Grundlich
Si un jour tu écrivais cette histoire, tu devrais l’appeler Gründlich. Ce serait un drôle de titre. C’est un mot allemand, pas exactement traduisible. Disons que c’est l’idée de faire le boulot soigneusement, méticuleusement, jusqu’au bout, sans en laisser une miette. Elle aimait tant l’Allemagne. Elle a toujours été gründlich, ta petite fille. Elle t’a aimé gründlich, dès la première nuit. Tu étais si séduisant, dans ton malheur. Ensuite elle a fait le boulot gründlich, rien à redire. Elle t’a raccommodé, elle t’a réconcilié, elle t’a avalé tout entier, comme elle avalait les cerises, avec les noyaux. Si seulement tu avais voulu, elle t’aurait emmené au bout du monde. Et jusqu’en Chine, puisque tu y as rendez-vous, avec le secret de ta vie. Mais, petit juge, c’est loin, la Chine. Et un beau jour, tu le savais bien, elle te plaquerait là, tout seul avec un sac de cerises, dans les riantes avenues de ton joli quartier. Gründlich.
Le jardin des mensonges
Elle occupait un emploi modeste dans une banque dont il était le patron. Il était plus âgé qu’elle, mais il lui offrit son cœur et sa fortune. Sylvie accepta de l’épouser… Le conte de fées aurait pu continuer si Sylvie n’avait succombé au charme d’un autre homme… En 1943, elle met au monde une petite fille, si brune qu’il est difficile de ne pas reconnaître les origines méditerranéennes de son vrai père. Paniquée, persuadée que son mari l’abandonnera dès qu’il verra l’enfant, Sylvie profite d’un incendie à la maternité pour échanger son bébé contre un autre… Que réservera l’avenir à ces deux enfants précipités par ce geste terrible dans des familles et des milieux qui n’étaient pas les leurs ? Eileen Goudge était, jusqu’à ce jour, célèbre pour ses livres destinés à la jeunesse. Avec Le jardin des mensonges, elle fait une entrée remarquée dans l’univers du grand roman sentimental.
Ennemies – Une histoire d’amour
Au commencement était la luxure », pense Herman Broder, le héros de Ennemies.Est-ce là le thème d’une histoire d’amour qui n’est pas tout à fait comme les autres?Broder a perdu sa famille dans l’holocauste nazi en Pologne; il a échappé à la mort, vivant pendant deux ans caché dans un grenier à foin. Il habite maintenant un appartement à Brooklyn et vit avec sa seconde femme, Yadwiga, la petite paysanne qui l’a aidé à se sauver. Il a cependant une liaison avec la belle Masha, qui vit séparée de son mari et dans l’attente des visites de son amant. Il a fait croire à Yadwiga qu’il était représentant en librairie, et devait donc souvent s’absenter, alors qu’en fait il gagne sa vie en écrivant pour le compte de Rabbi Lampert.Un beau jour, Herman apprend que sa première femme, Tamara, a survécu et qu’elle est en Amérique à sa recherche. Bientôt, les trois femmes connaissent la vérité sur le rôle qu’elles jouent dans la vie d’Herman. Il faut arriver à une solution. Chacune s’ingénie à en imaginer une. Seul, Herman n’en trouve aucune… Né près de Varsovie en 1904, Isaac Bashevis Singer est mort le 24 juillet 1991. Auteur d’une vingtaine de romans et de recueils de nouvelles, tous écrits en yiddish, il s’est vu décerner le Prix Nobel de littérature en 1978. Son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. »
S’adapter
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire. Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires. La naissance d’un enfant handicapé racontée par sa fratrie. Un livre magnifique et lumineux.
Cendrillon
C’est un livre d’amour. C’est un livre d’amour dédié à une saison, l’automne. C’est un livre d’amour et de guerre sur la mondialisation, les dérives du capitalisme moderne. Laurent Dahl prend la fuite, abandonnant femme, enfants, appartement londonien et domestiques. Son ascension fulgurante dans une société d’investissements vient de s’achever en faillite. Patrick Neftel roule à vive allure vers un studio de télévision, des armes cachées dans le coffre de sa voiture, pour accomplir le geste radical et désespéré qui lui donnera enfin le sentiment d’exister. Thierry Trockel conduit son épouse vers un manoir isolé aux environs de Munich. Ils doivent y retrouver un couple rencontré sur Internet. À travers ces trois personnages issus d’une classe moyenne toujours malmenée par l’auteur du Moral des ménages, c’est la société dans toute sa rudesse qui se révèle: traders bourrés de cocaïne, laissés pour compte de la promotion sociale, parents soumis et humiliés, adolescents rageurs, jeunes gens avides et ambitieux, arrogance et dégradation des people, mépris des intellectuels de gauche pour les déclassés. Cendrillon est le roman que l’on attendait sur notre monde, un monde qui agonise et ressuscite d’un marché financier à l’autre : documenté, précis, captivant. On se passionne pour les paris périlleux des spéculateurs qui jouent avec l’argent des autres, au risque de tout perdre.
Les aimants
C’est l’histoire d’un homme qui va rechercher dans l’écriture la jeune femme qu’il a perdue dans la vie. Ava, rencontrée alors qu’ils avaient vingt ans. Ava, qui fut l’amour, l’amie, l’âme sœur. Ava, qui s’est éteinte alors qu’elle brûlait de vie.
Et c’est bien la vie qui brûle dans ce roman. Étincelles de grâce, d’innocence, de violence aussi. Pendant toutes ces années, on dirait que ces enfants terribles se découvrent à chaque page. Quand ils se séparent à trente ans, c’est pour mieux se retrouver : d’amants, ils deviennent frère et sœur. Un autre miracle de l’amour. Un autre mystère aussi, puisque s’ils ne se sont jamais quittés, ils n’ont jamais vraiment pu vivre ensemble. Libres comme l’air, les deux complices auront joué avec le temps sans penser qu’il pourrait les blesser, ni se douter que la mort pourrait les séparer.
Ce roman d’une beauté fière et recueillie tue le temps et regarde la mort dans les yeux pour ciseler un magnifique portrait de femme entre ciel et terre.
Une femme dans sa vérité, ses lumières, ses ombres aussi. Secrète et solaire comme la poésie. Et dont la présence brille ici d’émotion et de grandeur.
Les aimants revient sur les pas d’un amour et rejoint l’éternité, parce que c’était elle, parce que c’était lui.
Malika
Comme Valérie, l’héroïne du pavillon des enfants fous, Malika et son frère Wielfried sont très jeunes. Elle a dix ans, lui en a quinze. Comme Valérie aussi, aucun parent ne s’occupe d’eux. La mère est morte et le père apparaît de temps en temps pour donner de l’argent. Pourtant ils sont heureux dans cet appartement du boulevard Malesherbes qu’ils ont meublé eux-mêmes car ils s’aiment, d’un amour trop parfait que les adultes saccageront. Malika et Wielfried se racontent tour à tour. Leur langage est enfantin mais bien des adultes envieraient leur clairvoyance, leur autonomie et leur force, Malika ou Un jour comme tous les autres est un hymne à la liberté, à l’amour bien sûr mais aussi à la franchise et à la différence. La sensibilité de Malika, sa lucidité, la droiture de Wielfried, leur étonnante communion et leur appétit de vivre, font de cette histoire d’amour l’une des plus belles de notre temps.
Le cœur est un chasseur solitaire
Habitants d’une petite ville du fin fond des États-Unis, les personnages du «Coeur est un chasseur solitaire» se sentent profondément seuls, abandonnés avec leurs révoltes. Subsistent cependant certains rêves. Pour Mick l’adolescente complexée, celui d’apprendre à jouer du violon qu’elle s’est confectionné, et qu’elle cache sous son lit. Biff lui, observe ses clients pour échapper à sa vie de couple bien terne. Jake rêve d’un monde plus juste. Le docteur Copeland essaie pour sa part d’oeuvrer concrètement à la réalisation de ce monde car sa couleur de peau l’expose à des brimades quotidiennes. Leur rencontre avec John Singer, sourd-muet dont le calme et la courtoisie inspirent confiance, leur permet d’entrevoir la possibilité d’être compris. De ce roman foisonnant de personnages se détache la figure adolescente de Mick, qui ressemble étrangement à Carson McCullers. Pauvre, passionnée de musique, elle rôde dans les cours des immeubles pour surprendre les accents d’une symphonie qui s’échappent d’un poste de radio. Mick et bien d’autres figures attachantes s’entrecroisent dans ce roman qui emprunte ses décors au sud des États-Unis, où vécut Carson McCullers à la fin des années 1930. Elle avait vingt-deux ans quand elle publia ce premier livre, qui est sans doute son chef-d’œuvre.
Au-delà du silence
Sud-Ouest africain, début du XXe siècle. Des hommes observent, le sang chauffé par l’alcool et le désir, l’arrivée de bateaux en provenance d’Allemagne. A leur bord, des centaines de femmes engagées aux frais de l’Empire pour fournir aux colons allemands une épouse, et parfois simplement de la chair. Pour Hanna X comme pour beaucoup de ces femmes, c’est un peu le voyage de la dernière chance. Petite fille dans la grisaille d’un orphelinat de Brême, elle rêvait à ce qui se cache au-delà du silence, au pays des palmiers qui voient naître le vent. Fuyant la misère et les mauvais traitements, Hanna pense trouver en Afrique la matérialisation de ses rêves d’enfant. C’est un monde livré à la brutalité coloniale et masculine qu’elle y découvre à ses dépens. Violée, défigurée, Hanna refuse de se soumettre à la loi du plus fort. A la tête d’une armée où autochtones et femmes allemandes font cause commune contre le pouvoir des colons, la jeune femme organise une révolte, un voyage au-delà du silence imposé par la violence et l’oppression. En réunissant les éléments épars de l’identité d’une femme au destin hors du commun, Au-delà du silence donne la parole aux minorités souvent oubliées de l’Histoire. Un roman plein de bruit et de fureur, hanté par les images d’un passé peu glorieux. Un captivant plaidoyer en faveur de la liberté.
Les droits du désir
Une grande maison un peu délabrée dans un quartier résidentiel du Cap, dont l’aspect assoupi n’est que de façade. Un veuf vieillissant, blanc, ex-bibliothécaire, privé de son poste par les orientations du nouveau pouvoir en Afrique du Sud. Surgit, un soir d’orage, Tessa, jeune, belle, tendue, aussi insaisissable que la nouvelle république. Et l’improbable se produit : alors qu’il ne croyait plus avoir de raisons de vivre, Ruben Olivier tombe passionnément amoureux de cette fille qui, pur produit du temps présent, le fait douter de son passé. Avec ce magnifique roman d’amour, qui inscrit en filigrane un bilan sans concession de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui, André Brink confirme sa place au premier rang des grands écrivains de la littérature mondiale.
La prisonnière de Lhassa
Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l’occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations – pacifiques – en faveur de l’indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d’enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le dalaï-lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s’être insurgée contre les injustices pénitentiaires… Son parcours, tel qu’il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d’anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L’édition originale de ce document date de septembre 2001. à l’époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du « Pays des Neiges » ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu’une douzaine d’années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l’aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention. à l’heure où paraît cette nouvelle édition, la jeune femme vit toujours au Tibet et reste, aux yeux de ses compatriotes, un modèle de résistance.
La vie n’attend pas
Un village près de Philadelphie, dans les années 1920. Joan Richards, ses études achevées, retrouve la maison familiale. Elle est belle, ardente, impatiente de vivre, d’aimer, de donner. Faite pour le bonheur. Bientôt cependant les deuils et les départs se succèdent au foyer des Richards. Les parents de Joan meurent, sa soeur se marie et part au loin, Francis, le cadet, s’enfuit à l’aventure. A chaque coup qui la frappe, Joan fait front, encore et toujours confiante en la vie. Même lorsque naît de son mariage manqué avec Bart Pounder un enfant qui ne sera jamais normal. Elle veut fuir alors avec ce fils qu’elle sente peut aimer et protéger. Mais d’autres êtres ont besoin de sa chaleur, de sa force. Joan ne peut rester sourde à cet appel. La vie n’attend pas.
Mandala
C’est dans le cadre de l’Inde moderne que Pearl Buck a situé ce roman ; l’histoire d’une famille princière, dépouillée d’une grande partie de sa fortune par les évènements politiques, et qui s’efforce de s’adapter aux conditions nouvelles, malgré le poids de ses traditions sociales et religieuses. L’évolution de l’Inde actuelle, la guerre la Chine, la confrontation permanente avec l’occident et les problèmes religieux s’associent pour faire de ce roman un document dans lequel convergent les problèmes de notre temps.
Pavillon de femmes
Dans la Chine d’autrefois, le seul rôle dévolu aux femmes de riches était celui d’épouse et de mère. Ce rôle, la fine et intelligente Ailien Wu ne le supporte plus. Pour y échapper, elle se servira très adroitement des traditions, celles-là mêmes qui l’avaient liée pendant si longtemps. Pavillon de femmes » est le roman de Pearl Buck qui fait le mieux comprendre ce qu’était l’ancestrale Chine des grandes familles, mais c’est aussi tout le drame des rapports de l’homme et de la femme à chaque âge de la vie.
Ouragan – Tome 2 – Sharazad
L’Iran, février 1979. Le Shah est en exil, Khomeiny vient de rentrer à Téhéran. Dans tout le pays règne la plus grande confusion, et c’est dans ces affrontements constants que se trouvent pris les personnels de S-G Helicopters, une Société d’hélicoptères de service qui assurent la liaison entre les différentes installations pétrolières en Iran et sur le golfe Persique. C’est une grosse compagnie qui a son siège en Écosse, d’où elle est dirigée par Andrew Gavallan représenté à Téhéran par Duncan Mclver.
Devant la menace d’une nationalisation de sa compagnie, Gavailan décide une évacuation éclair des pilotes, des techniciens et des appareils. C’est le plan Ouragan que tous ne vont pas accepter avec le même enthousiasme. Certains ont en Iran de solides attaches : des amis, une maîtresse, parfois même une famille. Erikki, le pilote finlandais, a épousé Azadeh, une Iranienne dont le père est un notable de Tabriz. Quand le plan Ouragan se déclenche, Tom Lochart, le pilote canadien, va tout faire pour emmener avec lui sa femme, la belle Sharazad. En même temps, des quatre coins du pays, des femmes et des hommes gagnent les bases où les attendent des hélicoptères prêts à décoller pour quitter l’Iran. Fout va se jouer en quelques heures : au bout du chemin, les uns trouveront le salut, les autres la mort. Dans le cadre de cet Iran des Mille et Une Nuits déchiré maintenant par la guerre civile, une poignée d’hommes et de femmes luttent, s’aiment et s’affrontent pour la réussite du plan Ouragan. C’est la conclusion de ce passionnant roman où se mêlent l’aventure, l’amour et l’action.
Le soleil me trace la route
À 42 ans, on n?écrit pas ses mémoires. Cela tombe bien, Le soleil me trace la route, le premier livre de Sandrine Bonnaire, est tout sauf un ouvrage de souvenirs et d?anecdotes sur le beau métier d?actrice. Le soleil me trace la route a peut-être commencé à s?écrire naturellement il y a une vingtaine d?années, quand Sandrine Bonnaire rencontre le couple de journalistes Gaillac-Morgue pour un portrait destiné à paraître dans un magazine.Une amitié va naître, une confiance s?installe d?année en année entre ces trois personnes et, comme elle le dit elle- même drôlement, « à mi-parcours », et après avoir abordé la réalisation de Elle s?appelle Sabine, le documentaire consacré à sa s?ur, une envie est venue, soudaine, un besoin de profondeur.Sous la forme d?une conversation très libre, où l?on oublie rapidement les questions pour n?entendre que les réponses, Sandrine Bonnaire, qui d?ordinaire ne s?épanche jamais sur papier glacé, se confie, s?abandonne, au risque de l?incorrection, en préservant sa pudeur et son sourire dans toutes les situations et dans tous les événements.Le récit de son enfance en banlieue parisienne est un modèle du genre : famille nombreuse, mère et grand-mère fantasques, père ouvrier taiseux et adoré, tout ce petit monde, au bout de quelques pages, par la voix de Sandrine, devient le nôtre. Ainsi, quand elle aborde Pialat ou Sautet, Depardieu ou William Hurt, son premier mari, près de sa fille aînée, elle le fait avec le même ton, la même précision faussement désinvolte, l?air de rien, en donnant le sentiment et surtout la preuve de sa popularité, de son rejet des conventions et des codes intellectuels.Plus de vingt-cinq ans de carrière pour cette jeune femme qui débutait dans À nos amours à 16 ans, qui envisage aujourd?hui le tournage de son premier film de fiction, une femme libre, sans concessions ni entraves, dont on aimerait suivre la voix et les pas jusqu?au bout de la route.
La vie d’un simple
La Vie d’un simple est un livre qui vient du fond du peuple, chose bien rare, et du fond du peuple paysan, chose unique… D’un grand-père conteur d’histoires Guillaumin tint le goût de conter, et il eut le courage d’ajouter au labeur paysan un labeur d’écrivain. Le plus bel exemple d’homme de lettres pratiquant le deuxième métier, c’est Émile Guillaumin qui le donne… Le Bourbonnais est loin, et la rumeur parisienne nous distrait d’y connaître et d’y entendre un juste. Mais la rumeur est chose passagère, la valeur ne passe pas, et Émile Guillaumin est sûr d’occuper, dans l’histoire de notre peuple, une place où il est indispensable et seul. Daniel Halévy.
La découverte du monde
Contre les fouilleurs d’origines et les dévots de l’immédiat, s’entêter à imbriquer connaissance du passé et savoir du présent : c’est ce qui, en 1991, m’avait conduit à suivre les traces de Christophe Colomb, arpentant les terres qu’il avait accostées et visitant les siècles qu’il avait inaugurés. C’est ce qui, dix ans après, sous le choc de l’événement du 11 septembre 2001, m’amène à exhumer ce voyage et à réemprunter les traces qu’il m’avait paru ouvrir. Des périples transatlantiques du Grand Amiral de la mer océane à l’attentat contre le World Trade Center, le tourbillon de dates et d’époques dans lequel ce livre entraîne ses lecteurs est une invite au déplacement de la pensée. A regarder de biais, de côté et de loin, nos propres temps d’ouverture et de fermeture, entre mélange des cultures et clôtures des identités. A combattre l’obsession des origines, le refoulé colonial, la peur de l’autre. Bref à suivre la trace métisse où s’invente un nouvel humanisme cosmopolite.
Guide du protocole des usages
Nous savons tous dire bonjour, merci ou excusez-moi et non pas :je m?excuse. Cela ne suffit pas toujours. Comment prendre congé discrètement mais sans brusquerie ? S?exprimer sans monopoliser la conversation ? User des titres administratifs ? Choisir la formule finale d?une lettre ? Placer des invités de marque ? Chacun se pose, un jour ou l?autre, ces questions dans sa vie professionnelle ou privée. Et nous sommes à tout moment jugés sur notre façon de parler, de nous tenir, d?être trop effacés ou trop sûrs de soi? Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, artisan du nouveau protocole officiel de la République, Jacques Gandouin nous initie avec humour et bon sens à l?art subtil et combien utile de la courtoisie, dans l?entreprise ou en voyage, dans le grand monde ou? au volant.
Les rats de garde
Et si la sacro-sainte transparence, si chère à une nouvelle génération de journalistes, avait des effets pervers. Et si, par peur de voir leur vie privée étalée au grand jour, les citoyens qui aspirent à entrer en politique se détournaient des mandats électoraux ? Et si le Français moyen devenait également la cible d’investigations ? Politique fiction ? Rien n’est moins sûr. Avant-hier, on suivait pas à pas les rois et leur cour, hier les stars, aujourd’hui les hommes politiques, retournement impensable jusqu’alors dans un pays non-puritain… pourquoi ne deviendrions-nous pas la cible des kalachnikov des journalistes d' »investigation ? Méfiez-vous,Les rats de garde, nouvelle version des Chiens de garde, chers à Paul Nizan, veillent : non plus sur la pensée unique, mais sur la transparence. La démocratie sortirait modernisée, clament-ils, s’ils éradiquaient la loi du silence, cet avatar de l’exception française. Mais, attention, pour Patrick Poivre d’Arvor et Eric Zémour, « la mise à jour des frasques sentimentales et érotiques des puissants, c’est le degré zéro de la politique ». La transparence, rien d’autre qu’un argument marketing pour augmenter les tirages.Un exposé précis des précédents américains et français de diffamation et, au final, un essai percutant.
La petite fille de Monsieur Linh
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Conseils d’amie à la clientèle
Cette fois, Anna Sam passe de l’autre côté. Ce n’est plus son expérience de caissière qu’elle nous raconte, mais son expérience de cliente dans les grandes surfaces. Saura-t-elle déjouer tous les pièges que nous tendent les responsables de rayons ? Parviendra-t-elle à faire son choix entre les 101 variétés de yaourts nature ? Et quand son caddie entrera en collision avec celui d’une honnête ménagère qui ne demandait rien à personne, pourra-t-elle s’en Sortir Sans appeler les pompiers?
La gaieté
C’est quand je suis tombée enceinte que j’ai décidé d’arrêter d’être triste définitivement, et par tous les moyens. » Comment aimer ses enfants? Trop, pas assez, trop fort, trop intense? Et que faut-il transmettre? C’est le sujet fort, universel de ce roman vrai, celui de la chute et de l’espoir, ce sujet que nous connaissons tous, de l’enfant au centre de nos vies. Après les immenses succès de Rien de grave et Mauvaise fille.
Les droits du désir
Une grande maison un peu délabrée dans un quartier résidentiel du Cap, dont l’aspect assoupi n’est que de façade. Un veuf vieillissant, blanc, ex-bibliothécaire, privé de son poste par les orientations du nouveau pouvoir en Afrique du Sud. Surgit, un soir d’orage, Tessa, jeune, belle, tendue, aussi insaisissable que la nouvelle république. Et l’improbable se produit : alors qu’il ne croyait plus avoir de raisons de vivre, Ruben Olivier tombe passionnément amoureux de cette fille qui, pur produit du temps présent, le fait douter de son passé.
Lajja
Parce que, de l’autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d’autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l’indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l’amitié.
Le moral des ménages
Dans la première partie de « Mort à crédit », Louis-Ferdinand Céline retraçait son enfance, entre une mère résignée et courageuse et un père raté, veule, humilié dans son travail et par ses voisins. C’est un peu sur le même modèle tragi-comique qu’Eric Reinhardt bâtit son deuxième roman (après « Demi-sommeil »), dont la structure familiale est le personnage principal.
Cape May
Henry et Effie passent leur lune de miel à Cape May, dans le New Jersey. Hors saison, la petite station balnéaire n’offre guère de distractions – si ce n’est la découverte du plaisir –, et le jeune couple ne tarde pas à s’ennuyer.
Leur rencontre avec un groupe de New-Yorkais riches et délurés va leur ouvrir les portes d’un monde insoupçonné.
Cape May devient alors leur terrain de jeu : ils s’invitent dans des maisons vides, font de la voile, se saoulent au gin et marchent nus sous les étoiles… jusqu’à cette nuit où tout bascule.
La Passion Savinsen
A Norhogne, une propriété isolée dans la forêt ardennaise, Jeanne, vingt ans, vit entre son grand-père Tobias, perdu dans ses souvenirs d’ancien marin, et sa jeune soeur Camille, une sauvageonne. On est en 1941. Le père de Jeanne est prisonnier dans un oflag. Et l’armée allemande réquisitionne la grande maison.La rencontre de Jeanne avec Matthäus, l’officier qui commande la compagnie, va la précipiter malgré elle dans une passion étrange, qui se doublera du désir d’éprouver ce que fut le secret amour de sa mère.De ces liaisons interdites, François Emmanuel exprime l’intensité contenue dans un récit dense, précis, économe, qui mènera les destins de la lignée des Savinsen jusqu’au lieu de leur embrasement.Ce roman a été couronné en Belgique par le prix Rossel 1998.
La douceur des hommes
Toute ma vie, j ai aimé, bu, mangé, fumé, ri, dormi, lu. De l avoir si bien fait, on m a blâmée de l avoir trop fait. Je me suis bagarrée avec les hommes pendant plus de soixante ans. Je les ai aimés, épousés, maudits, délaissés. Je les ai adorés et détestés, mais jamais je n ai pu m en passer La chaleur des hommes, qui m a si bien enveloppée, ne fait que me rendre plus odieux ce grand froid qui avance. Il n y a pas de bras assez puissants pour m en préserver, dans la nuit qui vient.
Nous sommes cruels
Julien et Camille sont faits pour s’entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, orgueilleux, cyniques et prétentieux, ils ont tous deux la conviction de s’être trompés d’époque. Et surtout une dévorante envie de s’amuser et d’affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de plus idéal pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses « proies » à séduire, un maximum de « trophées »… Les voilà « partenaires de crime », maîtres d’un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Marie, Stanislas, William, Emilie, Hadrien, Diane… autant de victimes de leur association diabolique. Mais quand les deux adolescents se laissent rattraper par leurs modèles, les nouveaux enjeux les dépassent. Piqués dans leur amour-propre, ils sont incapables de mettre le terme qui s’impose à leur entreprise. Le jeu s’annonce de plus en plus périlleux et risque bien de les mener à ce qu’ils redoutent par-dessus tout : devenir des adultes.
Dix rêves de pierre
Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d’évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles. Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune esclave à qui l’on vient d’offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l’étouffant huis clos d’un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d’autres encore… Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives. Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix « rêves de pierre » pour conjurer l’oubli.
La ligne rouge
1942. Une compagnie d’infanterie débarque sur l’île de Guadalcanal, lieu stratégique de l’offensive japonaise visant à contrôler l’ensemble du Pacifique. Des soldats et des officiers qui ne sont pas des « héros », mais juste des hommes aux prises avec la nécessité de survivre et de se battre.
Cartel
Missikami, Canada francophone. Qui est derrière les maudits Anglais qui ont lancé une OPA sur la scierie et les forêts locales ? Milwaukee, Wisconsin. Pourquoi le petit épicier est-il mort alors qu’il effectuait une étrange série de dépôts bancaires ? Zénaïde, québécoise, banquière et fière de l’être, a décidé de le savoir. Elle va trouver un allié imprévu en la personne de l’excentrique et richissime Fou de Bassan, Jonathan Gantry.
Tete de diable
Les forêts d’Auvergne ne sont pas très sûres en ce début du XVIIe siècle. Lorsque son père Portillon Pattu est torturé et égorgé pour six sacoches d’or, Catherine-Marie, dite Tête de diable, sent s’éveiller en elle une rage de vengeance contre l’assassin : Smaragdin, le voyou de charme, qui se dit petit-fils de François Villon. Elle le poursuivra d’Issoire à La Rochelle, puis au-delà des mers, dans le Nouveau Monde, parmi les Indiens Sioux ou Crees, les chercheurs d’or. les pionniers, au fil de multiples péripéties qui nous laissent tour à tour amusés, émus ou haletants.
Les âmes grises
Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917. C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Reviens, Simone !
Le château du vieux M. de Trouillac, avec ses souterrains, ses passages secrets, le labyrinthe végétal qui en orne le parc… quel meilleur endroit pour tourner un film relatant un crime passionnel ? Mais c’est parmi l’équipe de cinéma que vont surgir le mystère et le drame. Qui a blessé Philippe, un des acteurs, à coups de carabine ? Qui a agressé Thierry Vince, le metteur en scène, en le faisant chuter dans l’escalier ? Lorsque enfin un vrai cadavre est découvert dans le parc, la réalité devient plus angoissante que la fiction.
Des chevaux noirs
Jo Harfang a dix-neuf ans. Il a tué une femme,sa tante et quelques hommes: des inconnus, des amants. De sa prison il chante sa funèbre épopée. Celle d’un dieu de colère et de vengeance. Celle d’un meurtrier hanté par des chevaux noirs. Jo Harfang est le dernier de sa lignée, une étrange généalogie d’ancêtres dévoyés, attachés à une ville, Roanne, une lande et une bergerie. Leur sang furieux coule dans ses veines. Le passé resurgit dans un martèlement de sabots à mesure qu’il évoque la légende familiale. Des hommes libres qui ne s’encombrent pas d’enfants, de femmes, de sentiments, préférant la compagnie d’amants et de chevaux : Renaud le rebouteux, Eric le Centaure, Serge le chirurgien.
Petits arrangements avec nos cœurs
À vingt-cinq ans, devenue écrivain, Camille décide de retrouver son premier amour, dont elle a fait l’un des personnages de ses romans. D’abord méfiant, celui qui est désormais le plus jeune manager de la cinquième banque de Wall Street finit par succomber. Amoureux fous, Camille et Stanislas s’installent à Londres, au cœur de la City, fréquentent les endroits branchés, dépensent sans compter… puis s’ennuient. Comme un dernier sursaut, ils entreprennent une traversée des États-Unis. Six mille kilomètres de culpabilité, de mensonges, d’alcool et de vanités. Chaque étape du voyage les éloigne davantage ; plus ils approchent du but, plus ils se perdent. Et pourtant, ils se sont tant aimés.
La vérité de Qumrân
Aucune découverte archéologique suscité dans les temps modernes pareille vague d’intérêt comme les manuscrits de Qumrân, cet ensemble unique de manuscrits bibliques découverts dans les années 1940 autour de la Mer Morte. Ces textes à la forte teneur apocalyptique ont, à mesure qu’ils ont été traduits et révélés au public, éveillé l’imagination de tous. C’est une double histoire que raconte ici Neil Asher Silberman : celle d’un petit peuple de la province de Judée, dont la religion farouchement nationaliste, centrée sur le Temple, se voyait cruellement combattue par les Romains ; et celle de la découverte, puis de la traduction au compte-goutte des manuscrits, jusqu’à ce que le New York Times fasse sa « une » sur le scandale du monopole exercé par une coterie de soi-disant spécialistes.
Libra
22 novembre 1963, assassinat du président Kennedy. Faute d’élucidation crédible, le mystère est resté total et le drame est entré dans la légende américaine. Don DeLillo a puisé dans la vérité historique tous les éléments d’un fantastique roman policier – agents secrets, activistes de droite et de gauche, mafiosi, stripteaseuses, trafiquants de drogue, CIA, FBI, KGB, Fidel Castro. et un coupable désigné nommé Oswald, né sous le signe de la Balance (Libra, en anglais), meurtrier idéal assassiné à son tour devant les caméras du monde entier. De ce personnage mystérieux, DeLillo a fait l’antihéros d’un roman saisissant qui prouvera une fois de plus que l’intuition d’un grand romancier peut nous emmener plus loin sur le chemin de la vérité que bien des enquêtes. Né à New York en 1936, écrivain reconnu dans le monde entier, Don DeLillo a reçu les plus prestigieuses distinctions dont The National Book Award et The Pen / Faulkner Award. Il a également obtenu The Jérusalem Prize 1999 pour l’ensemble de son œuvre ainsi que The Howells Medal of the American Academy of Arts and Letters pour son roman, Outre-monde.
La vallée perdue
La Vallée perdue c’est l’histoire de Ronnie, le narrateur. Il passe ses étés dans cette vallée, dans la ferme de Clarendon avec son grand-père et sa tante Suzanne. J’ai beaucoup aimé le lien entre le grand-père et Ronnie, un lien de confiance, de complicité, de respect et de bienveillance. Chacun veille et apprend de l’autre.
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer?
Etats d’urgence
Dans un pays où a été proclamé l’état d’urgence, où les trois quarts de la population sont privés des droits les plus élémentaires, où l’on ne peut ni se déplacer ni s’exprimer comme on le souhaite, où la liberté reste un mot et rien de plus – peut-on encore aimer, mener une existence d’homme, une existence de femme comme les autres ?
Le talisman d’or
Non, non et non ! Pour rien au monde Cathy ne quittera Sandlings, sa maison perdue sur la côte du Suffolk, cernée par la mer et les marais, qu’elle adore. Comme elle adore Léon, son Grec de mari ! Mais il est si imprévisible, toujours absent, retenu ici ou là par de mystérieuses affaires. Non, non et non ! Elle n’ira pas s’installer à Londres ! Elle est tellement heureuse ici. Et puis, il y a Sandy, le chien, son vieux voisin Bert, et son fils, Adam, qui vient parfois lui rendre visite.
Malika
Comme Valérie, l’héroïne du pavillon des enfants fous, Malika et son frère Wielfried sont très jeunes. Elle a dix ans, lui en a quinze. Comme Valérie aussi, aucun parent ne s’occupe d’eux. La mère est morte et le père apparaît de temps en temps pour donner de l’argent. Pourtant ils sont heureux dans cet appartement du boulevard Malesherbes qu’ils ont meublé eux-mêmes car ils s’aiment, d’un amour trop parfait que les adultes saccageront.
La rue est mon église
Avec La Rue est rnon église, Guy Gilbert nous fait plonger au coeur d’une société agressive et, inhumaine par mille histoires cocasses ou poignantes, mais l’affirmation chrétienne, implicite dans Un prêtre chez les loubards, éclate ici.