De battre la chamade
En commençant son internat de médecine à Brest, Marie-Lou est très vite happée par le tumulte de l’hôpital. Un concentré d’humanité où les rencontres, les émotions, les disparitions aussi, font grandir, mûrir. Plus qu’un apprentissage, c’est une prise de conscience, sur soi et sur le monde. C’est là que bat le coeur de la vie. Côté sentimental, les choses ne sont pas moins compliquées. Comment retenir l’instable et insaisissable Matthieu dans ses filets ? Lui qui a dû mettre la médecine entre parenthèses pour retrouver son père disparu ? On retrouve l’énergie et la fraîcheur de l’auteur des Yeux couleur de pluie et de Entre mes doigts coule le sable dans ce roman du quotidien mouvementé de Marie-Lou et Matthieu. Un chassé-croisé amoureux sans répit, un portrait sans fard du monde hospitalier, des histoires d’amitié, beaucoup de résilience pour une vraie surprise.
Le point de rencontre
C’est l’heure du grand départ. Ruth n’a jamais quitté le cocon familial ni son doux confort occidental. Mais Euan, son mari, a trouvé un poste au Bahreïn. Une nouvelle aventure qu’ils vont vivre en famille, avec leur bébé. Une fois installée dans leur ghetto pour expatriés, Ruth déchante. Car l’inconnu se trouve, en fait, sous son propre toit. Son mari n’est pas celui qu’elle croyait. Il les a emmenés dans ce pays pour accomplir une mission dangereuse, pour lui, et pour eux. Bouleversée et isolée, Ruth essaie de se concentrer sur sa petite fille. Mais le voisinage avec une adolescente étrange et la rencontre de Farid vont la pousser à explorer ses propres zones d’ombre…
Un doux pardon
Hannah Farr est une personnalité en vue de La Nouvelle-Orléans. Animatrice télé, son émission quotidienne ‘The Hannah Farr Show’ est suivie par des milliers de fans. Côté coeur, elle file depuis deux ans le parfait amour avec Michael Payne, le maire de la ville. Mais sa vie toute tracée va être bousculée par deux petites pierres… Ces ‘pierres du pardon’ connaissent un immense succès aux États-Unis. Le concept est simple : si vous avez quelque chose à vous faire pardonner, il suffit d’envoyer une lettre d’excuses à la personne que vous avez blessée, accompagnée de deux pierres. Si cette dernière accepte vos excuses, elle vous renvoie l’une des deux pierres. Bien inoffensives à première vue, celles-ci vont toutefois forcer Hannah à replonger dans son passé, celui-là même qu’elle avait soigneusement mis de côté depuis de nombreuses années, et toutes les certitudes de sa vie vont être balayées comme un château de cartes… Est-il encore temps de changer le destin ? Après le succès international de Demain est un autre jour, Lori Nelson Spielman revient avec un roman empreint de la même originalité. Malicieux et tendre, ce livre possède tous les ingrédients irrésistibles des feel-good books : entre humour et profondeur, l’héroïne nous entraîne sur la voie de l’optimisme !
Au lycée, Jérôme aime Ava sans oser se déclarer. Si bien que celle qui n’attendait qu’un geste finit par se lasser et disparaître. Pris de regrets, Jérôme lui écrit une lettre enflammée à laquelle elle ne répond pas… Trente ans plus tard, Ava contacte Jérôme via Facebook. Fou de joie, il pense avoir enfin retrouvé la femme de sa vie. Sauf qu’Ava est mariée…
Voici enfin un roman plaidoyer pour la cause des amants. Si l’on plaint souvent les maîtresses bafouées par des hommes qui leur font croire qu’ils vont quitter leur « légitime », on s’intéresse peu à la souffrance des hommes épris de femmes mariées. Et l’on apprend que les romantiques ne sont peut-être pas celles qu’on croit et que la condition d’amant est loin d’être qu’une partie de plaisir.
Le pavillon des pivoines
Pour la jeune Pivoine, recluse dans les appartements des femmes et promise à un mari qu’elle n’a jamais rencontré, la vie est monotone. Aussi, lorsque dans les jardins de la famille Chen, parmi les senteurs de gingembre, de thé vert et de jasmin, une troupe de théâtre vient jouer son opéra favori, Pivoine supplie ses parents de la laisser assister au spectacle. Sa mère, réticente par souci des convenances, est rassurée par son époux : les femmes regarderont l’opéra derrière un paravent. Mais durant la représentation, la jeune fille s’éprend d’un homme élégant aux cheveux de jais. Commence alors l’inoubliable récit du destin de Pivoine et de ses amours contrariées. Le nouveau roman de Lisa See nous plonge, dans la Chine du XVIIe siècle, après la chute de la dynastie Ming et la prise du pouvoir par les Mandchous. C’est à un long voyage dans les affres de la passion et ses conséquences jusque dans l’au-delà – que nous convie Le Pavillon des Pivoines : un roman d’amour fou, imprégné du mystère des traditions chinoises.
Quand le destin s’emmêle
C’est à Visby, petite ville au charme pittoresque, sur l’île de Gotland, au large de Stockholm, que se trouve le salon de coiffure d’Angelika. Angelika est une amoureuse de la vie, généreuse, pleine d’humour et qui adore la cuisine. La coiffure, chez elle, est bien plus qu’un métier, c’est une vocation depuis toujours. Son ambition est de rendre les gens heureux. Pour cela, elle n’hésite pas à se faire entremetteuse. Dans le salon, il n’y a que deux fauteuils, un pour le client (ou la cliente)… et un autre laissé libre pour son âme sœur. Il y a peu, elle a embauché Ricky, jeune beau garçon qui a été mis à la porte de chez sa mère pour qu’il grandisse un peu. Le salon d’Angelika est le décor de plusieurs rencontres et situations cocasses. Divers personnages aux personnalités fantasques vont s’y croiser. Il y a, entre autres, Casque de cycliste, surnommée ainsi car elle n’ôte jamais son casque, accompagnée de son teckel obèse ; Gunnar de Radio Gute, râleur à la nuque raide que même un massage du cuir chevelu a du mal à détendre ; la jeune Jessica, férue d’informatique qui se cache dans des pulls trop larges ; Petter de l’INS, trentenaire à l’allure de cow-boy incollable en statistiques ! Sans oublier Jonna, Sinbad, Lovisa, Alexandra ou encore Tilly. Angelika vit seule. Joachim s’en est allé il y a sept ans maintenant. Pour une grande romantique comme elle, n’est-il pas temps qu’elle rencontre à nouveau quelqu’un ? Un soir, après une journée de travail et une séance chez Expert-Conseil Minceur, elle se rend au restaurant Lindgarden, où elle aimait aller avec son mari, s’assoit à leur table, sous le mûrier, se délecte d’un délicieux repas avant de finir par un Parfait aux mûres et tuiles aux amandes. C’est alors qu’elle croise le regard d’un mystérieux homme qui dégage un charme fou et qu’elle va surnommer Arsène Lupin… Comédie enlevée, enjouée, irrésistible, elle se lit avec bonheur. Sous l’apparente légèreté, il y a une vraie profondeur de sentiments, une finesse dans le regard de l’auteur accompagné d’une généreuse bienveillance. Quand le destin s’emmêle est un roman feel-good plein de fantaisie, d’optimisme et de vitalité communicative.
Des fleurs et des épines
Après un an passé en Afrique pour échapper à un compagnon violent, Julie rentre à Paris et retrouve avec bonheur sa sœur Loraine, fleuriste, ses enfants et ses parents qui vivent en Dordogne. Elle était devenue une sage-femme expérimentée et trouve très vite sa place dans la clinique de Victor Le Crétois qui la prend sous sa protection. Sa rencontre avec Sophie, une amie de son neveu Bastien, mère porteuse pour financer ses études, va troubler son équilibre retrouvé. L’amour de Victor, de vingt-cinq ans son aîné, suffira-t-il à lui redonner confiance ? Pourra-t-elle aider Sophie dans le dilemme de la gestation pour autrui ?
Dans ce roman très actuel, qui aborde sans tabous les conséquences du mariage pour tous… et du bébé pour tous, Valérie Gans met en scène avec tendresse des hommes et des femmes d’aujourd’hui en route pour ce qu’ils croient être le bonheur.
La vingt-cinquième heure
La Vingt-cinquième heure est l’histoire d’un homme, Iohann Moritz, décrété Juif sur une simple dénonciation : incarcéré, il est ensuite reconnu non seulement aryen mais membre de la race la plus pure : celle des Seigneurs !
Embrigadé dans l’armée nazie, Moritz sera successivement traité par les alliés comme un ami, car il a permis l’évasion de soldats français, puis comme un ennemi, sur le simple vu de sa « fiche ». Tout cela sans jamais tenir compte de l’homme lui-même mais uniquement de son « dossier » : étiquette infernale qui partout le poursuit.
Dans ce roman magistral, le conflit entre l’homme réel et l’homme abstrait de l’administration sévit de la manière la plus angoissante.
Ouvrage pessimiste, certes, mais terriblement actuel et dont le titre est expliqué par l’auteur dans ces termes : la Vingt-cinquième heure, celle qui vient après la dernière heure, celle où même la venue d’un Messie ne résoudrait rien; une société bureaucratisée ne peut créer de l’esprit car elle est pratiquement livrée aux monstres.
Cette nouvelle édition de la Vingt-cinquième heure, best-seller absolu de la librairie Plon est suivie d’une méditation de l’auteur intitulée De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle. Constantin Virgil Gheorghiu nous livre dans leur nue vérité ce que furent ses années d’apprentissage. Il sera désormais difficile de dissocier le chef-d’oeuvre et la méditation qui l’accompagne.
Le Clan des Otori (5 volumes)
Le Clan des Otori (titre original : Tales of the Otori) est une série de romans écrits par Lian Hearn se déroulant dans un Japon féodal imaginaire. Les cinq romans (Le Silence du rossignol, 2002 ; Les Neiges de l’exil, 2003 ; La Clarté de la lune, 2004 ; Le Vol du héron, 2007 ; Le Fil du destin, 2007) nous font suivre un jeune homme dénommé Takeo dans sa lutte pour venger son père adoptif, échapper à l’héritage de son père biologique et retrouver l’amour de sa vie au fil de grandes batailles mêlant des dizaines de seigneurs et de nombreux guerriers.
Olive Kitteridge
Prix Pulitzer 2009
Professeur de mathématiques tyrannique, Olive est une femme parlant sans fard, qui peut être blessante, capable pourtant d’élans de bonté. Epouse de Henry, le pharmacien de Crosby, petite ville côtière du Maine, elle est la mère de Christopher, qui fuira à l’autre bout du pays pour échapper à son étouffante présence… Une femme peu aimable et paradoxalement attachante, humaine…Ce roman se compose de treize nouvelles liées par leur personnage principal : autant de chapitres où s’entremêlent sur une période de trente ans les destins de différents habitants de Crosby. Treize fragments d’existences. Treize portraits de vies oscillant entre calme et tragédie, rythmés par le changement des saisons et les caprices de l’océan. Le sens aigu de l’observation d’Elizabeth Strout s’attache à des thèmes tels le suicide, l’amour contrarié, la dépression, la vieillesse, la maladie ou le manque de communication entre des êtres pourtant proches, que l’auteur aborde avec un humour sensible et une vision d’espoir. Le lecteur court à travers ces histoires sous un déluge d’émotions. Un roman qui s’inscrit dans la lignée du Coeur est un chasseur solitaire et des Corrections : Strout brosse avec la même virtuosité que Carson McCullers et Jonathan Franzen une fresque polyphonique dont tous les personnages sont des héros ordinaires, avec leurs faiblesses et leurs grandeurs
Le Grand Meaulnes
À la fin du xixe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge –l’école du village–, attend la venue d’Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu’il suive le cours supérieur: l’arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l’enfance finissante de François…
Lorsqu’en 1913 paraît le roman d’AlainFournier, bien des thèmes qu’il met en scène –saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux– appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s’établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d’une sensibilité toujours frémissante, et qui n’a pas vieilli.
Tome 1 – La louve dévorante
Jour néfaste, que celui où doña Encarnacion, comtesse de Villaferda, son fils don Rainaldo et sa toute jeune épouse doña Enriqueta sont venus s’installer dans la maison des Belles Colonnes ! Des cousins de ces nobles Espagnols, les Fauveclare, habitent la demeure mitoyenne : Melchior, qui est veuf, ses deux enfants Aubert et Isabelle, ainsi que la douce Anne, sa soeur. Une grave discorde sépare depuis toujours les deux familles. Elles s’intensifie, lorsque l’âme damnée de doña Encarnacion, l’intrigante Claudia de Winfeld, que l’on a surnommée « la louve dévorante », jette son dévolu sur le faible Melchior. Des drames vont éclater dans cette atmosphère empoisonnée. Quel sera le sort de la fragile Enriqueta, qui tremble et se révolte sous la férule d’une belle-mère au coeur sec? Peut-elle espérer un secours de Rainaldo, son mari qui la délaisse ?
Tableaux d’une exposition
De son écriture tout en nuances, Patrick Gale nous livre une chronique familiale douce-amère autour de la figure maternelle d’une artiste peintre bohème et excentrique, dans le décor splendide de la Cornouailles. Par une belle journée d’hiver, Rachel Kelly s’écroule dans son atelier. Cette peintre renommée laisse derrière elle une œuvre impressionnante et une famille déchirée. Un homme, d’abord, Antony, qui fut son compagnon, son soutien, son souffre-douleur aussi, quand ses crises dépressives étaient trop fortes ; deux fils qui ne se sont jamais sentis à la hauteur de cette mère trop douée, trop passionnée, trop vivante ; une fille, Morwenna, qui a choisi de fuir…Comment les liens qui les unissaient se sont-ils distendus ? Qui était vraiment cette artiste de génie, gravement malade, qui a toujours fait passer l’art avant tout ? Pourquoi la fragile Morwenna a-t-elle soudain rompu avec ses parents ? Qu’est-il arrivé à Petroc, le petit dernier, le fils préféré, disparu trop tôt ? Quels secrets les tableaux de Rachel Kelly ont-ils encore à livrer ?
La vie l’instant
Réédition du texte de 1985, enrichie d’un avant-propos de Mélikah Abdelmoumen en forme de dialogue avec Serge Doubrovsky. Dans ce livre on voit surgir un territoire négligé de l’existence, une zone infime et capitale : celle des instants. Ainsi une promenade, le jour de Thanksgiving, dans un New York désert, renvoie le narrateur à la dureté du monde moderne ; un appel téléphonique inattendu, pendant une matinée de travail, ressuscite les oppressions d’un lointain passé. Le temps d’un éclair, le réel fait retour dans la banalité protectrice du quotidien, qu’il secoue en ses assises. Il y a, naturellement, le rendez-vous raté avec l’amour. Mais dans un bureau professoral, lieu inhabituel. Et le rendez-vous, imprévu et réussi, près d’une fontaine de Central Park, avec la mort new-yorkaise. Ce qui est, a été, aurait pu être, n’a pas pu être : chacun se heurte, dans sa vie, à cette part du fantastique. L’écriture, à son tour, s’en fait l’écho, se veut accueil à tous les possibles du langage, rencontres où les mots, comme les émotions, s’entrechoquent. Avec, toutefois, dans cette succession haletante d’instantanés, une distance : celle que maintient l’ironie.
L’héritier du secret
De 1930 à 1940, la famille Rochefort, disséminée dans le monde, vit les grands soubresauts d’une époque en ébullition. Aux premiers grondements de la guerre, c’est à Anduze, fief cévenol du clan, que tous se retrouveront. Autour d’un mystérieux personnage recouvrant la mémoire. De 1930 à 1940, vies et destins croisés des héritiers Rochefort. A Nîmes, Jean-Christophe, devenu le patriarche de la lignée, est parvenu à redonner un élan salutaire à l’entreprise de textile familiale. Son fils Pierre tente l’aventure américaine en créant une usine de jeans dans l’espoir de concurrencer Levi Strauss. Alix, étudiante aux Beaux-Arts à Paris, s’éprend du célèbre galeriste Alexandre Muller, victime d’amnésie partielle, et l’aide à retrouver des pans de sa mémoire. Thibaud, parti en Allemagne à la recherche de la branche germanique des Rochefort, assiste, impuissant, à la montée du nazisme. Aux premiers grondements de la guerre, tous se réfugient à Anduze, leur fief cévenol. Quand Alexandre Muller retrouve enfin ses souvenirs, l’univers des Rochefort est bouleversé. Qui est ce mystérieux personnage qu’un parfum de magnolia sort peu à peu de l’oubli ?
Lettre ouverte aux fatiqués…
Né en 1937, Lionel Chouchon a fait toute sa carrière dans la publicité en tant que concepteur-rédacteur et créateur d’agences (Promo 2000 devenu Le Public Systeme). C’est également un grand amateur de cinéma : il est délégué général du festival d’Avoriaz (aujourd’hui festival international du Film fantastique de Gérardmer), créateur et délégué du festival du Film américain de Deauville et délégué du festival international du Film policier de Cognac. Il a écrit un dizaine d’ouvrages, la plupart sur le ton de l’humour, dont De la boulotique à la débilotique en passant par la Lorraine avec mes sabots (Grand Prix de l’humour 1989), Par 35 ° de lassitude nord, L’Homme qui ne supportait pas les infos.
Catherine courage
Parce qu’un jour de printemps un enfant est mort dans ses bras, le destin de Catherine, la fille de Maria Vandamme, a basculé : elle a décidé de devenir médecin. Mais, dans le monde de 1891, une telle ambition est folie pour une femme : toutes les portes, ou presque, sont closes. Catherine va les ouvrir une à une, se lancer dans les aventures les plus risquées avec obstination, générosité et courage, tout comme sa mère, vingt-cinq ans plus tôt. Aimée et désirée d’abord par Paul, un jeune journaliste qui, pour autant, ne comprend guère son ambition, puis par Jérôme qui, lui, saura l’aider, encouragée autant que détestée par son entourage, elle traverse, depuis le Nord jusqu’à Paris, les salons et les taudis, les salles de rédaction et celles des hôpitaux. Et trouve enfin le succès et l’amour. Catherine Courage complète la trilogie commencée avec Maria Vandamme et Alice Van Meulen.
Tours et détours de la vilaine fille
Que de tours et de malices chez cette « vilaine fille », toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le « bon garçon ». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l’un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d’une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d’autre souci que les chagrins d’amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu’on appelait à Miraflores « la petite Chilienne » allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l’épouse d’un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D’une époque, d’un pays à l’autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
La dame du Palatin
Naître en Arles et devenir la femme d’un des hommes les plus célèbres de l’Antiquité, c’est la destinée étonnante que va connaître Paulina, fille d’un riche négociant gallo-romain, en épousant Sénèque, écrivain-philosophe, précepteur puis conseiller de l’empereur Néron. En partant de ce fait historique, Patrick de Carolis dessine le portrait passionnant et attachant d’une femme soumise aux règles de sa condtion sociale, puis entraînée malgré elle dans les intrigues sanglantes de la Rome impériale de Claude, d’Agrippine et de Néron. Pour s’emparer du pouvoir ou pour le conserver, aucun lien du sang n’est respecté, aucun obstacle ne semble infranchissable, aucun assassinat n’est négligé. C’est à la violence et à la cruauté de cet univers que Paulina et Sénèque vont être confrontés. Patrick de Carolis dépeint, avec érudition et talent, le jeu du pouvoir, l’affrontement des ambitions, des idées, des personnalités. Un tableau saisissant de cette période mouvementée de l’histoire romaine.
Mrs Dalloway
Le roman, publié en 1925, raconte la journée d’une femme élégante de Londres, en mêlant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l’immobilité. La qualité la plus importante du livre est d’être un roman poétique, porté par la musique d’une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures. C’est pourquoi c’est peut-être le chef-d’œuvre de l’auteur – la plus grande romancière anglaise du XXe siècle.
L’infini livre
Jenna et Joanna, deux écrivaines à succès, mènent une vie tranquille entre leurs familles et les plateaux de télévision. Dans le monde simplifié qui est le leur, les livres sont devenus de banals objets, dont la valeur et l’intérêt s’arrêtent à la couverture. Présentateur, acheteur ou écrivain, plus personne ne songe à les ouvrir. Le geste est tombé dans l’oubli. Mais cette simplification va plus loin et s’étend à tous les domaines de la vie. La musique est un objet. Les enfants peuvent être des autocollants. Les amis ne sont plus qu’un mot. Il n’y a plus de for intérieur. Satire du monde du livre ou fable hyperréaliste, ce roman est avant tout une réflexion sur les façons que nous avons de vivre aujourd’hui. Dans cet univers confiné aux accents futuristes on progresse entre inquiétude et rire, pour s’apercevoir enfin que c’est de notre quotidien qu’il s’agit. Roman à l’implacable logique, L’infini livre est porté par une profonde ironie.
La saison des orages
Successivement abandonnée par son père, puis par l’homme de sa vie, Céci Baron, héritière d’une grande famille de la Jamaïque, part brûler sa vie ailleurs. Toujours plus loin. D’un continent à l’autre, d’un lit à l’autre. Mais une force irréductible la ramène bientôt à la Jamaïque. Elle y retrouve un demi-frère ambitieux qui n’a de cesse de prendre le pou-voir dans la plantation familiale, un père luttant contre ses vieux démons et surtout un ancien amant auquel elle est loin de rester insensible. Des riches villas de bord de mer jusqu’au repaire secret de l’amant idéaliste luttant pour réformer la société, des cocktails huppés où se concluent les marchés de la drogue aux misérables quartiers de Trenchtown, Céci découvre l’envers d’un décor de rêve interdit aux touristes et aux naïfs. Un décor qui pourrait être celui d’une nouvelle vie. Sa vraie vie. Une vie de femme heureuse ?
Son empire
» Il la kidnappe. Comme un tour de magie. Je perds ma mère. J’ai sept ans. Il faut voir comment ça se passe. Le déroulement. Heure par heure. C’est intense. Ma mère est pourtant sur des rails. Je me la rappelle très bien à ce moment-là, qui trace, voûtée parfois, toujours à la besogne, comme une machine en quelque sorte. Et soudain, le choc. Il l’expédie ailleurs. Il la prend, il la vide, il se met dedans et il ne ressort jamais « . Une femme rencontre un homme qui prétend l’aimer. Sa fille observe, impuissante, la prise de pouvoir progressive de cet homme jaloux, menteur, obsessionnel, voleur et paranoïaque, sur l’esprit de sa mère subjuguée. Dans ce roman inquiétant, à l’humour glacial, Claire Castillon excelle à disséquer les contradictions de la femme et la perversité de l’homme qui la manipule, tenant le lecteur sous le regard ambivalent de la fillette, témoin de l’effondrement de sa mère.
Le roi des fougères
Zébédée, 10 ans, est très fier de son père, martiniquais, conducteur du tramway qui relie Montferrand à Royat. Lorsqu’un inspecteur de la Compagnie reproche son alcoolisme à ce père qu’il admire, l’enfant humilié, fuit en direction du Puy de Dôme. Recueilli par un marginal solitaire qui vit dans une caverne et se prétend « le roi des fougères », l’enfant découvre la liberté et la fantaisie.
Waltenberg
Un homme rêve de retrouver une femme qu’il a aimée. Un maître espion cherche à recruter une taupe. Leurs chemins se croisent. Cela s’est passé au XXe siècle. Des tranchées à la chute du mur de Berlin, Hédi Kaddour croise les destins d’un journaliste français, d’un écrivain allemand, d’une cantatrice américaine, d’un maître espion berlinois, d’une certaine taupe française et entremêle avec maestria politique, vie intellectuelle et artistique, guerres et manoeuvres diplomatiques. Une fresque d’Histoire, d’amitié et de passion, doublée d’un roman d’espionnage trépidant, au souffle poétique puissant.
Le zubial
Le jour où mon père est mort, le 30 juillet 1980, la réalité a cessé de me passionner. J’avais quinze ans, je m’en remets à peine. Pour moi, il a été tour à tour mon clown, Hamlet, d’Artagnan, Mickey et mon trapéziste préféré ; mais il fut surtout l’homme le plus vivant que j’ai connu. Pascal Jardin, dit le Zubial par ses enfants, n’accepta jamais de se laisser gouverner par ses peurs. Le Zubial avait le talent de vivre l’invivable, comme si chaque instant devait être le dernier. L’improbable était son ordinaire, le contradictoire son domaine. S’ennuyait-il au cours d’un dîner ? Il le déclarait aussitôt et quittait la table, en baisant la main de la maîtresse de maison. Désirait-il une femme mariée ? Il ne craignait pas d’en faire part à son époux, en public, et d’escalader la façade du domicile conjugal le soir même pour tenter de l’enlever. S’il écrivit des romans et plus de cent films, cet homme dramatiquement libre fut avant tout un amant. Son véritable métier était d’aimer les femmes, et la sienne en particulier. Ce livre n’est pas un recueil de souvenirs mais un livre de retrouvailles. Le Zubial est l’homme que j’ai le plus aimé. Il m’a légué une certaine idée de l’amour, tant de rêves et de questions immenses que, parfois, il m’arrive de me prendre pour un héritier.
Efina
T est un acteur de théâtre marginal et fantasque, Efina une de ses admiratrices. Une lettre que T lui avait envoyée et qu’ils avaient tous deux oubliée les pousse à s’écrire et à se revoir. Ils entament alors une liaison faite d’attirance et d’éloignements, de curiosité et d’ennui, qui les obsédera toute une vie.
Cruel autant que drôle, ce roman est un magnifique portrait de l’amour en scène.
L’âme est un vaste pays
Tout écrivain qui tient un journal avec l’intention de le publier un jour peut souscrire à cette profession de foi : Je jette ces pages à la face des gens timides, secrets, respectables et je leur dis : tenez, c’est moi – et je vous défie d’en faire autant, je vous défie de braquer le projecteur de la connaissance de soi-même sur les coins les plus secrets de votre vie et d’inviter alors quiconque à y jeter les yeux. » Sans pudeur, sans pitié et sans complaisance Roland Jaccard relève le défi du journal intime, pages livrées sans retouche dans leur crudité et leur brutalité. Les dragues et les angoisses dessinent le portrait d’un séducteur désabusé, léger jusqu’au désespoir, d’un esthète cynique promenant son ennui de dîners en cinémas, mais surtout d’un homme qui contemple avec lucidité le spectacle de son époque. »
Suite française
Ecrit dans le feu de l’Histoire, Suite française dépeint presque en direct l’exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique de nombreuses familles françaises. De son village de Saône-et-Loire où elle est réfugiée, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d’une population en déroute. Au fil de l’écriture et de l’avancée allemande, son roman se fait le miroir inquiétant du quotidien d’un pays sous le joug, jusqu’à ce que la réalité dépasse tragiquement la fiction lors de son arrestation en juillet 1942. Ainsi la grande Histoire précipite-t-elle le destin de la romancière et, avec lui, celui de Suite française. Son manuscrit inachevé, ses notes et nombreux écrits sont confiés à ses enfants dans une précieuse valise. Des années plus tard, sa fille, Denise Epstein, en exhume le roman Suite française. Il existait cependant deux versions de la fameuse suite romanesque : une version brute, originelle, la toute première (Denoël, 2004), et puis une seconde remaniée, plus ramassée, plus aboutie, celle que l’auteure envisageait de publier.
Sukkwan island
Une île sauvage du sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, toute en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal. Mais la rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, « Sukkwan Island » est un livre inoubliable qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l’âme humaine.
Le lièvre de Vatanen
Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu’il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s’enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s’enfonce délibérement dans la nature. Ce roman-culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre : le roman d’humour écologique.
Par une nuit sans mémoire
Olivia n’est encore qu’une enfant quand elle est témoin du meurtre de sa mère par son père, Sam Tanner, avec une paire de ciseaux. Vingt ans plus tard, ce dernier s’apprête à sortir de prison et n’a qu’une obsession : faire comprendre à sa fille qu’il est innocent. Afin d’éclairer ce drame, il se confie à Noah Brady, le fils du policier qui l’a fait incarcérer. Noah est écrivain, il saura bien trouver les ressorts secrets du crime. Mais quel est le véritable but de Tanner ? Cherche-t-il à tendre un piège ? Pour Noah et Olivia, qui se retrouvent liés, l’enjeu est de taille…
Un amour de jeunesse
Carrie Bell a toujours vécu à Madison. D’aussi loin qu’on se souvienne, elle a toujours eu la même meilleure amie, les mêmes bonnes relations avec sa mère, le même petit-ami, Mike, aujourd’hui son fiancé. Elle a 23 ans. Lorsque Mike est victime d’un terrible accident, Carrie remet en question les fondements mêmes de sa vie : la personne qu’elle est, son foyer, sa région natale. Elle décide de tout quitter et part pour New York. Carrie tombe amoureuse du mystérieux Kilroy, découvre le milieu artistique de Chelsea, se lance avec succès dans la couture. Cette nouvelle vie reste cependant empreinte de remords… Peut-on abandonner dans la détresse les personnes qu’on a aimées ? C’est la question que pose avec beaucoup de finesse Ann Packer dans ce premier roman, qui a reçu de nombreux prix et rencontré un immense succès aux Etats-Unis.
Kramer contre Kramer
Joanna Kramer est partie. Pour être libre,a t-elle dit, pour exister. Et Ted Kramer se retrouve seul en tête à tête avec le petit Billy, quatre ans. Un fils qu’il connait à peine… A New-York, un publictaire n’est-il pas toujours sur la brèche ? Voici Ted aux prises avec la vie pratique dont il ignore tout : la garde à trouver, la bronchite à soigner, les jeux à inventer. Dominant son désarroi – il aime encore Johanna – il va faire front, émerveillé par cette découverte, son fils. Drôle, sensible, surprennant. Un jour, Johanna réapparaît : pour reprendre Billy, au nom des sacro-saints droits maternels. Mais qu’est-ce que ces « droits » face à deux ans d’amour entre un père et son fils ? Johanna prend un avocat…
Premier de cordée
« Alors en équilibre sur un clou de soulier et le corps collé à la paroi, il se concentre pour tenir. Il sentit tout à coup que sa jambe était prise d’un tremblement de fatigue, il fit un brusque mouvement pour retrouver la prise de main, mais déjà il basculait. Ses doigts griffèrent le granit sans l’accrocher et il tomba à la renverse sans pousser un cri. »
Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers. À Chamonix, les guides se mobilisent: Servettaz était le meilleur d’entre eux. La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes. Celles-ci le savent bien qui la consomment comme une drogue, et la portent dans leur sang. Une histoire de passion, au courage et à la solidarité des hommes.
Le Monde d’En-Haut
Dès 10 ans – « – À vous entendre, on croirait que Suburba est une prison ! Vous n’avez pas tout ce qu’il faut, peut-être ? Des cinémas, des salles de concert, des stades et je ne sais quoi encore… » Réfugiés dans un monde souterrain depuis 2028 pour échapper aux grandes pollutions terrestres, les habitants de Suburba sont pour la plupart parfaitement adaptés à cette vie organisée pour eux. Certains pourtant s’interrogent : est-il vraiment impossible de retourner vivre à l’air libre ? Combattre pour la liberté…
22 Britannia Road
Un couple séparé par la guerre se retrouve sept ans après. Comment vont-ils pouvoir se reconstruire alors que chacun cache un très lourd secret ? 1946 : Janusz, un ancien soldat de l’armée polonaise réfugié en Angleterre, préparer sa nouvelle maison pour recevoir sa femme, Silvana, et leur petit garçon, Aurek, qu’il n’a pas vus depuis 1939. Janusz veut tout tenter pour offrir une nouvelle vie à sa famille. C’est sans compter sur les ombres d’un passé qu’il ne parvient pas à oublier. A bord du bateau qui l’emmène vers son mari, Silvana est inquiète. Après toutes ces années vécues cachée dans la forêt avec Aurek, elle n’est plus la ravissante et joyeuse jeune femme que Janusz a connue. Silvana est devenue une survivante. Pourra-t-il encore l’aimer ? De plus, la jeune femme a sur le coeur un douloureux secret concernant leur enfant.
Tempo
Né a Montreux en 1927. mort en 1975. quelque part en Egypte ou en Arabie Mais qui était Aram Mansour ? Un enfant recueilli par une Ires jeune femme sur les rives du Leman et qui abandonne sa mère adoptive a onze ans pour suivre un illusionniste ? Un joueur d échecs aux dons exceptionnels qui surclassa tous ses rivaux avant d abandonner la compétition a la veille du tournoi pour le titre mondial L héritier dune fabuleuse channe de palaces fondée au début du siècle par un des pionniers de Hôtellerie suisse. Tobias Lasner Egger ? La vie d Aram Mansour s’inscrit entre deux évenements fatidiques deux parties d’échecs. La première contre Tobias Lasner Egger et il la gagne. La seconde contre une fillette inconnue – et il la perd. Toute vie est une entame et tout roman cherche a la déchiffrer. Ainsi Tempo nous livre-t-il toute une vie dans ses hasards et sa nécessité dans son mystère et sa vente. Un grand roman. Par un grand romancier
Arrive un vagabond
C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg, chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent. Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de juger plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.
Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick dépeint, avec Arrive un vagabond, les membres d’une communauté face à une tragédie en marche ; des hommes et des femmes ordinaires, partagés entre la terreur de ce qu’il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant les événements qui écriront le souvenir de leurpassage sur terre dans la poussière des siècles.
L’autre côté du pont
Dans le décor grandiose du Grand Nord canadien, un roman d’une rare finesse, dont la construction subtile mêle intimement deux époques. Une œuvre sobre et sensible sur l’ambiguïté des rapports fraternels, la rivalité, l’obsession amoureuse et la confusion des sentiments. A Struan, Ontario, dans les années trente. La famille Dunn mène la vie rude des fermiers du Nord. Les deux fils, Arthur et Jake, sont aussi différents que possible. Le premier est effacé, taciturne : tout le portrait de son père. Le plus jeune, Jake, est brillant, rusé et choyé par sa mère. Tyrannique et insolent, il ne cesse de provoquer Arthur, qui cède, immanquablement. Jusqu’au jour où la situation dérape… Années cinquante. La guerre est finie. Arthur a repris la ferme familiale et a épousé la fille du pasteur, Laura. Il s’est pris d’affection pour Ian, le fils du médecin. Ce dernier travaille à la ferme pour être près de Laura, dont il est amoureux. Jake, lui, a quitté la région quinze ans plus tôt. Un jour, Ian découvre Laura dans les bras d’un autre homme : Jake. Le retour du frère honni et redouté va faire éclater le drame qui couvait depuis longtemps déjà…
Le prince de Central Park
Au cœur de New York – acier, béton, asphalte -, Central Park : un havre de paix, un immense espace vert, le domaine des oiseaux, des écureuils, de l’eau vive. C’est là que, fuyant la misère et la violence, le petit Jay-Jay vient chercher refuge, se cacher dans les branches d’un grand chêne, puissant et fraternel. Nouveau Robinson, Jay-Jay va bâtir là-haut une cabane, invisible aux curieux et à la police. Il rentrera chaque soir après avoir exploré tout le jour le vaste parc à la recherche de nourriture. À la découverte aussi d’un monde inconnu et merveilleux : les cascades du Loch, les jeux du Terrain de l’Aventure. Mais New York est tout proche, menaçant. Et il y a Elmo, un jeune drogué, qui hait Jay-Jay…
L’arbre monde
Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s’entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction. Au fil d’un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n’est que » ruine de l’âme « .
» Si Powers était un auteur américain du 19e siècle, qui serait-il ? Il serait probablement Herman Melville, et il écrirait Moby Dick. » Margaret Atwood
Tous nos jours sont des adieux
Dans les contrées sauvages de l’Australie du début du XXe siècle, entre bush et désert, la réédition d’une saga inoubliable par une romancière célèbre dans le monde entier. Le parcours bouleversant de deux générations de femmes, prêtes à tout pour accomplir leur vocation. Issue d’une famille aisée d’Adélaïde, Alix n’est pas une jeune fille comme les autres, en ces années 1900. Elle n’a qu’une idée en tête : devenir infirmière. Mais, dans une Australie encore en pleine construction, où l’aventure et le drame sont le lot quotidien, la jeune femme va devoir affronter les pires épreuves au nom de sa passion, allant jusqu’à partager les missions les plus périlleuses des pionniers. C’est alors qu’un homme bouleverse sa vie et lui donne une fille : Caro. Vingt ans plus tard, Caro a repris le flambeau de sa mère. Elle est infirmière mais aussi férue d’aviation. Au coeur des années 30, elle va parcourir le continent aux commandes de son appareil pour tenter, elle aussi, de vivre libre… Deux femmes, deux destins, à l’image de l’épopée d’une nation tout entière…
La reine Margot
1572. La France des guerres de religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. A Paris, le jeune roi protestant de Navarre, le futur Henri IV, vient d’épouser Marguerite de Valois, dite Margot ; mariage politique qui n’empêche pas les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. Sur les pas du jeune comte de La Mole, dont s’éprend éperdument la belle Margot, et de son compagnon, le tonitruant Annibal de Coconnas, nous entrons dans ce labyrinthe d’intrigues, d’alliances, de trahisons. Les poignards luisent sous les pourpoints. René le Florentin fournit les poisons à l’implacable Catherine de Médicis. Le vieux Louvre avec ses fêtes brillantes, ses passages secrets, son peuple de soldats et de jolies femmes, est le théâtre où se déploient en mille péripéties les jeux de l’amour, de la politique, de la haine. Le père des Trois Mousquetaires nous en donne une passionnante chronique, où sa pétulante bonne humeur survit aux plus sanglants épisodes.
Le gentilhomme Européen
Choses vues, souvenirs, on retrouve dans ce nouveau livre les gens de cette «tribu» dont José Luis de Vilallonga s’est fait le peintre, ces représentants majestueux et pathétiques d’un monde aristocratique en pleine agonie. Tout, dans Le Gentilhomme européen, passe à travers le regard d’un enfant : les personnages et les événements en prennent une dimension d’autant plus fascinante. C’est le dictateur Primo de Rivera marchant à quatre pattes et faisant sauter le narrateur sur son dos ; c’est le très élégant abbé de Rocaberti épris d’une cantatrice et fusillé par les anarchistes ; c’est la fureur érotique et révolutionnaire des bas-fonds de Madrid. Avec Le Gentilhomme européen, José Luis de Vilallonga ajoute une touche essentielle à la fresque que, tout au long de son œuvre, il a brossée de l’Espagne.