La Grande Sultane
La grande sultane, après La Virginienne qui a connu un immense succès international, nous amène à nouveau dans le monde de l’esclavage, mais cette fois de l’esclavage blanc. L’aventure singulière et grandiose d’une jeune Créole qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d’Allah sur Terre et sultan de l’Empire ottoman au XIXe siècle, rejoint ici celle d’une des institutions les plus mal connues de toute l’histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude où les femmes trahissent pour survivre et parfois tuent pour conquérir le pouvoir. Pendant quarante années de guerres turbulentes avec Catherine de Russie et Napoléon, Naksh-i-dil, reines des Têtes voilées, va présider aux destinées de l’Empire et régir cette société de femmes qu’est le Grand Harem de Topkapi, mue par des règles aussi strictes que celles d’un couvent, mais dont le maître est le Grand Eunuque noir. La Grand Sultane, un roman brillant, tumultueux, sensuel et ambitieux.
Splendeurs et Misères des courtisanes
Après Le Père Goriot et Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes achève « la trilogie de Vautrin ». Ce héros des bas-fonds, bagnard faussaire et assassin, est aussi un amant sublime et un poète à sa manière, qui consacre ses forces de Titan et son imagination infernale à la fortune de l’homme qu’il adore : Lucien de Rubempré. Jamais Balzac n’a plus cruellement ôté ses masques à une société dont il pénètre les secrètes compromissions. Des milieux de la pègre et de la prostitution à ceux de la police et de la justice, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, c’est un diagnostic impitoyable de gangrène généralisée qu’il pose, entraînant son lecteur subjugué à la découverte des aventures du désir dans la jungle de Paris, avec une superbe énergie.
Amusé, atterré, ébloui, agacé par la passion, l’amour et l’attention que suscite notre nouveau président – notre nouvel empereur, devrait-on dire –, Patrick Rambaud s’est lancé dans une chronique un peu particulière : conter, au jour le jour, l’éclosion de ce nouveau monarque, se fondant sur des faits vrais, mais dans l’esprit, avec la drôlerie et la cruauté de Saint-Simon… Dans cette chronique irrévérencieuse, on croise ainsi un souverain trépidant, une impératrice pincée qui règne sur son empereur, un dauphin de dix ans, des ministres empoudrés et fébriles, un duc de Bordeaux tragique, des barons à genoux… Rien n’échappe à la plume de notre chroniqueur, ni le short, ni le renouveau de la lampe Empire, ni les flagorneries des princes, ni les courbettes des petits marquis… ni, enfin, la folie amoureuse d’autres chroniqueurs et portraitistes un peu moins agacés.
Le mannequin d’osier
Le mannequin d’osier, le second des volumes qui forment avec L’Orme du mail, L’Anneau d’améthyste et M. Bergeret à Paris, la série de l’Histoire contemporaine, est plus particulièrement consacré à l’infortune conjugale de M. Bergeret, symbolisée par le mannequin que l’épouse du maître de conférences à la faculté des Lettres de la ville de X a placé inopportunément dans le cabinet du professeur et que celui-ci jette par une fenêtre après. l’avoir lacéré. M Bergeret n’en est pas moins l’homme des doctes entretiens et de la sagesse audacieuse. Sous une apparence aimable, ses propos sont les plus anticonformistes qui soient, qu’il les tienne avec le commandeur Aspertini, jeune savant italien, M. l’abbé Lantaigne, supérieur du grand séminaire, M. Mazure, archiviste départemental, où de M. de Terremondre, chef régional du parti catholique…
Devi
Devi (déesse) est le nom d’une femme-bandit qui terrorisa l’Inde entre 1981 et 1983, après s’être vengée d’un viol collectif et du meurtre de son amant. Des milliers de réprouvés l’adorèrent à l’égal d’une divinité. Pourtant, jusqu’à la fin de sa cavale, nul, en dehors de ses victimes, n’avait jamais vu son visage. Voici le récit de sa vengeance, au fond des ravines où l’on boit, dit-on, l’esprit de révolte avec l’eau des rivières. L’histoire de Devi est celle d’un mythe vivant : rebelle à l’ordre multimillénaire qui régit le monde où elle vit, elle est devenue, à travers les rebondissements de sa prodigieuse épopée, le symbole de tous ceux qui réclament justice et se battent pour leur dignité.
Duo
Au cours d’un séjour à la campagne, Michel découvre une liaison entre sa femme Alice, qu’il adore, et le trop séduisant Ambrogio. Liaison ancienne et semble-t-il terminée; mais le doute et la jalousie, quand ils s’emparent d’une âme, peuvent-ils lâcher prise à si bon compte ? Face à l’homme partagé entre la colère et le chagrin, Alice tente de conjurer la crise. Gomment faire comprendre à Michel ce qui a de l’importance et ce qui n’en a pas, lui faire sentir les nuances de l’émotion et de la sensualité féminines ? Habile à ménager des silences aussi éloquents que les mots, à éveiller le parfum d’une fleur ou la lumière d’un instant, la romancière de « Sido » et de « L’Ingénue libertine » nous dépeint une femme à la fois espiègle et grave, aimante, mais qui jusqu’au bout refusera de renoncer à elle-même.
Couverture reliée par l’éditeur – Le narrateur est un personnage historique : Ovide. On peut considérer que c’est un écrit apocryphe. Il couvre les derniers huit ans de sa vie, vécus à Tomis, ancienne colonie romaine au pays des Gètes. Le roman adopte la forme d’un journal intime, divisé en huit chapitres (chacun d’eux correspondant à un an d’exil) qui révèlent les étapes d’une « maturation » progressive, à savoir, une conversion. L’univers du roman s’articule autour d’un axe primordial dont les deux pôles sont la société de Rome d’une part, le monde des Daces d’autre part. Cette dichotomie est génératrice d’une riche gamme de métaphores, mais peut-être son attribut le plus important est la manière dont les deux mondes se construisent, et leur importance en tant que « chronotopes » dans l’économie du récit. Le périple spirituel d’Ovide se dénoue entre les deux univers-symboles, dont les caractères antagonistes s’entretissent au cours d’un chiasme pour resurgir à la fin de la narration radicalement métamorphosés.
Suite Romanesque « les semailles et les moissons » – Tome 5 – Paris, 1938. Elisabeth tient un petit magasin de disques, rue Marbeuf. Libre, solitaire, secrète, elle est décidée à défendre sa tranquillité coûte que coûte. Mais son caractère n’est-il pas un défi au destin ? Elle est entraînée dans d’orageuses aventures, auxquelles va bientôt se mêler le grondement de la guerre. A travers ces épreuves, Elisabeth s’efforce en vain de découvrir sa voie. C’est au moment où elle croit tout perdu qu’une rencontre décisive se produit, celle d’un homme qui lui rendra confiance en elle-même et en l’avenir.
Suite Romanesque « les semailles et les moissons » – Tome 2 – Si l’on avait dit à Amélie, au temps où elle s’appelait encore Mlle Aubernat, qu’elle tiendrait bientôt un café rue de Montreuil, à Paris, elle aurait poussé les hauts cris, un café étant à ses yeux un lieu de perdition. Mais elle se marie avec Pierre Mazalaigue, quitte leur bourg natal de La Chapelle-au-Bois pour la capitale et, là, se laisse convaincre que le meilleur moyen de gagner leur pain est de devenir les patrons du Cycliste couronné. Puis la guerre éclate. Amélie se retrouve seule, en cette année 1915, pour diriger les destinées du Cycliste. Elle se met à l’ouvrage avec vaillance, et s’habitue, peu à peu, aux clients, même aux terribles « blanchecailles » du lavoir voisin. A vrai dire, elle ne vit plus que dans l’attente des nouvelles de son mari. Chaque réunion rend plus cruelle la séparation suivante, avivée par l’angoisse qui est le lot de « ceux de l’arrière ». C’est sur le retour de Pierre, grièvement blessé en 1916, que s’achève ce volume, le second de la série Les Semailles et les Moissons, où Henri Troyat peint avec un singulier bonheur l’existence quotidienne d’une famille modeste aux heures cruciales de la Grande Guerre.
Le carnet d’or
« On ne dira jamais assez combien ce livre a compté pour les jeunes femmes de ma génération. Il a changé radicalement notre conscience. » J.C Oates La jeune romancière Anna Wulf, hantée par le syndrome de la page blanche, a le sentiment que sa vie s’effondre. Par peur de devenir folle, elle note ses expériences dans quatre carnets de couleur. Mais c’est le cinquième, couleur or, qui sera la clé de sa guérison, de sa renaissance.
La joie
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – M. de Clergerie, sa mère (qui joue la comédie de la folie) et sa fille, Chantal, ont provisoirement quitté Paris pour un séjour à Laigneville. Ils profitent de l’agréable été normand. Au cours d’une discussion avec son père, la jeune Chantal laisse percevoir sa nature mystique, sa pureté et sa simplicité, mais elle ne se sent pas prête pour prendre le voile. Son père souhaite pourtant qu’elle s’établisse: il est surtout soucieux de sa carrière de savant et du fauteuil qu’il brigue à l’Académie. Une scène avec sa grand-mère qui a perdu la raison montre les aptitudes étranges et comme surnaturelles de Chantal de Clergerie: elle semble capable de communiquer avec les âmes… // L’action de ce roman se déroule dans le château artésien de M. de Clergerie, historien médiocre, obsédé d’ambitions académiques, né pour faire non une vie, mais une carrière. Habitants de la demeure : la mère de M. de Clergerie, murée dans le mensonge que symbolise la détention d’un trousseau de clefs ; Fiodor, le chauffeur russe éthéromane étrangement sensible au mysticisme ; Fernande, la cuisinière ; François, le valet. Et au milieu d’eux, personnage principal, Chantal de Clergerie, jeune fille radieusement belle, toute pureté, fraîcheur et joie – une joie mêlée de souffrance quand elle est extatique et dont elle est prête à faire le sacrifice pour le salut des autres.
Quand la mer se retire
Sous les auspices de l’association Canada-Normandie, des Canadiens viennent visiter le pays de leurs ancêtres et rencontrer leurs homonymes français. Mais si Abel Leclerc a quitté Québec c’est moins pour voir les Leclerc de France que pour faire un pèlerinage sur les plages du débarquement. Il accompagne la fiancée de Jacques, son meilleur ami tué près de lui pendant le grand assaut de juin 1944 : Valérie veut se recueillir sur sa tombe. Lui dire que cette tombe n’existe pas revient à expliquer ce qu’est réellement la guerre et Abel n’en a pas eu le courage. Il préfère attendre d’être sur place pour en parler. Seulement, dans ce monde remis à neuf, il a du mal à situer l’enfer où il a plongé avec ses camarades à l’aube du 6 juin. Bérangère, la Normande consolante et facile (l’opposé de Valérie) l’aide à conjurer l’horreur de ce passé dont le souvenir diffus l’obsède. Il repart mûri et apaisé. Et Valérie ? Les Valérie de ce monde ne comprennent pas grand-chose aux réalités de l’existence qu’évoque si bien pour Abel le tableau de Breughel intitulé Margot l’Enragée.
Kanaky Kanaky Kanaky
» Nous mangions la chair de nos ennemis pour nous rendre plus forts – c’est ce que les Blancs racontent dans leurs bouquins – mais bientôt nous boufferons leurs excréments « . Vieux Louis a lâché ça il y dix ans, le torse nu, un manou rouge ceignant sa taille, une écharpe de football sanglant le front, accoudé au chambranle gâté de la fenêtre qui dominait la cité Pierre Lenquette, banlieue de Nouméa, Kanaky. Kanaky, affublé du nom saugrenu de Nouvelle-Calédonie…
Sur la peau du Diable
Pour Elvire, il n’était que New York. Manhattan et son panorama de gratte-ciel qui vous donne le vertige. Vertigo habituel depuis qu’elle essaie de vivre pour deux, associant à ses propres rêves, Marie, sa soeur, immobile, nouée par la paralysie. Pour Alassane aussi, seul comptait le Nouveau Monde. Oublier les terreurs, les humiliations, le sordide. Oublier qu’il était Africain. Aussi quand Elvire l’engage comme chauffeur, il cesse de craindre, il s’attache à Marie avec la complicité de ceux qui ne peuvent s’exprimer. Pourquoi faut-il qu’Elvire s’acharne à tout détruire? A commencer par elle-même. Accrochée à la souffrance de sa soeur, aliénée par sa passion aussi brutale que soudaine pour Alassane, elle n’est plus que revanche et fureur d’amour. En creux, en soif, en manque. Mutilée. Tel l’Ange déchu…
La valse inachevée
En 1874, au bal de la Redoute, à Vienne, un jeune et séduisant fonctionnaire des Affaires étrangères valse avec une femme masquée. Le coup de foudre est réciproque. Elle dit s'appeler Gabrielle. Franz ne reverra jamais son inconnue. Il recevra d'elle des lettres, des poèmes. Soixante ans plus tard seulement il saura la vérité. Entre temps, l'Autriche aura vécu une histoire étincelante et dramatique, l'apogée culturel de Vienne, l'épidémie de syphilis, les scandales et les suicides, l'écroulement de l'Empire dans la Première Guerre mondiale… C'est à partir de faits réels – les poèmes et les lettres nous sont parvenus – que Catherine Clément déploie cette bouleversante fresque historique et romanesque, nous dévoilant un des secrets les mieux gardés de l'inconnue du bal de la Redoute : l'impératrice d'Autriche, Elisabeth, Sissi.
La mouflette
L’histoire est celle d’un ménage à trois : Lui, Elle et l’Autre. L’Autre, c’est la mouflette, un bébé de six mois. Pas le genre » risettes et gazouillis « , mais un bébé à problèmes. Un bébé à angoisses. Un bébé tyran, d’une fragilité… herculéenne. Elle s’appelle Ophélie. Elle, c’est la grand-mère d’Ophélie. Pas le genre » Mamy confiture « , mais une grand-mère qui voyage, qui travaille, qui sort, qui aime. En vérité, c’est une femme de quarante-trois ans qui a beaucoup de bonheur à rattraper. Et depuis seulement une vingtaine de mois, elle le rattrape avec… « Lui ». Lui, c’est « Lui ». Pas le genre » gentil et confortable « . Sur ses cartes de visite, il s’intitule « Homme libre ». Dans la vie, il s’ingénie à l’être et fuit tout ce qui peut entraver son indépendance. En premier lieu, les enfants. Pour Elle et Lui, amants comblés et insouciants, l’Autre a beau être au berceau, c’est quand même l’Autre et sa présence entraîne les mêmes conflits que dans la plupart des ménages à trois.
La malédiction d’Edgar
« Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre enjeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n’avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n’admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l’intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. » John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d’un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l’histoire des Etats-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s’est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d’écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d’Edgar. A croire que si tous sont morts aujourd’hui, aucun ne s’appartenait vraiment de son vivant.
Une relation dangereuse
Sally Goodchild, américaine de 37 ans, est journaliste pour le Boston Post. Après avoir mené une vie très indépendante près de 20 ans, elle a un vrai coup de foudre pour Tony Thompson, un reporter anglais qu’elle rencontre au Caire. Leur liaison va prendre une tournure officielle quand Tony, rappelé à Londres, se voit offrir un poste important et que Sally se retrouve enceinte. Ils décident donc de se marier . Mais les difficultés pour Sally commence le plus sombre des cauchemars.
Séfarade
Antonio Muñoz Molina a l’intime conviction que chacun de nous enferme en soi, comme un coffre à l’ouverture capricieuse, un ou plusieurs romans. Que la vie suit des méandres compliqués aux allures d’échecs, de catastrophes, de défaites grandioses et tristes comme des sanglots de géants. Son dernier livre se penche sur ces hommes et ces femmes dont la clarté de l’existence fut soudain masquée par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Poursuivant et forçant de sa plume sa mémoire, et la mémoire de ceux qui lui offrirent ces histoires, Molina nous invite à suivre les accords d’un chant triste, évoluant entre fiction et réalité, récit historique et personnages de fiction. Il dessine, dans l’amour de son sujet, ces vies plongées dans l’oppression du nazisme ou du stalinisme, rédige les remords d’un enfant et de son père, rescapés de l’extermination, relate les destins de Franz Kafka ou de celle qui fut sa maîtresse, Milena Jesenska, l’épreuve de Margarete Buber-Neumann, qui fut prisonnière en Sibérie puis à Ravensbrück. Mais la grande force de Molina est de ne jamais profiter de ses personnages pour les transformer en acteurs de mélodrame.
Au royaume des Femmes
Botaniste et linguiste de génie, Joseph Francis Rock connaissait sans doute cette injonction de Kipling lorsqu’en 1925, sur la seule foi du récit d’un voyageur-espion et de vieux textes impériaux, il se lança à la recherche d’une montagne plus haute que l’Everest et de l’étrange tribu matriarcale qui, selon la rumeur, occupait encore ses vallées et formait l’ultime vestige du peuple des Amazones. Depuis sa Vienne natale, ce séducteur tortueux, opportuniste mais tourmenté par une incurable soif d’amour, avait déjà bien roulé sa bosse. Entré comme assistant de botanique à l’université d’Hawaï sans rien connaître aux plantes mais faux diplôme en main, il avait réussi, grâce à son authentique talent scientifique, à s’infiltrer à Harvard puis à la célèbre revue National Geographic. Il est parvenu à les embobiner pour qu’ils financent sa long et coûteux voyage vers le mystérieux « Royaume des femmes »…
La fascination du pire
Un jeune écrivain est invité par l’ambassade de France au Caire pour donner une conférence. Une proposition qui prend une autre dimension à la lecture des lettres égyptiennes de Flaubert : « J’ai baisé des filles de Nubie qui avaient des colliers de piastres d’or leur descendant jusque sur les cuisses, et qui portaient sur leur ventre noir des ceintures de perles de couleur. » L’Égypte d’aujourd’hui ressemble-t-elle à l’Orient de Flaubert ? La sensualité orientale se dévoile-t-elle toujours dans les bas-fonds du Caire ? Comment conjuguer islam et sexualité ? Voilà ce que va essayer de découvrir le narrateur de ce livre contemporain, où les rumeurs du monde d’aujourd’hui croisent les fantômes des voyageurs littéraires d’autrefois. L’occasion de réfléchir sur la frustration sexuelle de l’Orient comme de l’Occident… Un troisième roman aussi polémique que percutant.
Les rendez-vous de la colline
Une mère, sa fille ; Marie, Constance. A Paris, en Provence, leur vie lente et sereine, leur solitude aussi. Les mots de la tendresse et les silences du cœur. Ce que se disent une grande personne qui se souvient d’avoir été une enfant, et une enfant qui attend passionnément de devenir une grande personne. Une histoire d’amour en somme : l’amour premier. La voix d’Anne Philippe est d’une douceur extrême et son art semble la simplicité même. Mais l’éclat mystérieux de cette parole nue, c’est celui de la vérité des êtres, c’est l’éclat secret de la force d’âme dans la délicatesse de touche. L’amour commence par le respect, et l’amour maternel comme toutes les amours.
Les canons de Navarone
La couverture de ce livre ne comporte pas les textes (Auteur, Tutre et Editeur) – Livre tiré à 3000 exemplaires. Cet exemplaire est le numéro 2315 – 1944. Les garnisons allemandes règnent sans partage sur l’archipel des Sporades. Reconquérir coûte que coûte ces îles qui offrent une position stratégique aux portes de la Turquie, telle est la mission impartie au capitaine de vaisseau anglais Jensen. « Nous ne débarquerons à Khéros que si nous anéantissons Navarone ». Navarone, forteresse imprenable gardée par deux canons terrifiants. Cinq hommes sont nommés pour réussir ce pari impossible vaincre la plus infernale machine ce guerre jamais mise au point.
Une odeur de gingembre
En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collingsworth, l’attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d’esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu’elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l’on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s’intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l’originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
Saint Expédit, le jeune homme de ma vie
» Il est entré dans ma vie dès ma naissance, de façon naturelle. Toutes les femmes de ma famille maternelle le priaient. Médiateur des causes pressantes, des douleurs variées, et de l’Infini. Un saint à portée de main et de prières immédiates. Il protège les enfants. Il autorise le murmure familier, il permet qu’on le traite en égal malicieux, mystérieux et tendre. Il me plaît. Expédit, espérance. Tu tiens du dieu Mercure, du lare familier au foyer, d’un vibrant archange, prêt à dégainer. Tu autorises le savoureux blasphème de conserver une homéopathie de paganisme. Pour mieux croire, aimer, savourer. Ne point dédaigner. Croire que le bonheur est aussi de ce monde… Tu es beau. Tu es jeune. Tu me plais. »
Le Royaume du Nord – Miséréré
Au Canada, comme aux États-Unis, la Grande Dépression de 1929 jette sur les routes des milliers de chômeurs. Pour prévenir les émeutes populaires dans les grandes villes, l’État livre en pâture le Royaume du Nord aux plus pauvres. Ces colons faméliques arrivent alors en Abitibi. Bercés de discours trompeurs, ils ignorent qu’il leur faudra conquérir cette terre qu’ils croyaient offerte, défricher d’impénétrables forêts, se battre contre la neige et le froid, et surtout contre eux-mêmes. « Miserere », c’est l’histoire de ces hommes et de ces femmes animés d’une folle espérance qui vont réussir l’impossible: vivre et garder leur dignité au milieu d’une nature inhumaine.
L’hypnotisme à la portée de tous
Le manuel abordait un sujet qui me laissa sans voix. Il s’agissait d’apprendre à endormir un canari. L’oiseau, par la seule puissance de mon fluide magnétique, devait tomber en état de rigidité cataleptique. A défaut de canari, je m’exerçai tout l’été sur mes parents, puis sur une perruche vert émeraude que je plaçai, selon les indications du traité, dans un bocal à cornichons. Je la fixai sans cligner des yeux. Elle tourna une dizaine de fois sur elle-même avant de s’immobiliser, le bec collé contre la paroi de verre. Forte de ce premier succès, je me mis à hypnotiser tout ce qui bougeait autour de moi. Le destin de la jeune Cora bascule le jour où elle découvre un traité d’hypnose. Son oncle qu’elle adore, son professeur de gymnastique, les clients du téléphone rose, un éditeur, un coureur cycliste et surtout Katz, le Roi de l’Hypnose, compléteront son éducation sentimentale.
Sangati
» Une lutte racontée au travers d’anecdotes formidablement mises en scène et toutes plus truculentes les unes que les autres. Et c’est avec un bonheur inégalé qu’on les voit faire vaciller l’ordre social de l’Inde profonde. Avec une écriture moderne et crue, Bama parle de la difficulté d’exister dans un pays régi par le système des castes et raconte le douloureux quotidien des femmes dans un pays où leur vie ne vaut pas grand-chose. » Des mots qui révèlent le courage et l’obstination de leur auteur.
Monsieur de Lyon
A Lyon, en 1756, un bel inconnu brigue la charge de bourreau et ces messieurs de la Justice respirent. Enfin ! C’est que les candidats manquent depuis qu’un maléfice semble peser sur la profession. Camille Laubreçay officie d’ailleurs à merveille, avec des gestes aussi précis qu’élégants; en le regardant faire, les belles Lyonnaises frémissent. D’effroi ? On dit que toucher le bourreau porte malheur mais celui-ci a de si beaux yeux, tant de grâce, que Mme de Grézieu serait prête à courir ce risque. Et Angélique aussi, sa jeune soubrette. Camille se dérobe… Mme de Grézieu tentera de se venger… D’où vient-il, cet étrange bourreau ? Quel est son passé ? Et pourquoi a-t-il exigé ce tête à tête avec chaque condamné, juste avant le départ pour le supplice ?
Le Royaume du Nord – Harricana
Nul mieux que Bernard Clavel ne sait communiquer les grands mouvements de la nature, ses splendeurs et ses secrets. Nul mieux que lui n’exprime les émotions des âmes simples. Ses personnages nous bouleversent à force de tendresse et de générosité. Bernard Clavel sait faire parler les coeurs. Il semblait né pour nous conter ce Grand Nord où la vie de chaque jour est encore une aventure, où l’histoire de chaque famille est une vraie saga, ce pays qui renouvelle totalement son inspiration. Avec Harricana commence une grande épopée qui vous envoûtera dès ses premiers frémissements.
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture… L’une est convaincue que le féminisme a radicalement modifié les relations amoureuses; l’autre, sceptique, affirme l’irréductibilité des univers masculin et féminin. Mais si le débat est parfois vif, l’amitié, la complicité ne perdent jamais leurs droits, faisant de cet entretien d’un été une véritable fête pour l’intelligence. Et une authentique réflexion – aussi, sur ce que sont devenues les relations entre hommes et femmes, « en songeant à toutes celles et à tous ceux qui ne savent plus très bien ce qu’aimer veut dire ».
Les dames de Missalonghi
A 33 ans, sans beauté ni fortune, Missy connaîtra-t-elle jamais la caresse d’un regard d’homme? Car elle ignore tout de la vie, de la vraie vie. Entre sa mère, sa tante et leurs sages travaux d’aiguille, elle traîne des jours ternes et mesquins à l’image de ses éternelles robes marron… // … lorsqu’une chance s’offre à elle, la dernière peut-être. Elle s’appelle John Smith, on ne sait rien de lui, mais c’est bien l’homme le plus séduisant qu’on ait vu en ville depuis longtemps. // Missy, jusqu’alors si soumise, n’entend pas laisser échapper ce premier clin d’oeil du destin. Pour cela, rompant avec les conventions, à quel subterfuge tout à fait inhabituel aura-t-elle recours? // Tendre et fantasque Missy, une nouvelle race de femmes dans l’imaginaire de Colleen McCullough.
Le cœur blanc
« Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d’une attente folle entre les remparts des montagnes qui la cernent, mais quelle attente cette épée qu’elle pressent toujours, suspendue dans la nuit des arbres qui l’écrase – sur son cœur blanc, sa tête rousse de gibier des bois. Oh que tout éclate enfin pour que tout s’arrête. » Pour Rosalinde, c’est l’été de tous les dangers. Dans ce village où l’a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d’autres. Travailler dans les champs jusqu’à l’épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s’abrutir d’alcool ; tout cela n’est rien à côté de ce qui l’attend. L’amitié – l’amour ? – d’une autre femme lui donne un moment le sentiment qu’un apaisement est possible. Mais ce n’est qu’une illusion.
La valse inachevée
En 1874, au bal de la Redoute, à Vienne, un jeune et séduisant fonctionnaire des Affaires étrangères valse avec une femme masquée. Le coup de foudre est réciproque. Elle dit s'appeler Gabrielle. Franz ne reverra jamais son inconnue. Il recevra d'elle des lettres, des poèmes. Soixante ans plus tard seulement il saura la vérité. Entre temps, l'Autriche aura vécu une histoire étincelante et dramatique, l'apogée culturel de Vienne, l'épidémie de syphilis, les scandales et les suicides, l'écroulement de l'Empire dans la Première Guerre mondiale… C'est à partir de faits réels – les poèmes et les lettres nous sont parvenus – que Catherine Clément déploie cette bouleversante fresque historique et romanesque, nous dévoilant un des secrets les mieux gardés de l'inconnue du bal de la Redoute : l'impératrice d'Autriche, Elisabeth, Sissi.
L’Odyssée – Texte abrégé
Et le divin Ulysse émergea des broussailles. Sa forte main cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu’il donnerait pour voile à sa virilité. Puis il sortit du bois. Tel un lion des monts, qui compte sur sa force, s’en va, les yeux en feu, par la pluie et le vent, se jeter sur les boeufs et les moutons, ou court forcer les daims sauvages ; c’est le ventre qui parle. Tel, en sa nudité, Ulysse s’avançait vers ces filles bouclées : le besoin le poussait… Quand l’horreur de ce corps tout gâté par la mer leur apparut, ce fut une fuite éperdue jusqu’aux franges des grèves. Il ne resta que la fille d’Alkinoos : Athéna lui mettait dans le coeur cette audace et ne permettait pas à ses membres la peur. Debout, elle fit tête…
Quand les colombes disparurent
«1941. L’Estonie est communiste. Deux cousins, le vaillant Roland et le vacillant Edgar, ont déserté l’armée rouge pour rejoindre les rangs des « frères de la forêt » afin de lutter avec la résistance estonienne et de repousser les Russes. C’est chose faite avec l’arrivée des Allemands qui vont prendre possession des terres et chasser les nationalistes estoniens. Leurs chemins vont cependant se séparer : alors que Roland, terrassé d’avoir perdu Rosalie, l’amour de sa vie, est envoyé dans un camp aux vues de ses activités illégales, Edgar a retrouvé une femme qu’il n’aime pas et a fini par épouser une nouvelle identité : il sera Eggert Füsrt, fidèle défenseur du régime nazi. 1963. L’Estonie est de nouveau soviétique. On traque les anciens partisans du régime allemand afin de nettoyer le pays. Le camarade Parts est chargé d’écrire un grand récit sur les méfaits de l’occupation nazie afin de glorifier le régime en place. Mais lors de ses recherches, il tombe sur un carnet compromettant semblant appartenir à Roland…
Une seconde chance
Liés par un amour sans limite, Amanda et Dawson n’imaginent pas vivre l’un sans l’autre. De milieux sociaux très différents, les deux adolescents luttent contre les préjugés de leur petite ville de Caroline du Nord. Mais des événements imprévus vont les amener à emprunter des chemins radicalement différents. Vingt-cinq ans plus tard, Dawson vit seul tandis qu’Amanda est mariée et mère de trois enfants. À l’occasion de la mort d’un ami commun, ils se retrouvent et découvrent que la passion qui les unis est restée ancrée au plus profond d’eux-même. Dès lors, une question les tourmente: l’amour peut-il renaître de ses cendres?
Sobibor
« Je l’ai fait pour qu’on m’arrête », répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l’origine de son anorexie : l’indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d’un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d’épouvantables secrets. Elle maigrit beaucoup. Volontairement. Pourquoi ? Elle-même ne le sait pas vraiment. Tout bascule le jour où elle découvre un vieux journal intime dont la lecture l’entraîne dans une douloureuse enquête sur le rôle de ses grands-parents pendant la Seconde Guerre mondiale…
La moisson du diable
Au Laos, sur la frontière chinoise, le procédé complexe qui permet de transformer des algues en des aliments nutritifs par une photosynthèse naturelle oblige deux savants relevant d’idéologies ennemies à se lancer un défi angoissant. Rappelé dans la vallée où il a passé sa jeunesse, le Dr John Merchant, un microbiologiste connu, se trouve ainsi entraîné dans une compétition acharnée contre son frère nourricier Chan Thornton – biologiste lui aussi – pour mettre au point une technique qui créerait assez d’algues pour nourrir le monde. Merchant consacrerait sa découverte à la cause de la paix et de l’abondance ; l’ambition de Thornton serait de voir le procédé devenir une arme pour les communistes chinois. Cette lutte de deux hommes, rivaux en science et en amour, pour cueillir les fruits qui nourriraient deux nations opposées idéologiquement et politiquement, est dune brûlante actualité.
L’Enfant des Lumières
Ruiné par des affairistes sans scrupules, abandonné de ses amis, déshonoré, le comte de Breyves s’est donné la mort : au XVIII ème siècle, plus qu’un malheur, un scandale ! Veuve à trente ans, sans parents, sans appuis, sans fortune, sa femme fuit Paris et la Cour pour se réfugier dans une campagne éloignée. Elle emporte dans son exil le seul bien qui lui reste de son bonheur passé : son fils Alexis, âgé de sept ans. Désormais, elle va consacrer sa vie à cet enfant. Avec une idée fixe : le rendre invulnérable, moins pour qu’il venge son père que pour le préserver d’un sort identique. Trop confiant, trop droit, le comte de Breyves a payé cher ces faiblesses. D’Alexis, si gai et charmeur, Madame de Breyves veut faire un homme apte à tous les combats, toutes les ruses : chasseur, braconnier, renard. Si la survie de son fils est à ce prix, elle sera, pour lui, un professeur d’immoralité… mais d’abord une mère inquiète, tourmentée, émouvante, divisée, passionnée. Françoise Chandernagor a situé l’action de son roman à la fin du siècle des Lumières, quand l’Ancien Régime vacille sur ses bases ; mais les questions qu’elle pose sont également celles d’aujourd’hui : pour affronter un monde de plus en plus dur, faut-il endurcir nos enfants ? Et jusqu’à quel point ? Quelles valeurs transmettre encore, quand autour de nous la société se défait ? De la France à la veille de la Révolution la romancière nous donne un tableau saisissant : dans les salons comme dans les chaumières, sous le vernis des bonnes manières ou les couleurs champêtres, un monde de sang et d’argent – spéculation, traite des noirs, corruption, jacqueries, contrebande… Mais L’Enfant des Lumières est aussi, et surtout, un grand roman d’amour : la tendresse inépuisable d’un fils pour sa mère, l’amour fou d’une mère pour son fils.
Murmurer à l’oreille des femmes
L’amour et la solitude, la possibilité de changer de vie, le hasard des rencontres, les choix qui s’offrent à nous, l’art de la fuite… et les femmes. Douglas Kennedy explore encore plus avant ses obsessions pour nous livrer une variation en douze mouvements. L’amour et la solitude, La possibilité de changer de vie, Le hasard des rencontres, Les choix qui s’offrent à nous, L’art de la fuite… Douglas Kennedy explore ses obsessions et livre une variation en douze mouvements, douze histoires tour à tour nostalgiques, drôles ou douces-amères dans lesquelles l’auteur se dévoile comme jamais pour revisiter le discours amoureux.
Délivrez-nous du Mal
Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d’hommes en noir s’empare d’un enfant. Refusant d’admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs. Au même moment, à Rome, l’éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l’administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir. Disparitions d’enfants qui se multiplient, archives escamotées, cardinaux assassinés… Dans ce Moyen Age où le pouvoir de l’Eglise est plus fort que jamais, un drame se prépare.
L’inconnu du parvis
Les franges d’une ville, quelque part en Europe, ruelles pleines d’ombre, friches industrielles. Là, vit Antoine Comino, garagiste. Son train-train quotidien est ponctué par deux passions : une moto d’époque qu’il bichonne sans fin et un petit carnet dans lequel il répertorie soigneusement chaque client avec ses particularités faciales. La découverte au point du jour d’un cadavre anonyme, gisant sur l’esplanade de la mairie, va bouleverser cette non-vie. Les enquêteurs concluent au suicide. Seul indice : le véhicule avec lequel la victime s’est rendue sur les lieux du drame. Antoine Comino, qui a eu cette voiture en main, est alors taraudé par une question : pourquoi cet homme a-t-il mis fin à ces jours ? Il ne veut pas s’en tenir aux apparences. Il décide de se lancer sur les traces du » suicidé « . Commence alors un curieux jeu de piste dont l’objectif se dérobe dès qu’il semble s’en rapprocher. Il rencontre tour à tour les étranges adhérents d’un club de billard, un trafiquant de clandestins, une prostituée. Au bout de cette quête, Antoine Comino ne trouvera pas ce qui a causé la mort de l’inconnu. En revanche, découvrira-t-il un sens à sa vie ?
Une tombe en Toscane
La fin des années 50. A la mort de son père, Jean-Louis découvre des papiers secrets : Louis Malterre, industriel réputé, père de famille irréprochable, soldat valeureux, n’avait jamais révélé à ses proches certains épisodes de sa jeunesse. Du Portugal en Italie, le jeune homme mène une véritable enquête. Du mausolée d’Inés de Castro au Portugal, à une pierre tombale dans le cimetière de Sienne, sur laquelle il découvre gravé son propre nom, de la riche propriété familiale aux palais toscans, Jean-Louis, après s’être nié lui-même pour ressembler désespérément à un autre, se livre à une véritable quête de sa propre personnalité. San Gimignano, Volterra, Chiusi sont autant d’étapes qui, dans un jardin de fantômes, le conduisent vers lui-même. C’est au pays des Etrusques qu’il aura le sentiment de naître enfin.
« Le lecteur doit vivre ce que tu vis », avait dit Lidwine. Mais qu’est-ce que je vivais au juste ? J’avais pas l’air maligne avec mon rêve de devenir écrivaine. Et là, une idée m’est venue. J’allais raconter comment Dirkje était entrée dans notre vie. J’ai ouvert mon ordinateur portable et j’ai retroussé mes manches. Mais mes doigts sont restés immobiles sur le clavier. Avant d’en venir à Dirkje, il faudrait d’abord que j’écrive que ma mère n’est plus là, et que je parle de mon père et de Kalle, de notre maison et du fait qu’on ne mange jamais à table. Je devais commencer par le commencement. Mais où commençait le commencement ? Il était une fois une fille à Hilversum ?
L’héritage de Clara
Au cœur de cet été 67, lorsque la mort fauche un de ses arrières petits enfants, Clara, la doyenne du clan, ne trouve plus la force de surmonter cette ultime épreuve… Leur grand-mère disparue, ses cinq héritiers parviendront-ils à rester fidèles à sa devise – « La famille avant tout » ? Rien n’est moins sûr… Tourmenté, qui par l’alcoolisme d’une épouse fragile ou la rébellion d’un fils adolescent, qui par une passion amoureuse torturée, qui encore par sa soif de revanche, aucun des Morvan n’est prêt à briser la chape de silence qui pèse sur leur secret. N’est-ce pas ce silence, pourtant, qui continue d’attiser les rivalités ? Quand il deviendra évident que les rancunes des aînés menacent de diviser aussi la jeune génération, les petits enfants de Clara comprendront que l’heure est venue de percer l’abcès. Mais sera-t-il encore temps ?
Nom de jeune fille
Pour se consacrer à son mari, grand patron en cardiologie, et à ses deux enfants, Valérie a renoncé à une prometteuse carrière de médecin. À Rouen, elle mène l’existence dorée d’une femme de notable, jusqu’au jour où elle découvre qu’elle est une femme trompée. Elle quitte le domicile conjugal et entame une procédure de divorce. Mais, à 37 ans, retrouver une indépendance matérielle et reconstruire une vie affective est un parcours semé d’embûches. S’imposer à nouveau dans le milieu médical en reprenant ses études devient alors un véritable défi. Car Valérie compte bien regagner enfin sa liberté…