
Et si c’était vrai ?
L’association Jean-Michel et son équipe a été fondée en Suisse en 1972 par Jean-Michel Cravanzola. Ce mouvement évangélique est décrié par certains qui le considèrent comme une secte. Elle s’est arrêtée en 1992.
Connaître les femmes médiévales… Le pari était risqué. Georges Duby le relève avec brio et invite à relire six histoires de femmes, parmi lesquelles Aliénor la reine, Héloïse la religieuse et la belle Iseut, à la recherche non pas d’une réalité mais d’une impression fugitive. Attentif aux limites de ses sources, des textes écrits par les hommes pour une utilisation publique, l’auteur décrypte la façon dont la société concevait la femme au Moyen Âge: un être faible et mauvais, un objet soumis aux hommes et dont il fallait se méfier. Tour à tour enjôleuses, pénitentes, illuminées ou simplement amoureuses, les dames de Duby vivent leurs passions et leurs douleurs sous le regard bienveillant de l’historien.Georges Duby, membre de l’Académie française, figure incontournable de l’historiographie médiévale, lui a offert ses plus belles pages. Ce tome des Dames du XIIe siècle est le premier d’une trilogie qui propose une nouvelle approche de l’histoire des femmes.–Loïs Klein
La parution de cet ouvrage, qui a provoqué un remaniement ministériel au Sénégal, démontre la bonne santé de la démocratie dans ce pays, phénomène rare en Afrique. Le journaliste Abdou Latif Coulibaly explique le hiatus entre les attentes de la population et les promesses non tenues de l’alternance historique de mars 2000. La centralisation excessive du pouvoir entre les mains du président Abdoulaye Wade (« monarque républicain »), de son parti et de ses proches sert de fil conducteur au livre. Cette radioscopie sans complaisance dénonce : amateurisme, erreurs dans la formulation précipitée de priorités économiques, bradage des entreprises publiques à des investisseurs étrangers, libéralisation de la filière arachidière permettant l’escroquerie des paysans par les spéculateurs, grands projets « éléphants blancs ». Tous les secteurs sont étudiés avec un professionnalisme qui fait honneur au journalisme d’investigation. L’auteur dénonce aussi les tentatives de mainmise sur les médias ou la justice et fustige la corruption qui règne dans les marchés publics.
Tom Amadou Seck
Les rayons des souvenirs
La vie n’est jamais qu’une aventure marquée d’empreintes souvent indélébiles, quelques fois volatiles mais toutes toujours utiles.
Dans l’intimité de ses souvenirs qui sont autant de rayons lumineux, l’auteur rend un vibrant hommage à ceux qui ont marqué de leur empreinte sa vie et son coeur, ceux-là qui ont toujours été pour lui: lumière, espoir, motivation…
Du Maroc à la Chine, l’Orient n’a pas cessé de fasciner un Occident partagé à son égard entre la convoitise et la peur, l’enchantement et la répulsion, le désir de connaître et la volonté de conquête. De la Renaissance à nos jours, des hommes le plus souvent, des femmes quelquefois, ont parcouru les routes lointaines, appris des langues inouïes, observé des moeurs étranges et rapporté de leurs voyages des images, des manuscrits, des objets, des récits et des fables. D’autres en ont rêvé, parlé, sans jamais s’y rendre. Si le terme d’« orientaliste » nous reste surtout pour qualifier des productions largement fantasmatiques (peinture, romans), il est d’abord attaché à une discipline savante qui s’est inscrite dans des cadres institutionnels solides. Il y eut aussi des cohortes de voyageurs, de missionnaires, d’informateurs, des collectionneurs, des prédateurs parfois, qui ont parcouru l’Orient sous toutes ses latitudes et en ont rapporté quelque chose. Artistes et savants, hommes célèbres et modestes médiateurs, éminents professeurs et aventuriers ambitieux, auteurs de chefs-d’oeuvre reconnus ou de travaux obscurs : ils sont un millier regroupés dans ce Dictionnaire des orientalistes de langue française par les soins d’une équipe pluridisciplinaire de spécialistes. À son apogée, au XIXe siècle, l’orientalisme fut contemporain de l’expansion impérialiste. Aussi est-il la cible, depuis la fin des Empires coloniaux, d’une dénonciation qui se voudrait sans appel. Sans ignorer ce procès ni en casser le jugement, ce dictionnaire entend montrer que la population des agents et porteurs de ces savoirs est infiniment variée et qu’elle échappe aux simplifications réductrices : toute la gamme des motivations, des plus désintéressées au plus sauvagement pragmatiques, nous offre un échantillon d’humanité qui, avec ses grandeurs et ses travers, doit faire finalement la trame d’un certain humanisme.
Vous verrez…Vous m’aimerez
Vous verrez, vous l’aimerez. Comment une petite fille, bien acceptée chez elle mais rejetée à l’école, passant de la chaleur d’une famille unie à la tristesse des pensions » pleines de l’odeur grise des endroits sans mères « , serre les dents face aux enfants qui la tourmentent, criant en elle à leur intention : » Vous verrez ! Vous m’aimerez ! » Comment elle décide d’être un jour connue, c’est-à-dire » reconnue « , parce qu’elle se sent différente des autres et souffre de solitude. Et comment, devenue femme, son vœu – enfin – se trouve réalisé : elle sera écrivain. La petite fille s’appelait Janine Boissard. Cette histoire » vraie « , qui est celle de l’auteur de L’Esprit de famille, se lit comme un » suspense « . On y pleure, on y rit. Elle passionnera adultes et adolescents ; elle touchera tous ceux qui ont besoin d’espoir pour vivre. Ceux pour lesquels les blessures de l’enfance deviennent sources de lumière.
Beaumarchais ou les fredaines de Figaro
Bernard Faÿ, né le 3 avril 1893 à Paris et mort le 31 décembre 1978 à Tours, est un historien et essayiste français. Professeur au Collège de France, il se rallie dès 1940 au maréchal Pétain et est administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy. Condamné en 1945 à l’emprisonnement à perpétuité et à l’indignité nationale pour collaboration avec l’occupant allemand, il est gracié en 1959 par le président René Coty.
Souvenirs souvenirs …
» Je serai journaliste « , se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre.
Après une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L’Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d’observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère.
Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d’indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l’un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie.
Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d’humour, d’intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s’affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées.
Quand elle rencontre Roch Thériault, en 1977, Gabrielle Lavallée cherche une voie qui donne un sens à sa vie, un guide qui l’aide à devenir meilleure. D’emblée, elle est subjuguée par cet homme. Elle accepte de se joindre à son groupe. Peu à peu, Roch devenu Moïse se transforme en despote. Il exige une obéissance totale. La vie de Gabrielle bascule dans l’horreur. Tortures, mutilations, lapidations… Moïse est démoniaque, sa cruauté sans bornes. Malgré les menaces, Gabrielle Lavallée, sans fausse honte, ose aujourd’hui dire et étaler l’insoutenable vérité. Celle qui fait mal à entendre, celle qui brise le mur du silence érigé par certains groupes qui ont promis l’enfer aux brebis qui trahiraient leur alliance.
Le vertige danois de Paul Gauguin
Contraint de rejoindre sa femme et leurs cinq enfants à Copenhague, en novembre 1884, Gauguin n’est pas encore Gauguin, mais il le devient, confronté à l’hostilité qu’il génère. Au long d’une enquête tourbillonnante, Bertrand Leclair restitue le vertige d’un homme déchiré, incapable de renoncer à sa fascination pour la peinture.
Ne dis rien à maman
Résumé: « Personne ne te croira. » À onze ans, Sarah est une petite fille sage, trop sage pour faire entendre sa voix. Bill est un ami de sa mère à qui elle est censée apporter un coup de main à la salle de jeu. Mais l’homme révèle très vite ses véritables intentions : semaine après semaine il viole Sarah et la persuade de garder le silence. Le cauchemar de la petite fille semble déjà absolu quand, après le départ de sa mère du domicile familial, elle est sexuellement abusée par son père… Aujourd’hui adulte, Sarah témoigne de l’impunité des hommes et des méfaits du silence.
Ma grande vadrouille
Qui a oublié le tandem Bourvil – de Funès, les gags rocambolesques, l’action échevelée, les situations désopilantes de La Grande Vadrouille, un des chefs d’œuvre de Gérard Oury ? La légèreté, la fantaisie, ce sont des qualités que le célèbre réalisateur a toujours cultivées dans ses films, mais aussi dans sa vie, faisant sienne la maxime d’Eve Curie, » il est poli d’être gai « . C’est dans le même esprit scintillant qu’il nous propose sa » Grande Vadrouille » à lui : de A comma Avarice, à Z comme Zut, en passant par M comme Moi, voici un abécédaire de sa vie, qui file grand train sous le signe de l’humour et de la tendresse, poivré de piques contre la mesquinerie et la bêtise humaines. Portraits d’amis, de comédiens, de personnalités, rêves, confidences, bons mots, regrets, admirations… , Gérard Oury laisse galoper sa mémoire et son esprit. On croise Montand, Bourvil, de Funès, Michèle Morgan, le général de Gaulle, Coluche au Mexique, Romain Gary, Marcel Pagnol, Sophia Loren, Belmondo et tant d’autres, familiers de l’auteur. C’est le vagabondage drolatique et émouvant d’un jeune homme de quatre-vingt-un ans, de surcroît académicien et pétillant.
David et les diplodocus
Il est rare que les Mémoires d’un individu soient d’utilité publique. Le livre-interview que M. Gérard Athias vient de publier est de ceux-là. Professionnel de l’assurance, Gérard Athias est aujourd’hui passé de l’autre côté, celui des assurés. L’Association française d’épargne-retraite (AFER) qu’il préside a été créée contre les compagnies d’assurances traditionnelles. Preuve que cette association répondait à une demande réelle, elle compte aujourd’hui 140 000 adhérents et gère une épargne collective de plus de 20 milliards de francs. Son ouvrage, publié avec la collaboration de M. Jean-Luc Bengel, journaliste spécialisé dans l’assurance, répond à un double objectif : justifier un itinéraire professionnel houleux en réglant au passage quelques comptes, mais aussi mettre à la disposition des épargnants une connaissance claire des principaux mécanismes de l’assurance-vie.
Le thé chez la Comtesse
Après les blés de l’enfance et les roses d’un jour, le temps des épines continue. Aristocrate en exil, Marie parle quatre langues mais n’a pas de vrai métier. Veuve très tôt, avec trois filles à élever, elle fait face. Malgré la crise du logement des années 50, elle finit par trouver un studio rue Notre-Dame-des-Champs (« à l’étroit, mais en bonne harmonie », comme on dit à Odessa). Et une recette pour survivre : faire des bonbons maison. Paris, la Ville lumière… Fichtre, que les bonbons sont amers ! En souvenir du bon vieux temps, on prend le thé chez la Comtesse. Mais les tasses de fine porcelaine, symbole des splendeurs passées, sont ébréchées et dépareillées… Nostalgie et humour : le charme des princes déracinés qui reconstruisent leur vie ailleurs sans pour autant renier le passé.
Je vous parle d’un temps
Chansonnier, comédien, humoriste, satiriste, chroniqueur radio… la vie de Jean Amadou, c’est mille vies en une existence. Pour la première fois, il les raconte. Son enfance heureuse au coeur d’une famille qui a la République dans le sang et le goût du débit si bien chevillé au corps que le petit Jean ne pouvait que tomber dans la marmite de la politique. Ses débuts de comédien où il accumule les rôles muets, la rencontre avec Pierre Fresnay, l’équipe de volley-ball où il joue avec Jacques Charron et Jean Le Poulain, son tournage avec Yves Montand et Simone Signoret à Berlin. Fernand Raynaud, qui le fera entrer dans le monde des chansonniers : il en deviendra au fil des années l’une des figures de proue, du Théâtre de Dix-Heures au Don Camillo. Ses débuts à la radio et à la télé – dont « L’Oreille en coin », « C’est pas sérieux » au côté d’Anne-Marie Carrière, « Tournez manège » et bien entendu « Le Bébête Show » avec ses complices Jean Roucas et Stéphane Collaro. Ses galas aussi, pour lesquels il parcourt la France, faisant rire chaque soir des milliers de spectateurs. Sans compter ses 22 Tours de France (528 étapes) qu’il suivra dans la roue des figures légendaires de la course reine: Jacques Goddet, Robert Chapatte, Antoine Blondin…
Je ne sais pas dire non !
Pour ses quatre-vingt-neuf ans, Michel Galabru nous invite au théâtre de sa vie et de sa verve, avec une finesse d’observation douce-amère qui n’empêche pas les éclats de rire. Les gags de son enfance de cancre, la magie et aussi les intrigues de la Comédie-Française qu’il a quittée pour le boulevard et le cinéma… où il a tourné un peu de tout mais il assume : « je ne sais pas dire non. » Et puis cela lui a permis d’être sur scène plusieurs mois par an, d’acheter deux théâtres qu’il a complètement rénovés, de combler sa famille et de regarder autour de lui. Il se souvient de tout ! Du trac de Louis de Funès, du talent de Pagnol et de Raimu, des péripéties de la série des Gendarmes, du succès des Ch’tis, et de son César pour Le juge et l’Assassin. A travers des chapitres courts, incisifs, on découvre sous la faconde un homme sensible, lucide, parfois blessé, mais qui refuse de se prendre au sérieux. Parce que, élit-il, » tout est théâtre. Le monde est théâtre, chaque endroit est un décor, et nous sommes tous des comédiens « .
Le jardin de Badalpour
A quinze ans, l’héroïne de ce livre comprend qu’elle a tout perdu : ses parents, son nom, son pays et jusqu’à son âge. De Selma, sa mère, la descendante des sultans, morte à Paris dans la misère, elle ne sait presque rien. Quant à son père, si sa famille adoptive lui dit qu’il était le radjah de Badalpour, d’autres murmurent qu’il s’agissait d’un Américain.Zahr se battra pour retrouver ses racines. Elle reverra son père, croira retrouver sa famille dans cette Inde musulmane qui d’emblée l’a conquise… jusqu’au moment où son univers s’écroule à nouveau et où il lui faut fuir.Après le best-seller De la part de la princesse morte, où revivait la figure de sa mère, c’est à son ascendance paternelle que Kenizé Mourad a consacré ce bouleversant roman, qui nous entraîne du quartier Latin des années soixante au mystérieux jardin du palais décrépit de Badalpour.Kenizé Mourad a écrit un grand roman, si l’on veut bien considérer qu’un romancier est celui qui invente avec ses souvenirs.Fabrice Gaignault, Elle. Il existe en Inde, dans l’enceinte du palais décrépit du défunt radjah de Badalpour, un petit jardin où une jeune occidentale vient régulièrement se ressourcer, car Zahr, fille de sultane et descendante d’un des derniers souverains de Constantinople, est aussi fille de radjah, et donc de cette terre indienne. Son histoire est celle d’une femme qui, en venant au monde, a tout perdu: son nom, son prénom, son âge, son pays, ses parents _ sa mère, ayant fui l’Inde, l’a confiée avant de mourir à une famille adoptive. Une fois adulte, Zahr se lance dans la quête désespérée de sa véritable identité sans laquelle elle a l’impression de ne pouvoir commencer à vivre. A vingt et un ans, après bien des années de recherches, elle retrouvera son père et son pays. Elle découvrira une famille déchue depuis l’indépendance de l’Inde, une communauté musulmane minoritaire et persécutée. Ses habitudes d’occidentale choquent et lui valent maintes rebuffades. En outre, elle n’est qu’une femme et, à ce titre, n’a guère de droits. Mais elle a enfin trouvé le bonheur d’avoir une famille et un père qu’elle adule. Jusqu’à ce que son univers s’écroule à nouveau et qu’elle soit obligée de tout quitter. Vingt ans plus tard elle revient et, après bien des luttes, finit par comprendre que ces » appartenances » auxquelles chacun s’accroche ne sont en fait que des béquilles qui aident à tenir debout, des barrières qui limitent, souvent même des oeillères qui aveuglent. A présent, libérée de ses fantômes, Zahr pourra-t-elle partir vers d’autres horizons, légère, enfin prête à danser sa vie? Kénizé Mourad a été journaliste et a travaillé pendant douze ans comme grand reporter spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient et du sous-continent indien. Elle a consacré à l’histoire de sa famille, il y a dix ans, un célèbre roman: De la part de la princesse morte (Laffont), qui s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Le jardin de Badalpour est le second volet de cette saga familiale.
Hello, Plum !
A soixante-dix ans passés, Pelham Grenville Wodehouse (1881-1975), auteur de plus de cent ouvrages romanesques, reconnu comme le repère le plus stable du fameux humour anglais, passe enfin aux aveux. Censé répondre aux questions d’un journaliste indiscret, il glisse rapidement sur sa vie privée pour mieux s’adonner à la digression, art dans lequel il excelle. Il sautille allègrement de la presse aux romans policiers, en passant par les chiens, Shakespeare, les chauffeurs de taxi, Hollywood, le ramassage des escargots, etc. Ces propos sans importance et reconnus d’utilité publique sont dédiés à tous les inconditionnels du loufoque.
Nomade j’étais
Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l’expulse d’Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, entre en nomadisme comme on entre en religion. C’est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu’elle trouva la mort un après-midi d’octobre 1904, engloutie dans les eaux d’un oued… Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu’à nous.
Carla, une vie secrète
Il fut sa plus belle prise. Nicolas Sarkozy, président de la République. Elle, Carla Bruni, l’un des mannequins les plus courtisés du monde, la chanteuse à Succès, l’icône de la gauche parisienne, devait lui faire oublier Cécilia. Pourtant, en deux ans de mariage, elle est pour beaucoup devenue le point faible du chef de l’État. Celle par qui le scandale menace toujours d’arriver. Celle qui suscite au sein de la cour mille rumeurs. Mais qui est donc Carla Bruni-Sarkozy ? La richissime héritière italienne, débarquée en France à l’âge de sept ans, l’ancien mannequin et toujours chanteuse est-elle la parfaite et dévouée épouse d’un chef de l’État Soudainement assagi ? Oui, si l’on en croit les centaines de unes de magazines qui célébrèrent les noces du couple présidentiel et qui ne tarissent plus d’éloges sur Carla la Discrète. Ou bien est-elle cette femme jadis prénommée Terminator par une jeune rivale humiliée ? Rock Stars, hommes politiques, acteurs, photographes de mode, journalistes, rares sont ceux qui ont résisté à ses opérations de charme et à Son goût du pouvoir. Chez elle, tout est sous contrôle: le sourire, l’apparence, la communication, les amis, les rivales, les amours, la famille. Jusqu’à la légende. Femme aux mille et une vies, Voici sa véritable histoire. Qui est aussi devenue la nôtre. Besma Lahouri est journaliste indépendante. Habituée aux enquêtes sensibles, elle a déjà publié chez Flammarion Zidane, une vie secrète.
Ballade pour Georg Henig
Une histoire d’amitié entre un vieux luthier et un petit garçon dans un monde de musique avec Sofia pour toile de fond, vibrant au son des anecdotes du quotidien. Un livre merveilleux et tendre, à l’image de ses violons, et qui vient d’obtenir dans son pays le Prix de la meilleure œuvre en prose.
Voici le cri d’un homme qui, aux prises avec le cancer, découvre en lui la force insoupçonnée de la joie. De ce récit personnel, émouvant, drôle parfois, Guy Corneau a fait un livre d’amitié où il partage avec ses lecteurs son expérience de la maladie.
– 2007: le célèbre psychanalyste n’est qu’un patient anonyme dans une salle d’hôpital. Il reçoit la terrible nouvelle: un cancer de grade 4, le plus élevé.
– 2008: » M. Corneau, je ne sais pas ce que vous avez fait mais ça a marché! », lui annonce son oncologue.
– 2009: Yanna sa compagne d’âme, meurt d’un cancer qui s’est généralisé.
– 2010: la vie de Guy refleurit. Entre ces dates, l’épreuve est rude et l’issue, incertaine.
L’auteur relate sa traversée du cancer, durant laquelle il a allié médecines traditionnelles et énergétiques à une démarche psychologique.
Sans donner de leçons ni de recettes, en observant son propre parcours avec humilité et humanité, il nous encourage à ne pas nous laisser réduire à notre maladie. Il nous incite à en découvrir le sens psychologique et spirituel, et à trouver en nous et autour de nous les ressources pour célébrer la vie.
Pour le malade, l’ami ou l’accompagnant que nous sommes ou que nous serons à un moment de notre vie, ce livre est une inspiration de chaque instant.
Plus tard tu comprendras
» Plus tard, tu comprendras » me disait ma mère. Je m’étais toujours demandé ce qu’il y avait à comprendre. Je croyais, orgueilleux, avoir déjà tout compris. Il me restait pourtant l’essentiel : tenter de répondre à la question » Qui est cette femme qui m’a aimé et que j’aime et qui m’a donné la vie ? « . Vivante, c’était ma mère. La source et la clé de ma vie. Morte, c’est une femme qui a vécu, avant moi, une autre vie. Une Parisienne, juive, pharmacienne née de parents russes et qui a traversé douloureusement la guerre. Une jeune fille amoureuse, une femme blessée, une mère. Et bien d’autres personnages dont j’ai découvert, ces derniers mois, les multiples facettes.
Ne dites pas à Dieu ce qu’il doit faire
Einstein ou la revanche du destin. Pendant ses quarante premières années, le père de la relativité construit seul, envers et contre tout, son personnage. Il devient le plus grand physicien de son temps. A quarante ans, sa vie bascule à l’opposé de tout ce qu’il avait choisi. L’ours solitaire est dévoré par sa propre célébrité, emporté par le tumulte du monde. Juif oublieux de sa tradition, il doit rejoindre le mouvement sioniste ; pacifiste, avocat de l’objection de conscience, il incite le Président Roosevelt à construire la bombe atomique. Quant au savant génial, il s’enferre dans ses certitudes et refuse la nouvelle physique. « Dieu ne joue pas aux dés », répète-t-il jusqu’à s’entendre répondre par Niels Bohr : « Qui êtes-vous, Einstein, pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? ».
Ce roman d’un homme, c’est aussi celui d’un siècle, porteur de toutes les espérances et père de toutes les barbaries. Monde en ébullition, personnages romanesques, scènes haletantes, sous la plume de François de Closets, le récit biographique prend la force et les couleurs d’une épopée. Et le lecteur s’étonne de comprendre une histoire que l’on croyait réservée à des spécialistes.
Intronisée grâce à un coup d’État fomenté par la France, Élisabeth 1ère est la dernière autocrate issue directement de la famille des Romanov. Elle régnera pendant vingt ans sur l’immense empire russe (1741-1761).
Adorée par son père Pierre le Grand, qui la fait peindre nue en petite Vénus, Elisabeth suit résolument les brisées du tsar. Elle procède à des réformes importantes, dont certaines très en avance
sur son temps, à commencer par l’abolition de la peine de mort, une première dans le monde civilisé ; elle émet des décrets soucieux de la dignité de la femme et fait état d’une conception avant-gardiste de l’urbanisme ou de l’écologie.
Son gouvernement engage des mesures fiscales et met une révision du code de lois en chantier. L’art – l’architecture, le théâtre, la musique – atteste la volonté de la souveraine d’associer harmonieusement les influences occidentales aux valeurs proprement russes. La Russie pèse alors de tout son poids sur la diplomatie et les conflits; elle représente une grande puissance continentale, mais s’érige aussi en protectrice des chrétiens d’Orient. Bien avant les Soviétiques, elle intègre la Prusse orientale dans son empire.
Pendant la guerre de Sept Ans, ses armées parviennent à écraser Frédéric Il; et seule la mort d’Élisabeth permet au roi de Prusse de sauver son honneur. Adulée par les philosophes des Lumières, chérie par ses compatriotes, cette » joyeuse impératrice » s’efface pourtant derrière les personnalités écrasantes de Pierre Ier et de Catherine II.
À l’aide de nombreux documents inédits, cette biographie scrute avec bonheur la personnalité et le rôle d’une autocrate que le Grand Frédéric n’hésita pas à appeler » la bête « ! Libre et affichant un mode de vie peu conforme à l’Etiquette, Elisabeth annonce les revendications de la femme du XXIe siècle
La vie est une fable
Un biologiste raconte: la naissance, le corps qui se développe, les premiers émois, les élans et les drames d’une enfance qui, petit à petit, cesse d’en être une, le liberté qui se cherche. L’air de rien c’est toute l’évolution du vivant qui se trouve subtilement convoquée, depuis l’énigme des molécules primordiales jusqu’à la fulgurante apparition des premiers hommes, à travers souvenirs cocasses et rêveries tendres.
Coluche, roi de cœur
Celui qui a partagé au jour le jour toutes les » aventures politiques » de Coluche, Jean-Michel Vaguelsy, raconte aujourd’hui ce qu’il a vécu : enthousiasmes, manœuvres et déceptions de la campagne présidentielle de 1981 ; énergie, précision et ténacité aboutissant à la création des Restaurants du Cœur – c’est un Coluche intime et souvent surprenant qu’il nous révèle dans ce livre. On retrouve, bien sûr, le généreux provocateur qui a » plié la France en quatre « , mais aussi ses projets inachevés, ses engagements passionnés, ses démêlés avec le monde politique, médiatique, et ses relations particulières avec les présidents Mitterrand et Giscard d’Estaing. D’abord tout jeune éclairagiste sur les tournées, JeanMichel Vaguelsy se lie d’amitié avec Coluche, qui le nomme » bureau politique ambulant » de sa campagne présidentielle. Ils ne se quitteront plus. Tour à tour chauffeur, régisseur, secrétaire, » Jean-Mi la Science » a été au cœur des actions humaines, généreuses et subversives que menait l’artiste. Son témoignage nous restitue un Coluche omniprésent, agitateur inspiré, mais toujours chaleureux.
La dynastie Rothschild
Le nom des Rothschild est connu de tous au point d’être entré dans le vocabulaire courant. Rothschild est synonyme de richesse, symbole de puissance. Ce livre raconte comment les descendants d’un juif du ghetto de Francfort sont devenus les rothschild. A l’époque napoléonienne, Jacob, le plus jeune fils de Meyer Rothschild s’installe à Paris et prend le nom de James. Ses frères vont s’établir dans les autres places financières du continent : Londres, Vienne, Naples. L’aventure extraordinaire de James et de ses descendants, d’Alphonse à Guy et à David, parcourt deux siècles et traverse le monde de la finance, de la politique, de l’économie, malgré les reculs dus à la crise de 29, les spoliations de Vichy. Après la nationalisation de 1982, les Rothschild regroupés sur la branche londonienne amorcent un nouveau départ tandis que le cousin Edmond fonde une prometteuse dynastie. Pour retracer cette histoire d’une famille qui fait l’Histoire, Herbert R. Lottman a eu accès à des archives inédites et aux correspondances privées.
La vérité
Pour l’Occident, Mouna Ayoub est la belle milliardaire, propriétaire du célèbre yacht le Phocéa, et d’une des plus belles collections de haute couture. Partout dans le monde, la presse à sensation est à l’affût de chacune de ses apparitions. Mais pour le Liban où elle est née et l’Arabie Saoudite où elle s’est mariée, elle est objet de scandale : pour avoir refusé son statut de femme soumise, pour avoir jeté son voile, elle est passible des pires condamnations au vu des lois islamiques. Mouna a écrit ce livre à l’intention de ses cinq enfants, afin de sauver son honneur à leurs yeux. Dans cette autobiographie, elle parle de souffrances et d’humiliations trop longtemps endurées, de la douleur d’être séparée de ses proches. En rétablissant la vérité sur sa vie, elle continue ainsi le combat qu’elle a toujours mené pour la liberté.
Baudelaire
Orphelin de père à six ans, Charles Baudelaire voue un amour exclusif à sa jeune mère. Cette douce harmonie n’a qu’un temps et, après un bref veuvage, Caroline épouse Jacques Aupick, militaire avantageux mais peu enclin à la fantaisie. Jamais l’enfant ne se résignera à l’intrusion de ce rival : il traverse sans conviction une scolarité inégale, dilapide sa fortune et, par dérision, s’enferme dans le jeu d’un dandysme satanique. Une prostituée bigle l’initie au plaisir. D’autres lui transmettront la syphilis. Mais il leur préfère bientôt une mulâtresse ivrogne au regard charbonneux. Jeanne Duval est aussi vulgaire que Caroline était délicate et réservée. Grâce à elle cependant, Baudelaire a l’impression de prendre sa revanche sur le conformisme guindé du clan Aupick : « Vénus noire » sera, malgré les orages, sa plus durable passion. Viendront ensuite les « paradis artificiels » du vin et du haschich, toute une vie d’enfant gâté, où une diablerie factice le dispute à la quête sincère de la pureté, et qui finit, à quarante-six ans, dans une lente agonie aphasique. Seule demeure aujourd’hui l’oeuvre du Poète, immense et si ramassée qu’elle tient dans la main : des écrits esthétiques qui en font le premier penseur du romantisme, des traductions d’Edgar Poe, ce frère en malédiction, un recueil de vers sulfureux, Les Fleurs du Mal, mutilé par la justice impériale mais remanié et constamment enrichi au fil des années. Génie double, tiraillé entre le spleen et l’idéal, la fange et la grâce, Baudelaire a inspiré à Henri Troyat un portrait où l’admiration, la tendresse, l’humour et la pitié mêlent leurs couleurs contrastées.
Ava, la femme qui aimait les hommes
Ava débarque à Los Angeles en 1941. Elle a dix-sept ans, la beauté du diable, un accent du Sud à couper au couteau, des manières de garçon de ferme, aucun don évident pour la comédie. Au début, sa carrière patine mais les hommes tombent, foudroyés : Mickey Rooney, Artie Shaw, Howard Hughes. Avec Les Tueurs, adapté d’une nouvelle d’Hemingwav, où elle donne la réplique à Burt Lancaster, émerge un personnage de vamp, de scandaleuse, une femme libre et dangereuse. Dès lors, Ava régnera, impériale et sans rivale, anticonformiste et insolente, pendant plus de trente ans. La vie de cette héroïne à la Sagan s’écrit à cent à l’heure, peuplée de monstres sacrés et de têtes brûlées, Huston, Bogart, Hemingway, Sinatra, de cuites inénarrables, d’amours ambivalentes et de quelques chefs-d’oeuvre – Pandora, La Comtesse aux pieds nus, La Nuit de l’iguane. Symbole de l’american dream, cette fille de fermiers devenue femme fatale préférait l’Europe à l’Amérique, la corrida aux hamburgers et la vraie vie aux reflets fantasmés qu’en offre le cinéma. Et pourtant, dans notre imaginaire comme dans l’histoire du cinéma, Ava Gardner s’impose bel et bien comme la dernière des stars hollywoodiennes.
Montand – La vie continue
Yves Montand, chanteur, acteur, homme politique, homme public, homme secret. Un homme tout simplement. Pour raconter cet homme-là, cette vie depuis les quartiers populaires de Marseille jusqu’à la soirée du 7 septembre 1982 où ce fils d’immigré italien chante et triomphe au Metropolitan Opera de New York, pour rendre compte d’un tel personnage, dans son épaisseur, dans sa profondeur, il fallait davantage que de simples connaissances biographiques, il fallait la clé de la mémoire et de la connaissance intime. Si Jorge Semprun a réussi ce pari – et ce portrait -, c’est parce qu’il connaît Montand depuis vingt ans et que, depuis vingt ans, de l’un à l’autre se sont tissés les liens rares de l’amitié.
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu m’étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable: l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable ordinaire est l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. » C’est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l’aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de Frank McCourt est d’avoir retrouvé son regard d’enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
L’amour dans le sang
« L’amour dans le sang », ou l’incroyable histoire d’une femme qui a tant aimé la vie qu’elle eut besoin d’un autre cœur. A 15 ans, Anne-Charlotte Pascal quitte brutalement une vie d’adolescente insouciante pour devenir Charlotte Valandrey, l’héroïne éclatante du film « Rouge baiser ». Vingt ans plus tard, à l’hôpital de la Salpétrière, on lui greffe un nouveau cœur. C’est cet itinéraire que la comédienne raconte ici, la gamine espiègle étouffée par une vie bourgeoise qui ne lui ressemble pas, la jeune fille entrée de plein fouet et sans aucune prévention dans le tourbillon du succès, les coulisses sans pitié du monde du cinéma et de la télé, enfin la jeune femme au cœur trop tendre, en quête éperdue d’amour. Une existence romanesque, faite de rencontres essentielles, de rendez-vous ratés, d’amours passionnées, de difficultés à s’aimer, à aimer, de démesure humaine, trop humaine, d’une envie de vivre ‘malgré tout’, de trouver un nouveau souffle. Dans un style direct et sans concessions, ce livre raconte l’histoire d’une renaissance. Plus qu’un témoignage, c’est une véritable leçon d’amour et de vie.
C’était ainsi
A l’âge de six ans, le jeune Lobsang, fils de seigneur et de dame Rampa, entendait son avenir de la bouche d’un très célèbre astrologue du Tibet. » L’existence la plus dure que j’ai eu à prédire « , déclarait le vieil homme. Et à disait vrai… Lobsang Rampa raconte ici son apprentissage des arts et des secrets initiatiques des lamas tibétains, puis ses études de médecine en Chine.
Caroline Aigle : Vol brisé
Première femme pilote de chasse, Caroline Aigle a été fauchée en été 2007 par un cancer. Elle avait 33 ans. Enceinte de son deuxième enfant, elle a accouché juste avant de mourir. Polytechnicienne, triathlète, Caroline Aigle se préparait à devenir astronaute. Derrière cette volonté hors du commun, une exceptionnelle intensité humaine. En retraçant son parcours à partir de nombreux témoignages de ses proches, Jean-Dominique Merchet trace le portrait d’une femme, plus encore qu’une héroïne. Ce récit d’un destin brisé suscite autant d’émotion que d’admiration.
Tout donner
« Tout est affaire de légitimité : ai-je le droit de parler de ça ? Qui suis-je pour parler de ça ? Qui suis-je pour vivre, tout simplement ? Je ne suis pas de ce temps ! Je ne suis pas de cet univers, je ne suis pas de cette planète, je ne suis pas de ce territoire. Je suis d’ailleurs, je suis un esprit, je suis une force, je suis un magnétisme, une énergie, quelque chose qui va susciter, qui va pouvoir engendrer d’autres choses… Je suis un loup, un animal sauvage, indomptable, je me suis fabriqué mes rites, mes autels, mes religions…»
Revenir à soi pour mettre notre cohérence au service de l’essentiel. La cohérence est un précieux outil de vie car le fait d’agir en accord avec ce que nous vivons constitue un gage de succès. Il est donc important de discerner au service de quelles intentions nous utilisons notre cohérence. Agissons-nous sous la pression des peurs de notre ego ou bien sommes-nous motivés par les intentions apaisées de notre moi profond ? A travers son témoignage personnel, Thierry Janssen nous rappelle combien il est difficile de rester cohérent par rapport à ce que l’on appelle l’Essence ou le Soi. C’est pourtant la seule quête qui vaille vraiment la peine d’être menée au cours de notre existence.
Patients
« Patients » est le premier livre de Grand Corps Malade. Avec la plume poétique, drôle et incisive qu’on lui connaît, il livre le récit de son année de convalescence dans un centre de rééducation pour handicapés lourds. Il nous fait entrer dans ce monde méconnu qu’il découvre alors : l’immobilité totale, les soins quotidiens, les médecins et les infirmiers dont on est entièrement dépendant. Des histoires personnelles, émouvantes, parfois drôles, toujours instructives des autres patients qu’il côtoie. Avec ses camarades de chambrée, handicapés tout comme lui, il vit, le temps de cette renaissance en rééducation, des péripéties truculentes et cocasses, entre les rires et les larmes, qu’il nous raconte avec humour et beaucoup de générosité. Patients est une leçon de vie, et d’optimisme, pour chacun d’entre nous. Il y a une quinzaine d’années, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont l’eau n’est pas assez profonde, et se déplace les vertèbres. Bien qu’on lui annonce qu’il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l’usage de ses jambes après une année de rééducation.
La petite fille de Manchester
Moi, j’imaginais la vie avec le papier peint de Mamie, tous ces cubes orange et jaune, tantôt semblant sortir du mur, tantôt s’enfonçant. Un jour, je lui avais demandé : – Dis, Mamie, ces cubes sur le mur, ils rentrent ou ils sortent ? – Tout dépend de la perspective, avait-elle répondu. C’est quoi ça, la perspective ? Sa main avait pressé la mienne : – C’est la façon dont on décide de voir les choses. Le père d’Angela s’est noyé quand elle avait cinq ans. Sa sœur en avait trois, sa mère vingt-cinq. Elles vivaient dans la Manchester industrielle, où l’argent manquait. Mais les voisins et les amis étaient chaleureux dans ces années soixante-dix. Un nouveau père a fait son apparition, et un nouveau parfum a envahi la maison, un parfum de ragoût, d’oignon et de peur. Pendant que les coups et la vaisselle pleuvent au milieu des hurlements, Andrea s’enferme dans sa chambre et noie sa douleur dans les livres. L’écriture, l’instruction et le rêve d’un futur deviennent ses meilleurs alliés. Violence, sexe, claustrophobie, solitude. Pourtant, la narratrice en tire une évocation lumineuse, excellant à transcrire les gaucheries de l’adolescence, les cocasseries du dialecte local, la rudesse du langage des adultes. Ce récit autobiographique, marqué par la grâce d’une petite fille qui choisit de regarder le monde à sa façon, a la puissance des chroniques sociales anglo-saxonnes, de David Copperfield aux films de Ken Loach. Ces mémoires de violence, de maltraitance, de racisme et de pauvreté sont fascinantes et poétiques.
Tristes plaisirs
On les appelle filles de joie. Changeantes inconnues qui mêlent « l’écume du plaisir aux larmes des tourments. Les unes comme du bétail marchent, lentes et graves, entre un trottoir et un hôtel sordide. D’autres, de galère en galère, des lumières des Champs aux lueurs de la rue Saint-Denis, des maisons clandestines au Bois, se retrouvent au restau du sexe, l’hospice du tapin. Femmes fragiles devenues femmes faciles, toutes ont connu le même trac, les mêmes angoisses. Peu s’en sortent, quand elles ne meurent pas en croix ou à genoux. Dans cette voie sans issue, Maud marin essaie d’ouvrir une porte d secours. Témoin de leurs frissons amers, elle parles d’Elles…
Mémoires d’un rebouteux breton
Rebouteux en Bretagne pendant plus d’un demi-siècle, il nous livre sa vie fascinante mais a souhaité taire son nom.
A plus de quatre-vingt ans, cet homme hors du commun se penche sur son existence. Né en 1927 dans une famille de rebouteux, il passe son enfance à observer son père soigner les gens. C’est lui qui lui transmettra le don, tandis que sa mère lui enseignera celui de guérir le zona et les brûlures.
Dans la Bretagne des années 1950-1960, la vie des paysans est dure, l’argent est rare. Poussé par son besoin d’aider son prochain et surtout ce monde rural auquel il appartient et qu’il aime tant, il décide de suivre les traces de son père : il veut soulager la douleur, réparer les corps et, avec eux, les âmes. A travers son incroyable témoignage, il nous livre des anecdotes émouvantes, époustouflantes et cocasses, et nous entraîne dans un monde mystérieux, porté par une sagesse ancestrale.
L’épreuve
Liban, Turquie, Iran, Thaïlande: à vingt ans, Béatrice Saubin est « une solitaire amoureuse de la route ». Elle y oublie son enfance malmenée en poursuivant une quête effrénée du bonheur. Un bonheur qu’elle croit enfin trouver en Malaisie, avec Eddy, son bel amant chinois à la peau sombre, au sourire éclatant. Ils doivent se marier en Europe. Béatrice part la première, avec la valise offerte par Eddy. Mais, à l’aéroport, les douaniers découvrent dans un double fond cinq sachets de granulés marron. Cinq kilos d’héroïne qui signent la condamnation à mort de la Française. L’affaire Saubin ne fait que commencer. Dans un récit âpre, émouvant, magnifique de sincérité, Béatrice raconte ses dix années volées, dix années dans les prisons malaises.
Le sourire aux larmes
On a coutume de dire que les enfances heureuses sont des paradis perdus. Pour Jean-Pierre Foucault, ce n’est pas une figure de style. Qu’elle était belle pourtant, l’histoire de ses parents, Marcel et Paula Foucault, avant que le malheur ne les frappe : lui, ancien résistant devenu homme d’affaires dont la fortune connut des hauts et des bas. Et elle, jeune rescapée de la barbarie nazie, seule au monde quand elle rencontra son sauveur et futur mari. Paula trouva en elle une force insoupçonnée quand le destin la laissa à nouveau seule, à Marseille, avec Jean-Pierre et ses deux sœurs, après la disparition de Marcel dans des circonstances dramatiques. Vous croyez connaître Jean-Pierre Foucault, l’animateur si consensuel, l’homme au sourire inoxydable ? Vous allez découvrir que le sourire d’un homme peut être une victoire sur le destin, et qu’avant d’incarner la joie de vivre, il se peut qu’il ait dû ravaler bien des larmes.
Tanguy
Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j’aie conçu comme un texte littéraire ? […] Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire, les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs nont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l’un l’autre. […] De Tanguy à Xavier, il y a plus que l’épaisseur d’une vie, il y a toute l’amertume d’un désenchantement, qui doit moins à l’âge qu’à la progressive découverte de l’horreur. Si je gardais, à vingt ans, quelques illusions, le sexagénaire qui a écrit Rue des Archives n’en conserve, lui, plus aucune. En ce sens, la boucle est bien bouclée. L’aveu étouffé de Tanguy fait la musique désenchantée de Rue des Archives. […] De l’un à l’autre, un seul lien, la littérature. Elle constitue, on l’a compris, ma seule biographie et mon unique vérité.
Le petit garçon
La Villa, à l’écart d’une petite ville du sud-ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver. C’est bien ce qu’avait voulu le père, un homme juste et sage. Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l’abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés. Bientôt, la Villa se peuplera d’étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire. La paix revenue, le père sacrifie repos et confort ; il arrache ses enfants à leur paradis afin de mieux assurer leur avenir. Cette histoire est vue par un enfant. Il traverse des tragédies et rencontre des solitudes, il connaît l’enchantement de la découverte de la vie, la nature. Jamais le petit garçon n’oubliera l’imposante figure de ce père au passé mystérieux; cette mère qui semble une grande sœur; Dora la juive allemande qui feint d’être muette ; Sam, le jeune prof aux manières insolites; et les jambes gainées de soie de la jolie Madame Blèze. Sur le même ton limpide de sincérité, l’auteur de L’étudiant étranger nous livre un portrait de la province, une vision de la famille, le tableau nostalgique d’une enfance.
Mousseline la sérieuse
Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.
Roman
Grand cinéaste ou play-boy international, victime ou viveur? Qui est Roman Polanski? La presse mondiale l’a traité de tout et de son contraire. Pour la première fois, le génial réalisateur du Bal des vampires s’est décidé, nous dit-il, « à mettre sur le papier ce que je crois être ma vérité » Il le fait sans détour, révélant, avec un luxe de détails, la mosaïque de son existence. C’est tout le roman de sa vie que Polanski nous raconte tel qu’il l’a vécu: son enfance dans une Pologne occupée par les nazis, ses débuts d’enfant comédien, ses études, la réalisation du « Couteau dans l’eau » puis l’Ouest, Paris, Londres, la brillante réussite américaine que viendra interrompre la tragédie de l’assassinat de Sharon Tate, l’arrestation pour détournement de mineure en 1977 à Los Angeles et sa nouvelle carrière en France.
