Babbitt
Babbitt est l’un des très rares héros de la littérature – comme Tartuffe, Don Quichotte, Don Juan ou Harpagon – dont le patronyme est devenu quasiment un nom commun. Outre-Atlantique, un « Babbitt » désigne communément cet Américain moyen, homme d’affaires besogneux, affilié à son club, fier de son niveau de vie et de son confort, tel qu’il pouvait fleurir durant les années 20, abeille bourdonnante et docile, habitant de ces ruches que Sinclair Lewis, dans ce classique des classiques de la littérature américaine, définit ainsi : « Tours austères d’acier, de ciment et de pierre, hardies comme des rocs et délicates comme des baguettes d’argent. Ni des citadelles, ni des églises mais franchement, magnifiquement des édifices pour bureaux. »
La mort dans les bois
Trois enfants ne ressortent pas des bois où ils ont pass l’après-midi. La police retrouve un seul garçon. Il ne se rappelle de rien : les deux autres ne réapparaîtront jamais. Vingt ans plus tard, Rob, l’unique rescapé, est devenu inspecteur de police. Quand une fillette est tuée dans ces mêmes bois, il est chargé de l’enquête et doit affronter les secrets d’un passé qui le hante.
Les roses noires
Cybèle, Nora, Rome, Vivi : quatre femmes, quatre histoires qui représentent chacune une forme de résistance. À la guerre, au fascisme, à la mort, à l’oubli. Quatre roses noires qui n’ont pour arme que leur courage, leur détermination et leur force d’aimer. Ce sont elles les véritables héroïnes de cette dystopie. Entraînant dans leur sillage Orden, un poète réfractaire, poursuivi par la milice armée à la solde de l’ordre nouveau qui gouverne le pays, elles sont les fers de lance d’un réseau de résistance qui prépare une insurrection. Dans ce roman politique, engagé, Gérard Mordillat, l’auteur de La Tour abolie et La Brigade du rire, nous parle de la France d’aujourd’hui et d’un monde qui est presque déjà le nôtre : celui de la confiscation des outils démocratiques, de la carte blanche laissée à la police, de la surveillance généralisée, de l’ambiance insurrectionnelle qui ne cesse de croître. L’écrivain des Vivants et les morts va droit au but : « Ce livre d’urgence, il faut le lire comme on boit un alcool fort ! »
Pour toi, Nicolas
Editrice, Katie Wilkinson croyait avoir trouvé l’amour en la personne de Matt, dont elle s’apprêtait à publier le recueil de poèmes. Mais ce dernier disparaît brusquement, lui laissant pour toute explication un journal intime. Suzanne, une jeune mère, s’y adresse à son fils, Nicolas. Au fil des pages, Katie découvre que l’homme dont elle est tombée amoureuse n’est autre que le mari de Suzanne, le père de Nicolas… Matt, qui prétendait vivre seul, lui a-t-il menti ? Mène-t-il une double vie ? Pourquoi lui infliger un tel supplice ? Malgré sa douleur, Katie poursuit sa lecture… James Patterson a tenu à dédier ce roman, inspiré par la disparition de sa femme, à tous ceux qui ont aimé, tout perdu, et aimé de nouveau.
La sage-femme de Vénise
Venise 1575. Hannah Levi est réputée dans toute la ville pour ses talents d’accoucheuse, un don développé en secret par les « cuillers d’accouchement » qu’elle a mises au point. Quand par une nuit d’hiver, le comte Paolo di Padovani vient l’implorer d’assister sa femme, luttant pour donner naissance à leur premier enfant, Hannah est partagée. Si la loi interdit aux juifs de soigner les chrétiens, l’argent que le comte lui propose lui permettrait de payer la rançon de son mari bien-aimé, Isaac, retenu en otage sur l’île de Malte. Mais le choix d’Hannah va la précipiter dans de périlleuses aventures.
Pas de berceuse pour Fanny
Elle s’est absentée pour deux heures seulement. David, son mari, était censé surveiller leur petite fille âgée de deux semaines. Mais quand Alice Francourt entre dans la chambre du bébé, le cauchemar commence. Car, Alice en est certaine, le nourrisson qui dort dans ce berceau n’est pas sa petite fille. C’est un bébé inconnu. Son mari refuse de la croire et devient de plus en plus agressif. Il jure qu’elle est folle ou qu’elle ment. Alice doit à tout prix convaincre la police qu’elle dit vrai. Sinon, il sera trop tard.
Le mort saisit le vif
Quel avenir avait Jacques Sorbier avant qu’il publie La Colère ? Aucun ? il végétait, englué dans les mesquineries d’une existence d’homme pauvre et médiocre, comme rédacteur en chef d’un journal pour enfants, auteur de feuilletons à tant la ligne. Or le livre a un succès fou : prix littéraire, accueil favorable de la critique, vente record. C’est la gloire et la fortune. Mais Sorbier n’est pas le créateur de La Colère. Il n’a fait que signer, à l’instigation de sa femme, le manuscrit qu’elle n’a pas détruit à la mort de son premier mari, Galard. Le châtiment ne tarde pas : tous réclament un autre roman. Quel moyen d’y parvenir sinon de « se mettre dans la peau de Galard » ? Jeu dangereux où Sorbier, faussaire malgré lui, risque son bonheur et sa raison et, vif saisi par un mort, n’a pour se sauver de cette emprise qu’un reste de fierté.
D’Artagnan
Grâce à Alexandre Dumas, d’Artagnan est devenu une des figures les plus populaires et les plus emblématiques de l’imaginaire français et mondial. Sa destinée est à la hauteur de la légende : du terroir gascon de Lupiac où il naquit au début du XVIIe siècle, à sa mort au combat, à Maastricht, en 1673, d’Artagnan connut un parcours d’exception : aux côtés de Mazarin et d’Anne d’Autriche pendant la Fronde, chargé de missions d’Etat par Louis XIV, il fut capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du roi, gouverneur de Lille et maréchal de camp. Cet ouvrage retrace l’histoire du plus célèbre des mousquetaires et analyse, pour la première fois, la construction et le développement d’un mythe qui a traversé les siècles au point de faire du XXe, grâce au cinéma, le » siècle d’Artagnan « .
Des chrétiens et des maures
« Un matin, Le Petit a décrété : – Je veux mon papa. Il a repoussé son bol de chocolat et j’ai su, moi, Benjamin Malaussène, frère de famille, que Le Petit n’avalerait plus rien tant que je n’aurais pas retrouvé son vrai père. Or ce type était introuvable. Probablement mort, d’ailleurs. Après deux jours de jeûne Le Petit était si transparent qu’on pouvait lire au travers. Mais il repoussait toujours son assiette : – Je veux mon papa. »
La vengeance dans la peau
Jason Bourne prit la clé fixée par une bande adhésive au plafond du placard, l’inséra dans la serrure et ouvrit le petit coffre. Dedans il y avait deux automatiques démontés, quatre cordes de piano soudées à des poignées qu’il pouvait dissimuler dans ses paumes, trois passeports valides sous trois noms différents, et six charges de plastic capables de faire sauter des pièces entières. Il se servirait de tout. Jason Bourne allait devenir le terroriste que jamais personne n’avait osé imaginer dans le pire de ses cauchemars. Un suspense vertigineux signé Ludlum. Maintenant un grand film avec Matt Damon. Dans l’édition de 1993 : « Tu n’as plus de balles, lança Carlos à Bourne qui le regardait bouche bée. Treize ans, Delta. Treize abominables années d’attente. Mais maintenant, le monde entier saura qui a gagné. » Le chacal leva son arme et fit feu…
Passion fatale
Une nuit, alors qu’elle rentre tranquillement chez elle, Kissy Mellors, la vingtaine sexy, évite de justesse deux jeunes inconscientes qui se jettent sous ses roues. Mais le conducteur du véhicule, derrière elle, trop rapide et passablement éméché, n’a pas les mêmes réflexes : il tue sur le coup une des jeunes filles. Scène choc qui donne le ton dès l’ouverture. Après l’accident, angoisses et culpabilité ne lâcheront plus Kissy. Même les bras du beau Junior Clootie – la star de hockey locale ne parviennent pas à éloigner les spectres. Rassurant, responsable, Mike Burke, le lieutenant dépêché sur les lieux de l’accident le soir fatal. Incarne-t-il le salut pour Kissy ?
Le Dit de Tianyi
Lors d’un voyage en Chine, l’auteur retrouve le peintre Tian-yi, connu autrefois, qui lui remet ses confessions écrites. Tian-yi a vécu l’avant-guerre dans une Chine en plein bouillonnement. Plus tard, dans les années 1950, il est allé en Occident, où il a découvert une autre vision de l’art et de la vie.
De retour dans son pays soumis aux bouleversements de la révolution, il a voulu retrouver deux êtres chers : Yumei, l’amante, et Haolang, l’ami.
Mais une histoire dramatique les a emportés dans des tourmentes où Tian-yi, à son tour, sera pris …
Poète, traducteur, essayiste, spécialiste des arts de son pays d’origine, François Cheng a su métamorphoser le témoignage vécu en une extraordinaire fresque romanesque, saluée par toute la critique et couronnée par le prix Femina 1998.
Une vie en rouge et bleu
Le secret du dernier des poilus Régis Féraz (on dit Féra, non point Féraz car Régis est d’origine savoyarde et le z ne se prononce pas), est le dernier de nos poilus, le der des ders. Ancien éclusier à Clos du May sur le Canal latéral à la Loire, il n’est Bourbonnais, certains disent Bourbonnichon, que d’adoption. Qu’il le veuille ou non Régis Féraz est devenu un héros. On voudrait d’ailleurs l’honorer, recueillir de sa bouche un ultime témoignage. Mais le centenaire passe pour un peu « bredin », pour un peu fou du cerveau, car depuis des années il ne veut plus entendre parler de la Grande Guerre. Seule Léone sait de quel souvenir indicible son grand-père veut se garder. Au journaliste venu pour le rencontrer elle est prête à le révéler. Mais pour ce faire, il faut commencer par le commencement. Sans jamais se départir de cette ironie tendre qui fait notre délice, Jean Anglade nous entraîne alors sur les pas d’un enfant de la Patrie, ballotté par l’histoire et emporté dans les cruautés d’un siècle meurtri par la folie des hommes. Vous avez raison. Tout le monde a un grain de folie. Parfois deux. Parfois trois.
Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée…
Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez la fugitive.
Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d' »Amok » et du « Joueur d’échecs » est une de ses plus incontestables réussites.
L’admiroir
Il n’y a pas l’ombre d’un défaut dans l’existence d’Anne, Cette femme encore jeune a quitté sa famille, est devenue modéliste avec le même entrain et peut-être, au fond, la même indifférence qu’elle met à chaque chose. L’amour qu’elle porte à Pierre reste marqué d’une volontaire distance. Jusqu’au jour où Claude qui, depuis toujours, traîne sa silhouette sombre derrière celle, lumineuse, de son aînée ; Claude avec laquelle Anne passe une sorte de pacte : Anne vivra, Claude la regardera vivre.
Mais s’agit-il d’un » équilibre « , ou d’une concession faite aux apparences ? Et, comment, en ce cas, le cercle se rompra-t-il ?
Les amants de Tiananmen
Le 4 juin 1989, à Pékin, les chars entrent sur la place Tiananmen- et les jeunes rèves de démocratie et de liberté basculent, en même temps que la vie de Wei, une jolie étudiante promise à un bel avenir. Elle se réfugie aux Etats Unis où elle a obtenu une bourse, coeur et espoirs brisés. Sept ans après, Wei rentre à Pékin, prète à retrouver parents, amis et amours.. et nous confie un roman passionnant tant par l’Histoire que par son histoire. Diane Wei Liang est née en Chine en 1966, au début de la révolution culturelle. Elle est obligée de quitter l’université de Pékin en 1989 pour poursuivre ses études aux Etats unis. Aujourd’hui, elle vit à Londres où elle enseigne à l’Université. En 2004 : parait la Traduction d’un recueil de Zhang Liang sous le titre « Les archives de Tiananmen » qui a été d’un grand secours à la traductrice du présent ouvrage.
Une vie entre deux océans
Après avoir connu les horreurs de la Grande Guerre, Tom Sherbourne revient en Australie. Aspirant à la tranquillité, il accepte un poste de gardien de phare sur l’île de Janus, un bout de terre sauvage et reculé. Là, il coule des jours heureux avec sa femme, Isabel. Un bonheur peu à peu contrarié par leurs échecs répétés pour avoir un enfant. Jusqu’au jour où un canot vient s’échouer sur le rivage. À son bord, le cadavre d’un homme, ainsi qu’un bébé, sain et sauf. Pour connaître enfin la joie d’être parents, Isabel demande à Tom d’ignorer les règles, de ne pas signaler « l’incident ». Une décision aux conséquences dévastatrices …
Le fond de l’impasse
Emma Davey est assassinée, la tête recouverte d’un sac plastique et rouée de coups. Sa soeur, Lizzie, officier de police, est chargée de traquer et de séduire le meurtrier en jouant de ses fantasmes. La raison semble justifier les moyens et le présumé coupable tombe dans ses filets et… dans la Tamise. Il sera trop tard lorsque la justice conclura à l’innocence de cet homme. Lizzie, rongée par le remords, est victime, à son tour, d’une violente agression dont elle sort meurtrie physiquement et moralement. C’est dans son excentrique appartement londonien, le beffroi d’une église désaffectée, qu’elle fera la connaissance de Joe. Ce géant attentionné s’intéresse de très près au tueur qui rôde autour des bonnes copines de Lizzie. Mais attention, les amis des amis ne sont pas toujours des amis !Auteur de dix romans policiers, Frances Fyfield a reçu le Grand Prix de littérature policière en 1998. Elle excelle dans l’analyse psychologique des pervers, s’y régale et le lecteur aussi. Frissons garantis.–Claude Mesplède
L’empreinte de l’Ours
La première fois que je l ai vu, il a fendu la foule qui s était massée autour de l ours abattu. Puis, après avoir examiné le fauve, il a lancé un énigmatique : « Ce n est pas le mien. » Cet homme, c est Modeste Bestéguy. Armé d un couteau de cuivre et de nacre, il traque inlassablement l ours qui a tué son père. Mais son « ennemi » lui échappe toujours au pied des crêtes infranchissables. Parfois, je me demande ce qui se cache vraiment derrière cette bête insaisissable.
Le monde selon Garp
Jenny Fields ne veut pas d’homme dans sa vie mais elle désire un enfant. Ainsi naît Garp. Il grandit dans un collège où sa mère est infirmière. Puis ils décident tous deux d’écrire, et Jenny devient une icône du féminisme. Garp, heureux mari et père, vit pourtant dans la peur : dans son univers dominé par les femmes, la violence des hommes n’est jamais loin… Un livre culte, à l’imagination débridée, facétieuse satire de notre monde.
Essai sur l’entendement humain
1114 Pages – A l’origine de toute connaissance, l’Essai sur l’entendement humain (écrit entre 1671 et 1700), veut reconnaître le seul exercice des pouvoirs intellectuels de l’homme. Graduellement, de la simple perception jusqu’au raisonnement, Locke montre que notre pouvoir de penser ne découvre son étendue et ses limites qu’en s’exerçant. Ainsi lu, l’Essai apparaît comme un projet radical. Tous les principes reçus de la tradition (la » substance « , ou les » idées innées « ) y sont évalués au regard de cette exigence : rendent-ils compte de la manière dont nous pouvons au mieux employer nos facultés ? Héritier de Descartes pour la critique des obscurités philosophiques, Locke s’en émancipe ainsi du même mouvement. En fondant toute connaissance sur la seule opération de perception, et non sur la » substance pensante « , il crée une percée qui sera investie par nombre de philosophies ultérieures
Cash !
«Franz Cimballi, il faut payer – Cash ! Telle est la sentence impitoyable que Martin Yahl. le redoutable financier, l’ennemi de toujours, s’est juré d’infliger à son jeune rival naguère victorieux. La vengeance a changé de camp et, de chasseur, Cimballi devient gibier. Le décor change, mais le terrain de chasse reste le même : celui où s’affrontent les grands fauves de la finance unes nationale, là où – à l’ombre des lois – les dollars par millions servent de munitions. Alors, pour le héros de Money, toute la stratégie désormais consiste à chercher, jusqu’à l’angoisse, quel piège est celui où l’attend Martin Yahl. Est-ce dans la spéculation sur l’argent dont les cours vont subir de spectaculaires fluctuations ? Est-ce dans l’astucieuse opération « Safari » en Floride où Cimballi risque de jouer le rôle du chasseur pris à ses propres filets ? Est-ce dans le pétrole où déjà s’affrontent des intérêts monumentaux ? Ou bien dans le café dont le goût peut devenir subitement très amer De Colombie au Texas et d’Afrique en Californie, c’est une sarabande infernale à laquelle Cimballi va se trouver mêlé, traqué sans relâche et sans merci par Martin Yahl, hanté jusqu’au désespoir par le spectre de la défaite, meurtri par la haine de ceux qui sont attachés à sa perte.
Mais est-ce suffisant pour abattre Franz Cimballi ?
Ceux qui nous sauvent
Anna Schlemmer a toujours refusé d’évoquer sa vie en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Trudy, sa fille, n’avait que trois ans lorsqu’un soldat américain les emmena avec lui dans le Minnesota, et n’a donc que peu de souvenirs de cette époque. Mais elle trouve, parmi les photos de famille, un cliché la montrant avec sa mère aux côtés d’un officier nazi. Cet homme était-il l’amant d’Anna? Est-il son père biologique ? Devenue professeur d’histoire allemande, Trudy veut connaître la vérité et, dans le cadre de ses travaux universitaires, elle recueille les témoignages d’Allemands de Minneapolis qui ont vécu la guerre, tentant ainsi désespérément de faire la lumière sur le passé de sa mère. Entre l’Amérique d’aujourd’hui et l’Allemagne nazie, un bouleversant premier roman sur la culpabilité et la responsabilité individuelle face à l’histoire.
Le sourire aux larmes
On a coutume de dire que les enfances heureuses sont des paradis perdus. Pour Jean-Pierre Foucault, ce n’est pas une figure de style. Qu’elle était belle pourtant, l’histoire de ses parents, Marcel et Paula Foucault, avant que le malheur ne les frappe : lui, ancien résistant devenu homme d’affaires dont la fortune connut des hauts et des bas. Et elle, jeune rescapée de la barbarie nazie, seule au monde quand elle rencontra son sauveur et futur mari. Paula trouva en elle une force insoupçonnée quand le destin la laissa à nouveau seule, à Marseille, avec Jean-Pierre et ses deux sœurs, après la disparition de Marcel dans des circonstances dramatiques. Vous croyez connaître Jean-Pierre Foucault, l’animateur si consensuel, l’homme au sourire inoxydable ? Vous allez découvrir que le sourire d’un homme peut être une victoire sur le destin, et qu’avant d’incarner la joie de vivre, il se peut qu’il ait dû ravaler bien des larmes.
Le cueilleur de fraises
Lorsque sa meilleure amie Caro est retrouvée assassinée, Jette jure publiquement de la venger, attirant ainsi sur elle l’attention du meurtrier. Chaque jour, Jette essaie de se reconstruire et d’oublier. Elle fait bientôt la connaissance d’un garçon qui semble pouvoir lui redonner le goût de vivre et tombe éperdument amoureuse. Une rencontre qui pourrait l’aider à surmonter la mort de son amie. Peut-être. Un thriller psychologique qui transforme le lecteur en spectateur impuissant.
Les aquariums lumineux
Fenêtres sur cour dans un immeuble parisien. Excentrique et rêveuse, Claire observe, derrière ces » aquariums lumineux » où évoluent ses voisins, les coulisses de leurs tragédies muettes. Bouleversée par sa rencontre avec le séduisant, obsédant et japonais M. Ishida, sa vie contemplative va brutalement changer d’étage. Confrontée à une réalité qu’elle avait jusqu’alors voulu ignorer, de soupçons en secrets révélés, Claire la solitaire se lance dans l’aventure.
Tanguy
Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j’aie conçu comme un texte littéraire ? […] Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire, les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs nont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l’un l’autre. […] De Tanguy à Xavier, il y a plus que l’épaisseur d’une vie, il y a toute l’amertume d’un désenchantement, qui doit moins à l’âge qu’à la progressive découverte de l’horreur. Si je gardais, à vingt ans, quelques illusions, le sexagénaire qui a écrit Rue des Archives n’en conserve, lui, plus aucune. En ce sens, la boucle est bien bouclée. L’aveu étouffé de Tanguy fait la musique désenchantée de Rue des Archives. […] De l’un à l’autre, un seul lien, la littérature. Elle constitue, on l’a compris, ma seule biographie et mon unique vérité.
Les quatre vies du saule
En Chine, le saule pleureur symbolise la mort et la renaissance. Faut-il croire qu’une branche de saule puisse devenir une femme condamnée à poursuivre l’amour de siècle en siècle ? D’un Pékin bruissant dans les songes et la poussière aux silences de la Cité interdite, de l’ère des courtisanes vêtues de soie à la Révolution culturelle, des steppes où galopent les Tartares aux rizières qu’arrose le sang des gardes rouges, deux êtres se cherchent et se perdent. Tout les sépare. Toutes les tragédies d’un peuple ancien. Dans ce tumulte, il faudrait un miracle pour les réunir. Roman d’amour ? Oui. Mais ce roman lyrique est aussi une traversée de la Chine éternelle. C’est une fable qui a parfois le goût du thé amer.
Le fusil de chasse
« À bout de forces, trop fatiguée pour bouger le petit doigt je laissai machinalement mon regard s’attacher à ton reflet sur la vitre. Tu avais fini de frotter le canon et tu remontais la culasse, que tu avais également nettoyée. Alors tu levas et abaissas plusieurs fois le fusil en épaulant à chaque fois. Mais peu après le fusil ne bougea plus. Tu l’appuyas fermement contre ton épaule et tu visas, en fermant un oeil. Je me rendis compte que le canon était manifestement dirigé vers mon dos. » Le Fusil de chasse, ou les multiples facettes d’une impossible passion. Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier. Au départ, une banale histoire d’adultère. À l’arrivée, l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature contemporaine. Avec une formidable économie de moyens, dans une langue subtilement dépouillée, Yasushi Inoué donne la version éternelle du couple maudit.
Robert Badinter
A quinze ans, R. Badinter décide de consacrer sa vie à la justice et aux droits de l’homme. Avocat et militant pour l’abolition de la peine de mort, il est garde des Sceaux lorsqu’une loi met fin à la peine capitale en 1981. Cette biographie retrace son parcours d’homme de gauche et son militantisme.
Fille du destin
Abandonnée sur le port de Valparaiso en 1832, adoptée par la famille Sommers, Eliza va mener une existence de petite fille modèle, jusqu’au jour de ses 16 ans où elle s’éprend de Joaquin, un jeune homme pauvre et entreprenant qui la quitte bientôt pour gagner la Californie. Enceinte, Eliza s’embarque clandestinement sur un voilier afin de le retrouver. En Californie, c’est le temps de la ruée vers l’or. La jeune femme va découvrir un univers sans foi ni loi, peuplé d’aventuriers, de prostituées, de bandits. Un jeune médecin chinois, Tao Chien, la prend sous sa protection. Autour d’eux, San Francisco grandit, le commerce entre les deux Amériques est intense, un nouveau pays naît, brutal, ambitieux, bien éloigné des traditions de la vieille Europe, tellement plus libre aussi. Roman d’amour, roman d’aventures, roman historique avec ce nouveau livre, Isabel Allende égale son chef d’œuvre, La Maison aux esprits, best-seller international dès sa parution en 1982.
La nuit des hulottes
Sur une route de Corrèze, un vieil homme chemine. Il grelotte. Mais bientôt il retrouvera sa maison et plus rien n’aura d’importance. L’autre soir, une terrible douleur à la poitrine l’a terrassé. Il a repris conscience à l’hôpital, il s’est laissé soigner. Mais aujourd’hui, il en a eu assez. Alors il est parti dans la nuit froide, en pantoufles. On ne l’aura pas comme ça, Cyprien ! Il n’ira pas en maison de retraite. On ne l’arrachera pas à ses souvenirs. Le vieux menuisier mourra dans son atelier! Il sait qu’il ne gagnera pas ce bras de fer contre le temps et la maladie. Mais il va lutter, avec l’aide inespérée de sa petite-fille Caroline, son rayon de soleil.
Le premier amour
« On n’oublie jamais son premier amour ». Mais quel est ce premier amour? Celui du jardin d’enfants, celui des premiers émois d’adolescent? Dans cet essai l’auteur aborde la question de l’amour qui nait et évolue en même temps que la vie et le fait que les rivalités,peurs,espoirs,joies qui ont nourri ces expériences précédentes peuvent aider dans la future vie amoureuse.
Les chemins de l’enfance
Dans la classe d’une école maternelle comme il en existe tant, Théo, cinq ans, piaffe et se rebelle. Il n’aime pas l’école. A côté de lui, la timide Emeline est sage comme une image, bien trop sage d’ailleurs, craintive et peu confiante en ses capacités. Ces enfants, nous les avons tous croisés à un moment ou à un autre. Leurs parents, leurs instituteurs veulent pour eux le meilleur, mais ce n’est pas si simple. Sauront-ils les encadrer sans toutefois les blesser ? Ces deux garnements donnent du fil à retordre à Florence, leur jeune maîtresse, qui doit de surcroît gérer ses propres problèmes. Alors que son amie d’enfance, Juliette, porte en elle un petit, Florence ne parvient pas à devenir mère. Pour les deux femmes, un combat s’engage, parce qu’elles cachent en elles l’histoire de leur passé, de ces fillettes qu’elles ont été un jour et qui demeurent. A elles de surmonter les blessures que la vie leur a infligées. Les chemins de l’enfance sont des sentiers où des fleurs fragiles se mêlent aux obstacles. Sinueux, imprévisibles, ils nous mènent lentement vers les hommes et les femmes que nous devenons un jour.
L’institutrice
Jeanne aime son métier, sa mission auprès de ses élèves – petits paysans pour la plupart -, les paysages vallonnés qui l’entourent. Mais son quotidien la cantonne dans une solitude pesante, dans des habitudes trop sages. Elle attend de la vie un souffle, un élan, une renaissance. Deux hommes, sous le charme secret de la jeune femme, tentent de percer à jour sa personnalité. Henri Anglade, instituteur, et Pierre Roland, un homme des terres, qui la trouble. Deux destins s’imposent à Jeanne : rester avec l’un d’eux ou tout quitter, suivre son c?ur ou ses aspirations profondes?
La conquête de plassans
«Il détachait son cheval, dont il avait noué les guides à une persienne, lorsque l’abbé Faujas, qui rentrait, passa au milieu du groupe, avec un léger salut. On eût dit une ombre noire filant sans bruit. Félicité se tourna lentement, le poursuivit du regard jusque dans l’escalier, n’ayant pas eu le temps de le dévisager. Macquart, muet de surprise, hochait la tête, murmurant : Comment, mon garçon, tu loges des curés chez toi, maintenant ? Et il a un oeil singulier, cet homme. Prends garde : les soutanes, ça porte malheur ! » La conquête de Plassans qui donne son titre au quatrième roman des Rougon-Macquart est l’ambition que précisément s’est fixée Faujas, prêtre bonapartiste ambitieux et sans scrupules, de s’assujettir la ville légitimiste, première étape de l’ascension à laquelle il aspire. Par son pouvoir croissant sur les esprits et sur les âmes, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès – avant la catastrophe.
Le petit garçon
La Villa, à l’écart d’une petite ville du sud-ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver. C’est bien ce qu’avait voulu le père, un homme juste et sage. Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l’abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés. Bientôt, la Villa se peuplera d’étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire. La paix revenue, le père sacrifie repos et confort ; il arrache ses enfants à leur paradis afin de mieux assurer leur avenir. Cette histoire est vue par un enfant. Il traverse des tragédies et rencontre des solitudes, il connaît l’enchantement de la découverte de la vie, la nature. Jamais le petit garçon n’oubliera l’imposante figure de ce père au passé mystérieux; cette mère qui semble une grande sœur; Dora la juive allemande qui feint d’être muette ; Sam, le jeune prof aux manières insolites; et les jambes gainées de soie de la jolie Madame Blèze. Sur le même ton limpide de sincérité, l’auteur de L’étudiant étranger nous livre un portrait de la province, une vision de la famille, le tableau nostalgique d’une enfance.
la reconquête
» Une maison où l’on a été heureux, où des enfants ont grandi, c’est comme un arbre dans le cœur, avec tant de racines et de radicelles que, même si l’arbre est penché, si on le croit prêt à tomber, la sève y circule encore. » Mais la sève de l’amour circule-t-elle encore entre Marie-Line et Mathieu, son mari ? Redoutant qu’il ne la quitte pour une autre, elle décide de tout mettre en œuvre pour le reconquérir. Tout, jusqu’à simuler un plaisir qu’elle n’éprouve pas.
Parviendra-t-elle à regagner Mathieu ? Et si elle y parvient, où en sera l’amour entre eux ? Dans cette histoire qui pourrait être la nôtre, il y a l’esprit de famille, l’émotion, le rire, la lutte. La vie.
Le pasteur détective
Charles et Tess sont jeunes, beaux et ils s’aiment. Mieux, ils veulent se marier et avoir une ribambelle d’enfants. Intention louable, certes, et pourtant le père de Charles n’est pas d’accord. Tess est charmante bien sûr, mais elle a le défaut d’être la fille d’un criminel expédié au gibet des années auparavant pour le meurtre d’une ville dame. De là à s’imaginer qu’elle cache dans ses gènes une tendance au meurtre, il n’y a qu’un pas. Alors l’idéal, pour laver Tess de cette tache originelle, serait d’innocenter son père. Seulement voilà. A l’époque, c’est l’inspecteur Wexford qui menait l’enquête. Et il sait fort bien qu’on n’a pas pendu un innocent…. Une enquête de l’inspecteur Wexford, par la reine du roman policier » psychologique « .
Un cœur simple
L’Histoire d’un cœur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. Gustave Flaubert. Présentation et notes de Marie-France Azéma.
Le mystère Sammy Went
Et si vous appreniez que toute votre vie repose sur un mensonge ? Kim, une Australienne de trente ans, est sous le choc. Un inconnu vient de lui révéler qu’elle s’appelle en réalité Sammy Went, qu’elle a été enlevée vingt-huit ans auparavant et que sa vraie famille l’attend aux États-Unis. Kim n’en croit pas un mot mais ne peut s’empêcher de se poser des questions. Pourquoi est-il impossible de mettre la main sur des photos d’elle bébé ? Et qui est cette petite Sammy, enfant disparue, à qui elle ressemble tant ? Pour remonter le fil de son histoire, Kim devra affronter les dangers et la terrible réalité qui l’attendent dans le Kentucky. Un roman à suspense de haute volée qui mêle kidnapping, secrets de famille et conspiration.
La fille qui ne croyait pas aux miracles
Campbell a 17 ans. Atteinte d’un cancer, elle est persuadée qu’elle va mourir avant ses 18 ans. Déterminée à la sauver, sa mère l’embarque dans un road-trip en direction de Promise, une ville magique réputée pour ses miracles. Résignée, Campbell ne croit pas plus à une possible rémission qu’aux superstitions ridicules de sa mère, mais se laisse tout de même entraîner dans cette aventure. Arrivées à destination, elles sont vite témoins d’événements inhabituels: les pissenlits deviennent pourpres, on aperçoit des flamants roses au large de l’Atlantique et Campbell retrouve une mystérieuse enveloppe contenant une liste de choses à faire avant de mourir… Aidée d’Asher, un garçon non moins mystérieux, Cam exécute peu à peu chaque point de la liste et apprend à croire en elle, en l’amour, et même… aux miracles.
Soleils amers
» Ayez pitié du cœur des hommes « , racontait le pari fou d’Aimé, l’insurgé communard, et de Côme, l’aristocrate ruiné, qui, condamnés tous deux à la déportation en Guyane, échangeaient pour le pire et le meilleur leur identité et leur destin. Voici, avec Soleils amers, l’histoire des enfants d’Aimé : Jean, le fougueux, l’intransigeant, qui a été élevé comme le fils de Côme, et l’irrésistible Georges, né de la prostituée Anna. Alors qu’il lui demandait la main de Virie, sœur de George, Jean a appris par Aimé la vérité de sa naissance ; il est le fils d’un bagnard évadé et la femme qu’il aime est sa demi-sœur. Dans un sursaut de désespoir, il a frappé Aimé et croit l’avoir tué. Depuis, ayant rompu tous ses liens, il fuit un passé et un amour dont il ne peut guérir. Nous le retrouvons moine dans un couvent des hauts plateaux brésiliens, précepteur en Louisiane, photographe ambulant dans l’immensité des solitudes américaines. Partagé entre des pulsions et des remords également brûlants, il s’efforce de renaître à lui-même. Le petit Georges, qui ne sait encore rien de la vie, part à sa recherche et, pas à pas dans les traces de son aîné, il se révèle dans toute son ambiguïté et toute sa richesse. Une quête fiévreuse, émouvante, pour exorciser les démons de l’enfance et construire l’avenir.
Mon ami Frédéric
En Allemagne, avant la guerre, deux enfants sont inséparables. L’un d’eux s’appelle Frédéric. Il est Juif. Lorsque Hitler prend le pouvoir en 1933, la situation de la famille de Frédéric devient de plus en plus difficile. Jusqu’à ce que le dictateur décide que les Juifs n’ont pas le droit de vivre : on les insulte, on les chasse, et bientôt, Frédéric est renvoyé de l’école. 1925. En Allemagne, dans le même immeuble, naissent deux garçons à une semaine d’intervalle. Très vite, une amitié va lier ces deux enfants que rien ne saurait distinguer, à une différence près : Frédéric est juif. Et dans l’Allemagne d’avant-guerre commence à naître le nazisme. Tout bascule alors et pour Frédéric et sa famille se succèdent les brimades de plus en plus violentes, auxquelles son ami assiste, impuissant. Qu’adviendra-t-il de l’amitié des deux enfants ? Frédéric survivra-t-il à la folie meurtrière qui va embraser l’Allemagne jusqu’en 1945 ? L’ouvrage contient une table chronologique de l’Holocauste ainsi qu’un petit mémento des termes essentiels de la religion juive, et il a valeur de témoignage. Poignant, il décrit chapitre après chapitre la mise en marche de l’Holocauste et en dévoile le mécanisme effrayant et inéluctable. Le ton neutre employé par Hans Peter Richter ne laisse place qu’à une description froide des événements. À travers le portrait de deux destins parallèles, il aidera l’enfant à mieux comprendre cette période essentielle de l’Histoire.
Tartarin de Tarascon
Dans la bonne ville de Tarascon, Tartarin est un vrai personnage, grand collectionneur d’armes, un véritable héros en chambre ! Ses admirateurs le pressent sans relâche : l’Afrique, le pays des lions, voilà la destination obligée pour un aussi valeureux chasseur. Tartarin finit par s’embarquer – à regrets – pour l’Algérie, dans l’espoir de débusquer le fauve mythique.
Mousseline la sérieuse
Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.
Mes conversations avec les tueurs
« Cela fait trente ans que j’interroge les serial killers. J’ai rencontré plus de soixante-dix de ces tueurs et tueuses multirécidivistes aux quatre coins de la planète. J’ai accumulé des ouvrages de criminologie, journaux de faits divers, archives de police, photos et vidéos de scènes de crimes, confessions, dessins et écrits. Dans mes livres, j’ai toujours présenté les serial killers de manière distanciée, sans porter le moindre jugement ni faire part de mon ressenti. Dans Mes conversations avec les tueurs, je désire vous faire partager l’envers du décor. Vous montrer l’épreuve physique de ces rencontres, les moments d’angoisse qui précèdent les entretiens, la peur, parfois. Vingt ans plus tard, mon corps se souvient encore de la terreur qui s’est emparée de moi lors de ma rencontre avec Gerard Schaefer, un ex-policier accusé du meurtre de 34 femmes en Floride. Dès l’instant où je me suis trouvé face à lui, j’ai eu le sentiment d’être confronté au Mal absolu. Je suis préparé, mentalement, à rencontrer ces « personnages » plus ou moins hors du commun. Mais à mon retour à Paris, je me demande parfois si ces voyages ont eu lieu. Oui, ils sont bien réels. Et incroyables. »