Depuis trois ans, Géraldine et sa famille recomposée passent les grandes vacances ensemble. De préférence chez Yannis – le plus fou des grecs que la terre ait porté. Mais à un mois du départ, changement de cap, toute la troupe s’envole pour Vegas où la sœur de Géraldine a décidé d’épouser son amoureux. Le programme est simple : une fois sur place, Géraldine aidera sa sœur à préparer la noce pendant que les hommes partiront visiter les grands parcs avec les enfants… Mais Géraldine a oublié un léger détail : si dans la vie, tout lui réussit, les vacances sont pour elle synonymes de catastrophe annoncée. Au bout de quelques heures, les garçons perdent la petite dernière dans le Grand Canyon. Du côté des filles, ce n’est pas mieux depuis que ces dames se laissent entraîner dans des parties de poker endiablées et légèrement addictives…
Monsieur Malaussène au Théâtre
Enceint, Malaussène. À qui se confier, dans cet état ? Au nouveau venu, évidemment. Tout le monde vous le dira : il faut leur parler avant l’atterrissage. Mais voilà que le nouveau venu prend la parole à son tour : « Père, quand vous serez passé par ce que j’ai vécu avant de naître, vous pourrez l’ouvrir ! » Ce qui nous donne les 1550 pages de la saga Malaussène concentrées en une seule conversation où Benjamin joue tous les rôles, sans trop savoir, comme d’habitude, quel est le sien. « Ça… On ne peut pas dire que j’ai une grossesse exemplaire. »
Le tueur hypocondriaque
Monsieur Y, tueur à gages de son métier, n’a plus qu’un jour à vivre… Deux, maximum. En réalité, M. Y. se réveille chaque matin : 1- persuadé qu’il s’agit du dernier jour de sa vie; 2- déterminé à tuer Eduardo Blaisten, qu’il poursuit depuis un an et deux mois exactement. Mais, en plus d’être atteint de maladies toutes plus rares etou imaginaires les unes que les autres, M. Y. souffre d’une malchance chronique. Si seulement il ne s’était pas endormi dans le métro la fois où il aurait pu pousser Blaisten sur les rails ! Au fil de ses tentatives d’homicide, M.Y. établit des liens évidents entre ses propres symptômes et les grands maux qui torturent Proust, Voltaire, Tolstoï, Molière, entre autres grands hypocondriaque de l’histoire. Et lui, arrivera-t-il à accomplir sa dernière grande oeuvre ?
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – César Birotteau, parfumeur à Paris enrichi par le succès de produits cosmétiques innovants, adjoint au maire et récipiendaire de la Légion d’Honneur, décide de transformer son logement en appartement luxueux pour donner à la fin de l’année 1818 un bal à l’occasion du retrait des troupes d’occupation de la France. Ses projets somptuaires, qui effraient sa femme et son fidèle employé Anselme Popinot (secrètement amoureux de mademoiselle Birotteau), lui donnent un vertige d’ambition qui l’amène à risquer toute sa fortune. Le notaire Roguin flaire en Birotteau une dupe potentielle et il l’entraîne dans une affaire de spéculation immobilière dans le quartier de la Madeleine à Paris. Birotteau a en effet besoin d’argent car les travaux de transformation de sa maison, les frais du bal qu’il veut y célébrer et son projet de créer une succursale pour Popinot exigent des rentrées supplémentaires, qu’il pense obtenir par cette opération immobilière.
Pierrot mon ami
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Ce silence, cette nuit, ces rues étroites, tout disposait Pierrot à ne penser à rien de précis. Il regardait à droite, à gauche, comme pour accrocher quelque part ses petites curiosités, mais ne trouvait rien – tout au plus les enseignes, et qui ne valaient pas les billes de l’avenue de Chaillot. Il songea un instant à visiter le bobinard de cette sous-préfecture, mais il ne rencontrait personne pour le renseigner. Finalement il se perdit. Il traversait maintenant une petite banlieue ouvrière, avec des manufactures ici et là. Plus loin, Pierrot atteignit une route assez large, avec un double liséré d’arbres, peut-être nationale ? peut-être départementale ? Il marcha encore quelques instants. Il entendit tout près de lui un grand cri, un cri de femme, un cri de peur.
Nez-de-Cuir, gentilhomme d’amour
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Nez-de-Cuir (Roger de La Tainchebraye) règne sur une cour innombrable en Normandie. Et l’on ne connaît guère de femme qui ait longtemps résisté à son charme. Sa prestance, son regard de feu, son audace resplendissent sur un fond de triste légende : il porte un masque de cuir pour cacher l’horrible blessure reçue pendant les guerres de l’Empire et il séduit pour se rassurer…
Yellow Birds
Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Le supplice du santal
Quatre hommes tourmentent la très belle Meiniang : son père Sun Bing, chanteur d’opéra, condamné au supplice du santal pour rébellion. Son beau-père, le redoutable Zhao Jia, accompagné de son fils, le boucher Petit-Jia, pour mettre à exécution la plus cruelle des tortures. Son amant, le très amoureux Qian Ding, reste en sa qualité de préfet de l’empire, le seul capable de dénouer ce drame…
Le parrain de Katmandou
L’inspecteur Sonchaï Jitpleecheep est chargé d’enquêter sur un meurtre sanglant commis dans un quartier chaud de Bangkok. Frank Charles, célébrissime réalisateur de Hollywood, a été assassiné de manière barbare : l’homme a été éventré, trépané, et une partie de son cerveau a semble-t-il terminé dans l’estomac de son agresseur. Même si la résolution de cette affaire spectaculaire pourrait lui valoir une promotion, Sonchaï a d’autres soucis en tête. Voilà des mois qu’il est devenu le consigliere de Vikorn, son patron dans la police et mafieux à ses heures perdues, et qu’il se rend à Katmandou pour acheter de l’héroïne à un lama tibétain charismatique en exil au Népal. Le temps où Sonchaï Jitpleecheep était le seul policier intègre du pays est bel et bien révolu…
Ma mauvaise réputation
« Je suis un président énervant. C’est inscrit dans mon caractère. Et ça me plaît. » Mourad Boudjellal, l’emblématique président du Rugby Club Toulonnais, est réputé pour ses coups de gueule qui secouent régulièrement le monde de l’Ovalie. Pour la première fois, ce fils d’immigrés algériens déroule le fil de sa vie trépidante. Il raconte ses racines, ses succès en BD, et pose son regard acéré sur le monde du sport et sur l’ensemble de la société. L’histoire d’un homme, rapportée avec humour, sincérité et franc-parler.
Nous avons tous appris un jour que Clovis était le premier des rois de France. Qui sait qu’en Allemagne, il est considéré comme un roi allemand ? De Saint Louis, on garde l’image d’un grand souverain, rendant la justice sous son chêne. On ignore qu’il imposa aux Juifs de porter l’équivalent de l’étoile jaune. Jeanne d’Arc est la grande héroïne du Moyen Âge. Pourquoi a-t-on oublié toutes les autres ? Nombreux sont les Français qui s’intéressent à notre passé, nombreux aussi ceux qui se désolent de mal le connaître. Pour s’adresser aux uns et aux autres, il fallait une plume alerte et un esprit libre. Écrivain et chroniqueur au Nouvel Observateur, François Reynaert est aussi passionné d’histoire. Il a étudié au plus près les œuvres des meilleurs spécialistes de chaque période pour rédiger cet ouvrage dont le but est double. Offrir au lecteur une synthèse claire des vingt siècles qui nous précèdent et donner à la France d’aujourd’hui une histoire ouverte et généreuse, débarrassée des clichés nationalistes.
L’acrobatie aérienne de Confucius
Sa Majesté l’Empereur de Chine règne en 1521 sur un pays si vaste qu’on en ignore le dessin des frontières ; il est, en toutes circonstances, flanqué de quatre sosies, quatre hommes exactement conformes à lui même, au visage aussi vérolé, au nez, aux gestes aussi millimétrés. Ils forment la Quinte Souveraine, et la confusion entre eux devient telle que l’on pourrait bien imaginer l’Empereur ne sachant plus s’il est l’original ou la copie de lui-même… Or, un jour de cet hiver 1521, en butin d’une bataille menée contre des soldats birmans, la Quinte souveraine reçoit quatre trophées : un couple de rhinocéros, un éléphant et « une créature muette, noire de la tête aux pieds à l’exception du blanc des yeux, une espèce jamais repérée ». Présage funeste ? Défi céleste ? Ce butin hors normes déclenche mille péripéties rocambolesques, plaçant l’Empire et son plus haut représentant sous l’imminence de la catastrophe.
Ce livre révèle ce que les personnes heureuses ont compris et appliquent au quotidien, le lecteur au fil des pages saura discerner et endiguer ce qui est en train de devenir le nouveau mal du XXIe siècle : le stress chronique. Le stress annihile toute évolution, tout progrès, autant dans la vie professionnelle que personnelle. Pour y remédier, l’auteur propose plusieurs panacées qui permettent de contrôler – mieux – de prévenir ce tueur lent et silencieux. Il inspire la plénitude, soulage de l’anxiété, aide à adopter une vie meilleure et sereine… Il aide à jouir d’une vie plus épanouie.
Rebecca
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ? Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d’œuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d’évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
Adrienne Mesurat
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – A vingt-sept ans, avec ce roman devenu un classique, Julien Green installait aux côtés d’Eugénie Grandet et d’Emma Bovary une autre inoubliable figure de femme au destin silencieusement écrasé dans l’étouffante médiocrité de la province. Jeune et belle, Adrienne Mesurat s’étiole entre un père tyrannique et borné et une sœur plus âgée, aigrie et malade. Il suffit d’un homme croisé, d’un regard un instant saisi, pour rendre à jamais insupportable cette existence sans espoir… Du chemin qui l’emmène alors vers la tragédie la plus sombre, seul le romancier de Léviathan et de Si j’étais vous… connaît tous les détours. Il nous y conduit insensiblement, dans un récit envoûtant et comme immobile, où dès la première page, pourtant, nous pressentons et attendons l’inéluctable.
L’homme greffé
Quel plus beau symbole du « choc des cultures » que l’hôpital Little India, à New York ? Autour de Sonny Seth, l’interne de service, gravitent de nombreux excentriques, issus de la diaspora indienne : une star de Bollywood, un médecin qui, après avoir isolé la molécule de l’amour, recherche celle de l’insomnie, ou encore un homme mystérieux qui se déplace avec une lenteur extrême. Et tous ont bien du mal à trouver le sommeil. Il y a aussi ce patient très particulier, qui a subi sept greffes d’organes, et qui n’est autre que le ministre indien de la Santé ! La personnification de l’Inde à lui tout seul. Dans ce roman à la fois drôle et profond, qui a valu à son auteur d’être comparé à John Irving, Sanjay Nigam, dans son style unique, traite de l’amour, du sommeil, de la chirurgie ou encore de la coexistence – pas toujours pacifique – entre les communautés. Des thèmes universels, pour un très grand livre. Une révélation.
Le Chinois
En janvier 2006, 19 membres d’une même famille (les Andrén) sont massacrés à l’arme blanche dans un village isolé du nord de la Suède. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes. Elle mène une enquête parallèle. Un ruban rouge retrouvé sur les lieux du crime la met sur la piste d’un mystérieux Chinois qui aurait séjourné la nuit du massacre dans un hôtel voisin, où il a été filmé par une caméra de vidéo-surveillance. Munie de son portrait, Birgitta Roslin le cherche en vain à Pékin. Mais son enquête maladroite dans une Chine en plein bouleversement dérange les projets (spéculation immobilière à l’approche des J.O., expansion coloniale en Afrique) d’un puissant homme d’affaires Ya RU, par ailleurs commanditaire du massacre suédois (il a vengé un ancêtre, San, maltraité en 1860 par un certain Andrén, contremaître suédois sur le chantier ferroviaire du Nevada. Ya Ru décide d’éliminer Birgitta, qui lui échappe de justesse à Londres. Et la lumière est faite sur le massacre.
Les tribulations d’une caissière
Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques… Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse.
Le tourbillon des jours
A quarante ans, entre deux enfants à charge — son fils de huit ans, Willie Lee, et une nièce pré-adolescente qui s'éveille à la vie —, son fiancé auquel elle n'accorde pas l'importance qu'il souhaiterait, et sa mère qui l'assomme de corvées, Marilee James a juste le temps d'écrire ses articles pour « The Valentine Voice », où elle est responsable des nouvelles locales. Et puis un jour, c'est elle qui est au centre d'un fait divers : le petit Willie Lee disparaît. Outre le fait que les pires scénarios lui traversent l'esprit, son petit garçon aux cheveux blonds hirsutes accuse un retard scolaire et elle le croit incapable de se débrouiller dans la nature. Mais voilà que l'enfant revient, accompagné par le directeur du journal fraîchement débarqué dans la ville, Tate Holloway, qui a découvert du même coup son nouveau domicile et l'enfant endormi sur son canapé. Tout à son bonheur de revoir Willie sain et sauf, Marilee a à peine conscience que son bienfaiteur n'est autre que son futur boss…
Lunegarde
Un banal accrochage en rase campagne oblige l'ingénieur Costes à accepter l'offre du commandant de Lunegarde : en attendant que sa voiture soit réparée et son genou guéri, il sera son hôte. Invitation courtoise, mais formulée de façon si glaciale que Costes se jure bien de ne pas en abuser. Elisabeth, la fille du commandant, est aussi laconique que lui et les efforts de Costes pour animer la conversation tombent à plat ; son proche départ pour l'Egypte où il va travailler au canal de Suez n'intéresse apparemment personne. L'impression est fausse et la preuve que lui en donne Eisabeth l'éblouit. Lorsqu'il quitte le triste village de Lunegarde, c'est avec l'espoir d'épouser la jeune fille s'il réussit à accomplir la mission qu'il lui a juré de mener à bien : retrouver sa mère, la comtesse Armance de Lunegarde, devenue voici vingt ans la vedette d'une boîte mal famée d'Alexandrie sous le nom de Janine Dupré. De quelle déchéance a-t-elle été victime ? Les premiers renseignements laissent craindre le pire, mais Costes ne se décourage pas – au bout de sa quête l'attend la plus belle, la plus étrange récompense.
Motos – Les plus beaux modèles classiques
Cet ouvrage brosse un panorama fascinant des plus beaux modèles classiques de tous les temps. Plus de cent cinquante, choisis parmi les plus intéressantes machines de l’histoire du deux-roues, sont présentés ici et décrits en détail avec leurs caractéristiques et leurs performances. Machines des pionniers des années 1900 ou grandes classiques britanniques, puissantes V-twins américaines, fascinantes italiennes ou superbikes japonaises raffinées vous attendent parmi bien d’autres, illustrées de superbes photographies en couleurs.
Que font les rennes après Noël ?
«Vous aimez les animaux. Ce livre raconte leur histoire et la vôtre. L’histoire d’une enfant qui croit que le traîneau du père Noël apporte les cadeaux et qui sera forcée un jour de ne plus y croire. Il faut grandir, il faut s’affranchir. C’est très difficile. C’est même impossible. Au fond, vous êtes exactement comme les animaux, tous ces animaux que nous emprisonnons, que nous élevons, que nous protégeons, que nous mangeons. Vous aussi, vous êtes emprisonnée, élevée, éduquée, protégée. Et ni les animaux ni vous ne savez comment faire pour vous émanciper. Pourtant il faudra bien trouver un moyen.»
Le Pingouin
A Kiev, Victor Zolotarev et le pingouin Micha tentent péniblement de survivre. Victor, journaliste, est sans emploi et Micha, rescapé du zoo, traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire de l’appartement. Lorsque le patron d’un grand quotidien offre à Victor d’écrire les nécrologies – les « petites croix » – de personnalités pourtant bien en vie, Victor saute sur l’occasion. Un travail tranquille et lucratif. Mais un beau jour, les « petites croix » se mettent à mourir, de plus en plus nombreuses et à une vitesse alarmante, plongeant Victor et son pingouin neurasthénique dans la tourmente de ce monde impitoyable et sans règles qu’est devenue l’ex-Union soviétique.
Trente-six chandelles
Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l’heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du matin, le jour de leurs 36 ans. La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Y a-t-il un gène de la scoumoune ? Un chromosome du manque de pot ? Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d’une malédiction familiale ? Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit Mortimer finalement résigné au pire. Mais qui sait si le Destin et l’Amour, qui n’en sont pas à une blague près, en ont réellement terminé avec lui ? Dans son nouveau roman, Marie-Sabine Roger fait preuve, comme toujours, de fantaisie et d’humour, et nous donne une belle leçon d’humanité.
Les pages du serpent
Barcelone, été 2004 : quatre femmes sont assassinées, leur corps, mutilés. Neuf lettres d’un alphabet cryptique ont été gravées dans leur chair, et leur langue a été coupée. La quatrième victime est Natalia Hernandez, comédienne star du Théâtre National, filmée le soir du meurtre par une caméra de surveillance, inanimée dans les bras d’un jeune homme aux cheveux noir corbeau. Il sera retrouvé noyé quelques jours plus tard. Barcelone, hiver 2014 : Anna Verco, une jeune Américaine chercheuse en histoire médiévale, douée de clairvoyance occasionnelle, accepte d’aider l’inspecteur Fabregat, désormais à la retraite mais qui n’a jamais perdu l’espoir de résoudre l’affaire Hernandez. Ensemble, ils reprennent l’enquête et tentent de reconstituerle puzzle autour des assassinats. Les recherches d’Anna mettent au jour une connexion entre les meurtres et un texte très ancien, remontant à l’époque du Christ et écrit dans la langue des sorcières
Juste cause
Prison d’État de Floride: Robert Earl Ferguson, un jeune étudiant noir, qui attend son exécution dans le sinistre couloir de la mort pour avoir violé et tué une fillette blanche, écrit au journaliste Matthew Cowart, pour clamer son innocence. « Ils se disent tous innocents » grommelle Cowart, mais dès l’instant où il pénètre l’épais brouillard de haine, de peur et de preuves douteuses qui entoure cette affaire, il change d’avis. Au cours des mois qui suivent, ses articles polémiques provoquent la réouverture du procès et la remise en liberté de Ferguson.
Matthew Cowart y gagne la célébrité et obtient le fameux prix Pulitzer. Tout irait donc pour le mieux si une inimaginable strie de crimes atroces ne venait à ensanglanter la région… Un thriller brillant et complexe, à l’intrigue puissante, d’une remarquable portée psychologique : juste Cause est à coup sûr le chef-d’œuvre de John Katzenbach, auteur de Nuit de terreur et du Voyageur sans visage, dont un critique a pu dire « Rares sont les auteurs de romans policiers qui comprennent aussi bien l’esprit des criminels. »
Les Borgia
Exaltés par Machiavel mais stigmatisés par des générations d’écrivains les Borgia incarnent par excellence l’époque brillante de la Renaissance Issus du royaume de Valence, peuplé de Maures et de Juifs à demi convertis ils trouvent leur chance dans les cours luxueuses des plus grands souverains. Le pape Alexandre VI, qui achète son élection à grand prix, peuple le Vatican de cardinaux immoraux, de courtisanes et d’enfants naturels — l’inquiétant César et la belle Lucrèce. De l’habile évêque Alonso, vainqueur du Grand Schisme, à saint François, petit-fils du pape scandaleux, la chaîne est longue et variée de ces personnalités hors du commun qui défrayent la chronique. L’aventure des Borgia, fertile en rebondissements et en coups de théâtre est riche d’enseignements sur la psychologie d’êtres exceptionnels qui laissent libre cours à leurs passions.
La vengeance du Scorpion
Qui est l’étrange paysanne aux yeux bleus qui danse dans la nuit sur les rives du Nil, à Assouat, et prétend avoir été jadis aimée par le pharaon Ramsès III ? Est-elle vraiment la victime d’un complot, ou, comme beaucoup le pensent, une pauvre folle ? Pour avoir écouté les supplications de Thu – c’est son nom, pour avoir tenté de percer les terribles mystères qui l’entourent et où réside aussi le secret de sa propre naissance, Kamen, un jeune officier au service du Grand roi, va risquer la mort. Un complot contre le pharaon ; une femme exilée, privée de son enfant ; des complices impunis : la vengeance que poursuit la folle du Nil avec une haine bien proche de l’amour : tels sont les ingrédients de ce thriller antique, mystérieux, captivant, où la romancière du Tombeau de Saqqarah fait passer tous les sortilèges de l’Egypte et où l’on retrouve avec bonheur la séduisante héroïne du Scorpion du Nil.
Marie de Bourgogne
L’ascension des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, à l’automne du Moyen Age, constitue l’un des moments les plus fascinants de l’histoire de l’Europe occidentale. Et aussi l’un des moments les plus inquiétants pour l’avenir du royaume de France. Après avoir plongé solidement les racines de leur pouvoir dans la riche terre de Bourgogne, ces princes français étendirent leur puissance aux opulentes contrées du nord de la Somme, aux bassins de l’Escaut et de la Meuse, puis, par la recherche de débouchés économiques vers les voies commerciales du Rhin et du Rhône, s’aventurèrent jusqu’au rêve d’une nouvelle Lotharingie. Ce rêve s’effondra en 1477, par la défaite et la mort de Charles le Téméraire devant les murs de Nancy. L’héritage bourguignon passe alors à une jeune fille qui n’a pas vingt ans, Marie, à la grande joie de Louis XI, qui l’a tenue sur les fonts baptismaux en la chapelle du Coudenberg. Sous-estimant la force de caractère de sa filleule, le roi de France croit n’en faire qu’une bouchée.
La Guerre de cent ans
L’auteur de Philippe le Bel s’attache aujourd’hui à ce long siècle qui suivit la mort des derniers Capétiens. Mais fallait-il écrire l’histoire d’une guerre ? Jean Favier montre que ce conflit n’est pas seulement phénomène en soi, il exprime les mouvements profonds qui animent la société médiévale : par-delà les batailles – où il arrive que le sort d’un royaume se joue en quelques quarts d’heure -, la guerre devient facteur déterminant des infléchissements de l’histoire dès lors que le noble et le clerc, le bourgeois et le paysan pensent et se comportent en fonction de cette guerre. Qu’elle soit réelle ou supposée, proche ou lointaine, voilà qui change peu cet horizon mental qu’est la guerre pour cinq générations qui ont su qu’elle faisait partie de leur vie. La guerre de Cent ans a été le lot commun des individus comme des groupes humains, celui des féodaux encore pris dans leurs fidélités contractuelles, celui des officiers royaux découvrant le service de l’Etat à mesure qu’ils le conçoivent, celui des maîtres de l’Université que leurs engagements intellectuels mènent à des conflits qui n’étaient point les leurs.
La mort est mon métier
« Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s’éclaira…
– Le Führer, dit-il d’une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta:
– Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
– Vous avez l’air effaré. Pourtant, l’idée d’en finir avec les Juifs n’est pas neuve.
– Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu’on ait choisi… »
La belle vie
Ils avaient trente ans et des poussières. Le monde leur appartenait. Ils étaient, disait-on, le plus beau Couple de New York. C’était en 1987. Quatorze ans plus tard, Corrine et Russell Calloway Ont deux enfants et vivent dans un loft, à TriBeCa. Ce soir-là, ils ont invité des amis à dîner (Salman Rushdie vient de se décommander). Nous sommes le 10 septembre 2001. Dans quelques heures, le monde va basculer dans l’horreur. Cette horreur, Jay McInerney se garde bien de nous la montrer. Ce livre n’est pas le roman du 11-Septembre. Il nous parle de ce qui se passe après, quand l’onde de choc de l’attentat du World Trade Center vient percuter des millions d’existences. Une étrange atmosphère Se répand, mélange de chaos et de responsabilité collective, d’angoisse et d’euphorie. L’impossible est devenu possible. Désormais, tout peut arriver…
Philippe Grangereau, écrivain et grand reporter, a recueilli à Séoul ce récit hallucinant. Hyok nous y décrit l'ultime forteresse communiste coupée du monde, ses camps de travail et ses exécutions publiques des « camarades » récalcitrants. Il a même dessiné, avec un vrai talent, les scènes qui l'ont le plus marqué. Hyok a fui avec ses parents, d'abord en Chine où la police les a pourchassés, puis en Corée du Sud, en 2002. Là seulement, il a compris qu'il revenait de l'enfer.
Une exécution ordinaire
Au mois d'août de l'an 2000, un sous-marin nucléaire russe s'abîme dans des profondeurs accessibles de la mer de Barents. Vania Altman ferait partie des derniers survivants. Dans un port du cercle polaire, la famille Altman retient son souffle : elle risque une nouvelle fois de se heurter à la grande Histoire. Un demi-siècle après la mort de Staline, c'est désormais un ancien du KGB qui gouverne la Russie. Après nous avoir fait pénétrer dans les coulisses du FBI avec La malédiction d'Edgar, Marc Dugain offre ici une véritable fresque de la Russie contemporaine. Inspirée de faits réels, elle révèle le profond mépris pour la vie manifesté par les gardiens paranoïaques de l'empire russe.
Le Capital
A travers les aventures de Marc Tourneuillerie, patron de la plus grande banque européenne, ce roman est la satire la plus féroce, la plus drôle et la plus efficace que l’on ait jamais écrite sur le monde capitaliste actuel. On y découvre la vie d’un établissement financier où la soif d’argent et de pouvoir s’habille des atours de la rationalité gestionnaire. On y évolue dans les milieux de l’élite économique et de la jet-set internationale entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo… On y vit dans les paradis artificiels de la drogue, les images artificielles d’Internet, la bulle artificielle des fortunes éphémères, le temps artificiel du décalage horaire, le sexe artificiel des fantasmes délirants. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme à ciel ouvert !
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
De la Toscane natale aux lumières de Broadway, des cabarets sous l’Occupation au Kremlin de Nikita Khrouchtchev, du cinéma de Clouzot à celui de Resnais ou de Costa-Gavras, voici l’histoire d’un petit immigré devenu l’artiste français le plus connu dans le monde, l’histoire d’un fils de communiste partagé entre ses croyances et la désillusion, l’histoire d’un homme qui a rencontré sur son chemin Édith Piaf et Marilyn Monroe et fait sa vie avec Simone Signoret. Enquêtes, interviews, documents d’archives, Hervé Hamon et Patrick Rotman n’ont rien négligé pour écrire, sur Montand et avec Montand, plus qu’une biographie : le formidable roman d’une vie et d’une époque.
« La Nostalge »
Robert Hossein est une nature. Mieux, il a un tempérament de feu et se plaît à relever tous les défis que la vie lui apporte. Lui qui a percé et triomphé en tant qu’acteur dans les années cinquante et soixante (il signe encore aujourd’hui des autographes pour son rôle de Geoffroy de Peyrac dans Angélique) a décidé de repartir à zéro pour l’amour du théâtre et de la mise en scène. On connaît le succès de ses superproductions théâtrales qui s’affichent très ostensiblement sur les murs de Paris, on sait moins qu’à plus de quarante ans, alors qu’il était une vraie star de l’écran, Robert Hossein est parti seul à Reims pour « concrétiser la vision du théâtre » qui le hantait depuis l’enfance. Cette autobiographie, « La Nostalge », est la narration de son aventure humaine et artistique, elle est aussi, selon ses propres mots, « cet hommage du c?ur », le tribut qu’il a voulu rendre à tous les gens du métier, « ces deuxièmes, troisièmes et quatrièmes rôles, dont personne ne sait plus qu’ils ont existé ». « La Nostalge » de Robert Hossein permet de mieux connaître les motivations profondes et les choix assumés de cet homme public qui défendra jusqu’au bout une éthique du théâtre fondée sur l’émotion et le partage. –Denis Gombert
Plus belle sera la vie
Au XIXe siècle, François Blanc, veuf prodigieusement enrichi par les jeux de hasard, remarque une toute jeune fille qui vient de rejoindre sa maison comme lingère : Marie, fille d’un cordonnier, est vive, intelligente, jolie…En vrai Pygmalion, François décide de l’envoyer étudier les manières du monde à Paris. En 1852, il épouse enfin Marie dont le charme, la ténacité et l’esprit serviront son incroyable réussite. Entre Bad Homburg, Paris et Monte-Carlo, le couple mène une vie éblouissante, lançant à Monaco, à la demande du prince Charles III Grimaldi, la formidable aventure de la Société des bains de mer… Le destin exceptionnel d’une jeune fille pauvre qui tiendra entre ses mains les rênes d’un empire financier.
Secret de famille
Orpheline très tôt, Marthe devient à force de ténacité et d’intelligence la femme la plus puissante de ce pays de Loire faussement paisible. Un mariage la fait entrer dans la bourgeoisie. La guerre de 1914 lui donne les clefs du pouvoir familial. Rien ne lui résiste jusqu’au jour où Lambert, son fils, se dresse contre elle… Bien des années plus tard, son petit-fils, célèbre violoniste, va reconstituer peu à peu la vie de Marthe, et autour d’elle les drames, les haines, les vengeances – tous les secrets de famille que l’on croyait à jamais enfouis. Un bouleversant roman-enquête par l’auteur du Nabab.
Le nègre du Palais
Dans son palais, le vieil homme, malade, attend la mort. Il a peur. II y a beau temps que les affaires de l’État ne l’intéressent plus. Or, voici qu’à l’occasion d’une, réception officielle resurgit de manière inopinée un marabout de brousse, un simple Nègre qui, à l’aube du règne, avait déjà sollicité les esprits et apporté les amulettes bénéfiques. Où s’achève la farce, où commence le témoignage ? Ce récit, qui mêle les clins d’œil et les révélations, l’ironie et l’émotion, entraîne le lecteur d’une bouffonnerie de sérail à une fable tragique. Témoin privilégié des coulisses du pouvoir, Thierry Pfister ajoute ici à ses qualités reconnues celles d’un authentique romancier. D’emblée il s’impose comme l’écrivain de son époque, dont il découvre avec une étonnante finesse les secrets, les angoisses, les sourdes ambitions. Un premier roman surprenant, qui fera date.
La somme de toutes les peurs
Après l’effondrement du communisme et la fin de la guerre du Golfe, un plan de désarmement mondial est possible, à condition que rien ne vienne enrayer un processus de paix encore fragile. Surtout pas une bombe nucléaire perdue dans la poudrière du Proche-Orient… Tandis que s’ouvre une crise sans précédent, le président des États-Unis perd tout contrôle de la situation. Entre la paix et l’apocalypse, il n’y a plus qu’un pas. A Jack Ryan de ne pas le franchir. Unissant son génie du suspense à des connaissances géopolitiques et technologiques sans faille, l’auteur de Danger immédiat nous entraîne dans un scénario hallucinant qui n’est peut être que la réalité de demain…
La cité du désir
La grande trouvaille d’Anton Gill est d’avoir situé sa série de romans à une période difficile de l’Egypte antique, à la fin de la XVIIIe dynastie (entre 1360 et 1350 av. J.-C.). Pour les yeux de son héros, le scribe Huy, il nous promène dans une société très rigide où les luttes de pouvoir entre l’armée, le pharaon, les marchands et les prêtres suscitent bien des manoeuvres. Grâce à ce personnage, aux personnages récurrents de son entourage, Anton Gill braque une loupe sur une période fascinante. Avec un réel bonheur d’écriture, il invente des scènes superbes que l’on n’est pas près d’oublier
La mort au rendez-vous
Faire revivre les cultes des dieux de la Grèce antique et venir à bout des Mystères d’Éleusis, voici la dernière idée de Sir Rudri Hopkinson, brillant archéologue quoiqu’un peu farfelu. Ce n’est pas sans perturber son épouse, Marie, qui se confie dès son arrivée à Mrs Bradley, invitée avec d’autres de leurs amis, à venir passer quelque temps dans sa confortable demeure athénienne. Soucieuse du bien-être de son hôtesse et la curiosité piquée au vif, Mrs Bradley se joint à l’expédition montée par Sir Rudri Hopkinson. D’Éleusis, en passant par Épidaure et Mycènes, en compagnie de quelques amis et des enfants de Sir Rudri, voilà notre Béatrice sur les routes caillouteuses et pas toujours très sûres de Grèce. Mais peut-on impunément jouer avec les vieilles légendes ? « Mrs Bradley est conseillère en psychologie auprès de Scotland Yard ; mais cette vieille excentrique est surtout passionnée par l’occulte et le paranormal, ce qui lui donne de curieux atouts pour débrouiller les plus sombres affaires. » Gérard Meudal, Le Monde
La vie mélancolique des méduses
« Nous, les méduses, on n’existe pas vraiment. Que l’on vive, que l’on meure, que l’on disparaisse, cela ne laisse aucune trace. Nous ne savons pas les noms de ceux qui nous donnent des ordres, ni l’identité de ceux qui les emploient. Payés en liquide, nous sommes des fugitifs, insensibles, visqueux, sans visage. Nous gérons la vie des profondeurs. Pas d’identité non plus. La vie quotidienne, en dehors des missions, est d’une grande douceur. Drôle de métier quand même, métier d’un monde inversé, passé sous silence, inconnu des journaux et des juges, des parlements et des ambassades, métier de mort au service de causes indéchiffrables, présentées comme des raisons d’État. »
Jusqu’au dernier
Mat Joubert, capitaine à la Brigade des vols et homicides du Cap, en Afrique du Sud, est sur ses gardes depuis l’arrivée du colonel Bart De Wit. Celui-ci, récemment nommé à la tête de ce service par le ministre noir de l’intérieur, est un ancien de l’ANC, vif, calculateur et ambitieux. À peine installé dans ses nouvelles fonctions, il demande à Mat d’arrêter de fumer, de perdre quinze kilos, et l’envoie chez une psychologue pour qu’il retrouve toute son efficacité dans le travail. Tâche difficile pour le capitaine qui a perdu son épouse depuis deux ans et, avec elle, son envie de vivre et de se battre. Il lui faudra pourtant remonter le courant lorsque deux affaires réclameront sa perspicacité légendaire. La première concerne un braqueur de banque, doux, aimable, surnommé « Monsieur Mon Cœur ». La seconde est plus obscure : des meurtres sont perpétrés avec un Tokarev, arme utilisée par les guérilleros marxistes qui sévissaient en Angola et avec un mauser, ressurgi de la guerre de Boers. Poursuivi par la presse, aiguillonné par le colonel De Wit et de nouveau attiré par les femmes, Mat émerge de ses ténèbres pour plonger dans celles de l’assassin.
Non, il ne s’agit pas d’un ouvrage technique destiné aux filles de pêcheurs vivant sous les tropiques. Le livre de Melissa Bank nous emmène sur des rives plus proches mais sans doute plus incertaines encore. Jane, une jeune New-Yorkaise qui travaille dans l’édition, raconte sa vie, sa famille, ses amis et ses amours. Son récit est structuré en une série d’histoires, sans véritable ordre chronologique, mais qui au bout du compte tracent une ligne continue depuis son adolescence jusqu’à l’âge mûr. En filigrane apparaissent les interrogations, recouvertes par le voile pudique de l’humour, sur le sexe, la vie de couple et les sentiments. Jusqu’à la dernière nouvelle, qui donne son titre à l’ouvrage et dans laquelle l’héroïne trouve enfin la formule de l’amour véritable. Melissa Bank écrit sans excès de langage, dans un style direct et pudique, qui la place comme en retrait de ses personnages. À l’inverse de certaines de ses consoeurs, elle sait résister à la tentation de scruter uniquement son nombril. Ce n’est pas d’elle qu’elle parle mais des femmes en général. Finalement, aux yeux de Melissa Bank, l’art guerrier de la séduction est vain. « Nous sommes la proie et le chasseur, le poisson et le pêcheur ». Voilà un livre qui laisse planer un doux parfum d’authenticité. –Stellio Paris