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Nos derniers livres
Bon Dieu ! ma sœur, dit alors Dinarzade, que votre conte est merveilleux ! – La suite est encore plus surprenante, répondit Scheherazade, et vous en tomberiez d’accord, si le sultan voulait me laisser vivre encore aujourd’hui et me donner la permission de vous la raconter la nuit prochaine. » Schahriar, qui avait écouté Scheherazade avec plaisir, dit en lui-même : » J’attendrai jusqu’à demain ; je la ferai toujours bien mourir quand j’aurai entendu la fin de son conte.
Tant que je serai noire
Figure emblématique de l’histoire des États-Unis, Maya Angelou s’est engagée corps et âme dans le vingtième siècle américain. Tant que je serai noire est le récit de sa vie à partir de 1957 lorsque, décidée à devenir écrivaine, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l’activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l’époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, combattant pour la liberté et les droits des Noirs d’Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit est l’autoportrait d’une femme exceptionnelle qui a intégré, jusque dans les plus profonds replis de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique.
De la part de la princesse morte
Ceci est l’histoire de ma mère, la princesse Selma, née dans un palais d’Istamboul. Ce pourrait être le début d’un conte ; c’est une histoire authentique qui commence en 1918 à la cour du dernier sultan de l’Empire ottoman. Selma a sept ans quand elle voit s’écrouler cet empire. Condamnée à l’exil, la famille impériale s’installe au Liban. Selma, qui a perdu à la fois son pays et son père, y sera la princesse aux bas reprisés. C’est à Beyrouth qu’elle grandira et rencontrera son premier amour, un jeune chef druze ; amour tôt brisé.
Les mystères de Jérusalem
À New York, Paris, Moscou et jusque sur les bords de la mer Morte, un manuscrit vieux de plus de deux mille ans fait couler bien du sang : il dévoile l’une des soixante-quatre énigmes du rouleau des Ta’amrés, qui protègent encore aujourd’hui le trésor du Temple de Jérusalem. Mais au-delà de l’appât de l’or, érudits, mafieux et terroristes convoitent ce manuscrit plusieurs fois millénaire parce qu’il pourrait éclairer l’énigme des énigmes : Pourquoi Jérusalem ? Pourquoi un village accroché aux flancs arides des monts de Judée a-t-il été choisi par l’Éternel pour y bâtir sa demeure ? Les clés se trouvent aux sources mêmes de l’histoire de ce lieu où se croisent depuis des siècles tous les espoirs et toutes les violences. Un écrivain passionné par l’histoire de la ville se laisse entraîner par un jeune journaliste du Veux York Times dans cette chasse au passé. Il a conscience pourtant du danger : percer les mystères de Jérusalem fera trembler le monde. Roman policier, roman d’aventures, roman de culture, Les Mystères de Jérusalem mêlent la fiction et la réalité, le suspense et l’érudition, pour emporter le lecteur avec un art aussi subtil qu’efficace.
Mille soleils splendides
Après l’immense succès des Cerfs-volants de Kaboul: le nouveau roman de Khaled Hosseini. Sur fond de chaos et de violence dans un Afghanistan déchiré par cinquante ans de conflits, l’histoire bouleversante de deux femmes dont les destins s’entremêlent, un chant d’amour poignant à une terre sacrifiée et à une ville : Kaboul. Forcée d’épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l’arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille. D’abord rongée par la jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en sa rivale. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles vont unir leur courage pour tenter de fuir l’Afghanistan. Mais parviendront-elles jamais à s’arracher à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs « mille soleils splendides »? Afghanistan, de 1959 à 2003, à travers cinquante ans d’une histoire dramatique, agitée par le conflit contre les Russes, les guerres civiles incessantes, et pour finir le régime taliban, qui a fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui.
Jours de pluie à Madras
Issue d’une riche famille musulmane, Layla vient de rentrer des États-Unis, où elle étudiait, pour se marier. Un mariage arrangé auquel elle se prête, malgré la peur, pour préserver soir lourd secret : elle n’est plus vierge. Or Samir, son jeune mari si beau, si charmant, dissimule lui aussi un épisode de son passé qui l’obsède. À Madras, pendant le voyage de noces qui aurait pu leur permettre de s’accepter l’un l’autre, va surgir celui que personne n’attendait. C’est là que chacun va devoir affronter son destin. Un premier roman très moderne sur l’Inde d’aujourd’hui, plein de saveurs, de couleurs, de fureur.
Origines
Il était une fois deux frères, Gebrayel et Botros, nés dans ce Liban de la fin du XIXe siècle encore partie intégrante de l’Empire ottoman.
Le premier rêve de conquérir le monde et quitte l’Orient natal pour faire souche à Cuba.
Le second, homme de pensée et de livres, reste au pays.
Ainsi commence la saga des Maalouf, sédentaires ou nomades, emportés par l’histoire dans une diaspora familiale, et que relient, du Brésil à l’Australie et des Etats-Unis à la France, le bruissement d’un nom et la conscience d’une origine commune.
C’est à cette » tribu « , dont il reconstitue l’histoire avec la rigueur d’un archiviste et l’empathie d’un romancier, que l’auteur du Rocher de Tanios (prix Goncourt 1993) rend un magnifique hommage d’amour et de fidélité.
Pour l’écrivain, lui-même en exil, n’est-elle pas sa seule patrie ?
La bâtarde d’Istanbul
Chez les Kazanci, Turcs d’Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l’amour et parlent avec les djinn, tandis que les hommes s’envolent trop tôt – pour l’au-delà ou pour l’Amérique, comme l’oncle Mustafa. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux Etats-Unis dans les années 20, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l’indignation générale. Quand, à l’âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d’où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L’amitié naissante d’Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la » bâtarde « , va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés. Avec ses intrigues à foison, ses personnages pour le moins extravagants et l’humour corrosif qui le traverse, La Bâtarde d’Istanbul pose une question essentielle : que sait-on vraiment de ses origines ? Enchevêtrant la comédie au drame et le passé au présent, Elif Shafak dresse un portrait saisissant de la Turquie contemporaine, de ses contradictions et de ses blessures.
Brooklyn Follies
Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d’assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l’empêche pas d’aborder le der-nier versant de son existence avec sérénité.
Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d’une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu’il a croisés, rencontrés ou aimés.
Un matin de printemps, le 23 mai de l’an 2000, ce livre intitulé Le Livre de la folie humaine prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le coeur de son oncle. Et c’est ensemble qu’ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d’une vie meilleure à l’hôtel Existence…
Un livre sur le désir d’aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes austériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses — mais pour combien de temps encore, en Amérique ?…
La seule de ma race
« J’éteins mon téléphone. Allongée sur le lit, je reste un moment à repasser en boucle l’étrange proposition qui vient de m’être faite. Je ne sais si je dois m’en réjouir, si j’ai le droit de m’en réjouir. La femme qui vient de m’appeler veut tenter de réparer l’énorme préjudice qu’elle m’a causé il y a plus de quarante ans. Cette femme m’a tout simplement abandonnée à la naissance. Et moi, je l’ai retrouvée. »
Larose
Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d’un gris acier, recouvre les champs nus d’un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c’est la chasse au cerf qui annonce l’entrée dans l’automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d’honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l’animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans. Ainsi débute le nouveau roman de Louise Erdrich, couronné par le National Book Critics Circle Award, qui vient clore de façon magistrale le cycle initié avec La malédiction des colombes et Dans le silence du vent. L’auteur continue d’y explorer le poids du passé, de l’héritage culturel, et la notion de justice. Car pour réparer son geste, Landreaux choisira d’observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. Une terrible décision dont Louise Erdrich, mêlant passé et présent, imagine avec brio les multiples conséquences.
« Un récit puissamment évocateur, d’une subtilité et d’une grâce magistrales. »
U4 : Stéphane
Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s’organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s’il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà le quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s’écroulera, à l’exception d’un seul : un rendez-vous fixé à Paris.
La rêveuse d’Ostende
En visite officielle à Genovia, Mia apprend son futur métier de princesse héritière : discours, inaugurations, dîners mondains… À sa façon, bien sûr ! Mais plus important que tout, elle sait enfin que Michael, son grand amour secret, l’aime aussi. Pourtant il y a un problème : comment faire, à 14 ans et 8 mois, pour être sûre qu’un garçon restera amoureux de vous toute la vie ?
Outre La colonie pénitentiaire, ce recueil contient les quatre récits groupés par Kafka sous le titre Un champion de jeûne et deux textes incomplets, La taupe géante et Le terrier. La colonie pénitentiaire, écrit en 1917, fut publié en 1919. Par son thème, le récit s’apparente au Verdict et au Procès. Mais ici tout tribunal fait défaut, la loi du châtiment règne seule. Les quatre récits d’Un champion de jeûne («Premier chagrin», «Une petite femme», «Un champion de jeûne», «Joséphine la cantatrice») sont les derniers textes écrits par Kafka (1923). Il en corrigeait encore les épreuves la veille de sa mort, le 2 juin 1924.
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne.
Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Pantagruel Gargantua (extraits)
EXTRAITS + DOSSIER –
Pantagruel
Rabelais nous raconte les exploits du géant Pantagruel, fils de Gargantua, et nous entraîne dans une épopée folklorique entre Paris et le royaume d’Utopie.
Gargantua
Le jeune Gargantua, éduqué selon les préceptes humanistes, affronte Picrochole, tyran ambitieux et belliqueux.
Romans de chevalerie et roman épiques, Pantagruel et Gargantua parodient aussi ces deux genres tout en restant empreints de poésie et de verve satirique.
Références savantes et populaires illustrent les multiples facettes d’une pensée humaniste qui sait mettre l’humour au service de l’argumentation.
Le dossier
– Les repères historiques, culturels et lIttéraires
– L’étude du genre
– Des groupements de textes
– Une préparation au baccalauréat
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s’attrister de l’état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s’inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ?
Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l’esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n’a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l’autre bord de l’échiquier politique (c’est-à-dire, bien souvent, à l’extrême droite) – elle n’est sortie de la « barbarie à visage humain » que pour retomber dans l' »idéologie française ».
Au rendez-vous de cette « critique de la nouvelle raison progressiste », Alain Badiou et Carl Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l’Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l’ombre d’un père magnifique ; un début d’autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle.
Et, à l’arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu’elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter « la vieille maison » squattée par de mauvais fantômes – mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.
Hard
En 1994, une jeune fille de dix-huit ans, née dans une cité des environs de Paris, répond à une annonce de casting. Elle arrive vierge sur son premier tournage de film pornographique. Elle restera quatre ans la prisonnière volontaire de l’enfer du X. Raffaëla Anderson ne nie pas le plaisir qu’elle a parfois pu prendre. Elle témoigne ici de l’envers du décor. En caméra subjective, elle montre ce qu’elle voit : acrobaties sexuelles, certes, mais abattage du travail à la chaîne jusque dans les heures supplémentaires de la nuit. Argent facile, certes, mais peur omniprésente du sida et de l’esclavagisme sexuel. Cinéma sous les spots, certes, mais d’un genre où le corps est méprisé, nié, écartelé. Tout accepter ? C’est fini. Raffaëla Anderson brise ici la loi du silence. Il n’y a aucune complaisance dans son récit. Juste le ton et l’énergie d’un forçat du plaisir, libre enfin.