L’épopée du buveur d’eau
Fred Bogus Trumper, fumiste farfelu, a un problème : son canal urinaire est trop étroit. Pour cesser de souffrir pendant l’amour, un seul remède : boire des litres d’eau. Sa femme veut le plaquer, sa maîtresse souhaite un bébé, et, surtout, le réalisateur d’un documentaire sur l’échec tient absolument à s’inspirer de sa vie…
Vaille que vaille, Bogus s’obstine à croire qu’il pourrait bien, un jour, réussir quelque chose.
Je n’ai jamais aimé que les hommes cruels, m’avait déclaré Louise Brooks. « Les hommes gentils, c’est triste, mais on ne les aime pas. On les aime beaucoup mais sans plus. Vous connaissez une femme qui a perdu la tête pour un gentil garçon ? Moi non. Un homme cruel est léger, riche, infiniment mystérieux… Imprévisible. Il vous tient en haleine. Alors qu’on finit par en vouloir à un homme à qui on peut toujours faire confiance… Mais vous aussi vous aimez les hommes cruels, n’est-ce pas ? Vous n’aimez pas qu’ils vous approchent ? J’avais hoché la tête. Hélas ! les hommes cruels ne courent pas les rues. Pour être cruel, il faut être oisif. Gamberger sans fin les petites ruses qui vont égratigner puis saigner l’autre à blanc, le forcer à attendre, à supplier, à se rendre, lui instiller le poison sous la peau même et l’enchaîner à vous pour l’éternité. Alors, mon petit Papa chéri, t’as compris ? Tu vois ce qu’il te reste à faire ? Toi qui es peinard LA-HAUT… Tâche de repérer un type bien et de me l’envoyer fissa. Tu connais mes goûts : un peu comme toi quoi, grand, brun, flegmatique et qui m’en fait voir de toutes les couleurs. Un avec qui faire la guerre. Et la paix. La guerre. Et encore la paix. Un qui ne se rende jamais…
Ida
Il y avait un bébé qui venait de naître et qui s’appelait Ida. Sa mère l’avait retenu de ses mains pour empêcher Ida de naître mais le moment venu Ida était venue. Et avec Ida était venue sa jumelle, et c’est comme ça qu’elle était là, Ida-Ida. » Ida est sûrement un des plus beaux livres deux femmes qui soient. Chacune disant à l’autre les mots qui sont en elles, Gertrude Stein et Ida, une seule femme, répétée à l’infini pour faire d’un être anonyme un personnage de légende.
La mort des bois
Malade, Élise est privée de tout mouvement, de la parole et de la vue. Les jours défilent sans espoir d’aucun contact avec autrui, jusqu’à ce que Virginie, 7 ans, s’approche et lui délivre un terrible secret : un tueur d’enfants rôde, elle l’a vu à l’œuvre. Lorsque les médias confirment ses dires, l’incapacité d’Élise à communiquer revêt un tout autre sens…
En plaçant l’intrigue policière entre ces mains impuissantes, Brigitte Aubert ménage un suspense à double niveau, brillamment orchestré.
Le cycle d’Opar II – Hadon, le guerrier
Au cœur du mythique continent africain, dix mille ans avant notre ère, Hadon rêve de reconquérir le trône de sa glorieuse cité. Mais il lui faut d’abord se battre pour la belle Lalila, qui porte désormais son enfant. Traqué par les armées du tyran Minruth, le courageux guerrier devra affronter mille péripéties avant peut-être — de parvenir à ses fins.
« Avec Hadon, Farmer a réé l’une des figures les plus abouties du héros mythologique. »
Après Un trône pour Hadon, Hadon le guerrier poursuit un cycle d’une efficacité redoutable, par l’un des maîtres incontestés des littératures de l’imaginaire. Auteur culte (la Saga des hommes dieux, Le Cycle du Fleuve de l’éternité), Philip José Farmer fut couronné par les prix les plus prestigieux (prix Hugo, prix Nebula, World Fantasy Award).
Deuil interdit
Dans la Los Angeles de l’été 1988, une jeune fille de 16 ans, Becky Verloren, est enlevée chez elle, puis retrouvée morte quelques jours plus tard. Elle a été tuée d’une seule balle tirée en pleine poitrine. Tout fait penser à un suicide et si les premiers enquêteurs ont, eux, songé à un meurtre, personne n’a jamais été arrêté. Dix huit ans plus tard, l’inspecteur Harry Bosch qui vient de réintégrer la police de Los Angeles après trois ans de retraite, reçoit les résultats d’une analyse ADN qui remet toute l’affaire en branle. Superbe reconstitution d’une affaire ancienne qui a vu une jeune métisse de 16 ans se faire enlever chez elle puis tuer par des individus qui, bénéficiant de très hautes protections, n’ont jamais été inquiétées. Auteur du Poête, Créance de sang, L’Oiseau des ténèbres, Lumière Morte, Los Angeles River, entre autres ouvrages publiés dans la collection Seuil Policiers, Michael Connelly est président de la Mystery Writers of America et a reçu tous les plus grands prix internationaux décernés aux auteurs de romans policiers. Il partage son temps entre la Floride et Los Angeles, sa ville fétiche.
L’apartheid était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991. La politique d’apartheid se voulait l’aboutissement institutionnel d’une politique et d’une pratique élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652. Avec l’apartheid, le rattachement territorial (puis la nationalité) et le statut social dépendaient du statut racial de l’individu. L’apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), alors administré par l’Afrique du Sud.
Désobéissance
Six avions sont envoyés en mission de bombardement. En désespoir de cause, le commandement les a sacrifiés. Dans l’avion de tête, un vieux colonel n’a qu’un but : ne pas laisser périr des hommes pour des occasions qui ne les valent pas. A bord d’un des avions, un capitaine, passionné de son métier, accepte les ordres, quels qu’ils soient. Il est prêt à mourir ; mais les événements lui donnent tort. Entre les deux hommes, un conflit classique : celui de l’expérience des vraies responsabilités, chez le colonel, contre, chez le capitaine, l’ardeur disciplinée, pouvant aller jusqu’aux automatismes. Les deux hommes sont à trois cents mètres l’un de l’autre dans le ciel. Pour le vieux colonel, il faut refuser les règles d’un jeu imbécile.
Mickey l’ange
Est-il convenable de se sauver le jour même de son mariage ? Est-il normal de trouver chez soi une jeune fille inconnue ? Est-il vraisemblable qu’elle passe au travers des portes et du temps, qu’elle lise dans la pensée des gens et affirme avoir été aux surprises-parties de Louis XIV ? Est-il possible de découvrir un trasor dans les murs d’un vieux château normand ? Est-il raisonnable de courir aux Açores sur les traces d’un ancêtre pirate ? Est-il censé de ne vouloir habiter que le château de Versailles ? Est-il prudent de boire aussi peu d’eau quand on est un jeune professeur de français dans un lycée ? Est-il vrai que l’amour est un mirage ? Est-il vrai que Gauthier de Coudran, dit Mickey l’Ange, ne soit pas un sacré menteur ?
Une petite ville en Allemagne
1967. La vie politique semble paisible à Bonn. Rien ne prédestinait cette » petite ville en Allemagne » à devenir une capitale, et encore moins un enjeu mondial de la Guerre froide. Pourtant l’émoi s’empare de l’Ambassade de Grande-Bretagne suite à la disparition d’un collaborateur et de dossiers ultra confidentiels. A l’heure où leur pays négocie son entrée dans le Marché commun, les Allemands ne doivent pas savoir. A aucun prix.
Les gens de Smiley
Poussé à enquêter et à résoudre une affaire qu’il aurait pourtant dû étouffer, Smiley se retrouve face à son ennemi de toujours : Karla. Mais l’issue du combat entre les deux espions est encore incertaine. Pour vaincre, Smiley va devoir employer des méthodes qui vont à l’encontre de ses principes, celles-là mêmes qu’employait son adversaire…
Le dernier coyotte
L’inspecteur Harry Bosch a été suspendu de ses fonctions. Pour réintégrer le LAPD, il doit consulter une psychologue… Il révèle au Dr Hinojos le secret qui le hante : sa mère, une prostituée, a été assassinée lorsqu’il était enfant. L’enquête n’a jamais abouti. Malgré l’interdiction qui le frappe, il décide de retrouver son meurtrier et rouvre le dossier. Haletant et désenchanté, un polar au charme mortel.
Le club des conspirateurs
Dévasté par l’assassinat de sa petite amie, Jocelyn Banks, le Dr Jeremy Carrier, psychologue attaché à l’hôpital City Central de Los Angeles, s’enferme dans son travail pour oublier sa douleur. Bientôt, d’autres femmes sont tuées de la même manière que Jocelyn, dont la police n’a pas trouvé l’assassin. Aiguillonné par les soupçons qui pèsent sur lui et par d’étranges missives anonymes déposées dans son courrier à L’hôpital, le Dr Carrier se lance à la poursuite du tueur. C’est à ce moment-là qu’un de ses collègues, l’énigmatique Dr Arthur Chess, l’introduit dans un club dont les membres sont eux aussi concernés de près par la mort. Commence alors un jeu étrange et dangereux où les réponses ne font que multiplier les questions à résoudre.
L’inquisiteur
À travers la Garonne médiévale, une troupe de paysans massacre les populations juives en invoquant Dieu. À leur tête : Jean le Hongre, dont l’influence sur les foules est grandissante. Prié par la papauté d’agir, le très intraitable Inquisiteur, Jacques Novelli, entend bien rétablir son autorité. Il décide d’enfermer la belle Stéphanie, la sœur de son ennemi, dont il s’éprend peu à peu…
Comprendre son temps est impossible à qui ignore tout du passé ; être un contemporain, c’est aussi avoir conscience des héritages, consentis ou contestés. Étudier hier en fonction d’aujourd’hui – et même de demain –, tel est précisément le propos de ce livre, tiré d’un cours professé à l’Institut d’études politiques. Quelle est l’importance de la guerre de 1914 ? Qu’est-ce que le fascisme ? Quelles sont les origines de la guerre froide ? Qu’est devenu le monde au XXe siècle ? À ces questions et à cent autres, ce troisième volume apporte des réponses claires et rigoureuses. Sans préoccupation érudite, cet ouvrage permettra à chacun de réviser des notions demeurées imprécises et d’acquérir les bases historiques indispensables à l’intelligence de notre époque.
L’enfant de port-royal
Un orphelin sans le sou dans une bourgade de province. C’est par charité que l’on admet ce petit roturier dans une prestigieuse école (Les petites écoles de Port-Royal). Trente ans plus tard, il est l’intime du grand Roi Louis XIV, qui le traite en ami.
Le peintre des batailles
Ancien photographe, Faulques vit retiré du monde. Hanté par les horreurs des champs de bataille, la peinture est son exutoire. Sa vie bascule quand surgit Markovic, combattant croate décidé à lui demander des comptes. Photographié par Faulques pendant la guerre en Bosnie, devenu malgré lui le symbole du combattant croate, Markovic a assisté aux massacres de sa famille et de ses compagnons …
« Il y a des réponses dont vous avez autant besoin que moi. »
La plus belle histoire des plantes
L’homme descend du singe, et le singe descend de l’arbre… La boutade n’est pas anodine. Même s’il nous est difficile de l’admettre, nos plus lointains ancêtres étaient assurément des plantes… De la première algue bleue au récent maïs transgénique, c’est cette grande épopée que l’on raconte ici. Jean-Marie Pelt retrace la conquête de la planète par les végétaux sauvages, de l’océan originel à l’adaptation à la terre ferme, avant de suivre les grandes migrations continentales. Marcel Mazoyer nous promène des premières cultures néolithiques jusqu’aux organismes génétiquement modifiés, en passant par le jardin potager d’aujourd’hui, entièrement composé de plantes immigrées. On suivra enfin Théodore Monod sur la piste d’une fleur du désert, en s’interrogeant sur les dangers que l’homme fait désormais courir à la végétation du globe… Qu’on se rassure, les plantes ont la vie dure.
La peau du tambour
Un pirate dans le système informatique du Vatican. Une église qui tue pour se défendre. Une belle aristocrate andalouse. Trois malfrats chargés d’espionner un agent secret en col romain. Un banquier épris de spéculation immobilière et un mystérieux corsaire espagnol disparu en 1898 au large des côtes cubaines. Tels sont les personnages de ce roman d’amour et d’aventure qui a pour décor la somptueuse Séville et son histoire millénaire. L’héroïne en est Notre-Dame-des-Larmes, une petite église qui suscite passions et convoitises et pour laquelle une poignée de fidèles est prête à aller jusqu’au meurtre. C’est du moins ce que croit Lorenzo Quart, chargé par le Vatican d’enquêter sur les crimes commis dans son enceinte. Il découvrira bientôt que la clé de l’énigme est enfouie sous les vieilles pierres de la ville, dans l’âme de chacun de ses habitants comme dans celle de chaque lecteur disposé à le suivre dans sa quête de la vérité. Après Le Tableau du maître flamand, Club Dumas et Le Maître d’escrime, l’imagination flamboyante d’Arturo Pérez-Reverte, son habileté à tisser des énigmes où l’histoire croise le mystère et le crime nous offrent un fascinant voyage en défense d’une cause que nul ne veut croire perdue.
L’homme inquiet
Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise. Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell.
La sourde
Milo Sturgis, policier dont la carrière est bloquée en raison de son homosexualité affichée, et Alex Delaware, fin psychologue qui met ses talents au service de la lutte contre le crime, travaillent en tandem. Ils sont confrontés à une série d’assassinats mystérieux qui frappent de jeunes adolescents infirmes ou retardés mentaux. La dimension eugéniste de ces meurtres n’échappe pas à Delaware. Il devra infiltrer les milieux américains d’extrême droite et affronter les tenants d’une idéologie fanatique afin de démanteler un réseau de partisans de l’élimination des faibles dont les ramifications s’étendent mêmedans les institutions chargées de les protéger.Avec son talent habituel, Kellerman décrit l’obsession purificatrice de personnages abusés par les constructions pseudo-scientifiques d’une doctrine qui les mène soit au meurtre, soit au suicide, selon qu’ils deviennent les instruments de leur foi ou qu’ils en découvrent la folie dévastatrice. Un scénario palpitant, au service d’une forte conviction morale. Madeleine Sorel
Nocturnal animals
Remariée à un brillant médecin, mère de trois enfants, Susan Morrow mène une vie plutôt paisible. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un étrange présent : son premier mari Edward qui, jeune, se rêvait romancier, lui envoie le manuscrit de Bêtes de nuit, un roman qu’il vient d’achever, en lui demandant son avis, elle qui à l’époque l’encourageait tant à écrire. Le trouble naissant de Susan ne va faire que croître au fil de la lecture : ce livre raconte en effet le drame d’un homme, Tony, kidnappé sur l’autoroute avec sa femme et sa fille, alors qu’ils se rendaient dans leur maison de vacances dans le Maine. L’enlèvement tourne à la tragédie. Inquiétant : Susan possède elle aussi une maison dans le Maine.Que veut réellement lui révéler Edward… ? La lecture de Bêtes de nuit va être pour Susan l’occasion d’une pénible mais salutaire introspection.
Cinquante ans de sommeil
Durant l’hiver 1916-1917 éclata une épidémie de « maladie du sommeil » (encéphalite léthargique) présentant les symptômes parkinsoniens les plus graves. Beaucoup de malades moururent ; d’autres s’enfoncèrent dans un état léthargique étrange et définitif -immobiles, souvent muets, emprisonnés dans un temps pétrifié. Ces patients incurables, Oliver SACKS les retrouve plusieurs décennies après, dans un asile de la banlieue new-yorkaise où il travaille à partir du milieu des années 60. En 1967 apparaît une drogue (la L-Dopa), qui a pour effet de réveiller ces patients ; ils se remettent à parler, à marcher, retrouvent le goût de vivre… mais certains sont en proie à des hallucinations, des délires paranoïaques, érotomaniaques. L’unité de leur personnalité se brise en une foule se « sous-moi », parfois effrayants, en lesquels ils ne se reconnaissent plus. Faut-il arrêter la L-Dopa ? Diminuer la dose ? Ce sont les problèmes dramatiques auxquels Oliver Sacks sera confronté.
Créance de sang
‘ex-agent du FBI Terry McCaleb est à peine remis d’une greffe du cœur quand une inconnue, Graciela Rivers, vient le voir sur le bateau où il se repose et le somme d’enquêter sur la mort d’une certaine Gloria Torres, abattue à bout portant et de sang froid par un tueur masqué, dans une épicerie de la banlieue de Los Angeles. Agacé par l’aplomb de la jeune femme, McCaleb refuse. Mais Graciela insiste et se trouble. Elle lui révèle soudain que Gloria Torres n’est autre que sa propre sœur, et que c’est son cœur qui bat sous l’énorme cicatrice qu’il a encore en travers de la poitrine: cette enquête, Terry McCaleb la lui doit.
Nécropolis
Paul Konig est le médecin-chef de l’Institut médico-légal de New York. Avec plus de quarante ans d’expérience, c’est une sommité au diagnostic parfait; son jugement fait loi et tous le respectent. L’implacable médecin n’a qu’une faille : le naufrage de sa vie de famille. Sa femme, morte d’un cancer, sa fille disparue et qu’il sait en danger. Noyant sa peine dans un travail acharné, Konig doit résoudre une affaire peu ordinaire: un véritable cimetière a été retrouvé sur les berges du fleuve. La marée a tout brassé et pêle-mêle se trouvent bras, jambes, doigts, orteils et débris anatomiques. Combien de corps, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, comment sont-ils morts et pourquoi sont-ils là? Hanté par la disparition de sa fille, Konig aux doigts de fée reconstitue patiemment les corps mutilés. Nécropolis, récit hallucinant, est le premier roman noir où l’enquête est conduite par un médecin-légiste. Pour l’écrire, Herbert Lieberman a suivi pendant plus d’un an l’équipe de l’Institut médico-légal de Manhattan. La qualité de l’intrigue, l’ambiance blême des salles d’autopsie, la personnalité complexe des personnages en font un chef d’œuvre de la littérature policière américaine. –Christophe Dupuis
Pour en finir avec le Moyen Age
Méprisés pendant des siècles, encensés par les Romantiques, ces mille ans d’histoire ont presque toujours été recouverts de la crasse de l’ignorance. Godiche ne vient-il pas de gothique ? Féodal ne désigne-t-il pas l’obscurantisme le plus indécrottable ? Moyenâgeux les vieilleries poussiéreuses ? Grâce à ce livre décapant, mille ans d’histoire émergent enfin – le Moyen Age est mort, vive le Moyen Age ! « Régine Pernoud, à la lumière de son immense érudition d’historienne, fustige les ignares, pulvérise leurs erreurs et les idées reçues à propos du Moyen Age. » Jean Prasteau, Le Figaro » Après tant d’erreurs et d’excès, le coup de poing de Régine Pernoud est salubre. » Ginette Guitard-Auviste, Le Monde « Un admirable petit livre qui est à la fois une enluminure et un pamphlet. » Georges Suffert, Le Point
Dialogues des Carmélites
L’action débute en avril 1789. Blanche de la Force, une jeune aristocrate parisienne, annonce à son père son intention d’entrer au Carmel de Compiègne. La mère supérieure du couvent la reçoit et lui demande d’exposer les raisons qui la poussent à rejoindre cet ordre religieux. Devenue novice, Blanche va vivre les derniers jours de la congrégation mise à mal par la Révolution française. La troupe envahit le couvent, mais Blanche réussit à s’échapper. Les ordres religieux sont dissous et les religieuses condamnées à mort. Elles montent à l’échafaud en chantant le Salve Regina. Après bien des hésitations et des doutes sur sa raison d’être, Blanche les rejoint.
La clinique
Le policier Milo Sturgis et le psychologue Alex Delaware sont chargés d’élucider le meurtre de Hope Devane, féministe convaincue et professeur d’université, sauvagement assassinée devant son domicile. Les assassins potentiels sont nombreux. Hope s’était fait des ennemis parmi les universitaires en raison de ses positions extrêmes et de sa notoriété, mais aussi parmi les étudiants dont certains avaient été accusés de harcèlement sexuel au sein d’une commission qu’elle présidait. Elle entretenait une relation sexuelle avec un de ses étudiants qui aurait pu susciter la jalousie de son mari. Enfin, elle était conseillère auprès d’un médecin aux pratiques médicales peu orthodoxes. Autant de pistes dont Alex Delaware comprendra qu’elles sont des leurres. La vérité est ailleurs, dans le passé de la victime. Un roman où la vérité des personnages se révèle à mesure que se dévoile leur désarroi. Madeleine Sorel
Dernière nuit à Twisted River
A Twisted River circulent des histoires… Celles que les bûcherons racontent dans la chaleur du camp, peuplées d’ours et de sensuelles Indiennes. Et celles qu’ils taisent, comme cette nuit glacée qui a vu la fuite de Dominic et de son fils, après le meurtre accidentel de la maîtresse du shérif. En cavale à travers l’Amérique, ils tentent de semer leur passé. Mais peut-on oublier Twisted River ?
Le septième voile
A la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n’est pas l’homme qui l’a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Bouleversé, Julio décide de reconstituer l’histoire de Jules. Il apprend que celui-ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu’à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d’une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et a abandonné la femme qu’il aimait. En enquêtant sur le passé de son père, Julio lève peu à peu les voiles de ce personnage obscur et d’une histoire faite d’héroïsme, mais aussi de trahison, d’abjection et de mensonge. Avec ce magnifique et passionnant roman d’aventures aux multiples rebondissements, qui conduit le lecteur de la France occupée à l’Espagne franquiste et à l’Argentine d’aujourd’hui, Juan Manuel de Prada poursuit son exploration du mal et de la culpabilité en abordant le thème de la mémoire, de ses lois et de ses pièges. Le Septième Voile a reçu le prix Biblioteca Breve 2007.
La bibliothèque du photographe
Paul Tomm, journaliste débutant, se pique d’élucider la mort mystérieuse de son ancien professeur d’histoire. Mais sa curiosité en contrarie plus d’un… Paul est confronté à des individus prêts à tout pour s’approprier d’inestimables reliques. Quels sont ces étranges objets, malfaisants, occultes, dispersés depuis le XIIe siècle à travers le monde ? Un thriller érudit dans lequel présent et passé mènent une danse endiablée.
Couverture toile – Depuis que son lieutenant français l’a abandonnée, Sarah est montrée du doigt par les villageois puritains de Lyme Regis qui la jugent irrémédiablement déshonorée et menacée de folie. Seul Charles Smithson ose l’approcher, fasciné par son impénétrable mystère. Pour la voir, il brave le scandale, met en péril ses fiançailles, risquant son bonheur et bouleversant tout le village. // Ce livre a été adapté au cinéma avec les acteurs Meryl Streep et Jeremy Irons
Le palais des miroirs
A Mandalay, en 1885, alors que le royaume de Birmanie s’écroule, offrant le triste spectacle d’un roi emmené en exil par les Britanniques, Rajkumar, un Indien orphelin âgé de onze ans que le destin des pauvres a jeté sur les rives de l’Irrawaddy, prend sa décision : il sera riche et retrouvera Dolly, la fillette fragile entrevue dans le Palais des Miroirs livré au pillage, et dont il est tombé amoureux. Ainsi va débuter une grande saga…
Election du maire de Paris … L'affrontement sans merci entre les petits et les grands barons de la capitale, l'explication au couteau entre les Tiberi, couple balzacien accroché à son fauteuil et Philippe Seguin, personnage ténébreux et imprévisible, le patient travail d'un Bertrand Delanoe aussi ambitieux qu'inconnu, forment la trame d'un récit ahurissant où s'agitent en coulisses Jacques Chirac et Lionel Jospin. Confidences, états-d'âme, témoignages sur le vif, anecdotes croustillantes, scènes inédites … Passionnant !
13 heures
Le Cap. 5h36: une Américaine monte la côte de Lion’s Head en courant, traquée. 5h37: l’appel réveille l’inspecteur Griessel. Il y a eu meurtre. Une femme. 7h02: Alexa Barnard découvre le cadavre de son mari volage. 9h00: Griessel comprend que former une nouvelle génération de flics risque d’être compliqué. Passé 12h00: la course contre la montre pour sauver une jeune touriste vire au cauchemar. Et à 5h30, on tire sur Griessel. Treize heures ordinaires dans la vie d’un inspecteur des homicides du Cap.
L’orgie, la neige
« Je retrouve la violence de mon adolescence. Je vois l’hiver. Je vois l’enfant. Je vois le monde intact et rayonnant de sauvagerie. Mais dès que la fatigue me fait lever la plume, c’est contre moi que je bute, ce vieux moi mort, orphelin de la foi et de la présence… Je sui sorti du grand hiver comme on sort de l’être, du cercle de l’éternité… Blanche est la neige aimée, ma belle amante morte. » Telle est la nostalgie du narrateur qui, la quarantaine venue, célèbre l’adolescent poursuivant renards, sangliers et pluviers dorés. Il dit sa fascination pour la forêt, la mer, la vie sauvage. C’était l’orgie, la neige, une saison pour découvrir le secret de sa naissance, les audaces et les timidités d’un premier amour. Ici, s’exalte ma mémoire d’un âge libre et troublé, avec ses fractures et ses métamorphoses, la révélation de l’amitié, du sexe et de la mort, du paroxysme d’un bonheur menacé: toutes ces crises qui tranchent dans le vif de l’adolescence et nous laissent mutilés, adultes.
D’excellente famille
« Non seulement Jésus était le Fils de Dieu, mais il était d’excellente famille du côté de sa mère. » Monseigneur Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris de 1821 à 1839. 1964 : les Le Bléveau vivent paisiblement sur leurs terres dans le respect de leurs traditions. Ainsi, Octave et Marc-Aurèle perfectionnent-ils leur swing sur les greens d’un cousin écossais tandis que leurs sœurs, Suzanne et Fiona consacrent leurs loisirs aux œuvres de charité de tante Berthe. Les jeunes gens bien nés de leur génération se posent alors peu de questions. Leur existence ne comporte que des devoirs : honorer Dieu, servir la France, montrer l’exemple. Plus pour très longtemps… En quelques années, sous leurs yeux incrédules, une série de tremblements de terre secoue l’ordre ancien. Une société nouvelle émerge où l’argent prime sur la naissance, l’arrivisme sur les bonnes manières, l’individu sur l’intérêt général et la jouissance immédiate sur le Salut éternel !
« Oh oui, Madame, je vous vois très bien, une fois de plus au cœur de la nuit, quitter La Haye en laissant derrière vous de lourdes dettes, excepté chez votre libraire. Où avez-vous ordonné au cocher de conduire vos chevaux ? Est-il plausible que vous ayez choisi de retourner à Paris pendant la Terreur ? » En reprenant le fil des Liaisons dangereuses, en s’adressant par lettres à la marquise de Merteuil, héroïne cynique du grand roman de Laclos, une femme de notre époque confronte sa sensibilité, son intelligence et sa vie à celles d’une aristocrate du XVIIIe siècle. Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que la trahison ? Et surtout, qu’est-ce que la liberté d’une femme, sous l’Ancien Régime comme de nos jours ?
La neige tombait sur les cèdres
Décembre 1954. Au nord-ouest des États-Unis, l’île de San Piedro est le théâtre d’une tempête sans précédent. Alors qu’un blizzard isole l’île, un jeune américain, d’origine japonaise est traduit devant le tribunal de la petite communauté de pêcheurs et de fermiers. Ce procès ravive les souvenirs cruels de la guerre du Pacifique et des camps où fut internés les Nippos-Américains après Pearl Harbor. Le journaliste Ishmael Cambers est confronté à ses souvenirs: celui de Hatsue, son premier et unique amour-la femme de celui que l’on juge aujourd’hui-mais aussi l’évocation douloureuse de cette guerre où il a perdu un bras et s’est perdu lui-même. Roman de l’enfermement et de la désillusion, mais aussi de la survie et de l’espoir, l’auteur nous convie à une analyse subtile d’un microcosme ébranlé par ses passions, ses préjugés et son racisme ordinaire. On est subjugué par ce roman au succès mondial, aujourd’hui adapté pour le cinéma.
« Comme chacun, j’ai voulu comprendre pourquoi ce procès me fascine. C’est en raison de la personnalité de Goldman. Certains en ont fait un héros des Possédés de Dostoïevski. i Je ne partage pas cette impression. Avec son mélange d’ambiguïté, il est banalement un homme du XXè siècle. Or, nous lui faisons un procès du XVè. » – Maître Kiejman. Plaidoirie, 4 mai 1976. Né à Lyon en 1944. 14 décembre 1974 : condamnation à la réclusion criminelle à vie devant les assises de la Seine. Octobre 1975 : publication de Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France. Avril-mai 1976 : second procès devant les assises de la Somme. Septembre 1979, Pierre Goldman est assassiné.
« C’est un fabuleux cadeau que nous venons de recevoir : une vie en plus ! Quinze à vingt ans debonus, dus aux récents progrès de la médecine et dela science. Mieux : nous pouvons consommer cesupplément d’existence en pleine forme, commeune seconde adolescence, entre 60 et 75 ans. Bonnenouvelle pour l’individu, mais catastrophe pour lacollectivité : la bombe Longévité risque de provoquer une crise sociale et économique sans précédent. » Au fil d’un dialogue incisif, les auteurs explorent cette révolution sur trois fronts. Le corps, d’abord : Pourquoi vieillit-on ? Comment l’organisme » rouille-t-il » ? Peut-on retarder l’inéluctable ? L’esprit, ensuite : Quel sens donner à ce nouvel âge ? Quelle attitude adopter face aux autres ? Jusqu’où résister à son destin ? La société, enfin : Est-il légitime que des légions de seniors gorgés de vitalité aient acquis le droit à l’oisiveté ? Quelles conséquences pour les générations futures ? Comment éviter l’explosion ? Ce livre, qui fournit nombre de recettes de vitalité, s’adresse à tous les âges. Il se veut un appel à notre responsabilité individuelle et collective, et un manifeste humaniste pour vivre longtemps en restant bien vivant.
Séfarade
Antonio Muñoz Molina a l’intime conviction que chacun de nous enferme en soi, comme un coffre à l’ouverture capricieuse, un ou plusieurs romans. Que la vie suit des méandres compliqués aux allures d’échecs, de catastrophes, de défaites grandioses et tristes comme des sanglots de géants. Son dernier livre se penche sur ces hommes et ces femmes dont la clarté de l’existence fut soudain masquée par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Poursuivant et forçant de sa plume sa mémoire, et la mémoire de ceux qui lui offrirent ces histoires, Molina nous invite à suivre les accords d’un chant triste, évoluant entre fiction et réalité, récit historique et personnages de fiction. Il dessine, dans l’amour de son sujet, ces vies plongées dans l’oppression du nazisme ou du stalinisme, rédige les remords d’un enfant et de son père, rescapés de l’extermination, relate les destins de Franz Kafka ou de celle qui fut sa maîtresse, Milena Jesenska, l’épreuve de Margarete Buber-Neumann, qui fut prisonnière en Sibérie puis à Ravensbrück. Mais la grande force de Molina est de ne jamais profiter de ses personnages pour les transformer en acteurs de mélodrame.
L’Epouvantail
« Dans la tête d’un tueur de 16 ans », c’est l’article sur lequel travaille Jack McEvoy, journaliste au L.A. Times. Article en forme de vengeance : sa hiérarchie veut le virer. Comprenant vite que le gamin est innocent, il s’acharne à le prouver. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde… Manipulé, traqué, Jack devient le jouet d’une force fantôme, en apparence immatérielle – et toute-puissante.
La vie sexuelle de Catherine M.
Lors de sa sortie au printemps 2001, La Vie sexuelle de Catherine M. a fait l’effet d’une bombe. Bien connue des milieux de l’art contemporain, directrice de la prestigieuse revue art press, l’auteur y révèle par le menu sa vie sexuelle intense, multiple, collective, et fait ainsi entrer le lecteur dans un monde souvent fantasmé, rarement éclairé d’une lumière aussi crue, avec une étrange distance doublée d’un esprit de système qui donnent au récit une dimension si singulière. Ce livre littéralement sidérant a connu un destin exceptionnel, rencontrant le succès sur la scène mondiale, véritable phénomène littéraire du début de XXIe siècle.
Dans la peau d’un…
Qu’arrive-t-il lorsqu’on parvient à revêtir, durablement, une autre identité que la sienne ? Comment vit-on dans la peau d’un autre ? Marc Boulet, passé maître dans l’art du travestissement et l’apprentissage accéléré des langues étrangères, rassemble ici une dizaine de récits hors du commun. À Canton (Chine), il s’est fait passer pour un millionnaire soucieux d’investir dans la province. Installé dans un grand hôtel, il a reçu très sérieusement la presse locale et les notables. En Albanie (avant la chute du régime communiste), il s’est fait passer pour un stalinien de stricte obédience. Aux Philippines, il est allé « acheter une épouse » en utilisant les services d’une agence spécialisée. En Europe, il est devenu un musulman pieux. À Taïwan, il était faussaire de haut vol…
La France de Vichy, 1940-1944
Etait-il possible au début des années 1970 d'écrire une histoire politique du régime de Vichy ? Un universitaire américain, Robert O. Paxton a relevé le défi : refusant de prendre au pied de la lettre la kyrielle des témoignages pro domo dont la littérature politique s'est enrichie, passé la guerre et la libération, il a appuyé toute son étude sur les écrits contemporains des événement et surtout mis à profit la richesse des archives allemandes et américaines qui remettent en question, sur tant de points, les assertions de ceux qui avaient voulu, à la défaveur d'une défaite nationale et sous l’œil de l'occupant, entreprendre une nouvelle restauration.
Le marché des amants
Le Marché des amants est un roman sur les frontières de l’amour. Cela se passe à Paris, de nos jours, dans une société qui se transforme. Des mondes se croisent, s’affrontent, se mélangent. Les vieux territoires s’aboliront peut-être, mais il y a encore des murs. Une femme blanche rencontre un homme métis, Bruno. Ils n’ont a priori rien à faire ensemble. Mais leur histoire d’amour déjoue les prévisions. Il y a aussi Marc avec qui tout serait sans doute plus simple, plus « normal ». Mais l’autre monde s’est ouvert. Dans une scène emblématique du livre, la narratrice monte sur le scooter de Bruno, le couple file vers le dix-huitième arrondissement, à la porte de La Chapelle. Il fait nuit. Il fait froid. Pour elle, c’est un lieu qui n’est pas familier, qui fait peur, mais lui rappelle son enfance. On devine les trafics, tout un manège nocturne avec ses codes et ses désarrois. C’est de là que vient Bruno. La tour Samsung, le périphérique, le parking où il jouait au foot. Tout pourrait sembler proche, quelques stations de métro : les frontières n’en sont pas moins ancrées dans les esprits. C’est le nouveau territoire de l’amour.