L’adieu à la femme sauvage
Une petite fille de douze ans et demi, Johanna, quitte la maison familiale pour se rendre avec sa meilleure amie au cirque voisin qui donne une séance spéciale pour le Carnaval. Quoi de plus prosaïque et de plus normal, si ce n’est que la scène se passe à Dresde un soir de février 1945 et que cette même nuit se déchaîne le bombar-dement anglo-américain qui, en trois vagues successives, va entièrement détruire une ville demeurée jusqu’ici à l’écart de la guerre, tuant une grande partie de ses habitants et causant avec des moyens, « conventionnels » l’une des plus meurtrières catastrophes de l’Histoire.
Jusqu’au bout !
Dans ce nouveau livre, Guy Gilbert, avec la véhémence et le refus qu’on lui connaît de toutes les hypocrisies, interroge les situations extrêmes auxquelles son action le confronte. Qu’est-ce, pour lui, qu’aller jusqu’au bout ? Aller jusqu’au bout de l’échec – celui des autres, qui ressassent un « mon avenir, c’est de la merde », le sien parfois, quand on n’a pas réussi à empêcher un désastre – un emprisonnement, une mort.
Aller jusqu’au bout de ses propres contradictions – que dire, quand on est prêtre, à l’adolescente violée qui exige un avortement ? Aller jusqu’au bout de la dignité due à chacun en luttant pour humaniser la détention, en s’attachant à comprendre tous les « humiliés et offensés » qu’exclut si facilement notre société.
Le mercenaire du diable
Lorsque Mariella Naldi, styliste de renommée internationale, découvre son appartement saccagé, elle préfère, à celle de la police, l’aide de Julius Kopp et de son agence de renseignement d’un type nouveau, l’Ampir. Dans l’entourage de Mariella – femme plus ambiguë qu’il n’y paraît – Kopp localise bientôt Sandor Béliar, un financier dont le passé et les affaires ont des ramifications en Pologne, à Berlin, Amsterdam, Venise. Les filières qu’il remonte l’amènent à un réseau de prostitution et de clubs très privés où l’on s’adonne en outre à des cultes sataniques fortement imprégnés de mythologie nazie. Ce réseau serait-il à l’origine de profanations de cimetières et de meurtres rituels ayant eu lieu dans plusieurs pays ? Après Les Maîtres de la vie et Le Complot des anges, Sulitzer nous entraîne, sur les pas de Julius Kopp, dans les mystères de l’Europe d’aujourd’hui, où l’argent sale, l’appétit de puissance et les fantasmes politiques les plus inquiétants tissent de sombres alliances.
Tout au contraire
Dans le cachot où il attend son supplice – l’écartèlement – Estienne Barbier écrit à Rosette, une esclave noire illettrée qu’il a libérée jadis, et n’a jamais revue. Il lui raconte l’étonnante épopée qui, de la campagne orléanaise, imprégnée encore du souvenir de Jeanne d’Arc, où il est né, l’a conduit vers l’Afrique australe des années 1730, déjà salie par la corruption et la tyrannie coloniales. Là, il est devenu bandit – une sorte de Mandrin ou de Cartouche -, bientôt lancé avec une bande de fermiers révoltés à la conquête du Monomotapa, royaume mythique, symbole de tous leurs rêves… Mais Barbier n’est pas seulement un redresseur de torts.
Le dernier amant
Lotte a parfaitement réussi la fête d’anniversaire de son mari. La maison parisienne ruisselle de lumières et d’animation heureuse. Tous les amis sont là, et les enfants, presque adultes déjà, rayonnent de vie et de gaieté. Une belle soirée, fatale cependant, mais Lotte ne le sait pas encore. Qui peut contrôler la naissance impérieuse du désir ou les mouvements de son coeur ? Pourquoi ce désordre intérieur à la vue d’un certain visage ? Lotte a tout de suite remarqué Martin, l’ami de sa fille, son regard insolent et désemparé, ses allures de jeune fauve asocial et mystérieux. Dès cet instant, cette femme raisonnable et maîtresse d’elle-même est entrée dans le mécanisme infernal de la passion amoureuse.
Dans le cercle sacré
Qui est Diego Vargas ? Que veut-il, ce Libertador qui, à l’orée du nouveau millénaire, peut infliger au monde la plus terrible catastrophe financière de l’histoire ? Il y a longtemps, traqué par l’armée colombienne alliée aux narcotrafiquants, sa femme tuée, son fils grièvement blessé, il a dû fuir. Alors, le guérillero a conçu un plan gigantesque que six de ses fidèles, de Pékin à Johannesburg, de Paris à Bagdad, réaliseront avec lui. Leurs ennemis : les puissants, complices des États accapareurs des biens, pollueurs de la planète. Mais Diego Vargas ne veut pas le mal. Riche de la sagesse indienne transmise par Yoni, la femme qu’il a aimée, c’est un message d’amour qu’il veut transmettre aux hommes. Un message destiné à les ramener dans le cercle sacré. Maître du roman d’aventures et du thriller Þnancier, l’auteur du Roi vert et de La Femme d’affaires révèle ici une facette nouvelle et attachante : celle d’un homme épris de justice autant que de liberté.
Eva
Un soir de l’hiver 1979, quelque part dans Paris, j’ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors terrible. Vingt-cinq ans plus tard, elle m’inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d’elle qu’une photo de paparazzi. Bien plus tard encore, c’est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m’étais égaré. C’est elle la petite fée surgie de l’arrière monde qui m’a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l’élan d’aimer. Par extraordinaire elle s’appelle Eva, ce livre est son éloge.
Dieu en questions
Comment croire aujourd’hui ? Des jeunes, garçons et filles, élèves de terminale, ont envoyé à André Frossard plus de deux mille questions qui reviennent souvent sur : Dieu, l’Eglise, la Vérité, la Science. Leurs questions, nous nous les posons tous. Elles sont de celles qui font douter les croyants et qui éloignent de la foi ceux qui voudraient croire. Elles fondent le scepticisme moderne. Pourquoi vivre ?
A quoi sert-il de croire ? La science et la foi sont-elles compatibles ? Pourquoi les prêtres ne peuvent-ils se marier ? Pourquoi l’Eglise intervient-elle dans la vie privée ? Pourquoi Dieu ne se montre-t-il pas ? Pourquoi la souffrance ? A toutes ces questions et beaucoup d’autres encore, André Frossard, qui a écrit le célèbre Dieu existe, je l’ai rencontré, n’a pas seulement apporté ses propres réponses ; il a voulu discuter les arguments traditionnels, ceux qu’invoquent les adversaires de la foi et ceux qui ont cours à l’intérieur même de l’Eglise. Devant l’évidence des lieux communs et la subtilité des sophismes, devant l’édulcoration de certains catéchismes qui préfèrent céder du terrain pour sauver les meubles, André Frossard propose sa propre réflexion, toujours pénétrante, parfois incisive, souvent inattendue. Elle nous réconcilie avec une foi personnelle et audacieuse, celle qui réhabilite le mystère, cette « nourriture naturelle de l’intelligence », et qui fait de l’acte de croire le plus grand anticonformisme de notre époque. Un livre pour les croyants inquiets et les sceptiques qui s’interrogent. K.V.
Vol au-dessus d’un nid de coucou
Devenu un classique contemporain, le roman de Ken Kesey, paru en 1962, n’a rien perdu de sa puissance. Il plonge dans le chaos d’un hôpital psychiatrique un monde de carton-pâte peuplé de personnages en trompe-l’oeil, surgis de quelque histoire de fou qui serait vraiment drôle si ces héros n’étaient pas des types en chair et en os… L’infirmière en chef Ratched règne en maître sur son service. Jusqu’au jour où débarque McMurphy, un sacré énergumène bien décidé à redistribuer les cartes et à redonner un peu de dignité et d’espoir aux malades. Rebelle et gouailleur, il engage alors à ses risques et périls une résistance acharnée contre l’institution. Criant de vérité, Vol au-dessus d’un nid de coucou est une dénonciation en règle de l’enfermement psychiatrique, un hymne à la vie envers et contre tous.
La nuit de tous les dangers
Southampton, Angleterre, septembre 1939 : l’Europe entre en guerre, et le Clipper de la Pan American – un fabuleux vaisseau des airs, le plus luxueux hydravion jamais construit – décolle pour la dernière fois vers l’Amérique. A son bord, un lord anglais, fasciste notoire, et sa famille ; une princesse russe ; un couple d’amants ; un beau jeune homme, très intéressé par les bijoux qui ne lui appartiennent pas ; et puis le chef mécanicien, officier irréprochable, soumis au plus odieux des chantages. Durant trente heures de traversée, la tempête va secouer l’appareil. Au-dehors… et au-dedans. Un savoureux cocktail de suspense et d’humour, écrit par le romancier de L’Arme à l’œil et du Code Rebecca.
La nuit de tous les dangers
Southampton, Angleterre, septembre 1939 : l’Europe entre en guerre, et le Clipper de la Pan American – un fabuleux vaisseau des airs, le plus luxueux hydravion jamais construit – décolle pour la dernière fois vers l’Amérique. A son bord, un lord anglais, fasciste notoire, et sa famille ; une princesse russe ; un couple d’amants ; un beau jeune homme, très intéressé par les bijoux qui ne lui appartiennent pas ; et puis le chef mécanicien, officier irréprochable, soumis au plus odieux des chantages. Durant trente heures de traversée, la tempête va secouer l’appareil. Au-dehors… et au-dedans. Un savoureux cocktail de suspense et d’humour, écrit par le romancier de L’Arme à l’œil et du Code Rebecca.
Tereza Batista
Dans un pauvre village du Nordeste brésilien, le destin d’une jolie orpheline est irrémédiable, même si elle est le chef de la bande des gamins du village. Tereza sera vendue quinze mille cruzeiros et une bague en toc alors qu’elle n’a pas encore quinze ans. L’acquéreur est Justiniano Duarte da Rosa, homme riche et atrabilaire, voleur, assassin et grand amateur de combats de coqs. Il collectionne les petites filles, celles qui sentent encore le lait et à chaque nouveau viol ajoute un anneau d’or à son collier. Justiniano apprendra la peur à Tereza, à coups de lanière et au fer rouge. Il possédera son corps en l’avilissant. Passe un gigolo au visage d’ange, Tereza croit découvrir l’amour, son indompta-ble nature renaît et elle tue son bourreau. Elle échoue alors dans une maison de prostituées. Depuis longtemps, le seigneur des lieux, le docteur Emiliano Guedes, l’homme à la cravache d’argent, propriétaire de la banque des Etats-Réunis de Bahia et du Segipe, désirait le corps de miel de Tereza. Il l’enlève du bordel et six années plus tard, de maîtresse en titre, Tereza est devenue une femme aimée et comblée, chaque coup de fouet du Capitao a été effacé; Tereza s’est épanouie en beauté, en élé-gance et en grâce. Le sort lui enlève brutalement l’être tant aimé et c’est de nouveau pour elle la prostitution dans un monde où sévit la famine et la variole. Seules les prostituées enrôlées par Tereza vont soigner les malades et luttent contre l’épidémie.
Cette immense fresque populaire est à l’image des carnavals .brésiliens. Les participants y sont aussi nombreux. Tous les masques sont là: celui de la lubricité comme celui de l’amour, le sadisme, la corruption, la folie, la bourgeoisie, la propriété, la famille. Jorge Amado fait vivre mille et un personnages issus de sa terre. Le corps de Tereza est le symbole du peuple brésilien. Tereza Coup de Couteau, Tereza des Sept Soupirs, Tereza aux Mains de Velours, Tereza Chasse la Peur. La malédiction et l’espoir d’un peuple est chanté dans ce livre, avec tout le rythme envoûtant, la poésie et la sensualité de sa terre.
On le savait généticien, médecin, humaniste. On le découvre ici en randonneur de haut niveau, capable d’avaler deux mille kilomètres en parcourant « sa » France de la frontière belge dans les Ardennes à la frontière espagnole sur la côte atlantique, au Pays basque. Itinéraire buissonnier qui le conduit de la vallée de la Meuse à Saint-Jean-de-Luz, en passant par Vézelay, le Morvan, la Haute-Loire, les Causses et le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle pendant sept cents kilomètres. Le livre qu’il a tiré de ce périple est plusieurs choses à la fois : un carnet de voyage curieux, drôle, rêveur, où nous sont contées les anecdotes d’une traversée haute en couleurs ; une sorte de manuel d’histoire, où remontent à notre mémoire quelques-uns des lieux célèbres du passé de la France. Mais aussi une réflexion sur l’état de notre pays, la désertification de beaucoup de régions, la pauvreté de certaines, les effets ravageurs de la mondialisation. « Sécession », énonce-t-il : « J’appelle ainsi la rupture d’une partie de la population avec la vie politique ordinaire, l’apparente rationalité de son discours et ceux qui le tiennent. » Comme on voit, l’humaniste engagé n’a pas disparu derrière le marcheur. Et puis ce livre est aussi l’occasion de rencontrer à chaque étape des hommes et des femmes qui racontent chacun un bout de la vraie France d’aujourd’hui, celle dont on n’entend jamais parler.
Hannah
Pologne, 1882. Hannah est juive, elle a sept ans. Dans la chaleur de l’été elle joue avec Taddeuz, un jeune Polonais catholique. Mais dans le village, les Cavaliers de la Mort ont déferlé, détruisant, brûlant, assassinant. En ce jour tragique, Hannah va connaître l’amour, le goût amer de la trahison, l’horreur. Londres, 1899. Dans le monde entier, le double H du nom d’Hannah signe des produits de beauté que les femmes s’arrachent. De la petite fille, elle a gardé les yeux gris. Mais elle est devenue une femme à la volonté de fer. Son don de séduction lui gagne tous ceux qui passent sur son chemin. De son village natal, l’aventure l’a conduite en Australie puis à Londres, Paris, Vienne, dans l’atmosphère brillante de la fin du siècle. Mais plus sa réussite est exceptionnelle, plus Hannah souffre d’avoir perdu Taddeuz… Avec Hannah, Sulitzer, l’auteur du Roi vert, a écrit le grand roman, plein d’aventure et de passion, d’une héroïne inoubliable.
Warday
28 octobre 1988, Warday, le jour de la guerre. Quatre heures de l’après-midi : le début des encombrements à New York. Soudain, une lueur d’un blanc étrange et c’est le commencement du chaos : les premières bombes soviétiques viennent de tomber sur le sol américain. Quelques minutes plus tard survient la riposte américaine et la Russie à son tour reçoit quelques bombes thermonucléaires. Il n’y aura pas de seconde vague : à Washington comme à Moscou, il ne reste personne qui ait le pouvoir de la lancer.
Trente-six minutes après son déclenchement, la première guerre nucléaire de l’Histoire est terminée. La majeure partie de la Terre n’a pas été touchée par le conflit mais c’est quand même tout un monde qui a été anéanti.
Sept millions d’Américains sont morts et un nombre comparable de Russes. Des millions d’autres vont mourir dans les années suivantes, rongés par les radiations, décimés par les épidémies ou les famines. Car l’explosion des têtes nucléaires a provoqué un choc électromagnétique qui a instantanément mis hors d’usage tout ce qui dépend de l’électronique pour fonctionner: l’allumage des voitures qui s’immobilisent, les systèmes de navigation des avions qui tombent, les ordinateurs dont les mémoires s’effacent; plus de radio, plus de télévision et en général plus de télécommunications.
Cinq ans après le Warday, deux survivants décident de voir ce qu’il est advenu de leur pays. Ils vont découvrir des paysages nouveaux, des personnages hors série : ici des plaines où la chaleur des explosions a vitrifié le sol ; une Californie rattachée à un grand état hispanisant et qui ferme ses frontières aux réfugiés du Texas ou de Nevada parqués dans des camps de transit ; New York où le lierre grimpe à l’assaut des gratte-ciels et où des meutes de chiens sauvages rôdent parmi les ruines.
Warday est un livre extraordinaire : un roman qui se lit comme un document, un reportage qui vous emporte dans un monde que l’on n’imagine pas. Mais le plus effrayant, c’est que tout cela pourrait arriver: le cauchemar de Warday, les savants d’aujourd’hui peuvent en faire la réalité de demain.
Le complot des anges
Barbara Wingate, romancière américaine, est agressée en Provence, dans la maison où elle reçoit souvent son amant John Leiser, un journaliste américain qui vit à Paris. La même nuit, un carnage a lieu tout à côté. Alerté, Julius Kopp, fondateur de l’AMPIR une agence de détectives d’un type nouveau, utilisant les technologies les plus avancées ,suit des pistes qui le mènent au Montana, ainsi que sur l’île grecque de Naximos, propriété de Kervorian, un milliardaire mégalomane qui se prend pour l’empereur Tibère. Parallèlement, des intégristes de toutes les religions se rencontrent à Rome et à Malte. Leur but: faire régner la terreur. Un Premier ministre israélien est abattu. D’autres attentats ensanglantent la planète. Mais est-ce Dieu que l’on sert ainsi ? Ou bien les appétits de puissance de ceux qui manipulent les fanatiques eux-mêmes ?Le romancier de Hannah, de Berlin et des Maîtres de la vie nous donne une fois encore un thriller percutant, en prise directe avec les enjeux les plus brûlants de notre fin de siècle.
La vie parlée
Six personnages viennent déposer devant un interlocuteur silencieux qu’ils appellent « Votre Hauteur » : Solange Lasserre la concierge, Camille Bonnavent l’ami de jeunesse, Maurice Forbin l’impresario, Odile Dhue la fille, Henri Nicolet l’homme d’affaires et Xenia Concessio la femme. Ils évoquent Cormier, un grand musicien retiré du monde dans une ville au bord d’un lac. Tour à tour, sans réticence et sur le ton de la conversation, ils racontent Cormier au hasard de leurs souvenirs. Au fil des auditions, le portrait de l’absent se dessine. Par petites touches, sa silhouette apparaît toujours plus précise aux yeux de « Votre Hauteur ». Aux yeux du lecteur.
Dieu ?
Polytechnicien et généticien, Albert Jacquard fait grand crédit de la vérité scientifique et il tient pour vrai ce qui résiste à la critique rationnelle.
Mais c’est aussi un homme de conviction et d’engagement ; ses thèses – la solidarité des vivants, le dépassement de l’égoïsme individuel, la responsabilité devant l’avenir, le refus de la compétition, etc. – sont imprégnées des préceptes de la morale évangélique. Son livre sur saint François d’Assise (Calmann-Lévy) et son livre de dialogue avec l’abbé Pierre (Seuil) en témoignent.
Il a décidé ici de faire le point sur sa relation au catholicisme, à Dieu, à la croyance.
Dans une première partie, il prend à bras le corps le Credo de l’Eglise catholique et, mot à mot, il le commente en se demandant : Qu’est-ce qu’un scientifique du XXIe siècle peut retenir de cette prière ? Qu’est-ce qui tient encore ? Dans une seconde partie, il montre qu’on n’a pas besoin de croire à des dogmes et à une Eglise pour adhérer au message du Sermon sur la Montagne, et que ce dernier a conservé toute sa bouleversante fraîcheur si on le débarrasse de la dogmatique qui l’a recouvert.
Une peine à vivre
Face au peloton d’exécution, le dictateur attend la mort. Tandis que les soldats épaulent leurs fusils, l’homme se souvient…
De son enfance misérable; de son engagement dans l’armée; de son absence de scrupules et d’humanité; du putsch sanglant qui fit de lui le maître absolu… Il se souvient surtout de la seule femme qu’il ait aimée et qui a mystérieusement disparu.
Dans quelques instants, les balles traverseront sa poitrine et il sourit… Etrange itinéraire d’un dictateur amoureux qui courut à sa perte pour avoir été confronté à un dilemme terriblement humain : l’amour ou le pouvoir…
A l’Ouest rien de nouveau
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes… »
Témoignage d’un simple soldat allemand de la guerre de 1914-1918, Àl’ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant. Il reste l’un des ouvrages les plus forts dans la dénonciation de la monstruosité de la guerre.
Seigneurs des Deux Terres (2) – L’Oasis
Après la fin tragique de Séqénenrê, prince de Oueset – la future Thèbes -, l’Egypte retombe sous la domination de l’envahisseur hyksos. L’orgueilleux Apopi, pharaon usurpateur, a lourdement condamné les survivants de la famille princière.
Mais les fils de Séqénenrê n’entendent pas se soumettre. Laissant les femmes de la lignée administrer les affaires, Kamosé, l’héritier légitime du trône, reconstitue une armée, rassemble des bateaux et se lance vers le nord.
Hélas, la nécessité a fait de lui un guerrier revanchard et brutal, incapable de distinguer ses amis de ses ennemis. Il le paie bientôt de sa vie. C’est alors qu’entre en scène Ahmosis, son jeune frère, qui devra affronter bien des épreuves avant que lui soit rendu le trône des Deux Terres.
Dans le prolongement des Chevaux du fleuve, Pauline Gedge fait revivre avec talent le drame d’où va naître, avec Ahmosis et son épouse Néfertari, un des plus beaux règnes de l’histoire égyptienne.
Résonnances…
Qui est Billy Blake, le sans-abri mort de faim devant un congélateur bourré de nourriture dans le garage d’une luxueuse demeure londonienne appartenant à une jeune et riche architecte. Mrs Amanda Powell ? Et pourquoi la même Amanda, six mois après cette bizarre tragédie, se montre-t-elle brusquement si désireuse de parler au représentant d’une presse qu’elle a résolument écartée à l’époque ? Et la curiosité de Michael Deacon est-elle due aux résonances Qu’éveille en lui son lent décodage de la vie de Billy Blake ? Ou bien au charme de l’énigmatique et belle Amanda – une femme dont la richesse ne peut s’expliquer que si son mari est mort… Nouant avec une remarquable adresse les fils d’une intrigue policière pleine de rebondissements et de suspense, Minette Walters en profite pour nous servir un de ces âpres mais grisants cocktails dont elle a le secret.
Oriane ou la cinquiéme couleur
C’est une femme de courage, une femme de fidélité, une femme d’action. Elle s’appelle Oriane Casanove. Elle est juge. Dans son bureau de la Galerie financière, elle traque les vrais criminels, ceux qui gangrènent la société jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat. C’est une femme seule. Face au milieu politico-financier qui vole et tue. Face à l’amour, aussi. Un matin, son amie de jeunesse, Isabelle Leclerc, est mortellement blessée sous ses yeux par une voiture. Elle était l’épouse du juge Alexandre Leclerc, mystérieusement » suicidé » sur une plage d’Afrique quelques jours plus tôt. Quels secrets brûlants détenait le couple pour payer ainsi de sa vie ? Commence le récit étourdissant d’une enquête qui conduira Oriane sur les traces d’un serial killer par procuration, un meurtrier de charme et de génie. Dans cette lutte impitoyable face à un adversaire masqué, Oriane, blessée dans son cœur, fera parler les indices les plus secrets, dont une étrange cassette-vidéo… Un roman palpitant où Sulitzer montre son talent incomparable pour nouer les enjeux du pouvoir et de l’argent, de la puissance et de la séduction.
Les cinq portes de l’enfer
Palmiers, clairs de lune, c’est une ville de rêve et qui porte le beau nom de Moon Beach. C’est aussi la capitale mondiale des cimetières marins et terrestres, le royaume des entrepreneurs de pompes funèbres. Dans ce Los Angeles surréaliste vivent deux garçons. Nathan, le beau, le tendre, dont le métier est de sauver des vies, et Jed, le laid, l’exclu qui, après son passage par les cinq portes de l’enfer, ne peut que donner la mort. D’une histoire qui aurait pu être macabre, Rupert Thomson fait un conte cruel, certes, mais drôle voire délirant. De Personal Stereo qui se promène les écouteurs vissés sur les oreilles à Silence, le sourd-muet bavard, en passant par Mitch le Tatoueur, toute une faune fascinante habite ce livre à la gloire de l’adolescence, de son ciel et de son enfer. Si l’on ajoute que la richesse et l’originalité des images sont à la hauteur de l’invention, on comprend que Rupert Thomson ait été salué comme un écrivain-né par les plus grands critiques anglais et américains.
Un turbulent silence
« C’est génial! On s’ attendait à un roman politique sur l’esclavage et on lit un formidable hymne tellurique qui prend la dimension d’un continent. Dans cette Afrique du Sud du siècle dernier, le sang et la mort, la passion et la violence, le sexe et la haine sont au rendez-vous. En toile de fond : l’émancipation de Galant, esclave sublime dont la révolte incarne la fierté d’un peuple déchu. Écrivain afrikaner en lutte contre l’apartheid, André Brink se révèle ici bien plus qu’un contestataire : un poète de l’épopée totale « . André Clavel, Les Nouvelles littéraires. » Dans ce style chaleureux et sensuel qui vrille le cœur, André Brink fait vivre ses personnages avec une intensité incroyable. Ils sont tapis au fond de nous pour toujours… Au total, un splendide roman chargé d’histoire, dépassions et d’amour de l’Afrique. On l’ouvre et on le dévore « .
La Passion Savinsen
A Norhogne, une propriété isolée dans la forêt ardennaise, Jeanne, vingt ans, vit entre son grand-père Tobias, perdu dans ses souvenirs d’ancien marin, et sa jeune soeur Camille, une sauvageonne. On est en 1941. Le père de Jeanne est prisonnier dans un oflag. Et l’armée allemande réquisitionne la grande maison.La rencontre de Jeanne avec Matthäus, l’officier qui commande la compagnie, va la précipiter malgré elle dans une passion étrange, qui se doublera du désir d’éprouver ce que fut le secret amour de sa mère.De ces liaisons interdites, François Emmanuel exprime l’intensité contenue dans un récit dense, précis, économe, qui mènera les destins de la lignée des Savinsen jusqu’au lieu de leur embrasement.Ce roman a été couronné en Belgique par le prix Rossel 1998.
Mauvaise fille
« Maman est morte, je suis maman. Voilà, c’est simple, c’est aussi simple que ça, c’est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c’est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c’est là qu’elle est, c’est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu’elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d’enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. » Justine Lévy est l’auteur du « Rendez-vous » et de « Rien de grave ».
Le bassin des chevaux du fleuve doit disparaître. Car les cris de ces animaux m’empêchent de dormir. »Cette exigence vexatoire formulée par le pharaon Apopi, souverain des Hyksos qui occupent le delta du Nil, va déclencher un conflit impitoyable, aux rebondissements dramatiques. Le prince égyptien Séqénenrê, qui régnait paisiblement à Thèbes, en acceptant de payer tribut à Apopi, se révolte. Rébellion dangereuse, qui sèmera la désunion et le malheur au coeur même de sa famille. mais un mouvement inexorable sera engagé, qui, au terme d’un chemin jalonné d’épreuves, mènera l’Egypte vers sa réunification triomphale.Avec ce roman épique, enflammé de passions, l’auteur des Enfants du Soleil déploie pour nous une magnifique page d’histoire, et nous convie à découvrir un pan méconnu de l’Egypte ancienne. »
Une terre si froide
1981, Carrickfergus, Irlande du Nord. Le gréviste de la faim Bobby Sands vient de mourir et la région est sous haute tension. C’est dans ce contexte oppressant que le sergent Sean Duffy est appelé d’urgence pour résoudre une étrange enquête : un homme a été retrouvé dans un terrain vague, une main coupée. La victime est un homosexuel notoire. Un mobile suffisant ? Puis une deuxième victime est découverte, présentant les mêmes sévices. Aurait-on affaire au premier serial killer de l’histoire du pays ? Duffy sait toutefois que les apparences sont souvent trompeuses, lui qui incarne un paradoxe en Ulster : il est flic et catholique. Adrian McKinty réussit le pari de faire vivre la violence de la guerre civile en même temps qu’il nous entraîne au cœur d’une enquête palpitante, maniée avec un humour noir si cher aux Irlandais.
L’Affaire Dumas
C’est une affaire d’état. Elle met en cause l’un des plus hauts personnages de la République, qui est aussi le dernier héritier du mitterrandisme : Roland Dumas. Avocat fortuné et politicien d’expérience, homme brillant et familier des pénombres du pouvoir, le président du Conseil constitutionnel a été mis en examen le 29 avril 1998 pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux ». Pourquoi ? Parce qu’une femme a soustrait, entre 1989 et 1993, plus de soixante millions de francs à une entreprise publique, Elf Aquitaine, sans autre titre que sa fort proche relation avec un ministre des Affaires étrangères nommé… Roland Dumas. Des frégates de guerre, un luxueux hôtel particulier, une tapisserie des Flandres datant du XVIIe siècle, des archives cachées, un magot disséminé dans plusieurs banques suisses, des « intermédiaires » aux fonctions troubles, des liasses de billets à l’origine énigmatique : tels sont les ingrédients de ce récit – qui est aussi celui de la descente aux Enfers, au soir de sa vie, d’un homme protéiforme, pris au piège de ses passions par trop multiples et contradictoires.
Bilqiss
Vendu sans le bandeau – « Vous priez encore Dieu ? – Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ? – Eh bien, il me semble qu’Il vous a abandonnée ces derniers temps. – Allah ne m’a jamais abandonnée, c’est nous qui L’avons semé. » Bilqiss est l’héroïne de ce roman : c’est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n’importe quoi d’autre et si possible un volatile. On l’a jugée, on l’a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l’histoire d’une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah.
Capitaine
La passation de pouvoir a eu lieu le 1er septembre 2000. Didier Deschamps transmettait le brassard de capitaine de France de football à son ami de vingt ans Marcel Desailly. Un épiphénomène pour ceux qui ne s’intéressent pas au foot, une révolution pour les autres. Un grand gars noir aux jambes d’échassier porte désormais la responsabilité morale du Onze tricolore. C’est en vérité une très belle histoire que celle de Marcel Desailly, avec son lot complexe de joies et de drames. Le capitaine des bleus est né au Ghana d’une mère qui parle le ga, la langue des faubourgs et de M. Desailly, consul de France au Ghana. Du moins c’est ce qu’il croit jusqu’à l’adolescence où il apprendra que son vrai père est en vérité noir. Et alors ? Marcel Desailly qui vit en France depuis l’âge de quatre ans, il grandit adolescent à Nantes est élevé « à la française ». Il reste très fier de son prénom qu’il tient de son père d’adoption et conscient de sa particularité. La disparition tragique d’un de ses frères, Seth, de huit ans son aîné et joueur professionnel de football va sceller son destin. Marcel se promet d’être, quoiqu’il lui en coûte, un très grand joueur de football.
Un retour, suivi de Scènes de mariage
Lycéenne heureuse dans l’épanouissement d’un premier amour, Kalyani a été contrainte par sa famille de quitter le Bangladesh pour l’Inde. Après trente années d’un mariage de raison, elle y revient avec son fils, pleine d’une vision idyllique du pays natal. Mais entre-temps les haines religieuses ont eu raison de l’ancienne douceur de vivre. Jhumur, héroïne du second récit de ce livre, a épousé Harun, jeune industriel, fiancé amoureux et évolué. Il n’a pas tardé à se muer en un mari brutal, odieusement dominateur. On retrouve dans ces deux histoires les convictions chères à l’auteur de Lajja, et qui lui ont valu de faire l’objet d’une fatwa islamique dans son pays : l’aspiration des femmes à l’égalité et à l’indépendance, le rejet de tous les dogmatismes. Convictions qu’elle défend en authentique romancière, donnant vie à des personnages qu’elle nous fait comprendre et aimer.
Le Fils-récompense
Ancien tirailleur sénégalais et invalide de guerre, Blaise Massamba Diouf a le coeur gros : en dépit de ses efforts, sa Coumba Diallo ne se laisse pas « enceinter », le ventre de sa chérie noire refuse de porter fruit. Est-il condamné à demeurer un « écourté », un homme sans postérité ? Non pas… …Car l’océan complice et familier poussera un jour vers son rivage une calebasse qui contient, ô merveille, l’ enfant tant désiré, un tigou blanc. Penché sur le chérubin qui semble né du complot des vagues, Blaise Massamba reste en extase, émerveillé et pétrifié d’amour devant le calbasse-berceau. Quand il soulève son précieux fardeau et l’emporte vers sa case, sa décision est déjà prise : quoi qu’il advienne, cet enfant est son » fils-récompense », jamais il ne le rendra. Dès lors, le couple élu devra fuir avec son trésor et se cacher pour échapper à la loi. Lunes et lunes passeront, Le tigou mystérieux grandira, il deviendra maître en sortilèges, suscitant des prodiges et apportant la bénédiction sur les siens. Dans ce grand roman dont elle a choisit de situer l’action en Afrique noire, Anne Bragance revisite les grands mythes de l’humanité et suggère que l’enfant est toujours le sauveur, celui qui nous rappelle que « la vie est en vie ».
Ni chaud ni froid
A Sowerbridge, jolie petite ville d’Angleterre, une vieille dame fortunée et sa garde-malade sont sauvagement assassinées. Patrick O’Riordan, ouvrier irlandais sans emploi, est immédiatement inculpé de ce double meurtre et mis sous les verrous. Il n’en faut pas plus pour ranimer la flamme d’un racisme séculaire dans la cité. Face à la montée de la violence et par solidarité avec ses compatriotes irlandais, Siobahn Lavenham alerte les autorités et tente de défendre la famille du meurtrier présumé sur laquelle s’acharnent les habitants.
Ragots, rumeurs, haines ancestrales : tout et n’importe quoi se dit au sujet de n’importe qui. Le pire de préférence…
Quand les colombes disparurent
«1941. L’Estonie est communiste. Deux cousins, le vaillant Roland et le vacillant Edgar, ont déserté l’armée rouge pour rejoindre les rangs des « frères de la forêt » afin de lutter avec la résistance estonienne et de repousser les Russes. C’est chose faite avec l’arrivée des Allemands qui vont prendre possession des terres et chasser les nationalistes estoniens. Leurs chemins vont cependant se séparer : alors que Roland, terrassé d’avoir perdu Rosalie, l’amour de sa vie, est envoyé dans un camp aux vues de ses activités illégales, Edgar a retrouvé une femme qu’il n’aime pas et a fini par épouser une nouvelle identité : il sera Eggert Füsrt, fidèle défenseur du régime nazi. 1963. L’Estonie est de nouveau soviétique. On traque les anciens partisans du régime allemand afin de nettoyer le pays. Le camarade Parts est chargé d’écrire un grand récit sur les méfaits de l’occupation nazie afin de glorifier le régime en place. Mais lors de ses recherches, il tombe sur un carnet compromettant semblant appartenir à Roland…
Un acte de terreur – Lisa (tome 2)
Si, depuis Un turbulent silence, André Brink n’a cessé de dénoncer le régime qui mettait son pays au ban du monde occidental, il a su aussi dire avec lyrisme et émotion son amour pour la beauté de cette terre et le peuple qui l’habite. Un acte de terreur est probablement le point d’orgue de cette oeuvre. Accompagné désormais par Lisa, Thomas poursuit sa fuite, avec à ses trousses le policier qui, depuis leur première confrontation des années auparavant, a juré sa perte. A travers ce pays dont la beauté violente les éblouit, ce sont d’autres rencontres – la bêtise des uns et la résignation des autres – et pour finir celle du père de Lisa, un pasteur, qui fera tout basculer.Un jour, plus tard, Thomas pourra achever la chronique de la famille Landman, l’histoire, commencée en 1604 en Hollande, de ses ancêtres qui lui ont légué une Bible et un miroir fêlé et qui, chacun pour son compte, ont posé l’éternelle question de la responsabilité individuelle face à l’Histoire.Livre d’amour et de rage, réflexion sur l’utilité de la violence comme moyen politique, Un acte de terreur est peut-être le plus grand roman d’André Brink depuis Un turbulent silence.
Un acte de terreur – Nina (tome 1)
Posant l’éternelle question de l’utilisation de la violence comme moyen politique et de la responsabilité individuelle face à l’histoire, le très grand roman d’André Brink, en deux tomes.
Lajja
Parce que, de l’autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d’autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l’indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l’amitié… Roman-document, roman-témoignage contre tous les » fondamentalismes « , d’où qu’ils viennent, Lajja nous raconte l’écroulement de ce rêve. Chacun des personnages le vivra dans sa chair et son sang. Pour avoir écrit ce livre, best-seller en Inde et largement diffusé au Bangladesh malgré la censure qui le frappe, Taslima Nasreen connaît aujourd’hui l’exil et la menace quotidienne de la fatwa. Cette œuvre, dont la traduction a été saluée comme un événement dans les pays occidentaux, nous touche et nous concerne au plus près.
Marée mortelle
Compton, un petit port de pêche perdu sur la côte sauvage du Norfolk, une plage noyée de brume, deux cadavres qui disparaissent et une jeune enquêtrice désemparée, hantée par les fantômes de son passé, qui risque sa vie dans une affaire où rien ni personne n’est ce qu’il paraît…
Miroir de sang
Le corps d’une enfant est découvert atrocement mutilé dans les calanques de Marseille. Deux flics hors norme se lancent sur la piste du tueur : Riad Kellal, le limier de la brigade criminelle aux origines algériennes, et Paul Cabrera, le policier aux allures de loubard qui règne sur la brigade anti-criminalité. Chacun de leur côté, les deux hommes ont une raison personnelle de vouloir être le premier à arrêter le monstre. De Marseille à Lyon en passant par la Camargue, de l’univers des Hell’s Angels à celui des gitans, les pistes se croisent alors qu’un autre crime se prépare. Nouvelle enquête du lieutenant Cabrera, Miroir de sang plonge ses racines au plus profond de la folie humaine. Le Couloir de la pieuvre avait fait de Descosse un sérieux espoir. Miroir de sang confirme ses qualités. Elle. Un style acéré comme le bistouri d’un chirurgien, et des personnages libres comme le mistral un jour de tempête.
Le conglomérat
Grégoire Bataille est un jeune loup de la finance issu d’une modeste famille de paysans creusois. Formé à l’école britannique des fusions et des OPA, il décide de revenir en France pour se rapprocher de ses racines et tenter de percer l’univers de l’industrie agroalimentaire. Analyste de haut vol, il va croiser le chemin de don Melchiorre, un vieux magnat italien du lait dont l’ambition est de construire un groupe mondial capable de nourrir la planète entière. Séduit par cette mégalomanie et surtout par Ornella, la fille du patriarche lombard, Grégoire Bataille va servir à corps perdu les ambitions de don Melchiorre. Mais dans cet univers où la finance et l’industrie inventent leurs propres règles pour échapper au contrôle des États, le jeune homme sera témoin et acteur involontaire d’une vaste machination dévoilant les abîmes de l’âme humaine quand celle-ci se mesure à la volonté de puissance. Un véritable thriller économique sur fond de biotechnologie et de valeurs séculaires propres à la paysannerie européenne. Un grand roman d’aventure où l’amour se brise à l’épreuve du pouvoir occulte de l’argent.
Yellow Birds
Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Les tribulations d’une caissière
Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques… Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse.
La vengeance du Scorpion
Qui est l’étrange paysanne aux yeux bleus qui danse dans la nuit sur les rives du Nil, à Assouat, et prétend avoir été jadis aimée par le pharaon Ramsès III ? Est-elle vraiment la victime d’un complot, ou, comme beaucoup le pensent, une pauvre folle ? Pour avoir écouté les supplications de Thu – c’est son nom, pour avoir tenté de percer les terribles mystères qui l’entourent et où réside aussi le secret de sa propre naissance, Kamen, un jeune officier au service du Grand roi, va risquer la mort. Un complot contre le pharaon ; une femme exilée, privée de son enfant ; des complices impunis : la vengeance que poursuit la folle du Nil avec une haine bien proche de l’amour : tels sont les ingrédients de ce thriller antique, mystérieux, captivant, où la romancière du Tombeau de Saqqarah fait passer tous les sortilèges de l’Egypte et où l’on retrouve avec bonheur la séduisante héroïne du Scorpion du Nil.
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
Au non du père
Depuis 1989 une femme a tenu le devant de la scène médiatique en affirmant qu’Yves Montand était le père de sa fille. Que faire lorsque la presse se fait complice des errances de la justice dans une affaire odieuse comme celle que l’on connaît désormais sous l’appellation d’« affaire Drossart » ? Que faire encore lorsque la quête de l’unique vérité biologique vous jette dans l’horreur insoutenable de l’exhumation d’un être cher ? Que faire enfin lorsque le cirque médiatique dresse son chapiteau aux portes d’un cimetière ? Écrire. Écrire pour crier sa colère, sa douleur et son indignation. C’est ce que fait ici Catherine Allégret, fille adoptive d’Ivo Livi dit Yves Montand, pour défendre la mémoire de cet homme qui l’a voulue pour fille.
L’entre deux mères
L’arbre de Judée déployait sur le ciel de mai ses grappes mauves et éphémères… Combien de fois a-t-elle tracé ces mots sur les premières pages du cahier cartonné, entoilé de jute rouge, qui proclame cette formule dont elle n’a jamais bien su l’origine ni la signification : Écrasez l’infâme. Ce matin-là, le bruit de la cloche qui s’agite à la porte du jardin tire Beth de son combat quotidien avec le rien. Elle n’attend personne. Ni aujourd’hui, ni demain, ni plus tard : son existence est parfaitement solitaire. Sous l’arche de pierre, la porte, pivotant sur ses gonds rouillés, découvre un garçon grand, carré, pas très propre. Elle remarque que ses mains tremblent un peu. Elle scrute le visage de cet homme dont le regard lui vrille la mémoire… Qui est là ?