Le Tartuffe
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise.
En anglais – Edward Kim raconte, grâce à de superbes photos, l'exceptionnelle croissance économique de la Corée du Sud.
Le dauphin et le régent
Edouard, Jacques : deux enfants de Georges Pompidou ? Bien sûr. Un aîné qui aime l'ombre et un cadet qui piaffe d'impatience ? Nul n'en doute. Des « amis de trente ans ? Peut-être. Deux complices qui ne sauraient devenir des rivaux ? Rien, désormais, n'est moins sûr. Car, dans l'histoire d'Edouard et de Jacques, il y a eu beaucoup de malentendus, quelques illusions et un certain nombre de duperies. Assez, en tout cas, pour que cette belle histoire tourne mal et conduise, inéluctablement, à un affrontement qui risque d'être fatal à l'un – ou à l'autre. C'est donc cette histoire, ses coulisses, ses enjeux, et son climat parfois cocasse, parfois douloureux, que Catherine Nay a voulu raconter dans ce livre.
Mitterrand et les 40 voleurs
7 avril 1994 : François de Grossouvre est retrouvé mort, suicidé dans son bureau à l’Élysée. Nouvelle affaire d’État. Conseiller et vieux compagnon du président de la République dont il est depuis trente-cinq ans l’éminence grise, Grossouvre connaît les moindres secrets de François Mitterrand. Depuis 1982 et mes premières grandes enquêtes sur la corruption socialiste, je le rencontre régulièrement, à l’abri des regards. Durant toutes ces années, il devient un ami et me livre d’inquiétantes confidences sur les coulisses de l’État PS, les réseaux de l’affairisme politique et les « 40 voleurs… » que le président de la République tolère autour de lui, encourage parfois, protège toujours.
En plein jour
1947. Quentin et Elizabeth roulent vers Key Largo. Face à un véhicule lancé à toute bombe, leur voiture fait une embardée et plonge dans l'eau noire du lac Surprise. Seul survivant : Thom, leur fils nouveau-né. 1966. Thom surprend un homme à son domicile, l'oblige à monter dans la Buick garée devant la porte… et lui offre un vol plané au-dessus du lac. Dallas James, ancien chauffard, a enfin payé son crime. Mais vingt ans plus tard, c'est la mère adoptive de Thorn qu'on assassine sauvagement, sur son bateau. Thorn pourra-t-il, une fois de plus, jouer les justiciers ? Et dans cette histoire, quel est le rôle de Sarah, son énigmatique maîtresse ? Dans quel camp est-elle ? Ecologie, marijuana, promoteurs et avocats véreux… Combien de secrets, combien de cadavres gisent au fond du lac Surprise ?
La foire aux garçons
Rémy Chasseau n'éprouvait aucune attirance pour le commerce familial d'OEufs, Beurres et Fromages. Passant outre à l'opposition paternelle, il veut être décorateur de théâtre. et pénètre d'abord dans le monde du music-hall. Ses maquettes plaisent, et lui-même plaît bien plus encore. Rémy a 18 ans, il est beau, soigné, intelligent, mais délicat aussi. Et si les femmes s'empressent spontanément à servir sa carrière, il est gêné de tirer profit de ses succès auprès d'elles. Enfin il se trouve entraîné dans une bande de jeunes gens à la mode, que les femmes riches on influentes se chargent de « lancer ». C'est la foire aux garçons, toujours ouverte et florissante, à Paris comme dans certains ports de la Côte d'Azur.
Combustion
Un tueur machiavélique, qui se sert du feu pour couvrir la trace de ses crimes : aux yeux de Kay Scarpetta, cela pourrait n’être qu’une enquête de plus. Mais elle acquiert la conviction que son ennemie mortelle, Carrie Grethen, évadée de sa prison new-yorkaise, est mêlée à ces meurtres. Lorsque Carrie prend pour cible sa nièce, Lucy, l’enquête revêt une dimension personnelle, et la tragédie la rattrape… Avec ce dixième roman, vendu à plus d’un million d’exemplaires aux États-Unis, Patricia Cornwell offre à ses innombrables « fans » un nouveau chef-d’œuvre, aussi fort que PostMortem ou Une mort sans nom. Un suspense où Kay Scarpetta, tour à tour forte et fragile, désemparée et implacable, se révèle plus attachante que jamais.
Cécile parmi nous
« Insensible à tout sauf à la musique, Cécile Pasquier a tant travaillé qu'elle est devenue une pianiste de concert célèbre dans le monde entier. Puis, un jour, cette belle jeune femme sereine a épousé Richard Fauvet. De tout le clan des Pasquier, c'est son frère Laurent qui en a été le plus meurtri, le plus inquiet. Meurtri, car Cécile a repoussé depuis toujours son meilleur ami Justin; inquiet, car Fauvet, esprit brillant, créateur du Groupe du Portique, est le type même de l'intellectuel cynique et froid.
Rouletabille chez le Tsar
Au début de l'autre siècle, en Russie, de graves troubles secouent Moscou et Saint Petersbourg. Des révoltes fomentées par des groupes nihilistes ou anarchistes sont mâtées dans le sang. le général Trébassof est un des responsables de cette terrible répression. Il vient d'échapper par trois fois à de graves attentats (fusillades, machines infernales). le Tsar, inquiet pour un de ses plus loyaux serviteurs, suggère à Joseph Rouletabille, journaliste-détective dont la réputation n'est plus à faire, de se charger de l'organisation de sa sécurité. Il accepte et découvre une famille déboussolée mais recevant quand même beaucoup.
L’opium et le bâton
C'est l'histoire de Thala, village kabyle, pendant la guerre avec d'un coté la présence de l'armée française et le long cortège des sévices que l'on connaît, de l'autre un village avec des habitants engagés dans la vie dure des champs et qui peu à peu se trouvent entrainés dans la lutte pour la libération du pays.
Un petit bourgeois
Biographie ou roman, l’essentiel (au moins à mon sens) est d’abord affaire de langage, et aujourd’hui qu’on méprise si fort la prose, ce qui s’appelle la prose, il me plaît qu’un de mes cadets, arrivant à maturité, aux lecteurs qui parcourent les livres sans les couper donne d’abord cette leçon de français contemporain, dont il n’y a point de chaire dans nos écoles. Il y a très longtemps qu’on n’a pas écrit ainsi, je veux dire avec cette jeune maîtrise de la phrase, qui fait penser qu’il en va de celle-ci comme des femmes, jamais si belles qu’en négligé.
La nature du Prince
Au XVIe siècle, en Italie comme ailleurs, le mariage des princes est un arrangement destiné à assurer la continuité de la dynastie en même temps qu’à augmenter leur patrimoine. Sur le deuxième point, l’union de Vincent Gonzague, fils du duc de Mantoue, avec Marguerite Farnèse, petite-fille du duc de Parme, satisfait tout le monde. Par contre, sur le premier, le bruit ne tarde pas à courir qu’il n’y aura pas d’héritier, le mariage n’ayant pas été consommé. A qui la faute? A la princesse, dit-on à Mantoue. Au prince, rétorque Parme. Soucieux de s’assurer une descendance, le duc de Mantoue recourt à la seule solution possible en 1582 : obtenir du pape l’annulation du mariage pour que Vincent épouse Eléonore de Médicis.
La jument perdue
Pour Curly John, son associé Andy était devenu « l’innommable », depuis ce jour de 1909 où il avait tenté de l’assassiner afin de posséder à lui seul le ranch de la Jument-Perdue, et les riches gisements de son sol. Mais voilà que, trente-huit ans plus tard, une lettre à demi effacée, découverte dans une malle ayant appartenu à un géologue, ébranle ses certitudes en désignant un autre coupable par une initiale. Et l’homme vieillissant va vouloir faire toute la lumière sur cet épisode qui a bouleversé sa vie… Georges Simenon nous entraîne ici loin de son univers habituel, vers l’Amérique brutale des pionniers et des aventuriers.
Conversation avec Bernadette Chirac
Format poche – « J'aimerais que les Français sachent ce qui constitue (…) ma personnalité, qu'ils comprennent que j'ai tenté d'être utile aux autres ». Car, attention, Bernadette Chirac n'est pas l'ombre de son mari, accrochée à son sac à main, mais un être à part entière. Qu'on se le dise. Elle est une femme d'action, de terrain : son engagement dans le combat humanitaire (sa fondation, l'opération Pièces jaunes, son projet de Maisons des adolescents, son travail avec les Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France…) et son implication dans la vie politique locale en Corrèze le prouvent. Cet ouvrage est là pour le rappeler… et pour mieux faire connaître la femme qu'elle est réellement, loin de l'image distanciée et timide qu'en ont fabriquée les médias.
L’enfant
Fils d’un professeur de collège méprisé et d’une paysanne bornée, jules Vallès raconte : « Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants et elle me fouette tous les matins. Quand elle n’a pas le temps le matin, c’est pour midi et rarement plus tard que quatre heures. » Cette enfance ratée, son engagement politique pour créer un monde meilleur, l’insurrection de la Commune, Jules Vallès les évoqua, à la fin de sa vie, dans une trilogie : L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé. La langue de jules Vallès est extrêmement moderne. Pourtant l’histoire de jacques Vingtras fut écrite en 1875 et c’est celle des mal-aimés de tous les temps.
L’abeille et l’architecte
François Mitterrand est un de ceux qui croient qu’il n’est de bonne écriture qu’exacte. Tandis qu’il mène sa vie d’homme d’action, un autre en lui observe le vent « grande rumeur dans le ciel immobile », garde le rythme des jours avec l’odeur du blé, l’odeur du chêne, la suite des heures. L’écrivain qu’il est laisse place à l’élan du rêve, aux sensations, aux émotions. Il nous donne la Crète, le vertige du Kremlin, les canards sauvages virant de bord à Manhattan, l’angoisse du Japon, son étonnement devant le retournement communiste. L’homme d’Etat dialogue avec Kissinger, venu le voir chez lui à Paris, avec Brejnev – ce qui nous permet de saisir une clef de l’empire soviétique. Il parcourt le monde avec son bâton de pèlerin socialiste.
Le coup de grâce
En 1919, dans les pays Baltes ravagés par la guerre, la révolution et le désespoir, trois jeunes gens, Eric, Conrad et Sophie, jouent au jeu dangereux de l’amour. Attirance, rejet, faux-semblants, conflits, mensonges et érotisme les pousseront aux confins de la folie. Marguerite Yourcenar renouvelle le thème du triangle amoureux dans cette somptueuse et tragique histoire d’amour.
La rôtisserie de la reine Pédauque
Jacques Ménétrier, dit dans sa jeunesse Jacques Tournebroche à cause de la profession à laquelle l’a voué son rôtisseur de père, tient la librairie A l’image sainte Catherine quand il entreprend de raconter ses aventures de jeunesse. C’est un roman picaresque plein de bouleversements, tragiques ou burlesques, au terme desquels un jeune homme, naguère ingénu, se trouve avoir fait son éducation morale. Mais La Rôtisserie de la reine Pédauque, tout en respectant les lois du genre, va plus loin et pose des questions essentielles sur le sens de la vie : les discussions philosophiques donnent au livre sa valeur d’inquiétude et d’apologie du désir.
Les taxis de la marne
La première vertu de ce livre brûlant, c’est l’éloquence. Elle s’exhale d’un cœur en deuil, elle jaillit d’une âme indignée. Je dis bien d’une âme. L’homme de Dutourd a une âme. Il paraît que l’homme aurait une âme. Pas une conscience intellectuelle. Une âme. Qu’il y en aurait de grandes et de petites. On voit que Dutourd ne recule devant nulle nouveauté. N’en doutons plus : Les taxis de la Marne datent un tournant de la sensibilité française.
Juliette au pays des hommes
Ses balances immergées dans le ruisseau, Gérard s’est allongé sur l’herbe en attendant que les écrevisses viennent se prendre au piège – heure exquise de rêverie qu’il passe à recenser les éléments de son bonheur. A sa fiancée Juliette, qui le rejoint, il paraît soudain l’être le plus prosaïque, le plus provincial qui soit. Trop terre à terre, en vérité. Avant de l’épouser, elle veut revoir ces autres ‘hommes dont elle a noté le nom (parfois tout ce qu’elle sait d’eux) et nourri les songes de son adolescence. De Rodrigue qui lui a fait aimer les bêtes sauvages à l’archéologue Daudinat et au Slave Boris, qu’espère-t-elle de cette quête de l’inconnu, du merveilleux dont ils sont les représentants.
Crimes à vendre
Monsieur le préfet de police, je vous préviens qu’un crime sera commis demain dans le XVIIème arrondissement. Signé : Le Furet. Des lettres de ce genre, la police en reçoit des dizaines. Elles échouent dans la corbeille à papiers et on n’en parle plus. A moins que… A moins qu’un assassinat ne soit effectivement commis dans le XVIIème arrondissement… Simple coïncidence ? Peut-être… Un crime est si vite arrivé… Pourtant, lorsque le Furet récidive, sa lettre est examinée d’un peu plus près. Cette fois, c’est le XVIème qui est visé. Et cette fois encore, le Furet a vu juste. Trop bien informé pour être honnête, le Furet. Il faut le coincer avant que la population de la capitale ne soit décimée…
Le condamné meurt à cinq heure
Défenseur des causes difficiles, certes, mais justes. Toujours justes. Quand maître Lejanvier sauve une tête, c’est une tête d’innocent. Maître Lejanvier a des principes. Et une réputation sans tache. Jamais il ne plaiderait pour un client qu’il jugerait coupable. C’est donc en toute bonne foi qu’il a mis son éloquence, son énergie, son prestige au service de Lazare. Et c’est en toute bonne foi qu’il a fait acquitter un meurtrier. Un meurtrier qui soudain menace de céder à un accès de remords et d’aller confesser son crime. A moins que maître Lejanvier ne consente à quelque petit sacrifice financier… Quelle ingratitude !
Les enfants Jeromine – Tome II
À Sowirog, un village aux frontières orientales de l’Allemagne, entre lac, bois et tourbières, on vit une vie laborieuse et simple, illuminée par la Bible. Mais dans ce XX e siècle naissant où s’enracine le roman, c’est vers la guerre, l’esprit de vengeance et la folie du nazisme que s’achemine le monde. Chacun des sept enfants Jéromine aura à le découvrir. La figure de l’un d’entre eux, Jons, qui devient médecin, domine cette oeuvre puissante. Épris de savoir et de justice, Jons s’inclinera néanmoins devant la sagesse ancestrale, celle du travail et de l’humilité, face au mystère du destin dans un monde hanté par la mort.
Le notaire du Havre
En 1889, la famille Pasquier (Raymond, Lucie et leurs quatre premiers enfants, Joseph, Ferdinand, Laurent et Cécile) tire le diable par la queue dans son petit appartement de la rue Vandamme, quartier Montparnasse à Paris. Raymond poursuit d’interminables et fort tardives études et Lucie fait des travaux de couture et s’occupe de ses enfants. Mais un jour, la famille apprend que Lucie pourrait bénéficier d’un héritage suite au décès de ses deux soeurs au Pérou. L’ennui c’est qu’elle n’en a encore que l’usufruit car le décès de l’une des soeurs n’est pas confirmé. L’argent est donc bloqué. La famille ne récupère que quelques meubles et vit dans l’attente de l’arrivée d’une lettre du « Notaire du Havre » leur annonçant enfin la bonne nouvelle… Mais elle tarde à venir et chaque jour la famille s’enfonce un peu plus dans la misère.
Topaze
Un modeste professeur, honnête, naïf et méprisé, se trouve embauché par un conseiller municipal véreux qui veut l'utiliser comme prête-nom… Topaze, créé en 1928, est le premier succès théâtral de Pagnol. C'est sa grande comédie de caractères, la plus classique, la plus moliéresque de ses pièces. Le personnage de Topaze devient aussitôt une figure archétypale du théâtre français.
Le bachelier
Jules Vallès, jeune bachelier, ne trouve pas de travail pour une raison bien simple : « J'ai dix ans de colère dans les nerfs, du sang de paysan dans les veines, l'instinct de révolte… ne voyant la vie que comme un combat, espèce de déserteur à qui les camarades même hésitent à tendre la main, tant j'ai des théories violentes qui les insultent et qui les gênent; ne trouvant nulle part un abri contre les préjugés et les traditions qui me cernent et me poursuivent comme des gendarmes. ». Dans ce deuxième volume autobiographique, entre L'Enfant et L'Insurgé, Jacques Vingtras le réfractaire manifeste au Quartier latin, échafaude avec ses amis mille projets révolutionnaires. L'écriture est enflammée, pleine d'humour. La Commune se profile à l'horizon. En attendant il faut vivre : il sera pion.
Monsieur Bergeret à Paris
Le hasard ou quelque dieu bienfaisant. à moins que ce ne soit simplement le jeu des hiérarchies universitaires, donne au professeur Bergeret une chaire à Paris. Déjà un incident bénéfique l'a débarrassé d'une épouse difficile. Le cœur en paix, sinon J'esprit, M. Bergeret quitte sa ville provincial: accompagné de sa fille et de sa sœur La venue du professeur n’est pas accueillie par tous avec aménité. L'heure est à l'effervescence dans la capitale où les « Trublions » s'énervent. Qui sont-ils ? L’âme de la meute qui hurlait aux chausse d'Emile Zola en réclamant l’étouffement de l'Affaire Dreyfus. Comme Zola, M. Bergeret, auquel Anatole prête nombre de ses idées, est du parti de la révision de l'Affaire.
Au nom du fils
Avec le talent âpre et mordant, toujours lucide, qui caractérise ses romans, Hervé Bazin nous raconte dans Au nom du Fils l’histoire d’un père de trois enfants qui, malgré la quasi-certitude que son dernier-né n’est pas de lui, s’y attache terriblement et lutte pour que ses sentiments ne soient pas trop envahissants ni exclusifs. Cela l’oblige sans cesse à se remettre en question, à se juger, et sa vie, quoique médiocre, se trouve éclairée par cet amour qui lui apporte à la fois peines et joies.
Le combat contre les ombres
L'année 1914 semble marquer pour Laurent Pasquier le début d'une période heureuse. Il a trente-trois ans, il exerce le métier qu'il aime, son poste de chef de recherches à l'Institut National de Biologie lui assure un revenu honnête. Ne serait-ce pas le moment de fonder un foyer? L'idée lui en est venue depuis qu'il connaît Jacqueline Bellec. Le temps de rassembler son courage pour faire sa demande, les perspectives changent : le directeur de l'L.N.B., Larminat, l'oblige à prendre comme garçon de laboratoire l'ineffable Hippolyte Birault. Laurent s'en accommoderait si ce rustre imbu de lui-même ne commettait des fautes graves qui imposent son renvoi, mais Larminat se dérobe, Bitault étant « protégé » par un ministre.
Un homme se penche sur son passé
L’été, Monge, un trappeur français, vit de la contrebande. Il attrape des chevaux errants aux États-Unis et les vend au Canada. Il n’a pas d’habitation fixe. Cet été-là, il se retrouve dans une famille de fermiers irlandais quelque part en Saskatchewan. Hannah, la fille de la maison, s’éprend de lui, bien qu’elle soit déjà fiancée à un certain Archer, l’homme engagé.
J’ai regardé le diable en face
Ciudad Juarez, un million trois cent mille habitants. Ville frontière entre Mexique et Etats-Unis. Cité sans âme livrée au crime, à la drogue et à la violence des mafias. Sandra Khan, journaliste au San Francisco Chronicle, se retrouve confrontée à un monde où la peur et l'indifférence servent de terreau a l'inhumanité. Conviction et courage seront ses armes pour tenter de comprendre pourquoi des crimes abominables sont perpétrés contre des centaines de jeunes femmes sans que, depuis plus de dix ans, les autorités aient réussi à identifier les assassins ou leurs commanditaires. Mais Sandra n'en sortira pas indemne. Car personne ne peut regarder le Diable en face sans se brûler. Avec cette nouvelle enquête de Sandra Khan, Maud Tabachnik, après Douze heures pour mourir, nous entraîne une fois encore dans la terrifiante actualité du monde. L'énigme de Ciudad Juarez fascine autant qu'elle révolte pour une raison aussi aberrante que simple : les femmes y meurent parce que nées femmes.
Monsieur le président
Malgré le refus de Miguel Angel Asturias d'être considéré comme un auteur engagé, Monsieur le Président est tout entier habité par cette volonté de dénoncer l'inhumanité, la bestialité et l'injustice d'un régime dictatorial. Une barbarie qui trouve sa genèse dans l'assassinat d'un homme de main du pouvoir par un simple d'esprit, souffre-douleur de celui-ci. Ce crime déclenche bientôt une répression sanglante… Si le livre d'Asturias est habité de personnages isolés comme l'infirme Moustique ou ce couple, Camila et Michel Visage d'Ange, qui représente l'amour et l'espoir, le peuple dans son ensemble est le seul et unique personnage de ce roman. Le peuple, à la fois vivant et combatif, victime et compromis.
Le grand tournant du socialisme
« Il n'est plus possible de se taire », écrit Roger Garaudy. II analyse la crise du mouvement communiste international, marquée par le schisme chinois, l'invasion de la Tchécoslovaquie et la dégénérescence de la théorie marxiste chez les dirigeants communistes. Écartant la polémique, le théoricien marxiste recherche les causes de cette crise et les découvre dans la nouvelle révolution cybernétique à laquelle ni le mouvement communiste, ni le monde capitaliste ne sont adaptés. Portant aussi un regard neuf sur la crise de Ia civilisation américaine, ce livre est un effort pour poser les problèmes cruciaux de la fin du XXè siècIe et pour préparer le grand tournant vers un socialisme à visage humain.
Les illusionnaires
« De coeur avec vous ». Fonvieille-Alquier est de coeur avec tous ceux qui, en mai et juin, ont remis en cause une société attachée à des plaisirs médiocres. Si aujourd'hui, six mois après l'explosion, il s'adresse à eux – qu'avec tendresse et colère, il appelle les illusionnaires – c'est pour faire avec eux le bilan. Un bilan que nous connaissons, et qui lui permet de se montrer sévère. La fièvre retombée, les illusionnaires peuvent entendre le langage que leur tient Fonvieille-Alquier. L'essentiel est qu'entre les deux générations, celle des pères et celle des fils, le dialogue ne soit pas rompu.
Le saint à Ténériffe
Best-seller de la littérature policière, star incontestée du petit écran sous les traits de Roger Moore, adapté à la radio, en BD, au cinéma… Le Saint, alias Simon Templar, est l'archétype du héros moderne « multi-média ».
Le soulier de satin
Dona Prouhèze : Qu'ai-je voulu que te donner la joie ! Ne rien garder ! Etre entièrement cette suavité ! Cesser d'être moi-même pour que tu aies tout ! Là où il y a le plus de joie, comment croire que je suis absente ? Là où il y a le plus de joie, c'est là qu'il y a le plus Prouhèze ! Je veux être avec toi dans le principe ! Je veux épouser ta cause ! Je veux apprendre avec Dieu à ne rien réserver, à être cette chose toute bonne et toute donnée qui ne réserve rien et à qui l'on prend tout ! Prends, Rodrigue, prends mon cœur, prends, mon amour, prends ce Dieu qui me remplit ! Le Soulier de satin occupe une place à part dans l'histoire du théâtre au XXe siècle. Cette pièce, qui a pour scène le globe terrestre tout entier, et qui se passe à l'âge d'or espagnol, rejoue pour nous tous les drames intimes de Claudel, le déchirement que le désir et l'amour apportent dans la chair. Le style, lui, englobe tous les styles, du burlesque au mystique, du tragique au poétique. Tout Claudel s'y est accompli, ouvert, illuminé.
L’affreux
Aristide est un brave garçon, pourtant, sa mère a décidé qu'il irait vivre chez ses grands-parents près d'Avignon. Mais parce qu'ils n'aimaient pas ses cheveux trop bouclés, ils n'en ont plus voulu. Il est donc placé dans une famille à Argenteuil, les Foucard. Ils sont plutôt gentils, même s'ils l'appellent «l'affreux». Chez eux, la vie n'est pas désagréable, surtout grâce à Nathalie, la fille aînée qui a une sacrée poitrine, et à Mme Bergson, la prof de français. Mais voilà, un jour, Mme Bergson est assassinée et tout le monde l'accuse. Aristide s'enfuit alors à Marseille, à la recherche de son père…
Avec L'affreux, Franz-Olivier Giesbert raconte les tribulations tragi-comiques d'Aristide Galupeau, «comique, cosmique, malin et moraliste», et livre une fable contemporaine, racontée avec humour et tendresse, sur l'exclusion ordinaire.
Les grands cimetières sous la lune
En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de six cent mille morts.
Bernanos, d’abord séduit par le franquisme, est très vite révolté par la violence de la répression anti-républicaine. De cette révolte naîtront Les Grands Cimetières sous la lune.
Sous la plume de l’auteur du journal d’un curé de campagne, la tragédie du monde. D’un écrit de circonstance, son génie a fait oeuvre universelle.
Le testament français
Charlotte, une femme d’origine française émigrée en Sibérie avec sa mère entre les deux guerres, raconte à son petit-fils Aliocha le Paris et la France de son enfance, où elle a grandi. Peu à peu, celui-ci s’imprègne de culture française à travers la langue et les récits de sa grand-mère. Cette France devient pour lui une véritable Atlantide, où par exemple au bistro Au ratafia de Neuilly ledit ratafia est servi dans des coquilles d’argent… Cette double sensibilité franco-russe, îlot d’altérité au-dedans de lui, lui pèsera (ses camarades russes perçoivent et sanctionnent cette différence) puis l’enrichira, l’élèvera et le poussera vers la France.
Ce roman d’un Russe francophone n’est pas seulement l’histoire de sa relation avec la France, mais aussi une vaste fresque tragique de la vie des populations à travers les immenses plaines de Sibérie sous l’ère soviétique. Famines, viols, conditions de vie extrêmes, misère, mais aussi chaleur des relations humaines, premières amours, joie et espérance s’entremêlent.
Le désert de Bièvres
En janvier 1907, Justin Weill décide — avec l’aide de son ami d’enfance Laurent Pasquier, qui met entre parenthèses ses études de médecine, Jean-Paul Sénac un jeune poète talentueux, Armand Larseneur un musicien, Bernard Jusserand un philosophe, Testevel un correcteur de journaux, Raoul Brénugat un peintre — de fonder une communauté d’intellectuels qui travailleraient à mi-temps dans l’imprimerie (avec l’aide technique du dévoué Jules Picquenart, un maître imprimeur) pour le bien de tous et pour apporter les ressources nécessaires à la vie du groupe, puis vaqueraient librement à leurs spécialités et œuvres créatrices. Le groupe, avec l’aide d’un mécène, le marquis de Fonfreyde, qui veut éditer ses livres, loue une vaste maison à Bièvres dans le sud de Paris et nomme la communauté « Le Désert ». Petit à petit, les tensions apparaissent entre les jeunes gens et les rêves de fraternité et d’humanisme s’évanouissent au fil des mois qui passent.
Suzanne et les jeunes hommes
En avril 1921, Suzanne Pasquier est une actrice de théâtre reconnue à Paris. Elle dévoue sa vie à la scène et travaille avec Éric Vidame, un metteur en scène de talent et novateur d’un petit théâtre de la rue des Carmes, pour lequel elle éprouve une admiration ambiguë. Belle et courtisée, Suzanne ne manque pas d’admirateurs, dont notamment les trois jeunes frères Baudoin, qui par un heureux hasard vivent dans le village natal du père du clan Pasquier, Raymond, dans le Val-d’Oise. À la suite de la déception de ne pas se voir attribuer, par Vidame, un rôle qu’elle ambitionnait, Suzanne accepte finalement la proposition de l’ainé des Baudoin, Philippe, de venir passer quelque temps dans leur maison de Nesles-la-Vallée. Toute la famille Baudoin lui fait les honneurs d’une princesse, sans pour autant changer son style de vie simple et chaleureux …
La nuit de la Saint-Jean
En avril 1905, Ram et Lucie Pasquier ont déménagé rue du Faubourg-Saint-Antoine où ils élèvent la jeune Suzanne et les différents enfants du clan Pasquier s'épanouissent dans leurs domaines respectifs : Ferdinand vient de se marier et travaille, comme son épouse Claire, dans l'administration ; Cécile développe ses talents de pianiste ; Laurent Pasquier travaille à l'hôpital Boucicaut avec Renaud Censier, un biologiste réputé de cinquante ans qu'il admire ; et Joseph réussit dans de juteuses affaires de mines argentifères au point d'acheter un petit domaine à la campagne, près de Nesles-la-Vallée d'où est issu le patriarche de la famille. Sur une proposition de Justin Weill, l'ami d'enfance de Laurent, ce domaine est baptisé la Pâquellerie, et Joseph projette d'y faire une pendaison de crémaillère somptueuse pour épater son entourage et favoriser la publicité de ses affaires. Il souhaite inviter des politiciens, des artistes, et des scientifiques, dont Censier le patron de son frère …
Agent de Vega
Un bref instant, les barrières d’énergie de tous les astronefs de Véga flamboyèrent en blanc, à titre d’avertissement, puis l’écran se couvrit brièvement d’une gerbe aux couleurs de l’arc-en-ciel dont toutes les étincelles étaient des éclaireurs qui s’éparpillaient sous le feu des assaillants… les plus brillantes marquant ceux qui n’avaient pu s’échapper. Le feu d’artifice s’effaça pour montrer les chasseurs qui se séparaient pour suivre les essaims de fugitifs, et un noyau cristallin en ellipse de plusieurs centaines de mètres de diamètre apparut à l’endroit où avait flotté dans l’espace la Soucoupe-Mère. Le centre de reproduction des avides Bjantas… Elle parut s’enfler un peu. La seconde d’après, c’était une nova miniature.
Fantomas
L’inspecteur Juve, de la Sûreté, traque depuis de nombreuses années un ennemi sans identité et sans visage, que l’opinion publique connaît sous le nom de Fantômas pour ses crimes et délits. Alors qu’il est chargé de l’enquête sur la mystérieuse disparition de Lord Beltham, un aristocrate britannique très en vue à Paris, il apprend l’effroyable assassinat de la marquise de Langrune, dans son château de province. Comme il explore les pistes sur ces différents dossiers, Juve se rend compte rapidement qu’elles sont liées par plusieurs éléments troublants. Progressivement, il en vient à soupçonner un certain Gurn, qu’il se met en tête d’arrêter à tout prix.
Après l’occupation napoléonienne, Moscou n’est plus pour Armand de Croué qu’une cité hostile qu’il faut fuir. Nathalie Ivanovna, sa maîtresse et protectrice,décide de l’accompagner à Paris avec sa fille Catherine. Tous les bonheurs semblent attendre le jeune homme dans la capitale française où règne de nouveau la noblesse royaliste: à l’émotion de retrouver le sol de ses ancêtres s’ajoutent la joie de se découvrir des amis brillants dans la haute société et la vanité de redevenir un aristocrate riche et indépendant. Mais surtout, c’est là qu’il prend conscience de l’amour profond qui l’a toujours uni à celle qu’il a un moment dédaignée pour de trompeuses passions. Bonheurs éphémères hélas! Le destin, et sa sinistre cohorte de mort et de guerre, se jouant des espérances de l’exilé rendu à sa terre natale, frappe une fois de plus…
Les aventures de Mark Twain
Cet ouvrage retrace les jeunes années de l'auteur et sa longue vie mouvementée : ses aventures comme prospecteur, sa carrière de journaliste et de conférencier, ses triomphes et ses déceptions d'écrivain et d'éditeur. Ses aventures personnelles, embellies par son imagination et son esprit irrévérencieux, ont donné naissance à ses livres les plus célèbres.