John L’Enfer
Triomphante, folle de ses richesses, de sa démesure et de ses rêves, New York se délabre pourtant, rongée de l’intérieur. John L’Enfer, le Cheyenne insensible au vertige, s’en rend bien compte du haut des gratte-ciel dont il lave les vitres. Il reconnaît, malgré les lumières scintillantes des quartiers de luxe, malgré l’opacité du béton des ghettos de misère, les signes avant-coureurs de la chute de la plus étonnante ville du monde : des immeubles sont laissés à l’abandon, des maisons tombent en poussière, des chiens s’enfuient vers les montagnes proches… Devenu chômeur, l’Indien rencontre deux compagnons d’errance : Dorothy Kayne, jeune sociologue qu’un accident a rendue momentanément aveugle, et qu’effraie cette nuit soudaine ; et Ashton Mysha, Juif hanté par sa Pologne natale, qui vit ici son ultime exil. Trois destins se croisent ainsi dans New York l’orgueilleuse, New York dont seul John L’Enfer pressent l’agonie. Trois amours se font et se défont dans ce roman de l’attirance et de la répulsion, de l’opulence et du dénuement. Abraham de Brooklyn chantait la naissance de New York. Avec John L’Enfer, voici venu le temps de l’apocalypse.
Les filles du calvaires
Derrière le comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire, trône Madame Maud, née Rachel Aboulafia, Tunisienne dont la grand-mère alimenta jadis la chronique de La Goulette. Autour d’elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d’Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes, rabbins, danseuses, flics et commerçants. Mille et une destinées qui emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du siècle, ressuscité avec une poésie et une verve qui auraient enchanté Apollinaire et Carco.
Le vieux qui voulait changer sa vie
Frank Derrick a 81 ans. Le jour de son anniversaire, le vieux grincheux se fait renverser par le camion du laitier et se retrouve immobilisé chez lui. Déjà que la vie n’était pas très drôle avant son accident… Depuis, il n’a plus rien à faire et les journées durent une éternité. Jusqu’au jour où une bouffée d’air frais entre dans sa vie sous la forme généreuse de Kelly, jeune aide à domicile. Avec sa petite voiture bleue qu »elle conduit comme un chauffard, c’est un vrai tourbillon de joie. Elle rit même aux blagues de Frank, c’est dire !… A fil des jours, Kelly va changer la vie trop banale de Frank en quelque chose d’extraordinaire. Grâce à elle, le vieux bonhomme se souvient qu’il y a un monde au-delà des murs de son appartement et que la vie lui appartient. Il suffit de le vouloir…
Dormir
Une femme, malade de fatigue, se retrouve en clinique. Immédiatement, on la conduit dans un mystérieux château dont les murs blancs abritent d’étranges locataires. Un endroit ravissant où, si on ne s’attarde pas à regarder les pensionnaires qui tournent en rond sur eux-mêmes ou se parlent tout seuls, on se croirait presque dans un Relais et Châteaux. Pas de souffrance, ici ; il n’y a que des personnes » en difficulté « . Pas de malades non plus, mais des » patients « . Et pourtant, que de douleurs et de maux, que de fantômes à chasser de son esprit pour se relever de cette fêlure de la vie que l’on nomme folie ! Sylvie Caster met en scène l’environnement calfeutré d’une maison de repos et le terrible déferlement des spectres du passé qui nous hantent.
Tous les fleuves vont à la mer
La vie d’Anna est l’incarnation du rêve américain. Orpheline, séparée de ses deux frères et promise à un homme qu’elle n’aime pas, la jeune fille quitte sa Pologne natale à seize ans. C’est à New York qu’elle parvient à dépasser sa condition d’immigrée aux côtés de Joseph, son mari. Tout lui semble aujourd’hui possible ! Pourtant le destin de cette femme ambitieuse est parsemé de douloureux souvenirs. Comment oublier Paul Werner, le fils de ses premiers patrons ? Le poids d’une passion secrète est lourd, mais Anna, forte tête, est prête à tous les sacrifices…
La premiére épouse
C’est moins le récit d’une séparation que celui d’un deuil car être quittée par son mari qu’elle connaît depuis trente ans est pour la narratrice pire qu’un simple divorce. Elle se sent véritablement en deuil d’un vivant sans avoir droit aux consolations d’usage mais elle perd aussi du même coup une famille, des amis et, dans une certaine mesure, ses propres enfants. Bien sûr, elle savait son mari volage mais se croyait inattaquable dans son rôle de première épouse. Ce qu’elle découvre au-delà de l’effondrement dans la douleur c’est l’étendue et l’ancienneté d’une trahison. C’est aussi que même dans la grande bourgeoisie on n’évite pas forcément la violence (elle se retrouvera à l’hôpital) ni le grotesque d’un vaudeville procédurier. L’auteur de L’Allée du roi, ces mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, donne ici un livre bouleversant de sincérité et d’autant plus touchant qu’au-delà de la nécessité du deuil, au-delà même de la vengeance contre le mari infidèle, c’est aussi le récit d’un nouvel apprentissage de la vie. –Gérard Meudal
Le tueur d’Indiens
Ogre démoniaque habité par le Grand Esprit, paria solitaire assoiffé de sang, héros d’une épopée grandiose, Johnson « le cannibale » était tout cela à la fois, et un peu plus encore : un trappeur, un pionnier digne de prendre place auprès des géants des âges héroïques. Aucun tombeau de marbre n’a été érigé à l’endroit où il mourut. Aucune inscription, ni même un tas de cailloux n’indiquent sa sépulture. Sans les récits et les souvenirs racontés par quelques-uns des siens nous n’aurions rien connu de ce que fut sa vie. Une vie fascinante et cruelle. Une vie ordinaire dans le monde d’alors.
La source
« Ceci est un roman. Le roi David et Abisag la Sulamite, Hérode le Grand, le général Petrone, Vespasien et Titus, Flavius Josèphe et Maïmonidès ont vécu. Acre, Zefat et Tibériade sont toujours debout en Galilée. Les descriptions que nous en donnons sont exactes : mais Makor (la source en hébreu), son site, son histoire et ses fouilles sont purement imaginaires » (note de l’auteur). En 1964, grâce au financement d’un multimillionnaire américain, quatre archéologues entreprennent des fouilles sur le site de Makor en Israël. Ils mettent au jour des vestiges témoignant d’une présence humaine millénaire sur cette terre.
L’enfance volée
« Ma chère Snow, Il n’y a aucune façon d’atténuer la brutalité de cette révélation, aussi irai-je droit au but : je ne suis pas ta mère. Le mardi 21 septembre 1963, je t’ai kidnappée dans un supermarché de New York… Je sais que ce sera pour toi un choc terrible, et j’en suis profondément désolée. J’espère que tu ne me jugeras pas trop durement. Lorsque tu liras ces lignes, je serai morte. Je ne te demande pas de me pardonner. Mais j’aimerais que tu essaies de comprendre… Avec tout mon amour, Anne Cooke.» Dans ce roman sensible et émouvant, Charlotte Vale Allen raconte le bouleversant destin d’une jeune femme confrontée à l’obsédante et douloureuse énigme de ses origines. Car si Snow n’est pas la fille biologique d’Anna Cooke, alors qui est-elle vraiment ? Et pourquoi ce mensonge, pourquoi cette trahison de la femme qu’elle aimait le plus au monde – et qu’elle croyait être sa mère ?
–Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Arrêtez de piquer mes sous !
Oui, madame l’Inspectrice des Impôts, je me bats pour garder à mon quartier son caractère de village. Quant à mon village, je lutte farouchement contre le maire qui orne tous les ronds-points de bouts de ferraille tordue appelés sculptures d’avant-garde. Impôts en tout genre, assurances diverses, vignette, redevance audiovisuelle… Trop, c’est trop ! Et ce trop augmente chaque année ! Sans compter les longues heures passées sur des montagnes de paperasse. Et à quoi sert-il, tout cet argent ? Dans quelles poches disparaît-il ? Et ces autoroutes qui vont nulle part, ces frais de mission sans mission aux Caraïbes, etc. L’idée vient donc à l’auteur d’écrire au percepteur des impôts, au maire de Paris, au Premier ministre, au président de la République ! Mais évidemment, personne ne lui a jamais répondu…
La Passion Savinsen
A Norhogne, une propriété isolée dans la forêt ardennaise, Jeanne, vingt ans, vit entre son grand-père Tobias, perdu dans ses souvenirs d’ancien marin, et sa jeune soeur Camille, une sauvageonne. On est en 1941. Le père de Jeanne est prisonnier dans un oflag. Et l’armée allemande réquisitionne la grande maison.La rencontre de Jeanne avec Matthäus, l’officier qui commande la compagnie, va la précipiter malgré elle dans une passion étrange, qui se doublera du désir d’éprouver ce que fut le secret amour de sa mère.De ces liaisons interdites, François Emmanuel exprime l’intensité contenue dans un récit dense, précis, économe, qui mènera les destins de la lignée des Savinsen jusqu’au lieu de leur embrasement.Ce roman a été couronné en Belgique par le prix Rossel 1998.
Au temps où la Joconde parlait
Un jeune peintre sicilien, Antonello, part à dos de mulet pour aller chercher jusqu’à Bruges un secret bien gardé, celui de la peinture à l’huile, découvert par Van Eyck. Un pari fou qu’il gagnera. Antonello de Messine rapportera en Italie la formule du nouveau solvant, après trois années de péripéties dramatiques, drôles et amoureuses. De Florence à Rome, de Naples en Flandre, de Milan à la cour de François Ier, nous suivons le prodigieux théâtre ambulant des génies de la Renaissance. Ces acteurs qui se donnent la réplique avec passion, qui vivent leur art et leur foi jusqu’à en mourir, aiment et haïssent, se nom-ment Léonard de Vinci, Michel Ange, Botticelli, Savonarole, les Médicis, Raphaël, Machiavel, Lucrèce et César Borgia… Encore faut-il ajouter à cette distribution fabuleuse les papes, les princes, les condottieri qui accompagnent du fracas de leurs armes la plus magnifique éclosion de chefs-d’oeuvre de l’histoire. C’est le temps où Léonard, entre deux inventions de machines volantes, écoute parler Mona Lisa dont il peint le visage mystérieux. Ce panneau de peuplier qu’il apportera dix ans plus tard à Amboise dans ses bagages deviendra la mythique «Joconde». // . Ceux qui ont aimé Les Dames du Faubourg et Les Violons du Roi retrouveront, dans le roman de ce siècle magique, l’art simple et direct de Jean Diwo et le plaisir d’apprendre l’histoire à travers la vie quotidienne de ceux qui l’ont faite.
L’ermite de la forêt d’Eyton
Un tout jeune garçon, une formidable grand-mère qui souhaite le marier, un ermite qui mène la danse (ou le sabbat ?) au fond des forêts, et, bien sûr, ce fin limier de frère Cadfael flairant le crime passé ou à venir, tels sont les ingrédients du suspense d’Ellis Peters. Le sang coule, les cœurs battent plus vite peut-être qu’aujourd’hui. Mais il suffit d’ouvrir le livre pour être au diapason de ce Moyen Âge si violent et si chaleureux. C’était hier, en 1142, quelque part en Grande-Bretagne…
Grand Format – Etat quasi-neuf – Pourquoi tant de troubles et de drames dans le royaume de France en ce début du XIVe siècle ? Héluise, qui court les chemins sous le nom de Druon de Brévaux, médecin itinérant, traquée par l’Inquisition, M. de Nogaret et l’évêque d’Alençon, poursuit ses investigations au sujet de la mort de son père. Malgré le danger, il lui faut découvrir où est cachée la pierre rouge qui a fait couler tant de sang, dont tous ignorent les pouvoirs, mais que l’Eglise et le roi convoitent. Alors que Druon, flanqué du petit Huguelin, approche de Brou-la-Noble – où, d’après la mystérieuse mage Igraine, se trouve un indice -, à Saint-Agnan-sur-Erre, l’angoisse et la terreur sont à leur comble.
Le prêtre a été crucifié, après avoir été égorgé, tout comme son secrétaire, et des objets précieux du culte ont été dérobés. Pourtant, personne n’a rien entendu, rien vu… Certaines ouailles, dont le seigneur local, d’une extrême arrogance, les ont-ils occis ? D’autres crimes alourdissent cette incompréhensible et sanglante énigme. Druon pourra-t-il les élucider ? Est-il conscient de se retrouver au centre d’un mystère qui le dépasse ? Surtout, est-il prêt à accepter, au péril de sa vie, la vérité qu’il recherche tant ?
Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas une héroïne de Juliette Benzoni qui n’ait un destin hors du commun…
Sylvie de Valaine, une adorable petite fille de quatre ans que François de Vendôme, âgé de dix ans, découvre un soir de juin 1626, errant dans la forêt d’Anet, pieds nus, vêtue d’une chemise ensanglantée, ne sera pas l’exception qui confirme la règle. Elle vient d’échapper, par miracle, aux hommes de main de Richelieu qui ont assassiné toute sa famille… Élevée par les Vendôme, Sylvie devient, à quinze ans, fille d’honneur de la reine qui ne cesse de comploter contre Louis XIII et Richelieu et se trouve entraînée dans de bien dangereuses aventures. Heureusement, François, dont elle est follement éprise mais qui la considère comme une petite fille, est là pour veiller sur elle…
Le loup mongol
Avant d’être romancier, Homeric a été jockey et chroniqueur hippique au quotidienLibération où il a inventé une approche romanesque des sports équestres. C’est dire que le cheval est pour lui une passion qui n’est pas étrangère au thème de ce roman. Le Loup mongoln’est autre que Temüdjin, cavalier des steppes asiatiques qui entrera dans l’histoire sous le nom de Gengis Khan. Il mit plus de vingt ans à rallier les clans mongols sous son autorité avant de se lancer à la conquête du plus grand empire que la terre ait jamais porté. Le roman est un véritable tour de force car, en confiant le rôle du narrateur à Bo’ortchou, le fidèle compagnon de Temüdjin, il parvient à concilier l’authenticité d’une épopée avec une approche intimiste du grand Khan. La vision de ces cavaliers insaisissables écrasant des armées dix fois plus puissantes qu’eux comme celles de Chine ou de Perse fait passer un souffle extraordinaire à travers cette chevauchée fantastique.
La fille du ciel
Ovale de chat, pommettes hautes, regard teinté d’ardoise violette, teint de litchi… Ainsi apparaît Shu-Meï dans toute sa beauté, à l’aube de son mariage avec Yi-Shou. Fragile mais rebelle…Fille du Ciel, elle a pour seule ambition la volonté de se diriger là où les Dieux ont décidé de l’attendre. Dans cette Chine du Xe siècle, décadente et raffinée, dépecée au sud et saignée au nord par les nomades, elle va courir tous les risques pour abattre l’Empereur qui a pactisé avec les terribles Khitan. Tous subiront la loi de sa beauté. Intrigants en dentelles, dignitaires de la cour de Kaifend… jusqu’à Yikuai, tortueux confident de l’Empereur, dont la passion pour Shu-Meï le dispute aux complots et à la raison d’Etat…Les charmes pervers de l’Orient, exaltés par une langue foisonnante et fleurie.
L’inconnue de Queen’s Gate
A l’entresol du grand hôtel particulier londonien de la famille Hewes, Beth Huntly règne sur les fourneaux et trois servantes, d’une main aussi ferme que talentueuse. Un soir d’hiver apparemment comme les autres, alors qu’elle se rend au jardin pour, comme à son habitude, fumer discrètement un cigare, elle fait une macabre découverte : le corps d’une femme, inconnue, gît dans le labyrinthe, un poignard planté dans le cou. Très vite, les soupçons se portent sur le valet indien au service de Lord Hewes. Après tout, n’est-ce pas lui qui a offert l’arme du crime, un kriss malais, au maître de maison ? Mais Beth ne croit pas à la culpabilité de Rajiv – qu’elle connaît particulièrement bien puisqu’elle partage régulièrement avec lui l’exiguïté de sa petite chambre de domestique… La jeune femme au caractère volontaire est bien déterminée à découvrir qui a commis ce meurtre.
Quo Vadis ?
Le Roman et un dossier – « Je songe à une grande épopée chrétienne où je voudrais introduire saint Pierre, saint Paul et Néron, la première persécution, et donner une série de tableaux tellement universels et magnifiques que l’on serait obligé de les traduire du polonais dans toutes les langues » : telle était l’ambition de Henryk Sienkiewicz lorsqu’il entreprit, en 1895, la rédaction de Quo Vadis ?. Pari gagné : l’année suivante, le roman est traduit en Europe et aux États-Unis – les Français attendront jusqu’en 1900 pour être gagnés à leur tour par la » sienkiewite aiguë « . Pétri de culture latine, « Quo Vadis ? » fascine, parce qu’il conjugue apologie du christianisme et érotisme diffus, fresques grandioses et détails cocasses. L’action se déroule à Rome, en 64 après J.-C. : dans la maison de Plautius, Vinicius, patricien romain, s’éprend de la chrétienne Lygie.
Ocean boulevard
Beau fortune erudit romantique a la fois athlete et esthete ascete et fastueux Guido Guidi Guido le Magnifique est un heros de roman comme on n’en fait plus. Mais en notre fin de siecle la vie meme la vie a Florence d’un expert en art n’a rien de romanesque et ce grand seigneur s’est en somme trompe d’epoque. Dans un monde de faussaires et de truqueurs il n’y a plus de place pour les heros. Ecrire serait pour Guido Guidi un dernier defi a la decadence et a la mort. Mais que faire quand la creation cette chance cette grace vous est refusee ? S’abandonner aux reves et aux souvenirs retrouver par-dela le deuil celle qui fut sa seule passion : sa femme la grande cantatrice Ira Lazare – reconstituer par la memoire le duo d’amour de leur vie vouee a l’art et a l’harmonie telles seront les ultimes preoccupations de Guido Guidi. Au moment de tout quitter il se souviendra d’un soir ou a l’extreme occident Ira et lui s’etaient retrouves tandis que la nuit tombait sur Ocean Boulevard. Roman d’apprentissage et roman d’amour recit lyrique et sentimental Ocean Boulevard traduit aussi la nostalgie de ce que fut la vie culturelle europeenne
La crique du Français
Fuyant les mondanités londoniennes, Dona St Columb, une jeune lady à la beauté fière et au caractère rebelle, s’est réfugiée au bord de la Manche dans sa résidence de Narvon. Là, elle rencontre l’homme qui saura la séduire : un pirate français du nom de Pierre Blanc. Mais l’impitoyable Lord Rockingham, qui la poursuit de ses assiduités, n’entend pas céder à un pareil rival. La chasse au Français commence, et avec elle un crescendo d’épisodes dramatiques… Ici comme dans ses meilleures œuvres – L’Auberge de la Jamaïque, Rebecca -, la grande romancière anglaise excelle à camper des personnages dont la destinée nous passionne ; elle nous entraîne jusqu’au dénouement dans un irrésistible tourbillon de romantisme et d’aventure.
Les déferlantes
La Hague… Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu’il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d’hommes. C’est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l’automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu’elle voit Lambert, c’est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d’un certain Michel. D’autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l’ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L’histoire de Lambert intrigue la narratrice et l’homme l’attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
Toutes les couleurs du monde
Thérèse Sansonge naît d’une mère folle, un jour de tempête. Nous sommes à la fin du XIX ème siècle, à Geel, surnommé le village des fous car depuis le moyen-âge ceux-ci vivent parmi la population en toute liberté. Les habitants en profitent d’ailleurs pour arrondir leur fin de mois, car Bruxelles envoie une allocation aux familles d’accueil. C’est ainsi que Thérèse, saine de corps et d’esprit mais orpheline depuis la naissance, est déclarée folle pour pouvoir profiter de l’hospitalité de la famille Vanheim. Elle y mène une vie tranquille et sage. Jusqu’à l’arrivée inopinée d’un vagabond à la tignasse rousse et au regard fiévreux- Vincent Van Gogh. Thérèse pressent qu’il fera de grandes choses : son destin s’accomplira grâce aux couleurs. Quand il fuit les psychiatres de Geel, elle sombre dans le désespoir. La longue lettre qu’elle lui adresse lui permettra-t-elle d’éviter la folie ? Les destins des deux personnages se croisent et se répondent, unis par un fil invisible, par toutes « les couleurs du monde », celles que Van Gogh aurait trouvées à Geel lors de son année d’errance, celles qui guident la vie de Thérèse, que l’on fait passer pour folle mais qui n’aspire qu’au bonheur.
Figures romanesques, passionnées, solitaires et tragiques, quatre reines – Margaret, Mary, Catherine et Anne – évoluent autour du roi Henry VIII, personnage autoritaire, sensuel, tyrannique et flamboyant. Margaret, sa sœur aînée, devient, à quatorze ans, reine d’Écosse, tandis que Mary, sa cadette, épouse à dix-neuf ans un Louis XII vieillissant qui la fait reine de France. Longtemps, Catherine d’Aragon lutte pied à pied pour ne pas se laisser balayer par la passion qui saisit son mari Henry VIII pour l’intelligente, l’ambitieuse, la trop séduisante Anne Boleyn. /// Quatre femmes, quatre destins aux antipodes les uns des autres, mais qui ont en commun une lutte obstinée pour aimer et être aimées, connaître le bonheur, objectif fascinant et fuyant. Ces reines de cœur sont les emblèmes d’une Renaissance qui transforme l’Europe politiquement et artistiquement, et qui ouvre aux femmes les portes du pouvoir dont leurs filles et petites-filles vont s’emparer pour le meilleur comme pour le pire.
Les bisons du cœur-brisé
QQuand Dan O’Brien s’installe dans le ranch de Broken Heart, il réalise son rêve : vivre au pied des terres indiennes de Sitting Bull… Mais les grandes plaines du Dakota ont subi le génocide indien et le massacre des bisons, elles sont stérilisées par l’agriculture et l’élevage bovin intensifs. Dan connaît la dure vie des cow-boys, ruinés par les emprunts et les fluctuations du marché. Ce livre est son histoire, celle d’un homme qui, pour redonner vie à la prairie, a rendu aux bisons leurs terres ancestrales.
Martin et Hannah
Allemagne, 1975 : deux femmes au soir de leur vie se retrouvent au chevet d’un vieil homme, après avoir lutté cinquante ans pour occuper la première place dans son coeur. Tandis que dans la pièce voisine somnole, hanté par ses cauchemars, le plus grand esprit de son siècle, les deux ennemies font un rêve : duel de deux mémoires à fleuet moucheté, temps suspendu des réminiscences et des rêves perdus.
Martin et Hannah : il était profésseur, elle était son élève ; près de vingt ans les séparent, le philosophe génial consumé par son « escapade » nazie et l’intellectuellejuive brûlée par sa lucidité. Mais pendant cinquante ans, leur passion les tient.
Elfride et Martin : l’amante apatride et l’épouse allemande, la trépidante aux semelles de vent et la conjugale enracinée, la chair qui brûle et la terre qui soigne, l’effraction de l’instant et la force de la durée… Leur rivalité est sans fin, et chacune autorise obscurément l’amour pour l’autre.
Martin, Hannah, Elfrida : dans cette vaste partition, chacun a son thème, et chacun détient un peu de la mémoire de l’autre. Mais cette fugue à trois voix est d’abord frappée du sceau de la plus grande tragédie du siècle : parce que Martin et Heidegger, et Hannah, Arendt.
Olivia Joules : trente ans et des poussières. Profession : rédactrice beauté et depuis peu agent secret. Signes particuliers : corps parfait, tête bien faite, imagination « hyperactive » ! Des palaces de Miami à la soirée des Oscars, des eaux transparentes des Caraïbes au désert d’Arabie, Olivia défie les forces armées du terrorisme avec une épingle à chapeau, un soutien-gorge à armature très spéciale et un instinct de conservation à toute épreuve. Un thriller irrésistible et sophistiqué, l’humour d’Helen Fielding en prime. « Si Bridget Jones a symbolisé le style de vie des années 90, Olivia Joules incarnera celui des années 2000. »
Petite fille rouge avec un couteau
« Ça, c’est mon carnet à secrets, celui qui le trouve, gare, parce que celui qui lit mes secrets dedans, je l’estourbis. Alors, gare. Mes secrets, c’est l’Empire, et je les dirai après. D’abord, il y a Pascal et moi, qu’on est jumeaux, et puis Catherine et on habite avec Maman à Lamane, qui est ma maison. Ma maison est petite avec des volets verts, un jardin et en été des roses. Mon Empire est dans les bois d’en face, avec un vieux mur tout autour qui le cache des gens qui passent et tant mieux. Ce roman est une petite merveille, drôle parfois, nostalgique souvent, beau toujours. Du très joli travail. Pour les petits et pour les grands. »
Un coquelicot en hiver ? pourquoi pas …
Si vous pensez que les rêves ne se réalisent pas, ce livre est pour vous. Betty vous emmène dans son univers pour vous donner la force d’y croire. Son premier combat fut celui de naître… En grandissant, la petite fille va affronter les attentats à la pudeur et la maltraitance enfantine. Sans compter les moqueries que lui occasionne sa double origine ou son handicap. Adolescente, c’est le démon du suicide qui vient la hanter. Rejetée, elle se noie dans l’alcool avant de connaître l’enfer de la violence conjugale. Et lorsqu’elle devient maman, c’est un nouveau choc qui l’attend. Pourtant, elle s’accroche à son rêve. Une nuit d’avril, un virage incroyable va changer le cours de sa vie… »Un hymne à la vie, l’amour et l’amitié »
La parole perdue
Selon les évangiles apocryphes, Marie de Béthanie (Marie-Madeleine) aurait eu en sa possession les seuls mots jamais écrits par le Christ, tracés sur le sable devant la femme adultère, qui les aurait retranscrits avant de mourir. Cette « parole perdue » sert de fil conducteur à ce gros roman, qui se déroule, en alternance, sur 3 périodes : La Rome de Néron, où une petite orpheline chrétienne recueille les précieuse paroles qu’elle mémorise sans les comprendre (c’est de l’araméen).Le Vézelay du XIe siècle, où un moine (autrefois bâtisseur de cathédrales) retrouve caché dans une statuette le testament de Marie de Béthanie. De nos jours à Vézelay et Pompéi, sur des chantiers d’archéologie. Alors que Johanna (l’héroïne de La Promesse des anges) recherche dans les fondations de Vézelay les traces de la Madeleine, une série de meurtres éclate sur le chantier de son ami Tom à Pompéi. Au cours d’un week-end en Bourgogne, Tom offre à la fille de Johanna un denier d’argent qui semble être le déclencheur de terribles cauchemars, où l’enfant se retrouve dans la peau de la jeune chrétienne durant l’éruption du Vésuve…Un formidable roman construit comme un puzzle dont les pièces s’imbriquent à la perfection, qui séduira autant les amateurs d’Histoire (documentation parfaite), que les passionnés d’histoire des religions et de thrillers métaphysiques
Saint-Jean-d’Acre, 1274. Will Campbell est un Templier, un soldat entraîné au combat. Mais parce qu’il est membre d’une mystérieuse société secrète baptisée L’Ame du Temple, il est aussi un homme de paix qui a oeuvré à la trêve désormais installée entre chrétiens et musulmans de Terre sainte. Pourtant, les vieilles querelles ne demandent qu’à être rallumées. Edouard a promis au pape une nouvelle croisade et, en Orient, certains marchands commencent à trouver que la paix ne remplit pas assez leurs coffres. Quant au fils aîné de Baybars, il a décidé d’en découdre avec les chrétiens. Définitivement. Alors que le pire se prépare, Will est tiraillé entre ses devoirs de Templier, son rôle au sein de L’Ame du Temple et l’amour impossible qui le lie à Elwenn. Lorsque son ami de jadis et faux frère d’aujourd’hui, Garin de Lyons, est envoyé par Edouard en Terre sainte, la vie de Will sombre définitivement dans le chaos et la destruction…
Paris, 1260. Un jeune clerc fuit dans la nuit. Il vient de se débarrasser d’un étrange grimoire quand un homme à la peau sombre se met en travers de sa route. Au moment où le fugitif s’apprête à révéler son secret, une flèche vient se planter dans sa gorge. Ainsi disparaît Le Livre du Graal, un ouvrage hérétique renfermant les arcanes d’une société dont personne ne connaît l’existence – pas même les puissants Templiers qui abritent à leur insu ce cercle baptisé L’Ame du Temple… La quête sera sans merci. Car le premier à récupérer le livre aura le sort du Temple entre les mains et, des frères Hospitaliers à la couronne d’Angleterre, nombreux sont ceux qui gagneraient à sa chute. Londres, 1260. Il est un garçon qui n’aspire qu’à devenir chevalier. Son nom est Will Campbell. Au service d’un moine érudit, il ignore encore les aventures qui l’attendent. Jeté au cœur d’un incroyable complot impliquant les trois religions du Livre, Will aura d’abord à combattre ses propres démons parmi lesquels l’estime perdue de son père Templier en Terre sainte et son amour interdit pour la douce Elwen…
Le chasseur Zéro
Un bruit. Harcelant. Jusqu’à la folie. Le bruit de l’avion kamikaze qui, un jour d’avril 1945, a semé la mort sur le porte-avions Maryland, à Okinawa. Ce bruit, Laura Carlson en souffre comme elle souffre de ne pas avoir connu son père. Le vrombissement du chasseur Zéro la poursuit jour et nuit. Ses études brillantes, l’amour de Bruno, rien ne l’apaise. Le chasseur Zéro ne lâche jamais sa proie… Orpheline d’un étranger mythique, la jeune Laura ira jusqu’au bout du secret qui a changé sa vie.
Envoyée spéciale
Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.
Double identité
On retrouve le héros de Hors de moi, Stephen Lutz, agent de la CIA, qui opérait sous le nom de Martin Harris, botaniste réputé, quand un traumatisme crânien l’a amené à se prendre pour le vrai Harris. Depuis, il a toujours des troubles d’identité. A la mort du scientifique, il contacte la veuve de Harris en se faisant passer pour un avocat poursuivant le combat de son mari contre les multinationales sans scrupule qui spolient les Indiens d’Amazonie en exploitant leurs plantes sacrées à des fins commerciales. Partis pour enquêter en Équateur, le faux Harris et la veuve du vrai se retrouveront embarqués dans une cascade d’aventures rocambolesques avant de tomber amoureux l’un de l’autre.
Trois baisers
Trois baisers, trois baisers et l homme caracole, libre, flamboyant, crachant du feu et des étoiles. Ses sens s affolent, il voit mille lucioles, des pains d épices, des incendies… Ils sont de retour, tous les personnages chers à Katherine Pancol et à ses lecteurs. Et ça crépite ! Les histoires se nouent, s’emmêlent, se tendent, éclatent, repartent. On craint le pire, on espère, on respire, on retient son souffle jusqu’à la dernière ligne. Des rencontres, des espoirs, des trahisons, des soupçons, des idylles qui surgissent sans prévenir. Et des baisers qui vont se poser là où on ne les attendait pas. Les vies sont chamboulées. Il faut tout recommencer. Ou tout remettre d’aplomb. On ne sait plus très bien. On n’est plus sur de rien. Chacun s’embarque dans de nouvelles aventures. Certains révèleront leur côté obscur, d’autres verront leur destin scellé, tous auront le coeur battant. « Partons dans un baiser pour un monde inconnu. » disait Alfred de Musset. Ce livre est un voyage.
Le parapluie de Sakéo
Parmi les photos des enfants khmers qu’elle est venue soigner à Sakéo, au Cambodge, Monique Brossard-Le Grand retrouve, insolite et bouleversante, celle du parapluie de fleurs avec lequel Rosa, sa mère, a voulu être incinérée. Elle commence alors de dérouler le fil de sa propre histoire, de s’interroger sur le mystérieux héritage auquel nous devons, au bout du compte, le cours de notre vie et son sens. Rosa, la petite gardeuse d’oies, n’a jamais laissé oublier à sa fille que l’attention se donne d’abord à ceux qui souffrent. Sa « boule de cristal » s’en souviendra, qui lâchera tout un jour – sa carrière, son confort et son intolérable tranquillité – pour se dédier aux enfants khmers, afghans, éthiopiens et roumains. Car ce livre est d’abord le récit des relations de Tanta Monica avec ses petits de Gradinari et d’ailleurs, le journal si tendre et vivant d’un amour et d’un espoir.
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?…
Le dernier des nôtres
Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».
Mauvaise fille
« Maman est morte, je suis maman. Voilà, c’est simple, c’est aussi simple que ça, c’est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c’est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c’est là qu’elle est, c’est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu’elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d’enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. » Justine Lévy est l’auteur du « Rendez-vous » et de « Rien de grave ».
L’Attente du soir
Ils sont trois à parler à tour de rôle, trois marginaux en bord de monde. Il y a d’abord Giacomo, vieux clown blanc, dresseur de caniches rusés et compositeur de symphonies parfumées. Il court, aussi vite qu’il le peut, sur ses jambes usées pour échapper à son grand diable noir, le Sort, fauteur de troubles, de morts et de mélancolie. Il y a la femme grise sans nom, de celles qu’on ne remarque jamais, remisée dans son appartement vide. Elle parle en lignes et en carrés, et récite des tables de multiplication en comptant les fissures au plafond pour éloigner l’angoisse. Et puis il y a le môme, l’enfant sauvage qui s’élève seul, sur un coin de terrain vague abandonné aux ordures. Le môme lutte et survit. Il reste debout. Il apprendra les couleurs et la peinture avant les mots, pour dire ce qu’il voit du monde. Seuls, ces trois-là n’avancent plus. Ils tournent en rond dans leur souffrance, clos à eux-mêmes. Comment vivre ? En poussant les parois de notre cachot, en créant, en peignant, en écrivant, en élargissant chaque jour notre chemin intérieur, en le semant d’odeurs, de formes, de mots.
Le serment d’Hippocrate
1940. Jérôme Debreuil, étudiant en médecine, a choisi la voie royale, la plus méconnue, la plus difficile : les hôpitaux de Paris. Il va cravacher jour et nuit pour passer tous les concours (internat, clinicat, assistanat, agrégation, médicat) avant de diriger un service de pneumologie. Jérôme a épousé la fille d’un grand patron, ce qui est un sérieux atout dans son ascension sociale. Cinq enfants naîtront de cette union. C’est en suivant l’histoire de cette famille Debreuil, sur deux générations, leurs combats, leurs ambitions, leurs amours, leurs conflits, leurs drames, que nous découvrons l’évolution de la médecine et ses miracles qui ont pour noms pénicilline, streptomycine, cortisone, laser. Jérôme, la grande figure de cette saga, est issu d’un milieu modeste; sa réussite n’en est que plus spectaculaire. Il traverse la Deuxième Guerre mondiale, l’Occupation. la Libération. Ses enfants prendront le relais jusqu’aux années quatre-vingt, deux seront médecins, un troisième, chirurgien.
Biographie de la faim
L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation. « La faim, c’est moi. »
Dans l’ombre du secret
Dans l’ombre du secret, Mary Alice Monroe. De retour à Evanston, sa ville natale qu’elle a quittée des années plus tôt, Jillian Season est submergée par l’émotion. Car au choc du décès de Merry, sa cadette prématurément disparue, vient s’ajouter le souvenir d’un drame qui l’a autrefois éloignée de ses trois sœurs. C’est pourtant le cœur gonflé d’espoir qu’elle tente aujourd’hui de renouer des liens avec sa famille. Mais, alors que ses sœurs font resurgir le secret qu’elle s’était efforcée d’enfouir, Jillian s’effondre à nouveau. Avant de mourir en effet, Merry a formulé un ultime vœu : retrouver l’enfant que Jillian a mis au monde adolescente. L’enfant que cette dernière a été contrainte d’abandonner et qu’elle n’avait jamais osé espérer revoir. Bouleversée, Jillian s’interroge : aura-t-elle le courage d’affronter son passé et de renouer avec cet enfant qui risque de la rejeter ?
Le Foulard Bleu
Elle, Rose, la trentaine; lui, Georges, un peu plus. Ils ne sont pas destinés à se rencontrer. Un jour, poussés par le hasard, les voici face à face: il a suffi d’un foulard bleu, ramassé, rendu, d’un échange de regards, de quelques mots…C’est l’amour fou.Seulement, ils ne sont libres ni l’un ni l’autre. Rose a un mari qu’elle affectionne, une fille, un fils. Georges, une femme malade, une fille qui a d’autant plus besoin de lui.Saisis par la passion, Rose et Georges sont incapables de renoncer à leurs engagements. Ils s’accordent de se rencontrer hâtivement, au cours d’heures volées, merveilleuses, où ils découvrent chaque fois plus à quel point ils sont faits l’un pour l’autre. Toutefois, cette clandestinité les laisse insatisfaits et ils ne peuvent s’empêcher d’espérer: un jour, peut-être, ils pourront vivre ensemble…Ou leur faudra-t-il se suffire de ces brèves rencontres qui illuminent leur vie sans la combler? Mais l’amour, le vrai, est plus fort que l’absence et la séparation: il ravit à jamais ceux qui l’éprouvent.
Le Turquetto
Se pourrait-il qu’un tableau célèbre – dont la signature présente une anomalie chromatique – soit l’unique oeuvre qui nous reste d’un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait « le Turquetto » (le petit Turc) ? Metin Arditi s’est intéressé à ce personnage. Né de parents juifs en terre musulmane (à Constantinople, aux environs de 1519), ce fils d’un employé du marché aux esclaves s’exile très jeune à Venise pour y parfaire et pratiquer son art. Sous une identité d’emprunt, il fréquente les ateliers de Titien avant de faire carrière et de donner aux congrégations de Venise une oeuvre admirable nourrie de tradition biblique, de calligraphie ottomane et d’art sacré byzantin. Il est au sommet de sa gloire lorsqu’une liaison le dévoile et l’amène à comparaître devant les tribunaux de Venise… Metin Arditi dépeint à plaisir le foisonnement du Grand Bazar de Constantinople, les révoltes du jeune garçon avide de dessin et d’images, son soudain départ… Puis le lecteur retrouve le Turquetto à l’âge mûr, marié et reconnu, artiste pris dans les subtilités des rivalités vénitiennes, en cette faste période de la Renaissance où s’accomplissent son ascension puis sa chute.
Civilisation
La guerre, c’est le déferlement stratégique des hommes et des armes sur tel ou tel point du front. Mais c’est aussi le reflux de ces hommes après la bataille, le retour de ceux qui ont pu revenir, un raz-de-marée en sens inverse qui laisse sous les toiles battantes des infirmeries de campagne « une mosaïque de souffrance teinte aux couleurs de la guerre, fange et sang, empuantie des odeurs de la guerre, sueur et pourriture, bruissante des cris, des lamentations, des hoquets qui sont la voix même et la musique de la guerre. » Alors aux blessés s’offre ce qui se fait de mieux dans le monde moderne, les draps frais, l’infirmerie « blanche comme une laiterie », les pinces brillantes du chirurgien, l’autoclave, le dernier cri du progrès. Mais qu’importe au lieutenant Dauche avec sa balle dans la tête, à Revaud et à leurs compagnons de misère, à ceux dont Georges Duhamel rappelle le courage simple, la bonne humeur, l’endurance? « La civilisation n’est pas dans toute cette pacotille terrible; et, si elle n’est pas dans le cœur de l’homme, eh bien! elle n’est nulle part. » C’est la leçon de ces pages qui font écho à la poignante Vie des martyrs où, une fois de plus, un témoin raconte les cruelles choses vues et vécues pendant la Grande Guerre.
L’or du ciel
Depuis dix-huit ans, chaque semaine, à la même heure, au même endroit, Claire achète un billet de loterie. Son seul luxe, sa part de rêve ! Et soudain, ô miracle ! le pactole ! Elle aurait gagné le gros lot ! Le téléphone n’arrête pas de sonner, journalistes et cameramen envahissent la maison. Se peut-il qu’elle ait vraiment gagné les soixante millions de la loterie ? Le doute a laissé place à l’euphorie. Interviews, frénésie d’achats, déménagement, croisière… Claire et sa fille, Emma, goûtent aux délices de leur toute nouvelle fortune. Mais soudainement parachutées dans un monde dont elles ignorent les rouages, elles ne voient pas les pièges qui les guettent. Autour d’elles, les loups sont lâchés…–Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.