La valse lente des tortues
Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Elle a quitté Courbevoie pour un immeuble huppé de Passy, grâce à l’argent de son best-seller, celui que sa sœur Iris avait tenté de s’attribuer, payant cruellement son imposture dans une clinique pour dépressifs. Libre, toujours timide et insatisfaite, attentive cependant à la comédie cocasse, étrange et parfois hostile que lui offrent ses nouveaux voisins, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas. Elle veille sur sa fille Zoé, adolescente attachante et tourmentée et observe les succès de son ambitieuse aînée Hortense, qui se lance à Londres dans une carrière de styliste à la mode. Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. Elle-même, prise pour une autre sans doute, échappe de peu à une agression. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs. Impossible d’oublier ce baiser, le soir du réveillon de Noël, qui l’a chavirée. Le bonheur est en vue, à condition d’éliminer l’inquiétant Lefloc-Pinel, son voisin d’immeuble, un élégant banquier dont le charme cache bien trop de turpitudes.
Lancelot ou le Chevalier de la Charrette
EXTRAITS – Le roman du Chevalier de la Charrette, rédigé entre 1177 et 1179 par notre premier grand romancier, draine la légende de Tristan pour opérer la transmutation qui ouvrira bientôt aux grands secrets du Graal. La tour où Lancelot entre en adoration du Précieux Corps de sa Reine enclôt le mystère à partir duquel le roman médiéval prend désormais un nouveau tour. C’est aussi la mise en oeuvre sublime de ce qu’il faut reconnaître comme la plénitude d’un discours amoureux. Lequel s’autorise d’Aliénor d’Aquitaine et de sa fille, Marie de Champagne, ainsi que des Dames du Midi. Une « haute parole » empruntée au roman Lancelot du Lac en prose du XIIIème siècle en résume l’éthique avec des accents dignes de Freud: « Les hommes d’honneur partent en quête de la vérité des merveilles qui les épouvantent. »
À la cour du roi Arthur, pendant le festin de l’Ascension, un prince étranger, Méléagant, vient troubler la fête: il lance un défin au roi, affronte en duel son sénéchal et, pour le prix de sa victoire, enlève la reine Guenièvre. Lancelot, le preux chevalier, entreprend alors de la délivrer.
L’homme feu
Personne ne sait exactement quand et où cela a commencé. Sur le corps des hommes et des femmes de magnifiques tatouages apparaissent et brûlent plus ou moins violemment les individus qui les portent Boston, Détroit, Seattle sont frappés. Il n’existe pas d’antidote. Harper est une infirmière merveilleusement bienveillante. Le même jour, elle découvre qu’elle est enceinte et qu’elle est touchée par le virus. Paniqué son mari fuit. Et dans ce monde en ruines où des micros sociétés se créent et des milices d’exterminations traquent les malades, Harper va rencontrer l’Homme-feu capable de contrôler le feu intérieur qui consume les humains. Ensemble, ils vont tenter de sauver une société terrorisée où chacun est prêt au pire pour tenter de survivre. Une fresque aussi profonde que fascinante sur l’homme face à ses peurs vertigineuses et à sa puissance de vie.
Back street
Votre chemin sera le mien, dit Walter Saxel à Ray Schmidt dès leur première rencontre. Parole prophétique ! Entre ces deux êtres que tout sépare famille, fortune, rang social, religion vient de naître un amour qui ne s’éteindra qu’avec la vie. Walter, qui entretient dans le luxe une femme qu’il n’aime pas et des enfants indifférents, ne donne à sa maîtresse que le strict nécessaire. Ray, elle, donne tout sans marchander, supporte tout sans se plaindre, la médiocrité de son existence recluse, l’opprobre, la solitude. Walter, pour elle, c’est plus que le bonheur, c’est l’air respirable, et lui ne peut se passer d’elle. Pourtant, Jusqu’à sa mort, elle restera dans l’ombre. A chaque réussite, large comme une avenue des beaux quartiers, ne faut-il pas une entrée de service, une impasse ? BACK STREET, c’est ça : le déchirant roman de la résignation, du sacrifice et de l’amour désintéressé… de l’amour « pur comme le cristal ».
Les intéressants
Durant les années 1970, Julie, 16 ans, passe une partie de son été à Spirit in the wood, une colonie de vacances. Elle y fait la connaissance d’un groupe de cinq jeunes adolescents qui se sont baptisés « Les Intéressants », par défi vis à vis des autres pensionnaires: Ethan, un surdoué des films d’animation, Goodman et sa soeur Ash, ainsi que Jonah, le fils d’une célèbre chanteuse folk icône de la contre culture, et enfin Cathy, une très belle fille qui rêve de devenir danseuse. Julie – rebaptisée Jules par les Intéressants – est fascinée par ces jeunes gens de son âge, cultivés, ironiques, talentueux et sûrs d’eux.
L’homme qui mentait aux femmes
Le mensonge est le propre de l’homme.; la plupart sont sans conséquence, seuls quelques-uns sont mortels. Celui qui foudroya Amanda Bosch est inavouable. Brutale et sarcastique, l’inspecteur Kathy Mallory doit s’immerger dans l’univers ouaté des quartiers chics pour tenter de découvrir la vérité. De son côté Charles Butler, l’ami de toujours et adepte du paranormal, aimerait l’aider en faisant parler le fantôme d’Amanda. Caché dans l’herbe haute des mensonges, l’assassin n’est pas loin, prêt à tuer encore s’il se sent menacé.
La France dans l’Europe de Hitler
Quel rôle était assigné à la France dans l’Europe que devait régir le « Reich millénaire » ? Que représentaient les hommes de Vichy et de Montoire pour la race des Seigneurs ? Qu’attendait-on à Berlin de la collaboration ? Ce livre répond à ces questions capitales avec une sûreté d’analyse et un luxe de détails exceptionnels. Replacés dans la stratégie générale de Hitler, Pétain, Laval, de Brinon et beaucoup d’autres prennent les dimensions qui leur étalent assignées par l’envahisseur. On connaissait déjà le détail de certaines rencontres entre le Maître, ses disciples ou ses victimes ; on appréciait plus difficilement les raisons et les intentions du Führer. Une documentation considérable fait de ce livre, qui faisait défaut de toute évidence, un ouvrage de référence désormais fondamental.
La Vénus d’Ille
TEXTE INTEGRAL
Une beauté merveilleuse… Un corps parfait, des contours si purs, des formes exquises et voluptueuses. Mais un visage… Un visage où l’incroyable beauté le dispute au dédain, à l’ironie, à la froide cruauté… C’est Vénus sortie de terre, l’idole redoutable et magnifique. Éternelle. Fascinante.
À quoi songeait l’impétueux jeune homme en lui passant l’anneau nuptial ? Le malheureux ! Quel infernal hymen vient-il de sceller ? Car c’est elle l’épousée. Elle qui viendra réclamer son dû le soir des noces !
Le sage se moque des visions et des apparitions surnaturelles. Le raisonneur fait fi des mises en garde, il se rit de prétendus fantômes et des récits à dresser les cheveux sur la tête. Quelle erreur ! Quelle redoutable erreur…
Les deux clubs les plus populaires du football français entretiennent une rivalité sans équivalent. C'est toute l'histoire de cette opposition, des duels sur le terrain, dans les tribunes et dans les mots de leurs dirigeants qui sont ici décrits, dans une enquête sans concession et sans oublis.
Le Russell Tribunal, également connu sous le nom de Tribunal international des crimes de guerre et Tribunal Russell-Sartre, était un tribunal d’opinion fondé par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre pour dénoncer la politique des États-Unis dans le contexte de la guerre du Viêt Nam. Il a été fondé en novembre 1966 à la suite de la publication du livre de Russell, « War Crimes in Vietnam ».
L’Exécuteur de la haute justice
Nous sommes en 1645 après la Conjuration des Importants. La cour de France se déchire à nouveau et un jeune homme de quinze ans arrive inopinément des Pays-Bas.
Il serait le fils du duc de Rohan et pourrait devenir le chef de file des huguenots de France.
Mais le duc d’Enghien laisse entendre qu’il est un imposteur…
L’ancien notaire, Louis Fronsac, désormais chevalier, sera chargé de découvrir la vérité. Aidé de son ami de toujours, Gaston de Tilly, ils mèneront l’enquête autour de la Bastille et dans la rue de Pute-y-Musse et recevront l’aide d’un certain Jean-Baptiste Poquelin qui vient d’installer son Illustre théâtre au jeu de paume de la Croix-Noire.
Will et Will
Will Grayson se méfie des sentiments. Les histoires de cœur portent la poisse, tout le temps. Alors, dans la vie, autant se faire discret. Son meilleur ami, Tiny Cooper, est à la fois une bénédiction et une vraie plaie : ami fidèle et rayonnant, il est aussi ouvertement gay que corpulent et n’a pas l’habitude de passer inaperçu.
A l’autre bout de la ville, un adolescent en pleine déprime assume mal sa différence. Le hasard veut qu’il se somme lui aussi Will Grayson…
Sublime roman initiatique à deux voix sur l’amour adolescent, l’homosexualité, la colère, la souffrance et l’amitié.
Par deux auteurs complices qui unissent leurs talents et leur sens de l’humour avec une énergie débordante.
Crépuscule, taille unique
Nora a quitté Paris pour habiter la maison que lui ont léguée ses parents, dans un village au coeur de la forêt des Landes. Elle y vit au rythme de la nature. Au bout de l’airial, deux chevaux. Dans la maison, trois chiens recueillis et choyés. Il y a aussi un jeune homme. Nora l’a aimé. Elle ne l’aime plus mais ne parvient pas à rompre. Heureusement pour elle, dans le bourg voisin, il y a aussi Gaby, l’ancien coiffeur personnage pittoresque, à la fois douloureux et cocasse, simple comme l’enfant qu’il est resté, un peu fou mais cependant doté d’une savoureuse sagesse. C’est Gaby qui viendra au secours de Nora lorsque par une aube de novembre, mourra son cheval, le Buveur d’Air auquel, depuis vingt-sept ans, la lie une exaltante complicité. Entre Gaby et Nora, se noue alors une forte et fraternelle alliance qui changera le cours de leur destinée. Restituant avec minutie et humour les petits faits de l’existence qui font le charme de la vie, Christine de Rivoyre tisse les liens mystérieux et indissolubles qui unissent la nature et les êtres. Roman d’amour et d’amitié, Crépuscule, taille unique dit, à mi-voix mais fermement, des choses essentielles.
Etés anglais -1- La saga des Cazalet I
Juillet 1937. À Home Place, au cœur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l’idée qu’une guerre éclate, s’entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice ? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid ? Non-dits, chamailleries, profonds chagrins. Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu’elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance ou l’impuissance des hommes. L’été regorge d’incertitudes mais, sans l’ombre d’un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz.
Léo & Léa (1) – Cette chère Alicia
Cette bande dessinée est dans un très bon état –
Rentrée au collège difficile pour les jumeaux, Léo et Léa. Ils ont tout de suite affaire à cette pimbêche d’Alicia. Mais les deux nouveaux sont coriaces, pleins de ressources et se feront vite des alliés (en plus, leurs parents sont magiciens – génial!). L’année sera riche en rebondissements et Alicia va avoir du fil à retordre avec « les deux zarbis » !
Nero (1) – La cinquième victime
Cette bande dessinée est dans un très bon état –
Brescia, Italie, de nos jours. Giuliano Nero, un ex-flic devenu détective privé, végète dans une sorte d’indifférence grise et apathique. Décalé, démotivé, absent. Jusqu’à ce qu’un homme, venu vers lui en désespoir de cause, parvienne à le sortir de sa torpeur : le père d’une jeune femme assassinée récemment, Silvia, retrouvée égorgée dans une scierie. Les terribles blessures qu’on lui a infligées ont été grossièrement recousues sur les lieux du crime, très certainement par son assassin. Un suspect « un repris de justice » a été arrêté presque aussitôt, et accusé du meurtre. Lors de son procès, l’homme, schizoïde avéré, reconnaîtra même les faits. Mais cette version ne parvient pas à convaincre le père de Silvia. Pétri de doutes, Nero se lance sur la trace du véritable criminel, resté impuni. La première piste sérieuse que lui fournit son enquête est celle d’un chenil, qui a tenté de joindre Silvia trois jours avant sa mort.
La couleur de l’eau
Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse, partir une jeune voleuse qu’il venait de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé.
Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ?
Le parcours d’Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d’espoirs étouffés. L’histoire de Dave part des cités anglaises, à l’horizon bien bas, celle d’un garçon aux rêves d’aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – en prenant soin d’éviter leurs zones d’ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper.
Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d’amour.
Je ferai de toi un homme heureux
Norvège, 1960 : la modernité s’empare enfin des foyers et les corvées des mères de famille se voient simplifiées grâce à l’arrivée de l’eau courante, du réfrigérateur, des machines à laver… La bien nommée « Cité de l’Avenir » a su s’accorder à son époque : ici règnent – en apparence, du moins – la joie de vivre et le contrôle social. Huit familles y vivent très proches les unes des autres. Les femmes au foyer ne se gênent pourtant pas pour se critiquer mutuellement sur leur façon de se vêtir ou le mode de vie des uns et des autres. Ici, les voisines se font mutuellement leurs permanentes à domicile, ça papote dans tous les coins, et avec un peu de chance, on peut apercevoir la dame du troisième étage qui fait le ménage chez elle, chaque vendredi, complètement nue. Et voilà qu’un jour, un jeune homme se présente et propose d’installer des judas aux portes…
San-Antonio renvoie la balle
Il y a des jours où c’est pas votre jour ! C’est pas Bérurier qui me contredira ! Pourtant, il était plutôt bathouze avec son élégant costume aubergine et ses bottes de pêche… Paré qu’il était pour assister à la grande rencontre de football France-Exéma ! Il est balèze, le Béru, seulement de là à affronter let onze joueurs de l’équipe de France… Dimanche mémorable qui a marqué le début de la plus fantastique enquête de ma carrière. Et si les balles ont plu sur le terrain, c’était pas toujours en ‘ direction des buts !
L’ordre du dragon
Lors d’une messe dans la cathédrale de Cologne, des moines encapuchonnés interrompent brusquement l’office. Alors qu’ils tuent le prêtre, les fidèles qui venaient de communier meurent empoisonnés ; puis les assassins profanent le tombeau qui contient les saintes reliques des Rois mages, avant d’abattre les derniers survivants. Le gouvernement américain réclame l’intervention de la Sigma Force, groupe d’action secrète spécialisé dans les enquêtes délicates. Très vite, les agents sont confrontés à une mystérieuse société ésotérique datant du Moyen Âge et baptisée l’Ordre du Dragon.
L’homme assis dans le couloir
« Un homme, une femme. Un homme assis dans l’ombre d’un couloir, une femme allongée dans un jardin à quelques mètres de lui. On sait quelles niaiseries moralisatrices peut engendrer cette simplicité édénique. Marguerite Duras les esquive toutes à une altitude de sobriété et de rareté où l’oxygène manque pour en dire plus. Comme une émotion suffocante pour ce dernier épisode de ses aventures esthétiques (…) Pour dire cette simplicité fondamentale, Duras a renoncé aux coquetteries stylistiques qui firent précédemment sa renommée (…) L’écriture y gagne en intensité, tout entière dans ses répétitions, ses hésitations, ses troubles, ses silences, à la hauteur du sujet..»
Manuel Montano
Bande Dessinée en état quasi-neuf – Apparu pour la première fois en août 1988 dans les pages du mensuel (À Suivre), Manuel Montano, détective privé de son état, apparaît comme un improbable croisement entre Humphrey Bogart et Buster Keaton – sans oublier un soupçon de Jack Palmer pour la poisse et la déveine. L’imper mastic trop grand pour lui, le sourire en berne et l’énergie à plat : le moins qu’on puisse dire est que Manuel Montano, avec son scooter fatigué et ses méthodes qui ne le sont pas moins, ne donne pas l’impression d’être un aigle… Et pourtant, au fil de la demi-douzaine d’enquêtes qui composent ce recueil, on se prend d’affection pour cet éternel maladroit si peu efficace et tellement humain. Et si Manuel, finalement, était un peu le reflet de chacun d’entre nous ?
Le vendeur de Saris
Si Ramchand n’est aux yeux de ses clientes, qu’un simple vendeur de saris, il dissimule pourtant une moralité et une sensibilité rares. Son ignorance, source d’une immense honte, face à l’éducation d’une riche cliente change la donne : désormais, il veut prendre sa vie en main. L’acquisition de deux grammaires anglaises marque le début d’une quête, celle d’un avenir meilleur et d’une existence plus juste. Mais si les horizons du jeune vendeur sont désormais élargis, la confrontation avec l’injustice et la cruauté du monde n’en est que plus brutale. À travers ce roman, écrit avec beaucoup de grâce et de sensibilité, Rupa Bajwa dépeint un homme qui, malgré la misère et l’injustice, reste intègre. Une belle leçon d’humanisme.
The teenage Dirtbag years
So there I was, roysh, class legend, schools rugby legend, basically all-round legend, when someone decides you can’t, like, sit the Leaving Cert four times. Well that put a focking spanner in the works. But joining the goys at college wasn’t the mare I thought it would be, basically for, like, three major reasons: beer, women and more women. And for once I agree with Fionn about the, like, education possibilities. I mean, where else can you learn about Judge Judy, laminating fake IDs and, like, how to order a Ken and snog a girl at the same time? I may be beautiful, roysh, but I’m not stupid and this much I totally know: college focking rocks.
PS, I scored the bridesmaids
So there I was, roysh, twenty-three years of age, still, like, gorgeous and rich, living off my legend as a schools rugby player, scoring the birds, being the man, when all of a sudden, roysh, life becomes a total mare. I don’t have a Betty Blue what’s wrong, but I can’t eat, can’t sleep, I don’t even want to do the old beast with two backs, which means a major problem, and we’re talking big time here. Normally my head is so full of, like thoughts, but now I’m down to just one: Sorcha, I’m playing it Kool and the Gang, but this is basically scary. I mean, I’m Ross O’Carroll-Kelly, for fock’s sake, I don’t do love. With a new introduction by Paul Howard, Ross’s representative on, loike, earth.
Cyber killer
A 29 ans, Tessa Lambert est abandonnée par le père de son futur bébé. Elle fait face à cette épreuve en se plongeant dans son travail de chercheuse en cybernétique à l’université d’Oxford. Esprit brillant, elle vient de mettre au point un nouveau programme d’intelligence artificielle capable de penser. Pendant ce temps, à des milliers de kilomètres de là, le FBI est confronté à l’ « éventreur de Los Angeles », un tueur en série qui sélectionne ses futures proies en utilisant Internet pour avoir accès à leur données personnelles. Le pire est à craindre quand Tessa découvre que son programme a engendré un clone qui guide le bras du tueur. Elle ignore encore qu’elle figure sur la liste des victimes et que le monstre informatique a prévu d’autres projets de destruction, plus terrifiants encore !
Jeux lémuriens
Avec la magnificence d’un verbe prolixe usant à étonner de termes typiques de paradis prodigues (Caraïbe, Réunion, autres Belles Exotiques ), les poèmes de Julienne Salvat nous plongent au cœur d’un monde d’encore souffrances où la blessure de l’esclavage : « condamnés, roués vifs, éventrés, guillotinés, Kafres, Marrons… » est toujours sous-jacente.
L’évocation jusqu’à l’incantation de l’opulente nature d’Outre toutes ces Mers, si elle nous émerveille par la
richesse d’une langue puissante mais maîtrisée, reste incapable de consoler le souvenir de cette mémoire noire.
« L’envers du poème » y garde « une lumière détresse » que ne cessent de raviver des « pensées en eau farouche »
Julienne Salvat est née à la Martinique en 1932 et réside à l’Ile de la Réunion. Elle a mené une carrière de professeur de lettres modernes.
Confessions d’un gang de filles
Un quartier populaire d’une petite ville de l’État de New York, les années 1950.
Cinq lycéennes, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. Foxfire désigne les jolies filles, mais également le feu follet. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Après un séjour en maison de correction, legs, leur chef adulée, revient avec un rêve : pouvoir habiter, toutes ensemble, dans une ferme, et vivre selon leurs propres lois. Mais leur sulfureuse réputation leur créera plus d’un ennemi. Vols de voitures, menaces à main armée, entôlage et, pour finir, kidnapping. Tout cela finira très mal. Dans une langue crue, précise et concrète, Joyce Carol Oates dépeint la fureur de vivre des cinq inséparables et leurs accès de générosité envers d’autres déshérités. Comme toujours chez l’auteur de Eux et de Blonde, le Mal est d’autant plus vraisemblable qu’il nous ressemble.
Les fourberies de Scapin
Octave et Léandre apprennent que leurs pères respectifs rentrent de voyage avec la ferme intention de les marier à des inconnues. Or, l’un d’eux vient d’épouser en secret Hyacinte et l’autre a promis le mariage à une jeune bohémienne. Que faire dans une telle situation ? Une seule solution : appeler le valet Scapin à la rescousse. Bibliocollège propose : le texte intégral annoté, des questionnaires au fil du texte, des documents iconographiques exploités, une présentation de Molière et de son époque, un aperçu du genre de la comédie, un groupement de textes : Les valets déguisés dans cinq comédies de Molière.
Le choix de Sophie
A Brooklyn, en 1947, Stingo, jeune écrivain venu du Sud, rencontre Sophie, jeune catholique polonaise rescapée des camps de la mort. A la relation de la rencontre du jeune homme avec l’amour, se superposent la narration du martyre de Sophie, l’évocation de l’univers concentrationnaire et de l’holocauste nazi. Les deux veines, autobiographique et historique, irriguent en profondeur ce roman et fusionnent en une émouvante parabole sur l’omniprésence du Mal, symbolisé par l’horreur nazie, mais aussi par l’esclavage et le racisme brutal ou larvé de la société américaine, l’intolérance à tous les degrés, la férocité de la lutte de l’homme pour la vie ou la survie la plus élémentaire.
Je ne suis pas nostalgique de notre enfance: elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout: et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile. Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.
Audiolib lu par Marina Moncade. Si rien ne pouvait nous sauver, ni l’argent, ni le corps d’un homme, ni même les études, autant tout détruire immédiatement. Le soir de son mariage, Lila, seize ans, comprend que son mari Stefano l’a trahie en s’associant aux frères Solara, les camorristes qu’elle déteste. De son côté, Elena, la narratrice, poursuit ses études au lycée. Quand l’été arrive, les deux amies partent pour Ischia. L’air de la mer doit aider Lila à prendre des forces afin de donner un fils à Stefano. L’amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste, sont les trois premiers tomes de la saga d’Elena Ferrante.
Vector
Lorsque le médecin légiste Jack Stapleton est réveillé à quatre heures et demie du matin par un coup de téléphone de son amie Laurie, il reste interloqué. Alors que leurs bureaux sont tout proches, avait-elle besoin de l’appeler si tôt simplement pour l’inviter à dîner au restaurant ? N’arrivant pas à se rendormir, il enfourche son vélo et rallie la morgue de Manhattan où l’attend une journée chargée. Il doit autopsier Jason Papparis, un négociant en tapis mort brusquement, suite à des difficultés respiratoires. Grande est sa surprise lorsqu’il découvre que l’homme a succombé à la maladie du charbon. De son côté, Laurie examine le corps mutilé de Brad, un jeune skinhead membre de l' »Armée du peuple aryen » qui renseignait le FBI sur ce mouvement. Les responsables de ce groupuscule, Curt Rogers et Carl Ryerson, tous deux gradés chez les pompiers, ont éliminé Brad pour éviter que soit compromis l’infernal projet mis au point pour se venger du gouvernement. Grâce à Youri Davydov, immigré russe spécialiste en microbiologie, ils ont mis au point un attentat qui va permettre de répandre dans la ville des milliers de bactéries mortelles. Comment stopper ce « vecteur » mortel ?
Vous avez dit retour ?
Dans ce récit autobiographique moderne et captivant, Yann GWET, nous transporte dans son projet de reconquête de son pays natal, le Cameroun. Entre narration autobiographique, essai philosophique et pamphlet politique, l’auteur questionne puis transcende le parti pris d’un afro-optimisme idéologique. À la lumière de sa propre expérience, il éclaire les débats sur le « retour au pays » et permet de dépasser aussi bien l’utopie que les préjugés.
Neige
Le jeune poète turc Ka quitte son exil allemand pour se rendre à Kars, une petite ville provinciale endormie d’Anatolie. Pour le compte d’un journal d’Istanbul, il part enquêter sur plusieurs cas de suicide de jeunes femmes portant le foulard. Mais Ka désire aussi retrouver la belle Ipek, ancienne camarade de faculté fraîchement divorcée. A peine arrivé dans la ville de Kars, en pleine effervescence en raison des prochaines élections, il est l’objet de diverses sollicitudes : le chef de la police locale, la sœur d’Ipek, l’islamiste radical Lazuli vivant dans la clandestinité, ou l’acteur républicain Sunay, tous essaient de la rallier à leur cause. Mais Ka avance, comme dans un rêve, voyant tout à travers le filtre de son inspiration poétique retrouvée, stimulée par sa passion grandissante pour Ipek, et le voile de neige qui couvre la ville. Jusqu’au soir où une représentation théâtrale se transforme en putsch militaire et tourne au carnage. Neige est un extraordinaire roman à suspense qui, jouant habilement avec des sujets politiques très contemporains, comme l’identité de la société turque et la nature du fanatisme religieux, surprend par ce ton poétique et nostalgique qui, telle la neige, nimbe chaque page.
Rhinocéros
Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! Comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ca viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! Il regarde les paumes de ses mains. Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace. J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’un vert sombre, une nudité décente, sans poils, comme la leur !
16 métamorphoses d’Ovide
Dès 11 ans – Ovide nous entraîne aux côtés des divinités et des héros les plus célèbres de l’Antiquité. Jupiter s’affirme en tant que maître du monde, Narcisse adore son propre reflet, tandis que Persée multiplie les exploits… Aventure, amour, défis et prouesses, un monde à la fois réaliste et merveilleux s’ouvre à vous.
99 francs
« Un rédacteur publicitaire, c’est un auteur d’aphorismes qui se vendent. » Octave, riche concepteur-rédacteur de 33 ans, se rebelle et s’insurge contre l’univers superfétatoire de la publicité qui brasse des millions d’euros en vendant des produits inutiles à de pauvres ménagères. Le rédacteur publicitaire détient le pouvoir absolu des mots et des formules lapidaires. Il suscite l’envie, influence votre inconscient et décide à votre place ce qu’il vous semblera indispensable d’acheter. À la recherche d’une pureté perdue, Octave écrit son livre pour détruire la publicité et se faire licencier. Mise en abîme de l’acte d’écrire, 99 francs est une avancée narrative qui progresse au rythme de ses réflexions ironiques, de son existence régentée par l’argent, le sexe et la cocaïne. « Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. » Ce roman est une sorte de diatribe, de confession enragée scandée par des scénarios publicitaires qui interrompent savamment le récit, non sans dérision. Octave, lucide et critique à l’égard de ce système mercantile n’en est pas moins le jouet et le restera jusqu’au bout. –Nathalie Jungerman
En gros, leur idée c’était de détruire les forêts et de les remplacer par des voitures. Ce n’était pas un projet conscient et réfléchi: c’était bien pire. Ils ne savaient pas du tout où ils allaient, mais y allaient en sifflotant – après eux, le déluge (ou plutôt les pluies acides). Pour la première fois dans l’histoire de la planète Terre, les humains de tous les pays avaient le même but: gagner suffisamment d’argent pour pouvoir ressembler à une publicité. Le reste était secondaire, ils ne seraient pas là pour en subir les conséquences.
Le colonel Chabert
Le Colonel Chabert suivi du Contrat de mariage. Chabert ! Un nom dur à porter pour cet homme foudroyé. Célèbre, certes, mais qui passe désormais pour un imposteur. Car Chabert, colonel, comte d’Empire, est mort à Eylau, et son décès, historique, est consigné dans les actes militaires. Enseveli vivant ! Tel fut le sort de Chabert. Jeté dans une fosse au milieu des cadavres, sortant de ce charnier par miracle pour rester pendant six mois entre la vie et la mort. Un espoir ultime reste à ce malheureux : retrouver son identité. Hélas! Enterré sous les morts, le voilà maintenant enterré sous des actes. On le croit fou. Il gêne. Même sa veuve, remariée et héritière de ses biens, souhaite le voir rentrer sous terre. Le colonel Chabert était un fier cavalier des armées de Napoléon jusqu’au jour où un cosaque lui fendit le crâne d’un coup de sabre.
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais voilà que cet homme mort et enterré depuis des années reparaît soudain à Paris. La rue où il habitait a changé de nom, sa maison a été vendue et démolie, sa femme s’est remariée. Désespéré, Chabert demande à l’avocat Derville de l’aider à recouvrer son nom et sa fortune. Mais sa veuve, devenue la comtesse Ferraud, ne l’entend pas de cette oreille. Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l’honneur de parler? – Au Colonel Chabert. – Lequel? – Celui qui est mort à Eylau », répondit le vieillard.
La mélancolie du dimanche
Les dimanches ne sont pas des jours comme les autres. Surtout quand une jeune femme retrouve la lettre perdue de l’homme qu’elle a aimé, dix ans auparavant. Se débarrasse-t-on jamais des histoires inachevées ?
Un monde à portée de main
Paula se souvient de la grande verrière de la rue du Métal, de la luminosité particulière de l’atelier et alors, Jonas apparaît, la gueule de Rembrandt, le regard clandestin, la peau d’iguane, la prunelle d’un noir bleuté, le blanc de l’oeil aux reflets de perle, les cernes de cendre. À vingt ans, Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle y apprend à copier les surfaces qui composent le monde, à donner l’illusion des matières vivantes. Les nuits blanches s’enchaînent, les sentiments tournoient. Des studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, au fac-similé de la grotte de Lascaux, elle s’immerge dans le travail. Sous son pinceau, les images enchevêtrent le passé et le présent, le loin et le proche, la fiction et la vie. Si Paula veut comprendre le monde qu’elle peint, il lui faudra d’abord le saisir de ses mains. Une puissante aspiration à retrouver un temps perdu, l’innocence de l’enfance, et le monde incorrompu de l’aube des temps. Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire.
Chaos calme
Les gens pensent beaucoup moins à nous qu’on ne le croit. Je m’appelle Pietro Palladini, j’ai 43 ans et je suis veuf. C’est ainsi que se présente le héros du nouveau roman de Sandro Veronesi. Un homme en apparence comblé. Il a une excellente position professionnelle, une femme qui l’aime, Lara, et une fille de dix ans. Mais un jour, au moment où son mari sauve la vie d’une inconnue qui se noie, Lara succombe à une crise cardiaque… La vie de Pietro bascule. Sa société de télévision est à la veille de fusionner avec des américains. Désespéré, Pietro se réfugie dans sa voiture garée devant l’école de sa fille. Puis il se promène dans le square en face : il attend qu’une terrible douleur le terrasse… mais rien ne vient. En observant le monde de l’endroit où il s’est enraciné, il découvre peu à peu la face cachée des choses, de ses collègues de travail, des parents d’élèves et de ses proches, tous portant leur propre fardeau. Ils accourent vers lui et devant son calme incompréhensible, les masques tombent. Ainsi son histoire devient immense, elle les englobe tous, elle les guide, elle les inspire. Plein de sagesse, brillant, sceptique, cordial, imprévisible, Pietro est l’homme qui avance à tâtons sur la voie de l’authenticité, avec son intelligence : il avance, il expérimente, il tire des conclusions.
Mon cœur à l’étroit
Nadia, la narratrice, est institutrice à Bordeaux dans la même école que son mari, Ange. Ils vivent leur profession comme un apostolat et en tirent une authentique félicité. Mais depuis quelques temps, le couple est l’objet d’une vindicte générale, harcelante et inexplicable. Nadia tente de comprendre la nature du complot qui la broie, tandis qu’un brouillard épais ensevelit Bordeaux. Quelle faute a-t-elle commise, qui justifierait ses malheurs? Pourquoi son fils s’est-il éloigné d’elle? Ange est-il vraiment son allié dans l’épreuve? Et qui est ce voisin qui les accable de propos lénifiants, ce Noget qui s’impose peu à peu comme leur protecteur tout puissant? Le roman de Marie NDiaye baigne dans une clarté crépusculaire. L’écriture étonne encore une fois par sa précision, sa retenue, sa profonde singularité. La douceur constante du ton, le caractère familier des épisodes qui se succèdent, l’enchainement implacable et comme naturel des malheurs qui frappent la narratrice, mais aussi les fréquentes pointes d’humour et la cocasserie des situations plongent le lecteur dans le ravissement inquiet que font naître les contes.
Le jour où ses jumeaux quittent la maison pour entrer à l’université, Eva se met au lit… et elle y reste. Depuis dix-sept ans que le train de la vie l’entraîne dans une course effrénée, elle a envie de hurler : Stop ! Je veux descendre ! Voilà enfin l’occasion. Son mari, Brian, astronome empêtré dans une liaison extraconjugale peu satisfaisante, est contrarié. Qui lui préparera son dîner ? Eva ne cherche qu’à attirer l’attention, prétend-il. Mais la rumeur se répand et des admirateurs par centaines, voyant dans le geste d’Eva une forme de protestation, se pressent sous la fenêtre de sa chambre, tandis que son nouvel ami, Alexander, l’homme à tout faire, lui apporte du thé, des toasts, et une sollicitude inattendue. Depuis son étrange prison, Eva va-t-elle trouver enfin le sens de la vie ?
L’écrivain de la famille
A sept ans, Édouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon…
Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante.
Mauvaise pente
Sous la pluie battante d’une existence dévastée et brisée, Grace Quinn décide, après des années d’épreuves, de reprendre le contrôle de sa vie. Elle écrase son mari, un pochard brutal et alcoolique, condamne les volets de sa ferme irlandaise et part à la découverte d’elle-même. Mue par le souvenir d’un bonheur fugace et l’espoir d’une seconde chance, c’est vers son fils Martin, parti refaire sa vie à Dublin, qu’elle se tourne. Mais dans cet exil illusoire, Grace est encore de trop. Déchirée entre l’aveu et la solitude, elle apprendra que dire, c’est déjà commencer à revivre… Prix Femina 2001, Mauvaise pente est le magnifique portrait d’une femme en quête d’elle-même, le récit d’une chute libératrice.
« Peu de premiers romans sont aussi stupéfiants d’intelligence, de complexité polyphonique et de tendresse désolée que cette Mauvaise pente, qui nous entraîne au bout de sa nuit.
La petite fille de Monsieur Linh
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.