C’est bel et bien un guide touristique que devait initialement composer, pour un éditeur spécialisé, l’auteur de L’Ecume des jours. En 1950, il remania son texte, lui donnant un ton plus personnel, fait de sérieux et de bouffonnerie, de fantaisie et de poésie indissolublement mêlés.
Le Saint-Germain-des-Prés des années cinquante y apparaît tel qu’en lui-même, présenté et décrit avec brio et légèreté par celui qui en fut l’une des plus étincelantes figures. Le Flore, Le Tabou, La Rhumerie et autres lieux illustres ; les personnalités, de Jean-Paul Sartre à Claude Luter, de Simone Signoret à Mireille ; le bouillonnement artistique et intellectuel, les courants novateurs de la littérature, de la chanson, du théâtre, du jazz bien sûr. Suivez le guide ! Il sait tout, devine tout, s’amuse de tout. et nous laisse, sans en avoir l’air, un document de premier ordre sur une époque qui n’a pas fini de susciter des nostalgies.
Ce coffret comprend le livre ainsi qu’un livret à part composé de documents inédits ayant appartenu à Jean Suyeux : dessins, manuscrits, notes ainsi que quelques photos, et un CD de trois chansons.
L’écume des jours
Dans un univers mêlant quotidien et onirisme, ce premier roman conte les aventures de Colin, de Chick, d’Alise et de la belle Chloé. Deux histoires d’amour s’entremêlent : Colin est un jeune homme élégant, rentier, qui met fin à son célibat en épousant Chloé, rencontrée à une fête, tandis que son ami Chick, fanatique transi du philosophe vedette Jean-Sol Partre, entretient une relation avec Alise. Tout irait pour le mieux sans les forces conjuguées de la maladie Chloé est victime d’un « nénuphar » qui lui dévore le poumon et du consumérisme Chick consume ses ressources dans sa passion pour Jean-Sol Partre qui s’acharnent sur les quatre amis. La plume alerte de Boris Vian, qui multiplie les néologismes poétiques et les jeux de mots le pianocktail, le biglemoi, les doublezons semble le faire par politesse, car sous ses dehors de roman d’amour pour éternels adolescents, l’Ecume des Jours est un piège qui étouffe petit à petit le lecteur et les personnages. A l’image de la maladie de Chloé qui s’étend, la légèreté et l’innocence qui ouvrent le roman sont progressivement contaminées par le drame. Un classique moderne, salué à sa sortie par Raymond Queneau comme le plus poignant des romans d’amour contemporains.
Eaux-fortes
J’ai baisé avec le Mort. Pourquoi dire du vieux qu’il est mort alors qu’il ne l’est pas tout à fait ? Pas tout à fait encore. Je veux qu’il crève. Parce que je ne veux plus de lui. Plus ses doigts dans mon sexe, plus ses pleurs quand je jouis. Après s’être perdue dans l’exploration de la chair, une jeune femme entreprend de tuer ses démons. Le Mort, grand D. : deux charognards prêts à tuer, pour le plaisir de leur sexe réjoui par cette image d’un corps capable de souffrir sans fin. Après l’enfer, elle leur assène à présent les mots de sa renaissance, non pour se venger, mais pour sauver sa peau. Cette peau trop longtemps anesthésiée par la douleur, et à qui même la douceur de petit a., le petit dernier, ne suffit plus. Après la démesure de la violence et l’humiliation, Marie, enfin déculpabilisée, revient à la vie. C’en est fini de la baise sociale. Timidement, je refuse. L’homme se reprend, c’est de l’amour que je veux te donner, de l’amour, petite fille. » Dans une écriture incisive, directe et efficace, sans compromission ni pour soi ni pour l’autre, Marie L. met à jour la part d’ombre de ses bourreaux pour s’arracher à eux.
L’Enfant du peuple ancien
Q ueensland, nord-est de l’Australie, décembre 1918. Une odeur de printemps salé. Kader, bouleversé, regarde le corps défait de sa femme Lislei, mourante. D’étranges dieux ont présidé à leur rencontre. En 1870, Lislei, l’Alsacienne, est emportée dans la tourmente sanglante de la Commune, tandis que Kader, l’Algérien, est fait prisonnier au cours de la révolte des tribus sahariennes contre les colons français. Tous deux sont déportés en Nouvelle-Calédonie et réussissent à s’évader sur le même rafiot se dirigeant vers l’Australie.
L’herbe rouge
Serait-on heureux si l’on obtenait sur-le-champ ce qu’on désire le plus au monde? La plupart des gens répondent oui, le sénateur Dupont aussi.
Wolf, quant à lui, prétend que non. Pour le prouver, il va chercher l’objet des vœux du sénateur: un ouapiti.
A la suite de quoi, le sénateur Dupont tombe dans un état de béatitude qui ressemble fort à de l’hébétude. Bien que le sénateur Dupont ne soit qu’un chien, ce spectacle déprimant accroît encore la mélancolie de Wolf.
Vivre doit être autre chose qu’une oscillation de pendule entre cafard et sotte félicité. Pour en avoir le cœur net, Wolf utilise la machine qu’il a inventée avec l’aide de son mécanicien Saphir Lazuli.
D’une plongée à l’autre, qu’apprendra-t-il… et où plonge-t-il?
C’est le secret de L’Herbe rouge, qui est aussi celui de Boris Vian – sous le travesti de l’humour noir, il met en scène ses propres inquiétudes avec la frénésie d’invention burlesque qui l’a rendu célèbre.
L’herbe rouge
Serait-on heureux si l’on obtenait sur-le-champ ce qu’on désire le plus au monde? La plupart des gens répondent oui, le sénateur Dupont aussi.
Wolf, quant à lui, prétend que non. Pour le prouver, il va chercher l’objet des vœux du sénateur: un ouapiti.
A la suite de quoi, le sénateur Dupont tombe dans un état de béatitude qui ressemble fort à de l’hébétude. Bien que le sénateur Dupont ne soit qu’un chien, ce spectacle déprimant accroît encore la mélancolie de Wolf.
Vivre doit être autre chose qu’une oscillation de pendule entre cafard et sotte félicité. Pour en avoir le cœur net, Wolf utilise la machine qu’il a inventée avec l’aide de son mécanicien Saphir Lazuli.
D’une plongée à l’autre, qu’apprendra-t-il… et où plonge-t-il?
C’est le secret de L’Herbe rouge, qui est aussi celui de Boris Vian – sous le travesti de l’humour noir, il met en scène ses propres inquiétudes avec la frénésie d’invention burlesque qui l’a rendu célèbre.
Dormir
Une femme, malade de fatigue, se retrouve en clinique. Immédiatement, on la conduit dans un mystérieux château dont les murs blancs abritent d’étranges locataires. Un endroit ravissant où, si on ne s’attarde pas à regarder les pensionnaires qui tournent en rond sur eux-mêmes ou se parlent tout seuls, on se croirait presque dans un Relais et Châteaux. Pas de souffrance, ici ; il n’y a que des personnes » en difficulté « . Pas de malades non plus, mais des » patients « . Et pourtant, que de douleurs et de maux, que de fantômes à chasser de son esprit pour se relever de cette fêlure de la vie que l’on nomme folie ! Sylvie Caster met en scène l’environnement calfeutré d’une maison de repos et le terrible déferlement des spectres du passé qui nous hantent.
Y a-t-il 2 églises ? Et qu’est-ce qu’au juste qui les sépare ? La rupture porte-t-elle sur le fond ou sur la forme ? S’agit-il de soutanes ou bien de dogmes et de morale ? Des évêques onanistes et avorteurs auraient-ils trahi l’Évangile ? L’auteur organise sagement, méthodiquement, scrupuleusement sa réponse autour de documents capitaux : cités ou ressuscités, ils bouleversent les certitudes paresseuses, font sursauter les consciences tranquilles, violentent les âmes assoupies, dans une lumière originale de piété et d’insolence qui ne laisse indifférent ni croyant ni mécréant.
Neropolis, Roman des temps néroniens
Ce roman des temps néroniens est un livre incontournable, une page d’histoire vraie et à jamais inoubliable pour qui veut pénétrer la Rome décadente et déchirée du premier siècle après Jésus-Christ ; connaître Néron et son règne, comprendre une époque charnière où l’empereur rêvait de baptiser sa ville « Néropolis » tandis que naissait le mythe chrétien de la cité vertueuse. En une profonde plongée dans un monde baroque et passionné, le kaléidoscope tourbillonnant de l’histoire se met en mouvement : tueries de l’amphithéâtre, brutalité des courses de chars, apogée des débauches, émancipation provocatrice des femmes, étranges soldats du Christ spéculant sur l’Apocalypse… Enfin, les Romains, tels qu’ils furent, saisis sur le vif par un historien rigoureux et minutieux, qui est aussi un romancier plein d’humour, amateur de métaphysique troublante !
Ce jour viendra
Que feriez-vous si, après la femme que vous aimiez, votre enfant était, à son tour, confronté à la mort ? Et si, pour le sauver, on en profitait pour vous proposer les techniques les plus transgressives de la génétique : cellules souches et puis, oui, clonage ? Quelle réponse donneriez-vous, vous, broyé par l'immensité de votre chagrin, face à l'avidité des entreprises de biotechnologie ?