La Grande Sultane
La grande sultane, après La Virginienne qui a connu un immense succès international, nous amène à nouveau dans le monde de l’esclavage, mais cette fois de l’esclavage blanc. L’aventure singulière et grandiose d’une jeune Créole qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d’Allah sur Terre et sultan de l’Empire ottoman au XIXe siècle, rejoint ici celle d’une des institutions les plus mal connues de toute l’histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude où les femmes trahissent pour survivre et parfois tuent pour conquérir le pouvoir. Pendant quarante années de guerres turbulentes avec Catherine de Russie et Napoléon, Naksh-i-dil, reines des Têtes voilées, va présider aux destinées de l’Empire et régir cette société de femmes qu’est le Grand Harem de Topkapi, mue par des règles aussi strictes que celles d’un couvent, mais dont le maître est le Grand Eunuque noir. La Grand Sultane, un roman brillant, tumultueux, sensuel et ambitieux.
Splendeurs et Misères des courtisanes
Après Le Père Goriot et Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes achève « la trilogie de Vautrin ». Ce héros des bas-fonds, bagnard faussaire et assassin, est aussi un amant sublime et un poète à sa manière, qui consacre ses forces de Titan et son imagination infernale à la fortune de l’homme qu’il adore : Lucien de Rubempré. Jamais Balzac n’a plus cruellement ôté ses masques à une société dont il pénètre les secrètes compromissions. Des milieux de la pègre et de la prostitution à ceux de la police et de la justice, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, c’est un diagnostic impitoyable de gangrène généralisée qu’il pose, entraînant son lecteur subjugué à la découverte des aventures du désir dans la jungle de Paris, avec une superbe énergie.
Alain Juppé ou la tentation du pouvoir
Le pouvoir n'est plus une tentation mais une réalité pour Alain Juppé : le voilà Premier ministre et héritier de Chaban à Bordeaux en même temps que dirigeant du principal parti français, après avoir été encensé par Mitterrand et Giscard pour ses qualités intellectuelles. La biographie manquait; deux journalistes, l'un de France 2, l'autre de RTL, s'en sont chargés. Ils retracent sans surprise, mais malheureusement sans impertinence, les étapes de l'ascension programmée d'un jeune technocrate arrivé un peu par hasard au cabinet de Chirac à Matignon en 1976, qui lorgne en s'en cachant à peine l'Elysée pour 2002. Cette biographie est aussi le portrait d'un animal politique un peu moins froid qu'il n'en a l'air.
Amusé, atterré, ébloui, agacé par la passion, l’amour et l’attention que suscite notre nouveau président – notre nouvel empereur, devrait-on dire –, Patrick Rambaud s’est lancé dans une chronique un peu particulière : conter, au jour le jour, l’éclosion de ce nouveau monarque, se fondant sur des faits vrais, mais dans l’esprit, avec la drôlerie et la cruauté de Saint-Simon… Dans cette chronique irrévérencieuse, on croise ainsi un souverain trépidant, une impératrice pincée qui règne sur son empereur, un dauphin de dix ans, des ministres empoudrés et fébriles, un duc de Bordeaux tragique, des barons à genoux… Rien n’échappe à la plume de notre chroniqueur, ni le short, ni le renouveau de la lampe Empire, ni les flagorneries des princes, ni les courbettes des petits marquis… ni, enfin, la folie amoureuse d’autres chroniqueurs et portraitistes un peu moins agacés.
Management of a Sales Force
En Anglais – Twelth Edition – Updated to reflect the latest, cutting-edge issues, including technology and Internet selling, this book features a strong emphasis on relationship selling and particularly the use of team-selling. Most chapters have a ‘team-box’ highlighting the principles within a given chapter as they relate to managing selling teams.
Le mannequin d’osier
Le mannequin d’osier, le second des volumes qui forment avec L’Orme du mail, L’Anneau d’améthyste et M. Bergeret à Paris, la série de l’Histoire contemporaine, est plus particulièrement consacré à l’infortune conjugale de M. Bergeret, symbolisée par le mannequin que l’épouse du maître de conférences à la faculté des Lettres de la ville de X a placé inopportunément dans le cabinet du professeur et que celui-ci jette par une fenêtre après. l’avoir lacéré. M Bergeret n’en est pas moins l’homme des doctes entretiens et de la sagesse audacieuse. Sous une apparence aimable, ses propos sont les plus anticonformistes qui soient, qu’il les tienne avec le commandeur Aspertini, jeune savant italien, M. l’abbé Lantaigne, supérieur du grand séminaire, M. Mazure, archiviste départemental, où de M. de Terremondre, chef régional du parti catholique…
Devi
Devi (déesse) est le nom d’une femme-bandit qui terrorisa l’Inde entre 1981 et 1983, après s’être vengée d’un viol collectif et du meurtre de son amant. Des milliers de réprouvés l’adorèrent à l’égal d’une divinité. Pourtant, jusqu’à la fin de sa cavale, nul, en dehors de ses victimes, n’avait jamais vu son visage. Voici le récit de sa vengeance, au fond des ravines où l’on boit, dit-on, l’esprit de révolte avec l’eau des rivières. L’histoire de Devi est celle d’un mythe vivant : rebelle à l’ordre multimillénaire qui régit le monde où elle vit, elle est devenue, à travers les rebondissements de sa prodigieuse épopée, le symbole de tous ceux qui réclament justice et se battent pour leur dignité.
Le commissaire Maigret – Le chien jaune
Dans ‘Le Chien jaune’, Maigret est encore un jeune commissaire qui se distingue de ses confrères par le peu de considération qu’il accorde aux techniques policières. Détaché à la Brigade Mobile de Rennes, il est appelé à Concarneau afin de résoudre l’énigme soulevée par une série de crimes commis dans des circonstances très mystérieuses. Abrité derrière les vitres d’un café, il va s’intégrer peu à peu à la vie secrète d’un groupe de familiers de l’établissement. Il ne parviendra à résoudre l’affaire qu’en se mettant dans la peau d’un certain chien jaune…
Duo
Au cours d’un séjour à la campagne, Michel découvre une liaison entre sa femme Alice, qu’il adore, et le trop séduisant Ambrogio. Liaison ancienne et semble-t-il terminée; mais le doute et la jalousie, quand ils s’emparent d’une âme, peuvent-ils lâcher prise à si bon compte ? Face à l’homme partagé entre la colère et le chagrin, Alice tente de conjurer la crise. Gomment faire comprendre à Michel ce qui a de l’importance et ce qui n’en a pas, lui faire sentir les nuances de l’émotion et de la sensualité féminines ? Habile à ménager des silences aussi éloquents que les mots, à éveiller le parfum d’une fleur ou la lumière d’un instant, la romancière de « Sido » et de « L’Ingénue libertine » nous dépeint une femme à la fois espiègle et grave, aimante, mais qui jusqu’au bout refusera de renoncer à elle-même.
Des lendemains de fêtes
Tous les jours de ma vie sont désormais des lendemains de fêtes. Des défaites annoncées. J’habiterai pour Noël quai d’Orléans, la Seine à la fenêtre, mon chagrin au fil de l’eau. Je ne serai pas plus malheureux sur l’île Saint-Louis. Pas moins. Bouger pour bouger ne sert à rien, et il est possible aussi que le fleuve m’emporte. De décembre 1999 à novembre 2000, Pascal Sevran nous entraîne dans son quotidien, de Paris à Montréal, d’un dîner chez Lipp jusqu’au port de Naples. Souvent entouré, parfois seul, il parle des gens qui gravitent autour de lui, ceux qu’il aime et tous les autres, évoque la tempête de décembre dernier et Belgrade sous les bombes, Charles Trenet à l’hôpital et le souvenir de Dalida. On y croise aussi toute une galerie de personnages, des gens célèbres mais aussi des caractères plus anonymes et souvent truculents. Mais c’est surtout d’amour dont il est question dans ce livre, une fois encore, comme dans le premier opus de ce journal intime, La Vie sans lui. Pascal Sevran se livre à ses lecteurs, parle de son compagnon Stéphane, de sa mort injuste, de son absence dont il souffre encore et toujours…
A la recherche de la cité perdue
Kurt Austin, le chef des opérations spéciales de la NU MA, en mission de routine dans un glacier alpin, retrouve l’épave d’un avion de la Première Guerre mondiale et un casque couvert d’inscriptions mystérieuses… Bientôt, des événements inquiétants se succèdent : en Grèce, un scientifique, Angus MacLean, est kidnappé alors qu’il cherchait à s’enfuir après la mort suspecte de tous les chercheurs de son équipe ; sur les îles Orcades, au large de l’écosse, des concurrents d’un jeu télévisé sont victimes de créatures mutantes ; dans les profondeurs de l’océan Arctique, des biologistes découvrent une nouvelle algue qui pourrait prolonger l’espérance de vie de l’humanité… ou assécher les océans du monde entier. Une fois encore, l’équipe de la NU MA nous entraîne dans une aventure palpitante, aux enjeux décisifs pour notre planète.
« Comme chacun, j’ai voulu comprendre pourquoi ce procès me fascine. C’est en raison de la personnalité de Goldman. Certains en ont fait un héros des Possédés de Dostoïevski. i Je ne partage pas cette impression. Avec son mélange d’ambiguïté, il est banalement un homme du XXè siècle. Or, nous lui faisons un procès du XVè. » – Maître Kiejman. Plaidoirie, 4 mai 1976. Né à Lyon en 1944. 14 décembre 1974 : condamnation à la réclusion criminelle à vie devant les assises de la Seine. Octobre 1975 : publication de Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France. Avril-mai 1976 : second procès devant les assises de la Somme. Septembre 1979, Pierre Goldman est assassiné.
Couverture reliée par l’éditeur – Le narrateur est un personnage historique : Ovide. On peut considérer que c’est un écrit apocryphe. Il couvre les derniers huit ans de sa vie, vécus à Tomis, ancienne colonie romaine au pays des Gètes. Le roman adopte la forme d’un journal intime, divisé en huit chapitres (chacun d’eux correspondant à un an d’exil) qui révèlent les étapes d’une « maturation » progressive, à savoir, une conversion. L’univers du roman s’articule autour d’un axe primordial dont les deux pôles sont la société de Rome d’une part, le monde des Daces d’autre part. Cette dichotomie est génératrice d’une riche gamme de métaphores, mais peut-être son attribut le plus important est la manière dont les deux mondes se construisent, et leur importance en tant que « chronotopes » dans l’économie du récit. Le périple spirituel d’Ovide se dénoue entre les deux univers-symboles, dont les caractères antagonistes s’entretissent au cours d’un chiasme pour resurgir à la fin de la narration radicalement métamorphosés.
« C’est un fabuleux cadeau que nous venons de recevoir : une vie en plus ! Quinze à vingt ans debonus, dus aux récents progrès de la médecine et dela science. Mieux : nous pouvons consommer cesupplément d’existence en pleine forme, commeune seconde adolescence, entre 60 et 75 ans. Bonnenouvelle pour l’individu, mais catastrophe pour lacollectivité : la bombe Longévité risque de provoquer une crise sociale et économique sans précédent. » Au fil d’un dialogue incisif, les auteurs explorent cette révolution sur trois fronts. Le corps, d’abord : Pourquoi vieillit-on ? Comment l’organisme » rouille-t-il » ? Peut-on retarder l’inéluctable ? L’esprit, ensuite : Quel sens donner à ce nouvel âge ? Quelle attitude adopter face aux autres ? Jusqu’où résister à son destin ? La société, enfin : Est-il légitime que des légions de seniors gorgés de vitalité aient acquis le droit à l’oisiveté ? Quelles conséquences pour les générations futures ? Comment éviter l’explosion ? Ce livre, qui fournit nombre de recettes de vitalité, s’adresse à tous les âges. Il se veut un appel à notre responsabilité individuelle et collective, et un manifeste humaniste pour vivre longtemps en restant bien vivant.
Suite Romanesque « les semailles et les moissons » – Tome 5 – Paris, 1938. Elisabeth tient un petit magasin de disques, rue Marbeuf. Libre, solitaire, secrète, elle est décidée à défendre sa tranquillité coûte que coûte. Mais son caractère n’est-il pas un défi au destin ? Elle est entraînée dans d’orageuses aventures, auxquelles va bientôt se mêler le grondement de la guerre. A travers ces épreuves, Elisabeth s’efforce en vain de découvrir sa voie. C’est au moment où elle croit tout perdu qu’une rencontre décisive se produit, celle d’un homme qui lui rendra confiance en elle-même et en l’avenir.
Suite Romanesque « les semailles et les moissons » – Tome 2 – Si l’on avait dit à Amélie, au temps où elle s’appelait encore Mlle Aubernat, qu’elle tiendrait bientôt un café rue de Montreuil, à Paris, elle aurait poussé les hauts cris, un café étant à ses yeux un lieu de perdition. Mais elle se marie avec Pierre Mazalaigue, quitte leur bourg natal de La Chapelle-au-Bois pour la capitale et, là, se laisse convaincre que le meilleur moyen de gagner leur pain est de devenir les patrons du Cycliste couronné. Puis la guerre éclate. Amélie se retrouve seule, en cette année 1915, pour diriger les destinées du Cycliste. Elle se met à l’ouvrage avec vaillance, et s’habitue, peu à peu, aux clients, même aux terribles « blanchecailles » du lavoir voisin. A vrai dire, elle ne vit plus que dans l’attente des nouvelles de son mari. Chaque réunion rend plus cruelle la séparation suivante, avivée par l’angoisse qui est le lot de « ceux de l’arrière ». C’est sur le retour de Pierre, grièvement blessé en 1916, que s’achève ce volume, le second de la série Les Semailles et les Moissons, où Henri Troyat peint avec un singulier bonheur l’existence quotidienne d’une famille modeste aux heures cruciales de la Grande Guerre.
Meurtres en Acadie
Pour sa nouvelle enquête, Tempe Brennan, l’héroïne de « Bones », part sur les traces d’une amie d’enfance. Un voyage plein de suspense dans l’étrange et fascinante Acadie. // Le squelette d’une très jeune fille est découvert en Acadie, région du Canada profondément marquée par son passé français et un exode douloureux. Lorsqu’il arrive dans son laboratoire, la très professionnelle et néanmoins très séduisante anthropologue légale Tempe Brennan laisse les souvenirs la submerger… Sa meilleure amie d’enfance, Évangéline, disparue à l’âge de quatorze ans, était acadienne. Plus l’enquête avance et plus la correspondance est troublante. Tout au long de l’intrigue, deux enquêtes se croisent et se répondent. En traquant un réseau de criminels pédophiles, Tempe découvre qu’Évangéline a pu en être la victime. Mais des traces inexplicables trouvées sur le squelette suggèrent plutôt une maladie inconnue. Plus exactement inconnue dans le Canada contemporain. Une bonne dose de cadavres, un amant tendre mais susceptible, une sœur encombrante, quelques collègues drolatiques et des dialogues irrésistibles… Le mélange concocté par Kathy Reichs a le pouvoir de mettre l’esprit en vacances en toute saison. Avec « Meurtres en Acadie », le voyage est de surcroît pittoresque à souhait.
Ni chaud ni froid
A Sowerbridge, jolie petite ville d’Angleterre, une vieille dame fortunée et sa garde-malade sont sauvagement assassinées. Patrick O’Riordan, ouvrier irlandais sans emploi, est immédiatement inculpé de ce double meurtre et mis sous les verrous. Il n’en faut pas plus pour ranimer la flamme d’un racisme séculaire dans la cité. Face à la montée de la violence et par solidarité avec ses compatriotes irlandais, Siobahn Lavenham alerte les autorités et tente de défendre la famille du meurtrier présumé sur laquelle s’acharnent les habitants.
Ragots, rumeurs, haines ancestrales : tout et n’importe quoi se dit au sujet de n’importe qui. Le pire de préférence…
Le carnet d’or
« On ne dira jamais assez combien ce livre a compté pour les jeunes femmes de ma génération. Il a changé radicalement notre conscience. » J.C Oates La jeune romancière Anna Wulf, hantée par le syndrome de la page blanche, a le sentiment que sa vie s’effondre. Par peur de devenir folle, elle note ses expériences dans quatre carnets de couleur. Mais c’est le cinquième, couleur or, qui sera la clé de sa guérison, de sa renaissance.
La joie
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – M. de Clergerie, sa mère (qui joue la comédie de la folie) et sa fille, Chantal, ont provisoirement quitté Paris pour un séjour à Laigneville. Ils profitent de l’agréable été normand. Au cours d’une discussion avec son père, la jeune Chantal laisse percevoir sa nature mystique, sa pureté et sa simplicité, mais elle ne se sent pas prête pour prendre le voile. Son père souhaite pourtant qu’elle s’établisse: il est surtout soucieux de sa carrière de savant et du fauteuil qu’il brigue à l’Académie. Une scène avec sa grand-mère qui a perdu la raison montre les aptitudes étranges et comme surnaturelles de Chantal de Clergerie: elle semble capable de communiquer avec les âmes… // L’action de ce roman se déroule dans le château artésien de M. de Clergerie, historien médiocre, obsédé d’ambitions académiques, né pour faire non une vie, mais une carrière. Habitants de la demeure : la mère de M. de Clergerie, murée dans le mensonge que symbolise la détention d’un trousseau de clefs ; Fiodor, le chauffeur russe éthéromane étrangement sensible au mysticisme ; Fernande, la cuisinière ; François, le valet. Et au milieu d’eux, personnage principal, Chantal de Clergerie, jeune fille radieusement belle, toute pureté, fraîcheur et joie – une joie mêlée de souffrance quand elle est extatique et dont elle est prête à faire le sacrifice pour le salut des autres.
La maison assassinée
Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d’entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d’un moulin a huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Le justicier Monge entreprend alors de démolir la maison maudite de fond en comble…
Un lecteur : « J’ai beaucoup aimé me plonger dans ce récit qui suinte l’odeur de la terre, celle qui vous glisse entre les doigts lorsqu’elle est sèche, celle pour laquelle, l’homme et la femme se dépassent parce qu’ils en tirent la nourriture, avec toute la dureté de la ruralité et le côté sauvage des paysages de la Haute Provence dans les environs de Forcalquier. Je n’écrirai aucun commentaire sur le mystère qui entoure l’arrivée de Sébastien Monge. »
Quand la mer se retire
Sous les auspices de l’association Canada-Normandie, des Canadiens viennent visiter le pays de leurs ancêtres et rencontrer leurs homonymes français. Mais si Abel Leclerc a quitté Québec c’est moins pour voir les Leclerc de France que pour faire un pèlerinage sur les plages du débarquement. Il accompagne la fiancée de Jacques, son meilleur ami tué près de lui pendant le grand assaut de juin 1944 : Valérie veut se recueillir sur sa tombe. Lui dire que cette tombe n’existe pas revient à expliquer ce qu’est réellement la guerre et Abel n’en a pas eu le courage. Il préfère attendre d’être sur place pour en parler. Seulement, dans ce monde remis à neuf, il a du mal à situer l’enfer où il a plongé avec ses camarades à l’aube du 6 juin. Bérangère, la Normande consolante et facile (l’opposé de Valérie) l’aide à conjurer l’horreur de ce passé dont le souvenir diffus l’obsède. Il repart mûri et apaisé. Et Valérie ? Les Valérie de ce monde ne comprennent pas grand-chose aux réalités de l’existence qu’évoque si bien pour Abel le tableau de Breughel intitulé Margot l’Enragée.
Kanaky Kanaky Kanaky
» Nous mangions la chair de nos ennemis pour nous rendre plus forts – c’est ce que les Blancs racontent dans leurs bouquins – mais bientôt nous boufferons leurs excréments « . Vieux Louis a lâché ça il y dix ans, le torse nu, un manou rouge ceignant sa taille, une écharpe de football sanglant le front, accoudé au chambranle gâté de la fenêtre qui dominait la cité Pierre Lenquette, banlieue de Nouméa, Kanaky. Kanaky, affublé du nom saugrenu de Nouvelle-Calédonie…
Sur la peau du Diable
Pour Elvire, il n’était que New York. Manhattan et son panorama de gratte-ciel qui vous donne le vertige. Vertigo habituel depuis qu’elle essaie de vivre pour deux, associant à ses propres rêves, Marie, sa soeur, immobile, nouée par la paralysie. Pour Alassane aussi, seul comptait le Nouveau Monde. Oublier les terreurs, les humiliations, le sordide. Oublier qu’il était Africain. Aussi quand Elvire l’engage comme chauffeur, il cesse de craindre, il s’attache à Marie avec la complicité de ceux qui ne peuvent s’exprimer. Pourquoi faut-il qu’Elvire s’acharne à tout détruire? A commencer par elle-même. Accrochée à la souffrance de sa soeur, aliénée par sa passion aussi brutale que soudaine pour Alassane, elle n’est plus que revanche et fureur d’amour. En creux, en soif, en manque. Mutilée. Tel l’Ange déchu…
La valse inachevée
En 1874, au bal de la Redoute, à Vienne, un jeune et séduisant fonctionnaire des Affaires étrangères valse avec une femme masquée. Le coup de foudre est réciproque. Elle dit s'appeler Gabrielle. Franz ne reverra jamais son inconnue. Il recevra d'elle des lettres, des poèmes. Soixante ans plus tard seulement il saura la vérité. Entre temps, l'Autriche aura vécu une histoire étincelante et dramatique, l'apogée culturel de Vienne, l'épidémie de syphilis, les scandales et les suicides, l'écroulement de l'Empire dans la Première Guerre mondiale… C'est à partir de faits réels – les poèmes et les lettres nous sont parvenus – que Catherine Clément déploie cette bouleversante fresque historique et romanesque, nous dévoilant un des secrets les mieux gardés de l'inconnue du bal de la Redoute : l'impératrice d'Autriche, Elisabeth, Sissi.
La mouflette
L’histoire est celle d’un ménage à trois : Lui, Elle et l’Autre. L’Autre, c’est la mouflette, un bébé de six mois. Pas le genre » risettes et gazouillis « , mais un bébé à problèmes. Un bébé à angoisses. Un bébé tyran, d’une fragilité… herculéenne. Elle s’appelle Ophélie. Elle, c’est la grand-mère d’Ophélie. Pas le genre » Mamy confiture « , mais une grand-mère qui voyage, qui travaille, qui sort, qui aime. En vérité, c’est une femme de quarante-trois ans qui a beaucoup de bonheur à rattraper. Et depuis seulement une vingtaine de mois, elle le rattrape avec… « Lui ». Lui, c’est « Lui ». Pas le genre » gentil et confortable « . Sur ses cartes de visite, il s’intitule « Homme libre ». Dans la vie, il s’ingénie à l’être et fuit tout ce qui peut entraver son indépendance. En premier lieu, les enfants. Pour Elle et Lui, amants comblés et insouciants, l’Autre a beau être au berceau, c’est quand même l’Autre et sa présence entraîne les mêmes conflits que dans la plupart des ménages à trois.
Les noms de la Dame aux camélias et de sainte Thérèse de Lisieux, figures emblématiques de l’Orne, résonnent dans le monde entier, mais bien peu connaissent l’histoire secrète de l’Orne, ses traditions populaires, ses anecdotes extraordinaires, ses destinées insolites, ses énigmes judiciaires, ses faits divers, son patrimoine oublié. Ce livre permet de partir à la découverte de ce département.
La Guerre des vins
Le monde a soif de vin. Jamais dans l’histoire « l’or rouge » n’a été aussi recherché et disputé à travers la planète. Instrument de puissance méconnu, le vin contribue au prestige des nations qui le maîtrisent depuis des siècles. Il représente même le dernier domaine d’excellence français. Mais la concurrence est rude. Après les Américains qui dominent aujourd’hui le marché, de nouvelles puissances conquérantes – la Chine, l’Inde ou le Brésil – apparaissent. Elles achètent et créent des domaines, s’emparent des stocks, et cherchent à prendre le contrôle des cours et du commerce viticoles. Les deux auteurs de ce livre sont partis sur les nouvelles routes du vin. Entre Napa Valley et Hong Kong, Espagne, Japon et Chine, émerge une étonnante histoire de la globalisation. Et dans cette véritable guerre économique « liquide », la France n’a pas dit son dernier mot.
La malédiction d’Edgar
« Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre enjeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n’avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n’admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l’intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. » John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d’un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l’histoire des Etats-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s’est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d’écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d’Edgar. A croire que si tous sont morts aujourd’hui, aucun ne s’appartenait vraiment de son vivant.
Histoires à corps et à crimes
A pied, en voiture… et en bateau, croyez-moi, On ne se méfie jamais assez de La voix du crime. C’est là un jugement sans appel aussi vrai que Moins par moins donne plus. Par le fait d’un Drôle de sosie, j’avais contracté une Dette de jeunesse et je pensais : « Quand Tantine disparaîtra… » alors que, connaissant Le cœur de Sam, j’aurais dû me répéter: « Méfie-toi, Méphisto ! » tant il est exact que Le passé est toujours présent. A la vérité, même Une histoire alambiquée, quand Les experts s’en mêlent, Ça ne vaut pas un clou. Résultat : j’ai eu un réflexe d’Autodéfense, j’ai entendu Ding ! et il n’y a plus eu qu’Un trou dans la glace…
Histoires angoissantes
On ne peut plus angoissantes, oui, car au fil de cette vingtaine d’histoires choisies avec soin par le Maître, la mort change sans cesse de visage. Pathétique avec La petite fille qui voulait mourir, elle se fait terriblement féminine dans Le thé de l’inimitié, acharnée à la recherche du Meilleur endroit pour mourir, impitoyable pour Tous les coupables, horrifiante dans Pire qu’un cauchemar, perverse dans Je t’aime un peu, trompeuse dans L’auto stoppeur, paraît sans détour dans Profession : tueur, se fait annoncer dans Science ou fiction, et devient expiatoire à La fin de la bataille, mais elle desserre aussi les dents du Piège et s’efface Dans le noir !
Birdman
Dans un terrain vague de la banlieue de Londres, une pelleteuse met au jour cinq cadavres de femmes atrocement mutilées. Un seul lien unit tous ces corps tailladés puis recousus : un oiseau vivant est enfermé à l’intérieur de chaque cage thoracique. C’est avec ces meurtres en série que l’inspecteur Jack Caffery inaugure son nouveau poste au Service régional des enquêtes sensibles. Et cette affaire tombe au plus mauvais moment pour lui. Entre l’hostilité de certains de ses collègues, sa vie conjugale étouffante et la tension grandissante entre lui et son voisin, qu’il soupçonne d’être responsable de la disparition de son propre frère, Caffery est mis à rude épreuve. Mais l’enquête dont il est chargé est de celles qui font oublier tout le reste. D’ailleurs, il le sait d’expérience : le cauchemar ne fait que commencer.
Une relation dangereuse
Sally Goodchild, américaine de 37 ans, est journaliste pour le Boston Post. Après avoir mené une vie très indépendante près de 20 ans, elle a un vrai coup de foudre pour Tony Thompson, un reporter anglais qu’elle rencontre au Caire. Leur liaison va prendre une tournure officielle quand Tony, rappelé à Londres, se voit offrir un poste important et que Sally se retrouve enceinte. Ils décident donc de se marier . Mais les difficultés pour Sally commence le plus sombre des cauchemars.
Séfarade
Antonio Muñoz Molina a l’intime conviction que chacun de nous enferme en soi, comme un coffre à l’ouverture capricieuse, un ou plusieurs romans. Que la vie suit des méandres compliqués aux allures d’échecs, de catastrophes, de défaites grandioses et tristes comme des sanglots de géants. Son dernier livre se penche sur ces hommes et ces femmes dont la clarté de l’existence fut soudain masquée par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Poursuivant et forçant de sa plume sa mémoire, et la mémoire de ceux qui lui offrirent ces histoires, Molina nous invite à suivre les accords d’un chant triste, évoluant entre fiction et réalité, récit historique et personnages de fiction. Il dessine, dans l’amour de son sujet, ces vies plongées dans l’oppression du nazisme ou du stalinisme, rédige les remords d’un enfant et de son père, rescapés de l’extermination, relate les destins de Franz Kafka ou de celle qui fut sa maîtresse, Milena Jesenska, l’épreuve de Margarete Buber-Neumann, qui fut prisonnière en Sibérie puis à Ravensbrück. Mais la grande force de Molina est de ne jamais profiter de ses personnages pour les transformer en acteurs de mélodrame.
Au royaume des Femmes
Botaniste et linguiste de génie, Joseph Francis Rock connaissait sans doute cette injonction de Kipling lorsqu’en 1925, sur la seule foi du récit d’un voyageur-espion et de vieux textes impériaux, il se lança à la recherche d’une montagne plus haute que l’Everest et de l’étrange tribu matriarcale qui, selon la rumeur, occupait encore ses vallées et formait l’ultime vestige du peuple des Amazones. Depuis sa Vienne natale, ce séducteur tortueux, opportuniste mais tourmenté par une incurable soif d’amour, avait déjà bien roulé sa bosse. Entré comme assistant de botanique à l’université d’Hawaï sans rien connaître aux plantes mais faux diplôme en main, il avait réussi, grâce à son authentique talent scientifique, à s’infiltrer à Harvard puis à la célèbre revue National Geographic. Il est parvenu à les embobiner pour qu’ils financent sa long et coûteux voyage vers le mystérieux « Royaume des femmes »…
L’enquête de Lucius Valérius Priscus
En 21 après J.-C., sous le règne de l’Empereur Tibère, une révolte secoua plusieurs cités de Gaule. De grands peuples comme les Eduens, les plus anciens alliés de Rome, prirent les armes à l’instigation d’un chef énigmatique, Sacrovir. Les légions romaines réprimèrent la rébellion. Peu après, sur instruction de l’Empereur, le Chevalier Lucius Valérius Priscus fut chargé d’une enquête. Un manuscrit retrouvé à Alexandrie vient de nous transmettre le récit de ses investigations. Trois générations après la conquête de Jules César, voici le tableau d’une Gaule en pleine mutation, où le monde celte se romanise. Quelles raisons ont suscité la révolte ? La nostalgie du passé, le poids du nouvel ordre ou un complot organisé dans les plus hautes sphères de l’Empire ? Après Le Voyage de Marcus, ce roman présente de manière vivante, passionnante, souvent inattendue, les acquis récents de l’histoire sur la Gaule et l’Empire romain.
Les âmes captives
Johnny et Clem sont fous amoureux. Un jour, ils quittent leur Angleterre pluvieuse et morose pour s’enfuir en Turquie et y couler des jours heureux. Ils vivent de petits boulots et se retrouvent vite mêlés à toutes sortes de trafics et mauvaises fréquentations, car l’amour et l’eau fraîche ne suffisent malheureusement pas. Pourchassé par des mafieux, le jeune couple tombe sur la Petite Utopie , un magnifique voilier, leur unique chance de survie. Ils seront par chance recueillis par Frank, le maître des lieux, un homme ténébreux, séduisant et charismatique, son épouse Alice, à la beauté botticellienne et aux yeux tristes, et leur petite fille de cinq ans, dite Smudge. Clem et Johnny sont immédiatement séduits par leur mode de vie si libre, ils voguent où bon leur semble, se nourrissent quand leur vient l’envie, jouent aux cartes en buvant d’enivrantes liqueurs, un véritable paradis sur mer pour les jeunes gens. Mais les apparences sont trompeuses, même dans un cadre aussi idyllique, et Johnny va rapidement se rendre compte que derrière la personnalité brillante et intense de Frank se cache un esprit malsain, celui d’un gourou torturé et dangereux, un psychopathe en cavale qui persécute son épouse qui boit trop, et n’est pas le père idéal et aimant qu’il semble être…
La fascination du pire
Un jeune écrivain est invité par l’ambassade de France au Caire pour donner une conférence. Une proposition qui prend une autre dimension à la lecture des lettres égyptiennes de Flaubert : « J’ai baisé des filles de Nubie qui avaient des colliers de piastres d’or leur descendant jusque sur les cuisses, et qui portaient sur leur ventre noir des ceintures de perles de couleur. » L’Égypte d’aujourd’hui ressemble-t-elle à l’Orient de Flaubert ? La sensualité orientale se dévoile-t-elle toujours dans les bas-fonds du Caire ? Comment conjuguer islam et sexualité ? Voilà ce que va essayer de découvrir le narrateur de ce livre contemporain, où les rumeurs du monde d’aujourd’hui croisent les fantômes des voyageurs littéraires d’autrefois. L’occasion de réfléchir sur la frustration sexuelle de l’Orient comme de l’Occident… Un troisième roman aussi polémique que percutant.
Tous les jeux de cartes
72 jeux de cartes expliqués et illustrés. Pour jouer à 2, 3, 4 et plus, voici tous les jeux de cartes rassemblés et expliqués en détail. Les grands classiques que vous connaissez sans doute mais dont vous avez peut-être oublié les règles. Des jeux à découvrir ou à redécouvrir. De la Belote au Whist. Les règles du jeu, le déroulement de la partie, les variantes et tut ce qu’il faut savoir.
Les rendez-vous de la colline
Une mère, sa fille ; Marie, Constance. A Paris, en Provence, leur vie lente et sereine, leur solitude aussi. Les mots de la tendresse et les silences du cœur. Ce que se disent une grande personne qui se souvient d’avoir été une enfant, et une enfant qui attend passionnément de devenir une grande personne. Une histoire d’amour en somme : l’amour premier. La voix d’Anne Philippe est d’une douceur extrême et son art semble la simplicité même. Mais l’éclat mystérieux de cette parole nue, c’est celui de la vérité des êtres, c’est l’éclat secret de la force d’âme dans la délicatesse de touche. L’amour commence par le respect, et l’amour maternel comme toutes les amours.
Les canons de Navarone
La couverture de ce livre ne comporte pas les textes (Auteur, Tutre et Editeur) – Livre tiré à 3000 exemplaires. Cet exemplaire est le numéro 2315 – 1944. Les garnisons allemandes règnent sans partage sur l’archipel des Sporades. Reconquérir coûte que coûte ces îles qui offrent une position stratégique aux portes de la Turquie, telle est la mission impartie au capitaine de vaisseau anglais Jensen. « Nous ne débarquerons à Khéros que si nous anéantissons Navarone ». Navarone, forteresse imprenable gardée par deux canons terrifiants. Cinq hommes sont nommés pour réussir ce pari impossible vaincre la plus infernale machine ce guerre jamais mise au point.
Les linges de la nuit
Il suffit de lire ces lignes pour réaliser à quel point l’ouvrage de Madeleine Riffaud, best-seller qui a marqué son époque en dénonçant les carences du système hospitalier français, reste scandaleusement d’actualité. Ni pamphlet ni roman, bien plus qu’un reportage, Les linges de la nuit est le témoignage d’une journaliste qui, pour parler au mieux de son sujet, passe de l’autre côté du miroir. En se faisant engager incognito comme agent hospitalier, Madeleine, devenue Marthe, découvre et révèle le pire : besognes répugnantes, salaires dérisoires, manque de moyens et de personnel, souffrances physiques et morales… Mais elle parle aussi des liens de tendresse qui se nouent entre soignants et soignés, du dévouement quotidien et des gestes de délicatesse qu’il suppose, de la patience, du courage de certains qui, face à la mort, se révèlent. Avec subtilité, humour et poésie, cette grande dame de la Résistance qui n’a jamais cessé de se battre pour les autres nous livre » un témoignage qui pourrait être un voyage au bout de la nuit et du sordide et qui, grâce aux qualités de cœur de l’auteur […] est un beau livre d’hommage à l’espoir » (Les Echos).
Une odeur de gingembre
En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser Richard Collingsworth, l’attaché militaire britannique auquel elle a été promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des Boxers, Mary affiche une curiosité d’esprit rapidement désapprouvée par la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société. Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres qu’elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l’on découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement étrangère, à laquelle elle réussira à s’intégrer grâce à son courage et à son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne, l’originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
Saint Expédit, le jeune homme de ma vie
» Il est entré dans ma vie dès ma naissance, de façon naturelle. Toutes les femmes de ma famille maternelle le priaient. Médiateur des causes pressantes, des douleurs variées, et de l’Infini. Un saint à portée de main et de prières immédiates. Il protège les enfants. Il autorise le murmure familier, il permet qu’on le traite en égal malicieux, mystérieux et tendre. Il me plaît. Expédit, espérance. Tu tiens du dieu Mercure, du lare familier au foyer, d’un vibrant archange, prêt à dégainer. Tu autorises le savoureux blasphème de conserver une homéopathie de paganisme. Pour mieux croire, aimer, savourer. Ne point dédaigner. Croire que le bonheur est aussi de ce monde… Tu es beau. Tu es jeune. Tu me plais. »
Le livre du Bonheur
Le livre du Bonheur rassemble en fait deux écrits de Marcelle Auclair, publiés en 1938 et et en 1951 : Le Bonheur est en vous et La pratique du Bonheur. Le second est, à la demande des lecteurs et surtout des lectrices du premier, une suite du précédent. M. Auclair les réunit en 1959. Il s’agit, sous la forme de chapitres extrêmement brefs (une page, une page et demie, deux pages…), de conseils très pratiques, avec de nombreux exemples à l’appui, pour accéder au bonheur. Car M. Auclair prétend que le bonheur relève d’une « science », et que faute de cette science, beaucoup de gens sont inutilement malheureux. En fait, en lisant, on s’en rend compte rapidement : le livre est un des premiers – et des meilleurs – exemples de « pensée positive ». L’idée de base est que la pensée crée, la parole crée. Elles « forment des vibrations toutes puissantes ». Penser joie, amour, paix…, cela donne la joie, l’amour, la paix. Penser que personne ne vous aime est la meilleure façon d’arriver à ce sort malheureux. Si on voulait être méchant, on dirait que Marcelle Auclair, c’est du Dr Coué. C’est en partie vrai. Mais sa culture, sa vivacité, son intelligence vont bien plus profond que les aphorismes superficiels et grossiers de Coué. Ou encore, son côté Coué est transcendé par sa finesse, et ses exemples pris dans la vie courante. Au total, on aime ou on n’aime pas, mais le livre a gardé une incroyable jeunesse : il aurait pu avoir été écrit dans les années 90. Un livre sur le bonheur basé sur la pensée positive, avec des conseils pratiques et de nombreux exemples pour y parvenir. C’est la bible du bonheur !
Même pas morte
«Le vide s’empare de moi. Vertigineux. Je n’ai qu’une hâte, me rendormir. Je dors, juste pour ne pas mourir. Et pourtant, le plus terrible, c’est que j’ai envie de vivre.» Sibylle Claudel est une jeune femme gracieuse, souriante, qui montre un bel appétit de l’existence. Elle est comédienne, on l’a même vue s’amuser en présentant la météo sur Canal Plus. Ce sont les apparences, du moins. Sait-on de quelles blessures elle a triomphé ? On croirait un conte de fées à l’envers, un Sans famille de notre époque, le récit d’une éducation sauvage. Sibylle est passée d’un foyer d’adoption au trottoir, d’un toit de fortune à la petite délinquance. Elle n’a jamais connu l’enfance. Elle n’aurait pas dû en sortir. Son livre est une leçon de bravoure. Sibylle, même pas morte. Bien vivante. Née en 1969, Sibylle Claudel est comédienne. Même pas morte, écrit avec la collaboration de Christophe Tison, est son premier livre.
Un lieu incertain
Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard – terrorisé à l’idée de passer sous la Manche – sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock. Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures – avec des pieds dedans – font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident, » un lieu macabre, gothique, unique.
Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue. De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.