Les douze tribus d’hattie
Gare de Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère et de ses soeurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l’énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire américaine du XXe siècle.
Dickie-Roi
Dans ce roman, c’est tout un monde que nous peint Françoise Mallet Joris, le monde du show-business qui reste pour beaucoup d’entre nous si mystérieux. Qui est Dickie-Roi? L’Archange de la chanson, celui qui chante l’amour, annoncent les affiches. Cheveux blonds saupoudrés d’argent, visage angélique, à peine apparaît-?il sur? scène que la salle tout entière lui adresse des cris qui sont comme des prières.
Tout de suite un mystère s’accomplit et la cérémonie sacrée commence.
La fille de l’ombre
Suite à la mort de sa mère, Lori est élevée dans une ferme par une dame sans coeur. Elle est exploitée, abusée, et même violée jusqu’à ce que Sophie la sauve de cet enfer. Malheureusement, ce n’est que pour l’entraîner dans un autre enfer. Lori sera élevée dans un bordel de Paris et initiée bien malgré elle dès l’âge de 13 ans. Après une expérience particulièrement difficile, elle décide de recommencer à zéro en rejoignant Londres, d’où sa mère était originaire.
Les bons sentiments
Les cicatrices et les cabosses de l’âme viennent dès le premier vrai contact avec le monde : dès le premier amour. Nous avons tous un passé qui nous ligote et nous fait mal comme des souliers trop étroits. Et les plaies les plus profondes sont celles causées par l’éternel malentendu entre hommes et femmes : ce terrible mystère qui veut que les mots n’aient pas le même sens pour les uns que pour les autres, que la préséance des valeurs ne soit pas la même, mais que chacun mette la même rage à défendre les siennes, quitte à détruire ce qu’il voudrait créer avec l’autre, et qu’ensuite les deux refusent avec la même fureur d admettre leurs responsabilités respectives, la main sur le coeur qui saigne et protestant de leurs bons sentiments.
Renaissance Italienne
De retour de Florence, où j’étais allé passer une dizaine de jours pour oublier Clara Stern, je ne pouvais imaginer que le destin me ramènerait en Toscane quelque neuf mois plus tard – et encore moins que j’y trouverais l’amour.
Ingrid Caven
Après vingt-cinq ans de silence, Jean-Jacques Schuhl se fait le chantre de la chanteuse Ingrid Caven. Elle fut l’épouse de R. W. Fassbinder et l’égérie d’Yves Saint-Laurent. Avant la célébrité, sur scène puis à écran comme comédienne, elle fut cette gamine de quatre ans qui interpréta des chants de Noël devant Hitler et ses soldats. Jean-Jacques Schuhl, second époux d’Ingrid, rend hommage à sa mystérieuse présence sur scène, animée, inventée à chaque instant… c’était ça une interprète. Merveilleuse faculté de pouvoir donner ce qu’on ne possède pas. On croise aussi quelques figures mythiques des années soixante-dix : Bette Davis, Jean-Pierre Rassam, Eustache, et l’on sent le violent parfum d’une nostalgie, celle d’une époque adulée pour ses fastes et folies.
Pélagie-la-Charrette
Chassée par les Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de revenir en Acadie avec ses enfants. Rejointe par d’autres exilés, son odyssée de toutes les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois, connaîtront la guerre d’Indépendance américaine, souffriront la haine des protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre promise. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus de cette épopée : la langue d’Antonine Maillet, ce français ou l’héroïsme d’une femme incarnant le courage de nos lointains cousins. Une certitude cependant : par son humour, sa ferveur, Pélagie-la-Charette est un chef-d’œuvre à rire et à pleurer.
Entre les murs
Ne rien dire, ne pas s’envoler dans le commentaire, rester à la confluence du savoir et de l’ignorance, au pied du mur. Montrer comment c’est, comment ça se passe, comment ça marche, comment ça ne marche pas. Diviser les discours par des faits, les idées par des gestes. Juste documenter la quotidienneté laborieuse.
Le rire de Laura
Laura a fui Paris pour Strasbourg, sa ville natale, mais c’est dans un hôtel qu’ elle se réfugie avec Martin, son fils, qui a failli mourir – un suicide manqué ? Pendant trois jours, Laura, dans un tète-à-tète de plus en plus tendu avec Martin, essaie de le comprendre, de se comprende, de comprendre. Quatre destins se révèlent à nous, étroite-ment imbriqués dans un même conflit ; jus-qu’où l’amour fou, l’utopie, l’exigence humai-ne, peuvent-ils aller sans devenir refus de la vie ?
Confidence pour confidence
Nous sommes à Middleway, Kansas – dit le petit Oxford américain -, dans la maison de Gloria Patter, universitaire noire influente, le lendemain du colloque féministe des Sorcières de Middleway.
Peste & Choléra
Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené l’existence la plus mouvementée. Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger, écrit-il. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise.
Portrait d’un enfant non identifié
Nous sommes au début du xxe siècle. Le comte Dante Castellongo, marié depuis plusieurs années à la très jeune Fanny, ne lui a pas fait d’enfant par crainte d’une hérédité meurtrière qu’il n’ose lui avouer.
Lorsque les hasards de la vie lui font croiser les anarchistes de la « bande à Bonnot », pourquoi Dante accepte-t-il de partir à la recherche du petit garçon de Bonnot, sinon par obsession de la légende familiale et par angoisse de ce que serait son propre enfant à naître ?
Bienvenue à New York, dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. L’été est presque terminé et il y a du changement dans l’air ! Les Hamptons se vident, les jet-setteurs rentrent d’Europe et les décorateurs de nos familles sont déjà en train de préparer nos chambres universitaires.
La femme assise
Ce pourrait être une histoire d’amour banale: un homme, Ross, une jeune femme, Iliana; un bon vivant, une infirmière timide; une rencontre due au hasard; un coup de foudre; une union, une belle fête avec les amis.
Les fleurs de l’ombre
Le père de Neil Dawson est retrouvé mort au pied d’un viaduc. Celui-ci était obsédé par le roman La Fleur de l’ombre, un thriller de Robert Wiseman écrit en 1991 dont l’auteur a mystérieusement disparu depuis. De troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père inquiètent Neil Dawson. Il semble même que la réalité s’inspire de l’abominable roman La Fleur de l’ombre. Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d’un genre très particulier.
Alixe
Les hauts de Biarritz. Un été brûlant, une villa somptueuse. Alixe, douze ans et demi, vient de quitter son pensionnat pour retrouver, le temps des vacances, sa mère, son beau-père, la mère de celui-ci et son demi-frère. Un semblant de famille où elle se sent mal aimée, et qu’elle déteste. Comment l’esprit du mal vient-il aux adolescentes ? Combien de meurtrières cachent les silhouettes graciles des jeunes filles pubères, dans le surgissement fatal de leur féminité ?
Le roi au-delà de la mer
Sans doute ces causes perdues sont-elles les plus belles et les plus chères au cœur de Jean Raspail. En témoigne cet inclassable ouvrage, qui a la violence d’un pamphlet, l’irréalité d’une utopie, la poésie d’un roman d’aventures. Animé par son souffle étonnant, une authentique émotion. Le Roi au-delà de la mer ressuscite le Prince qui était le héros de son roman Sire. C’est à ce souverain fictif, roi désormais solitaire sans royaume, successeur à la fois de Clovis, Henri IV et Louis XVIII, que Jean Raspail adresse ce message. Un message hanté par l’ombre des derniers des Stuarts, exilé en France et à qui ses partisans rendaient discrètement hommage en levant leur verre au ‘’Roi au-delà de la mer.
Donnie Brasco
Pistone est choisi pour être agent sous couverture parce qu’il a des origines siciliennes, parle couramment italien et il a des accointances avec la mafia, ayant grandi dans le New Jersey. Il dit aussi qu’il ne transpire pas lorsqu’il est sous pression et qu’il est au courant des codes de conduite et du système mafieux. Le nom de l’opération est « Sun-Apple » (Soleil-Pomme) d’après le surnom des deux lieux où ont lieu les opérations : Miami (Sunny Miami) et New-York (The Big Apple). Après une préparation minutieuse incluant une formation en gemmologie, il choisit l’alias de Donnie Brasco, sa couverture étant d’être un expert en bijoux volés.
Et la force d’aimer
Mona surgit un soir au bord du canal Saint-Martin, jolie fille seule, épuisée. Lorsqu’il la voit, Emmanuel, installé mais célibataire, séducteur mélancolique, lui offre l’hospitalité, sans vraiment savoir pourquoi. Quelle force l’amène à protéger et à cacher la criminelle en fuite, jugée pour le meurtre de Tom, son amant ? Quelle force habite Mona, capable après neuf ans de détention, après une évasion mystérieuse, de tenter l’impossible pour s’approcher d’Éveline, sa fille, jamais revue depuis sa naissance en prison ? Emmanuel se décide à l’emmener au sud, où vit la petite, mais il ne trouve pas la bonne route, et les saisons passent dans un pays soudain vaste comme l’Amérique.
« – Et l’enfant ? demanda Daragane. Vous avez eu des nouvelles de l’enfant?
– Aucune. Je me suis souvent demandé ce qu’il était devenu… Quel drôle de départ dans la vie…
– Ils l’avaient certainement inscrit à une école…
– Oui. À l’école de la Forêt, rue de Beuvron. Je me souviens avoir écrit un mot pour justifier son absence à cause d’une grippe.
– Et à l’école de la Forêt, on pourrait peut-être trouver une trace de son passage…
– Non, malheureusement. Ils ont détruit l’école de la Forêt il y a deux ans. C’était une toute petite école, vous savez…»
Le troisième mensonge
On m’appelle Claus T. Est-ce mon nom? Dès l’enfance, j’ai appris à mentir. Dans ce centre de rééducation où je me remettais lentement d’une étrange maladie, on me mentait déjà. J’ai menti encore quand j’ai franchi la frontière de mon pays natal. Puis j’ai menti dans mes livres. Bien des années plus tard, je franchis la frontière dans l’autre sens. Je veux retrouver mon frère, un frère qui n’existe peut-être pas. Mentirai-je une dernière fois?
La manufacture des rêves
Ce que nous sommes, qui et comment ? En l’occurrence qui est Yves Simon ? Si le présent est le résultat d’un passé, l’écrivain et chanteur (prix Médicis en 1991 pourLa Dérive des sentiments) livre ici tout ce qui l’a conduità être ce qu’il est aujourd’hui… Et choisit pour ce récit, dédié à ses deux premiers instituteurs, un déroulement chronologique pour que son « panégyrique de comètes et anges de passage ne ressemble pas à un patchwork arbitraire ». Au commencement, l’enfance donc, ce temps où tout fait trace. Un Meccano, le noviciat, Contrexéville dans les Vosges et l’apprentissage de la lecture, une adolescence marquée par la révélation de la musique (et une première guitare), l’écoute stupéfiante de Gainsbourg, la lecture de Jack London…. Puis les premières chansons, les premiers albums, les premiers livres… Voilà une mine d’anecdotes, une mine d’émotions. Et de pleins fagots de souvenirs hommages, mi-nostalgiques, mi-admiratifs. Des rencontres (souvent hasardeuses), des événements, des caractères hors du commun qui ont forgé, instruit, bouleversé une personnalité. Enseignants, artistes, hommes politiques, anonymes… Une galerie de personnages de Nazim Hikmetà Bardamu, de Cervantes à Julien Sorel, de Rimbaud à Chris Marker. Où se bousculent encore la mort du père et celle de Juliet Berto, la forte présence de François Mitterrand, la tombe de Kafka, la verticalité new-yorkaise…
La jeune fille à la perle
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l’âge d’or de la peinture hollandaise. Griet s’occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s’efforçant d’amadouer l’épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l’introduit dans son univers. À mesure que s’affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville… Un roman envoûtant sur la corruption de l’innocence, l’histoire d’un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.
Le hussard sur le toit
Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu’a-t-il fallu pour l’amener là ? Rien moins qu’une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d’abord un roman d’aventures ; Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d’une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d’avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d’une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l’amour et le renoncement.
De l’autre côté du lit
« Je crois que je voudrais… être un homme. Un homme qui part le matin à 8 heures, revient le soir à 8 heures et entre-temps, tchlaaak, black-out ! Un homme à l'ancienne, d'une seule pièce, qui rit en secouant les épaules et se plaint qu'il n'y a plus de bière au frigo. » Monsieur part le matin diriger sa grosse entreprise de matériel de chantier, madame travaille à mi-temps et s'occupe des enfants. Pourquoi comme ci et pas comme ça ? Ariane et Hugo, lassés du traintrain quotidien, ont relevé le défi : ils ont échangé leurs vies pour un an. La compréhension entre les sexes pourra-t-elle naître de la confusion des genres ? Grâce à cette épopée tonique et drôle, découvrez les aventures de ces grands explorateurs des temps modernes qui, pour découvrir des contrées vierges, n'ont besoin que de… passer de l'autre côté du lit !
Le fond du problème
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Scobie vit dans un petit comptoir colonial de la Sierra Leone avec sa femme Louise. Mais tant d'années de mariage ont eu raison de la passion et la perte de leur fille âgée de neuf ans a laissé Louise inconsolable. Lorsque celle-ci décide de partir pour l'Afrique du sud, Scobie se retrouve seul et fait la rencontre de la jeune Helen : il en tombe aussitôt éperdument amoureux. Quel sera le choix de cet homme tiraillé entre la passion et le devoir ? Dans un décor inspiré d'un de ses voyages en Afrique, Graham Greene, un des plus grands auteurs britanniques du XXe siècle, nous offre une variation subtile sur les thèmes de l'amour, de la trahison et de la culpabilité.
Germinal
Un jeune chômeur, Etienne Lantier, se fait embaucher aux mines de Montsou, dans le nord de la France. Il fait connaissance avec une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de leur fille Catherine ; Mais celle-ci, qui n'est pas insensible à Etienne, est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval. Etienne est révolté par les conditions de vie misérables des mineurs et quand la Compagnie des mines, alléguant la crise économique, décide de baisser les salaires, sa révolte s'exaspère. Rêvant d'une société plus juste, il propage des idées révolutionnaires et pousse les mineurs à la grève. Les semaines s'écoulent. Les grévistes affamés se déchaînent en une bande enragée aux cris de « Du pain !, du pain ! »…
Passions criminelles
« Tu me quittes, je te tue… » Le crime de sang est impardonnable, mais une émotion l’humanise aux yeux des jurés : l’amour fou, seule force à pouvoir concentrer les sentiments à la pointe aiguë d’une seconde hors du temps… Qui est à l’abri ? Voici trois histoires vraies, librement inspirées des films tournés par Mireille Dumas ces dernières années, fidèles aux faits divers d’origine, infidèles à leur calendrier, maquillées quant aux états civils. L’authenticité, notre but, à Mireille Dumas et moi-même, sous-tend la beauté des mots, inséparable d’une histoire évoquée par ceux qui l’ont vécue. Des meurtriers, oui – des gens comme tout le monde et des meurtriers. Pourquoi les pensions-nous différents du commun des mortels ? Pourquoi les comprenons-nous si bien ? Comment s’imaginer dans un tel pétrin ? Ce qu’il a fait, l’aurais-je fait à sa place ? Pourrais-je donner la mort ?
Une odyssée américaine
Cliff est à un tournant de sa vie. Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d’un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle, une ancienne étudiante avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Célèbre à l’envi la beauté des femmes, le désir et l’ivresse quand bien même le festin touche à sa fin. Traverse le pays de part en part, attribuant à chaque État le nom d’une tribu indienne. S’attire les foudres ou l’incompréhension de l’Amérique bien pensante dans un pays qui n’est plus à un massacre près. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il pour autant la renaissance tant recherchée ? Une odyssée américaine est une œuvre magistrale. Un portrait des États-Unis et une profession de foi en la littérature comme Jim Harrison n’en avait jamais livré.
D’autres vies que la mienne
« À quelques mois d’intervalle, la vie m’a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d’un enfant pour ses parents, celle d’une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu’un m’a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n’écris-tu pas notre histoire? C’était une commande, je l’ai acceptée. C’est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l’amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d’un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s’occupaient d’affaires de surendettement au tribunal d’instance de Vienne (Isère); Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour. Tout y est vrai. » – E.C.
Sept mers et treize rivières
L’histoire drôle et poignante d’une Bangladaise émigrée à Londres. Un roman généreux, foisonnant et épicé sur le choc des cultures, les désenchantements de l’exil et les mirages de l’intégration. Une formidable galerie de personnages. Une écriture étincelante. Un pur joyau. En 1967, dans un village de l’est du Pakistan, une femme croit donner le jour à une enfant mort-née. Mais Nazneen survit et devient celle qui a été livrée à son Destin.
Et puis après
Epouse exemplaire d’un macho séduisant, Agnès quitte son mari après trente ans de bons et loyaux services. Elle devient romancière et pense avoir trouvé le bonheur dans les bras de son éditeur. Mais… coup du sort, ce dernier disparaît dans un accident, le jour même où le mari d’Aline, son amie d’enfance, rend l’âme, lui, au milieu d’un nirvana amoureux. Par chance pour Agnès et Aline, leurs deux épreuves sont allégées par cette double révélation post mortem : leurs chers défunts, qu’elles croyaient vertueux, étaient en vérité de fieffés hypocrites. Et puis après ? La colère efface le chagrin. La déception mène à l’oubli. Et l’oubli, lui, mène forcément aux chemins de la vie… où tout est toujours possible, comme d’habitude.
On n’achète pas le soleil
La dame qui m’attend dans le hall de l’Assistance publique est grande, belle, bien roulée et encore plus noire que moi. » Elle, c’est Victoria. Celui qui raconte, c’est Solo, onze ans et demi. Oublié pendant onze ans par son père, Georgio, et qui hérite d’une troisième ou quatrième maman… Il ne les compte plus. La vraie, « maman Louise », est morte il y a si longtemps… On n’achète pas le soleil retrace les années d’errance de Solo du bistro de Georgio à Marseille au caravansérail de Micha, dernière mère nourricière à Paris. Avec, dans sa poche, ses trésors : une pièce de dix centimes pour Victoria, un petit cœur en plastique pour Lola, une « paillette qui brille » pour Micha ; pour Louise, une goutte de sang séché et, pour Madame Bouteboule de l’Assistance, une mouche écrasée.
La récolte douce des larmes
Un texte qui s’engage à dénoncer l’injustice doit-il être lu et apprécié selon des critères littéraires ? Si oui, La Récolte douce des larmes– conventionnel, sentimental, faussement poétique – est un roman à oublier. En revanche, si l’on considère ce qu’il dénonce, gardons-le précieusement. 1937. Saint-Domingue n’a plus besoin de ses immigrés haïtiens et décide de s’en débarrasser. Les massacres s’enchaînent alors, tous plus véridiques les uns que les autres puisque l’auteur a travaillé à partir de documents historiques.
Tenue incorrecte exigée
Rien que de me dire je suis en Australie « me mettait en transe. J’étais à l’autre bout du monde, aussi loin que possible de Rick l’Enfoiré et de ses morues siliconées. De lui et de tous les bande-mou que mon pays s’acharne à produire en les qualifiant d’hommes. » Georgia Abbott, la très célèbre rédactrice anglaise pour magazines de mode, se demande ce qui pousse quelqu’un de parfaitement normal à partir à l’autre bout du monde pour oublier un imbécile. Pourtant, elle n’hésite pas à tout lâcher pour s’envoler en Australie où elle devient rédactrice en chef adjointe de Glow, un magazine féminin branché sexe. Là, elle se retrouve entourée d’une faune pour le moins étrange qu’elle apprend à connaître peu à peu. Mais où se cache l’homme merveilleux qu’elle cherche encore et toujours ?
Mon voisin, ce héros
Votre mari vous a plaquée? Il ne reviendra plus? Spiro, l’ouvrier grec, ouvre des yeux comme des soucoupes. La gorge nouée, je réponds: – Il a déserté définitivement le domicile conjugual. Pauvre de moi! Larguée avec ma fille de dix ans et la nouvelle maison en plein chantier! Mais bon, ce n’est pas parce que le monde s’écroule que la vie s’arrête. Il faut réagir, vite, efficacement, grâce aux bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves : sécher ses larmnes, s’affirmer comme une femme autonome et forte, s’ouvrir aux autres… En commençant par le voisinage. Justement, le voisin est franchement bizarre. Il agite les bras devant sa fenêtre fermée en hurlant des invectives que personne n’entend. L’autre jour, il a fait ses courses en pyjama. C’est inquiétant. Je suis sûre qu’il cache quelque chose.
Dingue de toi
Il y a des week-ends comme ça, où tout dérape. Les choses étaient pourtant bien organisées : le vendredi soir, j’enterrais ma vie de jeune fille avec les copines ; le lendemain, j’épousais Rob. Et nous devenions, avec l’approbation générale, un gentil petit ménage sans histoire. Sauf que le samedi, j’ai rompu. Du coup, furax, Rob m’a révélé ce que tout le quartier sait apparemment depuis vingt-deux ans : à savoir que mon père n’est pas mon vrai père. Forcément, ça fiche un coup. Et c’est ainsi que moi, Poppy, je me suis retrouvée à Londres.
Le prince consort
Gilles Rosset est un écrivain français. Il a passé son enfance à Madrid, en Espagne et a souffert du bilinguisme franco espagnol. Il a quitté l’Espagne au début de la guerre civile.
Mais t’as-tout pour etre heureuse !
Un matin, vous vous réveillez tellement fatiguée que vous vous recouchez sur-le-champ. Vous pleurez sans raison. Vous avez mal partout. Vous faites le tour des médecins. Rien. Vous n’avez rien. Si. Une jolie petite déprime. « Ce n’est rien ! Prends sur toi ! s’exclament certaines de vos copines. Tu n’as pas honte de te plaindre quand il y a tellement de gens plus malheureux ! Oui, vous avez honte. Vous traînez comme une zombie dans votre vieille robe de chambre en marmonnant : Je suis nulle ! Je suis moche ! Vous ne vous coiffez plus. Vous vous bourrez de chocolat. Encouragée par Petite Chérie, vous allez voir un psy. Il écoute vos propos incohérents et vous prescrit des médicaments que vous avalez en douce de l’Homme et contre l’avis de Fille Aînée. Après avoir failli divorcer, envisagé de tuer une dénommée Florence – grande amie de l’Homme -, songé à vous suicider, vous vous retrouvez un jour guérie. Si, si. Ouf ! Vive la vie !
On n’est pas là pour disparaitre
On n’est pas là pour disparaître part du portrait d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer pour saisir sur le vif ce qu’est la perte de la mémoire, de la parole et de la raison. Avec ce septième livre optimiste et désespéré, Olivia Rosenthal confirme son talent et son inventivité langagière.
Glam, jalousie et autres cachotteries
À la journée d’orientation de l’université de Dexter, tous les yeux sont rivés sur Shipley Gilbert. De longs cheveux blonds, un corps de rêve, un visage angélique, des jambes bronzées, fuselées… Les garçons sont sous le charme : Tom, l’athlétique joueur de foot au look chic et décontracté ; Nick, un jeune musicien romantique dans le vent ; Adam, l’attendrissant fils de deux fermiers hippies ; même Eliza, sa colocataire punk, ne semble pas indifférente. Et comment ne pas l’aimer ? Elle est parfaite sous tous rapports. Mais pourquoi a-t-elle a quitté New York pour s’inscrire dans cette université perdue au beau milieu du Maine ? Aurait-elle un secret à cacher ? Les cours débutent et un mystérieux personnage vient semer le trouble dans la vie des étudiants.
La reine des abeilles
J’ai des bleus partout, c’est le chagrin qui me bat et je me laisse faire. Dernières marques d’un homme, de son absence. Je supporte les coups, je tiendrai le coup. Je vivrai avec. Il m’a quittée, je ne le quitterai pas. Nous nous étions rencontrés pour des raisons professionnelles. Nous nous étions reconnus, tendres, voluptueux, complices et clandestins. Jamais je n’avais autant désiré un homme, tout d’un homme. Nous étions inséparables, quelques instants. Ses silences, ses dérobades polies, ses fuites, ses mensonges soi-disant pour ménager chacune, sa femme, comme moi, je n’y ai jamais cru. Assassin. Inconscient. Grand nigaud. Mon pauvre amour… Dans les bavardages, dans les magazines, dans les livres, chez les médecins, les remèdes contre la tentation de souffrir ne manquent pas. Sylvain, le mien, le vrai mérite mieux. Tant pis si je n’ai que le pire de l’amour. Je ne trahirai pas. Je resterai là, dans mon alvéole.
La maison du cygne
Le Castel d’El Golem, aux confins des sables mauritaniens, abrite secrètement vingt-cinq enfants de toutes races. Ils ont des jeux bizarres qui ten dent à développer leurs facultés paranormales, des rêves insufflés qui leur font connaître le monde et suivent un curieux enseignement initiatique. Ils sont la carte maîtresse de la Maison du Cygne dans le combat inexorable qu’elle livre à la Constellation de l’Aigle pour la conquête de la Terre. Mais l’Aigle est cruel et le malheur s’abat régulièrement sur le Castel : Kino disparaît dans un mirage, Saoud se pétrifie, trois Hindous en prière prennent la place de Mudjib…
Le plan du Cygne tiendra-t-il jusqu’à ce que les enfants soient en âge d’accomplir leur mission ? Cependant l’un d’eux va découvrir que rêve et réalité dérapent et que la vérité est ailleurs.
May le monde
May a dix ans. Peut-être est-elle en train de mourir. Le Dr Goldberg l’a envoyée en vacances dans la maison ronde, au milieu de la forêt, rejoindre quatre locataires, Thomas et Lola, Nora et la docteure Anne.
Ils sont chargés en fait de distraire les enfants malades. Et de leur apprendre le monde. Un monde qui ressemble au nôtre. Mais qui n’est pas le nôtre, qui en est prodigieusement distinct et distant, sur une autre brane. Où tout, en réalité, est différent, subtilement ou violemment. Le Dr Goldberg vous expliquera ça. Encore heureux qu’il y ait le changement, sans lequel la vie ne vaudrait pas d’être vécue. La langue de ce roman est étrange. Ce n’est pas tout à fait la nôtre. C’est celle d’un autre univers, parallèle si l’on veut, autorisé par la théorie des cordes, et où les personnages ont la faculté de passer d’un monde à l’autre, voire peut-être de créer des mondes, la faculté de changer.
Journal d’un instituteur de campagne
Il est des vies qui, en une fraction de seconde, par un croc-en-jambe du destin, passent du rose au noir. Je l’appris une nuit froide de 1959, une année tragique et passionnante. Une année dont je n’ai rien oublié. La guerre d’Algérie bat son plein. Yvon Collin a l’avenir militaire tout tracé et se prépare à combattre dans le djebel. Mais c’est l’accident, l’hôpital, et le voici «parachuté» instituteur d’une classe unique au coeur de la Champagne pouilleuse, où aucun de ses prédécesseurs n’a tenu plus de six mois. Dans ce coin de l’Est traversé au cours des siècles par des hordes d’envahisseurs, on n’ouvre pas grand les bras au «premier ostrogoth venu ». Mais, lui-même issu de la campagne, Yvon Collin parvient à se faire aimer des enfants et accepter du village.
De mémoire de filles
Une grande saga familiale, retraçant la vie de quatre générations de femmes, depuis la Russie ancestrale jusqu’au New York du futur. La première héroïne est la matriarche, Sarah Salomon, née en 1880 en Russie qui, échappée d’un pogrom, arrive aux États-Unis vers 1905. Elle découvre le Nouveau Monde avec ses chapeaux melon, ses trains aériens, ses flics irlandais et sa masse laborieuse. Elle devient une artiste reconnue.