Le dernier jour d’un condamné
TEXTE INTEGRAL + DOSSIER – Dossier pédagogique de Geneviève Dragon. Un homme est condamné à mort. Reclus dans sa cellule, il se met à écrire : ses pensées angoissées, ses vains espoirs, ses souvenirs heureux à jamais disparus, son désespoir face à l’horreur de la guillotine… Dans cet enfer carcéral, chaque heure est un nouveau supplice, chaque minute, une plongée anticipée dans la torture à venir. Son cri d’angoisse à jamais restera imprimé en nous. Un roman bouleversant où Victor Hugo dénonce l’horreur d’un crime inhumain. Groupements de textes : 1. Les héros en prison au XIXe siècle 2. Controverses autour de la peine de mort
Les Misérables (tomes 1, 2 et 3)
Les Misérables est un roman de Victor Hugo publié en 1862, l’un des plus vastes1 et des plus notables de la littérature du XIXe siècle.
Il décrit la vie de pauvres gens dans Paris et la France provinciale du premier tiers du XIXe siècle, l’auteur s’attachant plus particulièrement au destin du bagnard Jean Valjean ; il a donné lieu à de nombreuses adaptations, au cinéma et sur d’autres supports.
C’est un roman historique, social et philosophique dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo concernant la nature humaine. La préface résume clairement les intentions de l’auteur : « Tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ».
Claude Gueux
Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille. Il était capable, fort habile, intelligent, fort mal traité par l’ éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l’ ouvrage manqua. L’ homme, la fille et l’ enfant eurent froid et faim. L’ homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’ enfant et cinq ans de prison pour l’ homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en fait. Relation allégorique d’ un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n’est plus simplement romancier ou poète, il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté. Cinq ans de prison pour ne pas voir sa femme grelotter de froid, son enfant mourir de faim Souffrir les humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Puis, se révolter contre les vexations et le mépris. Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, de vouloir rester homme, malgré tout ?
Les misérables
Le destin de Jean Valjean, forçat échappé du bagne, est bouleversé par sa rencontre avec Fantine. Mourante et sans le sou, celle-ci lui demande de prendre soin de Cosette, sa fille confiée aux Thénardier. Ce couple d’aubergistes, malhonnête et sans scrupules, exploitent la fillette jusqu’à ce que Jean Valjean tienne sa promesse et l’adopte. Cosette devient alors sa raison de vivre. Mais son passé le rattrape et l’inspecteur Javert le traque.
Les misérables – Tome 1 – Jean Valjean
Une planche pour dormir, la chiourme, les coups, les boulets au pied, dix-neuf ans de cet implacable bagne ont fait du forçat Jean Valjean un homme meurtri, brisé. Tout ça pour avoir cassé un carreau et pris un pain. Pourtant, lorsqu’il est enfin libéré en 1815, l’espoir renaît lorsque l’ancien bagnard croise sur sa route Fantine et Cosette.
Ruy blas
Espagne, fin du XVIIe siècle. Don Salluste, marquis disgracié pour avoir fréquenté une servante, nourrit une terrible vengeance. Lorsqu’il apprend que son valet, Ruy Blas, est amoureux de la reine, il lui propose d’endosser l’habit de son cousin, Don César, pour la séduire. Cependant, le royaume chancelle. Les ministres s’enrichissent et profitent des circonstances, sans pitié pour le pays. La reine, charmée par l’intégrité de Ruy Blas qu’elle prend pour Don César, lui déclare son amour. Mais le piège élaboré par Don Salluste se referme inéluctablement sur les deux amants. Ce drame en cinq actes, composé en alexandrins, est un chef-d’oeuvre du romantisme et fi gure parmi les pièces les plus représentées du dramaturge. Illustration de couverture : Henry Mayer, sociétaire de la Comédie-Française, dans le rôle de Don César de Bazan. Huile sur bois, 1909. Paris, Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Ruy Blas
Texte intégral
À la cour d’Espagne, la reine doña Maria ordonne au noble don Salluste d’épouser sa suivante, qu’il a séduite et mise enceinte. Il refuse ; elle l’exile. Mais, déshonoré, l’homme n’entend pas partir sans se venger. Il élabore un plan diabolique pour compromettre la reine ; son valet, Ruy Bias, amoureux transi de doña Maria, l’aidera à son insu dans cette entreprise infâme…
Joyau du théâtre hugolien et consécration du drame romantique, Ruy Blas est aujourd’hui encore l’une des œuvres les plus jouées du dramaturge.
L’EDITION
Le dossier de l’édition présente des extraits de la préface de Cromwell, dans laquelle VictorHugo énonce les principes fondamentaux du drame romantique, et revient sur la mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman pour la Comédie Française, lors du bicentenaire de la naissance de l’auteur.
Les Contemplations (texte intégral)
Les Contemplations sont un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres.
La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d’une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier.Qu’est-ce que Les Contemplations ? «C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu au bord de l’infini» (Préface). Le recueil des Contemplations rassemble des textes écrits par Hugo sur plus de vingt ans, et classés selon une chronologie fictive. De la célèbre Réponse à un acte d’accusation, où le poète pose en révolutionnaire de la langue, à Ce que dit la bouche d’ombre, inspiré de l’expérience du spiritisme, en passant par les poèmes sur la mort de Léopoldine, ce sont les mémoires d’une âme qui se dessinent en creux. Parues en 1856 entre Les Châtiments et La Légende des siècles, Les Contemplations marquent le sommet de l’œuvre poétique de Victor Hugo.
Cromwell
Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d’une naturelle allure de la comédie » à la tragédie, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai…
Quatre-vingt-treize
Initialement prévu comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à la Révolution française, le livre se situe aux heures les plus noires du soulèvement populaire : la Terreur. La Convention a « abdiqué » après un bain de sang orchestré par les girondins et comme emportés par une folie meurtrière, les vainqueurs – Danton et Robespierre – vont s’affronter à mort. Victor Hugo place son décor en Vendée où les royalistes tentent un dernier coup de dés. La flotte révolutionnaire traque sans merci une frégate, la Claymore. A son bord le marquis de Lantenac qui doit prendre la tête de la révolte contre-révolutionnaire. Au tout dernier instant, le royaliste parvient à rejoindre le rivage… Au travers de ses personnages, Victor Hugo ne se contente pas d’un simple affrontement entre les valeurs de l’ancien régime et celles de la révolution. Profondément républicain, il dépeint brillamment l’émergence de cet idéal souillé par des âmes noires et inflexibles.
Ruy Blas
Ruy Blas déploie son intelligence et son éloquence, tant pour dénoncer et humilier une oligarchie accapareuse des biens de l’État que pour se montrer digne d’aimer la reine d’Espagne. Mais cette voix du peuple, éprise de justice, éclairée par l’amour, est prisonnière d’une livrée de valet et d’un maître attaché à perdre la réputation de la reine en lui donnant « son laquais pour amant ».
Claude Gueux
Claude Gueux est un court roman de Victor Hugo paru en 1834 et dénonçant les conditions de détention au 19ème siècle, la disproportion des délits et des peines à cette même époque, ainsi que la peine de mort. L'histoire est en partie fondée sur des faits de sa connaissance. Relation allégorique d'un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n' est plus simplement romancier ou poète, il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté.