Les derniers rois de Thulé
Véritable trésor ethnologique, ce livre constitue d’abord une somme d’informations irremplaçable sur les Inuits du Groenland. Mais son succès international, jamais démenti au cours de ses multiples rééditions depuis 1951, tient aussi au talent de conteur de Malaurie qui sait immerger le lecteur, jusqu’au plus infime détail, avec une patience et un souci de vérité infinis, dans la vie de ce grand Nord mythique, de cette « Ultima Thulé » des anciens. Ce géographe et géologue de formation qui cite Rimbaud (« Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc ? ») fait revivre dans un style alerte chasses au morse et à l’ours, festins de viande crue, soirées de fête dans la nuit polaire, grands raids en traîneaux par moins 60 °C sur la banquise et les glaciers, levers de soleil dans le blizzard, songes, légendes et séances de sorcellerie. Formidable leçon d’humanisme, ce chef-d’œuvre inclassable est également l’occasion d’une réflexion approfondie sur la fragilité d’un environnement et d’une culture menacés.
Perestroika et contre-perestroika
Partgrad, une ville de province imaginaire, quelque part en U.R.S.S., vit depuis des décennies plongée dans sa léthargie poststalinienne. Jusqu’au jour où les gorbatchéviens locaux décident d’en faire la cité modèle de la nouvelle ligne officielle. Et comme la glasnost consiste à ne plus cacher les tares du système, Partgrad va devenir pour les visiteurs occidentaux une sorte de vitrine paradoxale. Le romancier des « Hauteurs béantes » (prix Médicis étranger 1978) et de « Homo sovieticus », nous donne ici une satire fracassante de la société soviétique et démonte avec une implacable rigueur les mécanismes du système.
El Magnifico
J’ai passé la moitié de ma vie à éliminer mes ennemis et l’autre moitié à ne pas me faire tuer… » » Si pour ma famille, je suis une énigme, et inquiétant pour mes amis, je suis pour mes ennemis un ange exterminateur jugé sur un cheval de l’Apocalypse… Mais pour mon chien, je suis Dieu, et c’est très bien comme ça. Issu de la grande noblesse espagnole émigrée à Cuba, Juan Vivés a quinze ans lorsqu’il rejoint les guérilleros de la révolution cubaine. Surnommé El magnifico après une action d’éclat au début de la révolution en 1958, il participe aux côtés de Che Guevara et de Fidel Castro au renversement du régime dictatorial de Batista. Capitaine de l’armée rebelle, il est l’un des premiers cubains à recevoir un entraînement complet d’agent secret au sein du KGB. Fort de cette formation et de sa parenté avec le président cubain nommé par la révolution, il va poursuivre pendant plus de vingt ans les missions les plus secrètes à travers le monde au service des intérêts soviéto-cubains. URSS, Vietnam, Chine, Algérie, Angola, Ethiopie, France, Espagne, Italie, Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud. El Magnifico va ainsi rencontrer les plus hauts dirigeants de ces pays et négocier, acheter, influencer, conseiller, espionner. Mais la face cachée et sombre du régime de Castro va avoir raison de ses convictions de départ. Terrorisme, manipulations, assassinats en tout genre – en particulier ceux de Camillo, de Che Guevara ou de Salvador Allende-, affaire des missiles, corruption des dirigeants, népotisme du régime, trafics de drogue, fourvoiements économiques et misère du peuple cubain vont l’amener à une rupture totale avec le castrisme. Il échappera de peu à plusieurs tentatives d’assassinat en Occident.
J’étais l’agent de Staline
Voici le témoignage fascinant d’un des piliers du système d’espionnage stalinien dans l’entre-deux-guerres. Jeune juif polonais bolchevique, Krivitsky est de toutes les guerres de l’ombre entre 1918 et 1939. Envoyé derrière les positions des Russes blancs qui combattent les communistes, il mène des actions de sabotage. En Allemagne, au début des années 1920, il organise la lutte du mouvement ouvrier contre l’occupation française et la police allemande. Un temps enseignant à l’Académie militaire de Moscou, il est envoyé en Europe pour organiser des réseaux d’agents communistes. À la demande de Staline, il organise un trafic de faux dollars pour saper l’économie capitaliste et approvisionner l’URSS à peu de frais. Basé à Rotterdam en 1933, il gère un grand nombre d’agents, y compris au sein du gouvernement du Front populaire en France et des services secrets britanniques. En 1936, il est envoyé en Espagne pour organiser les Brigades internationales mais il découvre que Staline veut éliminer à cette occasion les trotskistes et autres «déviants» de la ligne du Parti. Des purges secouent le NKVD. De retour à Moscou, Krivitsky prend conscience du fossé qui s’est creusé entre Staline et une majorité de la population. Certains de ses amis de l’appareil sécuritaire sont éliminés. Il fait défection en France, puis déménage avec sa famille aux États-Unis où il devient célèbre en quelques articles et interviews. Ses Mémoires, J’étais l’agent de Staline, connaissent un succès foudroyant. Il annonce, bien avant le pacte germano-soviétique, que Staline s’alliera avec Hitler. Le 9 février 1941, il est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de Washington. La police conclut au suicide, mais dans les sphères gouvernementales et sécuritaires, on pense que Krivitsky a été assassiné.
Dans l’ombre de Staline, Beria fut pendant quinze ans le chef de la police secrète soviétique et d’un réseau d’espionnage à l’échelle mondiale. Commandant en chef du NKVD, censeur de la presse et de la culture, ministre de l’Intérieur, administrateur des camps, maréchal de l’URSS, vice-président du conseil des ministres, Beria fut le véritable numéro 2 du régime, redouté même par ses pairs. Originaire de Géorgie, il intègre au début des années 1920 la Tcheka, première police politique d’Union soviétique. En 1926, il dirige la répression du mouvement nationaliste géorgien, s’attirant ses premières distinctions. Dans les années 1930, il prend le contrôle du Parti communiste géorgien. C’est déjà l’homme de confiance de Staline et l’organisateur des purges d’avant-guerre. A partir de 1938, il prend la direction du NKVD, la police politique préfigurant le KGB, et il y fait régner la terreur. Il est responsable des arrestations et de l’élimination des opposants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Beria est l’instigateur des massacres de Katyn, et de déportations massives. Grâce aux renseignements glanés par ses services en Occident à partir de 1942, il initie le programme nucléaire soviétique. Haï par ses collègues, Beria est arrêté peu après la mort de Staline. Accusé de complot et d’espionnage, il est exécuté dans des circonstances troubles. Historien américain d’origine polonaise et spécialiste du système soviétique, Thaddeus Wittlin est le premier biographe du sulfureux Beria. Son ouvre est le résultat de plus de six années de recherche de part et d’autre du rideau de fer.
Un bateau pour l’enfer
9 novembre 1938. Après l’assassinat à Paris du conseiller d’ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l’Allemagne, à titre de « représailles », la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives…
Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s’élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l’Allemagne.
13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane.
C’est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d’entrée aux États-Unis.
Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE – STOP – NE PAS TENTER D’APPROCHER PORT. Puis l’ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa « cargaison » à Hambourg.
Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s’ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d’accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d’Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N’EN VEUT !
C’est ainsi que commence l’effroyable errance du Saint-Louis. S’appuyant aussi bien sur des documents d’archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu’elle n’a pu exister tant elle semble inconcevable.
Orfenor – Tome 2 – Tristan
Dans la grande propriété de Blajan au charme intemporel, Natalène et Tristan s’aiment depuis l’enfance. Tristan, le musicien surdoué, est devenu célèbre. Natalène, sa mystérieuse cousine, garde encore le secret de ses origines gitanes, quand son père, tous les ans, la ramène au domaine, provocante et dépenaillée, après un séjour quelque part dans le nord. Quelle force pousse la jeune femme à toujours reprendre la route pour retrouver ceux de son clan, ces voyageurs qui ont choisi l’errance, la poésie et l’absolu ? Quelle destinée attend ces amoureux si différents et si complémentaires ? Quelle que soit l’aventure, le tourbillon de la vie les emportera vers un avenir incroyable…
Orfenor – Tome 1 – Natalène
Le jour où sa mère l’a abandonné dans la vaste maison de Blajan, Tristan s’est mis au piano et a joué six heures d’affilée. Il n’a plus jamais cessé. Tristan grandit avec sa musique à Blajan, sous l’aile de son grand-père, inflexible et extravagant chef de clan, avec ses cinq cousins, nichée turbulente semée là par la génération précédente. Parmi eux il y a Natalène. Elle a l’âme farouche et les yeux jaunes, elle est brune de peau et légère comme un oiseau. La même liberté, la même brûlure coulent dans leurs veines. Peu à peu la force qui les unit va devenir la plus secrète des histoires d’amour. Mais Natalène a un père bohémien qui chaque année l’arrache à Blajan et à Tristan sans jamais dire quand il la leur rendra. Et chaque automne la ramène à l’improviste. Obstinément muette sur cette autre vie, couverte de bleus, sale et provocante, chaque fois différente de celle qui était partie, donnant à leur amour des couleurs sombres, mystérieuses et ensorcelantes.
Scandales
La célébrité apporte son lot de désagréments, Angelo Manzini l’a appris à ses dépens. Depuis qu’il a quitté sa maîtresse, celle-ci menace de révéler leur liaison au reste du monde, risquant de lui faire perdre son titre et sa fortune. Alors, Angelo n’a pas le choix : il doit étouffer l’affaire par tous les moyens possibles… Six mois… Cela faisait six mois que Nate Evans, homme d’affaires réputé, était introuvable. Aussi, pour sa première apparition publique, les paparazzis se pressent autour de lui, déterminés à découvrir le secret entourant sa disparition. Mais Nate a assuré ses arrières : la presse aura droit à son scoop, simplement pas celui auquel elle s’attend… Dans quelques minutes, Santos Cordero sera rejoint au pied de l’autel par Natalie Montague, l’héritière d’une grande famille aristocratique d’Espagne, et le mariage le plus médiatisé de l’année sera célébré. Dans quelques minutes… ou jamais. Car Natalie s’est enfuie, et c’est à sa sœur, Alexa, que revient la lourde tâche de l’annoncer.
La théorie de la tartine
En 2006, lorsque Marianne découvre sur le net une sextape postée par son ex, elle ne trouve pour l’aider qu’un hacker immature et un journaliste visionnaire qui croit qu’Internet va transformer le monde. Dix ans et les chocs de la jeunesse (enfants, travail, amours) plus tard, que deviennent notre ex-étudiante blogueuse, le jeune pirate et l’homme de presse idéaliste ? Internet a tout bousculé…
Des photos époustouflantes qui révèlent le monde de l’infiniment petit dans le corps humain, les plantes, les petites bêtes et les roches. Des photos époustouflantes qui révèlent le monde de l’infiniment petit dans le corps humain, les plantes, les petites bêtes et les roches. Des informations supplémentaires, de l’histoire des microscopes aux micromachines et à la nanotechnologie. Des expériences simples pour se servir de son propre microscope, ainsi que des informations pratiques sur son achat et son entretien. Des liens Internet vers des sites Web qui permettent de pousser encore plus avant cette exploration du monde microscopique.
Trente ans et des poussières
C’était à Manhattan, dans les années 80. Corrine était courtière en Bourse ; Russell éditeur. Ils avaient trente ans et des poussières. Leurs amis les trouvaient beaux et spirituels. Mais … Mais Corrine a voulu des enfants et Russell n’était pas prêt. Jeff s’est remis à prendre de la dope, Trina Cox est arrivée, et soudain, tout s’est mis à déraper. Ce n’est pas grave, ont-ils pensé. Juste une petite erreur de script. Ils n’avaient oublié qu’une seule chose : dans la vie, on ne tourne pas une deuxième fois les scènes ratées. Le 18 octobre 1987, les golden boys se jetaient du haut des immeubles, à Wall Street.
Il n’existait avant celui-ci aucun ouvrage français » grand public » sur l’histoire de nos monnaies. On ne trouvait, dans le commerce spécialisé, que des monographies érudites, des catalogues scientifiques ou des » argus » pour collectionneurs. La carence de l’édition française était totale en ce qui concerne les ouvrages de vulgarisation intelligente. L’objectif était de combler une lacune et de faire connaître les monnaies du sol de France, depuis l’avènement de la monarchie capétienne jusqu’à l’instauration du franc germinal. La monnaie est un miroir à plusieurs faces, reflétant à la fois l’évolution artistique, culturelle, économique, financière ou politique d’un pays. D’où le sous-titre de l’album. Pour retenir l’intérêt non seulement des numismates, mais des amateurs d’art et d’histoire, on a privilégié une iconographie aussi riche et représentative que possible. Issues des collections encore inédites de l’Administration des Monnaies et Médailles, les monnaies n’occupent qu’une partie des 230 illustrations. En regard des monnaies figure systématiquement une belle iconographie représentant la vie des Français à l’époque correspondante.
Micro
Vin Drake, puissant directeur de la société high-tech Nanigen, fabricante de robots miniaturisés, attire à Hawaï sept brillants étudiants venus de Harvard. Mais il leur a caché la véritable raison pour laquelle il a besoin d’eux, et la rencontre tourne vite à l’affrontement. Miniaturisés et abandonnés dans une forêt tropicale ou le moindre insecte représente un danger mortel, les étudiants n’ont pour se défendre que leurs connaissances de biologistes. Commence alors une folle lutte pour survivre face à une nature aussi cruelle que fascinante et à un Vin Drake prêt à tout pour se débarrasser de témoins gênants.
La première chose qu’on regarde
Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, en marcel et caleçon Schtroumpfs, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte.
Face à lui : Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste.
Elle en a vingt-six, et quelque chose de cassé.
Cœur naufrage
Lyla, à l’aube de ses 34 ans, est célibataire, casanière, solitaire. Seuls son travail de traductrice et Zoé, sa meilleure amie fantasque, lui permettent d’échapper à la routine d’un quotidien bien huilé. Jusqu’au jour où un étrange message la renvoie brusquement dix-sept ans en arrière. Été 1998. Lyla a seize ans, une mère abusive et des envies d’ailleurs. En vacances sur la côte atlantique, elle rencontre Joris, un surfeur dont elle tombe amoureuse. Quand elle comprend qu’elle est enceinte, il est trop tard.
Cœur-Naufrage, roman choral, raconte en alternance l’adolescence de Lyla et les conséquences de cet été-là : pour l’adulte qu’elle est devenue, qui porte le secret de son accouchement sous X, et pour Joris, qui découvre à contretemps ce qui s’est joué dix-sept ans auparavant. Les accidents de la vie, les non-dits, les malentendus façonnent nos existences – mais est-il jamais trop tard pour rattraper certains rendez-vous manqués ?
L’espagnol pour tous en 40 leçons
VOUS SOUHAITEZ APPRENDRE L’ESPAGNOL ? 40 leçons, la solution pour débuter ou retrouver des bases solides ! • Apprendre les bases de la langue de manière progressive • Assimiler un vocabulaire riche et varié • Acquérir des connaissances solides en grammaire • Tester ses progrès au fur et à mesure • Se familiariser avec la culture du pays. MAINTENANT, VOUS ÊTES » LISTO « , C’EST À VOUS DE JOUER !
Georges et les trésors du Cosmos
Avec Georges, découvrez : Comment la vie est apparue sur Terre. Comment la vie aurait pu exister sur Mars. Comment la vie pourrait apparaître sur une autre planète. Une fabuleuse chasse au trésor à travers notre galaxie, par Lucy et stephen Hawking, les auteurs de Georges et les secrets de l’Univers.
Enfant terrible
Qu’y a-t-il au bout d’une fuite en avant ? Los Angeles, 2013. Si Kennedy Marr possède de nombreux talents – pour l’écriture, pour l’ivresse, pour la pornographie –, il y a un domaine dans lequel il frôle le génie : celui d’ignorer tout ce qui le dérange. Son éditeur, par exemple, qui attend depuis des années son nouveau roman ; son redressement fiscal, qui porte sur près de 1 million de dollars ; ou encore sa mère, gravement malade en Europe. À force d’ignorer les réalités pour s’abandonner à ses seuls plaisirs, il est aujourd’hui dans l’impasse. Seul un miracle pourrait le sauver de la faillite financière et spirituelle. Et ce miracle a lieu.
La Turquie et le fantôme arménien
Le premier génocide du XXe siècle reste impuni. La Turquie continue de nier les massacres de centaines de milliers d’Arméniens ottomans pendant la Première Guerre mondiale et s’efforce d’effacer les traces de ce crime. Présents en Turquie depuis bientôt une décennie, deux journalistes, Laure Marchand et Guillaume Perrier, ont mené une vaste enquête de terrain – une première – sur la mémoire du génocide dans la Turquie d’aujourd’hui. Ils ont retrouvé des survivants, des Arméniens convertis à l’islam pour être épargnés, des descendants de Justes turcs qui ont sauvé des Arméniens, des témoignages enfouis dans le silence, des traditions et des églises qui ont survécu à un siècle de déni et d’hostilité. D’Istanbul à la frontière irakienne, de la mer Noire à la Méditerranée, les deux auteurs ont rassemblé les preuves bien vivantes et si nombreuses du génocide. A deux ans du centenaire des massacres, ces récits, ces reportages et ces rencontres dessinent le portrait d’un pays malade de son négationnisme, hanté par ce passé qui ne passe pas. Même si des Turcs se battent courageusement contre l’idéologie officielle, à l’instar de Taner Akçam, qui préface ce livre. Enfin, La Turquie et le Fantôme arménien apportera également des éléments au débat en cours en France sur la pénalisation de la négation du génocide arménien : la loi votée en janvier 2012 a été invalidée par le Conseil constitutionnel et le président François Hollande a promis un nouveau texte.
Deux petits pas sur le sable mouillé
L’histoire commence sur une plage, quand Anne-Dauphine remarque que sa petite fille marche d’un pas un peu hésitant, son pied pointant vers l’extérieur. Après une série d’examens, les médecins découvrent que Thaïs est atteinte d’une maladie génétique orpheline. Elle vient de fêter ses deux ans et il ne lui reste plus que quelques mois à vivre. Alors l’auteur fait une promesse à sa fille : « Tu vas avoir une belle vie. Pas une vie comme les autres petites filles, mais une vie dont tu pourras être fière. Et où tu ne manqueras jamais d’amour « . Ce livre raconte l’histoire de cette promesse et la beauté de cet amour. Tout ce qu’un couple, une famille, des amis, une nounou sont capables de mobiliser et de donner. Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu’on ne peut plus ajouter de jours à la vie.
L’Afrique en Kimono
Loin de la nippophobie galopante actuelle. Loin de l’afro-pessimisme fonctionnel au nom de la proximité culturelle avec les pays frères de l’Europe de l’Est. Loin de cette africanophobie utilitaire qui proclame : le Kosovo plutôt que le Togo ou le Congo, l’Azerbaïdjan plutôt qu’Abidjan, le Kurdistan plutôt que le Soudan, la Roumanie ou l’Albanie plutôt que la Tanzanie, la Bulgarie plutôt que l’Algérie, L’Afrique en kimono sonne le glas des mystifications confortables et séculaires sur le développement et des discours convenus sur la faillite du Continent africain. À l’heure des bilans du siècle, le moment est venu de remettre certaines idées à l’endroit. Alors banzaï : l’Afrique à la japonaise et Madagascar, la Grande Ile de l’Océan Indien à l’ère du sabre ! Thèse iconoclaste qui n’est qu’un retour au feu des origines. Ce livre original et brillant exhume les articles prophétiques de Ravelojoana, le fondateur du nationalisme moderne malgache faisant l’éloge dès 1913 de la Révolution Meiji de 1868, de l’empire du Soleil Levant et du modèle japonais de développement. Ces documents troublants et fascinants d’une valeur historique exceptionnelle pulvérisent les idées reçues. Sortir de la dictature ? Sortir du communisme ? Vaut mieux par le haut que par le bas : par le sommet du mont Fuji-Yama, par le Japon ! Et peu importe que le Japon soit la grande blessure narcissique de l’Occident. Car ce qui compte, c’est l’universalisme intégral. Adieu la Modernité Polaroid !… Livre manifeste de la première génération post-coloniale, document d’intervention, bref essai de réflexion stratégique et peut-être même un livre prophétique pour l’an 2000 : L’Afrique en kimono. Mais comment dit-on L’Afrique en kimono en japonais : Afrika o kita kimono. La fin du protocole compassionnel.
404
» Rentre dans ton pays. Entendre ça alors que ça fait soixante-dix ans qu’on vit en France ! Mon petit Rayanne c’est la quatrième génération, il va falloir combien de générations pour que vous nous foutiez la paix ? Combien ? « , s’emporte un des personnages de mon roman. Avec 404, j’ai voulu regarder la brèche, sans ciller, et raconter cette tragédie française de la partition et de la séparation ethnique à travers le destin d’une poignée de personnages réunis dans une petite commune de l’Allier. Pile au centre de la France et de toutes les tensions qui la traversent… » Sabri Louatah signe un puissant thriller politique et rural. En explorant ce que l’on décide collectivement de ne pas voir, il raconte un pays qui se creuse dans le pays et ajoute à notre roman national un chapitre plein de bruit et de fureur.
La cote sauvage
Après deux ans de service militaire, Olivier revient passer ses vacances dans la maison de famille bretonne, où l’attendent sa mère et ses deux sœurs. La plus jeune, Anne, à laquelle il est tendrement attaché depuis l’enfance, lui apprend qu’elle va épouser Pierre, le meilleur ami d’Olivier. Quand Pierre les rejoint en Bretagne, Olivier, sacrifiant leur amitié, va tenter d’empêcher le mariage ; il décourage sa sœur, inquiète et humilie Pierre. Pourquoi veut-il que sa sœur Anne reste auprès de lui ? Est-ce un amour qui n’ose pas dire son nom ? Olivier arrivera-t-il à changer comme la saison et à redécouvrir l’autre versant de sa vie ? Il est capable de tout, silencieusement, même de se tuer, et le paysage doux, de brume et de soleil voilé, ne sera peut-être plus que le cadre ultime de sa vie.
On n’empeche pas un petit cœur d’aimer
Arrivée à mi parcours ces nouvelles, je peux dire qu’elles sont caustiques, diablement déroutantes et parfois très dérangeantes. On est bousculé, dans ses propres repères, dans ses propres croyances et c’est un risque que d’aller au bout de ce recueil sans encombre…
Voyages autour du monde
320 pages – Comme neuf » Le voyage pour moi, ce n’est pas arriver, c’est partir. C’est la saveur de la journée qui s’ouvre, c’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, […] c’est demain, éternellement demain. Je pars » (Roland Dorgelès). Périple à travers le temps et les continents, ce livre propose un voyage en images et en littérature cent cinquante ans de photographies, ponctuées de citations d’écrivains et de voyageurs, témoignent d’un monde enfui d’une émouvante beauté, fragile et de plus en plus menacée. L’esprit du voyage souffle sur ces pages qui sont une invitation à prendre le large sur les pas des » chercheurs d’ailleurs » d’hier et d’aujourd’hui.
Une passion
» Je veux parler d’amour dans ces pages, toutes ces pages. Tout ce qui a été écrit sur terre, dit, murmuré, hurlé, crié, parle d’amour… Trois fois j’ai vécu dans ma vie de moniale les incursions du divin – ces instants de suffocation où le ravissement et la terreur se confondent. Chaque fois, oui, chacune de ces trois fois monta tout aussitôt en moi un cri : Ah, Seigneur, pas sans Abélard, pas sans lui ! » Pour dire la passion éprouvée au plus profond de l’âme et du corps, Christiane Singer revit celle d’Héloïse, quintessence de l’amante et de la mystique. Elle nous donne à travers cette confession tout à la fois païenne et spirituelle, ce bréviaire fou, cette exaltation unique du plaisir et de l’extase, un texte qui restera parmi les plus intenses jamais écrits sur l’amour.
D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de chance. Pas étonnant que ma famille m’ait surnommée » La Poisse « ! Avec moi, les catastrophes s’enchaînent ! Ma dernière tuile en date ? Un fou dangereux m’a forcée à quitter mon Iowa natal. Direction New York et la somptueuse demeure de mon oncle et ma tante. Le Paradis. Ou presque. Car ma cousine Tory s’est mis en tête qu’elle possédait des dons de sorcellerie, et elle compte bien s’en servir contre moi si je refuse de marcher dans ses combines. Et surtout si je continue à flirter avec Zach, son charmant voisin.
Victoria et le vaurien
Après une enfance passée sous le soleil de Jaipur, Victoria doit rentrer en Angleterre pour y trouver un mari. A seize ans, elle a déjà une idée fort précise de l’époux idéal… Et Lord Malfrey semble bien répondre à ses critères. Tout serait pour le mieux sans l’odieux capitaine Carstairs. Cet ignoble individu ne cesse de lui rabâcher que Malfrey est un vaurien ! Et s’il avait raison ? Et si la détestable attitude du capitaine envers Victoria cachait en fait un sentiment bien plus tendre ?
L’arbre à musique – Livre neuf
Adama, le vieux de Kwotu, s’affairait autour du repas qu’il servait à ses moutons, canards, pintades, ainsi qu’aux cent poussins parisiens achetés la veille à l’arrivage d’un jumbo jet. Tout se déroulait comme dans un rite quotidien : les animaux premiers servis, puis, assis ou accroupis sur des tabourets, des pierres, et des bidons d’essence, nous créions un grand cercle autour du bol dans lequel nous puisions de nos mains droites. Du riz et du poisson, quelques légumes : ce repas chaque jour nous revenait, de même qu’il revenait à quiconque ce jour là était présent parmi nous. Un roman composé des pastiches de rencontres de tous les types dans un petit village de pêcheurs translucides sous le soleil au cœur de la grande ville, un chef lieu enclavé, des bolongs lagunaires, un village devenu périphérie d’une capitale. Les voyages et la trompette du narrateur l’ont conduit à de multiples rencontres, réelles par l’envie de connaître, peut-être imaginées, par celle de faire connaître.
The Grapes from the Baobab – Livre neuf
En anglais – “How could I have lived and worked in the presence of the brilliant and caring young man called Ibrahima Amadou Niang (we called him Ibou, in great affection) and not know that I was rubbing shoulders with a great young poet! Because we talked about everything except the essential! Now the essential is here in these fierce and moving and often haunting poems speaking of love and travels and sadness and compassion – for people and for pelicans! – and sometimes of anger. The love is deep and nuanced, the way with words is scintillating and apt and impressive way beyond what one would expect from a young wordsmith, and the anger can only be that of a profoundly committed poet. I am privileged to have seen these poems and to be allowed to say: ‘I know this man. His heart is strong and nimble. He does pride to his ancestors. He takes his place among the finest voices of his country. And be sure – he will go far.’” – Breyten Breytenbach, author of Windcatcher (2007)
L’enfant multiple
Entre son père musulman d’Egypte, et sa mère, chrétienne libanaise, Omar-Jo est un enfant heureux ! Aussi souvent qu’il peut, il va dans les montagnes, retrouver son grand-père, troubadour. Il a douze ans. La vie est belle ! Mais il habite Beyrouth. En 1987, les hommes se font la guerre… Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de chez eux … » Papa ! Maman ! » L’explosion… Assourdissante, meurtrière, lui arrache plus que la vie… Ses parents… Son bras… L’exil. A Paris, le petit garçon aux prunelles d’Orient rencontre Maxime le forain… Son manège périclite ? Omar-Jo va le sauver ! Sur la piste, au milieu des chevaux et des enfants rieurs, il caracole, chante et danse comme son grand-père au village. Il veut vivre ! Et sous les doigts magiques de son unique main, tout se transforme en or…
Histoire du fils
Le fils, c’est André. La mère, c’est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le c Avec ce nouveau roman, Marie-Hélène Lafon confirme la place si particulière qu’elle occupe aujourd’hui dans le paysage littéraire français. Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Tous ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.
La vie est un conte de filles (tome 2)
Crow est au paradis des stylistes, Nonie a tapé dans l’œil d’un magnifique garçon, Jenny joue dans une pièce de théâtre. Mais la pauvre Edie a des problèmes… les rumeurs laissent entendre que ce seraient des enfants indiens qui auraient fabriqué sa collection de prêt-à-porter. C’est l’heure pour les filles de sauver leur rêve de mode !
Les Jeudis de Charles et de Lula
Charles et Lula furent amants, autrefois, et ils ne le sont plus… Une complicité profonde, tenace, miraculeuse, les lie toujours l’un à l’autre ; comme s’ils n’avaient pas encore échangé tous les mots, tous les sentiments, toutes les idées qui tissent leur longue intimité… Ce vieux couple, cet ancien couple, décide donc, à l’initiative de Lula au début, de se retrouver de temps à autre, juste pour parler. Pour se dire tout ce qui, entre eux, n’a pas encore été dit… Ils se rencontrent alors, en général le jeudi. De quoi parlent-ils ? Des hommes, des femmes, de l’amour, de l’histoire, de la vérité, du mensonge. Le passé, leur passé, fait parfois retour dans leur conversation. Avec son lot de malentendus et d’espérances. Que sont-ils devenus ? Est-ce que le crépuscule de leur vie aura tenu les promesses de l’aube ?
Carnet de Punitions
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
Qui n a pas gardé le sentiment amer ou amusé de quelques punitions infligées par le maître ou la maîtresse d école ? Elles constituaient autrefois tout un univers, à vocation le plus souvent éducative. Souvenirs… Que vous ayez été un habitué de la punition ou un élève modèle collectionneur de « bons points », ce carnet vous amusera. Vous y retrouverez quelques-uns des moments marquants de l école de votre enfance : une remontrance du maître, la retenue après la classe pour avoir chahuté dans les rangs, copié sur le voisin lors d une dictée, accroché un poisson d avril dans le dos du directeur ou cassé un carreau en jouant au ballon dans la cour… Lorsque la sanction est tombée, il vous en a coûté quelques conjugaisons à l imparfait du subjonctif, de longues recherches sur le sens des mots dans le dictionnaire, une rédaction sur le respect à apporter à ses camarades et aux grandes personnes… Que vous en reste-t-il aujourd’hui ? Le plus souvent de bons souvenirs !
Comme un beau grand slow collé
Montréal offre cet avantage d’être l’Amérique, les sous-titres en moins. On y roule en pick-up Dodge en écoutant Jacques Brel, on y boit de la bière du Missouri en mangeant de la poutine, on commence ses phrases par » Hey, man! » qu’on termine par » Tabernacle! « . Envisagé sous cet angle, quand on est français et qu’on n’aime pas les sous-titres, Montréal est un bon deal. Or donc, les huit héros des huit nouvelles de ce livre se retrouvent à Montréal pour des raisons parfois précises, souvent obscures. On y rencontre Antoine, héritier d’une famille richissime qui met enceinte une furie originaire de Toronto. Laure, qui se lamente de ne pas être enceinte et croise, dans un face-à-face explosif, une belle Américaine qui risque de l’être bientôt. On y trouve Louis, seul et unique ambulancier-écrivain sur terre, qui d’ailleurs, à son grand désespoir, est plus ambulancier qu’écrivain. Et l’intrépide Andrew, qui n’a pas inventé la poudre mais s’y entend à y mettre le feu avec une désarmante innocence. Enfin Romain, qui traverse avec le sourire une journée de cauchemar où défile une faune québécoise loufoque et allumée. Avec une écriture acide et tendre, Bertrand Latour raconte avec virtuosité huit crises d’adolescence éternelle, quelque part entre Paris et Montréal, entre Philippe Djian et John Fante.
Étoile errante
Pendant l’été 1943, dans un petit village de l’arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu’alors sereine, elle va connaître la peur, l’humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. Une fois la guerre terminée, Esther décide avec sa mère de rejoindre le jeune État d’Israël. Au cours du voyage, sur un bateau surpeuplé, secoué par les tempêtes, harcelé par les autorités, elle découvrira la force de la prière et de la religion. Mais la Terre promise ne lui apportera pas la paix : c’est en arrivant qu’elle fait la rencontre, fugitive et brûlante comme un rêve, de Nejma, qui quitte son pays avec les colonnes de Palestiniens en direction des camps de réfugiés. Esther et Nejma, la Juive et la Palestinienne, ne se rencontreront plus. Elles n’auront échangé qu’un regard, et leurs noms. Mais, dans leurs exils respectifs, elles ne cesseront plus de penser l’une à l’autre. Séparées par la guerre, elles crient ensemble contre la guerre. Comme dans Onitsha, avec lequel il forme un diptyque, on retrouve dans Étoile errante le récit d’un voyage vers la conscience de soi. Tant que le mal existera, tant que des enfants continueront d’être captifs de la guerre, tant que l’idée de la nécessité de la violence ne sera pas rejetée, Esther et Nejma resteront des étoiles errantes.
Et toi mon cœur pourquoi bats-tu
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n’aspire à rien d’autre qu’à donner un peu de plaisir, et peut-être d’émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d’admiration, d’une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m’arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l’ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j’ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l’esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant ? changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints ? qu’au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d’appel vers ailleurs. » La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. » Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence.
Grand bal du printemps
Grand Bal de printemps est une célébration de Paris, chantée en duo par un poète (Prévert) et un photographe (Izis). Un chant d’amour pour une ville. « Paris est tout petit / c’est là sa vraie grandeur ». Le Paris de Prévert est celui des quartiers populaires, celui des musiques de rue, celui des fêtes et de la misère, celui des enfants en liberté et des « étranges étrangers ». Le Paris de Prévert est une ville humaine, une ville au quotidien, avec ses grands malheurs et ses petits bonheurs. Les photographies d’Izis donnent des visages à cette humanité.
Amants
Un homme et une femme se rencontrent et se reconnaissent. Tout pourrait être simple, tout est complique. Car ils ne sont pas libres. Elle aime son mari, il aime sa femme. Ils gravissent doucement les marches des commencements. Ils deviennent amants. La violence de leur désir les porte hors de leur vie. Les jardins, les hôtels, les restaurants les recueillent avec leur amour. Paris les cache. Ils sont heureux. Mais que devient une passion lorsqu’elle reste secrète ? Commence pour eux le temps du mensonge et du déchirement. Ce roman qui parle d’infidélité dit aussi, de façon inattendue, le poids de la fidélité. Comment mieux parler du couple qu’en s’installant à l’extérieur de lui ? Une histoire d’amants qui est aussi une histoire de couple, une histoire d’amour – ou plutôt d’amours.
Les noisettes sauvages
« Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises et de Trois sucettes à la menthe, arrive à Saugues, porte du Gévaudan. Là, il rejoint les siens: le pépé « , maréchal-ferrant ; la « mémé » ; leur fils Victor. Dans ce pays grandiose, chaque instant d’Olivier lui apporte une découverte, un émerveillement. Qui sont-ils, ces paysans farouches, ces artisans appliqués, ces pâtres pleins de mystérieuses connaissances? Olivier les découvre dans leur existence réelle. Et il y a les originaux, les innocents, les joyeux drilles. Et surtout le grand-père. Dans Les Noisettes sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu’il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie. «
Pendant des siècles, elle a durement frappé, n’épargnant ni jeunes ni vieux, ni pauvres ni riches. Par son impact ravageur, par le nombre des morts, par le blocus des villes contaminées, la peste a bouleversé la vie économique, sociale et religieuse d’autrefois. Mais pourquoi la peste ? Face à la mort noire, les médecins étaient sans recours. Jusqu’à ce que, en 1894, Yersin, puis Simond ne démythifient le fléau : rats et puces sont responsables de la peste bubonique comme de la peste pulmonaire.Henri Mollaret et Jacqueline Brossollet, qui ont appartenu trente ans au Service de la peste, à l’Institut Pasteur de Paris, montrent ici que si la peste a un long passé, il ne faut pas pour autant la reléguer au rang des maladies disparues.
Contes de la folie ordinaire
C’est le moment de s’embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l’écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines. Virons donc du côté d’une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s’immisce, reptilienne et ne se tait qu’à la mort. Bukowski délivre aux lecteurs qui veulent bien le suivre dans sa démarche, les contes quelques peu exubérants de cette lente conquête de la déchéance. D’abord abrupte, trash, la folie se coule peu à peu dans la vie et se fait plus mature. Elle gagne en âge et arrondit les angles, estompe sa vulgarité, s’intériorise, pour finir par adopter le corps physique qu’elle habite. Sexe, alcool, et courses de chevaux sont son lot quotidien: Bukowski parle de Bukowski ; ou plutôt de son double, son extension littéraire au prénom poussif : Hank. Le barfly jubile de son petit tour d’auto-parodie. Il en rajoute avec quelques portraits taillés serrés: des ouvriers alcooliques, des jeunes auteurs déjà accomplis dont l’œuvre le révulse et qui lui renvoient l’image insupportable de son parcours d’écrivain à succès. Car Bukoswki vomit à la face de ses contemporains. Il vomit aussi ses pages, et vous somme de prendre son parti ou de le fustiger. Certes, l’auteur ne laisse pas indifférent, à la première lecture assurément à la seconde, on se surprend à trouver les limites de ce trash qui apparaît finalement presque désuet.
Et pourtant, cette thématique poursuit sa route, se charge d’une iconographie nouvelle, s’enrichit, s’épanouit, se modèle à l’image du monde moderne. Le trash est clean… il suffit de regarder du côté de la bande d’Irvine Welsh. Changement d’époque, mais même folie. Bukowski a fait des petits! Guillaume Folliero
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – « Une jeunesse insouciante », premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.