Les iris jaunes
Vendu sans bandeau – Madame de Saint-Fulgent est veuve, avec deux enfants. Elle travaille comme lectrice dans une maison d’édition : les Éditions Delmont. Un jour, elle va consulter son médecin généraliste après avoir reçu un bouquet d’iris jaunes, accompagné d’un mot la remerciant pour la soirée de la veille. Or, ce soir-là, elle en est sûre, elle n’est pas sortie de chez elle. Au fil du temps, elle retourne régulièrement voir le praticien, car des incidents incompréhensibles surviennent dans sa vie. Consciente que quelque chose ne va pas, elle accepte que le médecin, avec le concours d’un psychiatre, se penche sur son cas. En réalité, Madame de Saint Fulgent ploie sous le fardeau de souvenirs qu’elle a refoulés dans son subconscient : le suicide de son mari après le naufrage de la maison d’édition qu’il dirigeait, le rôle épouvantable de son père pendant la guerre, sa mère, qui a étranglé sa sœur… C’est le début d’une longue quête psychanalytique, qui va ramener à la conscience ce douloureux passé dont elle pensait s’être débarrassée.
Courir avec des ciseaux
Depuis sa plus tendre enfance, Augusten déteste l’école et le désordre sous toutes ses formes, et voue une passion quasi-obsessionnelle à tout ce qui brille: des stars qu’il voit à la télévision aux piécettes qu’il astique en regardant ses feuilletons favoris, en passant par les chevelures soyeuses et les stéthoscopes rutilants pendus au cou des médecins. Augusten sait également depuis toujours une chose à son propos : il est gay. En attendant le divorce qui mettra fin aux disputes violentes entre son père – prof de math alcoolique – et Deirdre, sa mère – poétesse narcissique et psychologiquement instable –, Augusten se prépare activement à un avenir plus radieux, dans lequel il se rêve animateur vedette d’un talk-show, ou médecin – l’idéal demeurant à ses yeux d’incarner un médecin dans une série télévisée…
L’âge de nylon – Roses à crédit
L’âge de nylon I Roses à crédit …….. La nature a beaucoup donné à Martine, les hommes peu. Elle est belle, elle a le rare don d’aimer. Mais à notre âge de nylon, elle est venue au monde dans des conditions de l’âge de pierre. Aussi le confort moderne, le cosy-corner seront-ils son premier idéal, et le métier de manucure parmi les miroirs et les parfums d’un salon de coiffure suffit à ses rêves de beauté. Elle est en cela semblable à des millions d’êtres. Daniel Donelle, l’amour de Martine, est déjà au-delà de cet idéal électroménager. Rosiériste, touché par l’aile de la science, il rêve à une rose nouvelle qui aurait la forme de la rose moderne, et le parfum inégalable de la rose ancienne. Un jour, Daniel créera la rose parfumée Martine Donelle, mais elle ne sera plus un hommage qu’à la souffrance.
Le Roi des Aulnes
Cet avertissement s’adresse à toutes les mères habitant les régions de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen et Lyck ! Prenez garde à l’ogre de Kaltenborn ! Il convoite vos enfants. Il parcourt nos régions et vole les enfants. Si vous avez des enfants, pensez toujours à l’Ogre, car lui pense toujours à eux ! Ne les laissez pas s’éloigner seuls. Apprenez-leur à fuir et à se cacher s’ils voient un géant monté sur un cheval bleu, accompagné d’une meute noire. S’il vient à vous, résistez à ses menaces, soyez sourdes à ses promesses. Une seule certitude doit guider votre conduite de mères : si l’Ogre emporte votre enfant, vous ne le reverrez Jamais !
Une enfance frustrée de tendresse, une adolescence humiliée, un métier qu’il juge au-dessous de lui même ont contribué à faire d’Abel Tiffauges l’ennemi de la société et des hommes qui l’incarnent. Mais un épisode de sa vie d’écolier lui a donné la conviction qu’il existe une secrète complicité entre le cours des choses et son destin personnel : parce qu’il devait ce matin là comparaître devant le conseil de discipline, il a fait des vœux pour que le collège soit détruit par un incendie. Or, tandis que dans les cas ordinaires ce genre de prière demeure sans effet, cette fois l’incendie libérateur a lieu…
Un long dimanche de fiançailles
Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n’avait pas vingt ans. A l’autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d’un amour à l’épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l’a perdu. Tout au long de ce qu’on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu’au bout de l’espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l’univers romanesque.
Des vies d’oiseaux
« On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple.Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux ?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie, hanter la demeure familiale. Les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. Sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d’oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.
Dans les années 1870, au temps des cerises, une gamine dessine sur le trottoir du boulevard Rochechouart. Un monsieur important remarque sa beauté et son talent. Il s’appelle Puvis de Chavannes et lui demande de poser pour lui.Dix ans plus tard, la jeune fille, qui a pris le nom de Suzanne Valadon, connaît déjà tous les peintres de la butte Montmartre, ce quartier encore champêtre où le génie semble courir les rues. Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, et même Erik Satie le musicien, entrent dans sa vie. Suzanne devient leur modèle, leur muse, leur maîtresse. En marge de cette vie d’art et d’amour, elle élève le petit Maurice, enfant d’une liaison passagère avec un Catalan nommé Utrillo.Et aussi, et surtout : elle continue à peindre, magnifiquement…
Pilgrim
Il serait peut-être exagéré d’affirmer que Timothy Findley nous tient en haleine durant la totalité de ce gros roman. Mais il n’en soutient pas moins l’intérêt, et ce résultat frise déjà la performance. Car autant prévenir : ces 500 pages ont pour cadre presque exclusif une clinique d’aliénés suisse, où notre héros se trouve enfermé – et confronté à l’autre protagoniste majeur de cette abracadabrante histoire : le célèbre Dr. Karl Jung, disciple, rival et antithèse vivante de Sigmund Freud. Abracadabrante, pour des esprits cartésiens, cette évocation de la métempsycose – on croit comprendre que notre héros a jadis incarné Monna Lisa, sainte Thérèse d’Avila, et autres icônes éternelles. Mais comme devant certains succès hollywoodiens récents, on peut aussi se montrer bon public, trouver ce mélange des genres – histoire de l’art, psychiatrie et « spiritisme » – fort habilement mené, apprécier la composition virtuose du récit, l’extrême soin apporté aux dialogues, et surtout, une approche originale de la folie, prudente, documentée et non dénuée de poésie parfois.
Un retour, suivi de Scènes de mariage
Lycéenne heureuse dans l’épanouissement d’un premier amour, Kalyani a été contrainte par sa famille de quitter le Bangladesh pour l’Inde. Après trente années d’un mariage de raison, elle y revient avec son fils, pleine d’une vision idyllique du pays natal. Mais entre-temps les haines religieuses ont eu raison de l’ancienne douceur de vivre. Jhumur, héroïne du second récit de ce livre, a épousé Harun, jeune industriel, fiancé amoureux et évolué. Il n’a pas tardé à se muer en un mari brutal, odieusement dominateur. On retrouve dans ces deux histoires les convictions chères à l’auteur de Lajja, et qui lui ont valu de faire l’objet d’une fatwa islamique dans son pays : l’aspiration des femmes à l’égalité et à l’indépendance, le rejet de tous les dogmatismes. Convictions qu’elle défend en authentique romancière, donnant vie à des personnages qu’elle nous fait comprendre et aimer.
La maison des lumières
À vingt-cinq ans, Jérémie Rex, boulanger à Arcachon, est entré dans un tableau de Magritte. Là, il a retrouvé pendant quatre minutes trente la femme de sa vie, au temps où elle l’aimait encore. Hallucination, accident cérébral, changement d’espace-temps ? Lorsqu’il reprend connaissance, les problèmes commencent pour Jérémie : comment retourner dans le tableau ? Comment échapper à la réalité pour recréer le bonheur ? De Venise au Perreux-sur-Marne, des mystères du cerveau aux secrets des chamanes, Didier van Cauwelaert nous fait partager l’irrésistible aventure d’un jeune homme ordinaire, confronté aux pièges les plus fascinants de l’amour, de l’art et de la destinée humaine.
Encore une danse
Ils forment une bande d’amis : Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble à Montrouge, banlieue parisienne. Ils ont habité le même immeuble, sont allés dans les mêmes écoles et ne se sont jamais quittés. Lorsqu’ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres. Leurs espoirs, leurs illusions se sont réalisés ou envolés. Ils se retrouvent comme avare, pratiquent toujours leurs rites d’amitié même si leur « musique »parfois, émet des fausses notes qu’ils s’empressent d’oublier de peur de troubler cette belle harmonie qui leur est nécessaire pour affronter la vie, la peur de vivre. Mais une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s’annonce. Face à elle, ils ne peuvent pas tricher. Les masques vont tomber.
Le chagrin des vivants
Durant les cinq premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France. Alors que le pays est en deuil et que tant d’hommes ont disparu, cette cérémonie d’hommage est bien plus qu’un simple symbole, elle recueille la peine d’une nation entière. À Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d’anciens soldats sur la piste du Hammer-smith Palais pour six pence la danse. Dans une ville peuplée d’hommes incapables de retrouver leur place au sein d’une société qui ne les comprend pas, rongés par les horreurs vécues, souvent mutiques, ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les cœurs s’apaisent.
Le Coq de bruyère
« Au fond de chaque chose, un poisson nage.
Poisson de peur que tu n’en sorte nu,
je te jetterai mon manteau d’images ».
Ces vers de Lanza del Vasto placés en épigraphe de ce recueil de contes et récits définissent en peu de mots toute son esthétique. Comme des oiseaux dans les feuillages ou des crabes sous des rochers, des vérités sont en effet embusquées sous nos objets les plus familiers, tues sous la langue des gens que nous côtoyons chaque jour. Et ces vérités sont souvent subtiles, difficiles, parfois effrayantes, hideuses, magnifiques. C’est le rôle du métaphysicien de les exhiber dans leur terrible et incompréhensible nudité. C’est celui du conteur de les costumer selon leur vocation, de les faire danser sur la musique qui les habite. Comment le Père Noël donnerait-il le sein à l’Enfant Jésus? L’Ogre du Petit Poucet était-il un hippie? Un nain peut-il devenir un surhomme? Est-il possible de tuer avec un appareil de photographie? Le citron donne-t-il un avant-goût du néant? A ces questions — et à bien d’autres plus graves et plus folles encore — ce livre répond par des histoires drôles, navrantes, exaltantes et toujours exemplaires.
Provence toujours
Après une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l’évocation de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village du Lubéron. Au Café du Progrès où se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où l’on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne, à l’ombre des oliviers, à la découverte des mystères et des petits secrets d’une Provence savoureuse.
Asmara et les causes perdues
Asmara, ancienne capitale coloniale italienne, dresse encore sur le sol d’Afrique ses palais romains, ses villas toscanes et ses colonnades vénitiennes. C’est dans ce décor baroque et nostalgique, isolé du monde par trente ans de guerre civile, que débarque, en 1985, un groupe d’humanitaires français, venus porte secours aux victimes d’une invisible famine qui fait rage quelque part, loin sur les hauts plateaux arides qui entourent la ville. Hilarion Grigorian, Arménien d’Erythrée, né avec le siècle, se fait, jour après jour, le narrateur cocasse de cette mission humanitaire avec ses querelles internes, ses passions intimes et tous les obstacles nés des manipulations politiques opérées par le gouvernement. Ce roman est un témoignage direct qui met pour la première fois en scène de l’intérieur cette génération orpheline des idéologues, qui a perdu les causes traditionnelles de l’engagement et qui les cherche du côté de l’action humanitaire.
Ce livre de 1344 pages représente les 3 tomes « La jeune mariée » « La fière américaine » « La Princesse Mandchoue »
Les péripéties amoureuses de Mélanie, 15 ans, depuis ce soir de l’été 1905 où, s’aventurant en chemise de nuit dans le jardin de son aristocratique voisine qui donnait un bal, elle tomba par hasard dans les bras du marquis de Varennes. Alexandra adore les voyages. Son mari les déteste. Alors, un jour de 1904, la belle Américaine embarque seule sur un paquebot et fait route pour la France, bien décidée à s’amuser. Mais elle ne sait pas que la France est le pays de l’amour et que le destin va mettre sur son chemin le plus bel homme que la terre ait porté. Tout à son amour, Orchidée, la petite princesse mandchoue, avait oublié la Chine et son impératrice qui lui ordonne de rentrer. Effondrée, Orchidée prend la fuite. Direction Marseille, puis… À bord du Méditerranée-Express, elle rencontre enfin l’homme providentiel qui réussira peut-être à l’aider…
A l’origine notre père obscur
Enfermée depuis son plus jeune âge dans la « maison des femmes », une bâtisse ceinte de hauts murs de pierre où maris, frères et pères mettent à l’isolement épouses, sœurs et filles coupables — ou soupçonnées — d’avoir failli à la loi patriarcale, prise en otage par les mystères qui entourent tant de douleur en un même lieu rassemblée, une enfant a grandi en témoin impuissant de l’inéluctable aliénation de sa mère qu’un infini désespoir n’a cessé d’éloigner d’elle. Menacée de dévoration par une communauté de souffrance, meurtrie par l’insondable indifférence de sa génitrice, mais toujours aimante, l’abandonnée tente de rejoindre enfin ce « père obscur » dont elle a rêvé en secret sa vie durant. Mais dans la pénombre de la demeure du père, où sévit le clan, la guette un nouveau cauchemar où l’effrayant visage de l’oppression le dispute aux monstrueux délires de la névrose familiale dont il lui faudra s’émanciper pour découvrir le sentiment d’amour.
Sauvages
Dans l’Ouest américain, au lendemain de la guerre de Sécession. Echouée au milieu de nulle part, sous un soleil aux relents de mort, une maigre garnison de soldats, démobilisés, démoralisés, oubliés par l’histoire. Ils attendent la relève, qui ne vient pas. A leur tête, le major Robert Cutter, mélancolique et tourmenté, s’efforce de maintenir un semblant d’ordre et d’humanité parmi ses troupes, et de ne pas perdre la raison. Mais la torpeur du désert est bientôt troublée par l’apparition de deux femmes, arrachées aux Indiens lors d’une sanglante expédition menée par les soldats de Cutter et quelques pionniers. La première rescapée raconte l’horreur de quatre années de captivité. L’autre ne dit pas un mot, reste à l’écart, maudit en secret l’enfant qui pousse dans ses entrailles, et se réfugie sous les flancs de l’étrange cheval aux reflets bleus qui ne la quitte jamais. Qui est Abigail Buwell ? Que racontent ses yeux égarés, ses hurlements dans la nuit ? Est-elle encore de ce monde, ou est-elle devenue « sauvage » ? Sous l’égide à la fois maléfique et rédemptrice de cette femme à l’agonie, l’avant-poste 2881 s’apprête à sombrer dans le chaos barbare.
Les Bêtises
Commençant par une aventure désinvolte, intitulée ‘Les Bêtises de Cambrai’ et située dans la France d’après 1940, le créateur de Gustin est obligé de relire son récit pour le rendre publiable, en l’étoffant. Il se livre à un ‘Examen du texte’ et de ses sources qui aboutit finalement à une autobiographie quelque peu retouchée. Après quoi, il abandonne la plume pour devenir planteur, puis note au jour le jour ses actes et ses réflexions dans ‘Le Vin quotidien’. En les creusant un peu, il parvient à une philosophie dans un quatrième texte en forme d’essai dit ‘Fin Fond’. Derrière l’apparente disparité, le narrateur se traque dans son héros et nous mène dans une aventure autour du monde.
Le Fils-récompense
Ancien tirailleur sénégalais et invalide de guerre, Blaise Massamba Diouf a le coeur gros : en dépit de ses efforts, sa Coumba Diallo ne se laisse pas « enceinter », le ventre de sa chérie noire refuse de porter fruit. Est-il condamné à demeurer un « écourté », un homme sans postérité ? Non pas… …Car l’océan complice et familier poussera un jour vers son rivage une calebasse qui contient, ô merveille, l’ enfant tant désiré, un tigou blanc. Penché sur le chérubin qui semble né du complot des vagues, Blaise Massamba reste en extase, émerveillé et pétrifié d’amour devant le calbasse-berceau. Quand il soulève son précieux fardeau et l’emporte vers sa case, sa décision est déjà prise : quoi qu’il advienne, cet enfant est son » fils-récompense », jamais il ne le rendra. Dès lors, le couple élu devra fuir avec son trésor et se cacher pour échapper à la loi. Lunes et lunes passeront, Le tigou mystérieux grandira, il deviendra maître en sortilèges, suscitant des prodiges et apportant la bénédiction sur les siens. Dans ce grand roman dont elle a choisit de situer l’action en Afrique noire, Anne Bragance revisite les grands mythes de l’humanité et suggère que l’enfant est toujours le sauveur, celui qui nous rappelle que « la vie est en vie ».
Comme les amours
Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l’éditrice madrilène María Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d’un tel bonheur qu’elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d’assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant. Or, l’été passe et, à la rentrée suivante, le couple n’est plus là. María apprend alors qu’un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d’une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d’entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l’entourage de Luisa, María rencontre Javier Díaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l’avenir de Luisa et même sur celui de María.
La montagne volante
Porté par une langue d’une très grande beauté, à la fois poétique et précise, investi d’un impressionnant pouvoir d’évocation, le nouveau roman du grand écrivain autrichien Christoph Ransmayr relève du chef-d’œuvre littéraire. Nostalgiques « d’un lieu immuable sous un ciel immuable », deux frères, très dissemblables et pourtant profondément liés, quittent l’Irlande pour le Tibet oriental. Ils ont pour but d’escalader le mont Phur-Ri, un des derniers espaces inexplorés du monde, minuscule tache blanche sur les cartes géographiques. Mais cette « montagne volante », comme l’appellent les nomades khampas, est, selon la légende, éphémère… Obsédés par leur quête, Pad et Liam se lancent dans une expédition périlleuse qui va les acheminer à la rencontre d’eux-mêmes, de leurs illusions, de l’amour et de la mort.
Les sortilèges de minuit
Qualifié d' »Umberto Eco américain » par la critique, l’auteur du Dernier Kabbaliste de Lisbonne confirme sa place de grand maître du thriller historique dans ce roman qui conjugue secrets de famille, tourmente de l’histoire et un sens de l’intrigue diabolique.Alors que les armées de Napoléon envahissent le Portugal, l’existence du jeune John Zarco Stewart vole en éclats. Le temps d’un été, il découvre que sa famille est d’origine juive, secret scrupuleusement gardé depuis les années terribles de l’Inquisition; Minuit, le mystérieux esclave africain qui lui a enseigné toute la mystique dé l’Afrique, disparaît dans des circonstances inexpliquées; enfin, son père trouve la mort de façon étrange lors d’un combat avec des soldats français. Quelques années plus tard, alors qu’il est devenu un artisan respecté, marié avec la belle Francesca et père de quatre enfants, une terrible vérité concernant sa famille lui est révélée. John consacre alors toute son énergie à élucider ce qui s’est réellement passé lors de ce fameux été. Sa quête le conduira du Portugal jusqu’à l’Amérique esclavagiste, en passant par l’Angleterre victorienne.
Tiens ferme ta couronne
Un homme a écrit un énorme scénario sur la vie de Herman Melville : The Great Melville, dont aucun producteur ne veut. Un jour, on lui procure le numéro de téléphone du grand cinéaste américain Michael Cimino, le réalisateur mythique de Voyage au bout de l’enfer et de La Porte du paradis. Une rencontre a lieu à New York : Cimino lit le manuscrit. S’ensuivent une série d’aventures rocambolesques entre le musée de la Chasse à Paris, l’île d’Ellis Island au large de New York, et un lac en Italie. On y croise Isabelle Huppert, la déesse Diane, un dalmatien nommé Sabbat, un voisin démoniaque et deux moustachus louches ; il y a aussi une jolie thésarde, une concierge retorse et un très agressif maître d’hôtel sosie d’Emmanuel Macron. Quelle vérité scintille entre cinéma et littérature? La comédie de notre vie cache une histoire sacrée : ce roman part à sa recherche. …….. Alors qu’aucun producteur n’est intéressé par son scénario sur la vie de Herman Melville, le narrateur rencontre, à New York, le célèbre cinéaste Michael Cimino, réalisateur du Voyage au bout de l’enfer et de La porte du paradis. S’ensuit une série d’aventures rocambolesques au cours desquelles il croise la route d’Isabelle Huppert, d’un dalmatien nommé Sabbat et d’un voisin démoniaque.
La splendeur des Vaneyck
Ce jour-là, tout ce que l’industrie lainière de Lille et de Roubaix compte de filateurs et d’ouvriers sous le second Empire a fait le déplacement : on enterre le vieux Maes. Tout en célébrant le disparu, on murmure que sa jeune veuve l’aurait peut-être aidé à s’en aller… Au premier rang, Arthur Maes, héritier de l’empire textile du même nom, ne peut masquer son impatience et son ambition. Son frère julien, quant à lui, regrette l’absence à la cérémonie des Vaneyck, lointains cousins et ennemis de toujours. Sans doute pense-t-il en particulier à l’une des demoiselles Vaneyck, dont il ignore encore le prénom… D’histoires familiales en bouleversements sociaux, et de rivalités haineuses en amours interdites, les deux familles vont assister à la transformation de leur époque et de leur clan.
Le secret des glaces
Zoé est L’Élue, l’héritière d’une lignée de femmes chargées de protéger un secret ancestral. Elle ne le découvre que lorsque des tueurs surgissent et l’entraînent dans une course folle qui la mènera aux confins de la Sibérie. Pour Zoé, le temps presse : elle doit non seulement rester en vie, mais aussi comprendre ce qu’est le Secret pour parvenir à le préserver. Dans sa quête, parsemée d’énigmes et de symboles à décrypter, elle est aidée par un agent spécial. Mais est-il vraiment son allié ?
L’objet de son désir
1933. Lors d’un voyag en train qui l’emmène en Virginie, Nicholas Van Tassel, en ancien professeur d’université, rédige ses mémoires. Ses souvenirs le ramènent jusqu’en 1899 alors qu’il tombe amoureux d’une inconnue, Etna Bliss, dans le tumulte d’un incendie. Dès cet instant, Nicholas n’a qu’une idée en tête: conquérir cette femme et l’épouser. Il y parvient, mais la belle reste froide et insensible à l’amour de son mari. Contrarié, Nicholas se surprend à la surveiller et à l’épier, obsédé par la possibilité qu’elle fréquente un amant en cachette. Retranchée derrière un mur de silence et de secrets, Etna poussera son mari dans le désespoir si intense qu’il fera commettre de terribles actes, jusqu’au drame…
Beaucoup de bruit pour un cadavre
Trempant sa plume aiguisée dans l’encrier du grand William, poussée par le souffle burlesque des inénarrables comiques grands-bretons, Victoria Clayton nous offre une comédie survoltée, so british ! Etre ou ne pas être au bord de la crise de nerfs… telle est la cruelle question que se pose Harriet Byng. Il faut dire qu’entre son père, Waldo, acteur shakespearien sur le déclin, sa mère, professionnelle du lifting, et ses quatre frères et sœurs, il y a de quoi faire. Et c’est sans compter la cuisinière mystique, le jardinier fanatique de labyrinthes végétaux, le chat Marc Antoine… et l’incroyable coup de théâtre : l’arrestation de Waldo pour le meurtre de son éternel rival. Le digne comédien, un assassin ? Impossible ! Courageusement, Harriet affronte la tempête, bien décidée à faire triompher la vérité. Et, qui sait, trouver sur son chemin un Roméo…
La Famille Middlestein
Grandeur et décadence d'une famille juive de Chicago, confrontée à l'appétit dévorant d'une mère. Best-seller du New York Times, élu livre du mois d'Amazon lors de sa parution, dans la lignée de Jonathan Franzen, un livre universel sur le mariage, la filiation et l'obsession de notre société pour la nourriture, porté par un humour aussi cinglant que désopilant, et une humanité débordante. Bienvenue chez les Middlestein, une famille au bord de la crise de nerfs, depuis que Edie, la mère, risque d'y passer si elle ne prend pas au sérieux ses problèmes d'obésité. Cerise sur le gâteau, le père la quitte pour découvrir à soixante ans les affres du speed dating. Une trahison impardonnable pour leur célibataire invétérée de fille, un rebondissement que voudrait bien oublier leur fils en fumant son joint quotidien, si sa femme ne s'était mis en tête de sauver Edie à base de cours de Pilates et de Weight Watchers… quand elle n'est pas en train d'obliger leurs jumeaux à réviser leur chorégraphie hip-hop pour leur bar-mitsvah ! Une question taraude toutefois les Middlestein : et s'ils étaient tous un peu responsables du sort d'Edie ? Une ronde de personnages à la fois tragique et jubilatoire pour un roman addictif !
L’année dernière à Marienbad
Tout le film est en effet l'histoire d'une persuasion : il s'agit d'une réalité que le héros crée par sa propre vision, par sa propre parole. Cela se passe dans un grand hôtel, une sorte de palace international. Un inconnu erre de salle en salle, longe d'interminables corridors. Son œil passe d'un visage sans nom à un autre visage sans nom. Mais il revient sans cesse à celui d'une jeune femme. Et voilà qu'il lui offre un passé, un avenir et la liberté. Il lui dit qu'ils se sont rencontrés déjà, lui et elle, il y a un an, qu'ils se sont aimés, qu'il revient maintenant à ce rendez-vous fixé par elle-même, et qu'il va l'emmener avec lui. L'inconnu est-il un banal séducteur ? Est-il un fou ? Ou bien confond-il seulement deux visages ? La jeune femme, en tout cas, commence par prendre la chose comme un jeu.
Péchés de chair
Par une chaude nuit de 1926, à la Nouvelle-Orléans, Charles St Claire est assassiné. Avocat de la cause noire, la victime était aussi un homme violent, cocaïnomane et grand amateur de femmes. Son épouse Remy est accusée du meurtre. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Rourke retrouve avec elle l’image de son premier amour. Appliqué àç l’innocenter, il va découvrir qu’entre sa famille et celles du couple existent des liens secrets et inavouables…
Un lecteur : « Ce policier se passe à La Nouvelle Orléans au moment de la prohibition est très prenant et vaut nettement mieux que son titre. L’ambiance de la Nouvelle Orléans y est bien rendue, racisme, femmes fatales … Cela pourrait faire un très beau film. »
Helvétie
Après avoir révélé au public une ancienne colonie française d’outre-Atlantique, Denuzière nous propose, cette fois, de découvrir les balbutiements d’une Europe à venir. A travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme, il montre comment l’idée européenne était, dès 1800, grâce aux philosophes, écrivains… et militaires, omniprésente sur les bords du Léman. A l’heure où notre sort semble irrémédiablement lié à celui d’une communauté européenne dont on ne saurait dire si elle s’imposera ou restera, une fois encore, un rêve inaccompli, fauteur évoque les promesses et l’échec, consommé au XIXè siècle grâce à l’Angleterre, d’une Europe fédérative. Il peint un microcosme du pays de Vaud où, tandis que l’Europe est à feu et à sang, règnent la douceur de vivre et l’insouciance face au temps qui coule. Le public s’est passionné, au fil de la saga louisianaise, pour les inoubliables destinées de Virginie, la dame de Bagatelle, et Clarence Dandrige, le Cavalier du Vieux Sud, de Castel-Brajac, l’émigré gersois, de Charles de Vigors, le politicien, puis d’Osmond et Lorna. Les lecteurs d’Helvétie découvriront les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l’Empire, et de Charlotte Métaz, la tendre Veveysanne, les déceptions du poète Chantenoz, l’esprit d’entreprise de Guillaume, l’inconsolable chagrin de Flora Baldini, la sagesse de Blanchod, le vigneron, et le destin exceptionnel du jeune Axel dont la naissance, l’instruction classique et l’éducation symbolisent l’esprit européen, issu du siècle des Lumières et cher à Mme de Staël.
Par-dessus le bord du monde
Georgie Jutland est une femme chancelante. À quarante ans, sa carrière d’infirmière en miettes, elle vit isolée à White Point aux côtés de Jim, un pêcheur de langoustes. Le village est à la fois riche et fruste, aberrant dans le paysage éblouissant. Georgie passe ses nuits à naviguer sur Internet en buvant de la vodka. Un matin, elle aperçoit une ombre sur la plage en contrebas. Luther Fox vient d’entrer dans sa vie. Braconnier des mers, timide et musicien, il est précédé d’une réputation de malheur et de malchance. Leur rencontre improbable, contrariée par la colère des langoustiers, se transforme en odyssée et leur amour fou en road-movie initiatique.
Retour sur la lande
« La Vie et rien d’autre », « Carrousel » et « Des voix d’été » : trois courts romans de Rosamunde Pilcher qui se déroulent en Cornouailles, cette région pleine de charme et de mystère. Chacune des héroïnes éprouve le besoin de faire le point sur ses sentiments et s’efforce de trouver la bonne route vers le bonheur.
Retour au pays
Comme dans Retour en Cornouailles, September et Les Pêcheurs de coquillages, Rosamunde Pilcher sait à merveille créer un univers où l’amitié et l’amour l’emportent sur les petites et les grandes adversités de la vie. Tous les personnages mis en scène dans cet ouvrage sont à un tournant de leur existence. Ils doivent faire face, dans leur environnement proche, à des bouleversements comme le mariage d’un enfant ou le décès d’un être cher, accepter un changement, surmonter leurs faiblesses, oser donner une nouvelle direction à leur vie. Antonia se réfugie chez ses parents, à la campagne, pour oublier un amour contrarié… Lavinia se retrouve dans le village écossais où, petite fille, elle avait l’habitude de passer ses vacances, et croise le garçon dont elle était jadis amoureuse… Claudia, qui vit dans la grande ville depuis vingt ans, revient au pays de son enfance pour découvrir que c’est là qu’elle se sent vraiment chez elle… Emily, après la mort de sa mère adorée, doit s’habituer à la présence d’une nouvelle femme dans la vie de son père… Avec tact, finesse et émotion, l’auteur décrit ces moments-charnières où tout peut basculer, vers le meilleur comme vers le pire.
Les soeurs Ribelli
Dans l’effervescence des années 1970, les soeurs Ribelli ont entre 15 et 21 ans. Jeanne, l’aînée, portée par le désir d’émancipation de toute une génération, est convaincue qu’elle se réalisera à Paris, loin du petit hameau du sud de la France où elles sont nées. Brigitte, la cadette, refuse de se conformer à l’idéologie féministe naissante et veut épouser un homme qui fera d’elle une mère au foyer comblée. Elsa, la benjamine, ne doute pas de devenir un écrivain reconnu. Chacune à leur manière, elles bravent les tabous, bousculent l’ordre établi de la famille, affrontent la solitude. Mais on ne commande pas au destin: la vie des Ribelli ne ressemblera pas à leurs rêves de jeunes filles. Une saga de femmes qui nous immerge dans l’Histoire de la France des années 1970 à nos jours.
Sous une bonne étoile
Lorsque la vie vous malmène, vous pouvez toujours compter sur vos amies. Ingrid Fitzgerald est gâtée par la vie. Célèbre présentatrice pour la télévision irlandaise, elle est mariée à un homme qu’elle adore et ils ont deux merveilleux enfants. Mais lorsque ces derniers quittent le foyer pour voler de leurs propres ailes, Ingrid fait une découverte qui bouleverse tout son petit monde. Pour la première fois, Natalie Flynn est en train de tomber amoureuse. Mais les secrets entourant le passé de sa mère la tourmentent et l’empêchent d’être pleinement heureuse. Osera-t-elle poser les questions qui la taraudent ? Charlie Fallon aime sa famille et son travail. Seule ombre au tableau : sa mère excentrique et envahissante, qui lui en demande toujours plus. Il est peut-être temps pour Charlie de lui poser des limites. Grâce à la flamboyante Star Bluestone, esprit libre et voyante à ses heures perdues, ces trois femmes à un tournant de leur existence vont avoir la force de prendre les décisions qui leur permettront de s’ouvrir au bonheur.
Les privilèges
Portrait d’une famille américaine étourdie de désir, d’argent et de beauté, Les Privilèges, bûcher des vanités du 21e siècle, brosse le tableau remarquablement subtil, et cynique, d’une nouvelle classe sociale, les ultra-riches. Adam et Cynthia ont tout pour eux. Mariés à la sortie de la fac, ils forment un couple parfait auquel rien ne résiste. Deux magnifiques enfants et une brillante carrière dans la finance plus tard, leur beauté, leur provocante jeunesse et leur insolente réussite sont toujours inaltérées. Le monde autour n’existe pas, ou bien par le frisson du danger qu’il procure, mais leur noyau demeure, irréductible et indestructible, telle une forteresse dorée. Au cœur de cette famille, le roman dépeint son paradoxe: une intimité de papier glacé, des êtres humains prisonniers de la machine à succès qu’ils ont créée, et les effets décadents de leurs irrésistibles appétits…
Tome 1 de la série « Leçons de ténèbres » – Premier volume d’une grande trilogie romanesque, la Sans Pareille nous conte les débuts de Christine Valdray. De celle qui fut l’une des plus célèbres égéries de la vie politique française, que sait le public ? Que sa vie fit courte et tragique. qu’on lui avait donné le surnom de la « Sans Pareille » parce qu’elle avait la beauté altière et triomphante d’une fameuse courtisane florentine. Que tout Paris – Le Tout-Paris des arts, du journalisme et de la finance – croyait bien connaître cette carriériste désinvolte et dut avouer qu’il s’était trompé. Q’aujourd’hui, enfin, sept ans après un scandale et un procès qui firent trembler la classe politique, elle est retournée à l’oubli sans avoir livré son secret. Des banlieux populaires aux palais romains, des cercles de jeux aux soirées échangistes, et des amphis gauchistes, aux alcôves ministérielles, nous assistons ici aux premiers pas d’une ascension dont la rapidité surprit les observateurs. Premiers pas, ou premiers faux pas ? Grâce à Françoise, sa biographe, qui recueilli et commenté les confidences de la sans Pareille, nous cernons enfin de plus près la vérité de cette aventurière hors du commun…
Sors de ce corps, William !
C’était Roméo et Juliette et patatras : c’est Peines d’amours perdues … Plaquée par l’homme de sa vie, Rosa est prête à tout pour le récupérer. Au point de croire aux boniments du magicien Prospero, spécialiste ès voyages dans le temps et retour d’affection … Mal lui en prend car, sitôt ensorcelée, la jeune femme reprend conscience dans la peau de … William Shakespeare.
Si la vie et l’amour ont un sens, la colocation cérébrale avec le grand Will risque de faire sauter quelques certitudes …
Fausse rivière
1865-1892 en Louisiane. La douloureuse période de la Reconstruction, l’arrivée des politiciens et des aventuriers du Nord, la misère des Noirs affranchis, la naissance du Ku Klux Klan et la réussite de quelques grandes familles d’Acadiens. Printemps 1865 : Après les drames familiaux et la ruine provoquée par la guerre de Sécession, la dame de Bagatelle et Clarence Dandrige, le fidèle intendant, prototype des Cavaliers du Vieux Sud, tentent de sauver le grand domaine cotonnier, symbole d’une civilisation aristocratique en perdition.
L’apparition de personnages sympathiques, comme Castel-Brajac, le joyeux Gascon, ou Liponne l’Acadienne, voire ambitieux et engagés dans la politique, comme Charles, apportent l’espoir d’un sang neuf… Fausse-Rivière, peut être lu séparément. C’est le deuxième tome de la série Louisiane, qui brosse une fresque romanesque et historique relatant, de 1830 à 1945, la vie d’une famille de colons français dont les ancêtres s’étaient installés sur les rives du Mississippi dès la première moitié du XVIIIe siècle. Fausse-Rivière a reçu en 1979 le prix Bancarella, prestigieuse récompense décernée par les libraires italiens ; a connu un succès comparable à celui de Louisiane et de nombreuses traductions, a suscité un long feuilleton radiophonique, a inspiré une série télévisée et un film. La critique unanime a reconnu son auteur, Maurice Denuzière, comme l’un des maîtres du roman historique.
Louisiane
1865-1892 en Louisiane. La douloureuse période de la Reconstruction, l’arrivée des politiciens et des aventuriers du Nord, la misère des Noirs affranchis, la naissance du Ku Klux Klan et la réussite de quelques grandes familles d’Acadiens. Printemps 1865 : Après les drames familiaux et la ruine provoquée par la guerre de Sécession, la dame de Bagatelle et Clarence Dandrige, le fidèle intendant, prototype des Cavaliers du Vieux Sud, tentent de sauver le grand domaine cotonnier, symbole d’une civilisation aristocratique en perdition. L’apparition de personnages sympathiques, comme Castel-Brajac, le joyeux Gascon, ou Liponne l’Acadienne, voire ambitieux et engagés dans la politique, comme Charles, apportent l’espoir d’un sang neuf… « Fausse-Rivière », peut être lu séparément. C’est le deuxième tome de la série « Louisiane », qui brosse une fresque romanesque et historique relatant, de 1830 à 1945, la vie d’une famille de colons français dont les ancêtres s’étaient installés sur les rives du Mississippi dès la première moitié du XVIIIe siècle. « Fausse-Rivière » a reçu en 1979 le prix Bancarella, prestigieuse récompense décernée par les libraires italiens ; a connu un succès comparable à celui de « Louisiane » et de nombreuses traductions, a suscité un long feuilleton radiophonique, a inspiré une série télévisée et un film.
Marie Casse-Croûte
A huit ans, Chinh était vendue à un riche Chinois, amateur de petites filles. Un début dans la vie presque banal dans l’Indochine des années 30. A vingt-cinq ans, Chinh, plus
connue sous son nom de guerre, Marie Casse-Croûte, est devenue riche. Sa plus grande fierté, c’est le « Goujon qui Têt », son bistrot-bordel des environs de Saigon où sont admis les seuls hommes qui comptent pour elle : les militaires français. Pour eux, Marie Casse-Croûte sera putain et agent double. Elle n’hésitera pas à plonger dans le cauchemar de Diên-Biên-Phu avec ses filles, pour être à leurs côtés. Autour de cette femme inoubliable se rencontrent, se côtoient et se mêlent des révolutionnaires, des militaires, des agents, des politiques… Les acteurs de la dramatique aventure de la guerre d’Indochine, que l’auteur a vécue. Marie Casse-Croûte. Un roman flamboyant, passionnant, plein de force, de lucidité et d’humanité.
La Grande Sultane
La grande sultane, après La Virginienne qui a connu un immense succès international, nous amène à nouveau dans le monde de l’esclavage, mais cette fois de l’esclavage blanc. L’aventure singulière et grandiose d’une jeune Créole qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d’Allah sur Terre et sultan de l’Empire ottoman au XIXe siècle, rejoint ici celle d’une des institutions les plus mal connues de toute l’histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude où les femmes trahissent pour survivre et parfois tuent pour conquérir le pouvoir. Pendant quarante années de guerres turbulentes avec Catherine de Russie et Napoléon, Naksh-i-dil, reines des Têtes voilées, va présider aux destinées de l’Empire et régir cette société de femmes qu’est le Grand Harem de Topkapi, mue par des règles aussi strictes que celles d’un couvent, mais dont le maître est le Grand Eunuque noir. La Grand Sultane, un roman brillant, tumultueux, sensuel et ambitieux.
Splendeurs et Misères des courtisanes
Après Le Père Goriot et Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes achève « la trilogie de Vautrin ». Ce héros des bas-fonds, bagnard faussaire et assassin, est aussi un amant sublime et un poète à sa manière, qui consacre ses forces de Titan et son imagination infernale à la fortune de l’homme qu’il adore : Lucien de Rubempré. Jamais Balzac n’a plus cruellement ôté ses masques à une société dont il pénètre les secrètes compromissions. Des milieux de la pègre et de la prostitution à ceux de la police et de la justice, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, c’est un diagnostic impitoyable de gangrène généralisée qu’il pose, entraînant son lecteur subjugué à la découverte des aventures du désir dans la jungle de Paris, avec une superbe énergie.
Amusé, atterré, ébloui, agacé par la passion, l’amour et l’attention que suscite notre nouveau président – notre nouvel empereur, devrait-on dire –, Patrick Rambaud s’est lancé dans une chronique un peu particulière : conter, au jour le jour, l’éclosion de ce nouveau monarque, se fondant sur des faits vrais, mais dans l’esprit, avec la drôlerie et la cruauté de Saint-Simon… Dans cette chronique irrévérencieuse, on croise ainsi un souverain trépidant, une impératrice pincée qui règne sur son empereur, un dauphin de dix ans, des ministres empoudrés et fébriles, un duc de Bordeaux tragique, des barons à genoux… Rien n’échappe à la plume de notre chroniqueur, ni le short, ni le renouveau de la lampe Empire, ni les flagorneries des princes, ni les courbettes des petits marquis… ni, enfin, la folie amoureuse d’autres chroniqueurs et portraitistes un peu moins agacés.
Le mannequin d’osier
Le mannequin d’osier, le second des volumes qui forment avec L’Orme du mail, L’Anneau d’améthyste et M. Bergeret à Paris, la série de l’Histoire contemporaine, est plus particulièrement consacré à l’infortune conjugale de M. Bergeret, symbolisée par le mannequin que l’épouse du maître de conférences à la faculté des Lettres de la ville de X a placé inopportunément dans le cabinet du professeur et que celui-ci jette par une fenêtre après. l’avoir lacéré. M Bergeret n’en est pas moins l’homme des doctes entretiens et de la sagesse audacieuse. Sous une apparence aimable, ses propos sont les plus anticonformistes qui soient, qu’il les tienne avec le commandeur Aspertini, jeune savant italien, M. l’abbé Lantaigne, supérieur du grand séminaire, M. Mazure, archiviste départemental, où de M. de Terremondre, chef régional du parti catholique…
Devi
Devi (déesse) est le nom d’une femme-bandit qui terrorisa l’Inde entre 1981 et 1983, après s’être vengée d’un viol collectif et du meurtre de son amant. Des milliers de réprouvés l’adorèrent à l’égal d’une divinité. Pourtant, jusqu’à la fin de sa cavale, nul, en dehors de ses victimes, n’avait jamais vu son visage. Voici le récit de sa vengeance, au fond des ravines où l’on boit, dit-on, l’esprit de révolte avec l’eau des rivières. L’histoire de Devi est celle d’un mythe vivant : rebelle à l’ordre multimillénaire qui régit le monde où elle vit, elle est devenue, à travers les rebondissements de sa prodigieuse épopée, le symbole de tous ceux qui réclament justice et se battent pour leur dignité.