Le bal
Antoinette vient d’avoir quatorze ans ; elle rêve de participer au bal qu’organisent ses parents, les Kampf, pour faire étalage de leur fortune récemment acquise. Mais sa mère, plus pressée de jouir enfin de cette opulence tant attendue que de faire entrer sa fille dans le monde, refuse de convier Antoinette au bal. La vengeance d’Antoinette, aussi terrible qu’inattendue, tombera comme un couperet, révélant le vrai visage de chacun. Roman fulgurant et initiatique sur l’enfance et ses tourments, Le Bal est l’un des premiers livres d’Irène Némirovsky, disparue prématurément en déportation, en 1942. Irène Némirovsky a obtenu le Prix Renaudot 2004 pour son œuvre posthume Suite française.
Sphinx
Ils sont neuf. Neuf représentants d’une confrérie mystérieuse dénommée Sphinx. Neuf détenteurs des secrets de la vie, disséminés à travers le monde. Neuf condamnés à mort par les nouveaux maîtres de la technologie, adeptes de l’argent-roi, dont l’objectif fait froid dans le dos: la prise de contrôle définitive du cerveau humain par les machines. Depuis New York ces derniers ont engagé une traque implacable pour éliminer, un à un, les membres de Sphinx. C’est compter sans la détermination d’un journaliste écossais, Bruce Reuchlin, redoutable enquêteur, prêt à prendre tous les risques pour déjouer leur plan diabolique.
Pour Bruce, désormais, chaque pas est un danger de mort. Plus il avance dans son enquête, plus la question l’effraie : qui gouverne vraiment notre monde?
Partage de midi
Partage de midi est un drame en trois actes de Paul Claudel, écrit pour trois puis quatre personnages en 1905, créé dans une version modifiée le 16 décembre 1948 au théâtre Marigny par la compagnie Renaud-Barrault sous la direction de Simone Volterra. Claudel en modifiera la fin en 1949.
Le drame est selon Claudel l’« histoire un peu arrangée de l’aventure amoureuse » qu’il a vécue de 1900 à 1905 avec Rosalie Vetch. L’auteur saisit l’occasion de récrire une des parties les plus intenses de sa vie1. Dans cette pièce parmi les plus célèbres de Claudel, un homme aime une femme improbable alors que celle-ci imagine quitter son mari pour un autre homme. Tous deux ont connu un échec et se rendent en Chine en espérant prendre un nouveau départ. L’ensemble de la pièce forge un tableau emblématique où la religion articule les personnages dans une quête d’absolu.
Raboliot
Voici, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix, Raboliot, paru aux éditions Grasset en 1925. Pierre Fouques, dit Raboliot, est un chasseur fameux dans toute la Sologne. Les habitants de la région admirent son habileté, son courage et son art dans le maniement du fusil. La chasse n’est pas la seule passion de cet homme rustique et solitaire : il braconne, partout et à n’importe quelle saison, se moquant des institutions et de leurs règles.
Alors que personne n’ose le défier, que gardes-chasse et métayers enragent de voir cet anarchiste de la nature se comporter avec une telle désinvolture, une conjuration s’organise. Le gendarme Bourrel promet de le capturer. Les autorités tendent un piège au braconnier, il y échappe grâce à son intelligence. Raboliot fuit, se cache dans les bois où il prépare sa vengeance. Bientôt, les parties de chasse nocturnes tournent à la haine, au duel à mort…
Le portrait d’un bandit magnifique. Un héros de la liberté et de la nature. Le dernier résistant d’une société prête à tout pour imposer un ordre coercitif.
La cité de la joie
Un prêtre catholique français, un jeune médecin américain, une infirmière et un tireur de pousse-pousse indien se rencontrent sous les cataractes de la mousson. Ils s’installent dans l’hallucinant décor d’un quartier de Calcutta pour soigner, aider, sauver. Condamnés à être des héros, ils vont se battre, lutter, vaincre. Au milieu des inondations, des rats, des scorpions, des eunuques, des dieux, des fêtes et des soixante-dix mille lumières du monde » qui peuplent la Cité de la joie. Leur épopée est un chant d’amour, un hymne à la vie, une leçon de tendresse et d’espérance pour tous les hommes de notre temps.
La perle de l’empereur
Certains des joyaux de la couronne de France sont auréolés de légendes bien ténébreuses…
C’est le cas de cette énorme perle sertie de diamants appelée la » Régente « . Depuis que Napoléon Ier l’offrit à sa seconde épouse Marie-Louise, le beau bijou n’a cessé de faire couler le sang, de causer damnations et malheurs à ses propriétaires. Lorsque, un soir de 1920, une mystérieuse tzigane confie la perle au prince Morosini, un célèbre antiquaire de Venise, la vie du gentilhomme bascule dans le crime et le déshonneur.
Pourtant, loin de prendre la fuite, le prince mène l’enquête, sa fascination pour la » Régente » grandissant un peu plus chaque jour et amenant son cortège de sombres figures : comtesses déchues, maharadjahs sanguinaires et surtout ce » Napoléon VI » qui signe d’une énigmatique carte de visite tous les désordres occasionnés par le bijou maudit… Une nouvelle aventure du prince antiquaire vénitien Aldo Morosini, héros de la série Le boiteux de Varsovie et des Emeraudes du prophète.
Les portes de Gubbio
Dans une ville d’Europe centrale soumise à l’oppression quotidienne d’un régime autoritaire, des mouvements sociaux se préparent que l’on tente d’étouffer. Ville imaginaire ? En tout cas, la liberté y -est assez menacée pour qu’un homme juge nécessaire de confier à un étranger retournant chez lui des papiers précieux. Au total, cinq cahiers couvrant la période d’octobre 1966 à juin 1967 : le journal de S., musicien, neuf mois où, doutant de ses dons, S. s’est accordé un répit en s’attachant à écrire une biographie d’Egon Kaerner, compositeur mort trente ans plus tôt, que ses positions individualistes avaient fait écarter de toute charge officielle et que les autorités redécouvrent à leur manière maintenant que son œuvre connaît un succès international. Le destin de Kaerner préfigure-t-il celui de S. s’il suit la même voie? Ne peut-on être que pharisien ou coupable ? La question court à travers les pages où S. a consigné ses actes, ses réflexions, ses angoisses devant les choix à faire concernant sa vocation, sa carrière, sa raison même -d’être.
Ceux qui croisent sa route, Anne et Paul, Mme B., le vieux ,serviteur de Kaerner, bien d’autres encore, sont source d’images et d’exemples, surtout le vieil archéologue qui tranche à sa manière dans ses incertitudes en offrant la vision d’un devenir différent – si bien que passé, présent et futur se fondent en une construction romanesque d’une étonnante richesse.
Inconnu à cette adresse
Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d’art. en 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n’en suis pas sûr, lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L’Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ?
Heureux !
– Vendu sans CD – Que celui qui n’a jamais entendu Le Paysan, Allô tonton, pourquoi tu tousses ? , Le 22 à Asnières, C’est étudié pour lève le doigt. Que celui qui ne connaît pas par cœur Les Croissants, Bourreau d’enfants, Le Plombier… redécouvre l’humour féroce de ces histoires qui n’ont pris aucune ride et dont l’évocation des titres fait déjà sourire. L’intégrale des sketches de Femand Raynaud est une véritable bouffée de bonne humeur, un livre pour rire et se faire plaisir, en se souvenant des générations de spectateurs qui ont applaudi ces histoires indémodables. Grâce à un CD reproduisant deux de ses meilleurs sketches, réécoutez le ton inimitable de sa voix. Une voix comme des textes dont le plus grand des mérites est de nous rendre. Heureux !
Les années de cendres
Après de nombreuses années passées à l’étranger, Michel Valat achète sur adjudication une école désaffectée dans les Cévennes. Celle dont sa Mémé lui avait parlé, quand il était enfant, celle qui avait été la dernière affectation de sa mère, avant qu’elle ne décède en le mettant au monde. Aujourd’hui, dans le village déserté, il ne reste que le vieux Marius Roche à avoir connu l’institutrice. Véritable mémoire du pays, il accompagnera les premiers pas de Michel et il le guidera vers cette mère inconnue. Mais une découverte fortuite dans l’école la lui fera rencontrer plus intimement que le meilleur témoignage. De cette longue quête du passé et des origines émergera lentement, parfois au prix de surprises douloureuses, une figure aimante, lumineuse, celle de l’absente de toujours, réincarnée dans le coeur de son fils.
La splendeur de Maya
Sahira n’est pas son nom, pas son vrai nom, je ne sais pas si elle a un nom, un vrai nom moins encore. Je suppose qu’elle n’a pas de nom – l’innommable. Ce n’est pas une supposition, c’est mon désir : je désire qu’elle n’ait pas de nom, qu’elle reste innommée, afin que je puisse la chérir sous tous les noms, la chérir indéfiniment, dans le secret de mon cur, jusqu’à la fin. Je suppose qu’elle n’a pas de forme. Ce n’est pas une supposition, c’est mon désir : je désire qu’elle soit sans forme ; afin de pouvoir la contempler sous toutes les formes, la contempler indéfiniment, jusqu’à la fin.
Les autres
Caractère : n. m. Manière habituelle de réagir, propre à chaque personne. Et juste en dessous : Personnes susceptibles s’abstenir. Voilà ce qui était écrit en gros sur le couvercle. Ce jeu a reçu une récompense au Festival international des nouveaux jeux de société. Je ne m’arrête pas à ce détail positif, j’imagine le chambardement qu’il peut susciter dans notre groupe. Un jeu de miroir tient nos relations dans le monde des ombres et des reflets. Personnages et Caractères propose d’éclairer cet imbroglio. Mais justement, faut-il faire la lumière ? Je suis de l’avis de Fleur : c’est prendre des risques. Théo lit la règle du jeu avec un sérieux d’enfant. On dirait que lire à voix haute le protège de comprendre ce qu’il annonce. Et Niels s’amuse, se frotte les mains, il assistera en direct à une expérience psychologique. C’est bien digne de lui d’avoir offert ce cadeau.
Ce que je crois
Jean-François Deniau est de ceux qui ont choisi d’accomplir, le plus dignement possible, leur métier d’homme. On l’a vu, selon les circonstances, ministre ou rebelle, marin ou ambassadeur, baroudeur ou notable. Mais, pour cet amateur de défis ne s’agissait-il pas, chaque fois, de rester fidèle à lui-même ? Et c’est cette fidélité qui, précisément, résume ce livre où l’on découvrira un homme qui ne s’est jamais lassé de dire ce qu’il croit, et de faire ce qu’il dit. Des grands de ce monde aux plus humbles, de l’Orient compliqué à la nouvelle Europe, de l’Asie décolonisée à l’Espagne post-franquiste, de la politique française où il s’ennuie parfois à l’Océan où il se ressource toujours, Jean-François Deniau n’a négligé aucun des théâtres où s’écrit l’histoire de ce siècle. Témoin, acteur, moraliste, il aime se battre, contre le mal, contre la maladie. Et chacun de ses combats demeure, pour tous, une leçon d’espérance.
Les années d’illusion
S’il obtient ce poste de secrétaire de mairie que sa mère ambitionne pour lui, Duncan Stirling sait qu’il restera à jamais enterré à Levenford alors qu’il rêve d’être médecin. Le poste lui échappe, car sa rude fierté écossaise l’empêche de courber l’échine devant le Conseil municipal, et sa mère le chasse, mais il est libre enfin d’aller tenter sa chance à St Andrews pour une bourse d’étude et, en chemin, au village de Linton, il se lie avec le docteur Murdoch et sa fille Jeanne dont l’amitié lui sera précieuse. Il faut cinq ans pour conquérir le titre de médecin. Cinq ans de luttes et de pauvreté qui déboucheront sur quel avenir puisqu’il a un bras atrophié par la poliomyélite ? Son camarade d’enfance et rival Overton le lui rappelle sans ménagement. Cet- obstacle-là n’existe bientôt plus. La chirurgienne célèbre Anna Geisler l’opère, le guérit, le prend comme assistant. La voie est tracée vers la revanche que Duncan compte depuis toujours prendre sur Overton, sur l’existence même, une voie austère jalonnée de hautes responsabilités et d’honneurs. Mais est-ce un but qui en vaut vraiment la peine ? Toutes ces années de travail acharné n’ont-elles pas été des années d’illusion ? Un jour, la question se pose et Duncan devra trouver la réponse.
Les bienheureux de la désolation
Une éruption volcanique projette une petite communauté insulaire, sans transition, du Moyen Age en plein XXe siècle, de la vie la plus rude aux facilités de la société de consommation. Ces hommes et ces femmes regardent le progrès et ce qui en résulte avec les yeux d’habitants d’une autre planète. Deux ans… Et ils n’ont de cesse de retrouver leur île désolée. Ce n’est pas une fiction sociologique mais une histoire vraie qui, en 1963, a passionné les sociologues. N’annonçait-elle pas 1968 ? Cependant – et ce n’est pas le moins étonnant – les îliens, plus heureux que nos contestataires, ont su quand même se moderniser… sans se laisser « récupérer » !
Un héros de passage
A neuf ans, petit paysan auvergnat né de père inconnu, enivré par les images de l’épopée napoléonienne, Alexandre s’est juré de conquérir la gloire. Avant amassé un petit pécule dans les manufactures de la région, le voilà qui débarque dans le Paris de Louis-Philippe. Vii, audacieux, séduisant, il réussira à se faufiler dans le milieu du journalisme, sur lequel règne Emile de Girardin, le magnat de la presse populaire à grand tirage. Il côtoiera les célébrités, Hugo, Liszt, Grutier, Nerval, séduira les femmes les plus ci’ vue du Paris mondain ou demi-mondain. Avec la révolution de 1848, la carrière politique s’ouvrira à son ambition. C’est pourtant un destin fracassé, une histoire d’illusions tragiquement perdues, que nous content ces pages enfiévrées, romantiques, bruissantes de bals, de duels, d’intrigues, d’émeutes. Des pages où le journaliste-vedette, auteur des Enfants de l’aube et de lettres à l’absente, semble nous parler à mi-voix de ses propres blessures.
Conversation
J’aimerais que les Français sachent ce qui constitue (…) ma personnalité, qu’ils comprennent que j’ai tenté d’être utile aux autres. »Car, attention, Bernadette Chirac n’est pas l’ombre de son mari, accrochée à son sac à main, mais un être à part entière. Qu’on se le dise. Elle est une femme d’action, de terrain : son engagement dans le combat humanitaire sa fondation, l’opération Pièces jaunes, son projet de Maisons des adolescents, son travail avec les Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et son implication dans la vie politique locale en Corrèze le prouvent. Cet ouvrage est là pour le rappeler et pour mieux faire connaître la femme qu’elle est réellement, loin de l’image distanciée et timide qu’en ont fabriquée les médias. Dans ce livre, on pourra apprécier l’apparente sincérité de Bernadette Chirac. Sa foi en la famille, la construction, le couple, Dieu, la fidélité, en font une icone des bons sentiments conservateurs qui rassureront sans doute certains concitoyens et électeurs en ces périodes troublées. Évidemment, diplomatie oblige, les réponses à quelques questions délicates (mais jamais impertinentes de Patrick de Carolis, notamment sur l’avortement, restent évasives. Aucun détail croustillant sur la vie politique et intime du couple présidentiel n’est dévoilé mais on apprend au détour des pages qu’il n’est pas facile tous les jours d’être marié à un homme charismatique. Que, c’est sûr, visionner des cassettes de sumo à l’heure du dîner n’a rien de très attractif… Mais que voulez-vous, « Bichette » aime son Jacques. Malgré la politique, malgré les femmes, malgré les difficultés familiales (et la maladie de leur fille aînée, Laurence) et politiques, les scandales, elle est là, discrète mais présente, prête à se battre aux côtés de son président de mari. La presse n’a pas manqué de relever les formuleschoc du livre, mais il est surtout le témoignage d’un destin hors du commun. Oui, cetteConversationentre un journaliste reconnu,
300 récits de la Bible
Livre neuf – Depuis la création de d’univers jusqu’au séjour de Paul à Rome, en passant par les aventures des rois et des prophètes d’Israël, cette Bible pour enfants offre un panorama complet des histoires de l’Écriture Sainte.
Pas de panique, Maman est là !
Amies Mamans, mes consœurs, mes camarades d’infortune, c’est à vous que je m’adresse : n’ayez plus honte de vos déroutes, revendiquez vos lassitudes, assumez vos mouvements d’humeur. Nous ne serons jamais des mères parfaites ! « Voici un livre qui se présente comme un traité de puériculture pour parents désemparés ; entre humour et tendresse, Françoise Laborde dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le métier de parents est impossible, et les enfants sont terriblement fatigants ! S’appuyant sur ses expériences personnelles et ses fiascos pédagogiques, elle dénonce avec ironie la culture du bon sentiment. On n’est jamais préparé à l’épreuve parentale. Surtout, je ne savais pas qu’il me faudrait revoir toutes mes certitudes. Ainsi suis-je passée du modèle Maman-compréhensive-et-ouverte, à Maman-épuisée-et-ronchon, tout en préservant ma marque toute personnelle de Maman catastrophe. Oui, j’avoue avoir renoncé à être une mère modèle et, comme diraient les enfants, y’en a marre ! Non seulement on nous demande toujours d’être des mamans idéales, mais on nous veut aussi, à présent, professionnelles accomplies ! Mères sanctuaires et travailleuses émérites ! Le beurre sur les tartines du petit déjeuner, et l’argent du beurre sagement ramené à la maison Alors je le dis haut et fort, il n’y a pas de bonne recette d’éducation, et, pour reprendre la formule de Marcel Ruffo. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents imparfaits !
La chambre des dames
Jamais le Moyen Age n’avait encore inspiré un tel roman, chronique chaude et familière d’une famille vivant au XIIIème siècle, dans le royaume de Saint Louis. Ce roman n’est pas un roman historique au sens habituel du terme. C’est un roman dans l’histoire. Jeanne Bourin y conte l’existence quotidienne des Brunel, orfèvres à Paris, surtout celle des femmes et, tout particulièrement, de deux d’entre elles : Mathilde, la mère, trente-quatre ans, et Florie, sa fille, quinze ans, qui se marie. Tout semble tranquille, assuré. Rien ne l’est car une folle passion et des événements dramatiques vont ravager la vie des Brunel. Si l’intrigue est imaginaire, le cadre historique, lui, ne l’est pas. Une documentation rigoureuse donne au moindre détail une authenticité que Régine Pernoud, éminente médiéviste, s’est plus à confirmer dans sa préface : les Brunel vivent sous nos yeux comme on vivait en XIIIème siècle rayonnant où l’on mêlait gaillardement vie charnelle et vie spirituelle, quête du corps et quête de l’âme, sans déchirement. A travers La Chambre des dames, tout un temps ressuscite dans sa verdeur, son naturel et son originalité. Nous épousons sa mentalité, tout à la fois voisine et différente de celle d’aujourd’hui. Mathilde, Florie, chaque personnage nous devient familier, nous les aimons comme s’ils étaient des nôtres. C’est ainsi que bien des idées reçues se voient battues en brèche. Grand Prix Littéraire des Lectrices de ELLE 1979.
Mémoires d’un bébé public
Trente ans après avoir écrit une introduction à ces mémoires où Philip O’Connor évoque son enfance, son adolescence et sa jeunesse, je constate aujourd’hui avec stupéfaction que j’ai oublié de signaler qu’il s’agit d’un chef-d’oeuvre de comique chaplinesque.
Macron, L’an I
C’est le récit d’un an de pouvoir d’un invité-surprise du jeu politique français, vu à travers les yeux de Némo, le labrador de l’Elysée. Les auteurs ont retracé les grands moments de cette première année, depuis l’intronisation jusqu’à la première grande grève (SNCF), en forçant parfois (un peu) le trait. Ce qu’ils ne savaient pas, ils l’ont imaginé. Mais heureusement, ils ont pu compter sur les confidences de Némo. Quel est le quotidien du nouveau président? Qu’est-ce qui l’anime? Quel est le rôle de ses proches? Comment les Français le voient-ils? Du conseil des ministres au café du commerce, des escapades en province aux voyages à l’étranger, pardon de vous le dire, mais voici Emmanuel dans tous ses états.
Haagar
Ce récit présente une expérience limite des espaces a sphériques. Précipité d’une topologie lacanienne le système spatial et poétique institué ouvre à chacun ses emblaves : pratique de ceux qui s’emblent au bord du trou, et bravent sans détour l’accroche du corps à sa langue, réseaux de densités variées, décollement du leurre, abra-sion du sens, en intension ou extension selon les nécessités du vortex. Le style traverse les épisodes avec une sensualité de crampe nocturne, le ravissement direct subvertit toute tentative de savoir. Reste Haagar seul, sans psychologie ni réalité.
Avec ce 6e tome, George R.R. Martin et Tommy Patterson poursuivent leur adaptation en BD de A Game of Thrones (Le Trône de fer), le plus grand succès de la fantasy depuis ces quinze dernières années, un monde fait de magie et de monstres légendaires. Après la série télé, voici l’adaptation en bande dessinée du plus grand succès de la fantasy depuis ces quinze dernières années ! Sur le continent de Westeros, dans un monde médiéval où la magie et les créatures légendaires auraient disparu, trois familles – les Baratheon, les Stark et les Targaryen – s’engagent dans une lutte sans merci pour le trône. Pendant ce temps, dans la province du Nord, des signes annoncent l’arrivée de l’hiver tant redouté. Pire, il semble que des monstres oubliés ressurgissent. 6e et dernier volet de A Game of Thrones ; une série de medieval fantasy qui fait la part belle à la magie.
Scrapbooking
Redonnez un grand coup d’éclat à vos photos et faites pétiller vos idées en découvrant l’art du scrapbooking. Au travers d’une vingtaine de réalisations détaillées étape par étape, vous vous initierez facilement aux plaisirs de ce loisir. Customisation, collage, dessin ou estampillage… Vous prendrez goût à cette libre technique de mise en pages et mettrez en relief vos souvenirs. Des simples pages graphiques aux albums les plus farfelus, ce livre est un guide précieux pour personnaliser et immortaliser le film de votre vie.
Portrait de l’assassin en artiste
Un thriller historique brillant de David Morrell, le père de John Rambo. 1850. Thomas de Quincey, célèbre pour son livre Les Confessions d’un Opiomane anglais, est le principal suspect d’une série de meurtres sanglants qui ont terrorisé Londres quarante-trois ans plus tôt, et dont le mode opératoire semble être inspiré d’un essai dont Quincey est également l’auteur : De l’Assassinat considéré comme un des beaux-arts. Déterminé à laver son nom de tout soupçon mais ravagé par les effets de l’opium, de Quincey reçoit l’aide de sa fille dévouée, Emily, et d’une paire de détectives de Scotland Yard tenaces. David Morrell fait ressurgir avec brio des méandres de l’histoire Thomas de Quincey, le Londres victorien et les meurtres de Ratcliffe Highway. Les rues perdues dans le brouillard deviennent le théâtre d’un duel entre une star du monde littéraire et un meurtrier habile, dont les vies sont liées par des secrets enfouis dans leurs passés.
Guide du protocole des usages
Nous savons tous dire bonjour, merci ou excusez-moi et non pas :je m?excuse. Cela ne suffit pas toujours. Comment prendre congé discrètement mais sans brusquerie ? S?exprimer sans monopoliser la conversation ? User des titres administratifs ? Choisir la formule finale d?une lettre ? Placer des invités de marque ? Chacun se pose, un jour ou l?autre, ces questions dans sa vie professionnelle ou privée. Et nous sommes à tout moment jugés sur notre façon de parler, de nous tenir, d?être trop effacés ou trop sûrs de soi? Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, artisan du nouveau protocole officiel de la République, Jacques Gandouin nous initie avec humour et bon sens à l?art subtil et combien utile de la courtoisie, dans l?entreprise ou en voyage, dans le grand monde ou? au volant.
Ecrire pour quelqu’un
L’inexprimable bonheur de l’enfance, celle-ci sublimée peut-être, avec l’immense bonté qu’eurent mes parents pour moi, c’est ce bonheur trop lourd à surmonter dans le souvenir laissé qui, par les trouées du temps pour peu que je m’y plonge, me sert de patrie. L’apaisement des sanglots rend l’ancienne douceur. Elle allège le sentiment d’exil éprouvé, comme en pension autrefois, quoique d’un poids beaucoup moins grave, et par intermittence. Elle renaît pour quelques instants, cette douceur dont on sanglote, épanchant son baume sur une journée entière avant de s’évanouir avec le sommeil. C’est un fantôme qui revient, mais un fantôme bienveillant, sans linceul, tout sourire. Néanmoins, le sommeil ouvre des brèches. Dans En marge des nuits, J.-B. Pontalis, chez qui perçait une inquiétude aiguë à l’égard de l’éphémère, note que « le rêve est mémoire, résurrection, par bribes, du passé il nie l’effacement, l’irréversibilité du temps, conjure l’oubli des morts ». Les sanglots sont comme les rêves, une permanence de la mémoire, conjurant l’oubli des morts. On apprend cela quand on grandit.» Jean-Michel Delacomptée.
Prier au rythme de l’Eglise
Durant ces dernières années, de nombreux « temps forts » ont marqué la vie de l’Eglise – et c’est heureux ! : JMJ, visites du pape en divers pays, grands rassemblements internationaux… ont permis aux chrétiens – et aux non-chrétiens – de découvrir ou d’approfondir leur relation au Christ. Mais après, qu’en est-il ? Notre relation au temps est telle, aujourd’hui, que l’on a tendance a privilégier le temps fort par rapport à la durée, la sincérité d’un moment par rapport à la fidélité à l’engagement durable. A de grands moments enthousiasmants risque de succéder la morosité du quotidien. A cette morosité, l’auteur propose un remède : la nourriture spirituelle qu’offre chaque fête tout au long de l’année. Ainsi, de l’Avent (début décembre) à la fête de la Toussaint, il nous donne de méditer sur les événements de la vie du Christ sur la terre, de son Incarnation à son Ascension et à l’envoi de l’Esprit Saint. Si la liturgie de l’Eglise est « la grande école de la prière » (Jean-Paul II), mettons-nous à cette école, afin de persévérer dans la foi et dans l’amour. Patrick Le Gal est né en 1953. Après des études de commerce, il entre en 1976 dans la communauté Notre-Dame de la Sagesse. Ordonné prêtre en 1982, il est assistant de droit canonique à la Faculté de théologie de Fribourg jusqu’en 1986. De 1986 à 1997, il dirige le Foyer de Charité de Poissy (Yvelines) où il prêche de nombreuses retraites – notamment aux fiancés et aux couples. Depuis 1997, il est évêque de Tulle (Corrèze) et membre de la Commission épiscopale de la famille.
Retour à Uzès
Il y a cinq ans que Manuel Guérin-Marquez est en Amérique du Sud. II est fiancé à Soledad Alcarez, fille du directeur de la société qui l’emploie. Son avenir s’annonce donc sous des couleurs roses et dorées. Qu’est-ce qui le pousse soudain à fuir, à retourner sans plus attendre vers ce coin de France près d’Uzès où il est né, où vivent sa mère et sa soeur ? Une douleur qui l’a poigne au cours d’une réception chez les Alcarez, des insomnies, des nausées, une sensation ; de fièvre, voilà l’origine de sa décision telle qu’elle surgit au premier abord des souvenirs qu’il note dans son « cahier il rentre se terrer au gîte comme un animal blasé. Mais n’est-ce pas prendre l’effet pour la cause ? Au fur et à mesure qu’il analyse les raisons de . son départ, la nature de son angoisse se dégage peu à peu. C’est une lettre de sa soeur Isabelle à Soledad qui aide à élucider définitivement, la vérité sur ce Retour à Uzès retour au pays de son enfance, monde merveilleux et pur d’où Manuel n’aurait jamais voulu être chassé vers l’âpre et boueuse contrée où se battent pour survivre les adultes privés d’innocence et de foi.
L’influence chrétienne dans la République : actes du colloque [organisé] par la Fondation Singer-Polignac, Paris, le 10 décembre 2003Fondation Singer-Polignac
Actes du colloque – Paris – Décembre 2003
Par Jean-Paul Clément, Alain Larcan, Philippe Levillain, Thierry Lévy, René Rémond, Mgr Hippolyte Simon, Paul Thibaud, Henri Tincq
Le visiteur solitaire
Dans un village des hauts plateaux de la Margeride, pays de solitude et de pauvreté, que hante encore le souvenir de la Bête, un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, Faustin Juan, est dépêché pour tenter de comprendre les réticences du pays au progrès et au remembrement. Dans ce monde isolé, vivant encore à l’ère du char à bœufs et de la polyculture de subsistance, il découvre un village pétri de terreurs, de jalousies et de ragots, aux habitants secrets et méfiants. Atmosphère tempérée par la beauté des paysages, l’amitié amoureuse de Reine qui tient le café-épicerie, et la complicité de Jean, le braconnier, mais aussi le désir trouble que suscitent Violette et Monique, deux jeunes écolières plus averties qu’il n’y paraît. Tous les ingrédients sont là pour qu’éclate le drame. Un roman qui traduit l’âpreté d’une terre aux hivers extrêmes, et la vie quotidienne d’un monde dont la noirceur est loin d’égaler celle du narrateur remarquablement dépeint par André Gardies qui signe là son quatrième roman.
Une femme exemplaire
Description bouleversée par le suicide de son amant, rongée par la culpabilité et blessée par une campagne de presse la mettant directement en cause, Maria Regnier plaque tout: New York, sa brillante carrière dans les relations publiques, et retourne à Paris, sa ville natale. elle ne supporte plus l’image de femme fatale qui lui colle à la peau, aspire à une vie tranquille, respectable comme celle de Béatrice, son amie d’enfance, qu’elle retrouve un jour par hasard, lors de ses déambulations dans la capitale. Mariée et mère de deux enfants, Béatrice rayonne d’un bonheur simple qui fascine Maria au point que, sans trop savoir pourquoi, elle commence à surveiller son amie, allant même jusqu’à prendre un appartement en face du sien… Mais la frontière entre le bien et le mal est beaucoup plus floue qu’il n’y parait, comme ne tarde pas à le découvrir Maria, engagée par un séduisant avocat pour mener des recherches sur les femmes criminelles. Et sous ses yeux, l’image exemplaire de Béatrice se brouille de troublants secrets… Deux femmes au destin inextricablement lié, lancées dans une quête d’identité qui les entraine sur les chemins mouvants du désir et de la morale, de la culpabilité et de l’espoir. À travers ce roman brillant, audacieux, construit comme un suspence, Lisa Appignanesi n’explore rien moins que la complexité des relations entre les hommes et les femmes.
Le bobard d’or
Président fondateur de l’Association de soutien à la création musicale (ASCM) de 2005 à 2010, M. Mraïhi a présenté plusieurs programmes radiophoniques et dirigé le Festival de musique spirituelle, le Festival de chant à cappella, et le Festival de musique instrumentale. Mraïhi a également présidé le jury du Festival de musique tunisienne en 2007, et est membre du conseil de l’Amara à Beyrouth.
La fraternité de la rose
On l’appelle l’homme aux yeux tristes. Son nom: Edward Francis Eliot. Sa fonction : chef du contre-espionnage, CIA. Son rôle : former des jeunes gens à l’art de tuer. En faire de super-assassins. Béret vert et corde à piano. Radio-piège et close-combat. Un arsenal d’une très haute technicité. De cette école, Saul et Chris, orphelins que l’infortune a unis comme frères de sang, deviennent rapidement l’élite, as parmi les as. Pour eux, Eliot est mieux qu’un professeur : un père qui leur demande, par amour, d’aller verser le sang de par le monde, un père qui, pourtant, n’hésitera pas à donner l’ordre de sacrifier ses «enfant. Entre Saul, Chris et Eliot commence alors une mortelle partie de cache-cache, en forme de sanglant master-mind. La partie s’achèvera en apothéose dans le « Sanctuaire’ de l’Hermitage, un de ces fameux refuges pour espions de tous bords où – en principe — nul n’a le droit de tuer.
Une trahison amoureuse
Durant l’été 1925, un homme et une femme se rencontrent devant une vitrine de la rue de la Paix. Elle s’appelle Madeleine, elle est chanteuse lyrique. Il est capitaine dans l’aviation, il s’appelle Numa. Entre la jeune femme ambitieuse et le bel officier aux mille conquêtes, c’est aussitôt l’amour fou, absolu, dévorant. Mais le refus de Numa, après trois années de bonheur, de lui donner un enfant va briser l’harmonie. Une infidélité passagère de Madeleine, déçue, précipite son amant dans les affres de la jalousie, puis du désespoir. Il survivra : on peut, hélas, aimer plusieurs fois. L’écrivain romantique d’Un héros de passage,de L’homme déchiré d’Elle n’était pas d’ici, conte avec une grande sensibilité et une finesse dignes de Fitzgerald cette histoire d’une obsession qui détruit un amour né pour être éternel.
Les chemins de traverse
Nicolas Hulot se raconte, se dévoile à son lecteur. S’il nous fait voyager au quatre coins du globe comme à son habitude, il nous transporte aussi à travers ses souvenirs et ses émotions les plus intimes, les drames qui ont marqués sa vie et l’ont entraîné à vouloir se surpasser, défier la solitude et la mort.
Le pacte Holcroft
L’enjeu du Pacte Holcroft est la coquette somme de 700 millions de dollars, déposée en 1945 dans une banque suisse par trois nazis repentis : les généraux Clausen, von Tiebolt et Kessler. L’argent est destiné à leurs descendants, afin qu’ils l’utilisent en dédommagement des crimes d’Hitler contre l’humanité. C’est ainsi qu’un beau matin, Noël Holcroft, le fils de Clausen, reçoit une lettre écrite quarante ans après l’effondrement du IIIe Reich. S’il veut blanchir son père, Holcroft doit retrouver les enfants de von Tiebolt et de Kessler et, avec eux, signer le Pacte. Le rendez-vous est fixé à Genève. Mais les associations nazies et les services secrets anglais, américains, israéliens ne l’entendent pas de cette oreille.
Révolutions
Itinéraire d’un garçon pris dans les affres de l’histoire… Tel est l’objet de cet époustouflant roman de Le Clézio, Révolutions, qui n’est pas sans laisser penser aux œuvres de John Dos Passos. Ici, les aventures d’un jeune homme sont celles de Jean Marro, de nationalité britannique mais français, né à Ipoh en Malaisie, ayant fait ses premiers pas sur l’île Maurice, et grandissant dans une petite ville de la Côte d’Azur, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son enfance et son adolescence, illuminées par les récits chaleureux et nostalgiques de sa tante, tout imprégnés d’ambiances mauriciennes, s’accompagnent des soubresauts politiques traversant le monde, des souvenirs de la Grande Guerre de 14, aux guerres d’Indochine puis d’Algérie. Un temps de décolonisation, d’indépendances ici et là, de révolutions. Un temps qui se double d’un autre (raconté sous la forme d’un journal intime), celui de ces premiers émigrants, partis de Bretagne en 1792, enrôlé dans l’armée révolutionnaire avant de s’installer sur les rives de l’île de France, devenue plus tard l’île Maurice. De ces Bretons au bout du monde à Jean Marro, il pourrait n’y avoir qu’un fil tendu. Affaire de filiation, de quête des origines aussi. Entre descendance et génération se correspondent destins, noms et lieux, de bonds en rebonds, d’échos en ricochets. Voilà tout le récit polyphonique, de héros de fiction, de personnages, de souvenirs, d’anecdotes, entrelardé d’airs de Luis Mariano, cependant que sur les écrans défilent Clark Gable et James Dean, les films de Fellini et d’Antonioni… Dans Le Rêve mexicain ou la pensée interrompue, Le Clézio avait déjà introduit des portraits dans une histoire de civilisation.
A défaut de génie
J’ai essayé d’avoir pour moi, à défaut d’admiration, une tolérance bougonne », déclare François Nourissier. On ne saurait être plus proche et plus intransigeant avec soi-même. La sentence peut paraître exagérée de la part de cet homme de lettres qui a obtenu ce que l’on peut espérer de mieux dans ce milieu : la gloire et la reconnaissance. Écrivain à succès depuis plus de trente ans, critique avisé, membre de l’Académie, à soixante ans passés, Nourissier n’aurait plus rien à attendre du monde des lettres. Il a déjà tout eu. C’est un des rares enfants chéris du milieu. Et pourtant, il n’a jamais autant écrit. Il bouillonne d’insatisfaction. Loin de la retranscription chronologique, de l’approche systémique ou du règlement de compte aigri. À défaut de génie est un modèle d’autobiographie en liberté. Comme pour Montaigne, l’exercice autobiographique n’a de sens pour Nourissier que si l’on devient soi-même « la matière de son livre. Il y parvient. –Denis Gombert
L’imparfait du présent
Le livre est un journal, organisé par date. L’auteur passe d’un sujet à l’autre sans raccord, ni transition. Les textes sont brefs et très lisibles et ne requièrent pas de formation philosophique particulière.
Les thèmes abordés sont ceux que l’on connaît de ses sujets de préoccupation récents : l’éducation, l’école, la dénonciation du jeunisme des circulaires administratives et ministérielles : Israël et les implantations, le sionisme et les questions relatives à la judéité. S’y trouvent également de nombreuses réactions à l’écho de ses articles ou ses réactions face à la violence de l’histoire contemporaine.
D’après une histoire vraie
Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.
La petite chartreuse
Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Étienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui, affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa mère, jeune femme fuyante et transparente. Désormais, cet homme va devoir vivre avec les conséquences de l’accident. Affublé d’une paternité d’emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire, commence à réciter à l’enfant plongée dans le coma des textes littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l’enfant s’éveille, elle a perdu l’usage de la parole. Alors, fuyant ses insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Éva marcher dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l’enfance et de la jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres.
Par amour
« Tout comme mes grands-parents, ma mère parlait peu de la guerre. Ou bien seulement avec d’autres Havrais. Je devinais pourtant qu’ils avaient vécu l’enfer. Un jour, j’ai saisi les raisons de ce silence. La ville n’avait pas seulement été occupée par les Allemands. Nos propres alliés, les Anglais, l’avaient bombardée sans relâche, puis détruite, assassinant nombre de ses habitants. Ce n’était pas une chose à dire.
Alors, j’ai voulu comprendre. Il a fallu retrouver des témoins du drame. Exhumer des archives. Ce que j’ai découvert m’a éclairée sur ce qu’est le courage, l’abnégation, et sur l’amour, qui était demeuré leur seul carburant. »
Voici donc l’histoire de deux familles havraises emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. D’un côté, Joffre et Emélie, concierges d’école durs au mal, patriotes, et leurs enfants ; de l’autre, le clan de Muguette, dont l’insouciance sera ternie par la misère et la maladie.
Du Havre à l’Algérie où certains enfants seront évacués, des chemins de l’exode au sanatorium d’Oissel, ce roman choral met en scène des personnages dont les vies secrètes s’entremêlent à la grande Histoire, et nous rappelle qu’on ne sait jamais quelles forces guident les hommes dans l’adversité.
La règle de quatre
Depuis 1499, des savants tentent de décoder un chef-d’œuvre de la Renaissance, Le Songe de Poliphile.
Écrit en cinq langues, orné de gravures érotiques et violentes, ce texte a résisté à tous les assauts, brisé des destins, des amitiés et des vies.
Pourtant, deux étudiants de Princeton osent s’y mesurer et, au fil de messages cachés, découvrent l’histoire d’un prince du Quattrocento et l’existence d’une crypte secrète qui recèle des trésors inouïs. Ils croyaient échapper à la malédiction de cette énigme. Mais pour la défendre, certains sont prêts à mourir, et à tuer…
L’élixir du diable
Et si une plante miraculeuse avait le pouvoir de repousser les frontières entre la vie et la mort ? Mexique, 1741. Un missionnaire jésuite découvre l’existence d’une plante légendaire. D’après les croyances amérindiennes, quiconque s’en emparerait deviendrait l’égal d’un dieu. Entre de mauvaises mains, elle pourrait changer la face du monde. Etats-Unis, de nos jours. Sean Reilly, agent du FBI, reçoit un coup de téléphone d’une ex-petite amie, Michelle Martinez, rencontrée cinq ans auparavant lors d’une mission au Mexique. Attaquée chez elle par un gang, elle appelle Reilly à la rescousse. En Californie, le chemin de ce dernier ne tarde pas à croiser celui de Navarro, un baron de la drogue en quête d’une plante aux vertus mystiques. Surnommé « El Brujo » – le sorcier –, il est bien décidé à ne laisser rien ni personne lui barrer la route.
A ce soir
Au moment de prendre le bain, j’ai enlevé ma montre, une montre offerte par l’homme que j’aime et où l’artiste a inscrit sur le cadran, en demi-cercle, À ce soir. J’ai constaté que le cadran était totalement embué. On dit que la peur crée des sécrétions toxiques. À ce soir était comme effacé. La date, elle, était bien visible. Treize juillet. Dix-sept ans après la mort de Rémi. Le texte qui suit s’est imposé à moi juste après. Il a surgi de la nuit.
Comme un phare dans la tourmente
Au soir de sa vie, Martial, paysan bourru, se remémore le parcours jalonné d’embuches de ses quinze dernières années. Notre vie d’adulte se façonne dans les premières années de notre enfance. Lorsque l’on évoque notre passé, il nous revient le souvenir d’un parent, d’une mamie, que l’on porte dans son cœur, et qui nous a soutenu dans cette étape délicate. Voici l’histoire de Martial et celle de son petit-fils Antoine, qui, au travers des tourments d’une famille qui se consume et se déchire, vont apprendre à se connaître, et à s’aimer. Un récit intime, peuplé d’émotions, de joies et de chagrins, de peurs et d’amours qui parsèment nos mémoires d’enfants.