Danse avec la vie
Une romancière cubaine en panne d’inspiration est poussée par son éditeur à s’essayer à l’écriture d’un roman érotique. Elle trouvera finalement le sujet de son livre en même temps qu’un nouvel amant, l’homme d’affaires Richard Soler : ce sera l’aventure d’un triangle amoureux formé de deux danseurs, Canela et Juan, et d’un photographe, Peter, en pleine déprime. Si la Cubaine Canela et l’Andalou Juan ont d’abord du mal à s’accorder et à surmonter des sensibilités artistiques assez opposées, la danse finira par les unir, mais aussi par mettre en danger de mort Canela, dont le ténébreux mari est jaloux. Heureusement, l’éditeur change d’avis et la romancière doit tout reprendre de zéro… Zoé Valdés entremêle habilement plusieurs histoires, enchâssées les unes dans les autres, et déploie son imagination débridée et sa sensualité dans une trame romanesque des plus originales. La vie de l’écrivain fait ainsi irruption dans l’existence des personnages, et les deux mondes finissent par se mélanger. Cette manière très insolite d’entraîner le lecteur dans son univers haut en couleur constitue une nouvelle preuve de son grand talent.
Cher premier amour
Andrès et Danaé. Danaé et Andrès. Danaé a beau retourner la formule de son couple dans tous les sens, elle n’a plus rien de magique. Érodée par les tâches domestiques, gangrenée par l’ennui et le bitume, sa relation n’a plus rien d’amoureuse, encore moins de passionnée. Alors Danaé s’en va. Sans prévenir, elle prend le train qui la bringuebale très loin jusqu’au pays de ses souvenirs. Elle y redécouvre Andrès, jeune, beau et fringant. Elle y retrouve surtout son premier amour, avant Andrès, avec cette sauvageonne indienne qui éveilla ses sens, l’initia à la beauté de la terre, des algues, des arbres l’occasion pour Zoé Valdés de chanter plus fort que jamais Cuba et sa culture fortement métissée.
Le néant quotidien
Zoé Valdés raconte l’histoire d’une jeune femme qui lui ressemble à s’y méprendre, depuis sa naissance très patriotique à Cuba, le 2 mai 1959, au lendemain d’un glorieux défilé de travailleurs, jusqu’à cette soirée ultime où, trente ans plus tard, en pleine \ »période spéciale\ » (privations, pénurie, liberté si précaire), les deux hommes de sa vie vont jouer aux échecs le privilège de finir la nuit avec elle. Dehors – dernier terme de cette éducation sentimentale et politique à la cubaine – semble l’attendre la mer immense, par où se sont déjà enfuis les amis chers.