
Copycat
Quand New York tremble… New York. Des dizaines de blesses, six morts. Le bilan de la bombe qui a devaste Grand Central est accablant. Tres vite, un nouvel engin explosif est decouvert dans la principale bibliotheque de la ville. Puis c’est au tour du Rockefeller Center d’etre la cible d’un attentat… Tandis que la terreur s’empare de la Grosse Pomme, les autorites locales font appel a l’un des plus fins limiers de la police, le detective Michael Bennett. Epaule par Emily Parker du F.B.I., celui-ci ne tarde pas a comprendre que les attentats et les deux meurtres commis en l’espace de trois jours sont l’oeuvre d’un copycat, un tueur qui imite ses predecesseurs. Mais dans quel but ? Apres un moment de perplexite totale, Bennett et Parker percoivent un plan precis : une effroyable vengeance…
Zoo
À Los Angeles, deux lions dévorent leur gardien. Dans l’État de New York, des chasseurs sont tués par des ours bruns. En Inde, un éléphant piétine à mort son cornac. Partout, les bêtes, sauvages et domestiques, se montrent brusquement d’une agressivité inouïe à l’encontre d’une espèce bien particulière : l’homme. Seul Jackson Oz, docteur en biologie à l’université de Californie, a conscience de la menace : l’humanité court à sa perte. Bientôt la Terre ne sera plus qu’un vaste zoo sans cages, dont les animaux auront pris le contrôle.
Le maitre des steppes
En l’an 405, Attila, le plus redouté des rois barbares, menace le monde romain. Il règne sur tous les peuples de la Germanie et de la steppe, tandis que l’empire romain d’Orient lui paie son tribut en tremblant. Un seul homme échappe à son autorité : son ami d’enfance, le général romain Aetius. Rompant les serments d’amitié éternelle qui les liaient, Attila va ravager la Gaule, puis l’Italie, avant de se retirer vaincu par la puissance spirituelle qui s’établit alors en Europe : le christianisme. Avec Le maître des steppes, Daniel Kircher nous offres des fastes de Constantinople jusqu’au célèbre palais d’Attila, en passant par la cour des rois Wisigoths de Toulouse. Il nous fait vivre les invasions, les guerres, les intrigues, le martyr des saints. Il nous peint des hommes brutaux et violents, mais aussi des femmes qui ont infléchi le cour de l’Histoire : Honoria, soeur de l’empereur Valentinien III qui veut épouser Attila, Génovéfa, la protectrice de Lutèce, Ildico, la princesse franque dont la beauté sera fatale au maître des steppes.
Ali hope
Jean-Michel Claverie, est le fils unique de Pierre Richard Jack Claverie (1925-2004), kinésithérapeute et professeur d’EPS, et de Monique Raymonde Simone Gouge (1925-2017), comptable. Après des études à Paris au lycées Honoré de Balzac puis au lycée Carnot, il a suivi une formation très pluridisciplinaire (Biochimie, biophysique, physique théorique et informatique) au sein des universités Paris VI, VII et XI. En 1975, Il est embauché au CNRS dans le grade de Stagiaire de Recherche, juste après avoir soutenu sa thèse de spécialité en Biochimie. Sa thèse de doctorat d’Etat es Science (Sept 1977) a été dirigée par René Cohen dans le laboratoire de Physique Biologique au sein de l’Institut Jacques Monod, alors sur le campus universitaire parisien de Jussieu. Elle est intitulée « Modélisation mathématique et simulation des systèmes biologiques », et porte principalement sur la résolution numérique d’une formulation variationnelle de systèmes d’équations différentielles couplées de type Navier-Stokes à l’aide de la méthode des éléments finis[4].
Le grand exterminateur
Le jeune séminariste Trajan Roman a fui Bucarest et les persécutions de la police communiste. Réfugié à Paris, il est pourchassé par Baxan, l’Exterminateur. Trajan parviendra-t-il à échapper à ce péril et à préserver son bonheur avec Léonore ? On retrouve dans le Grand Exterminateur, roman d’amour et d’aventures, les thèmes chers à C.V. Gheorghiu. Un récit au ton vif, à la fois tendre et violent, par l’auteur de la Vingt-Cinquième Heure, la Seconde Chance et l’Espionne.
Hôpital de la montagne
A Adelphi, au coeur des monts Appalaches, un hôpital isolé, à l’écart de toute civilisation. Qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune et compétente infirmière comme Kate Kincaid à venir s’enterrer là ! A soigner, elle la citadine, ces gens de la montagne, rudes et souvent rebelles à tout médecin? Une vocation soudaine? Le besoin de rompre avec son passé? De s’éloigner de quelqu’un? Pour le docteur Boyd qui dirige l’hôpital, la présence de la jolie Kate reste une énigme. Entre cette infirmière efficace et froide et ce médecin de campagne au grand coeur, les débuts seront difficiles ! Mais bientôt les urgences, les veilles auprès des malades, les guérisons inespérées vont les lier. Kate livrera-t-elle enfin son secret? Et son coeur ?
Journal de Suzanne
Elles avaient bien du charme, ces «amies d’Héloïse» qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du Premier Roman. Dans les lettres qu’elles s’écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Leurs amours «différentes» – dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux– n’étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l’amour même. L’amour, cette évidence. L’une d’elles, Suzanne, se donnait la mort au milieu du roman. C’est à elle que la romancière donne ici la parole. Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs: pour Héloïse, la femme qu’elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d’une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais aussi donné et reçu beaucoup d’amour, passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens.
Sierra brûlante
Parce qu’ils décident de s’échapper de la réserve d’indiens où la famine et le désespoir condamnent à une mort lente, ce jeune couple Navajo et leur enfant deviennent des criminels. Lorsqu’un homme est tué dans cette cavale, la vengeance, l’appât du gain deviennent les moteurs d’une chasse à l’homme où la pitié n’a aucune place. Les » chiens » sont lâchés sur leurs traces, et Dylan décide de se joindre à la meute pour sauver ce qui peut l’être. S’engage une course contre la montre en plein désert, un combat entre l’inhumanité du décor et des hommes, et une liberté qui doit être payée à son prix le plus fort.
Mourir d’enfance
A l’heure du bilan, c’est l’enfance, toujours, qui donne la clef d’une existence. Où chercher le secret de ce mauvais garçon devenu un écrivain comblé ? Chez les paysans qui l’élèvent dans une ferme du Loiret ? Dans la rue, sa « forêt vierge », à l’âge des grandes espérances et des petits trafics, des 400 coups et de la Résistance ? Dans un mitard de Fresnes où il touche le fond, avant de retrouver l’héritier de Villon, Carco et Simonin qui dormait en lui ? Le secret d’Alphonse Boudard est ailleurs et ne mourra qu’avec lui. Il se dévoile peu à peu dans ces pages magnifiques d’émotion, de verve et d’alacrité. C’est l’image presque effacée d’une torpédo qui s’arrête, d’une jolie dame coiffée à la garçonne et parfumée qui en descend, le souvenir d’une mère qu’il n’aura jamais vraiment connue et qui le poursuit encore.
La vie pour s’aimer
Quand Samuel tombe éperdument amoureux de l’une de ses patientes, Sophie Mancel, son existence bascule. Les jours de la jeune femme, atteinte d’un cancer depuis six ans, sont comptés. Mais Samuel veut croire en une guérison. Il ne peut plus vivre sans elle, sans son regard, sans son sourire… Le jeune médecin est prêt à tout pour la sauver, y compris à lui administrer un nouveau traitement, découvert par le professeur Lacombe et dont les effets sur l’homme restent inconnus. Portée par l’amour de Samuel et la confiance qu’elle a en lui, Sophie accepte de jouer les cobayes. Ils savent tous les deux que leur histoire est sans issue. Mais l’amour fait parfois des miracles…
L’étoile rebelle
A 14 ans, Mouse vit dans un quartier pauvre où il aime taguer les murs la nuit. Alors qu’il se rend à un rendez-vous avec Dave, son assistant social, il rencontre la jolie Cat, rebelle et mystique, dont il ne peut s’empêcher de tomber amoureux. Ensemble, il recueillent un chien abandonné qu’ils prénomment Lucky. Mais lorsqu’ils comprennent que Lucky appartient à l’un des dealers du quartier, les ennuis arrivent, et avec eux, Mouse découvre que Cat dissimule un secret…
Mon meilleur ennemi
Journaliste de choc et célibataire branchée, Jenny a sa propre rubrique dans un grand quotidien new-yorkais. Ses meilleures amies sont folles de jalousie : comment peut-on être aussi brillante et aussi sûre de soi ? Mais, attention, il y a tout de même UNE personne capable de lui gâcher son plaisir… Une personne quelle trouve toujours sur son chemin quand elle s’y attend le moins… Slaid Warren. Avec son regard sombre et son air rebelle, Slaid aurait pu être top model ! Mais au lieu de cela, il a choisi le journalisme. Bref, il est son concurrent n° 1 ! Autant dire qu’avec un adversaire tel que Slaid – beau parleur et jamais à court d’idées – Jenny va avoir du mal à décrocher un scoop… Mais elle n’est pas du genre à se laisser impressionner. Bien au contraire ! Jenny n’a qu’une hâte affronter de nouveau son meilleur ennemi.
Histoire à lire : Six nouvelles
Dépaysez-vous complètement avec ces 6 récits de qualité qui ont pour auteurs Jean ANGLADE, Marie-Paul ARMAND, Maeve BINCHY, Frances FYFIELD, Martha GRIMES et Georges SIMENON. Insolites, cocasses, tendres, surprenants, effrayants. Pour passer du chaud au froid sans vous en apercevoir !
Coup de folie
Décidément, Sam Stark a vraiment un problème avec les femmes ! Lorsqu’il décide de les épouser, elles déclarent forfait au dernier moment et il se retrouve seul devant l’autel. Cette fois encore, il a fallu renvoyer les invités… Pourtant, Monsieur Stark, expert en informatique, est plutôt séduisant, a l’esprit brillant, est immensément riche, et le tout-Seattle le surnomme » l’androïde » en raison d’un esprit aussi rigoureux que celui de ses ordinateurs. Desdemona Wainwright, la dynamique jeune femme qui a organisé la réception du mariage, constate non sans surprise que le charme si particulier de Sam ne la laisse pas indifférente. Artiste extravertie et pleine de fantaisie, elle a le sentiment qu’ils sont peut-être faits pour s’entendre… Sacrée à juste titre reine du roman de divertissement, Jayne Ann Krentz signe ici un livre pétillant.
Vite, vite, lent !
Pharmacien trentenaire, fana de tango, Ludovic, pour de sanglants projets s’enterre à Fin-de-Terre-lès-Marais, un trou sans église ni cimetière. Hélas pour lui, disparitions et meurtres spectaculaires malmènent ses plans ; et pire encore, le fils du maire quinze ans, a jeté son dévolu sur lui. Le village a peut-être une grave connerie sur la conscience, certes, mais l’amour absolu d’un garçon peut-il délivrer d’un calvaire enfoui ?
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir.
Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995.
Les enfants de l’île du levant
En février 1861, un convoi d’une soixantaine d’enfants de cinq à vingt et un ans sort de la prison de La Roquette à Paris. Leur destination : la plus sauvage et la plus belle des îles d’Or, Le Levant. Ils seront les premiers pensionnaires de la » colonie agricole » de Sainte-Anne dont le propriétaire est le comte de Pourtalès. En autorisant les bagnes privés pour mineurs, l’empereur Napoléon III entend débarrasser les villes et les campagnes des innombrables gavroches, vagabonds et orphelins qui les peuplent. Il y a là Jean Devillaz, un solide savoyard qui a fui les sévices de son oncle ; Théo Gruner, matelot depuis l’âge de huit ans et arrêté à l’occasion d’une bagarre sur le port de Marseille ; Roncelin, apprenti forgeron ; Beaumais, un jeune aventurier belge … Ensemble, ils vont constituer la bande des » Vulnérables » qui défendra les plus jeunes et les plus fragiles. Ensemble, ils vont survivre aux brimades, privations, mutineries et évasions qui se succéderont jusqu’à leur libération. En s’appuyant sur les archives de l’époque et à travers un récit plein de rebondissements, Claude Gritti a reconstitué l’histoire du plus terrible et du plus émouvant des bagnes, celui pour enfants de l’île du Levant.
La demoiselle d’Avignon
C’est une Princesse. Une vraie. Perdue au coeur de Paris, incognito, sans argent, à la recherche de l’homme qu’elle aime. Lui est un diplomate. Il croit aimer une étudiante. Il ignore que sa Cendrillon porte une couronne. Leur amour est-il possible ? Si vous aimez l’humour, la fantaisie, l’imagination, les rebondissements, les quiproquos… Si vous aimez cette chose si française qu’on appelle la comédie américaine, alors vous aimez déjà La demoiselle d’Avignon.
Le mystère Fulcanelli
Après plusieurs meurtres mystérieux et le vol d’un manuscrit, Ari Mackenzie accepte de mener l’enquête dans les milieux ésotériques afin de percer le mystère de l’identité du plus mystérieux alchimiste du XXe siècle : Fulcanelli.
Du sang sur l’arc-en-ciel
Le Cap, de nos jours. Fish Pescado, détective privé joliment bronzé, aime avant tout surfer. Fauché, il accepte d’enquêter pour sa belle amie Vicki, brillante avocate le jour, féroce joueuse de poker la nuit. Cadeau empoisonné : l’affaire, la mort accidentelle d’un jeune homme lors d’une course de voitures illicite, met en cause l’ex-directeur de la police nationale. L’homme a encore des relations, et de sales antécédents, liés aux sinistres hit squads et à toutes ces choses du passé que la nouvelle « nation arc-en-ciel » ne veut pas voir apparaître au grand jour. Fish Pescado ferait mieux de ne pas insister… Enchaînant pied au plancher séquences coup-de-poing et scènes pittoresques, Mike Nicol dresse un portrait peu reluisant de la société post-apartheid : magouilles, corruption, règlements de comptes, trafics divers en haut lieu.
Eloge de l’oisiveté
« Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi, à la place, le surmenage pour les uns et la misère pour les autres : en cela, nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y a pas de raison pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment. »
« L’Éloge de l’oisiveté » est une pépite dénichée dans l’œuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais (Swift, Stevenson), il manie le paradoxe pour s’attaquer aux fondements mêmes de la civilisation moderne. Derrière l’humour et l’apparente légèreté du propos se cache une réflexion de nature à la fois philosophique et politique qui s’exprime avec une ironie mordante : “Il existe deux sortes de travail : le premier consiste à déplacer une certaine dose de matière à la surface de la terre ; le second à dire à quelqu’un d’autre de le faire.”
Faites votre glucose révolution
Agir sur notre courbe glycémique est le geste le plus efficace que nous puissions faire pour notre santé. Près de 90 % de la population souffre d’un dérèglement du glucose et la plupart l’ignore ! Les symptômes ? Fringales, fatigue, acné, vieillissement prématuré, infertilité… et, au fil du temps, des maladies inflammatoires comme le diabète de type 2, les cancers ou les problèmes cardiaques. S’appuyant sur 300 études scientifiques récentes et sur ses propres recherches, Jessie Inchauspé vous explique le rôle crucial du glucose dans votre organisme et propose 10 conseils simples et surprenants en matière d’alimentation et de mode de vie pour faire disparaître ces symptômes sans faire de régime ni renoncer aux aliments que vous aimez. Parmi ces conseils clés : • Manger les aliments dans le bon ordre durant un repas pour perdre du poids sans effort. • Consommer l’ingrédient secret qui vous permettra de manger un dessert sans en subir les conséquences. • Modifier votre petit déjeuner pour débloquer votre énergie et réduire vos fringales…
De 1954 à 1962, quelque deux millions de Français ont fait la guerre aux Algériens. Soixante ans après, cette » guerre sans nom » reste une page blanche de l’histoire nationale. Et le refoulement de sa mémoire continue à ronger comme une gangrène les fondements mêmes de la société française. De l’autre côté de la Méditerranée, un refoulement symétrique mine la société algérienne : la négation par l’histoire officielle de pans entiers de la guerre de libération n’est pas pour rien dans la guerre civile qui a déchiré le pays à partir de 1992. Pour comprendre les causes de cette double occultation, Benjamin Stora tente dans cet essai d’éclairer ses mécanismes, en France comme en Algérie. Il démontre comment ceux-ci se sont mis en place dès la guerre elle-même : du côté français, c’est la négation de l’existence même de la guerre, le refus obstiné de reconnaître la réalité de la torture et des exécutions sommaires ; du côté algérien, c’est la violence de la guerre civile secrète qui opposa le FLN et le MNA, ou le massacre en masse des harkis à l’été 1962, perpétré par les ralliés de la vingt-cinquième heure. L’auteur montre également comment les mensonges de la période 1954-1962 seront à leur tour, dans les décennies suivantes, enfouis dans les mémoires par les amnisties ou les non-dits d’une histoire éclatée.
Cher connard
« J’ai lu ce que tu as publié sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chié sur l’épaule en passant. C’est salissant, et très désagréable. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’intéresse personne et je couine comme un chihuahua parce que je rêve qu’on me remarque. Gloire aux réseaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve, je t’écris. » Après sa trilogie Vernon Subutex, Virginie Despentes nous revient avec ces Liaisons dangereuses ultra-contemporaines, un roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation, où l’amitié transcende les faiblesses humaines.
Nous, fils d’Eichmann
Les deux lettres ouvertes de Günther Anders au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture.
Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.
Vie rêvée
Parmi les intimes d’Yves Saint Laurent, depuis 1965, il y avait ce jeune homme, un garçon paresseux qui tient le journal d’un roman qu’il n’écrit pas ? il rêve qu’il est poète. Très « tremblant au bord de la vraie vie », il s’amuse pourtant du beau monde autour de lui, tant d’amis célèbres, affectueux, rigolos. Une partouze chez Günther Sachs, Ezra Pound à Rapallo le jour où on a marché sur la lune, la Venise d’Andy Warhol et de Lili Volpi, le vin triste d’Helmut Berger, Hélène Rochas quand elle arrondit sa bouche, et Yves et Pierre et Paris tous les jours et le ciel qui change tout le temps, il regarde tout cela d’un drôle d’?il. Mais d’abord les filles impossibles, bien sûr : son c?ur bat pour Loulou de la Falaise, c’est un roman d’amour et ça finit bien.
Ceux qui sortent dans la nuit
En Afrique, les ewusus existent depuis toujours, mais de ces êtres mystérieux, on n’ose pas parler. Alain Nsona, pour venger la mort de sa petite sœur, va devenir un ewusu, capable, la nuit venue, de se rendre invisible, de voler librement et de remonter le temps. Il va vivre des aventures éprouvantes et étonnantes. Ceux qui sortent dans la nuit est un conte fascinant qui nous fait pénétrer dans le monde secret et vivace de la sorcellerie africaine.
Baronne Blixen
Karen Blixen, roman. La baronne a eu en effet la vie la plus romanesque qui puisse être. On serait tenté de dire : les vies. Chasseresse africaine au Kenya, hôtesse mondaine dans sa demeure maritime de Rungstedlund au Danemark, conteuse au profil acéré d’oiseau de proie, amoureuse et amante, de Denys Finch Hatton à sa dernière passion nordique, Thorkild BjØrnvig, un poète de trente ans son cadet ! Écrivain et démiurge, mondialement célébrée et lue. Comment chanter sa singularité, sa liberté, son souverain mépris des codes et des convenances ? Dans ce roman vrai, de l’Afrique au Danemark, de New York à Londres, c’est toute une folle époque qui revit ici en couleurs et en cinémascope : Dominique de Saint Pern ressuscite la femme courageuse et la diablesse, mais aussi l’âme de cet âge d’or où l’on savait aimer, écrire et mourir en beauté.
Jeune couple s’éclate en plein air
Appa et Amma, qui ont travaillé dur pour en arriver là, sont fiers de garer leur nouvelle Honda devant chez eux, histoire d’épater tous les voisins. Bizarrement, leur aîné, Sreenath, jeune adulte, daigne à peine sortir de sa chambre, et ne semble pas partager l’excitation familiale. Son frère est le premier à saisir le malaise : Sreenath et sa copine ont été filmés à leur insu dans un parc, en pleins ébats, et la vidéo est en train de devenir virale. Un scandale dont la famille ne se remettra pas, raconté avec humour, tendresse et désespoir par le fils cadet, prêt à tout pour sauver les siens. Un roman sur l’infamie qui se répand comme une traînée de poudre, sur le pouvoir destructeur de l’image volée – dans une société conservatrice où toute intimité hors mariage relève de l’impossible, dans un monde ultra-connecté où chacun peut être jeté en pâture.
À son image
Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup. L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne semblait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes. C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable. De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.
Anagrammes dans le boudoir
Intense, fripon, voluptueux, sentimental, libre, grivois, romantique, solennel, saugrenu, clandestin, cru… L’amour a mille et une variations que Laurence Castelain et Jacques Perry-Salkow effeuillent avec un plaisir communicatif. Décidément, la langue de Molière porte en germe le génie de l’amour. Et, à n’en pas douter, l’amour et l’anagramme étaient faits pour se rencontrer : l’un met sens dessus dessous les coeurs et les corps ; l’autre, les mots.
Œuvre initiatique, œuvre fondatrice pour l’Espagne et en fin de compte pour l’Europe entière, Don Quichotte n’a cessé de susciter lectures et commentaires multiples, contestés, parfois contradictoires, quelquefois fantaisistes. Depuis une cinquantaine d’années, des interprètes ont relevé des indices de l’identité et de la culture judéo-espagnoles de Cervantès, indices corroborés par la recherche historique sur l’auteur et sur ses sources. Cervantès, un Juif masqué ? Si l’énigme n’est pas et ne sera peut-être jamais totalement levée, l’étude extrêmement précise du langage et des thèmes de Don Quichotte que propose Ruth Reichelberg confirme cependant largement cette intuition d’une tradition juive présente dans le livre. Cette lecture – un va-et-vient incessant de l’espagnol à l’hébreu et de l’hébreu à l’espagnol – permet de lever quelque peu le voile sur nombre d’opacités du texte de Cervantès. Ruth Reichelberg donne à réentendre une parole en exil, une parole d’homme masqué, une voix de «marrane».
Un été avec Jankélévitch
Né en 1903, mort en 1985 Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l’un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd’hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l’instant, les joies de l’action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C’est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier. Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d’Alain nous montre que c’est l’heure, que cette heure ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d’ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d’esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
L’avenir de l’eau
Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d’eau ? Assez d’eau pour boire ? Assez d’eau pour faire pousser les plantes ? Assez d’eau pour éviter qu’à toutes les raisons de faire la guerre s’ajoute celle du manque d’eau ? Dans l’espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve Jaune). De l’Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l’Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations… J’ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la limite des glaciers. J’ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J’ai écouté d’innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein cœur du désert ? Peu à peu, j’ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J’ai vu s’aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j’ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J’ai vu des illusions et des férocités à l’œuvre. De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n’avoir pas accès à l’eau. Un sur deux vit sans système d’évacuation. Pourquoi ?
L’alchimie
L’alchimie ne saurait se résumer à l’art de la transmutation des métaux, cette pseudo-science du Moyen Age dont le but était la fabrication de l’or. Cet ouvrage nous propose l’histoire d’un art étrange, qui ne doit pas être réduit à une activité de charlatans et d’escrocs, et qui a tenté, pendant des siècles, de réaliser une union des plus paradoxale : celle de la technique et la mystique.
Opération âme errante
Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, à Los Angeles. Au cœur de cette mégalopole, qui a renoncé à l’idée même de service public, la pression est permanente. Maladie du corps social, maladie du corps physique : tout est sur le point de se défaire, de voler en éclats. Dans cette atmosphère explosive, Richard et sa collègue thérapeute Linda essaient de soigner un groupe d’enfants malades, des enfants qui semblent en savoir plus long qu’eux sur l’âme humaine et recèlent tous des secrets étonnants. À leur contact, la thérapie peut basculer dans l’enquête, et l’Amérique révéler ses failles les plus noires. Avec un humour grinçant et une empathie bouleversante, Richard Powers explore dans ce roman sous pression les racines de la survie et la mémoire de l’Amérique, grâce à une tribu d’enfants blessés mais, surtout, providentiels.
Vies minuscules
Huit vies. Huit noms, à peine écrits en titre des chapitres, déjà tombés en désuétude. Pierre Michon pénètre les vies de ses ancêtres, anodines, infimes, parcellaires : minuscules. Malgré ou à cause de l’insuffisance des existences, l’écrivain défriche, le temps de l’écriture, ces vains terrains vagues qu’envahissent à nouveau les mauvaises herbes de l’insipide dès la plume reposée. Nul apitoiement. De la dureté plutôt, si elle ne se mêlait à une indescriptible émotion. Compatissante ? Empathique plutôt car Michon ne saurait s’épargner lui-même. Pour dire l’insignifiance déchirante de ces destins, la langue, curieusement, est chatoyante, dense, le récit profus, riche en références : dérision ultime lancée par l’auteur, soubresaut révolté du dire défectueux, inachevé, impuissant comme le reste à retenir l’éphémère. Même si « les petites gens » ne sont pas « plus réelles que les autres », selon l’exergue, elles détiennent pour Pierre Michon une vérité infaillible et alimentent, en plus de ce premier roman, la demi-douzaine de récits qui compose son oeuvre dont L’Empereur d’Occident, Maîtres et serviteurs… –Laure Anciel
La vagabonde
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l’issue d’une tournée théâtrale, elle prend sa décision… Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes – le renoncement à l’amour et le music-hall – , qui seront ceux que l’écrivain développera tout au long de son œuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
Mémoires : 1886
Celle que l’on surnomma en son temps la Vierge Rouge reste un objet de fascination : qu’il s’agisse de condamner son tempérament exalté lors de la Commune de Paris ou d’admirer son héroïsme, de considérer son jugement politique et son activisme social ou d’apprécier l’institutrice anticonformiste, l’image a gardé tout son éclat. Le mystère « Louise Michel » a fait couler beaucoup d’encre. Les biographies romancées et les prétendues autobiographies foisonnent. Pour les écrire, chacun pioche dans les textes de la révolutionnaire, se sert, gomme ou remanie… Comme si, pour faire connaître la « vie » de Louise Michel, on commençait par oublier qu’elle en a été elle-même l’autrice. Comme s’il fallait commencer par la faire taire – au fond, comme si elle dérangeait toujours.
Dans ses Mémoires de 1886, on découvre une Louise Michel tour à tour adolescente facétieuse, institutrice féministe, révolutionnaire patentée, déportée en Nouvelle-Calédonie, combattante anarchiste, passionnée d’art et de science, enthousiaste de la nature… On découvre aussi la Louise Michel qui pense, qui parle et qui écrit, la plume acérée, la sensibilité à vif, la conscience intrépide.
La psychanalyse du feu
« De ce problème, vraiment primordial, posé à l’âme naïve par les phénomènes du feu, la science contemporaine s’est presque complètement détournée. Les livres de Chimie, au cours du temps, ont vu les chapitres sur le feu devenir de plus en plus courts. Et les livres modernes de Chimie sont nombreux où l’on chercherait en vain une étude sur le feu et sur la flamme. Le feu n’est plus un objet scientifique. Le feu, objet immédiat saillant, objet qui s’impose à un choix primitif en supplantant bien d’autres phénomènes, n’ouvre plus aucune perspective pour une étude scientifique. Il nous paraît alors instructif, du point de vue psychologique, de suivre l’inflation de cette valeur phénoménologique et d’étudier comment un problème, qui a opprimé la recherche scientifique durant des siècles, s’est trouvé soudain divisé ou évincé sans avoir été jamais résolu ». Gaston Bachelard.
Les derniers rois de Thulé
Le prix est très bas car son état général laisse à désirer. Cependant, il est tout à fait lisible et exploitable.
Véritable trésor ethnologique, ce livre constitue d’abord une somme d’informations irremplaçable sur les Inuits du Groenland. Mais son succès international, jamais démenti au cours de ses multiples rééditions depuis 1951, tient aussi au talent de conteur de Malaurie qui sait immerger le lecteur, jusqu’au plus infime détail, avec une patience et un souci de vérité infinis, dans la vie de ce grand Nord mythique, de cette « Ultima Thulé » des anciens. Ce géographe et géologue de formation qui cite Rimbaud (« Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc ? ») fait revivre dans un style alerte chasses au morse et à l’ours, festins de viande crue, soirées de fête dans la nuit polaire, grands raids en traîneaux par moins 60 °C sur la banquise et les glaciers, levers de soleil dans le blizzard, songes, légendes et séances de sorcellerie. Formidable leçon d’humanisme, ce chef-d’oeuvre inclassable est également l’occasion d’une réflexion approfondie sur la fragilité d’un environnement et d’une culture menacés.
Tokyo : Daido Moriyama, Shomei Tomatsu
The catalogue published on the occasion of the exhibition Moriyama – Tomatsu: Tokyo scheduled to be held at Maison Européenne de la Photographie in Paris, June 2020. The exhibition has been repeatedly postponed due to the spread of Covid-19 in France.
For this reason Akio Nagasawa Publishing will start selling at its online shop the photo-book exceptionally prior to the opening of the Paris exhibition.
The catalogue is a set of 3 books including Daido Moriyama’s works, Shomei Tomatsu’s works and a textbook of written by both authors.
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition « Moriyama – Tomatsu : Tokyo » prévue à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en juin 2020. L’exposition a été reportée à plusieurs reprises en raison de la propagation du Covid-19 en France.
C’est pourquoi les éditions Akio Nagasawa ont proposé exceptionnellement ce livre photo sur leur boutique en ligne avant l’ouverture de l’exposition parisienne.
Le catalogue est un ensemble de trois ouvrages comprenant les œuvres de Daido Moriyama, celles de Shomei Tomatsu et un manuel écrit par les deux auteurs.
Traversée de Paris
Durant l’Occupation, deux compères entreprennent nuitamment la traversée de Paris afin de livrer un cochon découpé dans des valises. Toutefois, si le premier, Martin, est un gars honnête et courageux, le second, Grandgil, se révèle vite antipathique : il extorque de l’argent à Jamblier, le propriétaire du cochon, traite les tenanciers d’un bar de « salauds de pauvres » et assomme un agent de police. Lorsque, Martin découvre que Grandgil est un peintre aisé qui n’est là que pour s’amuser, il entre en fureur et, au cours de la bagarre qui s’ensuit, le poignarde avec son couteau. Plus tard, il se livre à la police avec un sentiment de justice accomplie.
Brûlant secret
Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d’une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l’affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l’air lointain, en compagnie d’un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l’éclosion d’une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu’on lui tait et qu’il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose… « Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l’enfant à qui l’on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu’on berne et qu’on dupe. C’est le moment ou jamais ! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret ».
Le coupeur de roseaux
Lors d’une promenade autour d’un ancien palais impérial, le sanctuaire de Minase, le narrateur rencontre un homme étrange. Est-ce un fantôme, un esprit qui hante les lieux ? Celui-ci lui offre du saké et lui raconte l’histoire de la belle O-Yû, perverse et inaccessible..
Le Voyage d’Ibn Fattouma
Révolté par la corruption qui règne dans son pays, Ibn Fattouma se décide à partir à la recherche d’une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Gabal, “la demeure de la montagne”. Tous ceux qui s’y sont rendus ou qui ont essayé ont disparu sans laisser le moindre témoignage sur leur aventure. Ibn Fattouma traverse sur son chemin cinq pays, y réside quelques mois ou quelques années, se marie, se sépare de sa femme, se remarie, affronte toutes sortes d’obstacles, découvre la diversité des régimes politiques, des rapports sociaux, des modes de vie, mais aussi l’absurdité des guerres entre nations et au sein de chacune d’elles. Juste avant d’arriver à destination, il confie sa relation de voyage à un caravanier.
Paru en arabe en 1983, ce roman initiatique semble à première vue une réplique du célèbre ouvrage d’Ibn Battûta (1304-1368), mais il s’agit pour Mahfouz d’un voyage dans le temps, depuis les premières civilisations jusqu’à l’époque contemporaine. Chaque pays visité figure une étape de l’histoire de l’humanité, en même temps qu’un système social. Aucun n’est parfait, et nous ne saurons rien du séjour de l’intrépide voyageur à Dâr al-Gabal, ni même s’il a réussi à y mettre les pieds…
Né au Caire en 1911 et mort en 2006, Naguib Mahfouz est l’auteur de plus de cinquante romans et recueils de nouvelles qui lui ont valu en 1988 le prix Nobel de littérature. Derniers titres parus chez Sindbad/Actes Sud : « Les Noces du palais » (2015), « La Chambre no 12 et autres nouvelles » (2016) et « L’Organisation secrète et autres nouvelles » (2018).
Les galères de l’Orfèvre
En 1702, des milliers de forçats survivent aux galères de Marseille. La violence, le meurtre, la torture, le chantage et la débauche règnent dans ce monde férocement hiérarchisé. Au cœur de ce chaudron du diable des complots s’ourdissent, la contrebande s’organise et, très vite, on ne sait plus qui des gardiens ou de la chiourme sont les pires prédateurs. Les galériens ont même réussi à organiser un gigantesque trafic de sel qui met en péril les finances du royaume… Un proche du roi demande alors au procureur Guillaume de Lautaret de se laisser condamner pour meurtre et de mener l’enquête de l’intérieur. Mais peu d’hommes ont connaissance du stratagème et, bientôt, le piège se referme… Guillaume est désormais seul au plus profond de l’enfer.