Le sourire aux larmes
On a coutume de dire que les enfances heureuses sont des paradis perdus. Pour Jean-Pierre Foucault, ce n’est pas une figure de style. Qu’elle était belle pourtant, l’histoire de ses parents, Marcel et Paula Foucault, avant que le malheur ne les frappe : lui, ancien résistant devenu homme d’affaires dont la fortune connut des hauts et des bas. Et elle, jeune rescapée de la barbarie nazie, seule au monde quand elle rencontra son sauveur et futur mari. Paula trouva en elle une force insoupçonnée quand le destin la laissa à nouveau seule, à Marseille, avec Jean-Pierre et ses deux sœurs, après la disparition de Marcel dans des circonstances dramatiques. Vous croyez connaître Jean-Pierre Foucault, l’animateur si consensuel, l’homme au sourire inoxydable ? Vous allez découvrir que le sourire d’un homme peut être une victoire sur le destin, et qu’avant d’incarner la joie de vivre, il se peut qu’il ait dû ravaler bien des larmes.
Le cueilleur de fraises
Lorsque sa meilleure amie Caro est retrouvée assassinée, Jette jure publiquement de la venger, attirant ainsi sur elle l’attention du meurtrier. Chaque jour, Jette essaie de se reconstruire et d’oublier. Elle fait bientôt la connaissance d’un garçon qui semble pouvoir lui redonner le goût de vivre et tombe éperdument amoureuse. Une rencontre qui pourrait l’aider à surmonter la mort de son amie. Peut-être. Un thriller psychologique qui transforme le lecteur en spectateur impuissant.
Les aquariums lumineux
Fenêtres sur cour dans un immeuble parisien. Excentrique et rêveuse, Claire observe, derrière ces » aquariums lumineux » où évoluent ses voisins, les coulisses de leurs tragédies muettes. Bouleversée par sa rencontre avec le séduisant, obsédant et japonais M. Ishida, sa vie contemplative va brutalement changer d’étage. Confrontée à une réalité qu’elle avait jusqu’alors voulu ignorer, de soupçons en secrets révélés, Claire la solitaire se lance dans l’aventure.
Tanguy
Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j’aie conçu comme un texte littéraire ? […] Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire, les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs nont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l’un l’autre. […] De Tanguy à Xavier, il y a plus que l’épaisseur d’une vie, il y a toute l’amertume d’un désenchantement, qui doit moins à l’âge qu’à la progressive découverte de l’horreur. Si je gardais, à vingt ans, quelques illusions, le sexagénaire qui a écrit Rue des Archives n’en conserve, lui, plus aucune. En ce sens, la boucle est bien bouclée. L’aveu étouffé de Tanguy fait la musique désenchantée de Rue des Archives. […] De l’un à l’autre, un seul lien, la littérature. Elle constitue, on l’a compris, ma seule biographie et mon unique vérité.
Les quatre vies du saule
En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu’une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l’amour de siècle en siècle ? D’un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l’ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu’arrose le sang des gardes rouges, deux êtres se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d’un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir. Roman d’amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. C’est une fable qui a parfois le goût du thé amer.
Le fusil de chasse
« À bout de forces, trop fatiguée pour bouger le petit doigt je laissai machinalement mon regard s’attacher à ton reflet sur la vitre. Tu avais fini de frotter le canon et tu remontais la culasse, que tu avais également nettoyée. Alors tu levas et abaissas plusieurs fois le fusil en épaulant à chaque fois. Mais peu après le fusil ne bougea plus. Tu l’appuyas fermement contre ton épaule et tu visas, en fermant un oeil. Je me rendis compte que le canon était manifestement dirigé vers mon dos. » Le Fusil de chasse, ou les multiples facettes d’une impossible passion. Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier. Au départ, une banale histoire d’adultère. À l’arrivée, l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature contemporaine. Avec une formidable économie de moyens, dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué donne la version éternelle du couple maudit.
Robert Badinter
A quinze ans, R. Badinter décide de consacrer sa vie à la justice et aux droits de l’homme. Avocat et militant pour l’abolition de la peine de mort, il est garde des Sceaux lorsqu’une loi met fin à la peine capitale en 1981. Cette biographie retrace son parcours d’homme de gauche et son militantisme.
Fille du destin
Abandonnée sur le port de Valparaiso en 1832, adoptée par la famille Sommers, Eliza va mener une existence de petite fille modèle, jusqu’au jour de ses 16 ans où elle s’éprend de Joaquin, un jeune homme pauvre et entreprenant qui la quitte bientôt pour gagner la Californie. Enceinte, Eliza s’embarque clandestinement sur un voilier afin de le retrouver. En Californie, c’est le temps de la ruée vers l’or. La jeune femme va découvrir un univers sans foi ni loi, peuplé d’aventuriers, de prostituées, de bandits. Un jeune médecin chinois, Tao Chien, la prend sous sa protection. Autour d’eux, San Francisco grandit, le commerce entre les deux Amériques est intense, un nouveau pays naît, brutal, ambitieux, bien éloigné des traditions de la vieille Europe, tellement plus libre aussi. Roman d’amour, roman d’aventures, roman historique avec ce nouveau livre, Isabel Allende égale son chef d’œuvre, La Maison aux esprits, best-seller international dès sa parution en 1982.
La nuit des hulottes
Sur une route de Corrèze, un vieil homme chemine. Il grelotte. Mais bientôt il retrouvera sa maison et plus rien n’aura d’importance. L’autre soir, une terrible douleur à la poitrine l’a terrassé. Il a repris conscience à l’hôpital, il s’est laissé soigner. Mais aujourd’hui, il en a eu assez. Alors il est parti dans la nuit froide, en pantoufles. On ne l’aura pas comme ça, Cyprien ! Il n’ira pas en maison de retraite. On ne l’arrachera pas à ses souvenirs. Le vieux menuisier mourra dans son atelier! Il sait qu’il ne gagnera pas ce bras de fer contre le temps et la maladie. Mais il va lutter, avec l’aide inespérée de sa petite-fille Caroline, son rayon de soleil.
Le premier amour
« On n’oublie jamais son premier amour ». Mais quel est ce premier amour? Celui du jardin d’enfants, celui des premiers émois d’adolescent? Dans cet essai l’auteur aborde la question de l’amour qui nait et évolue en même temps que la vie et le fait que les rivalités,peurs,espoirs,joies qui ont nourri ces expériences précédentes peuvent aider dans la future vie amoureuse.
Les chemins de l’enfance
Dans la classe d’une école maternelle comme il en existe tant, Théo, cinq ans, piaffe et se rebelle. Il n’aime pas l’école. A côté de lui, la timide Emeline est sage comme une image, bien trop sage d’ailleurs, craintive et peu confiante en ses capacités. Ces enfants, nous les avons tous croisés à un moment ou à un autre. Leurs parents, leurs instituteurs veulent pour eux le meilleur, mais ce n’est pas si simple. Sauront-ils les encadrer sans toutefois les blesser ? Ces deux garnements donnent du fil à retordre à Florence, leur jeune maîtresse, qui doit de surcroît gérer ses propres problèmes. Alors que son amie d’enfance, Juliette, porte en elle un petit, Florence ne parvient pas à devenir mère. Pour les deux femmes, un combat s’engage, parce qu’elles cachent en elles l’histoire de leur passé, de ces fillettes qu’elles ont été un jour et qui demeurent. A elles de surmonter les blessures que la vie leur a infligées. Les chemins de l’enfance sont des sentiers où des fleurs fragiles se mêlent aux obstacles. Sinueux, imprévisibles, ils nous mènent lentement vers les hommes et les femmes que nous devenons un jour.
L’institutrice
Jeanne aime son métier, sa mission auprès de ses élèves – petits paysans pour la plupart -, les paysages vallonnés qui l’entourent. Mais son quotidien la cantonne dans une solitude pesante, dans des habitudes trop sages. Elle attend de la vie un souffle, un élan, une renaissance. Deux hommes, sous le charme secret de la jeune femme, tentent de percer à jour sa personnalité. Henri Anglade, instituteur, et Pierre Roland, un homme des terres, qui la trouble. Deux destins s’imposent à Jeanne : rester avec l’un d’eux ou tout quitter, suivre son c?ur ou ses aspirations profondes?
La conquête de plassans
«Il détachait son cheval, dont il avait noué les guides à une persienne, lorsque l’abbé Faujas, qui rentrait, passa au milieu du groupe, avec un léger salut. On eût dit une ombre noire filant sans bruit. Félicité se tourna lentement, le poursuivit du regard jusque dans l’escalier, n’ayant pas eu le temps de le dévisager. Macquart, muet de surprise, hochait la tête, murmurant : Comment, mon garçon, tu loges des curés chez toi, maintenant ? Et il a un oeil singulier, cet homme. Prends garde : les soutanes, ça porte malheur ! » La conquête de Plassans qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart est l’ambition que précisément s’est fixée Faujas, prêtre bonapartiste ambitieux et sans scrupules, de s’assujettir la ville légitimiste, première étape de l’ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir croissant sur les esprits et sur les âmes, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès – avant la catastrophe.
Le petit garçon
La Villa, à l’écart d’une petite ville du sud-ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver. C’est bien ce qu’avait voulu le père, un homme juste et sage. Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l’abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés. Bientôt, la Villa se peuplera d’étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire. La paix revenue, le père sacrifie repos et confort ; il arrache ses enfants à leur paradis afin de mieux assurer leur avenir. Cette histoire est vue par un enfant. Il traverse des tragédies et rencontre des solitudes, il connaît l’enchantement de la découverte de la vie, la nature. Jamais le petit garçon n’oubliera l’imposante figure de ce père au passé mystérieux; cette mère qui semble une grande sœur; Dora la juive allemande qui feint d’être muette ; Sam, le jeune prof aux manières insolites; et les jambes gainées de soie de la jolie Madame Blèze. Sur le même ton limpide de sincérité, l’auteur de L’étudiant étranger nous livre un portrait de la province, une vision de la famille, le tableau nostalgique d’une enfance.
la reconquête
» Une maison où l’on a été heureux, où des enfants ont grandi, c’est comme un arbre dans le cœur, avec tant de racines et de radicelles que, même si l’arbre est penché, si on le croit prêt à tomber, la sève y circule encore. » Mais la sève de l’amour circule-t-elle encore entre Marie-Line et Mathieu, son mari ? Redoutant qu’il ne la quitte pour une autre, elle décide de tout mettre en œuvre pour le reconquérir. Tout, jusqu’à simuler un plaisir qu’elle n’éprouve pas.
Parviendra-t-elle à regagner Mathieu ? Et si elle y parvient, où en sera l’amour entre eux ? Dans cette histoire qui pourrait être la nôtre, il y a l’esprit de famille, l’émotion, le rire, la lutte. La vie.
Le pasteur détective
Charles et Tess sont jeunes, beaux et ils s’aiment. Mieux, ils veulent se marier et avoir une ribambelle d’enfants. Intention louable, certes, et pourtant le père de Charles n’est pas d’accord. Tess est charmante bien sûr, mais elle a le défaut d’être la fille d’un criminel expédié au gibet des années auparavant pour le meurtre d’une ville dame. De là à s’imaginer qu’elle cache dans ses gènes une tendance au meurtre, il n’y a qu’un pas. Alors l’idéal, pour laver Tess de cette tache originelle, serait d’innocenter son père. Seulement voilà. A l’époque, c’est l’inspecteur Wexford qui menait l’enquête. Et il sait fort bien qu’on n’a pas pendu un innocent…. Une enquête de l’inspecteur Wexford, par la reine du roman policier » psychologique « .
Un cœur simple
L’Histoire d’un cœur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. Gustave Flaubert. Présentation et notes de Marie-France Azéma.
Le mystère Sammy Went
Et si vous appreniez que toute votre vie repose sur un mensonge ? Kim, une Australienne de trente ans, est sous le choc. Un inconnu vient de lui révéler qu’elle s’appelle en réalité Sammy Went, qu’elle a été enlevée vingt-huit ans auparavant et que sa vraie famille l’attend aux États-Unis. Kim n’en croit pas un mot mais ne peut s’empêcher de se poser des questions. Pourquoi est-il impossible de mettre la main sur des photos d’elle bébé ? Et qui est cette petite Sammy, enfant disparue, à qui elle ressemble tant ? Pour remonter le fil de son histoire, Kim devra affronter les dangers et la terrible réalité qui l’attendent dans le Kentucky. Un roman à suspense de haute volée qui mêle kidnapping, secrets de famille et conspiration.
La fille qui ne croyait pas aux miracles
Campbell a 17 ans. Atteinte d’un cancer, elle est persuadée qu’elle va mourir avant ses 18 ans. Déterminée à la sauver, sa mère l’embarque dans un road-trip en direction de Promise, une ville magique réputée pour ses miracles. Résignée, Campbell ne croit pas plus à une possible rémission qu’aux superstitions ridicules de sa mère, mais se laisse tout de même entraîner dans cette aventure. Arrivées à destination, elles sont vite témoins d’événements inhabituels: les pissenlits deviennent pourpres, on aperçoit des flamants roses au large de l’Atlantique et Campbell retrouve une mystérieuse enveloppe contenant une liste de choses à faire avant de mourir… Aidée d’Asher, un garçon non moins mystérieux, Cam exécute peu à peu chaque point de la liste et apprend à croire en elle, en l’amour, et même… aux miracles.
Soleils amers
» Ayez pitié du cœur des hommes « , racontait le pari fou d’Aimé, l’insurgé communard, et de Côme, l’aristocrate ruiné, qui, condamnés tous deux à la déportation en Guyane, échangeaient pour le pire et le meilleur leur identité et leur destin. Voici, avec Soleils amers, l’histoire des enfants d’Aimé : Jean, le fougueux, l’intransigeant, qui a été élevé comme le fils de Côme, et l’irrésistible Georges, né de la prostituée Anna. Alors qu’il lui demandait la main de Virie, sœur de George, Jean a appris par Aimé la vérité de sa naissance ; il est le fils d’un bagnard évadé et la femme qu’il aime est sa demi-sœur. Dans un sursaut de désespoir, il a frappé Aimé et croit l’avoir tué. Depuis, ayant rompu tous ses liens, il fuit un passé et un amour dont il ne peut guérir. Nous le retrouvons moine dans un couvent des hauts plateaux brésiliens, précepteur en Louisiane, photographe ambulant dans l’immensité des solitudes américaines. Partagé entre des pulsions et des remords également brûlants, il s’efforce de renaître à lui-même. Le petit Georges, qui ne sait encore rien de la vie, part à sa recherche et, pas à pas dans les traces de son aîné, il se révèle dans toute son ambiguïté et toute sa richesse. Une quête fiévreuse, émouvante, pour exorciser les démons de l’enfance et construire l’avenir.
Mon ami Frédéric
En Allemagne, avant la guerre, deux enfants sont inséparables. L’un d’eux s’appelle Frédéric. Il est Juif. Lorsque Hitler prend le pouvoir en 1933, la situation de la famille de Frédéric devient de plus en plus difficile. Jusqu’à ce que le dictateur décide que les Juifs n’ont pas le droit de vivre : on les insulte, on les chasse, et bientôt, Frédéric est renvoyé de l’école. 1925. En Allemagne, dans le même immeuble, naissent deux garçons à une semaine d’intervalle. Très vite, une amitié va lier ces deux enfants que rien ne saurait distinguer, à une différence près : Frédéric est juif. Et dans l’Allemagne d’avant-guerre commence à naître le nazisme. Tout bascule alors et pour Frédéric et sa famille se succèdent les brimades de plus en plus violentes, auxquelles son ami assiste, impuissant. Qu’adviendra-t-il de l’amitié des deux enfants ? Frédéric survivra-t-il à la folie meurtrière qui va embraser l’Allemagne jusqu’en 1945 ? L’ouvrage contient une table chronologique de l’Holocauste ainsi qu’un petit mémento des termes essentiels de la religion juive, et il a valeur de témoignage. Poignant, il décrit chapitre après chapitre la mise en marche de l’Holocauste et en dévoile le mécanisme effrayant et inéluctable. Le ton neutre employé par Hans Peter Richter ne laisse place qu’à une description froide des événements. À travers le portrait de deux destins parallèles, il aidera l’enfant à mieux comprendre cette période essentielle de l’Histoire.
Tartarin de Tarascon
Dans la bonne ville de Tarascon, Tartarin est un vrai personnage, grand collectionneur d’armes, un véritable héros en chambre ! Ses admirateurs le pressent sans relâche : l’Afrique, le pays des lions, voilà la destination obligée pour un aussi valeureux chasseur. Tartarin finit par s’embarquer – à regrets – pour l’Algérie, dans l’espoir de débusquer le fauve mythique.
Mousseline la sérieuse
Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.
Mes conversations avec les tueurs
« Cela fait trente ans que j’interroge les serial killers. J’ai rencontré plus de soixante-dix de ces tueurs et tueuses multirécidivistes aux quatre coins de la planète. J’ai accumulé des ouvrages de criminologie, journaux de faits divers, archives de police, photos et vidéos de scènes de crimes, confessions, dessins et écrits. Dans mes livres, j’ai toujours présenté les serial killers de manière distanciée, sans porter le moindre jugement ni faire part de mon ressenti. Dans Mes conversations avec les tueurs, je désire vous faire partager l’envers du décor. Vous montrer l’épreuve physique de ces rencontres, les moments d’angoisse qui précèdent les entretiens, la peur, parfois. Vingt ans plus tard, mon corps se souvient encore de la terreur qui s’est emparée de moi lors de ma rencontre avec Gerard Schaefer, un ex-policier accusé du meurtre de 34 femmes en Floride. Dès l’instant où je me suis trouvé face à lui, j’ai eu le sentiment d’être confronté au Mal absolu. Je suis préparé, mentalement, à rencontrer ces « personnages » plus ou moins hors du commun. Mais à mon retour à Paris, je me demande parfois si ces voyages ont eu lieu. Oui, ils sont bien réels. Et incroyables. »
Le grand cahier
Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir. Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre, et ils sont envoyés à la campagne, chez leur grand-mère. Une grand-mère affreuse, sale et méchante, qui leur mènera la vie dure. Pour surmonter cette atrocité, Klaus et Lucas vont entreprendre seuls une étrange éducation. Dans un style enfantin et cruel, chaque événement de leur existence sera consigné dans un « grand cahier ». « Nous ne voulons plus rougir ni trembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent. » « Un roman magnifique sur le déracinement, la séparation, l’identité perdue et les destins brisés dans l’étau totalitaire. »
Blanche ou l’oubli
Quand j’ai connu Blanche, elle portait un petit chapeau de feutre, cloche, très enfoncé, d’un feutre extraordinairement tendre, léger, mou, comme si ça lui avait fait quelque chose de coiffer Blanche. Elle aimait s’habiller en noir, elle s’asseyait d’une façon que n’avait personne, se penchait pour m’écouter, la joue sur sa main, le coude sur le genou. Je lui avais dit : » Vous fumez ? « , et elle avait éteint sa cigarette, non, c’était pure nervosité. C’est très drôle, cette petite fille, dès la première fois, dans un lieu avec de hautes lumières, un café tout en longueur, j’avais une idée tracassante, je ne pensais qu’à une chose, et Dieu sait ce que je pouvais dire ! Les mains m’en tremblaient, j’avais envie d’enlever son manteau, d’ouvrir sa robe. Pourquoi ?
Les nouvelles farces de Zozo la tornade
Zozo porte bien son nom, il a l’air d’un ange blond et pourtant c’est une vraie tornade. Il inonde son père de pâtes à crêpes, entre à cheval chez M. le Maire, tire le feu d’artifice avant l’heure, vide le garde-manger et, croyant prendre un loup au piège, attrape une mégère ! Maisles vieux de l’asile sont bien contents.
Délivrez-nous du mal
Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d’hommes en noir s’empare d’un enfant. Refusant d’admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs. Au même moment, à Rome, l’éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l’administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir. Disparitions d’enfants qui se multiplient, archives escamotées, cardinaux assassinés. Dans ce Moyen Age où le pouvoir de l’Eglise est plus fort que jamais, un drame se prépare.
Roman
Grand cinéaste ou play-boy international, victime ou viveur? Qui est Roman Polanski? La presse mondiale l’a traité de tout et de son contraire. Pour la première fois, le génial réalisateur du Bal des vampires s’est décidé, nous dit-il, « à mettre sur le papier ce que je crois être ma vérité » Il le fait sans détour, révélant, avec un luxe de détails, la mosaïque de son existence. C’est tout le roman de sa vie que Polanski nous raconte tel qu’il l’a vécu: son enfance dans une Pologne occupée par les nazis, ses débuts d’enfant comédien, ses études, la réalisation du « Couteau dans l’eau » puis l’Ouest, Paris, Londres, la brillante réussite américaine que viendra interrompre la tragédie de l’assassinat de Sharon Tate, l’arrestation pour détournement de mineure en 1977 à Los Angeles et sa nouvelle carrière en France.
La clinique de l’aéroport
Considéré comme l’une des plaques tournantes du trafic aérien en Europe, l’aéroport de Francfort comporte une clinique. Chaque jour le Dr Hansen et l’équipe médicale doivent affronter des drames inattendus.
Mon père de cœur : L’Abbé Pierre
Une image inoubliable a bouleversé la France, en 1954: l’abbé Pierre portant dans ses bras une petite fille blonde. La petite fille, c’est Annie Porte. Elle lui doit la vie et, plus encore, le bonheur de vivre. Tout comme sa mère, Jeanine, qu’il sauva, enceinte, de la boue et de la misère, un soir de 1950. Et sa fille, Marlène, devenue avocate. « Trois générations pour sortir une famille de la misère, c’est extraordinaire! » dit l’abbé Pierre. L’abbé avait tout lieu de se montrer fier de ces femmes, Jeanine, Annie et Marlène, symboles de son combat contre l’extrême pauvreté. En voici l’itinéraire semé d’embûches, raconté par Annie Porte. « Il est difficile de s’échapper de sa condition sociale, écrit-elle. Mais au nom de l’abbé Pierre, parce qu’il nous a sauvé la vie, nous n’avons jamais voulu abdiquer devant la fatalité! » Une extraordinaire leçon de courage.
Le journal intime d’un arbre
« On m’appelle Tristan, j’ai trois cents ans et j’ai connu toute la gamme des émotions humaines. Je suis tombé au lever du jour. Une nouvelle vie commence pour moi – mais sous quelle forme ? Ma conscience et ma mémoire habiteront-elles chacune de mes bûches, ou la statuette qu’une jeune fille a sculptée dans mon bois ? Ballotté entre les secrets de mon passé et les rebondissements du présent, lié malgré moi au devenir des deux amants dont je fus la passion commune, j’essaie de comprendre pourquoi je survis. Ai-je une utilité, une mission, un moyen d’agir sur le destin de ceux qui m’ont aimé ? »
Rupture dans le réel II – Emergence
Joshua Calvert va sur Norfolk où il obtiendra, lors de la prochaine récolte, une précieuse cargaison de larmes. Mais il trouve sa monnaie d’échange sur Lalonde où il prend un passager, Quinn Dexter, un des premiers possédés. Celui-ci réussit à fuir la planète qui devient un enfer ; il propagera le mal qui l’a dévoré.
Philippe V le Long vient de mourir avant d’avoir atteint trente ans et, comme son frère Louis X le Hutin, sans descendance mâle. Le troisième fils du Roi de fer, le faible Charles IV le Bel, succède à Philippe V. Une évasion de la tour de Londres ; la chevauchée cruelle conduite par une reine française d’Angleterre pour chasser du trône son époux ; un atroce assassinat perpétré sur un souverain… La relance de l’Histoire vient d’Angleterre. La « Louve de France », c’est le tragique surnom que les chroniqueurs donnèrent à la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qui semblait avoir transporté outre-Manche la malédiction des templiers.
La neige des oies
Au hameau de La Peyrouse, la vie pourrait s’écouler, simple et tranquille. Il suffirait pour cela que Madeleine, un cœur à prendre, épouse Martin, le fils d’Eugène Chabrol, et que ce dernier vende à Hortense et Baptiste ses terres à un prix avantageux. Mais rien, sur ces hauteurs du verdoyant Livradois-Forez, ne va jamais comme on veut. D’abord, il y a l’installation de ce couple d’Anglais soupçonnés d’avoir détourné la source des Fontgoutte, sans parler de leur fils qui s’est mis en tête d’élever des moutons et qui, pour cela, a, lui aussi, besoin de terres. Ensuite il y a le retour, après trente ans d’absence à La Peyrouse, d’Alain, le frère Fontgoutte, et surtout la venue de son jeune associé, Williams, qui a fait, à ses côtés, fortune dans le commerce des diamants. De quoi faire chavirer le cœur de Madeleine? Et semer, de rebondissement en surprise, la zizanie à La Peyrouse? A moins que tout finisse par un mariage en blanc et que revienne, comme il se doit, la neige des oies.
Le pianiste déchaîné
« Ilium, Etat de New-York, est divisé en trois parties: au nord-ouest résident les administrateurs, les ingénieurs, les fonctionnaires et quelques membres des professions libérales; au nord-est, il y a les machines; et au sud, de l’autre côté de l’Iroquois, s’étend la zone connue là-bas sous le nom de Homestead, où vivent la plupart des gens. Et maintenant , voici les premières notes de » Halte à la société industrielle » , une composition célèbre des années 80 ou 90. Peu importe : vous êtes dans le très proche avenir , à Illium , Etat de New York . Une cité charmante divisée en 3 districts : un pour les administrateurs , ingénieurs et fonctionnaires . Un autre pour les machines. Et un troisième pour les gens. Les gens , tout simplement , ceux qui font semblant de travailler , parce que c’est leur devoir ( seules les machines travaillent ) . Les gens font semblant d’appartenir à une armée artificielle que ne justifie pas la moindre petite guerre. Les gens . Les « Recons » ( reconstruction ) et les » Récus » ( récupération ). N’essayez pas de vous reconnaître en eux : ce serait trop navrant.
Dessine-moi une famille
La famille, que l’on croyait obsolète, n’a jamais été aussi vivante. Dans une période maussade, troublée, où tout paraît plus précaire, la famille redevient la référence et le refuge.Plus le couple est fragile, plus la famille verticale (relations parents-enfants à tous les âges de la vie), prend le relais. Jamais les générations d’adultes n’ont vécu aussi longtemps ensemble.Ce ne sont plus les modèles sociaux qui imposent une Famille, mais les individus qui font les familleS. Chacun/chacune doit se dessiner une culture familiale sur mesure, cousue coeur, qui s’adapte au style de vie qu’il/elle a envie de mener.Chacun de nous a plusieurs familles (celle de Papa, celle de Maman, celle de Papa/Maman, la sienne propre, celle de ses enfants, etc.). Ce n’est pas toujours facile de faire cohabiter toutes ces parentèles. Pour y parvenir, il faut vivre souple et accepter les changements.Pour avoir une vie enrichissante, il ne faut pas vivre les familles d’aujourd’hui avec les idées d’hier.Le livre de Christiane Collange, lui, est bourré d’idées d’aujourd’hui! »
Le chat qui n’était pas là
Jim Qwilleran entreprend un voyage organisé en Ecosse en compagnie de touristes de Pickax. Mais tout ne se passe pas selon le plan prévu. Un coffret à bijoux est dérobé, le chauffeur du minibus disparait et l’organisatrice du voyage est victime d’une crise cardiaque. Au retour, pourquoi Koko – qui n’était pas là – s’intéresse-t-il autant aux enregistrements de Qwilleran ? Pourquoi lèche-t-il certaines photographies ? Pourquoi manifeste-t-il une telle hostilité envers une certaine visiteuse ? Persuadé que l’étrange comportement de Koko n’est pas gratuit, Qwilleran va se lancer sur le sentier de la guerre, mais il faudra que Yom Yom soit enlevée puis retrouvée, pour que tout s’éclaire grâce à notre limier félin.
Unravelling
For young adult
STOP THE COUNTDOWN. SAVE THE WORLD
Sixteen-year-old Janelle Tenner is used to having a lot of responsibility. She balances working as a lifeguard in San Diego with an intense academic schedule. Janelle’s mother is bipolar, and her dad is a workaholic FBI agent, which means Janelle also has to look out for her younger brother, Jared.
And that was before she died… and is brought back to life by Ben Michaels, a mysterious, alluring loner from her high school. When she discovers a strange clock that seems to be counting down to the earth’s destruction, Janelle learns she has twenty-four days to figure out how to stop the clock and save the planet.
Les tribulations d’une caissière
Les tribulations d’une caissière. Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Une caisse qui n’entend que les codes-barres. Un métier peu propice aux échanges, invisible, des gestes automatiques. Entre les bips qui ponctuent ses journées, Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail. Au fil des jours, ces menues anecdotes qui la font rire, l’agacent ou l’émeuvent sont ses tickets de caisse à elle. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse. Celle que vous oubliez de voir vous a bien vu et raconte.
Aujourd’hui, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d’épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l’arrivée miraculeuse d’un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l’ambitieuse présentatrice de talk-show. Michael alias Mouse vit toujours dans la résidence où Mme Madrigal cultive avec amour son verger hallucinant et où Brian vient régulièrement se confier à ses amis. L’arrivée d’un neveu imberbe et vierge va fournir à Brian l’occasion de retrouver une récente conquête. Découvrant que celle-ci est séropositive, il décide de passer le test. S’ensuivent dix jours d’angoisse et de folies que Brian va vivre avec Mouse et son nouvel amour, un beau sudiste musclé. Sur fond de Guerre des étoiles, du nom du programme de défense lancé par Reagan, Maupin nous entraîne cette fois d’un extrême à l’autre des différences sociales et sexuelles en revisitant à sa manière le militantisme homo ou le conservatisme reaganien de l’époque. Entre les lesbiennes féministes militantes, les gays, les hétéros tolérants ou les conservateurs machos, il y a de la place pour l’humour. Car au bout du compte tous sont faits de la même chair et soumis aux mêmes faiblesses. Dans un texte jubilatoire et féroce, Maupin poursuit donc sa chronique des années quatre-vingt. La suite au prochain épisode.
La baie des cendres
Il y a bien des façons de vivre avec des photographies. On peut les regarder avec précision: cadre, contraste, couleurs, composition, etc. On en déduirait forcément des idées, des pensées. Mais on peut aussi vouloir plus : non pas simplement regarder mais habiter dans les photos, les considérer comme un nouveau logis auquel il faut s’habituer. Les photos nous sont alors de nouveaux paysages, comme une terre où l’on vient de débarquer sans rien savoir, devant tout réapprendre des règles. Chaque photo nous propose d’être un pionnier.
La Baie des cendres est un récit de Stéphane Bouquet composé de neuf parties et singulièrement inspiré par neuf photographies réalisées par Morgan Reitz.
Début des années quatre-vingt, Reagan dirige l’Amérique, hésitant entre conservatisme pur et dur et saut en avant technologique. Les Yuppies dopés sont des acharnés du travail, les gays californiens sont à la pointe du combat pour l’évolution des mœurs et des mentalités et le sida commence à frapper les corps et les esprits. C’est ce moment que choisit la reine Elisabeth II pour effectuer sa première visite à San Francisco. Un symbole à elle seule, la reine d’Angleterre ! Représentante de la vieille Europe, des traditions et d’un certain art de vivre. En décalage complet avec celui des avant-gardistes californiens. Mais c’est justement ce côté kitsch qui leur plaît. Son côté bonne vieille mamie ! Comme Mme Madrigal, la logeuse de la petite résidence communautaire de Barbary Lane. Une grand-mère qui aurait été de tous les combats des années passées, qui cultive de magnifiques plants d’herbe dans son jardin et qui avant son opération était un homme. Il y a aussi Brian qui rêve d’enfants et d’une vie d’homme au foyer, sa femme Mary Ann, journaliste prête à tout pour assumer à la fois sa vie professionnelle et sentimentale et enfin Michael qui vient de perdre son amour, victime du sida. Et puis, il y a le bonheur du hasard qui parfois fait bien les choses, l’humour et la fantaisie romanesque de Maupin qui sauve ses personnages d’un vaudeville qui aurait pu être dramatique. C’est toute la force de ses chroniques de raconter une époque en l’imaginant souvent plus belle que la réalité mais en misant sans compter sur l’amour et la solidarité.
Cordes raides
« L’amour est une corde raide. Tout le monde veut s’y essayer. Rares sont les bienheureux à la traverser sans jamais perdre leur équilibre. Certains y renoncent, mettant fin au jeu de leur propre chef avant qu’il ne devienne trop dangereux. Mais nombreuses sont les chutes. Souvent vertigineuses. Toujours douloureuses. Parfois même mortelles. »
Un soir, dans un hôtel d’affaires, Arnaud et Gwenaëlle unissent leurs solitudes et font connaissance autour d’une bouteille de vin. C’est le début d’une liaison qui va durer deux ans, jusqu’à prendre fin brutalement, vaincue par les atermoiements de l’un, les frustrations de l’autre et, surtout, l’incroyable confession d’un SDF. Ancien sommelier d’une table étoilée, il raconte à la jeune femme sa rencontre avec Gaby, la violoncelliste de son cœur, un ange auquel il a, hélas, brulé les ailes. Un magnifique récit mêlant de façon inattendue l’amour, la passion du vin et celle de la musique.
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?
Cœur de feu : Mon enfance assassinée
Abandonnée encore bébé par sa mère, Senait Mehari passe ses premières années dans un orphelinat où sa naïveté lui permet de survivre aux pires abominations des hommes. Elle part ensuite vivre chez son père où violence, humiliation et privations marqueront son quotidien.Mais le pire est à venir… Elle a à peine cinq ans lorsque, ne pouvant la nourrir, son père la confie au front de libération de l’Érythrée, qui en fera une enfant soldat…C’est son témoignage d’enfant miraculée qu’elle livre ici. Mais aussi le sentiment de déracinement qu’elle éprouva lors de son exil, avant de pouvoir goûter enfin à la liberté et à la paix.
Tu ressembles à une juive
La France a une vieille tradition de racisme. Du Code noir à l’islamophobie contemporaine, la mise au ban de certaines populations a pris de multiples formes, souvent tragiques. Pour ma famille, ce fut le Statut des Juifs en 1940 qui marqua la plongée dans l’horreur et entraîna un sentiment d’aliénation durable.
« Attache tes cheveux sinon tu ressembles à une juive » : d’une assignation à être plus discrète, à me conformer à une certaine norme physique, je ferai la focale de ce récit. En tant que femme, en tant qu’enfant d’une famille juive rescapée mais aussi en tant qu’écrivaine des banlieues, des minorités, des marges, le clivage pervers entre la lutte contre l’antisémitisme et les autres luttes antiracistes me choque. Il produit des effets politiques et électoraux désastreux. Il est au service de toutes les oppressions. C. K.