Terminus floride
Russell Banks, né le 28 mars 1940 à Newton et mort le 7 janvier 2023 à Saratoga Springs, est un écrivain progressiste américain. Son œuvre est traduite en vingt langues.
Robert des noms propres
Les tueurs ont des fragilités plus ou moins incompréhensibles. Et l’on n’imagine pas l’influence du hoquet d’un fœtus sur une fillette de dix-neuf ans enceinte, à fleur de peau ! A fortiori après huit heures d’insomnie. Ajoutez à cela une petite querelle sur le choix du prénom… et hop, voilà Lucette qui vide le chargeur d’un revolver sur la tempe de son mari endormi ! Rien de tel pour faire disparaître le hoquet ! Vite fait, bien fait… D’ailleurs, tout file sur les chapeaux de roue dans ce nouvel opus d’Amélie Nothomb. Robert des noms propres est l’histoire de cette enfant née en prison, dont la mère a flingué sèchement le père avant de baptiser sa fille Plectrude et de se suicider dans sa cellule. Il y a mieux comme géniteurs ! Surtout quand par la suite on est recueilli par un oncle et une tante qui vous élèvent comme une princesse, à tort et à travers, avec qui tous les coups sont permis, les plus excentriques, les plus capricieux. C’est là l’itinéraire d’une gamine hors norme, belle et farouche, rebelle et prodigieusement intelligente, cancre et douée à la fois, qui se voit danseuse et petit rat à l’Opéra, se nourrit des pages du dictionnaire Le Robert, sombre dans l’anorexie avant de connaître les révélations de sa naissance, de vivre avec « l’homme de sa vie » et de rencontrer… l’auteur ! Conduisant son récit avec légèreté et une distance ironique, Amélie Nothomb démontre bien encore (à raison d’un roman par an !) qu’elle possède le feu de l’écriture. Le feu de Dieu et des démons à en croire la touche finale de ce Robert des noms propres, au titre aussi subtil que Cosmétique de l’ennemi ou Hygiène de l’assassin… –Céline Darner
American darling
A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave fait retour sur son itinéraire de jeune Américaine issue de la bourgeoisie aisée de gauche que les péripéties de son engagement révolutionnaire avaient conduite, au début des années 1970, à se « planquer » en Afrique. Ayant tenté sa chance au Liberia, la jeune femme a travaillé dans un laboratoire où les chimpanzés servaient de cobayes à des expériences sur le virus de l’hépatite, pour le compte de sociétés pharmaceutiques américaines. Très vite, elle a rencontré puis épousé le Dr Woodrow Sundiata, bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique. Quelques années plus tard, elle est brusquement rentrée en Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays. Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme « écologique » des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique. Évocation passionnante d’une turbulente période de l’histoire des États-Unis comme du destin d’un pays méconnu, le Liberia, le roman de Russell Banks tire sa force exceptionnelle de la complexité de son héroïne, et d’un bouleversant affrontement entre histoire et fiction. Petite enfant gâtée de l’Amérique rattrapée par la mauvaise conscience en même temps qu’universelle incarnation de toute quête d’identité en ses tours et détours, mensonges et aveux, erreurs et repentirs, Hannah Musgrave est sans doute l’une des créations romanesques les plus fascinantes du grand écrivain américain.
3 volumes – Bon état
Un appartement, vaste et cossu, en plein cœur de Paris : tentures de soie, meubles Louis XV, deux domestiques. Philippe Eygletière, avocat d’affaires, divorcé et remarié avec une femme ravissante, qui n’a que dix ans de plus que l’aîné de ses fils.
Trois grands enfants qui font leurs études.
Leur tante Madeleine, antiquaire en Normandie, qui étouffe d’amour pour eux et accourt dès qu’ils l’appellent à l’aide.
Tout cela semble respectable, solide, rassurant.
Mais le regard du romancier perce les murs comme des parois de verre. Sous les apparences banales, il découvre les fissures d’un ordre social égoïste qui ne survit que par l’hypocrisie et le compromis, le drame des jeunes auquel répond le désarroi des aînés, la violence des passions qui feront voler en éclats les tabous de la morale bourgeoise.
Dans ce deuxième volume de LA LUMIERE DES JUSTES, qui peut se lire comme un roman séparé, la belle et ardente Sophie, jeune aristocrate française aux idées républicaines, est devenue la barynia, l’épouse du barine, du seigneur russe Nicolas Ozareff qu’elle a suivi dans son pays. Sa vie à Kachtanovka, immense domaine où les paysans serfs sont parqués dans de misérables villages, constitue pour Sophie une extraordinaire expérience. Indignée par l’injustice de certaines coutumes russes, elle n’hésite pas à affronter son beau-père, hallucinante figure de vieillard despotique mais qui finit par céder au charme de la jeune Parisienne au point de jalouser son propre fils. Dévouée à tous, Sophie apprend à lire au petit moujik Nikita, qui l’adore en secret. Mais est-elle assez attentive aux sentiments que Nicolas, désœuvré, sent naître en lui pour la belle Daria Philippovna ?
Là où la forêt n’a pas de frontière, où des milliers d’espèces de plantes et d’animaux cohabitent pour former un écosystème unique au monde, où la lumière du petit matin révèle des paysages luxuriants et colorés et où la nuit abrite des sons mystiques et propices à l’interprétation ; loin de la civilisation, au milieu du tumulte de la vie sauvage et du silence de l’Homme, embarquez pour une croisière confidentielle au cœur de la forêt amazonienne. A bord du bateau-boutique « la Jangada » parée de sa décoration subtile aux notes brésiliennes, cette croisière d’exploration est une expérience unique, au plus proche de la nature et des communautés rencontrées au fil de l’eau. La navigation sur le Rio Negro sera particulièrement propice aux rencontres animalières avec une faune d’une richesse incomparable : des perroquets Ara aux couleurs flamboyantes, des singes malicieux, des caïmans au détour d’un tronc flottant ou encore des dauphins roses jouant dans les eaux ; des instants touchants et suspendus dans le temps. L’Amazone permettra de découvrir le quotidien de la partie habitée de cette jungle, avec des scènes de vie au fil de l’eau en passant devant des villages construits sur pilotis, des marchés flottants ou encore un archipel d’eau douce. Des rencontres avec les communautés seront organisées, dans le respect de chacun, pour des moments d’échanges intenses et chargés en émotions. Avec près de 40 000 espèces végétales et des centaines de milliers d’espèces animales, l’Amazonie est dotée d’une richesse inégalée en terme de faune et deflore et cette croisière au cœur de la forêt vous laissera un souvenir indélébile.
Une douleur parfaite
Le jour où Annina ouvre la porte et se trouve face à Cafiero, elle cherche encore une fois au fond de son cœur le sentiment familier qu’elle a toujours associé au jeune homme. Un mélange de chagrin, d’inquiétude et de douleur. Elle plonge les yeux dans les siens, si près de lui qu’elle sent son odeur, et comprend enfin que ce chagrin s’est transformé en amour. Mais Cafiero, c’est le fils du » Maître » d’école, révolutionnaire et idéaliste. Annina, la fille du cupide Ulysse Betorelli, marchand de cochons. Dans le petit village de Colle, au cœur des collines toscanes, la vie ne sera pas qu’un rêve pour les jeunes amoureux. Le roman entrelace le destin de ces deux familles emportées par le flux de l’Histoire : la Première Guerre mondiale commence ses ravages, la grande épidémie de grippe s’abat sur le pays et le fascisme est en train de naître. Cette ample fresque familiale est un hymne aux idéaux, à l’utopie et à tous ces instants de vie qui ne sont qu’une » douleur parfaite « .
L’enfant de sable
Sur une place de Marrakech, un conteur relate l’histoire d’Ahmed, un homme au destin aussi troublant que fabuleux. Élevé dans le mensonge pour sauver l’honneur de son père, Ahmed n’a de masculin que le nom. Un sexe et une condition imposés qu’il finit par revendiquer : à vingt ans, il pousse le zèle jusqu’à s’unir à une fille délaissée, bientôt complice de sa vertigineuse descente aux enfers…
Écrivain d’origine marocaine mondialement connu, Tahar Ben Jelloun est né à Fez en 1944. Il a écrit des romans, des essais et des recueils de poésie. Il a obtenu le prix Goncourt pour La Nuit sacrée en 1987 et le prix international IMPAC en 2004 pour Cette aveuglante absence de lumière, également en Points.
« Une aventure qui semble sortie tout droit des Mille et Une Nuits. »
Une promesse bleu horizon
Fille de petits commerçants, Céleste a trouvé sa voie : couturière douée, elle vend ses créations à l’un des meilleurs modistes du centre-ville. Tout juste fiancée à Firmin, qui travaille, comme beaucoup d’ouvriers de la région, dans le caoutchouc, sa vie semble suivre un chemin tout tracé ; après le mariage, elle pourra enfin se mettre en ménage et mener sa vie comme elle l’entend. D’autant que son père, déçu qu’aucune de ses filles ne reprenne la quincaillerie familiale, semble ne pas approuver ses choix. Mais en ce début de XXe siècle, la guerre va bouleverser les projets de Céleste. Tandis que Firmin est mobilisé et part au front, le bonheur laisse place à l’attente et à l’angoisse…
Micromégas
TEXTE INTEGRAL – Après une étape sur Saturne où il se fait un compagnon de voyage, philosophe comme lui, Micromégas, habitant de Sirius, vient visiter la terre des hommes, notre petite fourmilière: occasion de péripéties nombreuses et de dialogues variés. Puis, à la fin du livre, les deux personnages reprennent leur voyage, on ne sait vers quelle destination. Le lecteur ne les accompagne plus. Il demeure aux côtés des Terriens, ses semblables. Si l’étrangeté dont joue Voltaire dans ce conte qu’il publie en 1752 est d’abord celle des deux voyageurs, des autres mondes habités et du voyage interstellaire, c’est bien ensuite celle des Terriens qu’il met en scène : étrangeté physique, puis intellectuelle et philosophique.
L’exécuteur du Mékong
Membre du 3ème détachement d’Infanterie américain. Après son service militaire, il a terminé ses études à l’Université de l’Arizona avec un diplôme de journalisme et est allé travailler pour Newsweek comme un journaliste, se rendant par la suite au Vietnam et au Liban. Il s’est ensuite retrouvé Chef de Bureau de Newsweek à Londres et, plus tard, à Nairobi. Retraité en 1981, il a consacré son temps à l’écriture de romans et de nouvelles.
Comoedia
Un homme se trouve investi par le ciel du pouvoir encombrant de faire des miracles; il sait aussi qu’il perdra ce don s’il s’abandonne à l’amour. Brodant sur le thème éternel du manque, moteur de toute comédie humaine (et de la comédie divine), Serge Filippini nous convie à suivre en ses aventures l’infortuné Gobbio, révolté contre le ciel, en quête de cette seule et improbable merveille : la survenue d’un miracle qui, cette fois, ne devrait rien aux faveurs d’en haut.
Phébus
Enfant 44
Moscou, hiver 1953. Le corps d’un petit garçon est retrouvé nu sur une voie ferrée. Alors que la famille de l’enfant croit à un assassinat, Leo, agent du MGB, police d’État chargée du contre-espionnage, reste fidèle à la ligne du parti : le crime n’existe pas sous le parfait régime socialiste, il s’agit d’un accident. L’affaire est classée mais le doute s’installe. Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l’exil avec sa femme, Raïssa. Et, dans une petite ville des montagnes de l’Oural, il va faire une troublante découverte : un autre garçonnet mort dans les mêmes conditions que celles de « l’accident » de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raissa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d’eux des ennemis du peuple …
La prophétie de l’oiseau noir
Tom va mourir. Alexandra le sait. Elle a encore vu l’oiseau noir, le messager de la mort. Elle a vu le revolver, la balle qui file vers son frère sur le champ de bataille. Car elle a un don : voir la mort prochaine des être qui l’entourent. Mais cette fois, elle ne laissera pas l’oiseau noir lui prendre son frère. Elle ira retrouver Tom, au cœur de la Grande Guerre. S’il n’est pas déjà trop tard…
La route du retour
« La Route du retour » plonge au cœur de la saga familiale ouverte dix ans plus tôt avec « Dalva ». Une fois de plus, Harrison laisse le champ libre à ses personnages, confiant à leurs journaux intimes respectifs le soin de brosser une fresque qui s’étend sur un siècle. John Wesley Northbridge, le patriarche, se penche sur ses souvenirs d’enfance, replongeant le lecteur dans l’atmosphère d’une Amérique rurale à l’aube du XXe siècle. De son côté, Nelse, fils illégitime de Dalva, revient traquer ses origines après des années de vagabondage, à l’issue d’une existence étrangère à tout lien. L’appel de la terre, le poids du destin, les affres de l’amour, autant de thèmes magnifiés par la plume flamboyante de Jim Harrison. En toile de fond, les plaines du Nebraska offrent leur gigantesque dénuement aux épopées individuelles des membres d’une tribu qui ne cesse de se désagréger et de se reconstituer. Harrison livre bataille contre les angoisses de la décrépitude, contre la peur de la mort.
La symphonie pastorale
Il ne faut pas chercher à m’en faire accroire, voyez-vous. D’abord parce que ça serait très lâche de chercher à tromper une aveugle… Et puis parce que ça ne prendrait pas, ajouta-t-elle en riant. Dites-moi, pasteur, vous n’êtes pas malheureux, n’est-ce pas? Je portai sa main à mes lèvres, comme pour lui faire sentir sans le lui avouer qu’une partie de mon bonheur venait d’elle, tout en répondant: Non, Gertrude, non, je ne suis pas malheureux. Comment serais-je malheureux?
Bison
Philadelphie, 1828. Promis à une belle carrière d’avocat et de peintre mondain, George Catlin voit une délégation d’Indiens se rendre à Washington pour négocier des traités. Il est ébloui par la superbe des cavaliers. Bientôt, le peintre renonce à ses portraits de citadins huppés, il quitte sa femme, sa ville, son confort, enfourche son cheval pour galoper le long du Missouri et du Mississippi à la rencontre de dizaines de tribus. La grande prairie est vierge. Nuls colons, nuls cow-boys. Des millions de bisons. Catlin est le premier à saisir sur le vif, armé de sa palette et de son pinceau, l’épopée des Indiens. Il réalise d’inoubliables portraits, recueille une incroyable moisson d’objets, son fameux « musée indien » qui fascinera quelques années plus tard George Sand et Baudelaire. Bison raconte le séjour de Catlin chez les Sioux, les aventures d’un village et de ses héros singuliers. L’imagination vient volontiers à la rescousse du document pour recréer, incarner le grand rêve de cet Américain sans préjugés, de ce fou d’Indiens, luttant pour sauvegarder leurs visages magnifiques et condamnés.
La volupté d’être
La contessa Lucrezia Sanziani, dont l’allure ne dissimule pas la pauvreté, ne vit que par ses souvenirs et que pour eux. Remontant le cours du temps, elle rejoue à haute voix les scènes d’un passé ardent, mouvementé, quasi fabuleux, qui fascine la petite femme de chambre de l’hôtel minable où elle habite. Carmela se prête au jeu de la contessa et, affectueusement, l’aide à poursuivre sa vie. Charité qui trouve une éclatante récompense tandis que s’éteint le fantôme de celle qui fut trop attachée à la volupté d’être et dont Maurice Druon trace un portrait extraordinaire.
Providence
Modeste secrétaire, élevant seule son fils, Marylou est très en retard pour une importante réunion de travail. Coincée dans les embouteillages et le métro, elle finit par piquer un sprint, son lourd dossier sous le bras. Elle tente le tout pour le tout. Parfois la vie tient à une poignée de minutes. Albert Foehn est lui plutôt en avance, il a rendez-vous chez un notaire pour régler sa succession. À soixante-dix-huit ans il ne lui reste que quelques mois à vivre. En une fraction de seconde la vérité sur son existence éclate. Producteur de cinéma influent, père d’un grand fils dont il ne se sent pas proche, Tom veut demander sa main à la capricieuse Libby. Il en est très amoureux. Un stupide accident de vélo va changer la donne. La brillante Prudence, » partner » dans un cabinet de conseil réputé, a dû mal à se faire une place au sommet. La couleur de sa peau entrave son ascension. Mais parfois la vie vous remet les cartes en main. Un chien, un macaron à la violette, un suicide raté, l’explosion d’un immeuble, vont modifier le destin de ces protagonistes et les réunir dans un hôpital. Telle la chute de dominos, la providence, bousculant leur vie, s’amuse à redistribuer le jeu. Croisant le destin de personnages en mal d’amour, à la manière d’un brillant Magnolia, Providence est un roman choral qui pointe les solitudes de notre époque, les lâchetés et les compromissions de la société.
Le soleil des indépendances
Quel sera le sort de Fama, authentique prince malinké, aux temps de l’indépendance et du parti unique ? L’ancien et le nouveau s’affrontent en un duel tout à la fois tragique et dérisoire tandis que passe l’histoire, avec son cortège de joies et de souffrances.
Au-delà de la fable politique, Ahmadou Kourouma restitue comme nul autre toute la profondeur de la vie africaine, mêlant le quotidien et le mythe dans une langue réinventée au plus près de la condition humaine. Dès sa parution en 1970, ce livre s’est imposé comme un des grands classiques de la littérature africaine.
L’été de la sorcière
On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Écouter sa voix intérieure. Ce n’est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière. Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d’enfance de l’écrivaine coule en nous comme une eau claire.
Tome 2 – L’homme sans qualités
» Dans ce roman, qui comporte jusqu’ici 1 800 pages, Musil a pour principe de choisir de minces coupes de vie qu’il modèle en profondeur et donne à sa description du monde une ampleur universelle. Le livre a été salué dès sa parution comme une des grandes œuvres du roman européen. Sous prétexte de décrire la dernière année de l’Autriche, on soulève les questions essentielles de l’existence de l’homme moderne pour y répondre d’une manière absolument nouvelle, pleine à la fois de légèreté ironique et de profondeur philosophique. Narration et réflexion s’équilibrent parfaitement, de même que l’architecture de l’immense ensemble et la plénitude vivante des détails « . Traduit de l’allemand par Philippe Jaccottet
L’univers
Quelque part dans le Pacifique, un homme est rejeté par la mer. Victime d’une forme particulière d’amnésie, il tente de recomposer les événements de son passé. Il élabore ainsi le dictionnaire d’une vie tumultueuse que mille avatars jalonnent et dont le protagoniste n’a plus la clé. Un vieux dictionnaire culinaire lui permet de retrouver par bribes sa mémoire. Son fil d’Ariane sera la succession alphabétique : il retrouve des événements minuscules de son enfance quelque part en Europe de l’Est, la pension Kuntz, une famille en partie décimée dans les camps de la mort, des périples sur un cargo, ou les amours tumultueuses avec une acrobate de cirque. Toute son existence peu à peu se redessine, avec ses passions erratiques, son expérience d’astrophysicien perché dans un phare. « Un livre fou, inventif, féerique » (Olivier Le Naire L’Express), dans le plus pur imaginaire de la littérature. « Un de ces livres monstres qui résistent, qu’on reprend, qui finissent par exercer une fascination profonde et durable. Une de ces œuvres écrites pour l’avenir.» Bertrand Fauconnier, le Magazine littéraire. « Hubert Haddad n’en est pas à son coup d’essai, ce qui ne l’empêche pas, avec l’Univers, de faire un coup de maître. » Les Inrockuptibles. « Qui n’a pas lu Hubert Haddad ignore l’un des écrivains français les plus féconds et les plus talentueux d’aujourd’hui. » Jacques de Decker, Le Soir.
Le soleil brise
Mariée à un riche bourgeois, Cécilia aurait pu mener la vie tranquille des femmes aisées de son temps, mais sa soif de liberté la conduira vers une errance inexplicable pour ceux qui s’accommodent des contraintes de l’existence. L’errance de Cécilia résulte de sa fragilité et de son incapacité à se placer dans la société, et le symptôme de la fuite vers le soleil levant n’est que la recherche éperdue d’un monde idéal. Ni vagabonde ni démente, Cécilia ne sait pas qu’elle poursuit une chimère, et jusqu’aux portes de l’adultère, elle reste étonnante de candeur. Parce qu’aux Antilles il n’y a pas que des odeurs de sucre et de vanille, Le Soleil brisé c’est aussi la chronique d’une île en proie au désespoir, avec ses misères, sous le soleil, ses tourments politiques et ses amours déphasées. Dans Lari à Grenndé, Lari Sanzazil ou la rue des Cinq-Plaisirs évoluent des personnages hauts en couleur, et c’est dans ce contexte douloureux, sur fond de détresse, que se joue la vie dans le ghetto. Une femme, un pays, tous deux à la recherche d’un soleil désormais brisé.
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Paris au mois d’août
o Henri Plantin n’est rien, dans la vie, ou pas grand-chose
o Patricia Greaves, dite « Pat », nul ne sait rien d’elle, depuis trois jours qu’elle est arrivée à Paris.
o Il est français, de la rue Saint-Martin. Un Français quelconque, de ceux « dont on ne dit rien ».
o Elle est anglaise de Londres. Une jolie Anglaise de celles dont on dit: « Une belle fille ».
o Ils ne sont absolument pas faits pour se rencontrer.
o Ils se rencontrent pourtant, un soir, à Paris au mois d’août.
o Ils n’ont que trois semaines devant eux pour vivre… une histoire sans histoire.
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Ils marchèrent côte à côte, lentement. Plantin n’était pas pressé de la perdre, adoptait un pas de flâneur des deux rives. Elle balançait, heureuse, un petit sac à main noir. Oui, elle était heureuse, épanouie, jeune et vive. Elle devait avoir vingt-cinq ans, ou vingt-six. Elle était même un peu plus grande que lui. Il est vrai qu’elle était anglaise. Henri n’avait jamais parlé à une Anglaise.
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Rimbaud le fils
Pierre Michon n’est pas le biographe de Rimbaud. Il ne cherche à ajouter aucun chapitre, aucune ligne aux hagiographies et études existantes. Simplement, il enfile la personnalité du poète, se glisse dans l’intime de son écriture, tâchant de rejoindre, en définitive, la sienne. À coups de « on dit que » ou « on ne sait si », il parcourt, commente, hésite, rêve, abandonne, reprend l’aventure d’Arthur Rimbaud. Il ne donne aucune réponse, ne résout rien, mais s’interroge (en même temps qu’il interroge le jeune poète) : qu’est-ce qui pousse un homme à écrire ? À rechercher l’excellence ? Qu’est-ce qui fait soudain mûrir ses vers, « autant que s’il avait écrit d’un seul trait de plume La Légende des siècles, Les Fleurs du mal et La Divine Comédie » ? Le regard de Pierre Michon sur le « jeune versificateur bien doué, roué et hugolâtre » est délectable. Car il vibre de son désir de dire la genèse de sa propre écriture et, partant, de toute création.
La liste de Freud
1938 : l’Allemagne nazie s’apprête à envahir l’Autriche, les Juifs cherchent à fuir par tous les moyens.
Alors qu’on lui délivre des visas pour l’Angleterre, Sigmund Freud est autorisé à soumettre une liste de ceux qu’il souhaite emmener avec lui.
Figurent sur cette liste, entre autres, son médecin et ses infirmières, son chien, sa belle-soeur, mais pas ses propres soeurs. Tandis que le père de la psychanalyse finira ses jours à Londres, toutes les quatre sont déportées dans le Camp de Terezin.
Adolfina, la soeur préférée de Freud, âme sensible et douée, enfant mal aimée, femme condamnée à la solitude, raconte : l’enfance complice avec son frère adoré, ses aspirations dans cette Vienne de fin de siècle, pleine du bouillonnement artistique et intellectuel, son amour déçu pour un camarade d’université, l’éloignement d’avec son génie de frère, sa rencontre avec Klara Klimt dans un hôpital psychiatrique, son rêve de Venise, sa blessure familiale…
Pour qu’il ne meure jamais
Après la mort par overdose de son fils unique, Julian, au Cambodge, Judith n’a qu’une obsession : faire payer le prix du sang à ses assassins. Et pour elle, les assassins, ce sont les mafias du Triangle d’or qui inondent de stupéfiants tout le Sud-Est asiatique. Mais comment cette femme seule pourra-t-elle relever pareil défi ? Comment cette biologiste de profession pourra-t-elle se muer en une guerrière impitoyable ? Sans l’appui providentiel d’un ami de longue date travaillant pour les services secrets, sa mission eût été impensable. Il lui donnera les moyens de recruter quatres mercenaires, aussi inattendus que pittoresques. Avec eux, et le concours d’ethnies opprimées de la région, elle va se lancer dans une traque qui l’amènera des bas-fonds de Phnom-Penh, aux casinos véreux de la frontière birmane, et dans tous les lieux interlopes qui bordent le Mékong. Grâce à ses compagnons, elle parviendra à s’infiltrer au cœur du dispositif ennemi, chez les mafieux les plus cruels du monde, là où aucune police n’a encore osé se risquer. Et pour cause…
Là-haut
Qui est Henri Lanvern ? Peut-être faudrait-il dire : qui était Lanvern… Car depuis ce soir de juin 78, où, lors du tournage d’un film qu’il devait signer, le cinéaste a annoncé à son équipe qu’il partait le lendemain vers le Laos chercher un ami de longue date, ancien d’Indochine comme lui, nul ne l’a revu, n’a recueilli le moindre écho de sa vie. Au devant de qui, au juste, se portait Lanvern ? De son frère d’armes Cao Ba Ky. Mais dans quelles circonstances, quelles conditions – et pourquoi ce silence? S’agirait il d’un meurtre longuement prémédité ou d’un kidnapping des nouveaux maîtres du Vietnam ?. Ou encore – à l’inverse – d’une fuite? Autant de questions qui jalonnent une recherche singulièrement chargée d’ombres et de brumes. Mais c’est une femme qui mène l’enquête et ce que femme veut… L’un après l’autre, le producteur, le colonel du S.D.E.G.E., le monteur, le prêtre breton qui a connu et` confessé Lanvern enfant finiront par livrer leur part de vérité de cette histoire dont la clé fondamentale, bien avant la découverte finale, pourrait avoir pour définition cette observation simple et superbe : « Un seul type bien, vraiment bien, et ça change tout. – Un seul! Une histoire haletante parfois énigmatique, parfois bouleversante, et constamment prenante par le poids de vérité humaine qu’elle impose dans le parcours de ce labyrinthe.
Les enfants du fleuve
Un roman poignant sur l’amour fraternel et le poids des secrets trop longtemps gardés. Peu importe les chemins empruntés, le coeur se souvient toujours d’où l’on vient. Memphis, 1939. Par une nuit pluvieuse, Rill Foss, douze ans, et ses quatre frère et sœurs sont enlevés par des inconnus. Emmenés loin de la péniche familiale et des bords du Mississippi, jetés dans un orphelinat, les enfants réalisent bien vite qu’ils ne reverront plus leurs parents. La mystérieuse Société des foyers d’accueil du Tennessee vient de sceller leur sort à tout jamais. Caroline du Sud, de nos jours. Avery Stafford, jeune avocate épanouie à qui tout semble sourire, est de retour dans la ville de son enfance. Lors d’une visite à sa grand-mère, cette dernière tient un discours étrange qui remet en cause toutes ses certitudes. Quelle est vraiment l’histoire de sa famille ? D’où vient-elle ? Troublée, Avery commence à enquêter. » L’un des meilleurs livres de l’année. À ne pas manquer. » The Huffington Post. Un des best-sellers de 2017 selon The New York Times.
La nuit de Maritzburg
En 1893, une entreprise indienne propose à Mohandas Karamchand Gandhi, tout jeune avocat, de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts. Gandhi accepte. Il ne le sait pas encore, mais c’est le tournant de sa vie. Il découvre l’apartheid, l’humiliation, et se lance dans un combat acharné contre la discrimination dont sont victimes ses compatriotes indiens. C’est là qu’il expérimentera pour la première fois une arme redoutable : la résistance passive. Jour après jour, le petit avocat timide et si british, va se métamorphoser jusqu’à devenir le Mahatma, la Grande Ame. C’est aussi sur cette terre de violences qu’il rencontre Hermann Kallenbach, un architecte juif allemand, avec lequel s’instaure une relation hors du commun. Une intimité précieuse, intense, forte comme une passion, digne d’un amour vrai. Gilbert Sinoué dévoile un visage méconnu de Gandhi et nous fait découvrir comment ces vingt-trois années en Afrique du Sud ont fait du personnage l’adversaire le plus redoutable de l’occupant anglais.
Wash
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l’a initié dans son enfance ; dans les talismans qu’elle lui a légués ; et aujourd’hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse. Sa force, c’est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs. Cette force, c’est ce qui l’aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d’une ruine annoncée, l’utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu’il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves. Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l’écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d’araignée aussi fragile qu’inévitable.
De beaux lendemains
Dans une bourgade au nord de l’état de New York, l’embardée d’un bus de ramassage scolaire a provoqué la mort de plusieurs enfants. Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits que font quatre protagonistes : Dolorès Driscoll, la conductrice, solide et généreuse, choquée par ce qui ne pouvait lui arriver ; Billy Ansel, l’inconsolable père de deux enfants qui ont péri dans l’accident ; Michel Stephens, un avocat new-yorkais qui s’acharne à trouver des responsables ; Nicole Burnell, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l’usage de ses jambes et provoque un dénouement aussi amer qu’inattendu. Ces quatre témoignages – avec l’étonnante capacité qu’a Russell Banks de se mettre dans la peau de ses personnages et d’orchestrer leurs conduites en révélant la personnalité secrète des habitants, leurs douleurs, leurs frustrations, leurs égoïsmes, nous découvrent aussi le visage singulier d’une Amérique profonde. Il s’agit là, à n’en pas douter, d’un des plus forts romans de cet écrivain qui a maintenant conquis les États-Unis. De beaux lendemains a fait l’objet d’une adaptation cinématographique d’Atom Egoyan, qui a obtenu le grand prix du Festival de Cannes 1997.
La Cathédrale de la mer
Barcelone, XIVe siècle. La cité catalane s’enorgueillit d’un nouveau fleuron gothique : Santa Maria del Mar, la cathédrale de la mer, qui s’élève, pierre à pierre, vers un ciel sans nuages.
Du haut de ses huit ans, le jeune Arnau Estanyol contemple le chantier. À l’image de ce chef-d’œuvre en devenir, l’ascension de ce fils de paysan exilé, parti de rien, sera fulgurante.
Devenu consul et proche du roi, humaniste et philanthrope, il n’oubliera jamais que son destin est placé, depuis sa naissance, sous le signe des tragédies : l’ombre de la Sainte Inquisition plane sur ses ambitions, et la Grande Peste s’apprête s’abattre sur le nord de l’Espagne…
« Fureur et lumière, violences et amours, trahisons et rédemptions : le roman du Moyen Âge catalan mélange avec talent tous les ingrédients des grands récits picaresque. »
La Vie
La reine crucifiée
La reine crucifiée Elle s’appelle Inès de Castro. Il s’appelle dom Pedro, héritier de la couronne du Portugal. Ils ont vingt ans. Ils s’aiment. Nous sommes en 1340. Ils vont se retrouver pris au piège d’une effroyable machination, broyés entre raison d’État et raison du cœur. Du Portugal à la plaine vénitienne, de la Castille au palais des Papes, Gilbert Sinoué nous entraîne au cœur d’une fabuleuse fresque historique où la pureté des sentiments se heurte à la cruauté des temps, l’amour dévorant aux ambitions politiques. Entre fiction et réalité, tragédie et conspiration, il ressuscite, dans la lignée de L’enfant de Bruges, l’histoire célèbre et mythique d’une folle passion : celle de deux êtres que même la mort ne parviendra pas à séparer.
Mille femmes blanches
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… l’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption…
« Un roman splendide, puissant et engagé » – Jim Harrison.
Les orphelines (5) – En fuite
Orphelines, Janet, Crystal, Brenda et Rebecca sont toujours restées solidaires. Cette solidarité résiste aux brimades et humiliations dont elles font l’objet dans un foyer d’accueil. Mais un jour, elles ne peuvent plus les endurer et décident de fuir. Une épique traversée des Etats-Unis, semée d’embûches, commence.
Les orphelines (4) – Rebecca
Son père l’ a abandonnée à sa naissance ; sa mère, qui a sombré dans l’alcool et la drogue, se retrouve en prison.
A douze ans, Rebecca ne peut vivre seule et est recueillie par son oncle et sa tante.
L’oncle Reuben est un homme injuste et violent, qui la traite comme une domestique et n’hésite pas à la frapper.
Certes, la tante Clara est une brave femme, mais trop terrorisée par son mari pour prendre la défense de Rebecca.
Quant à Jennifer, sa cousine, d’un an son aîné- c’est une vraie peste. Finalement, cette » vie de famille » est un enfer qui ne vaut guère mieux que l’orphelinat.
Le jour où son professeur de gymnastique découvre par hasard les marques qu’elle porte sur le corps, Rebecca ose parler. Le tribunal pour enfants décide alors de la placer dans une maison d’accueil. Où elle fait la connaissance de Janet, de Crystal et de Brenda, dont la vie juqu’à présent n’a pas été plus drôle que la sienne.
Les orphelines (3) – Brenda
Pamela et Peter Thompson voulaient adopter une fillette. Elancée, dotée d’un jolie teint, cheveux blonds et yeux bleus.
Tout le portrait de Pamela. Leur objectif : la présenter à des concours de beauté pour qu’elle remporte un jour le titre de Miss America que Pamela a raté de peu, quelques années plus tôt. Une sorte de revanche en somme.
Alors ils sont allés dans un orphelinat comme on va dans un magasin de jouets et ils ont choisi Brenda. Le physique correspondait à leurs souhaits; le moral, ils se faisaient fort de le façonner.
Cours de maintien, esthéticienne, leçons de piano, vêtements hors de prix. Pamela s’en donne à coeur joie, rectifie, estompe, rembourre. Elle n’avait pas prévu, que la jolie petite poupée se rebellerait : Brenda déteste le piano et les franfreluches. Sa passion, c’est le base-ball -sport pour lequel elle est très douée-, mais qui ne fait pas partie des critères de sélection pour une raine de beauté.
Les orphelines (2) – Crystal
Crystal a treize ans. Née de père inconnu, fille d’une malade mentale, elle est pupille de l’Etat. Avec un tel dossier, elle n’a pas le droit de faire la difficile. Aussi, lorque Karl et Thelma lui affirment qu’ils vont la rendre heureuse et gommer en un rien de temps toutes les cicatrices laissées par ce passé douloureux, elle accepte de jouer le jeu, même si leur optimisme la laisse sceptique.
Leur objectif à tous les trois est simple : former une vraie famille. Discuter, dîner, faire les courses, regarder la télévision, être heureux ensemble. Simple, mais pas si facile quand on n’a pas l’habitude du bonheur.
La confiance et l’amour ne se décrètent pas, ils s’inspirent. Tranquillement, jour après jour, avec des ratés, des reculs et des compromis. Karl et Thelma sont pleins de bonne volonté et Crystal si avide de tendresse que leur tentative devraient réussir. Mais le destin s’acharne sur Crystal, comme pour la punir d’une faute qu’elle n’a pas commise.
Les orphelines (1) – Janet
Quand Céline et Sanford Delorice se présentent à l’orphelinat et décident d’adopter Janet, elle n’ose y croire.
Elle, l’adolescente frêle et timide dont personne ne voulait, va vivre dans cette somptueuse villa, aura une immense chambre pour elle seule. Elle croit rêver. Un rêve qui bientôt devient cauchemar : Céline, ancienne danseuse étoile, est désormais clouée dans un fauteuil roulant. Grâce à Janet, elle va pouvoir vivre par procuration, concrétiser ses espoirs déçus. » Tu seras danseuse étoile, ma fille. Danser, c’est s’envoler dans l’espace tel un papillon.
S’enivrer de la musique, des applaudissements, de la gloire. » Mais danser, c’est muscler et assouplir un corps rebelle. Le forger, en faire un instrument parfaitement maîtrisé. Au prix d’un entraînement impitoyable et de mille souffrances, jusqu’à l’épuisement. Janet est prête à tous les sacrifices pour se faire aimer de sa nouvelle famille. Mais satisfaire une mère aussi exigeante n’est pas tâche facile.
Les romans de Virginia C. Andrews se sont vendus à des millions d’exemplaires et ont été traduits en seize langues. Après sa mort, sa famille, s’inspirant de l’extraordinaire créativité de la romancière et travaillant en étroite collaboration avec un écrivain de talent, a lancé de nouveaux cycles V. C. Andrews. Avec Janet voici le premier volet d’une série inédite, Les orphelines.
Mes pas vont ailleurs
Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée. En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime. Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.
Si aimée, si seule
Diva est une grande star du cinéma et du théâtre. Née dans une modeste famille du Sud, cette belle brune conquiert rapidement la gloire. Mais plus la comédienne accumule l’argent et les honneurs, plus la femme se retrouve seule. Diva, dévorée par son travail, se laisse bientôt aller à de multiples aventures amoureuses : les unes avec des gens de son métier, d’autres sordides ou condamnées d’avance. Un grand amour domine la vie de Diva : celui qu’elle voue à David Sullinger, metteur en scène de génie. Le couple s’adore, se quitte, se retrouve, à la joie des gaz’ et s à scandale.
Adieu l’amour
Tous ceux qui connaissent La Maison de Jade, en reconnaîtront le théâtre dans Adieu l’amour: la rupture amoureuse. J’ai en fait voulu répondre à une question qui m’a si souvent été posée : comment un homme peut-il se conduire si cruellement avec une femme qui l’aimait trop, mais que lui aussi aimait ? Adieu l’amour donne la version de l’homme. Mais aussi une suite possible: ce qui se passe quand un homme jeune quitte une femme plus âgée que lui pour se marier et avoir des enfants. Ce qui se passe aussi quand une épidémie soudaine – le Sida -vient imposer sa loi et son ordre à l’échange amoureux.