La maison rose
Le narrateur se souvient de la maison de son enfance, dans le Quercy. Il se revoit à la campagne, il a six ans, vit avec sa mère et ses tantes, rêve d’un oiseau d’or, partage les souvenirs de guerre de son grand-père. Il se revoit à dix ans, passionné de lecture, inquiet de l’absence de sa mère, refusant la mort de son grand-père, ayant mal au cœur lors des voyages en 4 CV. À quatorze ans, il tombe gravement malade et rejoint la maison du Quercy pour y voir mourir sa tante Lise. À dix-sept ans, il connaîtra d’autres deuils. Derrière tous ces morts de la maison rose, on découvre peu à peu de dramatiques histoires d’amour très anciennes, un épisode de la Résistance, et l’amour naissant du narrateur pour Catherine. Pierre Bergounioux a le don de voir, entendre, toucher, goûter, sentir mieux que quiconque. Les histoires qu’il nous rapporte prennent un extraordinaire relief, ainsi que cette maison rose, dont il en fait le cœur battant. La mort et la vie projettent à tour de rôle, fatalement, sur ce long récit leurs scintillations de plaisir, de douleur et de nostalgie. Il nous branche à la fois sur les beautés les plus secrètes d’une nature que l’auteur dévoile, et sur l’étrangeté des drames et des bonheurs humains.
Les nuits fauves
Il a 30 ans. Il aime les garçons. Et les corps anonymes qui s’emparent de lui dans les rites pervers des nuits fauves. Il aime les filles de passage. Et Laura. Il est séropositif. Lâcheté ou panique, il ne l’a pas dit à Laura. Il l’a peut-être contaminée. Elle a 17 ans et l’aime jusqu’à la folie, usant de tout pour ne pas le perdre : prières, violence, mensonges, chantage. Ils s’aiment et se déchirent dans un rythme serré de clip vidéo, où défilent les ombres et les lumières de la ville, où le répondeur téléphonique hache les mots de la passion. Avec, soudain, de lentes plages de mémoire. Menacé de mort, il nait au monde qui l’entoure. Il est vivant …
Le fils
« Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu’il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu’il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin. Papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier – recondoléances, etc. – débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, une file d’attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd. » // Michel Rostain nous happe dans le récit d’un deuil impensable. Avec une infinie pudeur et une grande finesse, il nous entraîne dans les méandres d’un amour absolu, celui d’un père pour son fils.
La grâce des brigands
Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l’ordre qu’elle avait cru installer dans sa vie s’en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour l’adopter Peeleete, le fils de sa sœur. Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles). Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l’esprit libertaire de la Californie des années 70. Elle n’est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d’un père, à la folie d’une mère et à la jalousie d’une sœur. Elle n’est plus non plus l’amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu’elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d’emprunt, Judy Garland. Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l’écriture au cœur de son existence, être une écrivaine et une femme libre. Quitte à composer avec la grâce des brigands.
L’écran rouge
A partir de 13 ans – Au fond de la galerie, l’écran rouge attend. Un rouge menaçant, envoûtant. Un rouge guet-apens. Impossible de ne pas l’acheter, de ne pas emporter la toile pour la contempler à loisir, toutes portes fermées… Mais attention! Ce tableau possède d’étranges pouvoirs…
Level 26 (Tome 2) – Dark prophecy
« Beaucoup d’hommes ont voulu lutter contre leur destin et le changer. Mais c’est de la folie. »
Cinq ans après, Steve Dark tente encore d’oublier le meurtre de sa femme, dont il se sent responsable. Mais Dark n’est pas un homme ordinaire. C’est un chasseur avisé et méthodique, capable d’infiltrer les esprits les plus aliénés. Affranchi de tout carcan judiciaire et moral, dégagé des procédures gouvernementales, il reprend la traque. Dans un style très efficace Anthony Zuiker attrape ses lecteurs de la première ligne.
Level 26
Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un tueur échappe à cette classification. Cruel à l’extrême, insaisissable, sévissant sur tous les continents, il ne connaît aucune limite ni aucun mode opératoire de prédilection : c’est le niveau 26 et on le surnomme Sqweegel. Un seul homme peut l’arrêter. Il s’appelle Steve Dark, et depuis que ce monstre a massacré sa famille, il s’est juré de cesser de traquer les psychopathes. Mais bientôt, il n’aura plus le choix..
If you live like me
En Anglais – Before her plane even touches down in Newfoundland, Cheryl is already plotting her escape. She knows life on this isolated rock will be no better than it was in the other places she’s been forced to live, ever since her parents launched a cross-Canada tour so her father could gather material for his book. The unwilling spectator of her father’s morbid fascination with dying cultures, Cheryl has seen more than her fair share of small towns so depressing they could haunt your dreams. As events bigger than Cheryl swirl around her, will her refusal to let a new life in cut her off from those who love her? If You Live Like Me explores the bonds that form in strange and unexpected ways and shows how letting go can lead to the strongest connections of all. Lori Weber, a native of Montreal, Quebec, is the author of several acclaimed titles for young adults, including Klepto, Strange Beauty, Tattoo Heaven and Split in the SideStreets series. Weber teaches in the English department at John Abbott College in Ste. Anne de Bellevue, Quebec. (less)
Le ruban rouge
Fils d’un manoeuvre et d’une femme de ménage, Romain Elléna est distingué, à l’école, par ses maîtres. Ses parents en sont fiers. Ils rêvent de le voir devenir « employé aux écritures ». Il part pour la guerre, en réchappe, retrouve Françoise, la fille qui l’aime depuis l’enfance, et devient écrivain, passion qui lui permettra de surmonter bien des peines. Charlotte Carno, de mêmes origines modestes, aura moins de chance. Belle imaginative, couturière aux doigts de fée, elle restera vieille fille, proie de l’adversité. Dans ce nouveau livre, qui court de 1925 à nos jours, c’est la vie des Italiens (et plus précisément ceux de l’Ombrie) immigrés à Nice que Louis Nucéra nous montre. Comique, tragique, doux-amer, prémonition s’y mêlent. Et, toujours la tendresse et l’amour paradoxalement omniprésents dans ce monde où la barbarie supplante de plus en plus la nuance, où les vieilles civilisations risquent de s’effondrer en même temps qu’elles perdent leur instinct.
La Chanson de Maria
Pour l’amour de sa mère assassinée, Vincent d’Andréa entame une chasse sans merci. Le plus doux et calme des hommes se fait exterminateur. Une femme aimée l’accompagne dans ce vertige où l’entraîne une fureur venue du fond des âges. C’est à travers un Nice souvent ignoré, son haut pays, que se déroule cette traque sauvage, dans une nature grandiose dont Louis Nucera dépeint la rudesse, les beautés, la solitude et le terrible… quand s’y mêlent le feu et la haine. L’auteur de l’Avenue des Diables-Bleus, de Chemin de la Lanterne, le chantre de l’amour maternel, de la piété filiale, de l’amitié et de la femme, a composé avec la Chanson de Maria une histoire parfaite de passion et de mort, où la mort est bravée. Il y renouvelle un thème éternel : celui de la vengeance.
Le Kiosque à musique
Deux êtres s’abordent sur une plage et la baie des Anges, ne serait-ce que par eux seuls, mérite alors son nom. Ils s’émeuvent, s’apprivoisent, se conquièrent. Les progrès de l’amour sont assez lents, ici, pour que le désir ne s’épuise jamais. Mais s’agit-il uniquement d’aimer ? Ne faut-il pas encore en être digne et s’attacher à ne pas perdre ce bien précieux qu’est l’estime ? De Nice à Montmartre, empreint de poésie et de mystère, à partir du kiosque à musique, lieu du premier rendez-vous, c’est la vie de Mireille et de Jean qui nous est contée, de l’été 1958 à aujourd’hui. Et, comme toujours avec Louis Nucera, passent des gens simples et humbles qui ne sont pas n’importe qui : Adrien et Clarence, les exemples ; Aldo, que l’univers concentrationnaire n’a pas épargné ; l’Anarchiste revenu brisé de la guerre d’Espagne ; la mère à chats ; Francis le conteur, mémoire d’un pays ; André le maçon ; les bouquinistes des bords de Seine ; le géant d’Aboukir, au raffinement naturel ; bref, une galerie de portraits où les modèles sont rehaussés à l’or vif de l’amitié et de la tendresse.
Face au vent
Dans la famille Johannssen, la voile est une question d’ADN. Installés au cœur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d’Einstein, calcule leur trajectoire. Si les deux frères, Bernard et Josh, ont hérité de cette passion, c’est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Seule sur un bateau, elle fait corps avec le vent. Mais lorsqu’un jour elle décide d’abandonner cette carrière toute tracée, la famille explose. Bien des années plus tard, les parents se sont éloignés, Bernard a pris la fuite sur les océans, Ruby travaille dans l’humanitaire en Afrique. Quant à Josh, il cherche inlassablement son idéal féminin sur un chantier naval à Olympia. Douze ans après la rupture, une ultime course sera l’occasion de retrouvailles risquées pour cette famille attachante et dysfonctionnelle.
Mort sur le lac
Imaginez un cadre de rêve : le lac de Côme et les petits villages de montagne de la Lombardie. Rencontrez une commissaire haute en couleurs : Stefania, mère célibataire au tempérament bien trempé. Plongez dans un mystère : des ossements du siècle dernier retrouvés non loin de la somptueuse Villa des Cappelletti. Et si les paysages idylliques de l’Italie du Nord masquaient de terribles secrets enfouis dans l’histoire ?… Le commissaire Stefania Valenti enquête sur le squelette d’un soldat allemand de la Seconde Guerre mondiale découvert dans la région du lac de Côme, à proximité de la villa des richissimes Capelletti. Dans une atmosphère d’omerta et de secrets de famille, la quarantenaire divorcée aura fort à faire pour résoudre ce mystère et mener de front sa vie de famille et son histoire d’amour naissante.
L’Epreuve
Plus de vingt ans ont passé depuis cette aventure de la Résistance, qui est celle même d’Annie Guéhenno. Elle la revit ici intérieurement, débarrassée de l’image déformante que l’histoire en a quelquefois donnée et dont les héros mêmes de l’aventure ont pu être dupes. Récit simple, nu et pourtant plein d’événements, où le drame et l’humour se mêlent. Étudiante à Paris pendant l’Occupation, Annie Guéhenno entre dans un mouvement de Résistance (parachutage d’armes) et accomplit toutes sortes de missions à travers l’Ouest de la France. Arrêtée par la Gestapo, elle est enfermée à la prison d’Angers. Elle y passe deux mois au secret. L’aventure prend alors un caractère profondément intérieur. Embarquée dans un train à destination de Ravensbrück. Annie Guéhenno s’évade. C’est la Libération. Elle retrouve une vie sur laquelle elle s’interroge. La réponse que chaque jeunesse se donne dépend, pour une grande part, de ce que fut sa rencontre avec son temps. Pour Annie Guéhenno et ses camarades, l’Occupation et la Résistance furent une épreuve d’eux-mêmes, peut-être une chance. À vivre dans l’anonymat, en marge des habitudes et de la comédie sociale, ils étaient paradoxalement libres et en quelque sorte à nu devant l’essentiel. La mesure de leur vie était la vie même. Quand l’aventure fut finie et qu’il fallut se rajuster à la vie quotidienne, beaucoup d’entre eux furent désemparés. Mais tout cela n’avait pas été vain… En disant très simplement ce que ce fut pour ses camarades et pour elle, Annie Guéhenno a cherché sans doute à » sauver quelque chose de la mort « .
The hit list
En Anglais – When a tycoon apparently falls from his yacht and drowns, the two secret service operatives who have in fact murdered him are also killed. The top secret governmental organisation that had employed them needs to find new recruits. Peter Slater, a former SAS soldier, is working as a games master in a public school. When he foils an attempt by terrorists to kidnap an Arab boy, the boy is hurt and Slater is sacked. Down on his luck he is framed for the murder of his girlfriend, and blackmailed into working for MI7. The missions he is asked to undertake on behalf of the British government become so evil that he finds himself preferring to die rather than complete these missions successfully.
La clinique
Le policier Milo Sturgis et le psychologue Alex Delaware sont chargés d’élucider le meurtre de Hope Devane, féministe convaincue et professeur d’université, sauvagement assassinée devant son domicile. Les assassins potentiels sont nombreux. Hope s’était fait des ennemis parmi les universitaires en raison de ses positions extrêmes et de sa notoriété, mais aussi parmi les étudiants dont certains avaient été accusés de harcèlement sexuel au sein d’une commission qu’elle présidait. Elle entretenait une relation sexuelle avec un de ses étudiants qui aurait pu susciter la jalousie de son mari. Enfin, elle était conseillère auprès d’un médecin aux pratiques médicales peu orthodoxes. Autant de pistes dont Alex Delaware comprendra qu’elles sont des leurres. La vérité est ailleurs, dans le passé de la victime. Un roman où la vérité des personnages se révèle à mesure que se dévoile leur désarroi. Madeleine Sorel
Soudain trop tard
Au petit matin, dans un bar d’un quartier populaire de Barcelone, Epi Dalmau tue son ami Tanveer à coups de marteau. Puis s’enfuit sans un mot retrouver Tiffany Brisette, la femme pour laquelle il a commis l’irréparable. Témoin de la scène, le frère aîné d’Epi, Álex, va tâcher de lui sauver la mise en faisant porter le chapeau à quelqu’un d’autre. Mais quel secours un ancien toxicomane schizophrène est-il capable d’apporter? Soudain trop tard est le récit d’une journée où tout a brutalement basculé, où les rumeurs naissent à chaque coin de rue, où les petites gens se veulent acteurs de la tragédie. C’est aussi le portrait d’une Barcelone durement touchée par la crise et le désenchantement, à travers celui de ses habitants, toutes générations et origines confondues.
Dexter fait son cinéma
Lumière… Moteur… Chaos ! // Quand le tout-Hollywood débarque à Miami, l’action est au rendez-vous, et la réalité dépasse la fiction. // La méga-star Robert Chase est connue pour sa capacité à s’identifier totalement à ses personnages. Pour préparer le tournage d’une nouvelle série policière, Chase et les autres comédiens font un stage en immersion au département de police de Miami. Afin de saisir toutes les nuances de son rôle, Chase doit jouer les doublures d’un certain Dexter Morgan, analyste de traces de sang et amateur de doughnuts… Mais l’étude tourne vite à l’obsession, et Chase se met en tête d’observer les moindres gestes de son modèle, à toute heure du jour ou de la nuit. Ce qui pose un léger problème : le passe-temps préféré de Dexter, traquer et massacrer sauvagement les pires tueurs, est un secret qui ne supporte ni l’exposition aux spotlights ni la fascination d’une vedette hollywoodienne. S’il veut éviter la chaise électrique, il doit à tout prix rester dans l’ombre. Mais même Dexter n’est pas insensible aux lumières de la gloire… surtout quand elles illuminent une charmante actrice dont la beauté perturbe le Passager noir. Sinistre, jubilatoire et palpitant : avec Dexter fait son cinéma, Jeff Lindsay fait preuve une nouvelle fois de la macabre originalité qui a fait son succès et en profite pour égratigner au passage l’industrie hollywoodienne.
L’usine à lapins
Arthur est un septuagénaire qui ne bande plus ou presque et qui refuse pourtant le Viagra. Helen, sa femme bien plus jeune, s’ennuie et se console dans l’alcool et les coucheries. Domino, de son côté, livre de la viande suspecte à des lions et deale de l’herbe en butant les flics qui le dérangent. Son patron n’en sait rien, ne s’occupe que de ses affaires de mafia et traque un homme qu’il voudrait bien donner à ses gros chats. A l’autre bout de la ville, un type se fait buter dans un salon de coiffure, un marin tombe amoureux et Anjalee, jeune fille traquée par la police, fait tout ce qu’elle peut pour survivre tout en portant une poisse mortelle à ses amants… Autant de destins qui se croiseront pour un livre dense et sinueux, très noir, d’une infinie tendresse.
Quatre racines blanches
Quand un combat acharné s’engage contre la pègre québécoise, meurtres, trafics et enlèvements s’enchaînent. Seul témoin de l’enlèvement d’une inconnue et du meurtre de l’un de ses collègues canadiens, le capitaine français Daniel Magne échappe de justesse à la mort. Sollicité par la Sûreté du Québec pour l’aider à identifier les assassins, Magne et sa co-équipière Lisa Heslin, vont se heurter à une enquête hors juridiction des plus difficiles. Sans le savoir, ils viennent de mettre les pieds sur le territoire de l’un des criminels les plus dangereux du Canada.
Dernière nuit à Twisted River
A Twisted River circulent des histoires… Celles que les bûcherons racontent dans la chaleur du camp, peuplées d’ours et de sensuelles Indiennes. Et celles qu’ils taisent, comme cette nuit glacée qui a vu la fuite de Dominic et de son fils, après le meurtre accidentel de la maîtresse du shérif. En cavale à travers l’Amérique, ils tentent de semer leur passé. Mais peut-on oublier Twisted River ?
Le septième voile
A la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n’est pas l’homme qui l’a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Bouleversé, Julio décide de reconstituer l’histoire de Jules. Il apprend que celui-ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu’à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d’une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et a abandonné la femme qu’il aimait. En enquêtant sur le passé de son père, Julio lève peu à peu les voiles de ce personnage obscur et d’une histoire faite d’héroïsme, mais aussi de trahison, d’abjection et de mensonge. Avec ce magnifique et passionnant roman d’aventures aux multiples rebondissements, qui conduit le lecteur de la France occupée à l’Espagne franquiste et à l’Argentine d’aujourd’hui, Juan Manuel de Prada poursuit son exploration du mal et de la culpabilité en abordant le thème de la mémoire, de ses lois et de ses pièges. Le Septième Voile a reçu le prix Biblioteca Breve 2007.
Mystères de Lisbonne
« Cette histoire n’est pas une fiction : c’est un journal de souffrances, véridique, authentique et justifié ». Un homme meurt à Rio, laissant un manuscrit qui commence ainsi : « J’avais quatorze ans et je ne savais pas qui j’étais… » Et nous voici aussitôt plongés dans le Portugal du XIXe siècle. Le petit João est élevé dans une école de village par le père Dinis, qui lui dévoile peu à peu le secret de sa naissance : le garçon se révèle être le fruit d’amours contrariées au sein d’une des plus grandesfamilles de Lisbonne. Par l’entremise de ce prêtre bienveillant, il retrouve sa mère, mais trop peu de temps : celle-ci choisit un jour de s’enfermer définitivement au couvent. Dès lors, le jeune homme passera sa vie à reconstruire le fil de son identité. Au cours de sa quête, il croisera un assassin professionnel reconverti en homme d’affaires magnanime, une vendeuse de morue devenue sainte après avoir empoisonné son mari et prostitué sa fille, une comtesse solitaire avide de vengeance…Quant au dévoué père Dinis, on le retrouvera tantôt sous les traits d’un Gitan, tantôt sous ceux d’un poète, et l’on rassemblera progressivement les pans de son destin tragique…
Générosité
Thassa Amzwar, une jeune algérienne dont les proches ont disparu dans le sillage des émeutes en Kabylie, poursuit ses études à Chicago. Loin d’être une exilée traumatisée, c’est une jeune femme lumineuse, gaie, heureuse, d’un optimisme inflexible. Un de ses professeurs, Russell Stone, est vite intrigué et fasciné par son incroyable propension au bonheur. Thassa serait-elle victime d’hypertymie, une forme d’euphorie chronique ? Le cas de la jeune femme attire bientôt l’attention de Thomas Kurton, un scientifique très en vogue dans les médias, ardent partisan des manipulations génétiques. Ce dernier découvre que le bien-être de Thassa est dû à une disposition chromosomique particulière et en vient à se demander s’il ne serait pas possible d’isoler le gêne du bonheur. Cette hypothèse éveille l’intérêt des médias, et Thassa se retrouve sous les feux de la rampe. Face à une telle pression, la jeune femme devra faire appel à d’autres ressources que sa simple joie de vivre…Jusqu’où peut-on remettre nos existences entre les mains de la science ? Qu’adviendra-t-il de la condition humaine lorsque le bien-être dépendra des laboratoires pharmaceutiques ? C’est au bonheur et à son devenir dans une société façonnée par la science et les médias que s’attaque Richard Powers avec ce nouveau roman d’une intelligence et d’une densité exceptionnelle.
Conte de putes
Il était une fois, sur les cimes de l’Olympe, une déesse nommée Aphrodite. Ayant perdu son bel amant d’un soir, assassiné par un autre de ses prétendants consumé de jalousie, elle voulut se rendre aux Enfers pour l’en ramener. Hélas, une malencontreuse erreur d’aiguillage la fit atterrir dans un tout autre royaume : la Finlande. Il était une fois, à Helsinki, deux femmes, nommées Kalla et Milla, qui faisaient profession de vendre leurs charmes – l’une par dépit, l’autre par vocation. La déesse et les putes, unies sous la bannière de l’insoumission, de la révolte et de l’humour, décidèrent alors de déclarer la guerre à l’engeance la plus bête et méchante, vulgaire, veule et violente que la terre ait jamais portée : les hommes.
Un membre permanent de la famille
Un mari humilié qui rôde dans la maison de son ex-femme, un serveur déprimé qui invente à une inconnue une vie qui n’est pas la sienne pour la sauver d’un hypothétique désespoir, des hommes et des femmes qui, pour transcender leur existence ordinaire, mentent ou affabulent à l’envi, sous le soleil de Miami ou sous des cieux plus sombres… Dans ces douze nouvelles d’une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s’abîment les fragiles relations que l’être humain tente d’entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.
Le dîner de trop
Gjirokastër – la « ville de pierre » au sud de l’Albanie – voit déferler les troupes allemandes qui remontent de la Grèce envahie. À leur tête, un colonel nazi qui a fait ses études en Allemagne avec un dignitaire de la ville, le docteur Gurameto. Le colonel von Schwabe retrouve avec effusion son ex-condisciple qui l’invite à dîner. Or, des maquisards ouvrent le feu sur l’avant-garde des blindés allemands . En représailles, les nazis raflent des otages parmi les habitants de la cité. Le docteur Gurameto se sent contraint durant le souper avec l’état-major allemand de convaincre le colonel de les libérer – y compris un pharmacien juif- sous peine de passer pour traître aux yeux de la population. Il obtient gain de cause. Une fois la guerre terminée et le communisme instauré, cette affaire revient sur le tapis. Au moment où dans tout le bloc communiste la paranoïa stalinienne atteint des sommets, la libération du pharmacien juif par le colonel nazi désigne Gjirokastër comme un noyau du grand complot planétaire visant à décapiter les pays socialistes… Quelle est la clé de l’énigme du fameux dîner ? Et si l’invité du docteur Gurameto n’avait été autre qu’un mort ?
🇨🇳 儿童书 – 17
🇨🇳 儿童书 – 07
Histoire de la Gestapo
Gestapo, ces trois syllabes ont, pendant douze années, fait trembler l’Allemagne, puis l’Europe entière. Des centaines de milliers d’hommes ont été traqués par les agents qui opéraient sous le couvert de cette « raison sociale », des millions d’êtres humains ont souffert et sont morts sous leurs coups ou sous ceux de leurs frères, les SS.
Jamais, dans aucun pays et à aucune époque, une organisation n’atteignit cette complexité, ne détint un tel pouvoir, ne parvint à un tel point de « perfection » dans l’efficacité et dans l’horreur.
A ce titre, la Gestapo demeurera dans la mémoire des hommes comme l’exemple d’un instrument social dévoyé par des êtres sans scrupules.L’être humain est un fauve dangereux. En période normale, ses instincts mauvais demeurent à l’arrière-plan, jugulés par les conventions, les habitudes, les lois, les critères d’une civilisation. Mais, que vienne un régime qui non seulement libère ses impulsions terribles, mais en fasse des vertus, alors du fond des temps le mufle de la bête réapparaît sous le masque fragile du civilisé, déchire cette mince écorce et pousse le hurlement de mort des temps oubliés.Ce que le nazisme, incarné quelque sorte dans la Gestapo, a tenté de réaliser, et qu’il a failli réussir, c’est la destruction de l’homme, tel que nous le connaissons, tel que des millénaires l’ont façonné.
La fabrique des illusions
Molly Howe est une jeune fille sublime, admirée, gâtée par la vie et adulée par ses parents, jusqu’au jour où le secret qu’elle dissimulait est exposé au grand jour, sa réputation démolie et sa présence désormais indésirable dans la petite ville de son enfance. Elle s’enfuit alors à Berkeley où elle trouve réconfort dans les bras d’un jeune étudiant en art, John Wheelwright. Il est immédiatement fou d’elle, et consumé d’amour et de fascination. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse de nouveau. Dix ans plus tard, John est entraîné dans une aventure aussi risquée qu’exaltante par le visionnaire et excentrique gourou de la publicité, Mal Osbourne. Son idée menace le concept même de publicité et la grande machine à slogans américaine. John ne savait pas dans quoi il s’engageait en suivant Osbourne, mais surtout il n’aurait jamais imaginé que dans son orbite graviterait la femme qui l’a laissé dévasté des années plus tôt.
La bibliothèque du photographe
Paul Tomm, journaliste débutant, se pique d’élucider la mort mystérieuse de son ancien professeur d’histoire. Mais sa curiosité en contrarie plus d’un… Paul est confronté à des individus prêts à tout pour s’approprier d’inestimables reliques. Quels sont ces étranges objets, malfaisants, occultes, dispersés depuis le XIIe siècle à travers le monde ? Un thriller érudit dans lequel présent et passé mènent une danse endiablée.
🇨🇳 儿童书 – 20
🇨🇳 儿童书 – 19
🇨🇳 儿童书 – 18
Messieurs les enfants
« L’imagination ce n’est pas le mensonge, » tel est le leitmotiv que Crastaing assène inlassablement à ses élèves, qui ne l’écoutent guère. Si peu même que trois d’entre eux, les plus frondeurs, Igor Laforgue, Joseph Pritsky et Nourdine Kader vont écoper, en guise de punition, du devoir suivant: Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite. La suite prouvera que la réalité dépasse souvent la fiction puisque c’est ce qui va véritablement se produire à travers une série de catastrophes et de métamorphoses rocambolesques qui donnent à l’auteur de « Comme un roman, » l’occasion de réfléchir non seulement sur le pouvoir de la fiction mais sur l’enfance et l’éducation. Tout en se livrant sans restriction au « bonheur narratif », Daniel Pennac porte un jugement sévère sur une certaine attitude pédagogique qui produit des enfants « amputés de leur enfance, poussés prématurément dans le train des ambitions, programmés dès l’ovule » et invite chacun de ses lecteurs, quel que soit son âge à « ressentir l’enfance au moins une fois. »
Un long silence
Gary Gilmore est l’un des condamnés à mort les plus célèbres des États-Unis. Après avoir passé une partie de sa vie derrière les barreaux pour vols à main armée, il fut accusé de meurtre en juillet 1976, au moment même où la Cour Suprême, dix ans après la dernière exécution, venait d’autoriser à nouveau la peine capitale. En réclamant lui-même sa mise à mort, plutôt qu’une peine de prison à perpétuité Gilmore enflamma le débat dans tout le pays. Il sera finalement exécuté le 17 janvier 1977 au matin. Quelques années plus tard, Norman Mailer lui consacrera un de ses chefs d’oeuvre, Le Chant du bourreau. Le frère cadet de Gary, Mikal Gilmore, rédacteur en chef au Rolling Stone magazine, aura tenté pendant des années de mettre cette histoire tragique de côté. En vain. Avant qu’elle ne dévaste complètement son existence, comme elle a dévasté les siens, il s’est décidé à la mettre par écrit, pour essayer de mieux comprendre son héritage, dénouer les liens du sang et échapper à la malédiction familiale. Poussé par l’urgence et un instinct de survie impérieux, il s’est ainsi lancé dans une véritable enquête, à la fois affective, douloureuse, sans concessions, sur sa propre famille, sur son enfance, sur ses origines, entreprenant ainsi un sombre voyage, au terme duquel il a découvert un terrible secret. Avec une force d’émotion rare, il nous donne un document passionnant, à la fois cru, intime et puissant, sur les traumatismes et la résilience, qui n’est pas sans évoquer. De sang-froid de Truman Capote dans sa description de l’Enfer Américain. Un document humain, trop humain, qui en aucun cas ne laissera le lecteur intact.
Le Festival de Cannes
Frédéric Mitterrand nous emmène à Cannes, lors du dernier Festival où il avait été invité à présider un jury d'enseignants. Journée après journée, il nous livre ses carnets secrets : ses rencontres, ses impressions, mais aussi les souvenirs très personnels que mémoire et mélancolie réveillent en lui. Un 'Etoile et toiles' intime où l'on croise Anna Magnani et Pedro Almodovar, Rita Hayworth, John Huston et tant d'autres : la magie du septième art se mêle aux confessions d'un homme qui écrit pour « se consoler comme il peut de ses remords ».
Pour les plaisirs du Roi
Paris, printemps 1753. Le comte jean du Barry, gentilhomme de province ruiné et sans scrupules, abandonne sa famille pour s'exiler à Paris. Doté d'un talent rare pour le jeu, le libertinage et l'escroquerie, il devient « courtier galant », recrutant de jeunes beautés qu'il loue à ses puissants amis. Une lucrative activité qui l'érige en maître des plaisirs des plus grands noms de la cour de Louis XV… Ses intrigues lui valent de solides ennemis : déjouera-t-il les pièges tendus par Choiseul, ministre du roi, ou Mme de Pompadour, qui ont juré sa perte ? Qui est cet étrange M. de Kallenberg, qui croise perpétuellement son chemin ? Et réussira-t-il à installer dans le lit du roi sa protégée, Jeanne Bécu, jeune prostituée de vingt ans que le comte transforme en élégante et désirable Mme du Barry ?