Sahara
Dans un hôpital perdu du Sahara, une étrangère repose, inconsciente. Des soldats l'ont trouvée abandonnée dans le désert, seule, sans papiers et mourante. Qui est-elle ? Qu'est-elle venue chercher ici ? Et qui s'acharne-t-elle à défier dans son délire ? Vingt-cinq ans plus tôt, Santiago, trahi par sa fiancée, s'engage dans la Légion étrangère pour défendre le Sahara espagnol. Mais il découvre auprès des Sahraouis une chaleur et une affection dont il a toujours rêvé. Un jour, il choisit de trahir les siens pour aider ses amis du Front Polisario. Et il disparaît. Par-delà les années, Montserrat, l'inconnue de l'hôpital, et Santiago, l'amant de sa jeunesse, entretiennent un impossible et bouleversant dialogue. Avec, en contrepoint, la tragédie du Sahara occidental et la splendeur déchirante du désert.
Koenigsmark
Ce livre a été édité en 1949. Son état est satisfaisant. Illustrations rehaussées de pochoirs, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe, d’après les originaux d’André Hofer. Livre numéroté, exemplaire n° 507 – Peu de temps après son arrivée en Allemagne, au château du grand-duché de Lautenbourg-Detmold où il a été appelé comme précepteur du fils unique du grand-duc Frédéric-Auguste, Raoul Vignerte, un jeune Français, tombe amoureux fou de la grande-duchesse Aurore. En faisant des recherches à la bibliothèque du château, Vignerte découvre un terrible secret. Entraîné par sa passion, négligeant toute prudence, il va dès lors se trouver plongé au cœur d’un drame. Koenigsmark, premier roman de Pierre Benoit, qui devait en écrire plus de quarante, possède toutes les qualités qui lui assurèrent un immense succès : un cadre pittoresque, une atmosphère mystérieuse et envoûtante, une intrigue pleine de péripéties, un héros idéaliste, une femme fascinante.
Comme avant
A la réaction de sa femme lorsqu’il oublie de fêter leurs trente ans de mariage, Wilson mesure combien une vie bien remplie mais sans surprise l’a éloigné d’elle. Pourtant il aime Jane comme au premier instant, et contrairement à beaucoup d’hommes, il décide de ne pas s’en tenir à ce constat désabusé. Il entreprend alors de regagner son amour en la séduisant à nouveau, comme aux plus beaux jours de leur jeunesse. Longtemps maladroit, cet homme sensible et sérieux va trouver dans l’organisation précipitée du mariage de sa fille aînée l’occasion de faire preuve d’audace, d’énergie et d’initiative.
Ces efforts touchants lui permettront-t-ils de raviver la flamme vacillante dans le cœur de Jane ?
1639. Il ont fui la Franche-Comté ravagée par la guerre et la peste; affronté le froid, la neige, la nature hostile, la faim, les loups et parfois les soldats. Mais ils gardent l’espoir d’une vie meilleure de l’autre côté de la frontière, au Pays de Vaud. Heureusement leur guide est le plus chaleureux des hommes : Bisontin-la-Vertu, compagnon charpentier. Aussi lorsqu’ils arrivent aux portes de Morges – sur les bords du lac Léman – la déception est rude, on les rejette et on les exile dans un village fantôme. Ils feront contre mauvaise fortune bon cœur et tenteront de se bâtir une nouvelle existence, bientôt éclairée par la présence rayonnante d’un mystérieux passeur d’enfants
Les sœurs Deblois – Tome II – Émilie
Charlotte est partie. Émilie est restée. Moins solide et impétueuse que son aînée, la cadette a hérité des névroses et des migraines de sa mère qui l’a forgée à son image. C’est une nature passive, sereine, sans talent particulier. Privée du soutien de Charlotte, en quête de son grand amour à travers l’Europe bombardée, Émilie se laisse aller… Mais l’eau qui dort couve des tempêtes et l’amour, les bouleversements familiaux, les aventures de Charlotte auront raison de cette apparente tranquillité. Bientôt, la deuxième sœur Deblois fait, à son tour, ses premiers pas dans la vie. La vraie…
Rose à la rescousse
Rose Costelloe soigne les chagrins d’amour, sauve les couples de la routine et redonne confiance aux désespérés. Responsable des courriers du cœur au Daily Post, la jeune femme vient de signer son premier livre, Les secrets d’un mariage réussi. Justement, le sien est un désastre: son union avec Ted a duré à peine neuf mois, dont sept de vie conjugale infernale. A 39 ans, celle à qui toute l’Angleterre confie ses états d’âme se retrouve seule avec son oiseau de compagnie, à la recherche d’un colocataire qui l’aiderait à boucler ses fins de mois. Mais qui viendra à la rescousse de Madame Détresse ? Une fois n’est pas coutume, Rose n’a pas la réponse… Pour l’instant !
Refaire le monde
Pâtissière à Greenwich Village, Greenie se consacre tout entière à son jeune fils et à sa passion, la cuisine, tandis que son mari semble plongé dans la mélancolie. Quant à son ami Walter, il panse ses peines de coeur. De passage à New York, le gouverneur du Nouveau-Mexique, conquis par le gâteau à la noix de coco de Greenie, lui propose de devenir chef cuisinier de sa résidence. Par ambition autant que par désespoir, elle accepte et part vers l’Ouest avec leur fils en abandonnant son mari. Leur vie va être bouleversée par ce départ précipité, qui provoquera une série d’événements échappant à tout contrôle.
La Demoiselle des Boris
L’Orpheline du Bois des loups tome 2 – Épouse comblée, mère de quatre enfants aimants, institutrice consciencieuse, Marie s’épanouit dans sa vie à Aubazine, le village où elle a grandi. Sa réussite tant privée que professionnelle est incontestable. Pourtant elle n’a pas oublié son enfance difficile, ses jeunes années à l’orphelinat et tous ceux qui lui ont fait du mal. Deux événements vont bouleverser sa tranquillité : la diffusion de lettres diffamantes à l’encontre de son couple et sa rencontre inopinée avec une jeune orpheline, Mélina, font resurgir de douloureux souvenirs?
Quelque chose à te dire
Jamal, brillant psychiatre d’origine pakistanaise, mène une vie tranquille, auréolée de succès, dans la banlieue de Londres. Une façade de réussite qui ne laisse rien transparaître des troubles profonds qui le hantent. Jusqu’au jour où un ancien compagnon de route ravive la mémoire d’un amour perdu, brisé par le crime et la honte. Brillant, profond et drôle, Hanif Kureishi radiographie comme personne la société anglaise des années 1970 à nos jours et fait preuve d’une acuité hors du commun pour décrire les tourments d’une génération en conflit perpétuel avec ses origines et son passé, ses désirs et ses regrets.
Les pingouins n’ont jamais froid
Victor, de retour d’Antarctique, n’a qu’une idée en tête : retrouver son pingouin Micha, qui a atterri dans le zoo personnel d’un richissime Moscovite. Victor parcourt l’Ukraine et la Russie et s’aventure jusque dans les plus sombres recoins de la Tchétchénie. En funambule virtuose, Kourkov sillonne le gouffre qui sépare le rire du drame avec une aisance incomparable.
L’Ultime secret
Deux histoires parallèles. D’un côté, le meurtre du neuropsychiatre français de renommée, Samuel Fincher (par ailleurs très récent champion du monde des échecs contre l’ordinateur Deep Blue IV) ; de l’autre, la vie brisée d’un modeste employé de banque à Nice, Jean-Louis Martin, victime suite à un accident d’un Locked-In Syndrome (« Emmuré vivant », le cerveau de celui qui en est atteint continue seul de fonctionner, le reste du système nerveux étant paralysé). Reliant les deux récits, le couple d’enquêteurs déjà rencontré dans Le Père de nos pères : l’anti-violent « Sherlock Holmes de la science », Isidore Katzberg, et Lucrèce Nemrod, belle journaliste scientifique du journal Le Guetteur moderne. Clef de voûte de leurs investigations : la recherche de « l’ultime secret » au nom duquel Fincher, apparemment mort de plaisir orgasmique dans les bras de sa mie, a été assassiné. Ce que confirme bientôt le meurtre du médecin-légiste ayant prélevé le cerveau de Fincher pendant son autopsie…
La renarde
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Comme un conte, imprégné de mystérieuses légendes et de nature frémissante, se déroule la tragique histoire de Hazel, la fille des bois, sauvage et libre comme la petite renarde sa compagne,, qui ne découvre l’homme que pour lutter contre sa convoitise. Échappant à Reddin dont les instincts chasseurs la révoltent, elle va vers celui qui lui offre un refuge – le Pasteur, qui l’épouse pour la sauver. – Mais la nature est impérieuse, et Hazel ne résiste s a celui qui l’appelle, « comme le pluvier ou temps pas nids… » Comprenant son erreur et sa faute, elle s’enfuit à nouveau vers son véritable ami. Mais les « signes » sont contre elle; la « Meute de la Mort » semble la poursuivre lorsque les chiens s’acharnent sur la piste de la renarde, et toutes deux se précipitent vers la mort qui les sauve.
La mémoire des vaincus
Qui est Fred Barthélemy, dont Michel Ragon nous fait une biographie si passionnante ? Qui est Flora, la petite fille de ses amours enfantines, devenue marchand de tableaux célèbre et richissime ? La Mémoire des vaincus mêle personnages réels et personnages inventés en une vaste fresque où l’histoire, le mythe, le romanesque et l’autobiographie se conjuguent. Dans le cours du roman, communisme, anarchisme, fascisme apparaissent dans leur complexité, dans leurs luttes féroces, par le biais de personnages historiques dont Michel Ragon nous fait d’étonnants portraits ; mais aussi d’hommes et de femmes moins connus, les obscurs, les éternels vaincus par un pouvoir omnipotent, sans cesse attaqué et sans cesse renaissant. Il n’empêche que ces vaincus, qu’ils se nomment Makhno, Durruti ou Lecoin, ne s’avouent jamais battus et qu’à l’heure où le totalitarisme marxiste fait naufrage, leur increvable esprit de liberté ressuscite.
L’avocat du diable
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Au fin fond de la Calabre, dans l’Italie chaotique de l’agrès-guerre,des voix s’élèvent pour demander la béatification d’un nommé Giacomo Nerone, déjà vénéré par les fidèles de Gemelli dei Monti. Quoique épuisé par le cancer, Mgr Blaise Meredith accepte des autorités vaticanes la mision d’aller sur place, et de souligner sans faiblesse – c’est la règle – tout ce qui peut rendre la cause douteuse ou inacceptable. La méfiance, les non-dits, le jeu inextricable des passions et des intérêts l’attendent dans ces collines déshéritées où survivent, à côté d’un piétisme parfois suspect, les traditions du paganisme. Au contact du médecin juif relégué là par le fascisme, de Nina, qu’on appelle la prostituée du saint, et d’une comtesse de naissance anglaise, rongée par la solitude et l’insatisfaction, il découvrira un drame humain et politique encore à vif. Il comprendra aussi que l’idée même de la sainteté ne fait que renvoyer chacun de nous à ses fautes, à ses échecs, à ses remords… Avec ce roman publié en 1959, et dont le retentissement fut international, le romancier du Loup rouge et de L’Ambassadeur nous donne, en même temps que le tableau saisissant d’une Italie archaïque et mystérieuse, une méditation spirituelle dont les termes demeurent d’une profonde actualité. Voilà un roman sous lequel se cache une violence mortelle, et qui sera lu pendant longtemps.
Poussière
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – A 18 ans, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Judith Earle, une jeune fille de bonne famille du Sud de l’angleterre, regagne la grande maison familiale au bord de l’eau. Elle vient de terminer ses études à Cambridge. Elle assiste au retour de ses voisins, les cousins Fyfe, qu’elle a idolâtrés tout au long de son enfance solitaire. Dans une mosaïque faisant alterner passé et présent, Judith se souvient de leurs jeux, et des fantasmes induits par ces jeunes garçons qui revêtaient pour elle un caractère quasi mythique tant ils étaient beaux, socialement doués, à l’aise en toutes circonstances……
tous ont grandi, et elle revoit chacun identique et différent de l’enfant qu’il fut. Mais la magie de l’enfance n’est pas déjà devenue poussière ?
Précoce automne
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Une jeune femme, mariée au dernier rejeton d’une vieille dynastie de la Nouvelle-Angleterre, découvre l’enfer derrière la façade de respectabilité et de puritanisme de sa nouvelle famille. Lucide, elle manquera cependant de la force nécessaire pour s opposer et n’aura ensuite de cesse que de permettre à sa fille devenue adolescente, d’échapper à une telle prison : un combat, dans une « bonne » société américaine à la violence bien réelle, autrement plus risqué qu’elle n’aurait pu l’imaginer…
Le septième papyrus
Quatre mille ans ont passé. Le destin tragique de Tanus et de Lostris semble voué à l’oubli quand un couple d’égyptologues découvre un étrange papyrus couvert de cryptogrammes. Du fond des âges, Taita parle aux vivants. Le scribe de la grande reine Lostris a couché sur le précieux document le récit de la chute de l’Egypte et l’endroit précis où se trouve, avec toutes ses richesses, le sarcophage du Pharaon Mamose. Les vers codés du sage ne découragent pas Al Simma et Royan, a la veille d’une immense découverte. Ils ont presque décrypté la totalité du message de Taita. Mais ils ne sont pas les seuls à convoiter les trésors d’Abyssinie : Al Simma paiera de sa vie un secret que Royan est désormais seule à détenir…
Crime passionnel
La récente remise au jour du Destin de Mr Crump (phébus, 1996) qui avait tant fasciné Freud et Thomas Mann a ramené en pleine lumière l’oeuvre de Ludwig Lewisohn, premier en date des grands romanciers juifs d’Outre-Atlantique – et (avant Nabokov) le dénonciateur le plus radical peut-être de la bonne pensée américaine… et de la bonne pensée tout court. Crime passionnel (1930), qui eut en son temps un succès considérable (Antonin Artaud et Bernard Steele le traduisent dès 1932) est sans doute son roman le plus ambitieux : un texte dont la modernité en tout cas, un large demi-siècle avant passé, laisse sans voix. Pour la première fois en effet, le Sexe majuscule figure comme le grand fauteur de trouble – c’est-à-dire de vérité -, dans un monde où faux libertins et vrais puritains sont renvoyés dos à dos à leurs médiocres désirs : désirs aimantés non par la chair mais par le goût secret du pouvoir. La rage qui habite ce livre est celle que l’on sent déjà à l’oeuvre dans Mr Crump : l’enfer est sur terre, et d’abord derrière les façades proprettes de la respectabilité des familles, de la bonne conscience, de l’amour même…
5 janvier 1853, à Liverpool : Charles Ambroise Desteyrac, jeune polytechnicien, diplômé de l’École des ponts et chaussées, a rendez-vous avec l’homme de confiance de Simon Leonard Cornfield, lord richissime dont la famille est propriétaire, depuis 1667, d’une île des Bahamas. L’ingénieur est chargé de construire un pont assez solide pour résister aux ouragans. L’exil tropical et la quête de l’aventure offriront au jeune républicain qui refuse de servir Napoléon III, découverte de la navigation hauturière, révélation d’une civilisation ignorée, à la fois primitive et raffinée, rencontre de l’amour. Le lord des Bahamas et sa sœur Fish Lady, Edward Carver, ancien major de l’armée des Indes, Malcolm Murray, jeune architecte, viveur et désabusé, Mark Tilloy, séduisant officier de marine, lady Ottilia, Anglaise délurée, ardente féministe, et Ounca Lou, la belle métisse, vont bientôt constituer son cercle familier au sein d’une société insulaire, riche en drames, en passions et en intrigues.
La place
Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c’es bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre. »
Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Les copains d’abord
Ce livre raconte la vie et les histoires de 5 ou 6 copains. Ils ont 20 ans au début du roman, 40 à la dernière page. C’est-à-dire le lendemain. Sur un thème aussi grave, l’auteur a l’élégance de nous faire éclater de rire à chaque page (ou presque).
Les Éternelles
Cinq femmes : quatre amantes et la mère du narrateur, sont les héroïnes de ce roman. « Il y a des femmes que l’on rencontre pour une seule nuit, certaines pour quelques mois, quelques années, d’autres encore que l’on côtoie une vie entière : elles ont toutes ce point commun de n’être pas oubliées. Elles reposent dans un coin de nos mémoires comme de précieux bijoux que l’on aurait portés et qui ne se seraient jamais altérés. Ce sont elles les Éternelles. »
J’étais derrière toi
C’est dans la trentaine que la vie m’a sauté à la figure. J’ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il est. J’ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu’est-ce qui s’est passé? Je n’ai pas connu la guerre, ni la perte d’un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu’une banale histoire de séparation et de rencontre.
Qui êtes-vous John Green ?
Solene Desmarais est une jeune française installée à Londres où elle cherche un travail de traductrice. Elle est hébergée par son amie Juliette qui est comédienne. Celle-ci répète une pièce de théâtre écrite par un illustre écrivain John Green mais que personne n’a jamais vu. Il est aussi le romancier préféré de Solène qui pense que la pièce que répète son amie est mal traduite en français. Elle le dit à un inconnu rencontré par hasard au théâtre. Celui-ci, troublé, lui propose un travail et veut connaître sa version de la pièce. Leur relation s’installe peu à peu mais elle ne le sait pas encore qu’il est John Green et il l’utilise. Leur amour naissant s’en remettra-t-il ?
Winter
Winter est le récit de l’installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver. Pas d’électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l’environnement Rick Bass redécouvre, au terme d’un progressif dépouillement, l’essentiel.
Bruissements d’ailes
Christal. Maud. Krystel. 3 femmes. 3 destins. Des personnalités fortes, des femmes de tête, des blessures secrètes. Une mère. Une épouse. Une soeur. Malgré les distances qui les séparent, malgré les époques qui les éloignent, 3 femmes nées pour se rencontrer. Et ne faire qu’une ?
Début du XIVe siècle dans un comté de France. Héluise, travestie en médecin itinérant, court le pays sous le nom de Druon de Brévaux, taraudée par le doute et la peur. Pour quelle raison l’illustre savant Jehan Fauvel, son père, a-t-il été torturé par l’Inquisition ? Que savait-il des pouvoirs de la pierre rouge qui a fait couler tant de sang et que cherchent à posséder le Vatican et le roi de France ? Comment Igraine, mage inquiétante, a-t-elle appris son existence ? Druon doit élucider une autre énigme sanglante. A Thiron, où s’élève la riche abbaye de la Sainte-Trinité, un mercier a été sauvagement poignardé et un jeune moine découvert mort en forêt. Tous deux la main tranchée. L’arrogant seigneur abbé refuse que la justice séculière enquête ; qui protège-t-il ? Et comment faire cesser les assassinats qui se succèdent ? Pour lever le mystère, Druon ne dispose que d’une seule arme : la science que lui a léguée son père. Réussira-t-il à résoudre la macabre charade ? Lacrimae est la seconde aventure de Druon de Brévaux, médecin » expert » du Moyen Age, pris dans l’étau d’une ténébreuse machination et confronté à de nombreuses énigmes mortelles.
Certaines n’avaient jamais vu la mer
L'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux Etats-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi. C'est après une éprouvante traversée de l'océan Pacifique qu'elles recontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. A la façon d'un choeur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées … leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire … Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli…
La Divine Géométrie
En cette année 1791, à Stockholm, la vie est presque parfaite pour Emil Larsson, fonctionnaire au Bureau des douanes, joueur et célibataire endurci. Mais voilà qu’un soir, Mme Moineau, tenancière d’une maison de jeu très privée et cartomancienne de son état, lui fait part d’une vision qu’elle a eue le concernant : amour et union sont promis à Emil. Elle lui propose de lui tirer une Octave, un tarot préfigurant les huit personnes susceptibles de l’aider à réaliser cette vision, s’il parvient à les trouver. Intrigué, Emil commence donc sa quête. Mais au cours d’une partie de cartes, les pouvoirs de l’Octave se révèlent dans toute leur profondeur : ce n’est plus juste une affaire de cœur. Réunir ses Huit s’avère à présent crucial pour tirer le pays du chaos qui le menace. Sur la lumineuse toile de fond du Stockholm de la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du roi Gustave III, tandis que les vents révolutionnaires font rage à travers les capitales européennes, La Divine Géométrie nous présente une galerie de personnages hauts en couleur dans un récit empreint de mystère et de magie.
Le Directeur de nuit
Directeur de nuit au Meister Palace de Zurich, Jonathan est un idéaliste blessé. Pour venger une femme qu’il a aimée – et trahie à son insu -, il se laisse recruter comme agent secret. Il infiltre l’entourage d’un des richissimes marchands d’armes de la planète. A bord du Pacha de fer, véritable quartier général flottant, et Sur une île des Caraïbes, un nouvel amour lui donne la force de croire encore en lui-même, alors que le désarroi des services secrets et la corruption du monde l’inciteraient à lâcher prise. Notre monde inquiet, ses nouveaux dangers : un thème de choix où l’art de John le Carré se déploie, entre amour, haine et trahison.
Le Directeur de nuit
Directeur de nuit au Meister Palace de Zurich, Jonathan est un idéaliste blessé. Pour venger une femme qu'il a aimée – et trahie à son insu -, il se laisse recruter comme agent secret. Il infiltre l'entourage d'un des richissimes marchands d'armes de la planète. A bord du Pacha de fer, véritable quartier général flottant, et Sur une île des Caraïbes, un nouvel amour lui donne la force de croire encore en lui-même, alors que le désarroi des services secrets et la corruption du monde l'inciteraient à lâcher prise. Notre monde inquiet, ses nouveaux dangers : un thème de choix où l'art de John le Carré se déploie, entre amour, haine et trahison.
Un acte de terreur – Lisa (tome 2)
Si, depuis Un turbulent silence, André Brink n’a cessé de dénoncer le régime qui mettait son pays au ban du monde occidental, il a su aussi dire avec lyrisme et émotion son amour pour la beauté de cette terre et le peuple qui l’habite. Un acte de terreur est probablement le point d’orgue de cette oeuvre. Accompagné désormais par Lisa, Thomas poursuit sa fuite, avec à ses trousses le policier qui, depuis leur première confrontation des années auparavant, a juré sa perte. A travers ce pays dont la beauté violente les éblouit, ce sont d’autres rencontres – la bêtise des uns et la résignation des autres – et pour finir celle du père de Lisa, un pasteur, qui fera tout basculer.Un jour, plus tard, Thomas pourra achever la chronique de la famille Landman, l’histoire, commencée en 1604 en Hollande, de ses ancêtres qui lui ont légué une Bible et un miroir fêlé et qui, chacun pour son compte, ont posé l’éternelle question de la responsabilité individuelle face à l’Histoire.Livre d’amour et de rage, réflexion sur l’utilité de la violence comme moyen politique, Un acte de terreur est peut-être le plus grand roman d’André Brink depuis Un turbulent silence.
L’Amour et l’oubli
Chris, un écrivain sud-africain, aborde l'hiver de sa vie. Avant de perdre la mémoire, de ne plus percevoir l'importance des choses ou leur légèreté, avant d'oublier l'absence de son tout dernier amour et la mort si récente de sa propre mère, il revisite les belles années de son passé, évoque les femmes aimées et désirées qui, chacune à sa manière, ont accompagné sa vie d'écriture et de combats politiques – une vie de Sud-Africain blanc, enseignant, écrivain et militant, souvent en danger, emprisonné parfois, et toujours témoin révolté de son temps. L'Amour et l'Oubli est une autobiographie fictive, par le biais de laquelle André Brink rend hommage avec une évidente honnêteté au désir et à l'amour qui ont construit, nourri et régénéré l'homme – plus encore que l'écrivain – dans un pays brûlant de violences et d'engagements, de trahisons, de passions, d'exils et d'utopies.
Un acte de terreur – Nina (tome 1)
Posant l’éternelle question de l’utilisation de la violence comme moyen politique et de la responsabilité individuelle face à l’histoire, le très grand roman d’André Brink, en deux tomes.
Vikings
Quel était le secret des Vikings et pourquoi les SS s’y intéressent-ils tant ? Pourquoi les SS s’intéressent-ils donc tant à Rollon, le chef viking fondateur de la Normandie ? En 1944, les armées du Reich vacillent et pourtant rien ne semble plus important que la mission confiée au lieutenant Ludwig Storman : retrouver le Marteau de Thor, l’emblème du pouvoir viking. Dans le même temps, un jeune historien français, Pierre Le Bihan, soutenu par la Résistance et l’Église catholique, a lui aussi entrepris de percer ce mystère. Entre ces deux hommes, ces deux visions opposées du monde, s’engage alors une course de vitesse capitale. Car le premier qui découvrira le Marteau de Thor pourrait bien avoir entre les mains l’arme qui changera l’issue de la guerre, voire l’avenir de la chrétienté…
Cathares
Hérésie, croisade, trésor, pureté, mystère… Depuis la nuit des siècles, la saga des Cathares suscite toutes les interrogations et réveille tous les fantasmes. Après son aventure initiatique surles traces des Vikings en Normandie et en Scandinavie, Pierre Le Bihan poursuit son enquêtesur l’Ahnenerbe, la trouble officine SS créée par Himmler et destinée à étudier les racines profondes du peuple germanique.Cette nouvelle quête l’amène à enquêter sur un étrange personnage, Otto Rahn. Historien maudit, il a embrassé la cause nazie en entrant dans la SS pour faire reconnaître ses travaux. L’homme aconsacré sa vie aux Cathares avant de disparaître dans des circonstances troubles à la veille de laguerre. Pierre Le Bihan va apprendre à ses dépends que tous n’ont pas oublié les travaux du sulfureux Otto Rahn. Pire, certains membres de l’Ordre Noir ont « miraculeusement » échappé au naufrage du Troisième Reich… Mais, sept ans après la guerre, qui a intérêt à les protéger et à voir mener l’œuvre de Rahn à son terme ?
Aryens
À la suite d’une manifestation néofasciste ayant dégénéré, un groupuscule décide de venger la mort d’un de ses militants et l’érige en martyr. Pour Maria, jeune journaliste qui enquête sur l’affaire, la situation est périlleuse. Les nostalgiques d’Himmler ne sont pas des tendres… L’inspecteur Ralic essaye quant à lui de comprendre comment une médaille nazie a pu refaire surface, réveillant ainsi les ombres qui entourent la forteresse du Wewelsburg, haut lieu historique et mystique de la SS. Il fait alors appel à un spécialiste du troisième Reich, Pierre Le Bihan, qui accepte de reprendre du service… Dernier opus du cycle Les Racines de l’Ordre Noir, Aryens dévoile les méandres d’une effroyable conspiration.
La barbare
Anne rêvait de fougue, de tendresse, d'absolu. À 21 ans, elle est enfermée dans une prison dorée, accompagnée de son polytechnicien de mari qui l'ennuie. Elle regarde passer les jours sans folie, les aventures sans passion. Ce serait donc ça la vie, une traversée en somnambule ? Un jour, un télégramme du Maroc lui annonce brutalement la mort de son père. Là-bas l'attendent les souvenirs, la liberté… et l'amour fou. « Je pars. Je suis vraiment désolée. Ne sois pas triste ».
Dix-neuf secondes
Rompre avec sa vie conjugale au bout du rouleau et comment y parvenir ? !… Gabriel a trouvé une idée originale : une station de RER dans la proche banlieue parisienne pour un rendez-vous hypothétique fatal. Lui sur le quai, et Sandrine dans la troisième voiture. Si elle est là, elle descendra, ils s'embrasseront et tout recommencera. Sinon… Tout pourrait donc se jouer dans les quelques secondes qui séparent l'ouverture des portes de leur fermeture.. Dans ces quelques secondes, exactement dix-neuf, Pierre Charras a imaginé les possibles et les impossibles d'une vie, variant les narrateurs. Car ce couple en faillite n'est pas seul dans ce RER emprunté par d'autres passagers et autant de destins. Une jeune fille qui s'en va retrouver son amoureux, une femme un peu perdue entre deux hommes, un enseignant homosexuel, un amateur de peep-shows…
Comme un hibou au soleil
« Le pays a un service à te demander, un service d’importance que toi seul peux rendre… Et cela parce que tu as un don que peu de gens connaissent et qui fait de toi une sorte de surhomme! » En s’adressant ainsi à son vieux camarade de lycée Félix – un paisible célibataire vivant confortablement de sa plume – le général Adalbert Campion, grand patron du S.N.E.C. (Service National d’Espionnage Coordonné) ne se doute pas qu’il lui faudra ruser pour éveiller les sentiments patriotiques de son ancien condisciple. Et encore celui-ci exigera-t-il de rencontrer le ministre de la Défense nationale avant d’accepter une mission, certes délicate, mais qui consiste aussi à prendre des vacances à la charge du gouvernement dans un site enchanteur et peuplé de créatures de rêve. Enfin parti pour l’archipel des Bahamas, avec le grade de commandant et l’assistance d’un champion de karaté surnommé « François le démolisseur », Félix réussira-t-il à identifier le mystérieux submersible qui rôde autour d’un îlot bien étrange ? Son don si singulier le mettra-t-il à l’abri de très fâcheuses surprises ?
Les Ombrelles de Versailles
Clémence de Francine, la » Fontainière du Roy « , a grandi à Versailles pendant la construction du château. Ses charmes en ont ensorcelé plus d’un. Molière, Racine et La Fontaine, les fastes de la Cour, les intrigues, les amours, des aventures, elle a tout vu, toujours avec grâce, intelligence et gaieté. On la retrouve dans Les Ombrelles de Versailles, veuve et remariée, mûre et encore séduisante. Le règne, autour d’elle, traverse bien des troubles : guerres incessantes, persécutions religieuses. Le Roi vieillit, la Maintenon s’impose. Aux dorures et aux rubans de soie succèdent le gris et le noir de la vertu. Le second mari de Clémence est tué en duel. Elle a pourtant d’autres passions, d’autre plaisirs. Ses vieux amis s’en vont tandis qu’elle s’en fait de nouveaux. Elle participe aussi aux réunions de femmes intelligentes, » les Ombrelles « , l’un des ornements de la Cour. Quand Louis XIV meurt, Clémence se prépare à oublier le monde, sereine comme les eaux dont elle est la fille.
Quinn Blackwood parcourt les splendeurs de son domaine. Il fuit : hanté depuis sa naissance par un double maléfique, il cherche à échapper à cet esprit. En vain. Lorsque Quinn se voit transformé en vampire, héritier d’une immortalité qu’il n’a jamais souhaitée et coupé de tout ce qui faisait sa vie, il s’aperçoit que son double est devenu encore plus sanguinaire et terrifiant. Le récit nous conduit du domaine Blackwood à La Nouvelle-Orléans, de la Grèce antique à la Naples du dix-neuvième siècle. Dans les pas de Quinn, nous suivons la trace du légendaire vampire Lestai, qui, espère-t-il, l’aidera peut-être à échapper au spectre qui l’entraîne inexorablement vers les marais démoniaques et leurs abominables secrets. Plus qu’une histoire de vampires et de sorcières, ce roman est construit sur une intrigue puissante, entre liens du sang et liens sanglants, fantasmes et fantômes.
Vingt ans après
Texte intégral en 3 volumes regroupés en 1- Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d’Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n’ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l’impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d’un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu’à son fils, Porthos à son titre et d’Artagnan s’est attaché à un Mazarin que tout le monde abandonne. C’est le règne de l’individualisme bourgeois que Dumas dénonce, et l’élan brisé de la jeunesse, de ses espoirs, qu’il évoque avec une tendre nostalgie. Les montagnes, cette fois, ne bougent plus. Le ciel s’est assombri. Et si les dialogues claquent toujours, dans ces pages ferventes et enflammées, ils s’épuisent aussi, bien souvent, contre le mur de l’irrémédiable. Cette fragilité avouée, ce demi-renoncement, grandissent Dumas et nous le rendent plus proche encore.
Un comté de France, en ce début du XIVe siècle, où l’Inquisition fait rage. Un médecin condamné à la » Question pour avoir pratiqué des accouchements sans douleur. Une pierre rouge qui a fait couler beaucoup de sang et dont il faut percer le mystère. Des menaces sourdes. Une peur tenace. Et si les ennemis du mire s’en prenaient à Héluise, sa fille, son élève et sa confidente ? Et puis la cabale, et puis l’exil intérieur, et puis la fuite. Héluise contrainte de courir le pays. Druon de Brévaux, lui-aussi mire itinérant, obligé de battre la campagne pour proposer ses services. Sans oublier Huguelin, garçonnet enlevé des mains sadiques d’une tavernière sans scrupules; la comtesse Béatrice en proie à un complot; une bête monstrueuse qui sème la terreur. Des traîtrises, des revirements, des puissants qui se jouent des humbles, des innocents sacrifiés sur l’autel du pouvoir et tant de pièges à déjouer, d’énigmes à élucider. La Science arrivera-t-elle à déchirer les voiles du mensonge et de l’obscurantisme? Aesculapius est la première aventure de Druon de Brévaux, médecin expert » du Moyen Âge pris dans les mâchoires d’une incroyable machination et en proie à de nombreuses énigmes historiques et mortelles.
Dans la cage
Pourquoi James, replié à la campagne au bord de la mer, s’est-il pris soudain d’amitié et d’intérêt pour une petite demoiselle des Postes enfermée dans un bureau de Londres ? Quelle curieuse inclination l’a poussé à tisser la trame d’une histoire autour de quelques télégrammes indéchiffrables ? C’est que James, pour se moquer de ses détracteurs, sous couvert d’écrire un roman social et peut-être même socialiste, nous offre, à côté d’une peinture d’une précision réaliste, l’histoire cocasse et poignante des aventures initiatiques d’une pure imagination. C’est une histoire où l’on respire autant les vapeurs du whisky que les effluves des meilleurs parfums, et où flotte l’air du temps, comme celui des vérités éternelles.
Couleurs de paradis
1837, la France poursuit sa conquête de l’Afrique du Nord. La jeune Casilda arrive à Alger ; sa beauté, sa grâce et sa soif de vivre séduisent. Dans les salons, où le son du piano tente de couvrir le bruit des canons, on ne parle que d’elle. Mais on tremble aussi dans la plaine de la Mitidja sans cesse menacée par la tribu des Hadjoutes, quand on n’y meurt pas des fièvres. Dans cet univers où aristocrates, soldats, négociants et colons se côtoient, Casilda, héroïne au destin unique, participe à une aventure qui va changer le visage du monde.
Lajja
Parce que, de l’autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d’autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l’indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l’amitié… Roman-document, roman-témoignage contre tous les » fondamentalismes « , d’où qu’ils viennent, Lajja nous raconte l’écroulement de ce rêve. Chacun des personnages le vivra dans sa chair et son sang. Pour avoir écrit ce livre, best-seller en Inde et largement diffusé au Bangladesh malgré la censure qui le frappe, Taslima Nasreen connaît aujourd’hui l’exil et la menace quotidienne de la fatwa. Cette œuvre, dont la traduction a été saluée comme un événement dans les pays occidentaux, nous touche et nous concerne au plus près.
Le Silence selon Jane Dark
Bienvenue dans la ferme des Marcus, au cœur de l’Ohio, où l’énigmatique Jane Dark et son armée de femmes » silentistes » ont pris le pouvoir après avoir relégué le père Marcus dans un trou. Leur programme est simple : éradiquer le mouvement et la parole, apanage de la gent masculine. Les moyens pour parvenir à leurs fins sont aussi nombreux qu’étranges : tissus enfoncés dans la bouche, biscuits d’attitude, eau d’oubli, cuves à syncope, abstinence langagière… Le jeune Ben Marcus devient vite le cobaye des Silentistes : soumis à toutes sortes de rituels et d’épreuves, sollicité à des fins reproductives, Ben va tenter de s’opposer à Dark pour retrouver le secret des émotions interdites. Le Silence selon Jane Dark ne peut être sérieusement tenu pour un éloge de la famille ou pour une ode aux vertus de la conformité et de l’uniformité. Alliant logique de l’absurde et humour noir, Ben Marcus nous livre un désopilant manuel de survie en milieu hostile.