
Le dernier refuge
Dans ce roman, Salah Benlabed visite à sa façon une page méconnue de l’histoire en faisant se côtoyer des personnages aussi bien fictifs que réels. Nous sommes au milieu du XIXe siècle, les armées françaises envahissent l’Algérie et se heurtent à la résistance de l’émir Abdelkader qui sera finalement vaincu et exilé, mais deviendra l’ami de Napoléon III, et son nom sera même donné à une ville des Etats-Unis. C’est dans ce cadre historique, qui sert de toile de fond au roman, que s’inscrit le destin de la jeune Houria, innocente bergère arrachée à ses montagnes et propulsée malgré elle au cœur du conflit. Tout au long du récit, Salah Benlabed dialogue avec ce personnage : il l’interpelle, suit les traces de sa caravane, raconte ses peurs et ses cauchemars, ses amours et ses deuils; il évoque aussi les massacres dont elle est témoin et lui parle de son époque à lui, où les conflits se perpétuent, plus ravageurs encore que ceux du XIXe siècle. Par ce va-et-vient entre le passé et le présent, LE DERNIER REFUGE, à la manière d’un conte ou d’une légende, propose une réflexion sur la guerre et le triste sort de ceux et celles qui la subissent.
L’homme qui déjouait les camouflages
Un matin de décembre 1914, un homme apprend la nouvelle qu’il redoutait le plus : la mobilisation générale pour lesdites vieilles colonies françaises. Cet homme, très impliqué dans la vie de sa petite commune posée face à la mer des Caraïbes, décide alors de prendre à contrepied l’opinion en faveur de cette mobilisation qu’il a en aversion et d’inciter son entourage à la désobéissance. C’est par le biais de ces actions, contre ce qu’il appele « les camouflages de fallacieux », que l’auteur a choisi d’évoquer la période de la Grande Guerre aux Antilles françaises.
Mon père
Mon Père c’est, d’une certaine manière, l’éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d’Abraham. Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu’on fait à un enfant, qui oblige le père à s’interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l’Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ? Mon Père est un huis clos où s’affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s’affrontent. Où l’on remonte le temps d’avant, le couple des parents qui se délite, le gamin écartelé dont la solitude en fait une proie parfaite pour ces ogres-là. Où l’on assiste à l’histoire millénaire des Fils sacrifiés, qui commence avec celui d’Abraham. Mon Père est un roman de colère. Et donc d’amour.
Trente ans durant, de par la volonté de Louis XV et sous la direction du prince de Conti, puis du comte de Broglie, un service secret — le Secret du Roi – fonctionne à l’insu des ministres et de la cour. Son objectif? Asseoir Conti sur le trône de Pologne, seul trône électif en Europe. Dans un deuxième temps. après le désastreux traité de Paris qui conclut la guerre de Sept Ans, il s’agit d’organiser la revanche contre l’Angleterre, notamment en préparant un débarquement sur la côte anglaise. …..
La femme d’affaires
Belle, élégante, Claudia Monti dirige avec maestria la Société Mondiale de Communication dont les filiales, de New York à Saint-Pétersbourg, négocient contacts et contrats pour les magnats de ce monde. Une femme d’affaires dont l’autorité n’a d’égale que la séduction. Mais pourquoi, dans son ombre, ces personnages énigmatiques – Paolo Verazzi ou John Capitano – dont les activités occultes et les manipulations financières déploient sur un monde sans loi leur redoutable filet de fiduciaires douteuses et de sociétés-écrans ? Quels liens unissent la présidence de SMC et maître Thomas Carouge, ex-ministre des Transports et récent bailleur de fonds d’une étrange maison de repos où Claudia Monti fait de fréquentes visites ? Et pourquoi le commissaire Barget, qui mène, avec Mme la Juge Anne Quilacci, l’enquête sur les troubles activités de l’avocat, a-t-il très vite la bizarre sensation que la jeune femme ne lui est pas inconnue ? En filigrane de la guerre sans merci que se livrent les mafias internationales, La femme d’affaires, autant qu’un roman policier haletant, est aussi le récit dramatique du combat d’une femme à l’adolescence brisée par les chaos de l’Histoire pour forger, au risque de se perdre, son propre destin.
Les porteurs d’eau
L’action de ce nouveau roman d’Atiq Rahimi se concentre en une seule journée : le 11 mars 2001. Ce jour-là, les Talibans détruisent les deux Bouddhas de Bâmiyan, en Afghanistan… Un couple à Paris au petit matin. Tom se lève et s’apprête à partir pour Amsterdam. Il a décidé de quitter sa femme, Rina, qui dort près de lui. Tom est afghan, commis-voyageur, exilé en France. Il souffre de paramnésie, la sensation obsédante de déjà-vu ou déjà-vécu. À Amsterdam, il a rendez-vous avec sa maîtresse, une mystérieuse Nuria. Mais elle a disparu. Lui croit que sa vie bascule quand une vieille femme, Rospinoza, lui révèlera une toute autre histoire… Un couple à Kaboul au petit matin. Yûsef se lève pour remplir sa tâche quotidienne de porteur d’eau. Il risque sinon la colère des Talibans et 97 coups de fouet sur le dos. Il doit s’arracher à la contem- plation de Shirine, la femme de son frère, parti en exil. Candide et solitaire, il éprouve la naissance d’un sentiment étrange, que lui révèle son ami, un marchand sikh afghan, converti au bouddhisme. Et c’est lui, le petit porteur d’eau, qui alors fera basculer la vie des siens… Un roman où se mêlent les contes et la sagesse d’autrefois, avec la cruauté de l’histoire contempo- raine, et deux destins parallèles, tragiques et bouleversants, qui sans jamais se croiser livrent un grand récit poignant, polyphonique, sur l’exil, la mémoire, l’amour et la liberté.
Giving to Help, Helping to Give – Livre neuf
Livre en anglais – Giving to Help, Helping to Give deftly explores African philanthropic experiences, their varieties, challenges and opportunities. It is about documenting, investigating, describing, analysing and reflecting on philanthropy in Africa. This ground-breaking book rightly tackles the varied modes, forms, vehicles and means in which philanthropy is expressed in multifaceted Africa. It is a pioneering and ambitious effort in a field and community of practice that is new both in terms of scholarship and in professional practice. Many of the chapters boldly engage the burden of reflections, questions, ambivalences and ambiguities that one often finds in an emerging field, innovatively positing the outlines, concepts, frameworks and theories of scholarship and practice for a field critical to development on the continent.
Madman at Kilifi – Livre neuf
Livre en anglais – Gachagua’s is a world fully grounded in the postmodern Kenyan cultural cauldron, a world in which people speak with “satellite mouths” with bodies that are “singing machines,” and in which the most we can do is “collide against each other.” Here light is graceful, and we glow like undiscovered galaxies and shifting matter. And here as well, we find new expression in a poetry that moves as we do.
The Rainmakers – Livre neuf
Livre en anglais – Fifteen-year-old Tendo Katende was looking forward to the holidays and a break from schoolwork, but two weeks in he can’t stand the routine of playing video games all day long any more. Will the rest of the holiday be like this? Then a visit from an uncle he has never met before changes everything. Uncle Moses comes with a gift of a holographic video game like none Tendo has ever played before. When strange happenings at the farm start causing havoc, mayhem and destruction, Tendo gets into serious trouble with his father, concerned about the game’s power. Is the new holographic game linked to the mysterious events at the farm? Does that mean Tendo needs to stop playing his super-fun, highly addictive video game if he is to save the farm? What if there are more sinister forces with vindictive agendas at work on the farm? Suddenly, the holidays are no longer boring, Tendo teams up with his friends to solve the mystery before the whole farm is destroyed.
Mon cahier ventre plat
Le premier cahier interactif spécial » ventre plat » destiné aux femmes : avec des exercices faciles à faire, un régime alimentaire adapté et des conseils de pro pour affiner sa taille, tonifier son ventre et obtenir la silhouette de ses rêves en 4 semaines d’entraînement.
Mon cahier ventre plat : spécial femmes est un cahier pratique, simple et largement illustré, réalisé par un professeur de sport qui jouit d’une belle notoriété dans la presse bien-être.
Grâce à un quizz simple et rapide, vous pourrez dans un premier temps définir votre profil minceur pour trouver ensuite le programme qui vous convient. Chaque programme est établi sur 4 semaines et se veut très complet, combinant exercices physiques et nouveaux programmes de nutrition.
La méthode de France Carp consiste en l’association d’objectifs atteignables, physiques mais aussi de nutrition, pour perdre du ventre, tonifier les abdos, redessiner la silhouette et se détendre !
Vous trouverez la description de nombreux exercices physiques, faciles à réaliser chez soi, avec des conseils de rythmes et de respiration, d’autres à réaliser à la piscine ou en plein air pour varier les efforts. Vous pourrez même maximiser votre temps en vous exerçant pendant vos déplacements ou les moments creux de votre journée.
Côté nutrition, des conseils pratiques pour éliminer les sucres de votre alimentation, manger plus équilibré et éviter de craquer ! Vous trouverez également toutes sortes d’ informations utiles comme des tableaux des éléments avec leurs apports moyens en glucides, des recettes et menus tout près pour conserver le rythme !
Rhapsodie des concertants
Youcef Tounsi est l’auteur de plusieurs ouvrages. Entre théâtres, romans, récits et nouvelles, son œuvre puise sa respiration dans les détours des havres historiques de l’Algérie. Rhapsodie des concertants est son dernier roman paru chez les éditions APIC.
Miroir de nos peines
Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire, où la France tout entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches.
Les fleuves impassibles
Dans Au secours Morphée !, Akram El Kébir, journaliste et romancier, s’intéressait à un personnage qui passait le plus clair de son temps à dormir pour rêver sa vie. Dans son nouveau roman, Les Fleuves impassibles, les héros de l’histoire rêvent leur vie, aspirent à une meilleure existence mais, cette fois-ci, ils décident de passer à l’action ! Akram El Kébir continue d’explorer l’âme humaine et la société dans laquelle il vit, dans son roman Les Fleuves impassibles – qui revoie de par son titre au célèbre poème « Le Bateau ivre » du poète français du XIXe siècle Arthur Rimbaud, mis en musique un siècle plus tard par Léo Ferré –, et ce, à travers l’histoire d’un jeune homme, qui entreprend la plus folle des aventures pour une vie meilleure. Paru en octobre 2019 aux éditions APIC, le roman commence lorsque notre héros, Zaki, 24 ans, gérant du café « Les deux Mégots », tombe sur un article de journal annonçant que deux bateaux-taxis reliant la ville d’Oran à la commune balnéaire d’Ain El Turk sont mis en service.
Misérable Miranda
Un doberman dépressif? Un ouistiti somnambule? Un iguane irritable? Une seule solution: Miranda! Tout Londres ne parle que des miracles de cette jeunes et jolie psy pour animaux. Dommage que son don pour décrypter les névroses de ses patients à poils et à plumes s’évapore dés qu’elle rencontre un homme. Car la vie amoureuse de Miranda est une véritable catastrophe. La preuve : elle était sur le point de se marier avec Alexander quand elle a brutalement découvert sa vraie nature. Et ce n’est pas la réapparition de son premier amour, James – avec qui elle a commis l’irréparable- qui va l’aider à inverser la tendance. Quoique…
Le voleur de morts
De nos jours, une jeune femme découvre un squelette dans son jardin. 1830: à Boston, le Faucheur, un tueur en série, terrorise la population. Une passionnante enquête à cheval sur deux époques, un formidable suspense. Aujourd’hui, Julia vient de faire une macabre découverte dans son jardin: le squelette d’une femme, assassinée plus d’un siècle auparavant. 1830: la jeune Rose a perdu sa sœur, morte en couches. A l’hôpital, elle rencontre Norris, un futur médecin qui, pour payer ses études , vole des cadavres dans les cimetières et les vend au marché noir à des fins scientifiques. Lorsqu’un tueur en série se met à frapper, Rose découvre qu’elle est suivie et menacée. Norris, lui, devient le suspect désigné. Les deux jeunes gens n’ont plus qu’un choix: démasquer le faucheur pour sauver leur peau. Un siècle plus tard, Julia, décidée à découvrir l’identité du mystérieux squelette, va remonter le temps, jusqu’en 1830…
En Anglais – On December 21, 2012, the Mayan calendar will end. Many see it as an apocalyptic sign. But is it?
In The Twelfth Insight, the long-awaited fourth book in the beloved Celestine Series, we again follow our Hero and his close friend Wil. They have just received a portion of another ancient and mysterious manuscript that describes a secret approach to spirituality that is silently arriving in the second decade of the 21st Century. But the manuscript is only available in fragments. To understand its full meaning for mankind, our Hero and Wil begin an urgent search to find the message in its entirety. As they embrace the power of Synchronicity and begin their search, they are confronted by powerful political forces and religious extremists that stand in the way of these spiritual revelations. Utilizing what he calls the « parable effect, » and based on his own sources, James Redfield explores the similarities and differences that exist among the world religions, revealing the essential messages contained within them that can energize our experience of spirituality– and produce a new wave of integrity and reform that can transform our lives and our world.
A light between the hills
Medjugorje – the name in the local Croatian language means ‘between the hills’. On the evening of 24th June 1981, a group of children in this remote Yugoslav valley saw a bright light on a nearby hill. Following it, they found a beautiful young woman clothed in grey and white, holding a tiny baby in her arms.
It was the beginning of daily meetings with the Queen of Peace. She came, she said, as God’s messenger. And the messages she brought were to change countless lives throughout the world.
The compelling story of these unprecedented events and the experience of seven of those who underwent such change – from the dramatic and the physical to the moving and spiritual – are revealed here by author and journalist Heather Parsons.
Alaska
Dès l’enfance, ici, on est rompu à la survie. Dans cette famille de pionniers en Alaska, on ne pleurniche pas, trois générations s’entrecroisent pour le prouver. Pêcheuses, pêcheurs, trappeurs, trappeuses, chasseurs ou chassées, la force des liens se mesure au courage, à la capacité de tenir la bouteille, d’encaisser les coups et au don pour raconter des histoires. Tous ont appris très tôt que les bananes portent la poisse sur les bateaux, c’est l’oncle qui le dit. On sait que les hameçons vont se ficher partout quand on les lance, un mannequin à l’hôpital peut en témoigner. Même les poissons dans ces récits semblent parler tant ils sont en vie, tant ils se battent, eux aussi, contre les éléments. Dans chaque histoire de ce premier ouvrage magistral, Melinda Moustakis donne à voir des paysages d’une rudesse que seule la beauté de l’Alaska peut atténuer, des personnages que seuls le rire, la famille et les histoires peuvent apaiser.
Eugène et moi
Vendu sans bandeau – Katherine, la blonde et Eugène, la rousse n’ont rien en commun sauf leur vingt ans et un mot d’ordre : « sans risque la vie est trop triste ». À l’affût des moindres surprises de la vie, Eugène initie Katherine à la liberté la plus radicale. On tremble, on rit, on court derrière elles de Mexico à Paris et de Paris à Saint-Tropez en plein cœur des années 70. Dans ce feuilleton illustré aussi trépidant que la cavale de Thelma et Louise, Katherine Pancol distille des souvenirs très personnels de sa jeunesse. À travers la folle énergie de ses personnages, s’affirment les convictions de cette grande romancière du féminin.
Nous
Paris, Amsterdam, Munich, Vérone, Venise, Florence, Rome, Naples. Le Louvre, le musée Van-Gogh, la place Saint-Marc. Terrasses ensoleillées, trattorias bondées : l’été s’annonce chargé pour les Petersen. Douglas, le père, est extatique. Connie, la mère, est plus mesurée. Pour Albie, leur fils de dix-sept ans, c’est carrément l’enfer. Et pour tous, c’est peut-être l’occasion d’un nouveau départ. Douglas le sait, c’est sa dernière chance de prouver que derrière le biochimiste coincé se cache un mari attentionné et un père superfun. Connie, elle, va devoir affronter le souvenir de celle qu’elle était, cette étudiante en art qui sillonnait l’Europe en quête de folles expériences. Et celle qu’elle est devenue, une épouse rangée qui voudrait bien passer à autre chose. Quant à Albie, grand photographe en herbe, entre fugues et passion amoureuse, arrivera-t-il à renouer avec son père et à voler enfin de ses propres ailes ? Crise de la cinquantaine, crise de couple, crise d’adolescence : Nous, c’est vous.
Sous le soleil de tes cheveux blonds
L’une est blonde, secrète et bourgeoise. Au lycée, on la surnomme Brigitte. L’autre, extravertie et instable, répond au nom de Brune. Toutes deux sont encore des jeunes filles pleines d’avenir. Ensemble, elles se le promettent, elles pourront tout vivre. Traversant les années folles de la jeunesse, elles découvrent la joie d’aimer, de danser, de rire et de boire jusqu’au petit matin en rêvant à leurs destins de femmes. Mais un étrange jour d’été, tout s’arrête brusquement. Sans donner aucune explication, Brigitte rompt leur amitié et disparaît. Les années passent mais n’effacent pas la douleur de l’absence. Lorsque Brune tombe enceinte, le moment est venu de comprendre ce qui s’est joué entre elles, ce qui les a unies puis séparées. D’autant que Brigitte, dont elle n’avait plus la moindre nouvelle, revient la hanter : dans ses rêves, elle aussi attend un enfant. Avec brio, Agathe Ruga explore une tranche de vie aussi enivrante que violente, celle des premières fois, de l’éveil de la féminité, du passage à l’âge adulte et des désillusions, jusqu’à la délivrance.
Les sortilèges du cap Cod
Professeur dans une université du Connecticut, Jack Griffin est invité au cap Cod avec sa femme Joy, le temps d’un mariage. Le week-end, qui s’annonçait enchanteur, se révèle dévastateur. Il sonne le glas du couple, réveille les espoirs déçus, les conflits jamais résolus. Joy regagne le Connecticut, tandis que Jack part pour Los Angeles. Un an plus tard, le mariage de leur propre fille scelle leurs retrouvailles. Elles sont d’autant plus mouvementées que, cette fois, Jack transporte non seulement les cendres de son père, dans le coffre de sa voiture depuis un an et demi, mais aussi celles de sa mère, décédée six mois plus tôt, et dont l’esprit sarcastique ne le lâche pas une seconde. Dans Les Sortilèges du cap Cod, Richard Russo déploie subtilement ses thèmes de prédilection la famille, la transmission ou encore le couple et ses compromis avec un humour grinçant qui sait faire place à l’émotion pure.
Mémoires de Napoléon
A Sainte-Hélène, Napoléon a dicté des souvenirs à ses compagnons d’infortune. Leurs récits, précieux, sont frappés d’une double tare : le besoin de construire une légende et celui, inlassable de faire de la propagande. Après avoir établi la version officielle de sa vie, le souverain déchu, pour lui, a éprouvé le besoin d’écrire la vérité : les Mémoires de Napoléon sont une espèce d’Anti-mémorial de Sainte-Hélène. L’exilé s’y livre sans détour. Le fil de sa vie lui sert de prétexte à des mises en perspectives originales, à des confidences émouvantes et à une admirable collection de commentaires, notamment sur les hommes, le gouvernement, le rôle du prince, sur son temps ou sur la France. Napoléon, en faisant parvenir son manuscrit à un homme de confiance, lui avait prescrit d’attendre six ou sept générations pour le livrer à la pâture du public. C’est donc nous, gens de la fin du XXe siècle, qui avons le privilège et la joie d’en être les premiers lecteurs. Il y a dans ce récit, prévient l’auteur, davantage de vérité que d’exactitudes. Il y a surtout une lucidité et une modernité tellement troublantes, une fraicheur tellement intacte qu’on pourrait croire le livre écrit aujourd’hui. Il y a surtout une élévation qui, au delà de leur dimension romanesque, pourrait bien faire de ces Mémoires, comme avant eux La Guerre des Gaules, un classique du millénaire qui va commencer.
C’est bel et bien un guide touristique que devait initialement composer, pour un éditeur spécialisé, l’auteur de L’Ecume des jours. En 1950, il remania son texte, lui donnant un ton plus personnel, fait de sérieux et de bouffonnerie, de fantaisie et de poésie indissolublement mêlés.
Le Saint-Germain-des-Prés des années cinquante y apparaît tel qu’en lui-même, présenté et décrit avec brio et légèreté par celui qui en fut l’une des plus étincelantes figures. Le Flore, Le Tabou, La Rhumerie et autres lieux illustres ; les personnalités, de Jean-Paul Sartre à Claude Luter, de Simone Signoret à Mireille ; le bouillonnement artistique et intellectuel, les courants novateurs de la littérature, de la chanson, du théâtre, du jazz bien sûr. Suivez le guide ! Il sait tout, devine tout, s’amuse de tout. et nous laisse, sans en avoir l’air, un document de premier ordre sur une époque qui n’a pas fini de susciter des nostalgies.
Ce coffret comprend le livre ainsi qu’un livret à part composé de documents inédits ayant appartenu à Jean Suyeux : dessins, manuscrits, notes ainsi que quelques photos, et un CD de trois chansons.
Windows on the world
Vous connaissez la fin: tout le monde meurt. Certes la mort arrive à pas mal de gens, un jour ou l’autre. L’originalité de cette histoire, c’est que tous ses personnages vont mourir en même temps et au même endroit. Est-ce que la mort crée des liens entre les êtres ?
Les marches de sable
« Depuis des années, le pouvoir change de mains. Les croyances soudain s’emportent et c’est l’enchaînement des tueries, des représailles, des vengeances. »
Non, ce n’est pas le Moyen-Orient d’aujourd’hui: nous sommes en Egypte, au IVe siècle. Pour fuir ce monde déchiré, pour échapper à leur passé – ou à leur destin -, trois femmes se réfugient, seules, dans le désert.
Athanasia, la femme usée; Marie, la courtisane; Cyre, la fillette… Au sein de cette terre de soif et de poussière, trois générations se rencontrent, figures intemporelles de l’espérance humaine. Mais où mènent les marches de sable ? Vers le mirage ou l’oasis ?
Un cri surgi de la nuit
Yaya est un jeune étudiant de vingt-trois ans. Ployant sous le fardeau de sa condition d’enfant illégitime, abandonné dès la naissance par une mère au destin tragique, brouillé avec un grand-père qui l’a élevé seul, mais, surtout, l’âme ruinée par le viol d’une amie auquel il a assisté, impuissant, à treize ans, il se réfugie dans la solitude et une foi solide. L’auteur nous entraîne dans une histoire sombre, dans laquelle le lecteur assiste à la destruction d’un homme par les non-dits et l’hypocrisie d’une société encore plus sombre.
Tworki
Jurek, un jeune rêveur passionné de poésie, s’installe à Tworki, un hôpital psychiatrique à quelques kilomètres de Varsovie où il vient d’être embauché. De lui, de son histoire, nous ne savons rien ou presque : tout juste partage-t-il avec nous son goût des lettres, tout juste apprenons-nous qu’il aime éperdument Sonia, une de ses collègues. Tout juste savons-nous que Sonia aime Olek, l’ami de Jurek, et que celui-ci se console auprès de Janka, elle aussi employée à l’asile. Ces jeunes gens se croisent, s’aiment, parlent d’amour et de littérature, partagent le quotidien des patients. Puis peu à peu l’opacité du texte laisse place au doute. Les indices se multiplient et le lecteur comprend page après page, sans que rien ne soit explicitement nommé, que le monde extérieur est en train de sombrer dans une folie bien plus noire que celle qui règne entre les murs de l’asile. C’est ce monde indicible, ce monde de crime et de perte que l’auteur laisse subtilement filtrer au travers de la narration, jusqu’à la fin tragique.
Anatomie d’un soldat
Le jeune capitaine britannique Tom Barnes est envoyé en mission dans une zone de conflit. Au retour d’une patrouille nocturne, il marche sur un engin explosif improvisé et est immédiatement rapatrié en Angleterre.
Débute alors un autre combat tant psychologique que physique durant lequel le héros va parvenir à surmonter ce à quoi l’on ne pouvait survivre grâce à l’aide non seulement des médecins, mais aussi de sa famille ainsi que de l’être aimé. Raconté tour à tour par quarante-cinq objets garrot, sac à main, gilet pare-balles, verre de bière, prothèse, miroir, sac d’engrais, vélo, pile électrique, basket blanche conçus pour assister, observer ou nuire, ce récit est un tour de force qui nous fait découvrir de manière inédite le destin et les pensées profondes des acteurs du conflit et de leurs proches, qu’ils soient patriotes ou fanatiques, cyniques ou manipulés, bienveillants ou éblouis par l’idéalisme de la jeunesse. Chronique singulière et néanmoins réaliste, Anatomie d’un soldat est en outre un témoignage saisissant et chargé d’émotion : celui de la reconquête de soi-même, de cette dignité et de cette force qui sont le propre de l’Humain.
Querelle de Roberval
Une grève éclate dans une scierie du Lac St Jean, dans le nord canadien. Derrière une apparente solidarité ouvrière, l’ennui et la dureté de la lutte, que seules rompent les nuits dans les bowlings et karaokés, révèlent les intérêts plus personnels de chacun. Parmi ces ouvriers, il y a Querelle, magnifique colosse venu de la capitale, et Jézabel, issue d’une lignée rebelle de mère en fille. Doux et charnels, ces héros incarnent la liberté, la jouissance et la joie sauvages, hors des lois du marché et de l’aliénation familiale ou sexuelle. Au gré des sabotages, des duels et des ivresses, la colère s’empare des grévistes et les événements se conjuguent dans un conflit généralisé aux allures de vengeance sociale.
San perdido
Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ? Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende.
Blondie et la mort
Par une énième nuit de chaleur insupportable, l’ex-top modèle Roxy Palmer et son mari Joe, trafiquant d’armes, sont kidnappés dans leur voiture. Joe finit dans une mare de sang et, les voyous partis, Roxy prend alors une décision qui va à jamais changer le cours de sa vie. Les deux kidnappeurs, Disco et Godwynn, n’ont disparu que pour mieux la traquer. Billy Afrika, lui non plus, n’a pas l’intention de la laisser filer : Joe lui devait en effet une grosse somme d’argent… Quant à Piper, psychopathe éperdu d’amour, il est bien décidé à ramener Disco, sa « femme », à la « maison », c’est-à-dire la prison de Pollsmoor. Commence alors dans le décor somptueux du Cap un ballet d’une violence fascinante entre tous ces réprouvés qui ne cherchent qu’une chose : la rédemption.
Oona & Salinger
Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux.
En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain.
L’impétueux
A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
Le bonheur coté pile
Depuis trois ans, Ella mène une existence heureuse en Californie avec son mari, Joe, père de deux enfants d’une précédente union qu’elle élève comme s’il s’agissait des siens. Pour rien au monde, Ella ne changerait de vie. Mais ce bonheur parfait connaît une fin abrupte lorsque Joe meurt dans un accident. Un malheur n’arrivant jamais seul, la mère biologique des enfants, qui les a abandonnés pendant des années, réapparaît le jour des funérailles pour réclamer leur garde.
Le blanc d’Espagne
Le blanc d’Espagne, ou blanc de Meudon, est un produit extrêmement pur (carbonate de calcium naturel) dont on se sert pour nettoyer les surfaces fragiles : argenterie, vitres, miroirs. Avec son troisième roman, Félicie Dubois nous invite au Cercle des Souvenirs. Dans un univers fantastique et poétique, le narrateur ne manque pas de retrouver des figures familières qui, chacune, le conduiront sur les chemins de sa mémoire. Jusqu’à ce qu’un clown bleu se mette en quête de tuer la Reine Noire et le conduise aux frontières de son destin.
Avenida B.
Quand une histoire d’amour vire au psychodrame, autant tirer un trait. Ras le bol de Cob et de sa jalousie ! Betty est pour les solutions radicales : elle boucle son sac et part pour le bout du monde. Direction Tijuana, Mexique, côté Pacifique. Un paradis tropical. En fait de paradis, Tijuana est un trou pourri. Une vraie poubelle ! Electricité, transports, courrier… rien ne marche. Dès qu’il pleut, on patauge dans un bourbier. Des grappes de cafards dégringolent des plafonds. Betty n’est pas bégueule, mais tout de même ! Reste son boulot à l’Alliance française. Ah oui ?
Au fil du rail
1980. Ted Conover est un jeune étudiant en anthropologie de vingt-deux ans lorsqu’il se décide à partager la vie des « hobos », ces sans-domicile itinérants américains. En leur compagnie, il avale des milliers de kilomètres de rail dans des trains de fret, avec pour seul bagage un sac de surplus de l’armée en bandoulière lesté d’un bidon d’eau. Fuyant une vie de confort, il va ainsi parcourir les Etats-Unis quatre mois durant, « brûler le dur » et multiplier les rencontres inoubliables avec ces compagnons de la marge. Vivre avec eux, partager les casse-croûte, les bagarres, les galères et les coups de gueule, et apprendre à se cacher des « bouledogues », ces flics postés à chaque intersection pour expulser les « trimards ». Avec une humanité profonde qui fait la peau aux clichés, Ted Conover nous entraîne sur la route. Il nous livre un document historique sur un monde aujourd’hui révolu, mettant des mots sur ces visages qui peuplent l’asphalte, sur la violence, la philosophie et l’esprit de l’errance. A mi-chemin entre Into the Wild de Jon Krakauer et Sur la route de Jack Kerouac, Au fil du rail, reportage inédit en France, est un modèle de journalisme « undercover ».
L’Humeur Vagabonde – Un Singe en Hiver
Livre en état quasi-neuf. 378 pages – Hormis les deux romans, Symbad de Lassus nous donnent des repères biograhiques de l’auteur – Beaucoup de photos. Magnifique ouvrage
Dans L’Humeur vagabonde, Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s’égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il retourne au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l’épouse supposée infidèle. Maintenant Benoît peut revenir à Paris. Parce qu’on flaire sur lui l’odeur du crime, la capitale s’offre à lui. Pas pour
longtemps. Un nouveau caprice du tout-Paris, et il est rejeté. Une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable.
Un singe en hiver, lui, a pour cadre un hôtel de la côte normande tenu par Albert Quentin,
ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et sa femme Suzanne. Le jeune publicitaire Gabriel Fouquet y débarque pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, mais aussi pour oublier l’échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Gabriel et Albert n’ont pas «le vin petit ni la cuite mesquine» : grâce à l’ivresse, ils vont s’offrir, l’un en Espagne et l’autre en Chine, deux glorieuses journées d’évasion.
Des papillons dans le cœur
Fille perdue, cœur à prendre
La vie de Lena est à son image : nette et rangée. Jusqu’au jour où, à la veille de ses 30 ans, alors qu’elle s’apprête à se marier, son fiancé Simon lui annonce qu’il est tombé amoureux d’une autre. Comme si ça ne suffisait pas, elle est virée de son travail suite à une étourderie.
Mais il en faut plus pour abattre la jeune femme. Pourtant, ses espoirs sont battus en brèche : elle qui espérait s’épanouir dans une agence de relations publiques, trouve un poste dans la petite librairie de son quartier, tenue par Otto, un vieil homme bougon.
Malgré ses efforts, elle n’est pas non plus du genre à faire tourner la tête des hommes… ce qui ne l’empêche pas d’éprouver un sentiment incompréhensible à l’égard de son colocataire Ben, véritable tombeur doté d’un ego surdimensionné. Luttant contre cette passion qui la dépasse, elle entame une relation avec Jan, un écrivain, qui remplit tous les critères qu’elle attend chez un homme. En apparence, du moins…
Décidément, pas facile d’avoir trente ans.
Poney Flottant
Sweetie Horn, autrice à succès, reprend conscience dans le coma. Incapable de communiquer avec le monde extérieur, elle entreprend d’écrire mentalement le récit de ses premières années. Elle se souvient, elle a 10 ans et vit en Angleterre dans la ferme familiale. Très imbue de sa petite personne, elle exige un cheval pour son anniversaire. Mais soudain, voilà que son corps décide de ne plus grandir. On la surnomme Poney. Et ça, ça lui tape sur les nerfs ! Elle fomente sa revanche… Poney flottant est un conte initiatique, un roman audacieux et captivant à l’image de son héroïne. « Funambule des déséquilibres, Isabelle Wéry crève le mur du son, réveille les lettres somnolentes, inoculant aux belles endormies un chant bouillonnant d’énergie, audacieux tant dans la forme que dans le fond. Un alcool fort qui décapite « toutes les Margriet Tatcher ». » Véronique Bergen – Un coup de coeur Carnet et les Instants « On s’y est plongé et on a aimé, happé, le verbe haut et flamboyant » Tropismes Librairie Isabelle Wéry est actrice, metteuse en scène et autrice belge. Née à Liège, elle a étudié le théâtre à l’INSAS à Bruxelles. Parallèlement à son travail d’actrice, elle écrit et crée ses propres spectacles. Son écriture singulière et novatrice s’affirme dans son second roman Marilyn Désossée, publié en 2013 (Maelström). Finaliste du Prix Rossel et lauréat de l’European Union Prize for Literature, son livre est traduit dans de nombreux pays. ONLIT Editions publie aujourd’hui son nouveau roman, Poney flottant. Photo de couverture par Stefanie Schneider Portrait de l’auteur : Laetitia Bica Couverture et design graphique : Studio Alvin
Crocodile-Ville
Abdoulaye Élimane Kane signe son septième roman en poursuivant la saga à multiples rebondissements d’un groupe de vieux amis. Il met en scène les éléments d’un puzzle : six jeunes cadres portant le même prénom, leur parrain, ingénieur aux idées avant-gardistes, incompris, dont ils partagent le rêve, un logiciel égaré, l’énigme d’un « fils caché », la nostalgie d’un lieu de vie perdu entretenant le rêve d’un monde meilleur. Trois hommes d’action qui ne se connaissent pas tentent, sur fond d’un drame sentimental, de résoudre les énigmes, condition essentielle pour entretenir le projet et honorer la mémoire du parrain emporté par une maladie mystérieuse.
Autour d’Anita
L’amitié tendre et passionnée n’existe qu’entre femmes », écrivait Tolstoï. Autour d’Anita magnifie cette amitié, celle d’Élise et d’Anita, celle de Saly devenue solidaire d’une cause et naviguant entre la fidélité et ladite amitié. Meurtries par la lâcheté de l’aimé, des femmes interrogent leurs conditions depuis le péché originel et nous plongent dans des réflexions déniant certaines croyances, déconstruisant même certains clichés.
Un monstre est là, dérrière la porte
Tout commença un soir de 1981 lorsque dans la ville de Sainte Marie, au Nord de l’île, deux jeunes gens eurent le malheur de se rencontrer. Tandis qu’au-dehors la fête battait son plein, à l’arrière d’un restaurant un cuisinier retirait sa veste et la toque blanche qu’il portait depuis le matin. Les Dessaintes forment l’une des familles les plus célèbres de La Réunion. Ils sont ambitieux, courageux et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés. Tout aussi barjos qu’ils soient, ils mettent au monde une fille. Une petite teigne qui compte bien devenir quelqu’un. C’est cette histoire familiale poignante au coeur de La Réunion des années 1980 qui est ici racontée. La lectrice, le lecteur y trouveront du rythme, un ton vif, décalé, et, surtout, un humour décapant. Ils sont priés d’ouvrir la porte pour voir bondir le monstre. Des surprises, sans nul regret !
Nous avions 15 ans en 1940
Depuis soixante-dix ans, ces enfants du désastre se taisaient. En six mois, pourtant, ils ont connu la défaite de leurs pères, le désarroi des familles, l’inquiétude de leurs mères, le désordre général, la débâcle. Ils sont partis vers l’aventure forcée dans toutes sortes d’équipages, parfois apeurés, le plus souvent excités, désorientés par la dilution soudaine de toutes les autorités mais cherchant à sauver leurs études : où passer le brevet et le bachot ? Au fil de leurs pérégrinations, ils vont découvrir les ponts coupés, l’ennemi qui tombe du ciel en les mitraillant, mais aussi l’aventure, la campagne profonde. La voix chevrotante de Pétain leur annonce la fin de leur France, de leur enfance. Leurs parents leur avaient parlé des Boches, ils voient arriver les Panzerdivisions de Hitler. A la rentrée, ces adolescents font connaissance avec les restrictions et on les appelle les J3, en référence à leur carte d’alimentation. En zone dite « libre », ils doivent sans cesse saluer le drapeau tricolore, défiler, chanter la gloire du Maréchal. En zone occupée, tout est interdit, le drapeau, la Marseillaise, s’assembler à plus de trois, courir dans la rue … Mais ce sont eux, les lycéens, qui vont organiser à Paris la première manifestation de résistance, le 11 novembre 1940 à Paris.
Le tort du soldat
Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l’existence d’un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d’avoir perdu la guerre. Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.
Jean de l’Ours
Cet été, au cœur des Pyrénées, Jean s’occupe des brebis avec son grand-père, fabrique le fromage. Il rêve de rencontrer l’ours, l’animal mystérieux que presque personne n’a vu.
Préface de Mustapha El Qadéry – « Les voix abyssales de Bissau ou les douleurs de la mémoire » racontent un voyage à l’intérieur du subconscient surpris par la fatigue et le manque de sommeil. La mémoire piégée se raconte dans ces lignes où la peur, l’angoisse et le réflexion combattent sans merci pour le délivrance de la conscience restante. Ce texte est à lire comme le témoignage d’un vécu irrationnel qui a failli s’ériger en vérité absolue.