Ma grande vadrouille
Qui a oublié le tandem Bourvil – de Funès, les gags rocambolesques, l’action échevelée, les situations désopilantes de La Grande Vadrouille, un des chefs d’œuvre de Gérard Oury ? La légèreté, la fantaisie, ce sont des qualités que le célèbre réalisateur a toujours cultivées dans ses films, mais aussi dans sa vie, faisant sienne la maxime d’Eve Curie, » il est poli d’être gai « . C’est dans le même esprit scintillant qu’il nous propose sa » Grande Vadrouille » à lui : de A comma Avarice, à Z comme Zut, en passant par M comme Moi, voici un abécédaire de sa vie, qui file grand train sous le signe de l’humour et de la tendresse, poivré de piques contre la mesquinerie et la bêtise humaines. Portraits d’amis, de comédiens, de personnalités, rêves, confidences, bons mots, regrets, admirations… , Gérard Oury laisse galoper sa mémoire et son esprit. On croise Montand, Bourvil, de Funès, Michèle Morgan, le général de Gaulle, Coluche au Mexique, Romain Gary, Marcel Pagnol, Sophia Loren, Belmondo et tant d’autres, familiers de l’auteur. C’est le vagabondage drolatique et émouvant d’un jeune homme de quatre-vingt-un ans, de surcroît académicien et pétillant.
Je ne sais pas dire non !
Pour ses quatre-vingt-neuf ans, Michel Galabru nous invite au théâtre de sa vie et de sa verve, avec une finesse d’observation douce-amère qui n’empêche pas les éclats de rire. Les gags de son enfance de cancre, la magie et aussi les intrigues de la Comédie-Française qu’il a quittée pour le boulevard et le cinéma… où il a tourné un peu de tout mais il assume : « je ne sais pas dire non. » Et puis cela lui a permis d’être sur scène plusieurs mois par an, d’acheter deux théâtres qu’il a complètement rénovés, de combler sa famille et de regarder autour de lui. Il se souvient de tout ! Du trac de Louis de Funès, du talent de Pagnol et de Raimu, des péripéties de la série des Gendarmes, du succès des Ch’tis, et de son César pour Le juge et l’Assassin. A travers des chapitres courts, incisifs, on découvre sous la faconde un homme sensible, lucide, parfois blessé, mais qui refuse de se prendre au sérieux. Parce que, élit-il, » tout est théâtre. Le monde est théâtre, chaque endroit est un décor, et nous sommes tous des comédiens « .
Ava, la femme qui aimait les hommes
Ava débarque à Los Angeles en 1941. Elle a dix-sept ans, la beauté du diable, un accent du Sud à couper au couteau, des manières de garçon de ferme, aucun don évident pour la comédie. Au début, sa carrière patine mais les hommes tombent, foudroyés : Mickey Rooney, Artie Shaw, Howard Hughes. Avec Les Tueurs, adapté d’une nouvelle d’Hemingwav, où elle donne la réplique à Burt Lancaster, émerge un personnage de vamp, de scandaleuse, une femme libre et dangereuse. Dès lors, Ava régnera, impériale et sans rivale, anticonformiste et insolente, pendant plus de trente ans. La vie de cette héroïne à la Sagan s’écrit à cent à l’heure, peuplée de monstres sacrés et de têtes brûlées, Huston, Bogart, Hemingway, Sinatra, de cuites inénarrables, d’amours ambivalentes et de quelques chefs-d’oeuvre – Pandora, La Comtesse aux pieds nus, La Nuit de l’iguane. Symbole de l’american dream, cette fille de fermiers devenue femme fatale préférait l’Europe à l’Amérique, la corrida aux hamburgers et la vraie vie aux reflets fantasmés qu’en offre le cinéma. Et pourtant, dans notre imaginaire comme dans l’histoire du cinéma, Ava Gardner s’impose bel et bien comme la dernière des stars hollywoodiennes.
Montand – La vie continue
Yves Montand, chanteur, acteur, homme politique, homme public, homme secret. Un homme tout simplement. Pour raconter cet homme-là, cette vie depuis les quartiers populaires de Marseille jusqu’à la soirée du 7 septembre 1982 où ce fils d’immigré italien chante et triomphe au Metropolitan Opera de New York, pour rendre compte d’un tel personnage, dans son épaisseur, dans sa profondeur, il fallait davantage que de simples connaissances biographiques, il fallait la clé de la mémoire et de la connaissance intime. Si Jorge Semprun a réussi ce pari – et ce portrait -, c’est parce qu’il connaît Montand depuis vingt ans et que, depuis vingt ans, de l’un à l’autre se sont tissés les liens rares de l’amitié.
Jean-François Robin nous raconte avec passion le tournage de « La Fille du Puisatier » parce qu’en homme d’image, il l’a « vécu de l’intérieur ». Il nous dévoile les anecdotes du filmage, les angoisses de l’acteur-metteur en scène, mais aussi les joies et même les larmes de toute une équipe. Il parle des tensions qui surgissent là où on ne les attend pas, des fous rires, de l’exaltation de chacun et de la connivence de tous. Il raconte la construction des travellings dans la forêt, dans les rivières, les scènes de jour tournées la nuit et les scènes de nuit tournées le jour. Sans oublier ce vent de folie, le mistral, qui a soufflé sur tout le tournage. Avec ce journal quotidien, Jean-François Robin nous entraîne avec enthousiasme dans les coulisses de ce grand mélodrame qu’est « La Fille du Puisatier ».
Scarlett
Publier le roman-fleuve de Margaret Mitchell était déjà une gageure, mais faire d’Autant en emporte le vent un film était pure folie. Des centaines de décors, de costumes et d’acteurs pour un film d’une longueur invraisemblable : un défi qui aurait pu ruiner David O. Selznick, son producteur mégalomane, bien décidé à réussir « le plus grand film de tous les temps ». Par-delà les tractations cocasses, les difficultés d’adaptation et les imprévus en tous genres, une question centrale s’invite au coeur des débats qui agitent les États-Unis : qui pour incarner Scarlett ? Trois années à voir défiler un bal d’actrices parmi les plus célèbres comme des milliers d’inconnues qui participent à ce casting homérique. Trois années où, à l’ombre des paillettes, Hattie McDaniel doit faire accepter à la communauté noire qu’elle préfère jouer le rôle d’une domestique plutôt que d’en être une.
Dans ce roman trépidant, François-Guillaume Lorrain fait revivre les affres, les plaisirs et les jours des protagonistes de cette aventure qui marqua l’âge d’or d’Hollywood : le moralement douteux David O. Selznick, la très obstinée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée pour le rôle qu’on lui reprochait pourtant d’endosser.
Techniques du cinéma
Le cinéma est un art. Un art indissociable des techniques qui le rendent possible. De la prise de vues au mixage en passant par la prise de son, le montage ou l’étalonnage, chaque étape de la création d’un film fait appel à des techniques, à des supports, à des outils à partir desquels l’œuvre prend corps. Vincent Pinel fait le point sur les instruments, les principes et les procédés relatifs à l’image et au son qui, depuis la chambre noire jusqu’au numérique, sont à la disposition du cinéaste. Il donne à comprendre les différents stades de l’élaboration d’une œuvre ciné¬ matographique, depuis son projet jusqu’à sa diffusion.
Brigitte Bardot
Ce magnifique album explore le mythe Bardot, de l’adolescence à son dernier film en 1973. 100 photographies, dont une majorité inédite, invitent à retrouver celle qui a été qualifiée de plus belle femme du monde. En fin d’ouvrage, sur un livre d’or d’une trentaine de pages, seront reproduits en fac-similé les témoignages de ses amis. Le plan du livre est chronologique de 1934 à 1973.
Le voile noir
Anny Duperey a huit ans lorsque ses parents disparaissent dans un tragique accident domestique. Des années durant, elle tire « un voile noir » sur son passé et abandonne dans un coin sombre, sans même les regarder, les photos laissées par son père, le photographe Lucien Legras. Ce n’est que trente-cinq ans plus tard qu’elle les exhume enfin de leur « tiroir-sarcophage », et pose sur ce drame intime des mots d’une justesse bouleversante.
La petite encyclopédie du Cinéma
Le 20e siècle a vu se développer le cinéma, né à la fin du siècle précédent. Celui-ci a tôt fait de devenir un moyen d’expression incomparable ; on le baptise 7e art. Cet ouvrage fait le bilan d’un siècle de création cinématographique. Il est organisé en quatre parties. La première raconte la naissance d’un film ou comment un projet prend forme jusqu’à sa sortie en salle. La deuxième est consacrée à l’histoire générale du cinéma, depuis le muet jusqu’à nos jours avec les différentes tendances pays par pays.
Bouleversé par la confession de sa ravissante épouse qui lui a révélé son attirance pour un autre homme, un jeune médecin voit s’effondrer ses certitudes. Que sait-il des désirs secrets de sa femme ? Et lui-même connaît-il vraiment ses pulsions les plus intimes ? Il se lance alors dans une étrange virée nocturne. Ses pérégrinations le conduisent à un mystérieux bal masqué que le marquis de Sade n’aurait sans doute pas renié… De Vienne à New York, sous la plume d’Arthur Schnitzler, analyste inégalé des tourments de l’âme, puis entre les mains de Stanley Kubrick, cinéaste réputé pour son regard sans pitié sur la nature humaine, un couple valse de l’amour à la jalousie, de la réalité au fantasme, avec une élégance brillante et une mélancolie indicible.
Movie Icons – Monroe
Ce livre aurait pu être mis dans deux catégories : livre de photos et livres sur les films de Marilyn. En effet, Taschen propose dans ce livre de retracer la carrière cinématographique de Marilyn Monroe en images. Il contient donc uniquement des photos, agrémentées de légendes et parfois de citations (de Marilyn ou de personnes l’ayant côtoyée). Les images sont toutes d’excellente qualité, beaucoup sont en pleine page, parfois même sur deux pages entières.
Claude Sautet – Les choses de sa vie
Il fut l’une des figures marquantes du cinéma français de la seconde moitié du vingtième siècle et ses films ont eu du succès avant de devenir des classiques. Mais hormis son cercle de parents et d’amis, que sait-on vraiment de Claude Sautet ? De ce cinéaste exigeant devenu, bien malgré lui, sociologue d’une certaine France. De cet artisan chevronné, méticuleux et pudique, qui sut si bien magnifier les actrices et comprendre ses contemporains mais que le doute habita sans cesse. De ce fan de jazz, ce féru de musique classique, curieux de tout et dont la vie épouse trois Républiques. Ce bon vivant qui détestait les honneurs, même s’il sut apprécier les hommages qu’on tint à lui rendre à la fin de sa carrière. Trop peu de choses encore. Riche de témoignages divers, fertile en anecdotes, en documents peu ou mal connus, passant au crible ses treize films de leur conception à leur dernier montage, cette monographie conçue comme un voyage entend combler une lacune pour mieux faire connaître la vie et l’œuvre exemplaire de cet homme de qualité.
«Entre Poiret et Serrault, subtile était la répartition des rôles et des personnages. Sur la scène des cabarets, Poiret incarnait le jeune homme aimable, fin, élégant et sûr de lui, prêt à toutes les galanteries. Serrault, lui, personnifiait à merveille la contradiction, c’est-à-dire un piètre bonhomme, rabat-joie, servile et soupçonneux. Leur force résidait dans le seul fait que l’un pouvait mordre habilement dans le jeu de l’autre. Aux yeux de Serrault, leur fructueuse rencontre et leur longue association ressembleraient à un authentique coup de foudre : « Jean me faisait rire. Par chance, je le faisais rire aussi ! » Poiret, lui non plus, ne cache pas qu’il a eu un véritable choc à l’approche de Serrault. Un peu comme avec une femme que l’on recherche depuis de longues années.» Du premier film avec Sacha Guitry au succès planétaire de La Cage aux folles, voici la drôle d’aventure d’un duo hors du commun, racontée sans fard pour la première fois. À travers une complicité indéfectible et le chemin parcouru par ces deux surdoués du rire, nous explorons quarante ans de l’histoire de la scène, du disque et du cinéma français, croisant entre autres Jacqueline Maillan, Pierre Mondy, Johnny Hallyday ou encore Jean-Pierre Mocky. Écrivain, journaliste et historien du cinéma, Jean-Jacques JELOT-BLANC a publié à ce jour une trentaine d’ouvrages, notamment les seules biographies de Fernandel, Bourvil et Louis de Funès autorisées par les familles. Natifd’Aubagne, il est aussi l’auteur d’un livre de référence sur Marcel Pagnol préfacé par Jacqueline Pagnol, la veuve du cinéaste académicien. Chef de la rubrique «Séries télévisées» d’un grand magazine de télévision, on lui doit plusieurs dictionnaires qui font autorité dans ce domaine. Il est l’auteur aux Editions Alphée de Bourvil – De Funès, leur Grande Vadrouille (2008).
Le Festival de Cannes
Frédéric Mitterrand nous emmène à Cannes, lors du dernier Festival où il avait été invité à présider un jury d'enseignants. Journée après journée, il nous livre ses carnets secrets : ses rencontres, ses impressions, mais aussi les souvenirs très personnels que mémoire et mélancolie réveillent en lui. Un 'Etoile et toiles' intime où l'on croise Anna Magnani et Pedro Almodovar, Rita Hayworth, John Huston et tant d'autres : la magie du septième art se mêle aux confessions d'un homme qui écrit pour « se consoler comme il peut de ses remords ».
Le Fils du chiffonnier est l’autobiographie de Kirk Douglas. Cet ouvrage retrace la jeunesse, l’apprentissage professionnel et la carrière de l’acteur américain issu d’une famille modeste d’origine juive ukrainienne.
Dujardin – Le surdoué
Le parcours de Jean Dujardin contient tous les ingrédients d'une incroyable success story : des premiers spectacles de café-théâtre avec la troupe des Nous C Nous, à l'émission Graines de star sur M6 où il se fait remarquer, c'est par la série Un gars, une fille sur France 2 qu'il acquiert une véritable popularité auprès du grand public. Audacieux et passionné, il réussit le pari de tourner pour le cinéma, qui rechigne d’abord à lui ouvrir ses portes. Pourtant, son ascension est fulgurante. Ses films Brice de Nice, et les deux OSS 117 cartonnent au box-office. En à peine quelques années, il gravit les marches d'une notoriété impressionnante. Devenu véritable chef de file du cinéma français, il est à ce jour l'unique comédien de l’Hexagone à avoir remporté l'Oscar du Meilleur acteur à Hollywood, pour son rôle dans The Artist.