
La France des travailleurs pauvres
« On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. »
Il suffit d’un espoir
Assise sur les sables du Sahara pendant 3 ans et 9 mois. De Noël 2016 à la fin 2020. Une toile de tente pour tout refuge par 50 degrés. Une nature rase et hostile. Des gardiens intraitables, d’autres bienveillants. À 71 ans, Sophie Pétronin devient prisonnière dans le désert, privée de tout après une vie de dévouement auprès des orphelins et des plus pauvres. Éperdu d’angoisse, son fils la cherche partout : au Mali, au Niger, en Mauritanie. Sébastien Pétronin est prêt à tout pour sauver sa mère mais se trouve bientôt ballotté entre services secrets et intermédiaires douteux. En toile de fond : la France engluée dans la guerre au Sahel, réduite à financer les recherches du fils de l’otage. Des militaires et des agents du renseignement en concurrence. Pendant près de 4 ans, des informations cruciales ont été délibérément cachées. Elles sont dévoilées dans ce récit inédit. Une histoire folle vécue de l’intérieur par Anthony Fouchard, journaliste, alors correspondant au Mali de France 24 et RFI.
Antisocial
Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. C’est une erreur. Réveillez-vous ! Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter !Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. Il est donc tentant de réagir en haussant les épaules. Il est tentant de se rassurer en voyant dans ces réformes un mal nécessaire, qui n’ira quand même pas jusqu’à ratiboiser notre système de protection sociale tout entier. Spécifiquement chez les plus favorisés parmi les classes moyennes, il est tentant de se dire avec soulagement que soi-même l’on sera épargné ; et donc que tout compte fait, le fléau antisocial n’est pas si grave. C’est une erreur. Réveillez-vous. Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter ; non, si vous ne faites pas partie des 10% les plus riches, vous ne lui échapperez pas. Anti-chômeurs, anti-grèves, anti-syndicats, anti-Code du travail, anti-fonctionnaires, anti-services publics, anti-protection sociale… Dans ce livre, Thomas Guénolé expose la propagande antisociale qui a envahi nos médias. Il démonte point par point ses mensonges. Il expose la démolition sociale terrible que subissent ses cibles. Il décrit la politique de destruction accélérée du modèle social français que cette propagande sert à justifier. Bataille des idées, front politique, front social, il explique comment une grande mobilisation générale peut vaincre l’Antisocial. Avant qu’il ne soit trop tard.
L’épilepsie, dans sa forme aigüe, peut générer des réactions de dégoût, voire de peur pour l’entourage et une mise en danger physique et sociale pour le malade. L’aspect du malade après une crise suscite des représentations liées à la mort, et les craintes d’accidents font également de cette maladie un handicap au quotidien. Ces diverses représentations sont à l’origine d’un isolement social de la part de la société et du malade lui-même. Alors qu’en Europe, aujourd’hui, les malades participent plus facilement à une vie sociale en suivant un traitement approprié, dans certaines régions africaines, les malades ne bénéficient pas de médicament anticonvulsif. Il a par ailleurs été démontré, d’une part, que les modalités d’exclusion varient selon chaque époque, chaque société mais aussi chaque famille et, d’autre part, qu’elles ne doivent pas être envisagées sans prendre en compte les possibilités d’intégration sociale, y compris dans le cas d’absence de médicament. Ce constat permet de redonner de l’importance au rôle de la relation sociale dans l’intégration des malades épileptiques. Afin d’éclaircir ces divers aspects, ce travail anthropologique de terrain au Mali, en milieu rural bambara, repose sur des entretiens avec les malades, les familles, les divers soignants et la population. Il rend compte de la dimension sociale et culturelle à travers laquelle l’exclusion liée à la maladie est nuancée dans ses représentations et pratiques. Après avoir examiné les différentes significations sociales que cette maladie a suscitées en Europe à travers les époques, l’auteur étudie plus précisément la situation des malades et de leur famille au Mali où les savoirs ancestral, coranique et occidental guident les repères et les représentations des gens au quotidien. En outre, ces savoirs institués, relatifs à l’épilepsie, sont réinterprétés à travers des histoires de malades. Enfin, cet ouvrage permet de comprendre le rôle de l’anthropologie médicale dans un programme de prise en charge thérapeutique en milieu rural.
Sur des problèmes comme le concept d’ingérence, l’évolution démographique, l’avènement de la démocratie, l’aide française au développement, la pensée de Jean Audibert reste d’une grande actualité, comme le révèlent, pour l’Afrique au sud du Sahara, les textes rassemblés dans la première partie. En Algérie -seconde partie de l’ouvrage- Jean Audibert nous livre des contributions fortes et d’une grande finesse sur l’ouverture au multipartisme des années 1980, sur la montée de l’islamisme, sur les rapports complexes entre l’Algérie et la France. Jean Audibert (1927-1999) nous laisse l’image d’un véritable humaniste.
Retour à Roissy – Un voyage sur le RER B
Mai 2017, entre l’élection présidentielle et les législatives, une sociologue et un photographe se mettent en route, sac au dos, pour un voyage le long de la ligne B du RER, de Roissy à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Ils reviennent sur les pas de François Maspero et Anaïk Frantz qui, trente ans plus tôt, alors que la France découvrait le » mal des banlieues « , allaient voir la » vraie vie » autour de la capitale. Ce livre est le récit de leur traversée de territoires injustement réduits à des poncifs sur le béton, la pauvreté, l’islam ou l’insécurité. Des agriculteurs chinois installés à quelques kilomètres de l’aéroport de Roissy, des familles turques pique-niquant dans un parc un dimanche ensoleillé, des commerçants sikhs proposant l’hospitalité de leur lieu de culte, des catholiques polonais réunis après la messe du dimanche, un rappeur s’opposant à son père congolais sur l’héritage colonial, des résidents de quartiers pavillonnaires jouxtant les tours d’habitat social… Au fil de ces rencontres apparaît une mosaïque méconnue, travaillée par l’histoire, la mondialisation et les ancrages locaux. Se dessine aussi peu à peu un paysage urbain où la nature s’obstine et qui ne cesse d’affronter les multiples tentatives de mise en ordre engagées depuis plus d’un siècle, dont le Grand Paris, annoncé sur des panneaux de chantier omniprésents, trace aujourd’hui le nouvel horizon.
Besoin d’Afrique
Afrique parce que nous l’aimons. Besoin parce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu’aujourd’hui le monde doit à l’Afrique. Inventaire parce qu’on ne choisit pas, ni n’ordonne, les raisons d’aimer. Et parce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire. Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde. Christophe Guillemin est économiste, directeur à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
L’incident
Un virus à peine plus létal que la grippe a stoppé la marche du monde durant plusieurs mois. Un coronavirus, plus précisément, dont l’origine géographique n’est pas douteuse, contrairement à sa nature qui conserve aujourd’hui encore nombre de mystères. Face à lui, les institutions internationales ont failli, les gouvernements ont paniqué et les peuples ont été abreuvés de mensonges puis couverts de reproches. Dans certains pays, à l’instar de la France, l’impéritie des pouvoirs publics a provoqué une crise sanitaire sans précédent dans l’histoire récente. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes parce que « le monde libre » l’est trop, tellement favorable à la circulation qu’il hésite à la restreindre même lorsqu’une épidémie frappe à ses portes. Les libéraux se définissent comme des pragmatiques ; pourtant, dans leur refus de fermer les frontières comme dans leur incapacité à produire des masques et des tests, c’est bien l’idéologie qui prime. Et c’est donc sur ce terrain-là, comme un fil rouge et en dernier lieu, qu’il faut replacer l’événement. Nicolas Lévine travaillait déjà au plus près de l’exécutif, quand la Covid-19 a commencé à tuer. Du marché de Wuhan aux maisons de retraite d’Europe en passant par les mégapoles occidentales avalées dans l’éclair de la pandémie, Nicolas Lévine reprend toutes les pièces du dossier. Ce faisant, il révèle l’incroyable légèreté de chefs dont le tempérament, les idées et la formation nous condamnaient au désastre. Revenant sur la naissance et l’expansion du virus, il pointe la responsabilité de la Chine, qui la nie avec un culot sidérant. Il fallait remonter toutes les pistes et relier toutes les polémiques de ce fantôme des nécropoles, et, grâce à des informations inédites, combler les trous dans le parcours tentaculaire de la pandémie, pour voir enfin, dans le silence de la mort mécanique, sa véritable histoire surgir des mers.
Faut-il sauver les grandes écoles ?
Véritables machines à sélection, les grandes écoles constituent d’efficaces cabinets de recrutement pour le CAC 40, sans être pour autant les moteurs de l’économie d’innovation qu’elles pourraient et devraient être, compte tenu de leurs liens privilégiés avec les entreprises. Leur bonne santé apparente est trompeuse et leur degré de fermeture sociologique insupportable. Loin de pouvoir rivaliser avec les grandes universités scientifiques et technologiques étrangères – foyers de l’économie de la connaissance et fers de lance de la compétitivité de leurs pays -, les écoles d’ingénieurs sont beaucoup trop petites, fermées et franco-françaises. La France prend un retard considérable alors que les solutions sont connues : regrouper les écoles en ensembles de taille internationale : intensifier les liens avec les universités ; accroître la diversité sociale et culturelle ; internationaliser vigoureusement. Elles ne demandent que du courage politique. Le temps presse.
L’échéance
L’échéance, nous y sommes et nous n’avons encore rien vu. Une campagne électorale faite de mensonges achève de décrédibiliser la France. Demain, notre pays sera étranglé par les marchés financiers. C’est alors qu’à l’image des pays surendettés et menacés de faillite, il faudra imposer une tout autre politique, exigeant des efforts, de la sueur et des larmes. Une politique qui pourrait surtout être l’occasion du renouveau. Au terme d’une enquête implacable qui met en lumière les faits, les décisions et les comportements qui ont ruiné notre pays, ce livre, couronné par le Prix de l’Excellence économique, a prévu tout ce qui s’est produit depuis six mois. Il annonce les périls qui sont devant nous et les mesures à prendre pour les éviter.
Nos vaches sacrées
La France est foutue ? Condamnée au déclin ? Au toujours moins ? Evidemment faux. Mais alors pourquoi la France est-elle plongée dans cette déprime sans précédent ? Pourquoi ces banlieues qui explosent ? Ce chômage que rien ne fait reculer ? La racine du mal est dans le déni. Le refus de la réalité dans lequel se sont réfugiés les Français, politiques en tête. De Chirac aux gauchistes d’Attac. De Villepin à Fabius. Pour guérir la France, un seul remède : se débarrasser de nos vaches sacrées en acceptant le monde tel qu’il est. Car la France peut supporter la vérité. Au fil de son enquête, la journaliste Ghislaine Ottenheimer nous entraîne dans les coulisses du pouvoir, décrypte un monde hypocrite, déconnecté du réel. Mais elle raconte aussi comment, ici, en France, ou ailleurs en Europe, ceux qui ont décidé de réagir ont renoué avec le succès. Le cercle vertueux est à notre portée. Aux Français d’en décider. Il y a urgence.
Des hommes comme les autres
Un témoignage percutant et pertinent sur le traitement de l’information par les médias. Ancien correspondant au Moyen-Orient, Joris Luyendijk décrypte dans ces pages savoureuses mais sévères le travail des médias lorsqu’ils sont confrontés aux dictatures et aux conflits de cette région du monde. Il nous éclaire sur le fossé énorme qui existe entre ce qu’il observait chaque jour sur le terrain et ce qu’en rapportaient les journaux, la radio et la télévision. Il explique ainsi pourquoi les médias ne parviennent à donner de cette région qu’une image partielle, altérée ou filtrée et par conséquent pourquoi il nous est si difficile de la comprendre. Mais ce livre va plus loin : en révélant le manque cruel de journalisme objectif, il est un appel à la vigilance et à la curiosité des lecteurs, deux vertus cardinales dans un monde saturé d’informations, où certains n’hésitent pas à détourner les mots et les images pour en faire de véritables armes de guerre. Incroyable succès critique et commercial, Des hommes comme les autres a été traduit en neuf langues et a obtenu le Prix des Assises du Journalisme en 2010.
Serge Michailof, chercheur à l’Iris et enseignant à Sciences Po, a été directeur des opérations à l’Agence française de développement (AFD). Ce spécialiste de l’Afrique, et plus précisément du Sahel, nous explique pourquoi les interventions militaires ne suffiront pas à éteindre l’incendie qui couve dans cette région déshéritée. L’armée française se trouve dans une impasse. Elle a brillamment arrêté le rezzou (l’attaque NDLR) inorganisé lancé en janvier 2013, par trois groupements armés qui ont alors menacé le sud du pays et en particulier Bamako; elle a alors détruit une série de bases logistiques des jihadistes au nord du Mali. L’armée française a empêché la constitution de katibas (cellule armée NDLR) structurées susceptibles de menacer les centres urbains. Mais la guerre s’est déplacée, comme on pouvait le craindre, vers le centre, puis le sud du pays, régions très peuplées. A cet égard, le terme de « terroriste » pour désigner l’ennemi est parfaitement inapproprié, puisque nous n’avons pas en face de nous des fous de Dieu exclusivement soucieux de semer le chaos, mais des hommes réfléchis qui ont arrêté une stratégie asymétrique classique assez proche de celle adoptée en Afghanistan par les Taliban. Or il suffit de regarder les cartes des incidents et actions conduites par les jihadistes de 2017 à 2019, pour constater l’expansion géographique et la multiplication de ces actions. Nous constatons ainsi que l’ennemi déroule sa stratégie et que Barkhane, quelles que soient les victoires tactiques qu’elle remporte, n’a pas pu arrêter la dégradation de la situation sécuritaire. En outre, l’armée malienne subit défaite sur défaite. Elle a perdu 150 hommes en deux mois. Les jihadistes ont récemment fait une démonstration de leurs capacités en prenant le poste de Indelimane, à proximité de la frontière avec le Niger et en tuant 40 soldats. Défendant un pays très fragile, aux institutions gangrénées par le népotisme et la corruption, nous sommes en train de perdre la guerre même si Barkhane gagne toutes les batailles.
Lève-toi et tue le premier
« Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier. » C’est par cette citation du Talmud que s’ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d’assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l’armée israélienne. Depuis les attaques contre les forces britanniques durant les mois qui ont précédé la création de l’État hébreu jusqu’aux menaces les plus récentes, Israël s’est toujours appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes afin d’exécuter ses ennemis sur son sol ou à l’étranger. Il a fallu des années d’enquêtes à l’auteur pour réunir plusieurs milliers de documents et mener des entretiens avec des responsables du Mossad, d’anciens Premiers ministres israéliens et des membres des commandos, remontant ainsi toute la chaîne opérationnelle des agents exécutants jusqu’aux plus hautes sphères politiques. Dans ce livre qui se dévore comme un roman d’espionnages, Bergman fait revivre les grands succès de ces opérations, certains échecs également, en racontant une histoire parallèle d’Israël et en nous plongeant dans ces actions de l’ombre qui continuent, aujourd’hui encore, de modeler le Moyen-Orient.
Mais si Israël a connu depuis sa création, en 1948, un développement humain sans équivalent, il est toujours confronté à des ennemis décidés à le » rayer de la carte » : Hamas palestinien, Hezbollah libanais, et surtout un Iran en passe d’acquérir l’arme nucléaire. Plus grave encore : un processus de délégitimation médiatique et politique qui pourrait le paralyser sur le plan militaire et l’isoler dans de nombreuses instances internationales, notamment l’Onu. C’est à cette question que Michel Gurfinkiel répond dans son livre, au terme d’une enquête minutieuse auprès de tous les protagonistes, Israéliens, Palestiniens, Arabes, mais aussi Américains, Européens, Turcs ou Iraniens, modérés ou extrémistes. Sa conclusion surprend, notamment parce que de nombreux pays arabes ou musulmans découvrent – ou redécouvrent – aujourd’hui, après lui avoir longtemps été hostiles, que leur sort est lié au sien. Analysant aussi bien l’arrière-plan historique que l’actualité la plus récente (respect ou non-respect des traités internationaux, origines de la question palestinienne, problèmes des réfugiés arabes mais aussi juifs, proximité mais aussi tensions entre Jérusalem et Washington …), Michel Gurfinkiel retrace avec une précision d’orfèvre, et par-delà les idées reçues, la réalité d’un pays et d’une région du monde. Israël peut-il survivre ? est une enquête sociale, démographique, historique, politique, économique et culturelle (voire même anthropologique), qui cerne avec lucidité les enjeux complexes noués dans cette région du monde et apporte des éléments de réponse pertinents et originaux.
L’équilibre est un courage
« À la fin d’une conférence, une femme d’une cinquantaine d’années se présente devant moi, visiblement émue, et me dit qu’elle a peur. “Peur pour samedi prochain.” Son mari, Gilet jaune convaincu, prévoit d’aller manifester à Paris. Or l’unité de CRS à laquelle appartient son fils a été désignée pour y assurer le maintien de l’ordre. Ne vont-ils pas se retrouver face à face ? Cette pensée la hante, comment ne pas la comprendre ? À cet instant, j’ai ressenti le déchirement qui s’opère dans notre nation, l’impérieuse nécessité d’une véritable réconciliation nationale. » Après ses deux premiers livres, Servir et Qu’est-ce qu’un chef ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d’une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y a vu une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d’un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s’en sortir. L’union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l’unisson qu’ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d’un équilibre entre ceux qui exercent l’autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C’est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l’unité et de l’espérance. Il y a urgence.
Toujours plus !
Au nom de l’égalité, les 54 millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d’argent mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs et de garanties. « Toujours plus ! » Au terme d’une enquête sans précédent, François de Closets dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses. Ainsi est mise en évidence l’existence d’une France à l’abri de la crise, une véritable « privilégiature » qui englobe tout à la fois riches héritiers, opulents notaires, gros céréaliers et, plus modestes, les salariés des banques, d’E.D.F. ou des grandes entreprises. A l’opposé de ces puissantes corporations se trouve la France faible et inorganisée, celle des petits patrons, des ouvriers, des travailleurs précaires ou sans emplois. Ahurissant contraste ! Un siècle de progrès social sépare le personnel douillettement installé dans les caisses d’épargne ou au {Journal officiel} et les travailleurs misérables du nettoyage ou de l’habillement. Preuves à l’appui, chiffres en main, c’est la coupure en deux de notre société qui est ici dénoncée. Au-delà du simple constat, Toujours plus ! pose les nouvelles règles du jeu entre les Français, celles qu’aucun gouvernement n’a encore eu le courage d’énoncer. En conclusion l’auteur propose une « société à la carte » qui, rejetant les guerres de religion, permettrait à chacun de choisir son destin.
La dictature des syndicats
Qui dirige Bercy ? Matignon ? Le ministre ? Non : le SNUI, le syndicat maison. Et l’Éducation nationale ? Le SNES et la FSU. Et la liste est longue. Car ils font la loi. Ils sont en grève quasi permanente comme à la SNCF. Ils refusent tout changement et cassent les ministres qui s’essaient à de timides réformes. Qui sont-ils ? Les syndicats bien sûr. FO, la CGT, SUD, la CFDT, chacun a son bastion et le défend, au besoin contre l’intérêt général. Nulle part ailleurs la politique fiscale ou les avancements au sein de l’administration ne sont décidés par des syndicalistes ; nulle part ailleurs un gouvernement démocratiquement élu n’est forcé de s’incliner devant leur diktat. Et pourtant, ils sont numériquement les plus faibles de toute l’Europe. Quels intérêts préservent ces lobbies qui, derrière la conservation des « avantages acquis », bloquent la France ? D’où vient leur argent ? Que peuvent faire les citoyens et les entreprises victimes de cette dictature pour s’en défendre ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses précises et claires dans cet essai sur les nouveaux maîtres de la France.
L’armée français est la plus féminisée d’Europe, avec 15% des femmes sur ses 230 000 engagés. La fin du service militaire en 1996 a bouleversé son recrutement. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Dans ce monde clos et viril, des soldates endurent en silence des violences sexuelles, verbales ou physiques. En caserne, brigade ou opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique), les femmes de l’armée française sont trop souvent vécues comme des intruses et parfois traitées comme des objets sexuels. Dans les pays scandinaves, en Israël, en Australie ou aux Etats-unis, ce problème a été traité vigoureusement. « Une femme dans l’armée américaine a plus de risques de se faire violer que de tomber sous le feu de l’ennemi », dénonçait ainsi un rapporte interne, en Irak 2004. En France, le tabou demeure, et les forces armées préfèrent occulter le problème. Pour la première fois, au terme d’une enquête rigoureuse et soigneusement étayée, ce livre dévoile le traitement réservé aux soldates et l’ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l’omerta.
Louis Massignon (Hommage)
520 pages – Ce Cahier est une approche de la personnalité exceptionnelle, géniale, de Louis Massignon, historien islamologue, titulaire de la chaire de sociologie musulmane au Collège de France et l’un des principaux acteurs de l’établissement d’un dialogue entre l’Islam et l’Église catholique. Il fait appel à des témoins qui, d’une manière ou d’une autre, se sont laissé atteindre par sa science ou par sa passion de justice.
Massignon resta, jusqu’à la fin, président de l’Institut d’études iraniennes de l’université de Paris. On aborde ici les détails de sa biographie, on rappelle les grands événements du Proche-Orient auxquels il fut mêlé, postérieurement à la Première Guerre mondiale, et on récapitule son oeuvre scientifique très vaste qui aborda, et déborda même parfois, tous les domaines de l’islamologie, on tente finalement de cerner au plus près ce que fut et ce que voulut Louis Massignon. Puisse ce Cahier inciter à parler et permettre que sortent de l’ombre ses écrits.
Alors qu’ils s’intéressaient à Léonard de Vinci et au suaire de Turin, Lynn Picknett et Clive Prince ont remarqué l’importance que de nombreuses sociétés secrètes accordaient à deux personnages bibliques Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. Poussant leur enquête plus avant, ils ont été amenés à étudier attentivement l’aventure cathare, l’épopée templière et l’émergence de la franc-maçonnerie. Les croyances de ces organisations font apparaître un tableau d’une cohérence remarquable. Les hérétiques semblent ainsi avoir été les dépositaires d’un secret, qui constituerait le « chaînon manquant » du christianisme, et qui éclairerait de nombreuses questions fondamentales mettant en jeu le mystère de la véritable nature du Christ. Il se pourrait que nous soyons à l’aube d’une révélation qui fera vaciller les fondements mêmes de l’Église catholique.
Paris n’est pas la France
Partir s’installer en province ? Drôle d’idée ! Préférer l’air pur aux couloirs du métro, la bonne chère aux mauvais troquets, les balades à cheval aux embouteillages ? Telle est l’expérience du journaliste Bernard Lecomte après vingt-cinq ans de vie parisienne. Non sans prendre des notes… Installé en Bourgogne, il observe alors la société française loin de la grande ville. Elu maire adjoint de son petit village en Puisaye, il découvre la vie politique locale, celle qui fait la réalité de la république et que les médias ne décrivent jamais. Nommé directeur de la communication du Conseil régional de Bourgogne, il découvre aussi l’administration, la vraie, pas celle qu’on se contente de brocarder dans les dîners parisiens. Témoin de plusieurs campagnes électorales dans la région, il constate que la démocratie, quotidiennement incarnée par les élus et les électeurs d’en bas , est fragile, voire menacée. Expert en communication, il s’inquiète des dérives et des faiblesses de la presse locale, et celles des médias nationaux qui, justement, n’évoquent jamais cette réalité-là.
Profil d’une organisation qui échappe à tout contrôle et qui, aux dires de l’auteur, » … a conduit le pays dans une impasse, avec comme seul horizon la guerre totale ». L’ouvrage fut d’abord interdit aux Etats-Unis, suite aux pressions exercées par Israël.
El Magnifico
J’ai passé la moitié de ma vie à éliminer mes ennemis et l’autre moitié à ne pas me faire tuer… » » Si pour ma famille, je suis une énigme, et inquiétant pour mes amis, je suis pour mes ennemis un ange exterminateur jugé sur un cheval de l’Apocalypse… Mais pour mon chien, je suis Dieu, et c’est très bien comme ça. Issu de la grande noblesse espagnole émigrée à Cuba, Juan Vivés a quinze ans lorsqu’il rejoint les guérilleros de la révolution cubaine. Surnommé El magnifico après une action d’éclat au début de la révolution en 1958, il participe aux côtés de Che Guevara et de Fidel Castro au renversement du régime dictatorial de Batista. Capitaine de l’armée rebelle, il est l’un des premiers cubains à recevoir un entraînement complet d’agent secret au sein du KGB. Fort de cette formation et de sa parenté avec le président cubain nommé par la révolution, il va poursuivre pendant plus de vingt ans les missions les plus secrètes à travers le monde au service des intérêts soviéto-cubains. URSS, Vietnam, Chine, Algérie, Angola, Ethiopie, France, Espagne, Italie, Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud. El Magnifico va ainsi rencontrer les plus hauts dirigeants de ces pays et négocier, acheter, influencer, conseiller, espionner. Mais la face cachée et sombre du régime de Castro va avoir raison de ses convictions de départ. Terrorisme, manipulations, assassinats en tout genre – en particulier ceux de Camillo, de Che Guevara ou de Salvador Allende-, affaire des missiles, corruption des dirigeants, népotisme du régime, trafics de drogue, fourvoiements économiques et misère du peuple cubain vont l’amener à une rupture totale avec le castrisme. Il échappera de peu à plusieurs tentatives d’assassinat en Occident.
Carnet de Punitions
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
Qui n a pas gardé le sentiment amer ou amusé de quelques punitions infligées par le maître ou la maîtresse d école ? Elles constituaient autrefois tout un univers, à vocation le plus souvent éducative. Souvenirs… Que vous ayez été un habitué de la punition ou un élève modèle collectionneur de « bons points », ce carnet vous amusera. Vous y retrouverez quelques-uns des moments marquants de l école de votre enfance : une remontrance du maître, la retenue après la classe pour avoir chahuté dans les rangs, copié sur le voisin lors d une dictée, accroché un poisson d avril dans le dos du directeur ou cassé un carreau en jouant au ballon dans la cour… Lorsque la sanction est tombée, il vous en a coûté quelques conjugaisons à l imparfait du subjonctif, de longues recherches sur le sens des mots dans le dictionnaire, une rédaction sur le respect à apporter à ses camarades et aux grandes personnes… Que vous en reste-t-il aujourd’hui ? Le plus souvent de bons souvenirs !
14 Janvier, l’enquete
17 décembre 2010 : un fait divers provoque des manifestations au centre de la Tunisie. Janvier 2011, le mouvement s’étale et atteint pratiquement tout le pays. Avant même que le soulèvement n’aboutisse au départ de Ben Ali, de violentes manifestations ont lieu dans le monde arabe. Elles gagnent même les intouchables monarchies pétrolières. La chute de Ben Ali sera suivie de celle de Moubarak, Abdallah Salah et Kadhafi, tandis que de nombreuses réformes politiques et sociales sont amorcées dans plusieurs pays arabes pour contenir la colère populaire. Mais ce mouvement connaît aussi une forte ingérence étrangère. Certaines puissances ont-elles provoqué le «Printemps arabe» ou ont-elles simplement tenté de l’orienter dans le sens de leurs intérêts ? Cette enquête entend répondre à cette question et lever le voile sur les événements qui ont secoué la Tunisie durant les mois de décembre 2010 et janvier 2011. Ce livre est basé sur des documents officiels, des rapports des renseignements militaires, des procès-verbaux, des écoutes téléphoniques, des listes d’appels, des documents confidentiels, des explications scientifiques et divers témoignages d’acteurs de premier plan. Tous les documents sont consultables dans un site internet dédié à ce livre : 14janvier2011.com
Dear Henry
Dear Henry a disparu un jour mystérieusement. Quand il réapparut, le monde entier apprit avec stupeur qu’il était allé à PEKIN préparer le voyage en Chine du Président Nixon.
Cette extraordinaire mission d’Henry Kissinger, en Juillet 1971, une femme faillit en être, en secret, la victime.
Le témoignage qu’apporte l’auteur est à la fois un remarquable document d’actualité et un roman passionnant. Danielle Hunubelle trace d’Henry Kissinger un portrait fascinant, le plus fouillé sans doute de tous ceux qui ont été décrits.
Mais cet ouvrage est aussi un cri, celui d’une femme aimante et blessée, dont l’aveu touchera le coeur de toutes les femmes.
La France en panne
La France est en panne. Le chômage a cessé de régresser pour reprendre une ascension qui laisse planer la menace de compter trois millions de chômeurs sous peu. La croissance ne cesse, quant à elle, de se ralentir non seulement dans l’absolu mais aussi par comparaison avec l’Allemagne et l’Italie. Si cette situation se poursuit jusqu’à la fin de la décennie, la France ne sera plus que la troisième puissance économique de l’Europe, dépassée par sa soeur latine. Plus grave encore, une crise profonde d’identité nationale se profile à l’horizon. La France en tant que nation ne paraît plus avoir de projets collectifs, industriel, économique, social ou culturel, capables de l’animer.Comment en est-on arrivé là en dix ans? Pourquoi la France est-elle, aujourd’hui, ligotée? Le principal responsable est un monétarisme dogmatique qui s’est lentement substitué à tout autre forme de politique économique.Nous devons écarter les deux mâchoires, germanique et latine, de la tenaille qui se resserre autour de nous.Nous devons, le plus vite possible, nous réinstaller le long d’un sentier de croissance d’au moins 3% en pratiquant une politique de déficit budgétaire de plus grande ampleur.Nous devons à bref délai refuser que la politique de la France soit faite à Francfort sous le prétexte d’un système monétaire européen qui a vécu, à moins que nous ne restions les seuls à accepter de la confondre avec une zone mark » qu’il vaudrait mieux réduire au plus tôt à sa plus simple expression.Retrouver une croissance durable implique que nous restaurions une économie publique qui a toujours constitué une de nos forces les plus vives. En dépit des coups multiples et injustes qui lui auront été portés par un pouvoir dit socialiste, cette restauration est indispensable pour redonner aux Français des projets collectifs qui soient à la mesure de leur passé et leur fassent envisager l’avenir autrement que remboursés par la Sécurité sociale sans ticket modérateur… »
Nippon
Le Japon, pour un Occidental, c’est à la fois la fascination et l’incompréhension. Fascination pour ce pays qui, à peine relevé des ruines d’une guerre désastreuse, parvient en moins de trente ans de revenir dans le peloton de tête des grands pays industrialisés. Incompréhension pour cette nation, capable de créer un corps des pousseurs professionnels pour le métro de Tokyo, avoir des employés attachés à leur entreprise au point de refuser de prendre des vacances auxquelles ils ont droit. Mais d’un autre côté, le Fuji-Yama, les jardins de Kyoto, le hiératisme de Nô et du Kabuki. Le XXIe siècle côtoyant le XIIe. Et puis ces noms: Sony, Honda, Mitsubishi, Toyota, que les français ont appris à connaître… C’est tous cela le Japon, et aussi bien d’autre chose, comme l’explique André Calabuig qui vit le Japon au quotidien depuis un quart de siècle, ce qui lui permet de rectifier avant tout un bon nombre des idées reçues. Né en 1927 à Lézignan, André Calabuig s’est rendu pour la première fois au Japon en 1954; il y est résident permanent depuis 1959. Marié à une Japonaise, président d’une filiale d’Asahi, le plus gros groupe de presse du Japon, de 1959 à 1970, il occupe, depuis 1971, le poste de directeur général de Japan Video System.
La malédiction des Kennedy
Sous les feux de l’actualité politique et mondaine depuis des décennies, les Kennedy incarnent une famille à la fois mythique et maudite. Ce paradoxe, maintes fois illustré par le destin flamboyant et tragique de certains de ses membres, présente un tel degré de récurrence qu’on ne saurait l’ignorer : il a d’ailleurs suscité toutes sortes d’analyses et de commentaires plus ou moins sérieux. La perspective adoptée par Edward Klein, ancien rédacteur en chef du New York Times Magazine, ami personnel de Jackie Kennedy et auteur de deux ouvrages de référence sur Jackie et son histoire d’amour avec le président assassiné, comporte une originalité profonde : il prend à bras le corps l’hypothèse de la malédiction familiale, en s’appuyant sur une succession de portraits aussi minutieux que possible et en mobilisant les dernières découvertes de la psychologie et de l’analyse génétique…
La chrysalide – Chroniques algériennes
– La Chrysalide constitue une remise en question du système féodal régissant la destinée de la femme algérienne. – ELLE
– La Chrysalide saisit et fixe; à travers l’histoire d’une famille comme mille autres, l’injustice et la douleur qui sont le lot quotidien de la femme. (…) Les droits du père, du mari, en terre arabe; sont sans limites. Aïcha Lemsine donne à voir et s’élève contre le mariage forcé, la répudiation, la polygamie. – LE MONDE
– La Chrysalide est un livre qui, de page en page, vous fera rire et vous fera pleurer. – LE NOUVEL OBSERVATEUR
– C’est la première saga maghrébine, un de ces romans populistes qui, à travers l’histoire d’une famille, révèle la condition féminine algérienne. De cette femme que l’on marie, que l’on répudie, que l’on bat ou que l’on méprise. Car l’islam a engendré l’une des civilisations les plus misogynes du globe. – L’EST RÉPUBLICAIN
Paru en 1992, Ces messieurs Afrique s’est imposé comme l’enquête de référence sur les relations franco-africaines. Mais, depuis sa parution, un changement majeur s’est produit sur ce continent : la privatisation des réseaux d’influence, qui accompagne le lent retrait de la France. Pour être efficaces, ces réseaux logés au coeur de l’Etat, longtemps la trame de la politique française en Afrique, doivent aujourd’hui se transformer en lobbies, c’est-à-dire en groupes de pression autonomes, à but lucratif et n’agitant plus le drapeau national qu’en fonction de leurs intérêts. C’est ce phénomène que décrit ce nouveau livre, nourri par des années d’enquête, rempli de témoignages inédits et de documents confidentiels. A l’heure où l’ancien Paris-Village du continent noir se meurt, une radioscopie très informée de ces hommes qui font désormais les affaires de la France en Afrique : Le réseau Foccart ; les généraux ; Elf-Africaine ; les patrons ; les consultants ; les franc-maçons ; les Corses ; le Vatican.
Le 5 septembre 1997, Patrice Alègre est arrêté en banlieue parisienne. Le soir même, Michel Roussel, enquêteur à la Section de recherche de la gendarmerie de Haute-Garonne, le rencontre pour la première fois. Premier face-à-face d’une longue série. En février 2002, Patrice Alègre est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour six viols suivis, pour cinq d’entre eux, de meurtre. L’obstination de l’adjudant Michel Roussel, redoutant que Patrice Alègre ait débuté sa carrière de tueur bien avant les meurtres pour lesquels il a été jugé, est à l’origine de la création, en 2000, de la cellule Homicide 31. Apprivoisant peu à peu Patrice Alègre et exhumant des dossiers oubliés, Michel Roussel parvient à recueillir suffisamment d’éléments nouveaux pour qu’il soit mis en examen dans six nouvelles affaires de meurtre et viol. Mais au printemps 2003, tout bascule. Le méticuleux travail d’investigation des gendarmes est mis à mal par une tempête médiatique : des notables toulousains sont accusés par des prostituées d’avoir un lien avec les activités de Patrice Alègre. Si le soufflé médiatique est largement retombé depuis, les dégâts sur les enquêtes concernant des meurtres et des disparitions non résolus sont considérables.
Médias et conflits en Afrique
Les années 1990 ont vu s’enchaîner la sacralisation d’une nouvelle presse africaine, se débarrassant peu à peu des tutelles gouvernementales, puis sa condamnation générale. A partir d’exemples de l’Algérie, du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, du Niger, du Liberia, de la Sierra Leone, du Sénégal et de la Guinée Bissau, ce livre rappelle que les journalistes ne sont ni en deçà ni au-dessus de leurs sociétés et que leurs engagements, partisans ou réconciliateurs, quand celles-ce se déchirent, sont bien une affaire de choix. S’y ajoute que le simple droit de couvrir les conflits reste, dans une majorité des cas, à conquérir : l’accès à l’information factuelle et les enjeux liés à son traitement n’en sont que plus déterminants.
Rue aux Ours
Ce neuvième livre de Serge démonte, à la manière d’une enquête policière d’un intérêt incontestable, le mécanisme judiciaire qui, en trois mois de temps, a conduit un homme vraisemblablement innocent à la condamnation perpétuelle. Un document à verser au dossier concernant le droit d’appel aux Assises, juridiction, avec la Cour de Sûreté de l’État, à rendre, sur le fond, des sentences irrévocables.
Complicité de génocide ?
Grâce à » l’opération Turquoise « , la France est apparue comme l’un des pays ayant agi le plus efficacement contre les conséquences du génocide rwandais. Ce faisant, elle est parvenue fort opportunément à faire passer au second plan ses responsabilités dans le mécanisme monstrueux qui a conduit à ce génocide. Or – c’est ce que démontre ce petit livre explosif – , ces responsabilités sont accablantes. Grâce à » l’opération Turquoise « , la France est apparue comme l’un des pays ayant agi le plus efficacement contre les conséquences du génocide rwandais. Ce faisant, elle est parvenue fort opportunément à faire passer au second plan ses responsabilités dans le mécanisme monstrueux qui a conduit à ce génocide. Or – c’est ce que démontre ce petit livre explosif – , ces responsabilités sont accablantes. La France a financé, formé et armé ceux qui préparaient ces massacres, elle a soutenu un régime en pleine dérive de type nazi : sourdes aux avertissements, les autorités françaises se sont trouvées profondément impliquées dans l’engrenage du génocide, ne commençant à infléchir leur politique que lorsqu’il était trop tard. » Politique » est d’ailleurs un bien grand mot : l’intérêt majeur de ce livre est en effet de montrer l’incohérence de la France dans son pré-carré africain, où se chamaillent une bonne douzaine de clans et réseaux, politico-affairistes ou corporatistes. Le pouvoir exécutif apparaît dépassé par les groupes qu’il a utilisés ou laissés prospérer. Cette » politique » ressemble aujourd’hui à un canard sans tête, dont les membres incontrôlables sont capables de tous les dégâts. Ce livre voudrait contribuer à susciter un sursaut démocratique : nous devons aux victimes de ne pas enterrer les complaisances françaises au génocide rwandais aussi longtemps que l’ont été celles du régime de Vichy à la Shoah.
Shanghaï : Opium, Jeu, Prostitution
Shanghai méritait bien son surnom de Sodome et Gomorrhe de l’Asie.
C’est la ville des aventuriers, des fumeries d’opium, des cercles de jeu, des chanteuses et des bordels à la chinoise. La ville devint, dans les années trente, le lieu de tous les trafics, de toutes les débauches, de toutes les corruptions.
Mais la réalité était encore bien plus effroyable.
Ce livre passionnant est le résultat d’un long travail d’enquête d’historiens qui éclairent sous un jour nouveau les réalités de cette métropole mythique et attestent d’un siècle de colonisation et des désordres qui gangrenaient toute la société chinoise.
L’Antartique, le rêve d’une vie
Traverser l’Antarctique, c’était mon rêve d’enfant. J’ai décidé d’affronter cette immensité blanche en empruntant un itinéraire jamais exploré, le plus long que l’on puisse envisager?: 5?100?km d’une trace presque rectiligne, avec, devant moi, la solitude, les champs de crevasses, les tempêtes de neige, les températures glaciales. Cette traversée m’obligera, je le sais, à battre des records de vitesse pour ne pas être englouti par l’hiver. On me prédit l’enfer, une course contre la mort. Après trois semaines de bateau pour rejoindre le continent au milieu des icebergs, je plante fermement mes bâtons dans la glace, mes skis bien parallèles, un traîneau de 256kg fixé aux épaules. L’espace d’un instant, mon cœur se serre. Comme un début de vague à l’âme. Je repense alors à Cathy, ma femme, qui, avant de rejoindre les étoiles, m’avait soufflé : « Vis pour moi, Mike, vis pour nous deux. » Je ne me retournerai plus. Je regarderai devant. Armé de mon seul ski-kite et de mes mollets, je suis loin d’imaginer l’épreuve qui m’attend. Mike Horn le 7 février 2017, à 22h50, Mike Horn, seul et sans assistance, achève sa traversée de l’Antarctique. 5 100 km en 57 jours dans des conditions extrêmes qui l’ont poussé au bout de sa résistance. Un incroyable combat contre les éléments qui fait de cet aventurier de 51 ans le plus grand explorateur des temps modernes.
Moscou. – Après les études historico-idéologiques, les digressions savantes sur la construction de la société socialiste, les analyses de kremlinologie, l’U.R.S.S. se révèle peu à peu dans sa quotidienneté. Hedrick Smith avait posé sur les Soviétiques le regard du journaliste américain ; Nina et Jean Kehayan avaient apporté le témoignage d’étrangers vivant au milieu des Russes (1) ; dans les Hommes doubles, Alexandre Dimov raconte la vie de tous les jours en U.R.S.S. telle qu’elle est vécue par un citoyen du pays. Né à Moscou alors que la guerre se termine, il s’est réfugié en France à la fin de l’année dernière après avoir exercé plusieurs métiers (ouvrier, chauffeur, employé de théâtre, journaliste à la télévision) et fréquenté des milieux très divers.
Les frères invisibles
Depuis plus de quinze ans, les scandales se succèdent. Avec le temps, au fil des dossiers, un point commun revient avec insistance: l’implication de francs-maçons. comme si les réseaux maçonniques et leur culte du secret offraient aux amateurs de trafics discrets une coquille idéale pour abriter leurs intrigues. Bien sûr, beaucoup d’initiés sont sincères. Ils sont d’ailleurs les premiers à s’inquiéter des dérives les plus sérieuses. Au terme de deux années d’enquête et grâce aux révélations de hauts responsables révoltés par ce qu’ils ont vu, G Ottenheimer et R Lecadre décortiquent les codes et les coutumes de cette société « philosophique » et lèvent un coin de voile sur l’un des secrets les mieux gardés de la société française: l’existence de pouvoirs invisibles, souvent au-dessus des lois.
En écoutant Cézanne Degas Renoir
Ambroise Vollard, célèbre marchand de tableaux, voyait mieux et plus loin que les autres; c’est ainsi qu’il découvrit et exposa Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Picasso… Confident partageant la vie, le travail de génies souvent inconnus ou méprisés à l’époque, il savait aussi se taire et dresser l’oreille. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir est donc un témoignage capital sur l’histoire de la peinture. Une suite de traits, de souvenirs, d’attitudes, racontés en toute liberté, qui éclairent les atmosphères, les mécanismes de création de ces trois artistes, la genèse de leurs ouvres, l’intimité de leur atelier. On s’y croirait. Vollard, lui, y était, qui livre ici à sa façon… une œuvre d’art.
Dans le contexte social changeant des sociétés burkinabè, l’offre religieuse et les routes migratoires ne cessent de se diversifier. La pluralité des pratiques, des acteurs et des situations rencontrés invite ainsi à penser les articulations entre religions et migrations. Croisant des approches méthodologiques et des objets de recherche diversifiés, ce livre part d’exemples issus de recherches de terrain au Burkina Faso pour interroger de façon plus globale les liens entre pratiques religieuses et pratiques migratoires, ainsi que leur rôle dans l’insertion sociale, à un niveau local. Le religieux en migration est principalement envisagé ici lorsqu’il est mobilisé pour permettre l’insertion sociale dans des situations d’installations ou de réinstallations au Burkina Faso, ou quand les mécanismes sociaux habituellement mobilisés sont saturés ou ne suffisent plus.
Le travail d’analyse sociale nous pose toujours la question de la transcription des données et des résultats obtenus. Les modèles canoniques privilégient l’usage de l’écriture orthographique et relèguent souvent les formes d’écritures iconographiques dans la perception sensible, l’allusif et le flou symbolique, à l’extrême opposé de la rigueur démonstrative et argumentative de l’écriture. Dans le processus de production et de diffusion des connaissances en sciences sociales, le moment de l’enquête, en particulier, est une situation de transcription idéale pour examiner le passage d’un ordre de fait à un autre, et pour retracer sa fonction dans le projet scientifique. Cet ouvrage interroge les modalités d’implication de l’image dans la fabrication, la transformation et la présentation des données issues de l’enquête de terrain.
Mes chers amis
Entre 1983 et 1992, j’ai connu une réussite fulgurante. Tout ce que je touchais se transformait en or. De multiples personnalités se pressaient à ma table, prenaient mes avions, participaient aux voyages que j’organisais. Conseiller d’élus RPR ou UDF, je baignais dans le Tout Paris de la politique, des affaires et du show business, Et puis, le 11 novembre 1992, Le Canard Enchaîné puis Le Monde titraient sur les » largesses du financier de Michel Noir envers certains politiques et quelques journalistes « . L’affaire Botton était lancée. Elle allait m’amener à passer 602 jours en prison, une détention qui a transformé ma vie. Parce que j’ai reconnu mes erreurs, parce que j’ai lourdement payé mes fautes, parce que beaucoup de ceux qui m’approchaient m’ont utilisé et trahi, aujourd’hui, je solde les comptes. Neuf ans après le début de cette histoire, que reste-t-il de ces relations ? Quel a été le comportement des personnes qui, au temps de ma gloire, faisaient tout pour être à mes côtés mais qui, dans la tourmente, malgré ce que j’avais fait et payé pour elles, me lâchèrent en direct, multipliant mensonges et calomnies ? Parce que j’ai eu assez de leur hypocrisie, parce que je rejette désormais ce monde mesquin qui ne fonctionne qu’à l’arrivisme et à la manipulation, j’ai voulu dire ma vérité. Pièces à l’appui, en utilisant les écrits et les paroles de nombreuses personnalités politico-médiatiques, je dévoile les dessous des cartes, les soutiens financiers que j’ai apportés aux uns et aux autres, le récit des trahisons et des manoeuvres dont j’ai été l’objet.
