L’embellie
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes. Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus.Il y a chez la grande romancière islandaise un tel emportement rieur que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, son oeuvre ressemble à la vie. Auður Ava Ólafsdóttir est née en 1958 et vit à Reykjavík.
Passions équilibrées
Pierre-Yves Lorgeoux est sans doute devenu cuisinier grâce à sa mère, véritable cordon bleu, et à son père, ouvrier ostréicole passionné d’agriculture. Il a grandi dans le golfe du Morbihan que nous pouvons présenter comme un jardin au-dessus de la mer. Très jeune, il a su apprécier les effluves des parfums puissants de la terre et de s’enivrer de la fraîcheur et du goût de la mer. Le résultat est là, grâce aux années de travail et de recherches, il a su exploiter les subtilités des accords tout en respectant tes goûts naturels. Son ouvrage lui ressemble : sain, équilibré et élégant.
Vous avez toujours rêvé de vivre le quotidien d’un photographe de terrain au coeur d’un paysage à couper le souffle? Mathieu Dupuis vous emmène avec lui sur son vaste terrain de jeu: l’Abitibi-Témiscamingue. Dans ce beau livre aux allures de carnet de voyage, il vous invite à prendre la route de sa région natale, en quête d’images nouvelles et de sensations fortes. Par voies terrestre, maritime et aérienne, il nous révèle la beauté des lieux sous des angles inédits, parfois vertigineux.
La concubine – Impératrice Orchidée
Quand la famille d’Orchidée arrive à Pékin, ruinée, la beauté de la jeune fille lui permet d’être choisie parmi des milliers de femmes pour devenir une des sept épouses de l’empereur Xianfeng. Sa force de caractère la pousse à résister à l’implacable complexité du protocole de la Cité Interdite, ainsi qu’aux rivalités entre concubines, et elle devient la favorite de l’empereur. L’Empire du milieu connaît certains troubles mais Orchidée, seule à en comprendre l’ampleur, protégera son fils, unique héritier de la dynastie.
Le best-seller de Ken Robinson enfin traduit ! Avez-vous le sentiment de n’avoir jamais trouvé votre place à l’école, d’avoir raté votre vocation ? Pensez-vous qu’il est trop tard pour faire ce que vous aimez vraiment ? Souhaitez-vous aider vos enfants à trouver leur voie, à découvrir ce qui les rendra heureux ? Ce livre est fait pour vous. La clé du bonheur est simple : nous avons tous besoin de trouver notre Élément, le point de convergence entre notre passion et notre talent naturel ; c’est ce qu’ont réussi à faire Paul McCartney, Paulo Coelho et de nombreuses autres célébrités dont Ken Robinson dresse le portrait dans cet ouvrage.
Parmi tant d’autres feux…
Monsieur Hermès, le héros de L’apprenti, se retrouve à vingt-trois ans dans la déprimante atmosphère de Portville (en laquelle il est facile de reconnaître Bordeaux). Cherchant à échapper à la tyrannie mesquine de ses parents, il se mêle à l’ancienne bande de ses amis d’enfance, participe à leurs jeux et aventures, fonde une revue littéraire qui échoue et passe, sans s’en apercevoir, à côté de l’amour que lui porte en secret la charmante Delphine.Introduit chez les Poujastruc, il goûte le confort, la sérénité et l’apparente sagesse d’une famille bourgeoise, épouse Caroline Poujastruc, lui révèle l’amour sensuel, s’efforce d’atteindre un idéal, devient veuf.
Le linguiste était presque parfait
Quelqu’un traite Jeremy Cook de trou du cul devant la toute nouvelle et très charmante assistante du centre d’étude du langage des nourrissons où il mène ses recherches, et tout est bouleversé. S’il n y avait que ça… mais l’affable Arthur Stiph, mystérieux collègue obsédé par l’étrange notion de contre-amitié, est retrouvé mort, assassiné, justement dans le bureau de Cook.
L’après-midi bleu
L’affaire Carriscant commence-t-elle à Manille un matin de 1902, à l’instant où un brillant chirurgien jette les yeux sur une belle tireuse à l’arc ? Ou bien en 1936, à Los Angeles, lorsque Kay Fischer est abordée par un homme qui affirme être son père ? Ou encore à Lisbonne qui réunit les héros de cette surprenante aventure ? Intemporelle, insaisissable, l’affaire Carriscant est une merveilleuse histoire d’amour qui rient de la légende.
J’étais un homme pressé
Un matin de mai 2008, le puissant patron de Peugeot Citroën, Christian Streiff, est terrassé par un AVC dans son bureau. Le corps est intact mais une partie de sa mémoire s’en est allée. Ce livre est le récit de son combat pendant trois ans pour se délivrer de son handicap, et une terrible confrontation avec lui-même. Le capitaine d’industrie, celui qui fut l’un des plus importants patrons de France, ne renoncera jamais à se projeter dans l’avenir, avec une seule ambition : accomplir ses rêves coûte que coûte. Parcourir le monde à pied, traverser le Pacifique à la voile, découvrir la nature en solitaire. Au coeur de la résolution de cette équation de l’homme pressé dans son métier et contemplatif dans ses passions, c’est un récit hanté par la perte d’une partie de soi et la nécessité de reconquérir un chemin.
Zadig
– Un cahier iconographique en couleurs avec un questionnaire pour la lecture de l’image
– Le texte intégral annoté
– La biographie de l’auteur et la genèse de l’œuvre
-L’étude des contextes et des thèmes principaux
– Des questionnaires de lecture analytique et des groupements de textes
Ivresses
Depuis des siècles, les beuveries sont lourdes de conséquences et l’alcool a fait basculer l’Histoire plus d’une fois. En Égypte, 2000 ans avant J.-C., les pyramides se sont bâties à grand renfort de bière. En France, la guerre de Cent Ans est gagnée grâce à des tonneaux de vin de Saumur. À Dallas, JFK est assassiné pendant que ses gardes du corps cuvent une gueule de bois. Au soir du 31 décembre 1994, un général russe, ivre, décide de lancer l’assaut sur Grozny, en Tchétchénie.
La guerre de Troie n’aura pas lieu
La guerre de Troie n’aura pas lieu, dit Andromaque quand le rideau s’ouvre sur la terrasse du palais de Priam. Pâris n’aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive. Pour tous les hommes de la ville il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène, et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir.
Et après ?
Pendant des années, nous sommes restés sourds face aux alertes annonçant une pandémie dévastatrice. Dans le chant des sirènes de la mondialisation elles étaient littéralement impensables. La propagation rapide de la Covid-19 a sonné brutalement l’heure des comptes. Dans la panique sanitaire et économique, la bataille de l’après a déjà commencé entre ceux qui veulent un retour à la normale et ceux qui appellent à un changement, relatif ou radical. Mais comment pourrait-on revenir à la normale, c’est-à-dire à la multidépendance, l’insécurité financière, l’irresponsabilité écologique ?
Un roman russe
La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’Adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y échapper. J’ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête. L’enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l’automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C’est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille. Pour exorciser ce fantôme, j’ai suivi des chemins hasardeux. Ils m’ont entraîné jusqu’à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu’il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce. La folie et l’horreur me rattrapaient. Elles m’ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J’ai écrit pour la femme que j’aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour. C’est de cela qu’il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s’y prend pour nous répondre.
La famille Lament
L’arrivée tonitruante d’une nouvelle voix dans la littérature américaine ; un auteur d’ores et déjà comparé à John Irving et à Jonathan Franzen. Un roman-fleuve, épique et picaresque, porté par une écriture lumineuse, poétique et subtile. En Afrique du Sud, dans les années 50, Howard rencontre Julia, lui est chercheur dans les valves, elle est peintre sur un pont. Très vite, ils se marient ; très vite, elle est enceinte. Le destin des Lament est en marche. Suite à une série d’aventures rocambolesques, les jeunes parents perdent leur bébé.
Les herbes du chemin
Dans l’intimité du couple que forment Kenzô et sa femme, le quotidien scelle une entente faite de méprises et de malentendus ; et l’habitude ne devient rien d’autre que le témoin indifférent d’un être aux prises avec le monde. Mais sur Kenzô, pèse aussi la présence d’un père adoptif, une ombre que trouent de leurs feux intermittents les souvenirs que Sôseki rappelle à lui. Et l’auteur nous montre les incertitudes de la mémoire, ces lignes d’ombre où s’enchevêtrent les traces du passé et du présent, dans les eaux troubles de l’enfance.
La femme de nos vies
Elle m’a sauvé la vie en m’offrant le plus fascinant des destins. J’avais quatorze ans, j’allais être éliminé en tant qu’attardé mental, mais grâce à elle on m’a pris pour un génie précoce. J’étais gardien de vaches, et je suis devenu le bras droit de plusieurs prix Nobel. Je lui dois tout : l’intelligence, l’idéal, l’insolence, la passion. Cette héroïne de l’ombre, d’autres l’ont fait passer pour la pire des criminelles. Je viens enfin de retrouver sa trace, et je n’ai que quelques heures pour tenter de la réhabiliter.
Moka
Justine mène une petite vie tranquille entre son mari, ses deux enfants et son boulot de traductrice free-lance. Mais un mercredi après-midi, tout bascule. Un chauffard renverse son fils en plein Paris, et prend la fuite, à bord d’une berline couleur moka. Malcolm sombre dans le coma, l’enquête piétine… Seule contre tous – ou presque, Justine veut découvrir la vérité. Jusqu’au bout. Et à n’importe quel prix.
Un roman français
C’est l’histoire d’une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C’est l’histoire d’un homme devenu un jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son coeur était brisé. C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage.
Lames de fond
Hiver 1991. Un ivrogne gît sur le bitume londonien après une collision mortelle avec un camion. Pas de quoi faire la une des journaux. Qui se souvient de Charlie Buck, ancien typographe au Times ? Son ex-femme, Maureen, et encore.
Cinq mouches bleues
Le second livre de Carmen Posadas pourrait s’intituler Petites infamies 2. Non pas parce qu’il est la pâle copie du premier mais parce qu’encore et toujours, l’écrivain espagnol soulève le couvercle des noires consciences de ses personnages pour nous en donner le spectacle. Et, dès le départ, on comprend que rien ne nous sera épargné, ni les petits défauts, ni les grandes infamies des personnages qui coulent de sa plume. Ainsi le triste, vieillissant et sans le sou Rafael Molinet, après sept ans passés à soigner sa mère mourante et quelques semaines dans un asile pour riches, est bien décidé à mettre fin à ses jours.
Mars
Sous le pseudonyme de Fritz Zorn se cache un jeune homme pressé. Jeune – il n’a que 32 ans – et pressé d’écrire car il se sait condamné par un cancer qui ne lui laissera aucune chance. Pour qui a vécu, la seule pensée d’une mort imminente fait jaillir le squelette branlant d’une angoisse incompressible et dévorante. Fritz Zorn est à peine révolté, il n’a jamais vécu. Produit d’une éducation pour laquelle l’impassibilité devant les réalités concrètes (donc vulgaires) du monde tient lieu d’obligation morale, Zorn a toujours été un « hors la vie ». Propre, sage et faisant honneur à sa famille, fleuron de la grande bourgeoisie zurichoise, il n’a jamais fait de vagues, s’est conformé, a emprunté docilement la voie qu’on lui avait tracé, a écouté la voix qui l’incitait à se méfier du monde extérieur et de ses vices.
Les garçons sauvages
Avec Les Garçons sauvages, nous sommes en 1988 […], et les adolescents guérilleros, rompus à toutes les armes du sexe et de la drogue, vont dévaster la terre. Des meutes de garçons-insectes, garçons-planeurs, garçons-patins à roulettes, garçons-frondes, garçons-lézards vont saccager le monde. Ne sont-ils pas la seule riposte à ces États policiers qui maintiennent « une façade démocratique derrière laquelle à haute voix les gouvernants disent que les drogués et les invertis ou ceux qui s’opposent à la machine de contrôle sont les criminels » ? Et aussi l’auto-châtiment de ces États ? On ne résume pas un livre comme celui-ci.
Testament à l’anglaise
Tabitha Winshaw a 81 ans et elle est folle. Démence sénile ? Pas du tout. Elle a perdu l’esprit un soir de l’hiver 1942 quand son frère préféré, Godfrey, a été abattu par la DCA allemande au-dessus de Berlin. Le chagrin alors ? Ce n’est pas cela non plus. Elle est persuadée que la mort de Godfrey a été commanditée par son frère aîné, Lawrence, qu’elle déteste.
Le lièvre de Patagonie
Quand venait l’heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l’ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. « Votre temps sera chronométré », disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C’était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l’aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu’on ne sonnait pas dans l’attente polie d’une ouverture, niais pour annoncer une brutale effraction.
La quarantaine
Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît ? L’homme d’Aden, l’empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l’adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père ? Je marche dans toutes ces rues, j’entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n’a plus de nom. Il est moins qu’une trace moins qu’un fantôme.Il est en moi, comme une vibration, comme un désir, un élan de l’imagination, un rebond du cœur, pour mieux m’envoler. D’ailleurs je prends demain l’avion pour l’autre bout du monde. L’autre extrémité du temps.
L’arc-en-ciel de la gravité
Londres à l’époque du « Blitz ». Le lieutenant américain Slothrop semble avoir été conditionné dès l’enfance pour connaître des érections à l’endroit où des explosions vont avoir lieu. La carte de ses exploits sexuels anticipe légèrement celle des V2 et de leurs fatals impacts. Il est donc logique qu' »on » s’intéresse de près à lui, notamment Roger Mexico, expert en prévisions guerrières. Il y a des conspirations, de la science, du sexe, des sacrifices, et des centaines de personnages qui se croisent, se perdent, des savants fous, des espions kirghiz, un coprophage, une tribu africaine déportée, une Hollandaise à double jeu, une pieuvre apprivoisée, des femmes faciles, des filles et des fils illégitimes. Ce roman de la guerre et de ses débordements se déroule à Londres, beaucoup, puis à Nice, en Hollande, et dans l’Allemagne dévastée. Tout cela dessine peut-être un complot à fuir ou à démasquer. Mais quel complot ?
C’est pas la fin du monde
Qu’est-ce que le monde moderne ? Existe-t-il vraiment ? Ou n’est-il que l’apparence d’une autre réalité ? C’est pas la fin du monde est le premier recueil de nouvelles de Kate Atkinson. Ironiques et profondes à la fois, ces nouvelles explorent le monde que nous croyons connaître pour nous en révéler un autre qui est pour le moins dérangeant. Un monde où les mythes que nous avons bannis de nos existences sont étonnamment présents et où l’imagination a le pouvoir de transformer la réalité.
A la volée
Lorsqu’il voit son vieil ami Nick mitraillé par des inconnus, le professeur Horatio Cassidy lui porte secours et plonge à nouveau dans un sac d’embrouilles. Nick anime une organisation d’anciens espions lassés par les magouilles de leurs gouvernements. Ayant piraté leurs satellites, ils peuvent intercepter n’importe quel message, tout photographier n’importe où, et ils utilisent ces informations pour la bonne cause. Crosby réalise là un petit bijou d’invention et d’humour. Il met en scène les personnages de deux fractions du KGB, de la CIA, du Mossad et de la mafia colombienne qui passent tous pour des minables, alors que les adeptes de la paix, par chance et astuces, s’en sortent presque indemnes. Après avoir dénoncé le terrorisme et le trafic d’armes, l’auteur s’attaque cette fois aux satellites qui empoisonnent la vie des gens en les espionnant.
La bibliothèque du géographe
Paul Tomm, journaliste débutant, se pique d’élucider la mort mystérieuse de son ancien professeur d’histoire. Mais sa curiosité en contrarie plus d’un… Paul est confronté à des individus prêts à tout pour s’approprier d’inestimables reliques. Quels sont ces étranges objets, malfaisants, occultes, dispersés depuis le XIIe siècle à travers le monde ? Un thriller érudit dans lequel présent et passé mènent une danse endiablée.
Nous sommes cruels
Julien et Camille sont faits pour s’entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, orgueilleux, cyniques et prétentieux, ils ont tous deux la conviction de s’être trompés d’époque. Et surtout une dévorante envie de s’amuser et d’affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de plus idéal pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses « proies » à séduire, un maximum de « trophées »… Les voilà « partenaires de crime », maîtres d’un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Marie, Stanislas, William, Emilie, Hadrien, Diane… autant de victimes de leur association diabolique. Mais quand les deux adolescents se laissent rattraper par leurs modèles, les nouveaux enjeux les dépassent. Piqués dans leur amour-propre, ils sont incapables de mettre le terme qui s’impose à leur entreprise. Le jeu s’annonce de plus en plus périlleux et risque bien de les mener à ce qu’ils redoutent par-dessus tout : devenir des adultes.
Rencontre sous x
« Le jour où j’ai rencontré Talia, on a fait l’amour devant quarante personnes. Ensuite, on est allés prendre un verre. Et on a fait connaissance… » Elle est la star montante du X. Il est une gloire déchue du foot. À dix-neuf ans, ils ont tout connu, tout défié, tout subi. Au milieu des marchands d’esclaves qui transforment les êtres humains en produits dérivés, ils vont se reconnaître, se rendre leurs rêves, leur rire, leur dignité. Bouleversant, violent, furieusement drôle, Didier van Cauwelaert raconte la révolte et la renaissance de deux jeunes qui refusent l’impasse dans laquelle on veut les enfermer.
Histoire d’O
Scandaleuse et mystérieuse, « Histoire d’O » est le récit d’une femme cherchant ses limites dans une sexualité violente et paroxystique. Prisonnière de son amant, celle-ci découvre dans le château de Roissy les plaisirs du sado-masochisme. Son initiation l’entraînera plus loin qu’elle ne l’imaginait: là où la jouissance ultime est d’appartenir à l’autre. Ce roman pornographique singulier d’une crudité rare est servi par une écriture froide et concise.
L’un pour l’autre
La disparition d’unêtre proche pose-t-elle avant tout la question de la solitude ? Celle du manque ? On eût pu croire cet événement cantonné au traditionnel cortège d’affres et d’afflictions liées au deuil, mais vint l’étrange récit, la singulière quête de Nathalie Rheims. De son frère Louis, mort à l’âge de 33 ans, elle ne dit rien– pourtant c’est bien sa mort qui déclenche chez elle le processus d’écriture. Pour dire l’absence, se relever et retracer le parcours du cher disparu, Nathalie Rheims– auteur, mais aussi comédienne– choisit un double fantomatiqueà son frère… Le procédé est étrange, car pourquoi ne pas s’attacher à l’être lui-même ? Plus encore, le choix de ce double ne manque de surprendre : l’acteur Charles Denner devient pour Nathalie Rheims (alors qu’elle ne l’a jamais côtoyé de son vivant) l’objet d’une quête biographique.
Amour et désolation
George Elkin, jeune diplômé d’Oxford, ne gérera pas le cabinet d’avocats de son père qui vient de mourir. Depuis toujours il rêve de reprendre la ferme familiale. Il va se lancer dans cette aventure bucolique avec l’aide de deux amis d’enfance qui exploitent une proprio voisine : Prodge et sa sueur Nell. C’est au moment l’amour de Nell pour George s’épanouit qu’il reçoit visite de Lily, une copine d’université. Lily va s’installer. Rêves et désirs vont tourner à la pire confusion tant que l’Angleterre rurale affronte une crise dramatique.
La distance entre nous
Jake vit à Hong Kong, où il a épousé, par pure humanité, une jeune femme qui allait mourir. Mais elle a survécu et le voilà prisonnier. Stella vit à Londres, où elle se terre à l’ombre de ses traumatismes d’enfance, dans la hantise d’un passé trop lourd à porter. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, lorsqu’ils choisissent la fuite, c’est dans un manoir d’Écosse que leurs routes finissent par se croiser.
Dix rêves de pierre
Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d’évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles. Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune esclave à qui l’on vient d’offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l’étouffant huis clos d’un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d’autres encore… Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives. Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix « rêves de pierre » pour conjurer l’oubli.
Cœurs bléssés
Sensible, tranquille, fidèle, généreuse : les qualités que l’on prête généralement à Gina ne sont qu’apparence… Le cœur de la jeune femme est sec et son esprit tourmenté. Elle croit offrir et ne donne – l’homme parfait, en somme. Abandonnée, Gina renoue avec la solitude qui a tout à la fois cimenté et miné son enfance, marquée par l’absence de sa mère, partie sans se retourner, et le mutisme de son père. Interrogeant ses errements présents à la lumière du passé, elle entreprend de se dépouiller de ses illusions et de ses mensonges.
Ce qui est arrivé aux Kempinski
Mon âme, que vaut-elle ? Mon âme est une liste de courses, une déclaration d’impôts. Elle est corrompue par la fatigue de jours sans héroïsme. Qui parle ainsi ? Une femme à qui le diable a proposé un pacte. Mais le diable ferait bien de se méfier : dans le monde d’Agnès Desarthe, qui perd gagne, l’oubli est source de mémoire, les enfants engendrent leurs parents et le châtiment précède la faute.
La petite foule
Ce sont des hommes, des femmes, ils sont jeunes, vieux, ou entre deux âges, riches, puissants, pauvres, ou ni l’un ni l’autre, Christine Angot les passe, en radiologue du genre humain, à son laser, croisant leurs similitudes et leurs différences, perçant à jour leurs caractères, leurs solitudes, leurs émotions. Avec « Le Parisien d’adoption », « La retraitée du textile », « Le grand dépressif » ou « Le client des grands hôtels », par exemple, ce sont autant de portraits d’une société française contemporaine qui se répondent, s’opposent, font miroir, suivant un travail de narration novateur.
Un garçon d’Italie
On peut être mort et avoir encore des choses à dire pour, dans un dernier effort désespéré, tenter de soulager les vivants. Alors on parle, même si personne n’entend. C’est l’histoire de Luca. Mort, noyé, à Florence, de façon étrange, au point que la police entame une enquête pour déterminer les raisons qui l’on conduit de vie à trépas. Au point que l’on se penche sur son corps, à la morgue, pour le faire parler à grands coups de scalpel. C’est l’histoire d’Anna, sa compagne, de sa tentative de survie au deuil et de ses découvertes. Et c’est l’histoire de Léo, la troisième voix de ce curieux ménage ou comment la mort, peu à peu, balaie les mensonges et laisse, à l’air libre, la vérité nue.
La septième vague
Leo, de retour des Etats-Unis, la correspondance entre Emmi et lui reprend, d’abord timide après de longs mois de silence, puis tout s’enchaîne. Mais voici qu’Emmi souhaite en finir pour de bon et mettre un terme à cette relation épistolaire. Pour cela, elle veut rencontrer Leo, une fois au moins. La rencontre a lieu – conformément à la forme consacrée du roman épistolaire – sans public. Le lecteur n’aura droit qu’au compte-rendu. La relation virtuelle survivra-t-elle au test de la réalité? Com-ment maintenir la tension, si les deux personnages ne peuvent plus se cacher derrière les mots, mais se retrouvent face à face? C’est là tout le charme, pétillant et captivant, de cette romance virtuelle et virtuose.
Café lowendal et autres nouvelles
Solitude, obsession amoureuse, désenchantement… Tatiana de Rosnay égrène, dans ce recueil inédit, dix nouvelles peuplées de personnages un peu perdus, en quête de frissons ou d’affection. Écrivains en crise, couples en pleine déréliction, jeunes gens avides, tous voient un jour leur vie basculer. Pour le pire ou pour le meilleur… Laissez-vous prendre par la petite musique de Tatiana de Rosnay: elle sait à merveille évoquer le timbre un peu fêlé de la mélancolie.
L’assassin à la pomme verte
J’éprouvais pour Elena une tendre reconnaissance. J’avais toujours voulu tuer quelqu’un. Pour y parvenir, il me manquait simplement de l’avoir rencontrée » songe Craig, fraîchement débarqué des États-Unis comme Elena d’Italie. Tous deux se trouvent pour une semaine au Paradise : un palace, vrai monde en soi, où l’on croise parfois au bar d’étranges clients. Par exemple cet homme de Parme, mari volage et volubile, découvert assassiné au lendemain de leur arrivée. Entre Craig et Elena naît un sentiment obsédant, fait d’agacement et d’attirance, sous l’œil impitoyable du réceptionniste, auquel rien n’échappe. Ou presque.
L’ancêtre noire
Léopoldine naît au Congo Belge aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Sage fillette de colons, elle traverse, malgré l’absence du père, une enfance à l’abri du besoin, et relativement à l’écart des indigènes…jusqu’au jour où elle découvre les origines de son père et sent couler dans ses veines du sang mêlé. Les siens ne sont plus tout à fait ceux qu’elle pensait ; elle devra apprendre à se défaire de la honte que causera le regard de ses pairs ‘européens’ et honorer ses ‘ancêtres noirs’.
La ligne rouge
1942. Une compagnie d’infanterie débarque sur l’île de Guadalcanal, lieu stratégique de l’offensive japonaise visant à contrôler l’ensemble du Pacifique. Des soldats et des officiers qui ne sont pas des « héros », mais juste des hommes aux prises avec la nécessité de survivre et de se battre.