Le marché des amants
Le Marché des amants est un roman sur les frontières de l’amour. Cela se passe à Paris, de nos jours, dans une société qui se transforme. Des mondes se croisent, s’affrontent, se mélangent. Les vieux territoires s’aboliront peut-être, mais il y a encore des murs. Une femme blanche rencontre un homme métis, Bruno. Ils n’ont a priori rien à faire ensemble. Mais leur histoire d’amour déjoue les prévisions. Il y a aussi Marc avec qui tout serait sans doute plus simple, plus « normal ». Mais l’autre monde s’est ouvert. Dans une scène emblématique du livre, la narratrice monte sur le scooter de Bruno, le couple file vers le dix-huitième arrondissement, à la porte de La Chapelle. Il fait nuit. Il fait froid. Pour elle, c’est un lieu qui n’est pas familier, qui fait peur, mais lui rappelle son enfance. On devine les trafics, tout un manège nocturne avec ses codes et ses désarrois. C’est de là que vient Bruno. La tour Samsung, le périphérique, le parking où il jouait au foot. Tout pourrait sembler proche, quelques stations de métro : les frontières n’en sont pas moins ancrées dans les esprits. C’est le nouveau territoire de l’amour.
Retour à Charleston
Sur la plantation de la famille Tradd, en Caroline du Sud, l’année 1900 semble augurer d’un avenir radieux pour Stuart Tradd, qui épouse la ravissante et frivole Margaret Garden. Mais, très vite, celle-ci devra assumer seule la charge de la grande propriété et renoncer à toute vie mondaine. C’est sa fille, Garden Tradd, cette sauvageonne à la beauté troublante, qui remportera tous les succès dont rêvait Margaret. Garden est fêtée, adulée, entourée de toutes les attentions. Et quand elle épouse Sky, un riche New-Yorkais, son bonheur ne connaît plus de frontières. Dans les salons les plus fermés de Charleston, les palais de New York, Nice ou Monte-Carlo, à bord du Train bleu ou sur les yachts les plus extravagants, dans le Paris des années folles, Garden triomphe. Mais, en coulisses, une terrible machination se trame. Pour sauver son amour, Garden se laisse entraîner dans une vertigi-neuse spirale. Devra-t-elle donc payer les erreurs d’un passé que tout le monde croyait oublié ?
Le Royaume interdit
« Un roman superbe dans son propos comme dans sa forme. « Générosité, tendresse pour ses héros souffrants, humour discret imprègnent cette histoire où de simples gens cherchent le bonheur en tâtonnant et se déchirent à toutes les épines du conformisme. « Ce beau livre est d’une richesse que l’on dénature en le réduisant à son squelette. Imagination, compassion, disons que cette lutte d’une poignée d’hommes et de femmes pour connaître » l’expérience d’être vivant » est d’une rare qualité. » (Françoise GIROUD)
Le sourire d’Isabella
Faut-il attribuer la vierge Wilhemstein à un maître oublié du XVe siècle, ou à l’étrange personnage qui peu à peu envahit le récit ?
Le baby-sitter
Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d’argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s’amuser un peu, il n’y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C’est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu’il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d’imaginer la série de personnages qu’il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l’on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c’est ce que l’on a de plus précieux, ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence. Un roman sur les liens que l’on tisse et sur ceux que l’on tranche – et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d’avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.
Jeux interdits
Sur une route de campagne, un flot pressé de gens, de bêtes, de chariots : on est au mois de juin 1940, en plein exode. Un avion survole et mitraille le convoi. La petite Paulette voit tomber ses parents. Un chien blessé rôde autour d'elle puis s'éloigne à travers champs. Machinalement, elle le suit, le ramasse quand il meurt, s'arrête enfin, le cadavre dans les bras, au bord d'un ruisseau. C'est là que la rencontre Michel, fils cadet des Dollé, qui l'emmène à la ferme de ses parents. L'enfance est une période féerique contre laquelle la guerre ne peut prévaloir. Tout au plus risque-t-elle d'infléchir le cours des jeux et des rêves. Dans l'espèce d'état second où la plongent l'exode et la disparition des siens une seule notion vague émerge pour la petite Paulette à la surface dé sa conscience, c'est qu'un mort doit être enterré, donc que son chien doit l'être et que tout ce qui meurt doit avoir sa tombe.
La bâtarde
Une femme descend au plus secret de soi, et elle raconte avec une sincérité intrépide, comme s’il n’y avait personne pour l’écouter. » Rien ne résume mieux le récit de Violette Leduc que cette phrase empruntée à la préface où Simone de Beauvoir présente l’auteur et son œuvre. Car La Bâtarde est une autobiographie sans fard et sans remords, une « tranche de vie » de trente années taillée dans le siècle de telle sorte que les deux dernières guerres y sont englobées. Trente ans qui font de l’enfant illégitime un auteur capable de retenir l’attention de grands écrivains contemporains. L’éveil à la vie que raconte Violette Leduc, c’est aussi l’éveil d’une vocation littéraire – un apprentissage qui aboutit à pratiquer l’art d’écrire les sensations glanées au cours d’une marche toujours solitaire bien qu’il y ait eu une Isabelle, une Hermine, un Gabriel pour faire avec elle un bout de la route, et aussi un ange : Fidéline, pour mettre en toile de fond à cette histoire brûlante un peu de ciel bleu découpé dans leur tablier.
Mêlée ouverte au Zoulouland
Une vieille aristocrate tireuse d’élite, des policiers sadiques et une population zouloue persécutée par des Blancs sans scrupules : voilà la distribution de ce vaudeville au vitriol, où, décidément, Tom Sharpe n’épargne personne. Maniant à merveille l’art de la loufoquerie et de la caricature, l’auteur dénonce l’apartheid sur le mode de l’insolence et de la provocation. Comme il le dit lui-même : « Waugh et Wodehouse maniaient la rapière, moi je travaille au coupe-coupe. » Nous voilà prévenus !
L’héritier du Temple
Orphelin élevé par le comte d’Empuries, Jacques de Castelnou est sans doute le seul à ignorer pourquoi il a été choisi par les Templiers. Pourtant, lorsqu’il débarque à Saint-Jean-d’Acre où les chevaliers du Christ vivent leurs dernières heures en Terre sainte, Castelnou commence à assumer son statut d’élu. Guerrier intrépide, fin bretteur, d’une pureté sans faille, le jeune héros sera dès lors de tous les combats, de la tentative conjointe des chrétiens, des Mongols et des Arméniens pour en finir avec l’Islam, à la mort de Jacques de Molay sur le bûcher de Philippe le Bel. Dans ce roman érudit – qui ne se laisse jamais emporter par le mythe et ses dérives – José Luis Corral nous plonge, à la manière de Walter Scott ou d’Alexandre Dumas, au coeur d’une époque sanguinaire et décisive pour l’histoire de la chrétienté.
Bons baisers de Cora Sledge
Cora, une vieille femme de 82 ans, est envoyée, contre son gré, à l’hospice par ses enfants. Elle découvre peu à peu les autres pensionnaires et se lie à Vitus, un homme d’origine polonaise dont elle tombe amoureuse. Tout en consignant les douloureux souvenirs de son passé dans un carnet, elle décrit sa vie présente et sa rage de vivre en annonçant à ses enfants stupéfaits son mariage.
Le Royaume du Nord – Maudits sauvages
Depuis des temps immémoriaux, les Indiens Wabamahigans vivent sur la Longue Île et la baie James leur appartient. Personne ne leur disputait ces territoires ingrats dont ils sont seuls à exploiter les ressources. Cependant, au début des années 70, le gouvernement québécois entreprend la construction d’énormes barrages hydro-électriques qui menacent d’engloutir la terre de leurs ancêtres. La « civilisation » a déclaré une guerre aveugle aux derniers des Wamabahigans.
La maison dont le chien est fou
En 1902… Le métropolitain fait son petit bonhomme de chemin entre Vincennes et Maillot et dix mille Français ont le téléphone. C’est le temps des demoiselles des PTT que l’on imagine jolies, jolies… A la Préfecture de Paris, dans le service de Bertillon, le célèbre inventeur de la police scientifique, une demoiselle dactylographe prénommée Violette découvre dans un dossier » En attente » des photographies de l’appartement qu’elle loue. En le feuilletant, elle apprend que son propriétaire, un jeune peintre séduisant et ténébreux qui vit seul avec son chien au comportement des plus étranges, est accusé d’un crime… Peut-être, mais accusé injustement ! Ca Violette le sait, Violette le sent…
Symphonie Grabuge
Nous sommes en Gascogne chez le baron Arthur de Monstatruc et son valet Brancouillu, en leur château de Montallier. Nous sommes aussi, parallèlement, chez Floche, le Charlie Floche de la Vie Ripolin, celui qui donne la vie à ces personnages de papier, celui qui nous présente le baron plus payant sur son corps qu’un dessous de bouc » ou le valet « les yeux biais, la margoule ficelle, la guibolle mal assurée » et qui, le monde ayant perdu ses mots, écrit en ruinant l’espace et le temps, juxtaposées façons d’aujourd’hui et locutions d’hier ; et parce que le monde, en cette fin de siècle, voici Monstatruc et Brancouillu, Charlie Floche et Victoire avec leurs traumas d’infortune, leurs colères picaresques, leurs combats perdus contre cette « civilisature » de l’argent, des promoteurs, des consommateurs hystériques et des faiseurs de mots. »
Lambeaux
Dans cet ouvrage, l’auteur a voulu célébrer ses deux mères : l’esseulée et la vaillante, l’étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée. La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d’un amour malheureux, d’un mariage qui l’a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d’atroces conditions. La seconde, mère d’une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l’a élevé comme s’il avait été son fils.
Clochemerle – Babylone
Le village de Clochemerle après des jours brûlants a retrouvé son calme. Seul Tistin, le fainéant, se distingue par sa nonchalance et sa belle humeur. En effet, Baptistin Lachaud est incontestablement le plus paresseux des habitants de Clochemerle. Ne se voyant proposer que « du travail infect et humiliant », Tistin préfère passer son temps à le regarder filer, entre deux parties de pêche et de chasse… Ce qui ne l’empêche aucunement d’être heureux, souriant, gai comme un pinson et… pas du tout gêné de ne rien faire ! Il faut dire aussi qu’il est logé chez la généreuse Babeth, qui lui mitonne de bons petits plats avec ce qu’il braconne dans les bois. D’ailleurs, Tistin se fait surprendre avec un lièvre par le garde-chasse Beausoleil. Pour garder son futur repas, Tistin propose d’inviter Beausoleil à déjeuner prochainement …….
Maleficus
1659. Malzieu, petit bourg des Ardennes, est le théâtre d’un hiver macabre : une petite fille dévorée par les loups, une autre noyée dans la rivière, un paysan empoisonné, et sa veuve qui se dit ensorcelée par son beau-frère, Mathieu Vigneules, qu’elle accuse d’être sorcier. Le Diable semble avoir laissé son empreinte partout… Informé des faits, le juge Bossuat entend bien combattre les forces du mal en menant d’une main de maître le procès de l’ensorceleur. Dans un village aux abois, seul Melchior Percheval, avocat, semble croire en l’innocence du jeune homme. En esprit raisonné, il tente d’en découdre avec une justice obtuse et de faire la lumière sur les récents événements. Mais la commune se fait le témoin de deux suicides qui semblent donner raison à Bossuat. Désormais, pour le juge, chacun est un suppôt de Satan en puissance…
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir. Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995. « Michel Folco travaille à une œuvre gigantesque et fabuleuse, une épopée roborative, tragique, hilarante… Un loup est un loup est un livre formidable. »
Le Chevalier de Maison-Rouge
Paris, 1793, Louis XVI a été guillotiné. Le Tribunal révolutionnaire institué, la Convention mettra bientôt la Terreur à l’ordre du jour. Enfermée au Temple, Marie-Antoinette attend son procès dont l’issue ne fait pas de doute. Mais la police révolutionnaire est sur les dents. Une rumeur court, celle d’un complot visant à faire évader la « veuve Capet ». En effet, un homme a décidé de tenter de sauver la prisonnière, fût-ce au péril de sa propre vie. Cet homme, c’est le Chevalier de Maison-Rouge. Insaisissable, mystérieux et… secrètement amoureux de la reine, le chevalier de Maison -Rouge usera des ruses les plus inattendues et prendra les risques les plus fous pour parvenir à forcer l’entrée du Temple.
Le Dieu fleuve
Deux siècles avant notre ère, l’Égypte millénaire croule sous le poids de la corruption et des guerres intestines. Sur les bords du Nil, le palais de Karnak n’abrite plus que les vestiges d’une gloire passée. Le Pharaon Mamose, fragile descendant d’une glorieuse dynastie, est incapable de restaurer la paix dans un royaume abandonné du dieu Rê, au dire des prêtres. Pourtant, un homme ne peut se résoudre à la déchéance annoncée : Tanus, officier de la garde d’élite personnelle de Pharaon, pourrait agir. Taita, son ami, également médecin personnel du grand vizir, l’encourage à prendre le pouvoir afin de restaurer l’unité de la Basse et de la Haute-Egypte. Mais le soldat est tiraillé entre son devoir et son amour éperdu pour Lostris, la fille du gardien des tombes royales. Une décision de Pharaon va bouleverser le destin des jeunes amants…
Le temps est venu
Chroniques des Clifton – tome VI – Le roman s’ouvre sur un procès opposant Emma Clifton, présidente de la célèbre compagnie Barrington et son ennemie de toujours, Lady Virginia. Lady Virginia semble pouvoir convaincre les jurés et la cour, mais c’est sans compter la publication dans la presse d’une mystérieuse lettre. Elle est signée du Major Fisher qui l’a écrite avant de mettre fin à ses jours. Si la lettre innocente Emma Clifton, elle se révèle dévastatrice pour Giles Barrington, son frère, déjà tourmentés par d’autres affaires. Harry Clifton se dresse seul, quant à lui, face à l’Empire soviétique, plus que jamais déterminé à libérer le dissident russe Babakov du goulag de Sibérie dans lequel il est enfermé suite à la publication de son livre sur Staline…
Et la vie va presque droite
À trente ans, Barnaby se considère comme un parfait loser. Certes, ce rejeton d’une grande famille de Baltimore a tiré un trait sur son passé de délinquant et travaille désormais auprès de personnes âgées pour une société d’aide à domicile. Mais s’il s’y est bâti une réputation d’homme de confiance, il demeure aux yeux des siens le mauvais fils, mauvais père et mauvais époux qui a sali l’honneur de la famille. Alors, quand son chemin croise celui de Sophia, jeune femme sérieuse et rangée, il croit trouver l’ange gardien qui lui permettra de revenir en fils prodigue dans le giron familial. Mais c’est compter sans le poids des rôles assignés à chacun.
Forêt vierge
Ce roman est un documentaire édifiant, il évoque l'Amazonie dans toute sa beauté et toute son horreur. Il donne la parole au monde qui hante ce climat d'eau, et de feu. Les sauvages, les primitifs, les natifs, les « caboclos », les ouvriers agricoles, les colons, les planteurs, les émigrants… Un livre grand et pathétique, dans une traduction de Cendrars.
La reine des cipayes
Elle mourut à cheval habillée en garçon, les rênes entre les dents, une épée dans chaque main et ses perles au cou, tuée d’une balle dans le dos. Ses ennemis les Anglais l’appelaient Jézabel, ou Jeanne d’Arc, comme la sorcière française, et ces événements se passaient dans le ventre de l’Inde, en plein dix-neuvième siècle, lorsque les « negros » indigènes, les peaux sombres, les fameux « cipayes », firent la guerre à leurs maîtres blancs. On les appelait alors « John Company », surnom de la Compagnie des Indes orientales, forte de 250 000 soldats indiens. Trop d’humiliations, trop de rajas détrônés, trop d’exploitation, de brimades, toujours pour le commerce… Un jour, tout explosa.
Plage de Manaccora, 16h30
Tout avait si bien commencé. Insouciants et heureux, Voltaire, sa femme et son fils se préparent à une journée de farniente sous le soleil ardent. Mais un feu dévastateur embrase l’arrière-pays : la panique générale les accule vers la plage… Face à une mort qui semble inéluctable surgissent les souvenirs, ridicules et sublimes, de toute une vie. Un miracle peut-il encore advenir ?
L’expédition de l’espoir
Le 30 novembre 1803, un bateau quitte le port de La Corogne sous mille acclamations et applaudissements. À bord, une vingtaine d’orphelins, des enfants de tous âges, qui partent avec la plus noble des missions : porter le vaccin contre la variole, à peine découvert, de l’autre côté de l’océan, en Amérique. Les accompagne la douce et maternelle Isabel Zendal, chargée de prendre soin d’eux. Les héros de cette folle expédition, dirigée par l’intransigeant médecin Francisco Javier Balmis et son généreux assistant Josep Salvany, devront affronter tempêtes et naufrages, et se heurteront à l’opposition du clergé, à la corruption des élus et à la cupidité de ceux qui cherchent à s’enrichir aux dépens des plus démunis…
Vingt ans après
Texte intégral – Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d’Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n’ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l’impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d’un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu’à son fils, Porthos à son titre et d’Artagnan s’est attaché à un Mazarin que tout le monde abandonne. C’est le règne de l’individualisme bourgeois que Dumas dénonce, et l’élan brisé de la jeunesse, de ses espoirs, qu’il évoque avec une tendre nostalgie. Les montagnes, cette fois, ne bougent plus. Le ciel s’est assombri. Et si les dialogues claquent toujours, dans ces pages ferventes et enflammées, ils s’épuisent aussi, bien souvent, contre le mur de l’irrémédiable. Cette fragilité avouée, ce demi-renoncement, grandissent Dumas et nous le rendent plus proche encore. –Scarbo
Oriane ou la cinquième couleur
La juge Oriane Casanove est l’une des femmes les plus célèbres de Paris. Les assassinats du juge Leclerc et de sa femme Isabelle, sa meilleure amie, mettront Oriane sur la piste de l’enquête la plus dangereuse de sa carrière…
L’Enfant de Vinci
Ce livre est la suite des Vieillards de Brighton. Arthur, le jour de ses 13 ans est convoqué par son père dans la salle des gardes du château familial où jadis François 1er avait accueilli Vinci, au soir de sa vie. Il lui dit : « A partir d’aujourd’hui tu as le droit d’aller dormir dans le lit de Léonard, cela te donnera des idées. » A peine assoupi sur le lit cramoisi du maître toscan, les plus grands personnages de l’histoire se penchent sur l’enfant et parlent du fond des âges devant ce page endormi. Ainsi commence la vie rêvée, la vraie, dans cette demeure hantée par le génie où les personnages de ce roman ouvrent à Arthur, l’une après l’autre les portes du mystère. Léonard mène la danse dans cette pavane des secrets d’une Renaissance éternellement vivante. L’enfant entre en contact avec l’esprit du génie ; il souhaite que ce dernier l’aide à faire ses devoirs de vacances. Une intrigue fascinante se met peu à peu en place, mêlant aux silhouettes surgies du passé des êtres vivants qui sont en quête des deux secrets du Clos-Lucé : le Codex disparu et la Joconde nue, un tableau égaré. Tel un détective de l’invisible, Arthur renoue les fils de la tapisserie du temps et la réalité devient alors le plus fascinant des rêves. Roman initiatique où Léonard est dévoilé dans sa troublante vérité, le livre de Gonzague Saint-Bris conjugue l’Histoire au présent.
Rouges Rivières
Automne 1869. La rumeur enfle dans les Prairies canadiennes. Ottawa aurait décidé de s’approprier ces terres sauvages. Ici pourtant, les » sangs-mêlés » sont parvenus à vivre en harmonie avec la nature. Le gouvernement aurait-il décidé d’ignorer leur existence ? Louis Riel, jeune Métis francophone de 24 ans, organise la rébellion. En tenant tête à la Confédération Canadienne au nom du Manitoba, il rêve encore d’un dénouement pacifique. Mais quand ses hommes décident l’exécution d’un opposant, Louis Riel doit fuir. Commence alors un parcours semé d’embûches. Député exilé, Louis Riel se convainc peu à peu de sa vocation divine. Quand les Métis francophones le rappellent à l’aide, cette fois en Saskatchewan, le prophète errant saura-t-il entendre la voix de la raison et mener la résistance jusqu’au bout ?
Villa des hommes
1917, en Allemagne. Au soir de sa vie, Hans Singer (inspiré par le mathématicien allemand Georg Cantor, père de la « Théorie des Ensembles ») est admis en hôpital psychiatrique. Il y a déjà séjourné à plusieurs reprises mais, pour la première fois, il va devoir partager sa chambre de la Villa des hommes avec un jeune soldat français, conducteur de locomotive, libertaire et « héros malgré lui ». Ces deux hommes, que tout semble opposer, vont. peu à peu, apprendre à se connaître et lier une amitié – aussi improbable qu’indéfectible…
Le maître des illusions
Il y avait le père, Henry Wingo, pêcheur de crevettes, violent, buté. La mère, Lila, belle, ambitieuse, monstrueuse. Et les disputes, les cris, les coups…
Luke, le fils aîné, Tom et Savannah, les jumeaux, auraient peut-être pu, malgré tout, sortir indemnes de leur enfance saccagée. Car ils avaient l’île Melrose, les marais, le parfum d’eau salée de la Caroline du Sud, l’or de ses lunes et de ses soleils… Peut-être auraient-ils échappé aux stigmates du passé, s’il n’y avait eu le moment d’horreur absolue, un soir, dans la petite maison blanche. Et si leur mère ne leur avait pas imposé la silence, les condamnant ainsi à revivre le drame, jour après jour, nuit après nuit. Dans une Amérique actuelle et méconnue, au coeur du Sud profond, un roman bouleversant qui mêle humour et tragédie.
Une si belle école
En 1954, une jeune femme de 20 ans rejoint son premier poste de maîtresse d’école à Ségalières, un hameau à 800 m d’altitude entre la vallée du Lot et les monts d’Auvergne.Ornella Perrugi est la fille d’un maçon italien, ses parents sont pauvres mais elle a choisi très tôt son destin « cinq ans, mais déjà je savais : les livres régneraient sur moi comme je régnerai sur eux ».La foi dans son métier chevillée au corps, elle va se heurter, dans son premier poste, à la rudesse des paysans qui ont besoin de leurs enfants pour le travail des terres, qui souhaitent pour eux le Certificat mais pas l’entrée en 6e. Mutée parce qu’elle va défendre, bec et ongles, un enfant en détresse, elle va rejoindre un poste double. Ce sera la rencontre avec Pierre qui s’occupe des petits et elle des grands. Amoureux, jeunes époux, puis parents, ils vivront tout au long de leur vie leur passion commune pour l’éducation et poursuivront leur carrière au gré des réformes…
Rapport sur moi
« L’histoire se répète de manière caricaturale », écrit Grégoire Bouillier. Si la phrase est presque un adage, elle est, pour l’auteur de Rapport sur moi, une réalité quasi mathématique. Sa vie semble en effet s’organiser autour d’événements qui en appellent immanquablement d’autres. Mieux : Grégoire Bouillier vit une existence symétrique où enfance et âge adulte se répondent. Et c’est avec la rigueur d’un psychanalyste lacanien qu’il sait établir des liens riches de sens, de cruauté et d’humour. Point de psychologisme. Au contraire. Une écriture aiguë. Exigeante. Qui sait transformer les souvenirs personnels en scènes à portée universelle. Des scènes si écrites que l’on se surprend parfois à se demander si Grégoire Bouillier n’est pas davantage le personnage que l’auteur de son autobiographie…
Baigneuse nue sur un rocher
Rocafrène, 1957. Un village semblable aux autres : un curé, un charcutier, des artisans, etc. Mais il abrite aussi un artiste peintre, José Cohen, venu s’y réfugier sous l’Occupation. Et une très jolie personne : Thérèse, la fille du charcutier. Le peintre a décidé la belle Thérèse à poser nue au bord de la rivière. Le tableau est demeuré secret jusqu’à ce qu’un article du journal local en dévoile l’existence. Le village s’enflamme. José Cohen est retrouvé mort ; les activités troubles de chacun des protagonistes durant la guerre se révèlent insidieusement.
La Guerre des boutons
Entre les Longeverne, menés par Lebrac, et les Velrans, du village voisin, la guerre est aussi acharnée qu’immémoriale. Mais, le jour où les Velrans surprennent Grangibus et Tigibus dans le bois et les apostrophent d’une insulte jusque-là inconnue des Longeverne, pourtant experts en jurons fleuris, la guerre prend un tour nouveau.
Après avoir échappé de peu à la mort, Lisbeth Salander se remet difficilement de ses blessures dans une chambre d’hôpital. Incapable physiquement d’agir, elle a de surcroît été placée en isolement et sous surveillance policière, car elle est encore sous le coup de plusieurs chefs d’accusation. La voilà coincée, donc, mais pas inactive, d’autant qu’un patient soigné dans une chambre voisine a de très sérieux et très anciens comptes à régler avec elle… De son côté, Mikael Blomkvist se démène pour innocenter et réhabiliter la jeune femme. Ses recherches lèvent le voile sur les plus inavouables activités de certains services secrets, mais les sombres personnages autour desquels se resserre son enquête ne vont pas se laisser menacer sans réagir. Le troisième volume de Millénium promet poussées d’adrénaline, insoutenable suspense et scènes terribles, mais la pire épreuve pour le lecteur consistera à se séparer des personnages à la fin de ce dernier volet de l’irrésistible trilogie.
La couleur du bonheur
1920, rouge est le palanquin des noces de la jeune Mei Li, mariée de force à Meng Yu, aveugle et paralytique. Le trahira-t-elle pour le beau Jing Ming dont elle tombe follement amoureuse le jour de son mariage ? Mei-li qui fait promettre à sa petite fille de déposer sur sa tombe une fleur rouge de grenadier, choisira-t-elle la modernité ou restera-t-elle prisonnière des traditions. Rouge est la couleur du bonheur… qui malgré les vicissitudes de la vie, sera parfois au rendez-vous pour Mei Li et les siens.
Une histoire des loups
Madeline, adolescente un peu sauvage, observe à travers ses jumelles cette famille qui emménage sur la rive opposée du lac. Un couple et leur enfant dont la vie aisée semble si différente de la sienne. Bientôt alors que le père travaille au loin, la jeune mère propose à Madeline de s’occuper du garçon, de passer avec lui ses après-midi, puis de partager leurs repas. L’adolescente entre petit à petit dans ce foyer qui la fascine, ne saisissant qu’à moitié ce qui se cache derrière la fragile gaieté de cette mère et la sourde autorité du père. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard…
Le tyran de Syracuse
Voici l’histoire d’un homme de la plus humble origine qui, au Ve siècle avant J.-C., quand la Sicile était grecque, devint le seigneur de cette île et d’une grande partie de l’Italie, gagna d’innombrables batailles, repoussa l’invincible Hannibal, imagina des machines de guerre inouïes et fit de Syracuse la cité la plus puissante de la Méditerranée. Un homme politique, un stratège et un souverain absolu qui distribua les terres aux pauvres. Un artiste, un poète et un dramaturge, qui sut attirer Platon et les plus grands esprits de son temps. Un monarque passionné qui épousa deux femmes le même jour et mourut en prononçant le nom de son premier amour. Son nom ? Denys l’Ancien, dit le tyran de Syracuse. Monstre ou génie, sa vie est un roman…
L’église verte
Dans un village de France, on découvre un homme qui vient de nulle part : un homme sans nom, sans famille, sans passé, ou, du moins, se prétendant tel. Il semble avoir vécu un certain temps caché au cœur de la forêt, cette « église verte « , ultime refuge pour ceux qui veulent fuir leurs semblables… Ou eux-mêmes. Quel est son secret ? Hymne vibrant à la nature – dont Hervé Bazin, obstiné campagnard, parle mieux que personne, en connaisseur et en poète – L’Eglise verte nous interroge : en fin de compte, qu’est-ce qu’un homme ? Un état civil ? Un animal civilisé ? Un être obligatoirement social ? Classés, fichés, bureaucratisés, sommes-nous encore libres différents, solitaires, vraiment nous-mêmes ?
Toine chef de tribu
Lire ou relire Arthur Masson, c’est se plonger dans un bain de jouvence, de bonne humeur et de sagesse terrienne. Pour le plaisir de ceux qui aiment la bonne littérature de terroir centrée sur la vie quotidienne d’un village wallon, les récits tragi-comiques contés avec avec humour et tendresse – où la saveur du patois relaie le bon usage d’un excellent français – et les personnages hauts en couleur s’affrontant dans les situations cocasses ou émouvantes, voici le souriant et malicieux Toine Culot, aux traits rajeunis par le talent de David Merveille, à nouveau en librairie au fil des cinq volumes de la célèbre «toinade».
Fanfan
Alexandre Crusoé et Fanfan ont vingt ans lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois. Il comprend très vite que cette fille imprévisible est la femme de sa vie et qu’elle l’aime ; mais il n’a pas le courage de tromper ou de quitter Laure avec qui il coule des jours paisibles. L’idée de marcher sur les traces de ses parents inconstants le panique. Il rêve de stabilité et redoute l’énergumène passionné qui sommeille en lui. En digne descendant de Robinson Crusoé, Alexandre se lance alors dans une aventure singulière: il décide de résister toujours au désir que lui inspire Fanfan et de ne jamais avouer sa passion afin de la soustraire à l’usure du temps…
Le clan Rhett Butler
Aucun des millions de lecteurs d’Autant en emporte le vent n’a oublié la passion flamboyante de Rhett Butler et Scarlett O Hara, ni le déchirement de leur séparation. Mais un si grand amour ne pouvait pas finir ainsi : voici la suite de leur histoire. Et l’on retrouve le Sud des États-Unis, les bals dans les grandes maisons blanches, les plantations de coton, l esclavage, la guerre de Sécession. Rhett Butler, rejeton insoumis d une grande famille, Scarlett O Hara, ravissante, volontaire, libre, beaucoup trop pour une femme de son temps. Deux personnalités hors du commun aux prises avec une époque bouleversée. Scarlett et Rhett se ressemblent et s aiment bien plus qu ils ne se l ‘avouent. Non, ils n étaient pas destinés à se quitter ce jour-là, séparés à jamais par la mort de leur fillette. Il leur reste tant à vivre ! A travers ces pages, tous ceux dont le cœur et l imaginaire ont été marqués au fer rouge par Autant en emporte le vent vont goûter au bonheur de replonger dans la passion inoubliable de Rhett Butler et Scarlett O Hara.
Vera
Au retour de Rome, quand j’ai aperçu la silhouette d’Augusto dans l’immense hall de la gare Victoria où il était venu m’accueillir, j’ai eu honte. Le train nous avait ramenés. Je ne peux le dire qu’ainsi. Au sens propre. Ce n’était plus nous qui nous emportions. Qui nous lancions vers l’avant comme à l’aller, les cheveux au vent, penchés par la fenêtre, la poussière me battant le visage, venue, on aurait dit, du sol de l’Éden. Le train nous ramenait. Tels des corps que l’on détachait de la terre offerte. On nous reconduisait dans le pays où nous vivions. Mais c’était quoi la vie ? Et c’était où ? Londres, 1930 : Vera vit à Little Italy avec ses parents, Ada et Augusto, immigrés italiens. Rapidement la jeune fille se laisse enrôler dans une organisation à la gloire de Mussolini. Elle croit naïvement que l’idéologie fasciste lui forgera une identité. Mais l’arrivée de la guerre chamboule ses espérances. Écartelée entre sa langue maternelle et celle de son pays d’adoption, Vera se laissera emporter par d’autres dérives. Puis elle croira enfin venu le temps de construire le récit de sa vie et de l’Histoire. De trouver sa vérité, elle dont le prénom signifie « vraie », et de la transmettre.
Clandestin
« Elle devait avoir hâte de rentrer, et pourtant, elle avait bien voulu l’aider, lui l’inconnu, qui n’avait pas de toit. Lui le nomade, qui était de passage, le migrant comme ils disent. » Le nouveau roman d’Éliette Abécassis joue un drame en lieu clos – un quai de gare – et respecte l’unité de temps tragique d’une nuit pour que deux êtres, a priori aussi différents qu’incompatibles – lui l’immigré clandestin, elle la chef de mission auprès du préfet – se reconnaissent jumeaux dans la course amoureuse. Clandestin est un roman sans prétention, c’est-à-dire que c’est un roman réussi car il se lit avec naturel, sans difficulté, sans que l’on cherche à vouloir reconnaître de prime abord ce qu’a voulu dire l’auteur. La rencontre des personnages se fait dans une tension charnelle palpable et le destin les mène au-delà des conventions à lutter ensemble contre un système emprisonnant.