BD d’Enfer
Au collège, Athanaël, dessine et attise la curiosité des autres élèves : Juline et Pembegüll. Ennui à l école, punitions, mal-être, le jeune homme a tous les « symptômes » de la dépression… Mais quand le garçon disparaît, c est l amitié et la solidarité qui se met en branle : ils veulent retrouver leur camarade, grand dessinateur de BD… Un roman qui traite d un sujet grave et important : les sectes, les groupes fermés qui attirent les jeunes. Une mise en garde sans pontifier et en même temps une réflexion sur l apparence : est-on toujours fidèle à l image que l on donne ? Une des ados, Marie, est habillée à la mode gothique, elle refuse, à sa manière le monde des adultes. Mais est-elle pour autant sectaire ? Coupable ?
A coeur ouvert, de Henry Denker
L’hiver du loup, de Clarc Francis
La malédiction des tours, de Catherine Cookson
Le vol de l’aigle, de Dan True
Blanche et Lucie
Les deux femmes du roman de Régine Deforges, pour bourgeoises ou rustiques qu’elles soient, et d’ailleurs d’une aristocratie naturelle, nourrissent elles aussi, avec simplicité, une passion amoureuse d’abord comblée, mais que la vie rend héroïque. Quant à la femme qui, à travers la petite fille, dit « Je », Éros, pour elle, est aussi la passion mortelle et la jalousie meurtrière. Éclairs avant-coureurs, bien entendu : nous n’en sommes qu’à l’enfance, première étape d’une autobiographie romanesque où celle qui écrit ne fait pas très bien elle-même la part de l’imaginaire. Par là, autant que par la vivacité de la sensation, le goût de chair et de fruit, la saveur terrienne et terrestre, Régine Deforges est la fille de Colette.
Je sais que je ne suis pas seul
« Je regarde le ciel, le désert puis de nouveau le ciel, et n’y vois personne. Ce monde est un jeu de massacre où les gens se fracassent les uns contre les autres comme des poupées de verre. » Horizon bouché : Romain, dix-sept ans, a l’impression de vivre en cage. Les semaines en pension s’enchaînent, ponctuées par les week-ends avec son père-homme d’affaires ou avec sa mère et » celui qui la baise « . Il choisit de s’évader en inventant des rêveries horrifiques : histoires de femme-baleine, de démon du bitume, de rock star infernale… sa vie imaginaire est aussi riche que son existence est terne. Non, Romain n’est pas seul : ses cauchemars l’accompagnent.
Exhibition
Exhibition commence dans la vallée de Chevreuse. Drôle d’endroit pour le déballage intime. Et pourtant, au fil des lignes apparaît Philippe. À moins que ce ne soit, évidemment, Michka Assayas en personne. L’enterrement de la mère de ses amis d’enfance permet au narrateur de se retourner sur les années passées. De « déballer » sur un père italien absent, sur une mère égocentrique, une grand-mère attentive. Sur les amis qui ont réussi. Ceux qui ont raté. Sur ses propres erreurs… Le sujet n’est pas nouveau mais il y a dans la prose d’Assayas, ironiquement désespérée, quelque chose de profondément mélancolique et attachant. Peut-être cela tient-il aussi à la description des années 80. De ce que ces années avaient de fou et d’excitant, entre engagement politique, passion, fourmillement de musiques, de recherches en tout genre. Les années rock dont Philippe connaît les moindres notes. Peut-être fut-ce d’ailleurs sa seule vraie passion tout au long de ces années ?
Pêcheurs d’Homme
Une étonnante aventure se joue, depuis plus de trente ans, parmi les jeunes catholiques ouvriers, une aventure où s’exaltent les passions les plus nobles : ils se sont faits » pécheurs d’hommes « . C’est cette aventure, celle de leurs espérances, celle de leurs combats, qu’évoque le saisissant roman de Maxence van der Meersch.
Tomorrow’s Parties
Dans un futur proche déglingué, où le développement technologique a précipité au ban de la société toute une faune interlope. Depuis la cité de cartons nichée sous le métro de Tokyo, Colin Laney, grâce à une substance appelée le 5-SB, a le pouvoir de s'immerger dans les flux de données transitant sur la toile, un pouvoir qui lui permet de déchiffrer intuitivement les événements en devenir. Cependant, un inconnu hante sa configuration nodale et tue des innocents. Or voici que Laney découvre que quelque chose de crucial se prépare à San Francisco. Trop faible pour contrôler pleinement la situation, il y envoie Rydell, un ancien flic, en mission secrète…
La piste du Kookaburra
Panique dans la Police du New Jersey, près de New York, quand un cadavre monstrueux est découvert près d’un bois : il est composé d’une tête de femme greffée sur un corps d’homme. Et si ce n’était que ça ! Le FBI s’empare d’une affaire qui dépasse les capacités de la Police locale. Une tête humaine greffée sur un corps étranger ? Les spécialistes de la chirurgie apprennent alors aux autorités que ce qui semblerait être un défi au bon sens est une possibilité qui a été expérimentée sur l’animal, mais dont on ne parle guère, pour ne pas épouvanter le public. Et ça peut marcher. La preuve en est ce cadavre. Mais quel serait le but de pareilles greffes ? Offrir à de riches vieillards un nouveau bail sur la vie… Le hasard veut alors qu’un quidam reconnaisse le rire satanique dans un enregistrement qui équipait la victime : c’est le cri du martin-pêcheur australien, le Kookaburra. Alors commence une enquête qui lance deux agents du FBI dans une mission secrète qui les mènera, de plus en plus affolés, des catacombes de Kiev à une riche demeure du Colorado, sur la piste d’un entrepreneur ambitieux qui se définit comme le « roi de la jeunesse ».
1563-1567: quatre années de paix entre catholiques et protestants de France. Paix fragile, mais suffisante pour que Pierre de Siorac, héros de Fortune de France, et son frère Samson soient envoyés par leur père étudier la médecine à Montpellier. Voici nos deux frères huguenots sur les grands chemins du royaume, puis parmi les docteurs et apothicaires de l'Ecole de Médecine fameuse dans toute l'Europe. Dissections nocturnes, sorcellerie, amours de grandes dames ou de ribaudes, fréquentation des athées et des sodomites… Et puis de nouveau la guerre civile, les massacres, la fuite … Roman historique, roman picaresque, En nos vertes années nous fait traverser, au rythme de multiples aventures, une époque où la mort et l'horreur quotidiennes n'empêchent ni la soif de savoir ni cette « gaieté d'esprit » chère à Rabelais, où se marque l'immense vitalité de la Renaissance.
1572-1588: années « venteuses et tracasseuses » où catholiques et protestants continuent de s'entredéchirer. Quittant de nouveau son château périgourdin, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l'agent secret d'Henri III. Mûri, mais non vieilli, Pierre va découvrir, au cours de périlleuses missions, les menaces qui guettent le royaume, à l'heure où l'ambitieux Philippe II d'Espagne arme contre le roi de France le bras du duc de Guise, chef redouté de la Ligue…
Fortune de France 05 – La Violente amour
L'affrontement fait rage entre ceux qui, comme le très catholique Henri III, désirent faire coexister les deux Églises, et la Ligue, entretenue par l'or espagnol, qui ne rêve que de bûchers. À la mort d'Henri III, la France voit grandir l'étoile du huguenot Henri de Navarre, le futur Henri IV. Pierre de Siorac combat dans son armée avant de redevenir agent secret pour de périlleuses missions dans Paris aux mains de la Ligue … Sur un rythme endiablé, Robert Merle nous mène jusqu'à l'entrée du bon roi dans sa capitale.
Ce tome 3 tourne autour de l'année pivot 1572 : nous allons vivre avec intensité la Saint Barthélémy ! On retrouve Pierre de Siorac, toujours étudiant en médecine à Montpellier. Catherine de Médicis, la reine mère, est aux commandes de la France, et essaye de garder l'équilibre de paix entre catholiques et huguenots. Mais cet équilibre est précaire et Pierre assiste à une « montpellierade », une des premières manifestations violentes (il y a des morts) de la guerre de religions entre les huguenots et les catholiques papistes. A cause d'un duel, Pierre est obligé de quitter Montpellier. Il monte à Paris …
L’amour est fou
Et si Alba revenait ? C’est la question que pose Aline à Marc, en tremblant. Elle a quarante-deux ans, Mars vingt-cinq, ils s’aiment, veulent un enfant. Lui-même est encore un enfant pour qui l’avenir n’est qu’un jeu virtuel, un passe-temps. Marc c’est un peu mon double, mon âme damnée, dans une autre vie. Il a perdu sa mère à dix-huit ans, sa première femme. Tous les jours il la perd un peu plus en se perdant lui-même. Il ne voit plus Cathy, sa petite sœur aveugle, il fuit Tim, l’éternel copain, il ne travaille pas. Il essaierait bien d’établir un dialogue avec son père, mais il est si peu naturel en face de lui. Alba c’est la jeunesse de Marc, une ancienne petite-amie, mais aussi la fille d’Aline. Elle a disparue depuis cinq ans sans motif apparent. Il se passerait quoi, si elle revenait, dans le cœur de Marc ? Elle appelle un matin. Tu m’as manqué, dit-elle. L’amour est fou.
Allons voir plus loin, veux-tu ?
Il y a quatre personnages, très différents. Christine, qui dirige une agence de voyages, se sent épuisée sans raison. Tout devait lui sourire pourtant. A cinquante ans, elle s'est organisée une existence active et libre. mais, sans qu'elle ait jamais osé se l'avouer, la peur de vieillir la mine. Paul, le paysan, un homme sensible et doux, n'a jamais pu s'arracher à la famille, de brutes dans laquelle il est né. Solange, guichetière à la SNCF, en veut au monde entier et d'abord à elle-même. D'où vient cette hargne qui l'habite ? Luc, à force de se battre pour sauver son couple du désastre, est au bout du rouleau, psychologiquement et matériellement. Il n'y a pas de liens entre ces deux femme et ces deux hommes, sauf de brèves rencontres de hasard. mais, tous les quatre vont vivre, dans des circonstances imprévues, ces moments où l'ont est brusquement mis en face de soi-même et où l'ont prend conscience des impasses où l'on s'est engagé.
Orient-Express
Plus que tous les paquebots de toutes les mers, plus que les plus fastueuses Rolls ou que les plus casse-gueule des avions du monde, plus encore que tous les autres trains du monde, l’Orient-Express constitue un mythe. Un mythe avec son cortège de déesses et de demi-dieux qui sont espionnes de haut vol, princes russes et aventuriers de tout poil. Avec ses cohortes de conducteurs, voituriers, sleepings, avec ou sans madone. Et c’est sur ce mythe-là que Pierre-Jean Remy a voulu écrire. Mais comme l’amour, l’aventure et les belles étrangères sont inséparables de l’histoire de l’Orient-Express telle que nous nous plaisons à nous la raconter, ce sont six portraits de femme que Pierre-Jean Remy a tracés. Six images qui sont devenues une seule histoire en même temps qu’une somptueuse machine à faire rêver… L’Europe et ses trains de luxe entre 1914 et 1939. D’une guerre à l’autre, l’amour, l’aventure et la mort.
Piccolo – Le sage d’Asco
Son baccalauréat en poche, Jean, surnommé « Piccolo » à cause de sa petite taille, quitte sa Corse natale pour La Sorbonne, où il étudie les lettres. Il y découvre Jaurès, le socialisme et le pacifisme avant d’être mobilisé dans le 38è régiment d’infanterie, à Saint-Etienne. Comme toute une génération sacrifiée par la guerre de 14-18, c’est à ses années d’enfance heureuse et à l’espoir d’épouser la belle Laure qu’il devra de tenir dans l’enfer des tranchées de Verdun et de la Somme…Et aussi à ce supplément d’âme qui fait que ce sage en herbe cultive la moindre pépite de bonheur de son jardin intérieur. Jean-François Mattei nous fait découvrir dans ce roman ses racines corses et plus particulièrement la vie de son grand-père paternel, le « sage d’Asco ».
La dernière conférence
Une conférence internationale comme tant d'autres. Minuscule monde clos où s'affrontent les intérêts des Etats, mais aussi s'entremêlent les intrigues personnelles de leurs représentants. Elle s'ouvre à Londres en octobre 1989, rassemblant tous les pays européens. Nul n'en attend rien. Même si Gorbatchev et sa perestroïka laissent pressentir de possibles évolutions, on est encore en plein équilibre de la terreur. Du reste, au moment où débute la Conférence, l'Allemagne de l'Est célèbre en fanfare son quarantième anniversaire. Pourtant l'impensable va survenir: quand la Conférence se sépare deux mois plus tard, le Mur de Berlin sera tombé, et, comme dans un jeu de massacre, les démocraties populaires auront été l'une après l'autre balayées. Tout au long de cette Dernière Conférence de la guerre froide, Tromelin, le chef de la délégation française, tient son journal. Sous son regard d'ethnologue, s'agite la faune souvent dérisoire, parfois inquiétante, de ses collègues des deux blocs.
Corps étranger
Peut-on changer de vie par amour, devenir quelqu’un de neuf sous une autre identité, sans sacrifier pour autant son existence habituelle ? C’est ce que va oser Frédéric. A dix-huit ans, il avait publié sous le nom de Richard Glen un roman passé inaperçu, puis il avait renoncé à l’écriture ; il avait conquis Paris d’une autre manière … Mais, un jour, une jeune étudiante de Bruges envoie une lettre à ce pseudonyme oublié, à cette part de lui-même en sommeil depuis plus de vingt ans. De tentations inconnues en bonheurs d’imposture. il va s’inventer dans les yeux de Karine un autre passé, un autre présent, rendre Richard Glen de plus en plus réel, de plus en plus vivant… Mais combien de temps deux personnalités peuvent-elles se partager un corps ? Avec son humour et sa tendresse implacable, le romancier d’Un aller simple, prix Goncourt 1994, nous entraîne dans un récit poignant qui explore le rêve secret de beaucoup d’entre nous.
Le temps d’un royaume
Rose Vincent fait surgir tout un monde pittoresque, fonctionnaires, marchands, princes, ci-payes, paysans. Elle ressuscite la vie de l’époque, haute en couleur, riche en intrigues… un roman attachant et distrayant.
Il giovane holden
En italien – Sono passati più di sessant'anni da quando è stato scritto, ma continuiamo a vederlo, Holden Caufield, con quell'aria scocciata, insofferente alle ipocrisie e al conformismo, lui e tutto quello che gli è cascato addosso dal giorno in cui lasciò l'Istituto Pencey con una bocciatura in tasca e nessuna voglia di farlo sapere ai suoi. La trama è tutta qui, narrata da quella voce spiccia e senza fronzoli. Ma sono i suoi pensieri, il suo umore rabbioso, ad andare in scena. Perché è arrabbiato Holden? Poiché non lo si sa con precisione, ciascuno vi ha letto la propria rabbia, ha assunto il protagonista a « exemplum vitae », e ciò ne ha decretato l'immenso successo che dura tuttora. Torna, in una nuova traduzione di Matteo Colombo, il libro che ha sconvolto il corso della letteratura contemporanea influenzando l'immaginario collettivo e stilistico del Novecento.
Les Foulards rouges
En 1648, Louis XIV n'est encore qu'un enfant et la France est gouvernée par le cardinal Mazarin. Mais la Fronde gronde. Parlementaires et nobles complotent pour prendre le pouvoir. Mazarin, en quittant les appartements de la reine, tombe dans un guet-apens. Quatre hommes armés l'attendent pour l'assassiner. Le comte de Nissac, célèbre lieutenant d'artillerie du prince de Condé, surnommé Loup de Pomonne, les élimine en quatre coups d'épée. Cet acte de bravoure lui vaut la confiance du cardinal qui doit se replier au château de Saint-Germain-en-Laye avec la reine et le Dauphin. Il charge Nissac de réunir un groupe de fidèles.
La dénonciation
17 juin 1940, les Allemands investissent La Charité et passent la Loire. A la ferme d’en bas, Julia attend le retour de Léon, son mari, et de Pierre son frère, tous deux partis au front un an auparavant. Léon revient le premier et participe à nouveau au travail de la ferme. Pierre arrive peu après. Aussitôt la haine qui les oppose depuis plusieurs années se réveille. Tout les sépare : leur origine, leur caractère et surtout leurs idées. Pierre lutte contre l’occupant, Léon se prend à l’admirer. Toute conciliation devient vite impossible et Léon entraîne Julia et ses enfants à La Charité-sur-Loire où il a pris un café en gérance. Julia s’adapte joyeusement à cette vie nouvelle. Très vite, « La Chope » devient le lieu de rendez-vous des maréchalistes et collabos de tous poils. Dans le même temps la haine de Léon à l’égard de Pierre prend de plus en plus d’ampleur…
Olivier et ses amis
Renouant avec la veine qui a fait le succès des Allumettes suédoises et de David et Olivier, Robert Sabatier nous conduit ici, une fois encore, dans le « village » montmartrois des années 30 où il a grandi. Nous retrouvons, un peu plus jeunes, Olivier, Capdeverre, Loulou et des dizaines d’autres, entre l’école et la maison, entre les aventures du coin de la rue et les aventures des illustrés l’enfance, ses bonheurs, ses rêves, ses rires. Autour d’eux, les grands : Fil de fer le clochard mythomane, la belle Lucienne montrant fièrement le coup de couteau donné par son homme… La gouaille et les couleurs du vieux Paris revivent dans ces pages tour à tour émouvantes et drôles, au fil de saynètes ressurgies du souvenir, imprégnées de tendresse et de mélancolie.
La trace dans l’ombre
Le vieux Jonathan Field vient de retrouver Mirrie, une nièce dont il ignorait l’existence. Il l’installe dans sa maison, la confie à Georgina, son autre nièce et… les ennuis commencent ! Une lettre anonyme vient accuser Georgina de négliger Mirrie. Jonathan s’emporte contre Georgina et la déshérite au profit de Mirrie. On le retrouve assassiné quelques jours plus tard. L’inspecteur Abbott soupçonne fortement Georgina. Mais Miss Silver, la redoutable vieille fille détective, séjourne dans la région et accepte de se charger de l’affaire. Son art de recueillir les confidences, sa lucidité et son étonnante perspicacité seront bien nécessaire pour résoudre ce mystère.Un ton typiquement anglais ou les détails les plus quotidiens, une fleur à un chapeau, la couleur d’un manteau, revêtent une importance et une saveur inimitable.
La dague d’ivoire
La chambre de Herbert Whitall offre une vision de cauchemar au petit matin : l'homme a été poignardé durant la nuit à l'aide d'une dague d'ivoire laissée au pied du lit. Miss Silver s'avoue quelque peu désorientée. Elle sait bien sûr que Lila Dryden, qui devait devenir sa femme, nourrissait pour lui en secret une haine féroce, toutefois, ce crime ne saurait lui profiter. Mais qu'en est-il de ses proches ? Avec seulement des débuts de réponses et quelques maigres indices, Miss Silver devine déjà que la partie ne sera pas facile à jouer.
Le manoir des dames
Digne représentante de l'ex-Empire britannique, fille d'un colonel anglais aux Indes, Patricia Wentworth a inventé l'une des plus célèbres célibataires endurcies : Miss Maud Silver. Ancienne gouvernante, ce personnage fait son miel du bavardage d'autrui et résout les énigmes entre deux tasses de thé. Le charme suranné de la tradition anglaise. Incontournable !
Rebecca
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ? Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d’œuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
La révolte des pendus
Dans ce roman, considéré par beaucoup comme le chef d’œuvre de B. Traven, on retrouve ses sujets de prédilection : l’homme confronté à l’esclavage et à l’exploitation, la recherche de la dignité perdue. Dans les années 1920 au Mexique, Candido Castro, Indien tsotsil du Chiapas, va ainsi devenir l’un des héros de la révolte contre les Espagnols, les Ladinos, les maîtres tout-puissants qui exploitent les forêts pour leur seul profit, sans jamais compter les morts parmi les Indiens réduits en esclavage et pendus toute une nuit par les quatre membres lorsqu’ils n’ont pas abattu les trois ou quatre tonnes d’arbres quotidiennes…
Photo d’adieu
La diva Isabella Sommita n’en peut plus. Où qu’elle se trouve de par le monde, elle croise ce photographe qui s’ingénie à la provoquer pour mieux la fixer dans des poses ridicules qui s’étalent ensuite à la une des journaux. Ulcérée, craignant pour ses nerfs autant que pour sa carrière, la diva décide de faire appel au célèbre inspecteur principal Alleyn de Scotland Yard. Il s’envole pour la Nouvelle-Zélande, direction la villa de Waihoe Lodge où la diva séjourne. Malgré sa présence, les photos continuent, jusqu’à ce dernier cliché qu’on retrouve sur le corps de la diva, un couteau dans le coeur ! Qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Faut-il chercher dans son passé de Sicilienne, dans son entourage ? La Néo-zélandaise Ngaio Marsh, contemporaine d’Agatha Christie, signe ici un roman fort agréable, au ton léger et très distrayant.
Le centième homme
Un torse d’homme, sans tête ; trouvé par une : nuit torride en Alabama. On suppose qu’il appartenait, à un prostitué, tué dans le feu de la passion : Pour le chef de la police, l’affaire est classée, mais l’inspecteur Carson Ryder n’est pas satisfait : la mise en scène délibérée, l’absence totale de sang, le message étrange écrit sur la chair de la victime, tout cela trahit la préméditation. Et l’avis de Ryder compte, depuis qu’il a résolu une série de meurtres atroces, un an plus tôt. Mais ce succès est bâti sur un secret, un secret terrible, qu’il dissimule même à son meilleur ami. Or voilà qu’on découvre un autre torse mutilé, avec un message encore plus étrange. Et cette fois, le mort n’est pas un prostitué… Chassant des ombres pendant que leur patron leur coupe l’herbe sous le pied, Ryder et son équipier en viennent à comprendre que la cible réelle des crimes est toute proche. De ses premières pages, explosives, à ses ultimes rebondissements, Le Centième Homme décrit un monde absurde où les héros ne peuvent gagner sans l’aide des fous, et où les morts sont plus dangereux que les vivants.
Le nez d’un notaire
Maître Alfred L’Ambert, ayant perdu son nez au cours d’un duel, décide de se faire greffer un morceau de peau pour le remplacer. Il ne trouve pour donneur qu’un jeune ouvrier fort peu fréquentable, au bras duquel il devra passer trente jours le nez cousu. La cohabitation ne sera pas sans difficultés ni surprises.Edmond About (1828-1880 fut l’un des rares auteurs français comiques du XIXe siècle. Dans le Nez d’un notaire, roman à succès dès sa publication en 1862, il multiplie les situations cocasses et réinvente avec humour l’union des classes.
Le secrétaire italien
Tout commence lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft qui l’appelle à l’aide : proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine. En effet, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles auparavant. Et on sait que celle-ci a fini sans tête… Il n’en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient toujours à bout de l’inextricable quand il s’agit de défendre l’ordre, l’Empire et la reine.
Studer et l’affaire du chinois
Évoquant rétrospectivement l'histoire du Chinois, l'inspecteur de police Jakob Studer devait la baptiser l'«affaire des trois atmosphères», parce qu'elle se déroula dans trois endroits totalement différents : une auberge isolée, un hospice pour déshérités, une école d'horticulture. Lien entre ces trois lieux : l'énigmatique figure de James Farny, assassiné d'un coup au cœur qui ne troue pourtant aucun vêtement, et dont Studer avait fait la connaissance par hasard quelques mois auparavant. Ses yeux en amande, ses pommettes hautes, sa moustache tombant au coin des lèvres avaient amené Studer à le baptiser mentalement «le Chinois». Et c'est toute son histoire que l'inspecteur va progressivement reconstituer au cours de son enquête, traversant asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents – lieux d'une marginalité amère et résignée, qui furent, incidemment, ceux de l'existence même de Friedrich Glauser.
Tigre en papier
Poétique des années 60. Ainsi Olivier Rolin aurait pu signer également son livre Tigre en papier. Des années 60, avec tout ce qu’elles possédaient pour rugir et mordre dans la vie. Né entre la mère des défaites et Diên Biên Phu, le narrateur s’emploie à raconter sa jeunesse en roulant frénétiquement le long du périphérique parisien. Une jeunesse qui voit se déployer portraits, objets et gestuel. C’est le temps des copains, des clampins sympathiques « à la vie à la mort », des virées ici et là, où l’on fauche une bagnole à Vesoul, gravit la tour sud de Saint-Sulpice, où l’on file en voyage jusqu’au Mékong, le temps des Trabants, des cuites, de la Gitane maïs, des tracts qui n’en finissent plus, rédigés dans la nuit et ronéotypés, des réunions politiques, d’Eddy Merckx, de Nixon, et de Sartre houspillé chez Renault…
Les Thibault – Tome V
« Un espion… Un alboche…» Les mots courent de bouche en bouche. Autour de Jacques, le cercle se resserre, hostile, menaçant. Il est seul, ligoté, sans défense. Il détourne les yeux. Une brûlure à la joue le fait tressaillir. On ricane. Il aperçoit, au-dessus de lui, le buste d’un apprenti, en cotte bleue. L’enfant rit méchamment ; il tient encore entre les doigts un mégot incandescent. « Laisse-le tranquille ! » gronde le brigadier. « Pisque c’est un espion» réplique le gamin.
Les Thibault – Tome I
À travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d’Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Dans une famille déchirée par l’autorité d’un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu’Antoine, partagé entre la tendresse qu’il porte à son frère et le respect qu’il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine…
Les Diamants de la guillotine
Dans peu de temps, l’Ancien Régime va s’effondrer. La monarchie, le couple royal exaspèrent le peuple et n’était-ce climat pré-révolutionnaire de haine, l’affaire du collier de la reine serait passée pour la plus plaisante des embrouilles.À la Cour, chacun sait que ce benêt de cardinal de Rohan, grand seigneur richissime, soupire pour Marie-Antoinette. Avec la complicité d’un faux mage et vrai gredin nommé Cagliostro, une aventurière de haut vol lui suggère l’idée d’un cadeau, une parure de diamants d’une valeur inestimable. À ce prix, la reine ne saurait refuser ses faveurs. Rohan se précipite dans le guet-apens. Le pigeon ne peut alors imaginer la mascarade qu’on lui prépare?Cette farce tournant au scandale qu’aucun romancier n’aurait pu imaginer, Pierre Combescot la réinvente avec le style malicieux et crépitant qui enchante ses lecteurs.
Le journal de Louise B.
Dans les environs d’Auxerre, en pleine campagne française, une jeune prof d’anglais, Louise Anarcange, est violée par six de ses élèves après une fête de fin d’année où elle était conviée… Le Journal de Louise B n’est pourtant pas, comme on pourrait s’y attendre, le portrait d’une génération désabusée et ultraviolente. Le thème du « viol en réunion commis par des mineurs », comme on le dit dans les journaux, n’intéresse pas le romancier. Son propos se focalise tout entier sur la psychologie de son personnage. Louise, fille unique, fille modèle, a connu les souffrances d’une éducation stricte. Son père, le Dr Anarcange, l’a protégée et peut-être trop aimée. La question de l’inceste, subtilement omniprésente, explique peut-être qu’à 31 ans elle soit toujours vierge.
Clandestin
Elle devait avoir hâte de rentrer, et pourtant, elle avait bien voulu l’aider, lui l’inconnu, qui n’avait pas de toit. Lui le nomade, qui était de passage, le migrant comme ils disent. » Le nouveau roman d’Éliette Abécassis joue un drame en lieu clos – un quai de gare – et respecte l’unité de temps tragique d’une nuit pour que deux êtres, a priori aussi différents qu’incompatibles – lui l’immigré clandestin, elle la chef de mission auprès du préfet – se reconnaissent jumeaux dans la course amoureuse. Clandestin est un roman sans prétention, c’est-à-dire que c’est un roman réussi car il se lit avec naturel, sans difficulté, sans que l’on cherche à vouloir reconnaître de prime abord ce qu’a voulu dire l’auteur.
Calligraphie des rêves
A ceux qui s’étonnaient qu’il ne se soit jamais servi des circonstances, fort romanesques, de sa naissance et de son adoption, Juan Marsé avait jusqu’ici l’habitude de répondre que ses mémoires se trouvent dans ses romans et ses nouvelles. « Je comprends que ce soit un thème très littéraire (ou qu’il puisse le paraître à certains) mais je ne l’ai jamais abordé comme tel, bien que mes romans soient pleins de gamins qui s’inventent leurs père, ou qui décident d’être fils d’eux-mêmes », a-t-il même écrit un jour. Or, c’est une explication que Marsé ne pourra plus avancer : il raconte en effet dans le roman qui nous occupe, et de façon très précise, cet épisode fondateur de sa vie et probablement de son œuvre : sa mère meurt dix jours après sa naissance, laissant son père, chauffeur de taxi, seul avec sa sœur aînée. Le pauvre veuf ne s’en sort pas et songe à confier le nouveau-né à une autre famille.
L’Ange des Ténébres
New York, juin 1897. L’épouse éplorée d’un diplomate espagnol engage la détective Miss Sara Howard pour lui venir en aide : sa petite fille a disparu… Immédiatement, l’équipe de Lazio Kreizler se reconstitue autour de Sara, et de déductions en analyses, le profil psychologique du kidnappeur apparaît peu à peu sur leur grand tableau noir. Se dresse progressivement le portrait d’un être dont les mobiles ne sont pas politiques, d’une personnalité en proie à une étrange perversion, d’un tueur d’enfants ayant toutes les apparences de la normalité.
Le voyageur magnifique
Adrien, jeune photographe, est fasciné par les lieux de commencement, ceux où, à ses yeux, l’histoire de l’humanité a basculé : le lac Turkana au Kenya, où s’est redressé celui qui, cessant d’appartenir au monde animal, allait inaugurer le règne de l’homme. Hiroshima, où celui-ci a découvert qu’il pouvait s’autodétruire et annihiler l’univers. Cap Kennedy, enfin, d’où sont partis, en juillet 1969, trois Terriens qui allaient marcher, pour la première fois, sur un objet céleste qui ne s’appelait pas la Terre. Au moment d’embarquer pour ces trois lieux du monde, Adrien rencontre Miléna, une jeune comédienne d’origine tchèque, impulsive, tout entière dans l’immédiat. Très vite, Miléna veut un enfant. Un autre commencement. Pour tous deux… Mais l’enfant auquel pense Miléna sera-t-il le même que celui imaginé par Adrien ?
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Le fils de Klara H.
Au début de ce siècle, un jeune psychiatre juif, Max Ellner, décela la folie d'un inconnu qui s'appelait Hitler. Il ne put l'oublier et, plus tard, rédigea un témoignage avant de disparaître dans les camps de la mort. A Paris, de nos jours, un médecin du nom de Patrick Laurent anime un trafic clandestin d'organes et de médicaments périmés. Son père, le Pr louis laurent, fut autrefois un propagandiste de l'euthanasie hitlérienne. Et il correspondait avec Max Ellner… Quelle relation entre ces faits et la disparition suspecte de judith Ellner et de sa fille Sandra ?
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.