
Dès les premières lignes du livre de Xavier Ricou, on comprend très vite que Trésors de l’iconographie du Sénégal colonial n’est pas une présentation cataloguée de quelques chefs-d’oeuvre peu ou mal connus de peintres officiels ou anonymes aux fortunes diverses. Il s’agit, en réalité d’un véritable travail d’investigation, d’une exégèse de l’iconographie coloniale au Sénégal devrions nous dire. En effet, au-delà du choc des images, l’auteur nous conduit avec délicatesse et doigté au coeur de l’économie et de
la vie quotidienne du Sénégal colonial, celui de la rencontre entre l’Europe et l’Afrique, celui de l’esclavage et de l’économie de traite, mais aussi de l’émergence d’une société métisse, à la fois trait d’union et expression d’une synthèse culturelle dont a hérité le Sénégal contemporain.
De culture et d’origines métisses, Xavier Ricou est né au Sénégal en 1959. Il obtient à Paris en 1984 son diplôme d’architecture, qu’il consacre à la préservation de l’île de Gorée. En 2005, il est chargé par l’UNESCO et le Bureau d’Architecture et des Monuments Historiques du Sénégal d’élaborer le Plan de sauvegarde et de mise en valeur de l’île de Saint-Louis. Actuellement directeur des Grands Travaux à l’APIX (Agence nationale chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux), il assure le suivi des grands projets de l’Etat . Passionné par l’art, l’histoire du Sénégal et la généalogie des familles mulâtres, il a créé le site Internet Sénégalmétis (http://senegalmetis.c.la) et contribué à l’Histoire de Gorée (Maisonneuve & Larose, 2003).
21 x 21 cm – 240 pages
L'ouvrage retrace près de 1000 ans de l'histoire de la Russie depuis sa christianisation à la fin du Xe siècle jusqu'à l'époque de Pierre le Grand dans le premier quart du XVIIIe siècle. En évoquant l'émergence des « Russes » dans l'histoire latine et byzantine, les rivalités et les luttes d'influences entre Latins, Vikings, Byzantins, Caucasiens et les premières conversions à la fin du Xe siècle, l'ouvrage s'attache à démontrer comment la Russie devient chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. La somptueuse exposition « Sainte Russie » présente plus de quatre cents œuvres provenant principalement de nombreux musées et bibliothèques de Russie, jamais exposées en France, et montre que, bien avant le règne de Pierre le Grand, l'art russe, héritier de Byzance, s'est depuis longtemps inscrit dans l'histoire politique et religieuse de l'Europe.
