dont il a fait preuve en Tasmanie sur une enquête précédente. Qui est cette ombre qu’Aroha affirme avoir vue dans le canyon ? Et que signifient les symboles retrouvés à l’entrée de la mine enfin ouverte après toutes ces décennies ? Un secret bien enfoui refait surface et plonge à nouveau Taylor Bridges dans les entrailles du mal.
L’année du lion
Ils ont tué mon père. Je les aurai. Après la Fièvre qui a décimé les neuf dixièmes de la race humaine, mon père, Willem Storm, a fondé Amanzi, une nouvelle colonie, et l’a menée du chaos à l’ordre, de l’obscurité à la lumière, de la famine à l’abondance. Je suis Nico Storm, formé par Domingo à l’art de tuer. Je détestais mon père et je le vénérais. Ils l’ont abattu à Witput, dans notre beau Karoo, en bordure de l’ombre effacée d’un cercle d’irrigation. Je vais trouver ses tueurs et je le vengerai. Ce qui suit est mon histoire.
Cartel
Dix ans après La Griffe du chien, Don Winslow revient avec un livre encore plus fort sur la montée en puissance des narco-empires.
2004. Adan Barrera, incarnation romanesque d’El Chapo, ronge son frein dans une prison fédérale de Californie, tandis qu’Art Keller, l’ex-agent de la DEA qui a causé sa chute, veille sur les abeilles dans un monastère. Quand Barrera s’échappe, reprend les affaires en main et met la tête de Keller à prix, la CIA et les Mexicains sortent l’Américain de sa retraite : lui seul connaît intimement le fugitif. La guerre de la drogue reprend de plus belle entre les différentes organisations, brillamment orchestrée par Barrera qui tire toutes les ficelles : la police, l’armée et jusqu’aux plus hauts fonctionnaires mexicains sont à sa solde. Alors que la lutte pour le contrôle de tous les cartels fait rage, avec une violence inouïe, Art Keller s’emploie à abattre son ennemi de toujours. Jusqu’où ira cette vendetta ?
Un traître idéal
Ils voulaient simplement faire une partie de tennis. Gail et Perry, jeune couple anglais en vacances dans les Caraïbes, échangent quelques balles avec d’autres vacanciers, les Dima, une banale famille russe. Invités à leur soirée, ils deviennent, bien malgré eux, des émissaires de la mafia. Les services secrets anglais sont à leur trousse. Pour s’en sortir, Perry n’a qu’une solution : devenir espion. Né en 1931, John le Carré a travaillé pour le Foreign Office avant d’écrire. Il est l’auteur de nombreux romans, disponibles en Points, dont La Taupe et La Constance du jardinier, également adaptés au cinéma.
Orages ordinaires
Par un pur hasard, Adam Kindred, jeune climatologue spécialiste des nuages, se retrouve dépouillé en quelques heures de tout ce qu’il tenait pour acquis: sa carrière, sa réputation, ses cartes de crédit, son passeport, son portable, et même ses vêtements, soit tous les signes extérieurs de son identité humaine. Une succession de terrifiantes coïncidences fait de lui l’auteur tout désigné d’un meurtre. Police et tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est d’entrer dans la clandestinité et de rejoindre la multitude de ces disparus qui hantent les grandes capitales mais demeurent indétectables sous les rayons inquisiteurs des radars sociaux. Entre ses poursuivants multiformes et insaisissables et ses frères en misère, Adam fait l’apprentissage cruel et fascinant de l’art de la survie à l’intérieur d’un Londres hors normes, peuplé de personnages forts inventifs face aux vicissitudes existentielles. En opérant – grâce à la chance et à l’amour – sa remontée à la surface du monde dit civilisé, Adam regagne l’espoir de redevenir lui-même et d’en finir avec cette vie en fuite orchestrée de main de maître par un auteur qui, lui, n’a rien laissé au hasard. Traduit de l’anglais par Christiane Besse.
