
Le cas Nelson Kerr
Le jour où Bruce Cable, libraire, fête le retour de Mercer Mann venue présenter son best-seller, le cyclone Leo change de trajectoire et fond sur l’île de Camino. La tornade est dévastatrice. L’une des victimes, Nelson Kerr, ami de Bruce, est auteur de thrillers. Mais ses blessures ne semblent pas avoir été causées par la tempête. Qui voudrait la mort de Nelson ? Sur une clé USB, Bruce découvre son nouveau roman. Le tueur y serait-il désigné noir sur blanc ? Alors que Bruce mène l’enquête, il devine une vérité plus révoltante que toutes celles dénoncées par Nelson dans ses précédents écrits – et bien plus dangereuse.
La ritournelle
Dans certaines familles, les repas de Noël se suivent et se ressemblent : mêmes plats, mêmes convives, mêmes discussions. Mais il suffit d’un rien pour que les bonnes manières volent en éclat : non-dits, vieilles rancunes et mauvaise foi vont transformer le dîner de fête en un règlement de comptes en bonne et due forme. Et si les repas de famille étaient enfin l’occasion de se dire les choses ? Des dialogues enlevés, des personnages hauts en couleur, un roman drôle et jouissif ! Avec son talent unique pour saisir le vrai dans les relations familiales, Aurélie Valognes nous plonge dans une famille joyeusement dysfonctionnelle, qui ressemble étonnamment à la nôtre.
Ceci n’est pas un fait divers
Ils sont frère et sœur. Quand l’histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans.
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : » Papa vient de tuer maman. »
Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.
Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d’un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.
Un monde sans fin
1340 Pages
Ken Follett a conquis le monde avec Les Piliers de la terre, monumentale saga qui prenait place dans l’Angleterre du XII°siècle…
… Deux siècles plus tard, La ville de Kings bridge et sa cathédrale sont au cœur d’une nouvelle grande fresque épique.
1327 Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait mettre en danger la Couronne d’Angleterre.
Ce jour lie à jamais leurs sorts.
L’architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le moine dévoré par l’ambition. Mus par la foi, l’amour et la haine, le goût du pouvoir ou la soif de vengeance, chacun devra se battre pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation – secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la peste noire.
Trois vies par semaine
Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ? Avoir trois vies par semaine.
Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… l’unique Michel Bussi.
Mystère autour du cadavre d’un homme nommé Renaud Duval, retrouvé près du belvédère des Quatre Fils Aymon, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, assassinat… ? Stupéfaction de la capitaine Katel Marelle quand elle découvre que Renaud Duval s’appellerait également Hans Bernard et Pierre Rousseau.
Trois hommes nés le même jour, dans trois villes différentes. Avec trois vies bien cloisonnées. Est-ce seulement possible ?
En parallèle de l’enquête menée par la capitaine, trois femmes qui ne se connaissent pas, Agnès, puis Vicky et Éléa, vont tenter de cerner le parcours de l’homme qu’elles ont aimé, un homme qui enterre avec lui ses ombres et ses secrets. Mais pour Vicky et Éléa, il y a des signes (une carte du Japon pour l’une, un jeu de piste pour l’autre) et la profonde intuition que, non, leur compagnon ne peut pas être mort malgré tout ce qui prouve le contraire. Elles ne renonceront pas à leur quête de vérité même si elles sont en danger.
Même si deux hommes à la figure brûlée les suivent à la trace. Même s’ils sont prêts à tout et traquent tout ce qui a un lien avec Renaud Duval. Et avec une certaine Milana…
Nouvelle Babel
Jouant avec les codes du suspense, de la manipulation et du roman d’anticipation, Michel Bussi ne vous aura jamais autant fait voyager. La méthode, calme et systématique, du tueur terrifia les trois enquêteurs. Qui était cet assassin progressant à visage découvert ? Déjà, leurs tabletas se connectaient aux bases de données planétaires de reconnaissance faciale. Plus personne ne pouvait rester anonyme dans le monde actuel. Dans quelques secondes, ils connaîtraient l’identité de ce monstre. La suite du film fut plus sidérante encore. 2097. Sur une île privée paradisiaque inaccessible, de paisibles retraités sont assassinés… Trois policiers, un journaliste ambitieux et une institutrice nostalgique s’engagent dans une folle course contre la montre pour préserver l’équilibre d’un monde désormais sans frontières, où la technologie permet aux humains d’être à la fois ici et ailleurs.
Rêver sous les coups
« Quand je demande à maman de me raconter ma naissance, elle reste évasive. « Tu es né sans pleurer. Dès que la sage-femme t’a mis dans les bras de ton papa, tu t’es recroquevillé et tu as hurlé de toutes tes forces ». »Battu violemment par son père jusqu’à l’âge de 8 ans, Mohamed Bouhafsi puise vingt ans après au fond de lui-même la force de parler.Dans un récit poignant il dit la violence, les larmes, la culpabilité et la honte. Il dit la terreur d’un petit garçon, qui malgré tout, continue à vivre et à rêver sous les coups.Au fil des pages s’égrènent des moments de joie et émergent, de la voix de l’enfant meurtri, la lumière, l’espoir et le pardon. À travers ce témoignage, la volonté de l’auteur est d’être le porte-voix de dizaine de milliers d’enfants en détresse et de donner à chaque citoyen le courage de s’interposer.Après avoir passé 10 ans à RMC et BFM TV en tant que chef du service football, Mohamed Bouhafsi a rejoint France Télévisions. Il intègre l’équipe du 20h de France 2 et devient chroniqueur sur France 5 pour l’émission C à vous.Avec la collaboration de Géraldine Maillet.
Les promises
Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l’hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du champagne, alors que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord de l’implosion. Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les surprend au bord de la Spree ou près des lacs, les soumettant à d’horribles mutilations, après leur avoir volé leurs chaussures… Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d’un volcan, trois êtres singuliers vont s’atteler à l’enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée jouant les martyrs dans un institut oublié. Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n’est pas toujours du côté qu’on croit…
Cahier de Douai
À 16 ans, il rêve d’horizons lointains et de cieux infinis ; admire la nature et les jeunes filles dans la rue ; se révolte contre la guerre et s’émerveille devant la sensualité du monde. Son âme est vagabonde, son coeur, passionné ou indigné, son esprit, lyrique et toujours curieux. Lui, c’est le jeune Arthur Rimbaud, dont les premiers poèmes, déjà, impressionnent, interpellent et rendent palpable l’exaltation de la jeunesse.Les Cahiers de Douai est un ensemble de vingt-deux poèmes d’une étonnante intensité. S’y déploie une langue nouvelle qui s’émancipe de la poésie classique et, de fulgurances en ruptures, ouvre la voie à la modernité.- Objet d’étude : Écriture poétique et quête de sens, du Moyen Âge à nos jours- Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes- Prolongement : Préparation à l’épreuve de français du baccalauréat.Classe de première.
Les oubliés du dimanche
Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire.
Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.
À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.
Connemara
Hélène a bientôt quarante ans. Elle est née dans une petite ville de l’Est de la France. Elle a fait de belles études, une carrière, deux filles et vit dans une maison d’architecte sur les hauteurs de Nancy. Elle a réalisé le programme des magazines et le rêve de son adolescence : se tirer, changer de milieu, réussir. Et pourtant le sentiment de gâchis est là, les années ont passé, tout a déçu.
Christophe, lui, vient de dépasser la quarantaine. Il n’a jamais quitté ce bled où ils ont grandi avec Hélène. Il n’est plus si beau. Il a fait sa vie à petits pas, privilégiant les copains, la teuf, remettant au lendemain les grands efforts, les grandes décisions, l’âge des choix. Aujourd’hui, il vend de la bouffe pour chien, rêve de rejouer au hockey comme à seize ans, vit avec son père et son fils, une petite vie peinarde et indécise. On pourrait croire qu’il a tout raté. Et pourtant il croit dur comme fer que tout est encore possible. Connemara c’est cette histoire des comptes qu’on règle avec le passé et du travail aujourd’hui, entre PowerPoint et open space. C’est surtout le récit de ce tremblement au mitan de la vie, quand le décor est bien planté et que l’envie de tout refaire gronde en nous. Le récit d’un amour qui se cherche par-delà les distances dans un pays qui chante Sardou et va voter contre soi.
Entre chien et loup
« J’aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m’aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j’avais compris qu’il m’avait désiré comme rien d’autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse. » Fils d’un monstre sacré du cinéma et d’une comédienne éprise de liberté, Anthony Delon lève le voile sur sa famille, celle qui se révélait une fois les micros éteints et la porte refermée. Il offre un témoignage bouleversant sur son enfance, ses années de jeunesse, la maladie de sa mère qu’il a accompagnée jusqu’au dernier jour. Son questionnement est universel. Comment dépasser ses peurs, ses blessures, ses déceptions ? Comment ne pas reproduire le schéma imposé par une famille, où l’amour serait la première victime d’une malédiction qui se transmettrait de génération en génération ? Comment, enfin, devenir un homme et rester debout ?
Tome 1 – Entre chiens et loups
Une réflexion fine sur les racines de la violence et les conséquences des inégalités sociales : Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, les choses pourraient bien commencer à changer…
Les filles qui mentent
Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavik, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages masque souvent une réalité bien plus sombre. Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave Elma et son équipe se retrouvent chargées de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de la petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les hommes du passé qu’Elma devra dévoiler. Jamais les contrées froides et changeantes de l’Islande n’avaient abrité de révélations aussi troublantes. Née à Akranes en 1988, Eva Björg Ægisdottir vit à Reykjavik avec son mari et ses trois enfants. Elma, son premier roman, publié en France en 2021, est devenu un best-seller en Islande. Il a été récompensé du Blackbird Award, un prix créé par les romanciers Yrsa Sigurðardóttir et Ragnar Jónasson pour révéler de nouveaux talents du suspense islandais. Traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salaün.
Les lieux infidèles
Au cours d’une vie, seuls quelques instants sont décisifs. L’existence de Frank Mackey bascula par une nuit de décembre 1983. Il avait dix-neuf ans et attendait Rosie Daly au bout de sa rue, à deux pas du halo brumeux et jaune du réverbère. L’air était froid comme du verre, chargé d’un délicieux parfum de houblon brûlé venu de la brasserie Guinness. Ils avaient prévu de fuir ensemble leur quartier natal dublinois, pour vivre d’amour et de musique à Londres. Mais cette nuit-là, Frank patienta en vain. Rosie ne le rejoignit pas.Vingt-deux ans plus tard, devenu flic spécialisé dans les missions d’infiltration, Frank vit toujours à Dublin. Il a coupé les ponts avec sa famille et n’a jamais eu de nouvelles de son premier amour. Puis un jour, sa sœur l’appelle, affolée : on a retrouvé la valise de Rosie dans un immeuble désaffecté de Faithful Place. Forcé de revenir chez les siens, Frank revisite son passé, ses blessures de jeunesse, et toutes ses certitudes : Rosie est-elle jamais partie ?
Le code Twyford
Steven Smith, condamné pour braquage, vient de terminer une longue peine de prison. Ne sachant ni bien lire ni écrire, il enregistre ses pensées sur un téléphone portable afin de progresser dans sa quête. Sa quête ? Déchiffrer le code Twyford, inventé par une écrivaine de littérature jeunesse des années quarante, Edith Twyford. C’est un besoin impérieux, presque vital. Pour l’aider, Steven peut compter sur quatre amis avec qui il a partagé à l’époque du collège un événement qui a changé le cours de leur vie. Rapidement, il devient évident qu’Edith Twyford n’était pas seulement un « simple » écrivain. Le code Twyford a un grand pouvoir, et Steven n’est pas le seul à essayer d’en percer les secrets. Ode au pouvoir des mots et à la littérature, Le Code Twyford est un thriller qui se savoure avec délectation.
Chevreuse
« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l’esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d’autres personnes qu’il avait vues autour d’elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d’hibernation, mais voilà, c’était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman. »
Une écharpe dans la neige
Dans la station de ski d’Are, l’inspecteur Daniel Lindskog et Hannah Ahlander, récemment renvoyée de la police municipale de Stockholm, doivent faire équipe sur une affaire de meurtre maquillée en accident. Ils doivent faire vite car le froid s’intensifie et une tempête approche.
La jeune femme et l’ogre
Elle m’a dit qu’elle fuyait le diable en personne. J’aimerais être en mesure de vous assurer qu’elle s’exprimait au figuré, mais ce serait mentir… Le corps d’une femme est retrouvé enterré dans les bois du Maine ; l’autopsie révèle qu’elle est morte en mettant un enfant au monde. A-t-il survécu et, dans ce cas, où se trouve-t-il ? Charlie Parker est chargé par l’avocat Moxie Castin d’élucider ce mystère. Mais il n’est pas le seul à s’intéresser à l’affaire. Deux sinistres Anglais, aussi cruels qu’impitoyables, s’efforcent eux aussi de remonter la piste de la défunte, laissant dans leur sillage quantité de cadavres. Et si leur cible n’était pas l’enfant, mais un livre de contes doté d’un pouvoir diabolique volé par sa mère ? Voici Parker engagé dans une course contre la montre dont l’enjeu n’est pas des moindres : il s’agit de sauver le monde des flammes…
Dans l’état sauvage
Dans un monde dévasté par le changement climatique et dans lequel l’air est devenu irrespirable, Bea voit l’état de santé de sa fille Agnes se dégrader de jour en jour. Comme bon nombre de personnes, la fillette de cinq ans souffre de graves troubles pulmonaires et il ne fait aucun doute qu’elle va mourir si elle ne quitte pas rapidement la Ville, mégapole surpeuplée et plongée dans un éternel brouillard de pollution. La seule solution qui s’offre à Bea et Agnes est de gagner l’État Sauvage, ultime espace naturel préservé où la présence humaine a toujours été proscrite. Finaliste du Man Booker Prize 2020.
Cartes postales de Grèce
Dans sa boîte aux lettres, Ellie trouve, semaine après semaine, des cartes postales signées d’une simple initiale : A. Ces cartes ne lui sont pourtant pas destinées. Pourquoi lui parviennent-elles ? Qui est l’expéditeur ? Mystère. Portant l’éclat du ciel grec et l’eau cristalline de la mer, ces missives sortent la jeune femme de sa morosité quotidienne. Un jour, elles cessent cependant d’arriver. Ellie se sent délaissée, privée de cette bouffée d’oxygène qui la faisait rêver et voyager.
Elle prend alors une décision : découvrir ce pays par elle-même. Le matin de son départ, Ellie reçoit un carnet par la poste. L’odyssée d’un homme, le fameux A, y est racontée. Celui-ci observe avec tendresse et générosité les Grecs, leurs coutumes, et ce qui fait le sel de leur quotidien. Derrière ses observations et ses savoureuses anecdotes se dessine le portrait d’un homme blessé. Pourrait-il encore croire en l’amour ?
The french connection
En 1971, William Friedkin révolutionne le polar américain au cinéma avec French Connection. Avec son immersion ultra réaliste dans un New York au bord du délabrement, l’auteur de L’Exorciste signe un film devenu culte et posant un regard sans concession sur son époque avec un temps d’avance sur toute une génération. Ce film coup de poing explorant les nouveaux réseaux du trafic de drogue, encore en activité aujourd’hui, était adapté d’un livre. Signé Robin Moore, cet ouvrage document, plongeant dans le quotidien de la police new-yorkaise servira lui aussi de boussole à de nombreux autres romans phares du genre policier. Traduit pour la première fois en intégralité en français, French Connection est publié dans une édition augmentée avec une préface du réalisateur, un supplément critique de Yal Sadat (Vigilante ― La Justice sauvage à Hollywood ; Bill Murray : Commencez sans moi) et une série d’entretiens et de visuels analysant la dimension sociale et géographique de New York au début des années 1970, ainsi que l’évolution du trafic de drogue.
Valentin Verne, inspecteur en charge du Bureau des Affaires Occultes, doit résoudre une nouvelle affaire : un médium aurait recours au spiritisme et à de mystérieux pouvoirs extralucides pour ramener à la vie de la fille de Ferdinand d’Orval, un noble très fortuné. Tables tournantes, étranges apparitions, incarnations inexplicables… Mystification ou réalité?
Des bas-fonds parisiens aux salons de la haute société, des espions de Vidocq aux troublants mystères du spiritisme, l’auteur nous entraîne dans un polar crépusculaire et addictif.
La colère et l’envie
Isor n’est pas une enfant comme les autres. Idiote. Attardée. Différente. Spéciale. Ils sont nombreux à avoir donné leur avis. Mais leur aide, Isor et ses parents peuvent toujours l’attendre. Une vie en huis-clos se construit autour de cette petite fille entière, sans filtre, mutique, refusant toutes les normes. Puis Isor rencontre Lucien, un voisin septuagénaire. Entre ces âmes farouches, le coup de foudre est immédiat, ils se réinventent une vie à deux. Alors qu’Isor a seize ans, Lucien a un grave accident. L’adolescente fugue aussitôt en Sicile accomplir une mission pour son ami mourant. En chemin, elle rencontre enfin un monde assez vaste pour elle. La Colère et l’Envie est le portrait d’une enfant qui n’entre pas dans les cases. De son entourage démuni. C’est aussi et surtout une histoire profondément humaine d’amour, de partage et de réconciliation. Alice Renard, prodige de vingt et un ans, impose une voix d’une incroyable maturité ; sa plume maitrisée, sculpte le silence et nous éblouit.
Veiller sur elle
Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre brutal et sans talent. Mais il a du génie entre les mains. Héritière du clan Orsini, Viola a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Libre et passionnée, elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne.
Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, Viola et Mimo jurent de ne jamais se quitter. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ?
Le roman du Roi-Soleil
« Un roi qui perd son fils de sang a-t-il le droit de pleurer comme un être de chair ? Si je cède à l’éploration, on va me suspecter de me distraire du malheur du peuple. Et si j’ai les yeux trop secs, on va me réputer insensible au malheur de ma famille. Tant pis. Je m’abandonne à mon chagrin qui emporte mon royaume, mon État, ma charge, ma vie. Je pleure comme un petit enfant du Bon Dieu qui ne comprend pas l’amputation si soudaine, si cruelle. Je pleure comme un père qui va mettre en terre une part de ses affections, comme un roi qui voit sa lignée brisée même s’il sait que dans le mot « souffrance’, il y a encore le mot « France’. »
Avec le style et le panache qui ont fait ses succès littéraires, Philippe de Villiers brosse un portrait unique, époustouflant, du Roi-Soleil, monarque qui n’eut d’autre ambition que de hisser la France au pinacle des nations.
Un été avec Jankélévitch
Né en 1903, mort en 1985 Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l’un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd’hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l’instant, les joies de l’action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C’est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier. Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d’Alain nous montre que c’est l’heure, que cette heure ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d’ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d’esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
La vagabonde
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l’issue d’une tournée théâtrale, elle prend sa décision… Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes – le renoncement à l’amour et le music-hall – , qui seront ceux que l’écrivain développera tout au long de son œuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
Le monde englouti
« Comme l’énorme soleil se rapprochait avec un roulement de tambour, jusqu’à remplir le ciel lui-même, la végétation épaisse qui bordait les falaise de calcaire se renversa brusquement en arrière, découvrant ainsi les gueules, noires et grises comme la pierre, de volumineux lézards sortis du trias. Il avancèrent en se dandinant vers le bord des falaises et se mirent à rugir en chœur devant le soleil… »
Ce n’est que le premier cauchemar de Kerans. Car cette Terre engloutie par les océans que le nouveau soleil a fait déborder retourne effectivement à l’ère secondaire, à sa faune et à ses jungles gigantesques !
Et, lentement, ses cauchemars pressent Kerans de retourner vers ce monde archaïque, malgré Béatrice, malgré le colonel Riggs, chef de l’expéditions scientifique, malgré Strangman, le pillard des cités inondées…
Roches de sang
Et si les victimes étaient en réalité les coupables ?
Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés.
Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…
Des hauts plateaux corses aux rues sombres de Belgrade, des montagnes suisses à l’île de Lesbos, l’histoire d’un face à face terrifiant à travers l’Europe. Et d’un incroyable chemin de rédemption.
« Olivier Bal se hisse à la hauteur des meilleurs auteurs de thrillers. »
Déplacer la lune de son orbite
» Fin mai 2022, j’ai acheté, dans un magasin parisien spécialisé dans les randonnées en montagne, un lit de camp, un sac de couchage et une lampe torche. Le lendemain, j’ai installé mon équipement d’alpiniste sur le sol froid du musée de l’Acropole à Athènes pour y passer une nuit de lune décroissante, entièrement seule. Comment arriverez-vous à dormir avec tous ces yeux de marbre qui vous fixent ? m’avait-on prévenue. Mais c’est une nuit dans un musée vide que je m’apprêtais à passer devant l’Acropole. A Athènes, il ne reste que des miettes : un pied de déesse, la main de Zeus, la tête d’un cheval. Nous avons tous dérobé quelque chose à la Grèce : ses idées, à partir desquelles nous avons forgé nos racines occidentales. Les marbres du Parthénon, arrachés à la pioche et envoyés en Angleterre par Lord Elgin au début du XIXe siècle. Dans ce vol collectif, je ne suis qu’un imposteur parmi d’autres : je ne suis pas grecque, je ne parle pas le grec moderne, et pourtant j’ai bâti ma vie et mon écriture sur ce vol. Ce soir, ce privilège sans précédent dans l’histoire du musée m’a pourtant été accordé, à moi, qui n’ai ni Homère ni Platon dans mon sac, mais la biographie de Lord Elgin. » A. M. Traduit de l’italien par Béatrice Robert-Boissier
Le miel du crabe
Quand Tea, une adolescente serbe, voit sa famille brisée lors d’un bombardement, c’est tout son monde qui s’effondre. Commence un voyage qui la mènera à l’étranger tout en la ramenant chez elle. En Casamance, Basile a dix ans le jour où le Sénégal devient indépendant. De mai 68 sur le campus de Dakar à la vie de salarié, le jeune homme se construit en même temps que son pays et paie, avec lui, le prix de la liberté. Aristide, le tirailleur sénégalais est arraché à sa terre natale et trouve la paix dans le combat mené sur le front français aux côtés d’un joyeux volontaire. En Croatie, Lazar survit à un massacre oustachi et rejoint les Partisans dans leur lutte pour l’unité des peuples. De victime, il devient acteur d’un conflit qui le dépasse. Des parcours de vie croisés qui laissent apparaître un tableau familial hors du commun. Une histoire empreinte de réel, celle de l’Afrique noire qui embrasse les Balkans. Une vérité qui naît de l’exil, souvent dans la douleur, toujours dans la rencontre. La rencontre de l’inconnu qui conditionne la rencontre de soi.
Bastille Tango
Au cours des premiers mois de l’année 1985, un dénommé Oscar colle dans le quartier de la Bastille une affiche représentant un homme sévèrement torturé. Victor, qui sillonne le coin à bicyclette et tient la chronique photographique de sa démolition, cherche à en savoir un peu plus.
A La Boca, une boîte à tango de la rue de Lappe où il a ses habitudes, il se lie avec divers exilés argentins qui ont fui la répression aveugle. A tous, cette affiche rappelle bien des souvenirs.
Pendant ce temps, la rumeur enfle : des membres des escadrons de la mort, tristement célèbres pour avoir torturé et tué des milliers de civils, auraient débarqué à Paris alors que, à Buenos Aires, va s’ouvrir le procès des chefs de la junte.
Rapidement, les « disparitions » recommencent, comme aux pires heures de la dictature.
Né en 1947, Jean-François Vilar s’est fait une place singulière parmi les auteurs de romans noirs, puis dans le paysage littéraire français. Il est désormais régulièrement traduit dans une dizaine de langues.
Ce premier roman d’une série mettant en scène le commissaire Gereon Rath, se déroule à Berlin en 1929. La police fait face à l’agitation politique, à la criminalité grandissante, à la vie nocturne débridée. Le jeune commissaire Rath, à la suite d’une bavure commise à Cologne, sa ville natale, est muté à Berlin et rétrogradé de la criminelle à la police des mœurs. Berlin, mai 1929. La ville est en pleine ébullition et la police a du mal à être sur tous les fronts à la fois – combats de rue entre forces de l’ordre et communistes, criminalité grandissante et night-clubs clandestins. Et puis il y a ce cadavre repêché au fond du canal et dont personne ne semble connaître l’identité. Sauf Gereon Rath, qui l’a croisé quelques jours avant sa mort. Ce jeune commissaire originaire de Cologne qui travaille pour la brigade des mœurs brûle de résoudre seul cette affaire dans l’espoir d’être intégré à la Criminelle. Car cette enquête risque de rejoindre les dossiers des affaires classées non élucidées appelées « les poissons mouillés ». Ce roman, le premier d’une série mettant en scène le commissaire Gereon Rath, dresse un fascinant portrait politique et social du Berlin des années vingt avec ses aspirations contradictoires – rêve de régime autoritaire ou soif de dissipation.
Vous avez survécu au Covid ? La guerre vous fait flipper ? Le réchauffement et les incendies vous inquiètent ? Vous n’avez pas encore bien saisi le concept de « points-retraite » ? Pas de panique.
Mémoires intimes d’un pauvre vieux essayant de survivre dans un monde hostile est fait pour vous.
Imaginez un livre qui aurait à la fois des vertus magiques – il ralentirait la course du temps et effacerait les rides –, et foncerait à deux cents à l’heure en se jouant d’un monde pré-apocalyptique, ne se préoccupant que d’une chose, triviale au possible : la survie de son héros-boomer.
S’essayant pour la première fois à l’exercice périlleux du journal intime – pour mieux le détourner – l’auteur de Cantique de la Racaille et de Sainte-Croix-les-Vaches livre un roman hilarant où rien ne lui est épargné, ni le théâtre des réseaux sociaux, ni l’aventure périlleuse des sites de rencontres pour seniors, ni même l’éligibilité à la carte croûton-SNCF. Sans oublier les considérations philosophiques induites par cette douloureuse question : boomers, nous qui allons être des milliards dans la décennie qui s’annonce, qu’allons-nous faire de nous ?
Vincent Ravalec est écrivain, scénariste et réalisateur-producteur.
Ses livres ont reçu de nombreux prix littéraires dont le prix de Flore pour Cantique de la Racaille.
Toujours vivantes
Aïssatou et Sékou, à peine vingt ans, n’ont qu’un seul rêve : rejoindre l’Angleterre. Depuis la Guinée, ils ont parcouru l’Afrique, la Méditerranée et bien des dangers pour échapper à leur misère. Arrivés en France et suite au braquage d’un bar-tabac qui a mal tourné, les voilà contraints de prendre en otage un cardiologue niçois et sa femme pour traverser la France, les gendarmes à leurs trousses.
Sauf qu’Hélène et François, sous le vernis du couple bourgeois modèle, cachent de profondes fêlures qui pourraient faire basculer leur cavale.
La mémoire de l’eau
Un matin d’août. Tout le monde dort encore dans la maison familiale nichée au milieu des bois. Ellie se glisse dans l’eau froide de l’étang voisin. C’est ici, au cap Cod, que sa famille passe l’été depuis des générations. Mais ce matin est différent. La veille, Ellie et Jonas, son ami d’enfance, se sont échappés quelques instants pour faire l’amour.
Dans les heures à venir, Ellie va devoir choisir entre ce qu’elle a construit avec l’époux qu’elle chérit, Peter, et l’histoire qu’elle a longtemps désirée avec Jonas, avant que le sort en décide autrement.
Vingt-quatre heures et cinquante ans de la vie d’une femme au bord du précipice. Durant cette journée de doute mêlant bonheurs et regrets, Ellie sera rattrapée par l’héritage familial, tissé de tragédies intimes et de secrets.
Par petites touches et dans une langue aussi limpide qu’inspirée, Miranda Cowley Heller donne à voir avec une grande justesse les émotions complexes qui unissent et déchirent les gens qui s’aiment.
De quoi sont faites les filles
» Quand j’avais 14 ans, ma mère m’a dit que l’amour inconditionnel n’existait pas. » Nina, 16 ans, bouillonne de désir et aspire à connaître le grand amour. C’est exactement ce qu’elle pensait avoir trouvé avec Seth, jusqu’à ce qu’il la quitte brutalement. Les rêves et les espoirs de Nina s’effondrent. Le cœur brisé et isolée de tous, elle se consacre à ses études et au bénévolat dans un refuge pour chiens. Sa tête fourmille de questions : qui est-elle ? L’amour a-t-il des conditions et comment faire pour le mériter ? Nina tente de trouver des réponses dans son passé : un voyage en Italie avec sa mère, des histoires de saintes violentées, un évènement charnière à son lycée… Arrivera-t-elle à se trouver elle-même ?
Troisième jeunesse
À 79 ans, Alexandre déprime dans une luxueuse maison de retraite, entre les sosies de chanteurs morts, les quizz du soir et les tournois de tennis virtuels. Trois rencontres inattendues vont bouleverser sa vie. Pour la première fois, Alexandre va éprouver un frisson délicieux : l’urgence de vivre. Il prend alors une décision qui changera la fin annoncée de son histoire. » Vieillir avec humour et indépendance, quel défi ! «
Hello, Plum !
A soixante-dix ans passés, Pelham Grenville Wodehouse (1881-1975), auteur de plus de cent ouvrages romanesques, reconnu comme le repère le plus stable du fameux humour anglais, passe enfin aux aveux. Censé répondre aux questions d’un journaliste indiscret, il glisse rapidement sur sa vie privée pour mieux s’adonner à la digression, art dans lequel il excelle. Il sautille allègrement de la presse aux romans policiers, en passant par les chiens, Shakespeare, les chauffeurs de taxi, Hollywood, le ramassage des escargots, etc. Ces propos sans importance et reconnus d’utilité publique sont dédiés à tous les inconditionnels du loufoque.
Noyade
Les enfants Haynes et leurs conjoints sont réunis autour d’Elizabeth, matriarche hiératique. En apparence, la dynastie incarne la parfaite success story américaine. Mais à vouloir se conformer à cette image de réussite, ils se sont enfermés dans des rôles de composition. Combien de temps pourront-ils encore taire leurs mensonges et leurs trahisons sans en payer le prix ? Accepteront-ils de tomber les masques alors qu’une nouvelle tragédie les frappe ? Fil tendu au-dessus du drame, Noyade est un habile jeu de construction qui nous mène de fausses pistes en douloureuses révélations. Derrière la respectabilité et la fortune, des vérités inavouables, réveillées par une onde de choc, émergent et bousculent un équilibre factice. En poussant la porte des Haynes, on pénètre dans le coeur palpitant d’une famille au bord de l’implosion.
Une nuit particulière
J’avais envie d’amour. Envie d’une grande nuit d’amour. D’une rencontre. De ce moment étrange, poétique parfois, qui change le cours de l’eau d’une vie. Je voulais comprendre jusqu’où l’on peut aimer, jusqu’où l’on peut aller vers l’autre et ressentir que chaque pas est un choix. Je rêvais d’entendre à nouveau quelques airs d’opéra, des arias de douleur et de beauté, et retrouver ces hommes et femmes capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c’est vivre sans amour qui est l’enfer. » Elle s’appelle Aurore. Et pourtant c’est au crépuscule qu’elle rencontre Simeone, un soir d’automne, à Paris, aux abords du local d’un groupe de parole. Elle quitte une réunion, lui arrive pour la suivante. Il attend, l’observe, intrigué, mais c’est elle qui s’adresse à lui. Le temps d’une cigarette, la conversation s’engage. Après trente ans d’amour fou, Aurore sait qu’elle va être quittée par son mari. Simeone a la gorge mangée par un crabe, il lui reste peu de temps à vivre, il refuse de lutter et sa femme a peur. Alors les deux inconnus s’avancent ensemble dans une nuit qui ne ressemblera à nulle autre, des rues de Paris à un bar de nuit, d’une chambre d’hôtel à un aller-retour en taxi vers Roissy et une évasion vers les rivages de l’aube. Première ou dernière nuit, tous deux l’ignorent. Ils ne sont sûrs que d’une chose : au matin, après cette bouleversante nuit d’amour, rien ne sera plus jamais comme avant. Car l’amour ne s’écrit jamais à l’avance. Romanesque, poétique, fulgurant : un magnifique roman d’amour.
Les amies
« Séductrices, elles souhaitent faire tomber les barrières. Passer leur vie bourgeoise au napalm. Faire éclater la norme. Elles veulent vivre mille vies et ont du mal à considérer que la nourriture bio et les objets connectés suffisent au bonheur. Elles refusent la limitation de l’amour à la tendresse conjugale. En fait, ces femmes sont des grands hommes, selon la formule consacrée. »
Voici l’histoire d’un trio amical flamboyant saisi à deux moments de son existence. Dans un premier tableau, à Djerba, Armelle, Rim et Anna, mères épuisées approchant de la quarantaine, partent à l’assaut de leur jeunesse perdue. Au bord de la piscine de leur hôtel, elles rêvent ensemble d’amour et d’aventure. Lorsqu’elles se retrouvent trois ans plus tard sur une île au large de Morlaix, elles ne parlent plus la même langue. Leurs désirs sont désaccordés, et les tensions montent sous la lumière blanche du grand phare. Que reste-t-il de nos amitiés ? Avec ce roman tour à tour hilarant et grave, Nolwenn Le Blevennec dessine les contours de ce lien si précieux.
Désir noir
« Un après-midi d’automne, assise à la terrasse d’un café, je listais avec mon éditeur des idées de chapitre pour Les 8Sept Péchés capitaux du rock, titre de mon premier livre. “Bertrand Cantat.” Un coup de vent glacé m’a fait frissonner. Ou était-ce ce nom, évocateur de mort et de violence ? Dans mon souvenir, le chanteur de Noir Désir s’était disputé avec sa petite amie, l’actrice Marie Trintignant, un été, en Lituanie. Il lui avait donné une gifle, sa tête avait heurté un radiateur, hémorragie cérébrale, elle n’avait pas survécu. C’était un accident, mais il relevait bien de la colère, puisqu’il était l’issue tragique d’une bagarre. En rentrant chez moi, j’ai commencé par rechercher des articles de presse relatant l’affaire. Les titres ont défilé. Je cliquais, lisais, ou plutôt dévorais les informations. Je m’étais totalement trompée. La mort de Marie Trintignant n’était pas un accident. Et si elle n’était pas la seule victime ? »Vingt ans après la mort de Marie Trintignant, Anne-Sophie Jahn mène l’enquête sur une tragédie que l’on n’appelait pas encore féminicide.
Le rôle méconnu de « douze femmes en colère » dans l’avènement de la Russie soviétique. Certaines sont connues – telles Alexandra Kollontaï, la première femme diplomate au monde, ou encore Nadejda Kroupskaïa, la militante bolchévique et épouse de « Volodia » – ; d’autres le sont moins, comme Fanny Kaplan, qui a tiré sur Lénine, ou Sofia Perovskaïa, la terroriste qui a organisé l’assassinat du tsar Alexandre II ; d’autres encore sont des grandes oubliées de l’Histoire (citons l’étudiante Maria Bogdanova ou la « populiste » Alexandra Dementieva). Mais toutes ont un point commun : elles ont fait la Russie soviétique. Mues par des sentiments altruistes – instruire les masses paysannes, etc. –, ces égéries sont progressivement devenues des révolutionnaires professionnelles. Leur détermination a ébranlé le tsarisme et a permis à des idéologies utopiques (populisme, anarchisme et communisme) d’inspirer les jeunes générations et de rayonner dans le monde entier. Mais en voulant faire le bonheur du peuple russe, elles ont aussi contribué à l’avènement d’un Parti-État qui a réduit ce même peuple en esclavage, notamment en utilisant la cause des femmes pour asseoir sa domination sur la société. S’il faut louer l’action de ces combattantes il faut aussi se garder de les idéaliser et d’en faire des victimes du régime communiste dépassées par les événements. Leur part sombre (leur connivence avec le régime totalitaire, etc.) doit aussi être étudiée. S’appuyant sur un important corpus documentaire français, russe et anglais, enrichi de documents inédits, Andreï Kozovoï propose un ouvrage vivant et accessible qui analyse avec justesse et sans manichéisme le rôle exact de ces femmes puissantes car engagées.
