Nature morte à la grenade
Les intrigues d’Inga Abele ont pour cadre la Lettonie d’aujourd’hui où ses personnages se débattent dans des relations compliquées et parfois douloureuses. » Analyse profonde, psychologie impitoyable et paysages forts « , voici comment le style de ce jeune auteur est caractérisé par ses pairs. Ce premier livre d’Inga Abele à paraître en français réunit quatre nouvelles traduites du letton par Gita Grinberga et Henri Menantaud : Nature morte à la grenade, Les fleuves de nos pays, Offrez-moi un violon, Les années d’amour.
Achetons équitable
Alimentation, bien-être, loisirs, vêtements, accessoires de mode, décoration de la maison, tourisme solidaire… Le commerce équitable investit tous les domaines de la consommation. Mais comment faire le tri entre les démarches reconnues et les simples coups publicitaires ? Quels produits sont proposés ? À quel prix ? Où les acheter ?Pour vous guider dans vos achats, en fonction de vos envies, de vos coups de cœur et de vos convictions, Achetons équitable a sélectionné 100 marques ou importateurs qui ont mis en œuvre une démarche de commerce équitable, tout en alliant esthétique, qualité, modernité et design.Guide pratique, ce livre dresse également un panorama des visages du commerce équitable. À l'heure où la mondialisation et la pollution mettent chaque jour davantage en péril la survie de la planète et de ses habitants, le commerce équitable constitue une véritable solution alternative.Simple, concret, précis, Achetons équitable est un outil indispensable pour faire de chacun un consommateur responsable.
La piste du Kookaburra
Panique dans la Police du New Jersey, près de New York, quand un cadavre monstrueux est découvert près d’un bois : il est composé d’une tête de femme greffée sur un corps d’homme. Et si ce n’était que ça ! Le FBI s’empare d’une affaire qui dépasse les capacités de la Police locale. Une tête humaine greffée sur un corps étranger ? Les spécialistes de la chirurgie apprennent alors aux autorités que ce qui semblerait être un défi au bon sens est une possibilité qui a été expérimentée sur l’animal, mais dont on ne parle guère, pour ne pas épouvanter le public. Et ça peut marcher. La preuve en est ce cadavre. Mais quel serait le but de pareilles greffes ? Offrir à de riches vieillards un nouveau bail sur la vie… Le hasard veut alors qu’un quidam reconnaisse le rire satanique dans un enregistrement qui équipait la victime : c’est le cri du martin-pêcheur australien, le Kookaburra. Alors commence une enquête qui lance deux agents du FBI dans une mission secrète qui les mènera, de plus en plus affolés, des catacombes de Kiev à une riche demeure du Colorado, sur la piste d’un entrepreneur ambitieux qui se définit comme le « roi de la jeunesse ».
Borg, McEnroe
L'âge d'or du tennis s'est soudainement effondré lors de l'US Open 1981 quand le stoïque Suédois Bjorn Borg a perdu face à son jeune rival, John McEnroe, lors de la finale à Flushing Meadows. A travers l'objectif de la phase finale de cette époque, et le jeu des autres demi-finalistes Jimmy Connors et Vitas Gerulaitis, ce livre raconte la vie et la carrière des hommes qui ont fait ces jours du Far West du tennis si mémorable : « Ice Borg », qui nourrissait secrètement un fou intérieur ; McEnroe, le génie torturé ; Connors, le bien-aimé des cols bleus, anti-héros du jeu ; Ilie Nastase, le clown roumain ; Gerulaitis, le charmeur de New York, et Ivan Lendl, qui est devenu un signe avant-coureur du futur tennis de haute puissance. Les luttes de ces hommes étaient aussi féroces sur le terrain, qu'en dehors. L'auteur concentre également une grande partie de son travail en décrivant l'évolution du tennis mondial, et sa transition vers le jeu moderne. Les rivalités et les tensions qui ont marqué les années 70-80 du tennis sont merveilleusement décrites.
1563-1567: quatre années de paix entre catholiques et protestants de France. Paix fragile, mais suffisante pour que Pierre de Siorac, héros de Fortune de France, et son frère Samson soient envoyés par leur père étudier la médecine à Montpellier. Voici nos deux frères huguenots sur les grands chemins du royaume, puis parmi les docteurs et apothicaires de l'Ecole de Médecine fameuse dans toute l'Europe. Dissections nocturnes, sorcellerie, amours de grandes dames ou de ribaudes, fréquentation des athées et des sodomites… Et puis de nouveau la guerre civile, les massacres, la fuite … Roman historique, roman picaresque, En nos vertes années nous fait traverser, au rythme de multiples aventures, une époque où la mort et l'horreur quotidiennes n'empêchent ni la soif de savoir ni cette « gaieté d'esprit » chère à Rabelais, où se marque l'immense vitalité de la Renaissance.
1572-1588: années « venteuses et tracasseuses » où catholiques et protestants continuent de s'entredéchirer. Quittant de nouveau son château périgourdin, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l'agent secret d'Henri III. Mûri, mais non vieilli, Pierre va découvrir, au cours de périlleuses missions, les menaces qui guettent le royaume, à l'heure où l'ambitieux Philippe II d'Espagne arme contre le roi de France le bras du duc de Guise, chef redouté de la Ligue…
Fortune de France 05 – La Violente amour
L'affrontement fait rage entre ceux qui, comme le très catholique Henri III, désirent faire coexister les deux Églises, et la Ligue, entretenue par l'or espagnol, qui ne rêve que de bûchers. À la mort d'Henri III, la France voit grandir l'étoile du huguenot Henri de Navarre, le futur Henri IV. Pierre de Siorac combat dans son armée avant de redevenir agent secret pour de périlleuses missions dans Paris aux mains de la Ligue … Sur un rythme endiablé, Robert Merle nous mène jusqu'à l'entrée du bon roi dans sa capitale.
Ce tome 3 tourne autour de l'année pivot 1572 : nous allons vivre avec intensité la Saint Barthélémy ! On retrouve Pierre de Siorac, toujours étudiant en médecine à Montpellier. Catherine de Médicis, la reine mère, est aux commandes de la France, et essaye de garder l'équilibre de paix entre catholiques et huguenots. Mais cet équilibre est précaire et Pierre assiste à une « montpellierade », une des premières manifestations violentes (il y a des morts) de la guerre de religions entre les huguenots et les catholiques papistes. A cause d'un duel, Pierre est obligé de quitter Montpellier. Il monte à Paris …
Britney Spears
Britney Spears voit le jour en décembre 1981 en Louisiane. Ses parents l'élèvent dans le respect des vieilles traditions du sud des Etats-Unis et des valeurs morales édictées par l'Eglise baptiste à laquelle ils appartiennent. Très tôt Britney s'intéresse au chant et à la danse. En 1997 elle décroche un contrat dans une prestigieuse maison de disques et enregistre un premier album « Baby one more time ». En quelques mois la petite fille du sud se retrouve numéro 1 des ventes de disques à travers le monde. Le phénomène Britney est en marche. Britney ne laisse rien au hasard. Elle se façonne une image et s'impose comme l'incarnation du rêve américain. Sacrée princesse de la pop par les médias et le public, plus rien ne semble pouvoir l'arrêter. En grandissant Britney s'émancipe, rejette son rôle de modèle pour la jeunesse et, pour pérenniser sa carrière, décide de suivre les traces de Madonna. Sa nouvelle image choque l'Amérique puritaine ; Britney s'en moque et le public la suit.
L’amour est fou
Et si Alba revenait ? C’est la question que pose Aline à Marc, en tremblant. Elle a quarante-deux ans, Mars vingt-cinq, ils s’aiment, veulent un enfant. Lui-même est encore un enfant pour qui l’avenir n’est qu’un jeu virtuel, un passe-temps. Marc c’est un peu mon double, mon âme damnée, dans une autre vie. Il a perdu sa mère à dix-huit ans, sa première femme. Tous les jours il la perd un peu plus en se perdant lui-même. Il ne voit plus Cathy, sa petite sœur aveugle, il fuit Tim, l’éternel copain, il ne travaille pas. Il essaierait bien d’établir un dialogue avec son père, mais il est si peu naturel en face de lui. Alba c’est la jeunesse de Marc, une ancienne petite-amie, mais aussi la fille d’Aline. Elle a disparue depuis cinq ans sans motif apparent. Il se passerait quoi, si elle revenait, dans le cœur de Marc ? Elle appelle un matin. Tu m’as manqué, dit-elle. L’amour est fou.
Allons voir plus loin, veux-tu ?
Il y a quatre personnages, très différents. Christine, qui dirige une agence de voyages, se sent épuisée sans raison. Tout devait lui sourire pourtant. A cinquante ans, elle s'est organisée une existence active et libre. mais, sans qu'elle ait jamais osé se l'avouer, la peur de vieillir la mine. Paul, le paysan, un homme sensible et doux, n'a jamais pu s'arracher à la famille, de brutes dans laquelle il est né. Solange, guichetière à la SNCF, en veut au monde entier et d'abord à elle-même. D'où vient cette hargne qui l'habite ? Luc, à force de se battre pour sauver son couple du désastre, est au bout du rouleau, psychologiquement et matériellement. Il n'y a pas de liens entre ces deux femme et ces deux hommes, sauf de brèves rencontres de hasard. mais, tous les quatre vont vivre, dans des circonstances imprévues, ces moments où l'ont est brusquement mis en face de soi-même et où l'ont prend conscience des impasses où l'on s'est engagé.
Deux femmes
Une jeune femme est retrouvée assassinée dans une chambre d’hôtel de Nice, sans papiers, sans passé, sans rien… Une autre femme, l’épouse d’un procureur adjoint de la République, s’amuse à mener l’enquête. Ne lui faut-il pas tromper son ennui, sinon tromper son mari ? Entre l’insolente jeunesse d’Olga et la distinction vernissée de Blandine, il y a Jean-Louis, scénariste, romancier, célibataire par indolence plus que par conviction, qui se laisse trop facilement séduire par l’une puis par l’autre. Les femmes ne mènent-elles pas toujours le bal, ou l’aventure ? Après Charles et Camille et La Comédie de Terracina. Frédéric Vitoux nous offre un roman policier sur fond de mafia russe et de faux tableaux, une comédie sentimentale où un homme peut en cacher un autre, une chronique de l’été 95 dans sa torpeur estivale. La Provence, l’île Saint-Louis, l’Italie sont autant de décors chers à l’auteur, qui invitent à un vrai suspense et à cette légère ébriété romanesque sans laquelle il n’est pas de bonheur littéraire.
La part d’ombre
Ce livre navigue entre confession et colère. Confession d’un journaliste qui rend des comptes, livre ses doutes et ses contradictions, dit ce que, jusqu’ici, il n’avait pas écrit. Colère d’un citoyen qui, explorant les coulisses d’un règne présidentiel, ses secrets et ses mensonges, se surprend à affronter des valeurs étrangères à la gauche. Il ne s’agit pas ici de l’homme Mitterrand mais d’un système, le mitterrandisme, où les courtisans devancent les militants, où les fidélités priment l’éthique, où l’engagement s’efface devant l’arrangement. Sans en démentir la part de vérité, cette part d’ombre éclaire la cohérence d’une politique convenablement bourgeoise mais, à coup sûr, rien moins que socialiste.
Orient-Express
Plus que tous les paquebots de toutes les mers, plus que les plus fastueuses Rolls ou que les plus casse-gueule des avions du monde, plus encore que tous les autres trains du monde, l’Orient-Express constitue un mythe. Un mythe avec son cortège de déesses et de demi-dieux qui sont espionnes de haut vol, princes russes et aventuriers de tout poil. Avec ses cohortes de conducteurs, voituriers, sleepings, avec ou sans madone. Et c’est sur ce mythe-là que Pierre-Jean Remy a voulu écrire. Mais comme l’amour, l’aventure et les belles étrangères sont inséparables de l’histoire de l’Orient-Express telle que nous nous plaisons à nous la raconter, ce sont six portraits de femme que Pierre-Jean Remy a tracés. Six images qui sont devenues une seule histoire en même temps qu’une somptueuse machine à faire rêver… L’Europe et ses trains de luxe entre 1914 et 1939. D’une guerre à l’autre, l’amour, l’aventure et la mort.
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.
Piccolo – Le sage d’Asco
Son baccalauréat en poche, Jean, surnommé « Piccolo » à cause de sa petite taille, quitte sa Corse natale pour La Sorbonne, où il étudie les lettres. Il y découvre Jaurès, le socialisme et le pacifisme avant d’être mobilisé dans le 38è régiment d’infanterie, à Saint-Etienne. Comme toute une génération sacrifiée par la guerre de 14-18, c’est à ses années d’enfance heureuse et à l’espoir d’épouser la belle Laure qu’il devra de tenir dans l’enfer des tranchées de Verdun et de la Somme…Et aussi à ce supplément d’âme qui fait que ce sage en herbe cultive la moindre pépite de bonheur de son jardin intérieur. Jean-François Mattei nous fait découvrir dans ce roman ses racines corses et plus particulièrement la vie de son grand-père paternel, le « sage d’Asco ».
Dans le premier volume, » Douleurs : du neurone à l’homme souffrant « , ont été exposés les points de vue des biologistes et l’approche des cliniciens. Ce second volume s’intitule : » Douleurs : société, personne et expressions » : Sociétés : face à l’expérience individuelle qu’est la douleur, c’est l’ensemble des sociétés, et pour chacune d’entre elles toutes leurs composantes, qui s’efforcent de donner une siginification aux douleurs. Celles-ci prennent alors une valeur culturelle, dont émergent croyances et pratiques sociales ; Personne : la symbolique qui s’attache à la douleur inscrit les êtres dans un vécu, une corporéité et une crainte de la souffrance. C’est une expérience du corps et de l’esprit. La douleur paraîtrait sans doute plus acceptable sans son propre souvenir… expressions : comment parler de la douleur, comment l’exprimer ? Tant en ce qui concerne le langage que les arts, les expressions des douleurs apparaissent dans les productions humaines comme des repères conventionnels ou sublimés. Chacun y fait référence avec sa culture, sa sensibilité, mais aussi son langage et les mots qu’y consacre sa langue.
La dernière conférence
Une conférence internationale comme tant d'autres. Minuscule monde clos où s'affrontent les intérêts des Etats, mais aussi s'entremêlent les intrigues personnelles de leurs représentants. Elle s'ouvre à Londres en octobre 1989, rassemblant tous les pays européens. Nul n'en attend rien. Même si Gorbatchev et sa perestroïka laissent pressentir de possibles évolutions, on est encore en plein équilibre de la terreur. Du reste, au moment où débute la Conférence, l'Allemagne de l'Est célèbre en fanfare son quarantième anniversaire. Pourtant l'impensable va survenir: quand la Conférence se sépare deux mois plus tard, le Mur de Berlin sera tombé, et, comme dans un jeu de massacre, les démocraties populaires auront été l'une après l'autre balayées. Tout au long de cette Dernière Conférence de la guerre froide, Tromelin, le chef de la délégation française, tient son journal. Sous son regard d'ethnologue, s'agite la faune souvent dérisoire, parfois inquiétante, de ses collègues des deux blocs.
Aujourd’hui, se sentir vieux à 45 ou 50 ans n’est plus une fatalité ! l’homme est légitimement désireux de conserver sa jeunesse, de goûter à tous les plaisirs, y compris les joies de la sexualité, le plus longtemps possible. Avec la précision du scientifique, le savoir du médecin, la connaissance du praticien, le docteur Elia donne à chacun les moyens de mieux se connaître et de mieux préparer son corps au vieillissement.
Je me choisis « athée en politique » . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous.
Corps étranger
Peut-on changer de vie par amour, devenir quelqu’un de neuf sous une autre identité, sans sacrifier pour autant son existence habituelle ? C’est ce que va oser Frédéric. A dix-huit ans, il avait publié sous le nom de Richard Glen un roman passé inaperçu, puis il avait renoncé à l’écriture ; il avait conquis Paris d’une autre manière … Mais, un jour, une jeune étudiante de Bruges envoie une lettre à ce pseudonyme oublié, à cette part de lui-même en sommeil depuis plus de vingt ans. De tentations inconnues en bonheurs d’imposture. il va s’inventer dans les yeux de Karine un autre passé, un autre présent, rendre Richard Glen de plus en plus réel, de plus en plus vivant… Mais combien de temps deux personnalités peuvent-elles se partager un corps ? Avec son humour et sa tendresse implacable, le romancier d’Un aller simple, prix Goncourt 1994, nous entraîne dans un récit poignant qui explore le rêve secret de beaucoup d’entre nous.
Institutrice au coeur du siècle
1943 : » Dans ma classe, cet octobre-là, trois petits garçons portaient, sur leur vêtement, l’étoile jaune. Un matin, une femme de service, affolée, vint me prévenir que « »la Gestapo était dans le bureau du directeur ». La Gestapo était devenue le symbole de la terreur. Par le gymnase dont je possédais la clé, j’ai fait passer les trois petits garçons dans la cour de l’école des filles … » Pupille de la nation, Alix Lataillade débute à dix-neuf ans, dans une petite commune bordelaise, une vie d’institutrice formée dans la tradition Jules Ferry. Mais au coeur du siècle, les événements se précipitent : l’école devient un refuge où les orphelins de la guerre civile espagnole retrouvent le goût de vivre. Plus tard, dans le Vincennes de l’Occupation, la jeune femme devra non seulement égayer et protéger ses élèves, mais aussi ses enfants, car un mari enrôlé dans » l’armée des ombres » la laisse sans nouvelles, sans argent, et lui fait courir des risques insensés. Au courage ordinaire, celui de tous les jours, elle ajoute une participation active à la Résistance. Comment le grand amour d’un chirurgien allemand qui dirige depuis Paris la Résistance hongroise lui permettra-t-il d’échapper à Auschwitz ? Une fois encore, la réalité dépasse la fiction.
Shoah
Nous avons lu, après la guere, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens: des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps.
Univers 1989
La S-F féminine ferait-elle un retour en force en ce millésime 1989 ? Quatre Américaines à notre sommaire: Kate Wilhelm, l’une des grandes dames de la S-F américaine, et Octavia E. Butler, Pat Cadigan, Pat Murphy, brillantes révélations de ces dernières années. Et aussi une francophone, Wildy Petoud, de nationalité suisse, au talent tout en fulgurances. Épaulées par un Francis Valéry en veine poétique, des auteurs d’outre-Atlantique trop rares par chez nous, Bruce McAllister, Michael Bishop, Walter Jon Williams et deux Britanniques, lan Watson, un fidèle de nos Univers littéraires, et Eric Brown, qui fait des début aussi fracassants que le laisse entrevoir le titre de sa nouvelle : Krash-Bangg Joe et l’équation Pineal-Zen.
Le temps d’un royaume
Rose Vincent fait surgir tout un monde pittoresque, fonctionnaires, marchands, princes, ci-payes, paysans. Elle ressuscite la vie de l’époque, haute en couleur, riche en intrigues… un roman attachant et distrayant.
Notre histoire – 1922-1945
Aux yeux de l’Histoire, tout oppose Hélie de Saint Marc et August von Kageneck. L’un est français, autrefois résistant et déporté à Buchenwald ; l’autre est allemand, autrefois officier de la Wehrmacht sur le front de l’Est. Pourtant, tous deux ont vécu l’inexorable ascension d’Adolf Hitler, et l’effondrement du monde de leurs pères. Au fil de leur entretien s’installent tous les fantômes de la guerre et de l’avant-guerre, avec une digne gravité et la force bouleversante des seuls souvenirs. Chaque douleur y a sa mesure, chaque horreur son quotidien. Un livre à hauteur d’homme, d’une force d’évocation peu commune.
Codice a zero
En italien – 29 gennaio 1958, Cape Canaveral: inizia il conto alla rovescia per il lancio del primo satellite americano, fervono attesa e i preparativi ma per qualche motivo l'evento verrà rimandato di due giorni. Come mai qualcuno cerca di ostacolare la riuscita di questa storica impresa? 29 gennaio 1958, Union Station, Washington: alba un uomo si sveglia in una toilette maschile vestito come un barbone; è intontito come se soffrisse per i postumi di una sbornia ed è privo di memoria. Come è finito lì? E chi è veramente ? ambiguo mondo delle spie, in piena guerra fredda, Follett ambienta una storia di suspence che ha come protagonista uno scienziato spaziale che tenta di ricostruire il puzzle della sua esistenza.
Il giovane holden
En italien – Sono passati più di sessant'anni da quando è stato scritto, ma continuiamo a vederlo, Holden Caufield, con quell'aria scocciata, insofferente alle ipocrisie e al conformismo, lui e tutto quello che gli è cascato addosso dal giorno in cui lasciò l'Istituto Pencey con una bocciatura in tasca e nessuna voglia di farlo sapere ai suoi. La trama è tutta qui, narrata da quella voce spiccia e senza fronzoli. Ma sono i suoi pensieri, il suo umore rabbioso, ad andare in scena. Perché è arrabbiato Holden? Poiché non lo si sa con precisione, ciascuno vi ha letto la propria rabbia, ha assunto il protagonista a « exemplum vitae », e ciò ne ha decretato l'immenso successo che dura tuttora. Torna, in una nuova traduzione di Matteo Colombo, il libro che ha sconvolto il corso della letteratura contemporanea influenzando l'immaginario collettivo e stilistico del Novecento.
Les Foulards rouges
En 1648, Louis XIV n'est encore qu'un enfant et la France est gouvernée par le cardinal Mazarin. Mais la Fronde gronde. Parlementaires et nobles complotent pour prendre le pouvoir. Mazarin, en quittant les appartements de la reine, tombe dans un guet-apens. Quatre hommes armés l'attendent pour l'assassiner. Le comte de Nissac, célèbre lieutenant d'artillerie du prince de Condé, surnommé Loup de Pomonne, les élimine en quatre coups d'épée. Cet acte de bravoure lui vaut la confiance du cardinal qui doit se replier au château de Saint-Germain-en-Laye avec la reine et le Dauphin. Il charge Nissac de réunir un groupe de fidèles.
La dénonciation
17 juin 1940, les Allemands investissent La Charité et passent la Loire. A la ferme d’en bas, Julia attend le retour de Léon, son mari, et de Pierre son frère, tous deux partis au front un an auparavant. Léon revient le premier et participe à nouveau au travail de la ferme. Pierre arrive peu après. Aussitôt la haine qui les oppose depuis plusieurs années se réveille. Tout les sépare : leur origine, leur caractère et surtout leurs idées. Pierre lutte contre l’occupant, Léon se prend à l’admirer. Toute conciliation devient vite impossible et Léon entraîne Julia et ses enfants à La Charité-sur-Loire où il a pris un café en gérance. Julia s’adapte joyeusement à cette vie nouvelle. Très vite, « La Chope » devient le lieu de rendez-vous des maréchalistes et collabos de tous poils. Dans le même temps la haine de Léon à l’égard de Pierre prend de plus en plus d’ampleur…
Un certain goût pour la mort
Le commandant Adam Dalgliesh, de Scotland Yard, fouille dans le passé de Sir Paul Berowne. Cet aristocrate, promis à un brillant avenir, a été égorgé dans la sacristie d’une église de Paddington, aux côtés d’un clochard, lui aussi saigné à blanc. Qui était Paul Berowne ? Une vendetta familiale, une jeune fille noyée dans la Tamise, une révélation mystique – autant d’indices qui semblent ne mener nulle part. Mais c’est peut-être en lui même que Dalgliesh trouvera la réponse. Car ce flic peu ordinaire, poète à ses heures, amateur d’architecture et de musique baroque, possède lui aussi un passé douloureux. Et un certain goût pour la mort…
La collection Brading
La délicieuse Miss Silver est comme d’habitude occuper à tricoter quand Lewis Brading vient lui rendre visite. L’homme est propriétaire d’une célèbre collection de bijoux, gardée dans une annexe qui semble inviolable. Mais Brading a tout de même peur, entre autres de son employé, un ancien faussaire. Maud Silver commence par lui refuser son aide… Mais elle est très vite rongée de remords quand la presse annonce le meurtre de Brading. Cette fois, la célèbre détective privée ne pourra résister à l’envie de faire la lumière sur cet assassinat. Inédit en France, ce roman permet au lecteur de plonger dans le curieux monde des collectionneurs.
Olivier et ses amis
Renouant avec la veine qui a fait le succès des Allumettes suédoises et de David et Olivier, Robert Sabatier nous conduit ici, une fois encore, dans le « village » montmartrois des années 30 où il a grandi. Nous retrouvons, un peu plus jeunes, Olivier, Capdeverre, Loulou et des dizaines d’autres, entre l’école et la maison, entre les aventures du coin de la rue et les aventures des illustrés l’enfance, ses bonheurs, ses rêves, ses rires. Autour d’eux, les grands : Fil de fer le clochard mythomane, la belle Lucienne montrant fièrement le coup de couteau donné par son homme… La gouaille et les couleurs du vieux Paris revivent dans ces pages tour à tour émouvantes et drôles, au fil de saynètes ressurgies du souvenir, imprégnées de tendresse et de mélancolie.
Les meurtres de la Tamise
En décembre 1811, aux abords de Ratcliffe Highway, dans le célèbre dock de Londres, deux séries de meurtres commis à douze jours d’intervalle vont, par leur violence et leur cruauté, déchaîner un vent de panique dans la population londonienne et une telle avalanche de critiques dans la presse que, pour ne pas tomber, le gouvernement se voit contraint d’offrir la plus forte récompense jamais proposée pour tout renseignement susceptible d’aider à la découverte des coupables. L’émoi est si grand que les meurtres de Ratcliffe Highway continueront à défrayer la chronique pendant plus de soixante-dix ans – jusqu’à ce que Jack l’Eventreur, sur une scène voisine de l’Est londonien, vienne leur ravir les lauriers sanglants du palmarès criminel britannique.
L’île des morts
Un château victorien bâti sur une île: c’est là qu’un riche excentrique a convié quelques amis pour le week-end. Au programme des réjouissances, une pièce de théâtre montée par une troupe d’amateurs. Mais quelqu’un trouble la fête, se livrant à de macabres plaisanteries aux dépens des invités. La mort rôde autour de l’île. La terreur s’installe. Cordélia Gray, la jeune détective de La Proie pour l’ombre, joue les gardes du corps et observe d’un oeil attentif ces convives dont les bonnes manières dissimulent des vices inavouables. Energique, intuitive, elle dénoue un à un les fils de cette toile d’araignée criminelle. Avec L’Ile des morts, P.D. James mérite plus que jamais son titre de « reine du crime ». Dans ce roman subtil, la férocité, l’humour et le théâtre élisabéthain se mêlent de façon inimitable.
La trace dans l’ombre
Le vieux Jonathan Field vient de retrouver Mirrie, une nièce dont il ignorait l’existence. Il l’installe dans sa maison, la confie à Georgina, son autre nièce et… les ennuis commencent ! Une lettre anonyme vient accuser Georgina de négliger Mirrie. Jonathan s’emporte contre Georgina et la déshérite au profit de Mirrie. On le retrouve assassiné quelques jours plus tard. L’inspecteur Abbott soupçonne fortement Georgina. Mais Miss Silver, la redoutable vieille fille détective, séjourne dans la région et accepte de se charger de l’affaire. Son art de recueillir les confidences, sa lucidité et son étonnante perspicacité seront bien nécessaire pour résoudre ce mystère.Un ton typiquement anglais ou les détails les plus quotidiens, une fleur à un chapeau, la couleur d’un manteau, revêtent une importance et une saveur inimitable.
La dague d’ivoire
La chambre de Herbert Whitall offre une vision de cauchemar au petit matin : l'homme a été poignardé durant la nuit à l'aide d'une dague d'ivoire laissée au pied du lit. Miss Silver s'avoue quelque peu désorientée. Elle sait bien sûr que Lila Dryden, qui devait devenir sa femme, nourrissait pour lui en secret une haine féroce, toutefois, ce crime ne saurait lui profiter. Mais qu'en est-il de ses proches ? Avec seulement des débuts de réponses et quelques maigres indices, Miss Silver devine déjà que la partie ne sera pas facile à jouer.
Le manoir des dames
Digne représentante de l'ex-Empire britannique, fille d'un colonel anglais aux Indes, Patricia Wentworth a inventé l'une des plus célèbres célibataires endurcies : Miss Maud Silver. Ancienne gouvernante, ce personnage fait son miel du bavardage d'autrui et résout les énigmes entre deux tasses de thé. Le charme suranné de la tradition anglaise. Incontournable !
Rebecca
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ? Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d’œuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
La révolte des pendus
Dans ce roman, considéré par beaucoup comme le chef d’œuvre de B. Traven, on retrouve ses sujets de prédilection : l’homme confronté à l’esclavage et à l’exploitation, la recherche de la dignité perdue. Dans les années 1920 au Mexique, Candido Castro, Indien tsotsil du Chiapas, va ainsi devenir l’un des héros de la révolte contre les Espagnols, les Ladinos, les maîtres tout-puissants qui exploitent les forêts pour leur seul profit, sans jamais compter les morts parmi les Indiens réduits en esclavage et pendus toute une nuit par les quatre membres lorsqu’ils n’ont pas abattu les trois ou quatre tonnes d’arbres quotidiennes…
Photo d’adieu
La diva Isabella Sommita n’en peut plus. Où qu’elle se trouve de par le monde, elle croise ce photographe qui s’ingénie à la provoquer pour mieux la fixer dans des poses ridicules qui s’étalent ensuite à la une des journaux. Ulcérée, craignant pour ses nerfs autant que pour sa carrière, la diva décide de faire appel au célèbre inspecteur principal Alleyn de Scotland Yard. Il s’envole pour la Nouvelle-Zélande, direction la villa de Waihoe Lodge où la diva séjourne. Malgré sa présence, les photos continuent, jusqu’à ce dernier cliché qu’on retrouve sur le corps de la diva, un couteau dans le coeur ! Qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Faut-il chercher dans son passé de Sicilienne, dans son entourage ? La Néo-zélandaise Ngaio Marsh, contemporaine d’Agatha Christie, signe ici un roman fort agréable, au ton léger et très distrayant.
Le centième homme
Un torse d’homme, sans tête ; trouvé par une : nuit torride en Alabama. On suppose qu’il appartenait, à un prostitué, tué dans le feu de la passion : Pour le chef de la police, l’affaire est classée, mais l’inspecteur Carson Ryder n’est pas satisfait : la mise en scène délibérée, l’absence totale de sang, le message étrange écrit sur la chair de la victime, tout cela trahit la préméditation. Et l’avis de Ryder compte, depuis qu’il a résolu une série de meurtres atroces, un an plus tôt. Mais ce succès est bâti sur un secret, un secret terrible, qu’il dissimule même à son meilleur ami. Or voilà qu’on découvre un autre torse mutilé, avec un message encore plus étrange. Et cette fois, le mort n’est pas un prostitué… Chassant des ombres pendant que leur patron leur coupe l’herbe sous le pied, Ryder et son équipier en viennent à comprendre que la cible réelle des crimes est toute proche. De ses premières pages, explosives, à ses ultimes rebondissements, Le Centième Homme décrit un monde absurde où les héros ne peuvent gagner sans l’aide des fous, et où les morts sont plus dangereux que les vivants.
Le fils de l’Homme invisible
Au cours d'une ivresse le père de Francois Berleant lui dit « tu es le fils de l'homme inivisible », sauf que François prend cette parole au premier degré ; cela va impacter sa vie en causant chez lui un profond mal de vivre. Il ne lui faut pas grand chose pour accroitre sa fragilité. Pendant de nombreuses années, il se croit plus ou moins invisible (il va jusqu'à se mettre nu à l'école), ensuite il se pense vraiment fou après qu'on lui ait dit qu'il était mongolien, sans même vérifier ce que cela signifiait. Il est paranoïaque, il pense que tout ces histoires sont savamment orchestrées par ses parents. Puis un jour, Marc un psychologue scolaire parvient à l 'approcher, le mettre en confiance et là il lâche toute sa souffrance. C'est émouvant car il décrit bien dans son livre, son langage intérieur qui l'a cadenassé et tourmenté pendant des années.
Le temps des victimes
Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l’unanimité compassionnelle était en train de devenir l’ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu’où irons-nous dans cette « victimisation » généralisée ? Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière croisent leurs expériences et leurs disciplines pour démonter et explorer ce courant qui a émergé dans les années 80 sur tous les fronts et se nourrit de l’idéal égalitaire et de l’individualisme démocratique. Ils dénoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l’émotionnel qui, parfois déjà, affecte l’intérêt des victimes et pourrait se retourner contre la société tout entière.