Tartarin de Tarascon
Dans la bonne ville de Tarascon, Tartarin est un vrai personnage, grand collectionneur d’armes, un véritable héros en chambre ! Ses admirateurs le pressent sans relâche : l’Afrique, le pays des lions, voilà la destination obligée pour un aussi valeureux chasseur. Tartarin finit par s’embarquer – à regrets – pour l’Algérie, dans l’espoir de débusquer le fauve mythique.
Mousseline la sérieuse
Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.
Mes conversations avec les tueurs
« Cela fait trente ans que j’interroge les serial killers. J’ai rencontré plus de soixante-dix de ces tueurs et tueuses multirécidivistes aux quatre coins de la planète. J’ai accumulé des ouvrages de criminologie, journaux de faits divers, archives de police, photos et vidéos de scènes de crimes, confessions, dessins et écrits. Dans mes livres, j’ai toujours présenté les serial killers de manière distanciée, sans porter le moindre jugement ni faire part de mon ressenti. Dans Mes conversations avec les tueurs, je désire vous faire partager l’envers du décor. Vous montrer l’épreuve physique de ces rencontres, les moments d’angoisse qui précèdent les entretiens, la peur, parfois. Vingt ans plus tard, mon corps se souvient encore de la terreur qui s’est emparée de moi lors de ma rencontre avec Gerard Schaefer, un ex-policier accusé du meurtre de 34 femmes en Floride. Dès l’instant où je me suis trouvé face à lui, j’ai eu le sentiment d’être confronté au Mal absolu. Je suis préparé, mentalement, à rencontrer ces « personnages » plus ou moins hors du commun. Mais à mon retour à Paris, je me demande parfois si ces voyages ont eu lieu. Oui, ils sont bien réels. Et incroyables. »
Le grand cahier
Dans la Grande Ville qu’occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l’écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s’appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits. Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d’apprentissage dominé par l’humour noir. Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre, et ils sont envoyés à la campagne, chez leur grand-mère. Une grand-mère affreuse, sale et méchante, qui leur mènera la vie dure. Pour surmonter cette atrocité, Klaus et Lucas vont entreprendre seuls une étrange éducation. Dans un style enfantin et cruel, chaque événement de leur existence sera consigné dans un « grand cahier ». « Nous ne voulons plus rougir ni trembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent. » « Un roman magnifique sur le déracinement, la séparation, l’identité perdue et les destins brisés dans l’étau totalitaire. »
Blanche ou l’oubli
Quand j’ai connu Blanche, elle portait un petit chapeau de feutre, cloche, très enfoncé, d’un feutre extraordinairement tendre, léger, mou, comme si ça lui avait fait quelque chose de coiffer Blanche. Elle aimait s’habiller en noir, elle s’asseyait d’une façon que n’avait personne, se penchait pour m’écouter, la joue sur sa main, le coude sur le genou. Je lui avais dit : » Vous fumez ? « , et elle avait éteint sa cigarette, non, c’était pure nervosité. C’est très drôle, cette petite fille, dès la première fois, dans un lieu avec de hautes lumières, un café tout en longueur, j’avais une idée tracassante, je ne pensais qu’à une chose, et Dieu sait ce que je pouvais dire ! Les mains m’en tremblaient, j’avais envie d’enlever son manteau, d’ouvrir sa robe. Pourquoi ?
Les nouvelles farces de Zozo la tornade
Zozo porte bien son nom, il a l’air d’un ange blond et pourtant c’est une vraie tornade. Il inonde son père de pâtes à crêpes, entre à cheval chez M. le Maire, tire le feu d’artifice avant l’heure, vide le garde-manger et, croyant prendre un loup au piège, attrape une mégère ! Maisles vieux de l’asile sont bien contents.
Délivrez-nous du mal
Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d’hommes en noir s’empare d’un enfant. Refusant d’admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs. Au même moment, à Rome, l’éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission : retrouver un jeune homme employé par l’administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir. Disparitions d’enfants qui se multiplient, archives escamotées, cardinaux assassinés. Dans ce Moyen Age où le pouvoir de l’Eglise est plus fort que jamais, un drame se prépare.
Roman
Grand cinéaste ou play-boy international, victime ou viveur? Qui est Roman Polanski? La presse mondiale l’a traité de tout et de son contraire. Pour la première fois, le génial réalisateur du Bal des vampires s’est décidé, nous dit-il, « à mettre sur le papier ce que je crois être ma vérité » Il le fait sans détour, révélant, avec un luxe de détails, la mosaïque de son existence. C’est tout le roman de sa vie que Polanski nous raconte tel qu’il l’a vécu: son enfance dans une Pologne occupée par les nazis, ses débuts d’enfant comédien, ses études, la réalisation du « Couteau dans l’eau » puis l’Ouest, Paris, Londres, la brillante réussite américaine que viendra interrompre la tragédie de l’assassinat de Sharon Tate, l’arrestation pour détournement de mineure en 1977 à Los Angeles et sa nouvelle carrière en France.
La clinique de l’aéroport
Considéré comme l’une des plaques tournantes du trafic aérien en Europe, l’aéroport de Francfort comporte une clinique. Chaque jour le Dr Hansen et l’équipe médicale doivent affronter des drames inattendus.
Mon père de cœur : L’Abbé Pierre
Une image inoubliable a bouleversé la France, en 1954: l’abbé Pierre portant dans ses bras une petite fille blonde. La petite fille, c’est Annie Porte. Elle lui doit la vie et, plus encore, le bonheur de vivre. Tout comme sa mère, Jeanine, qu’il sauva, enceinte, de la boue et de la misère, un soir de 1950. Et sa fille, Marlène, devenue avocate. « Trois générations pour sortir une famille de la misère, c’est extraordinaire! » dit l’abbé Pierre. L’abbé avait tout lieu de se montrer fier de ces femmes, Jeanine, Annie et Marlène, symboles de son combat contre l’extrême pauvreté. En voici l’itinéraire semé d’embûches, raconté par Annie Porte. « Il est difficile de s’échapper de sa condition sociale, écrit-elle. Mais au nom de l’abbé Pierre, parce qu’il nous a sauvé la vie, nous n’avons jamais voulu abdiquer devant la fatalité! » Une extraordinaire leçon de courage.
Le journal intime d’un arbre
« On m’appelle Tristan, j’ai trois cents ans et j’ai connu toute la gamme des émotions humaines. Je suis tombé au lever du jour. Une nouvelle vie commence pour moi – mais sous quelle forme ? Ma conscience et ma mémoire habiteront-elles chacune de mes bûches, ou la statuette qu’une jeune fille a sculptée dans mon bois ? Ballotté entre les secrets de mon passé et les rebondissements du présent, lié malgré moi au devenir des deux amants dont je fus la passion commune, j’essaie de comprendre pourquoi je survis. Ai-je une utilité, une mission, un moyen d’agir sur le destin de ceux qui m’ont aimé ? »
Rupture dans le réel II – Emergence
Joshua Calvert va sur Norfolk où il obtiendra, lors de la prochaine récolte, une précieuse cargaison de larmes. Mais il trouve sa monnaie d’échange sur Lalonde où il prend un passager, Quinn Dexter, un des premiers possédés. Celui-ci réussit à fuir la planète qui devient un enfer ; il propagera le mal qui l’a dévoré.
Philippe V le Long vient de mourir avant d’avoir atteint trente ans et, comme son frère Louis X le Hutin, sans descendance mâle. Le troisième fils du Roi de fer, le faible Charles IV le Bel, succède à Philippe V. Une évasion de la tour de Londres ; la chevauchée cruelle conduite par une reine française d’Angleterre pour chasser du trône son époux ; un atroce assassinat perpétré sur un souverain… La relance de l’Histoire vient d’Angleterre. La « Louve de France », c’est le tragique surnom que les chroniqueurs donnèrent à la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qui semblait avoir transporté outre-Manche la malédiction des templiers.
La neige des oies
Au hameau de La Peyrouse, la vie pourrait s’écouler, simple et tranquille. Il suffirait pour cela que Madeleine, un cœur à prendre, épouse Martin, le fils d’Eugène Chabrol, et que ce dernier vende à Hortense et Baptiste ses terres à un prix avantageux. Mais rien, sur ces hauteurs du verdoyant Livradois-Forez, ne va jamais comme on veut. D’abord, il y a l’installation de ce couple d’Anglais soupçonnés d’avoir détourné la source des Fontgoutte, sans parler de leur fils qui s’est mis en tête d’élever des moutons et qui, pour cela, a, lui aussi, besoin de terres. Ensuite il y a le retour, après trente ans d’absence à La Peyrouse, d’Alain, le frère Fontgoutte, et surtout la venue de son jeune associé, Williams, qui a fait, à ses côtés, fortune dans le commerce des diamants. De quoi faire chavirer le cœur de Madeleine? Et semer, de rebondissement en surprise, la zizanie à La Peyrouse? A moins que tout finisse par un mariage en blanc et que revienne, comme il se doit, la neige des oies.
Le pianiste déchaîné
« Ilium, Etat de New-York, est divisé en trois parties: au nord-ouest résident les administrateurs, les ingénieurs, les fonctionnaires et quelques membres des professions libérales; au nord-est, il y a les machines; et au sud, de l’autre côté de l’Iroquois, s’étend la zone connue là-bas sous le nom de Homestead, où vivent la plupart des gens. Et maintenant , voici les premières notes de » Halte à la société industrielle » , une composition célèbre des années 80 ou 90. Peu importe : vous êtes dans le très proche avenir , à Illium , Etat de New York . Une cité charmante divisée en 3 districts : un pour les administrateurs , ingénieurs et fonctionnaires . Un autre pour les machines. Et un troisième pour les gens. Les gens , tout simplement , ceux qui font semblant de travailler , parce que c’est leur devoir ( seules les machines travaillent ) . Les gens font semblant d’appartenir à une armée artificielle que ne justifie pas la moindre petite guerre. Les gens . Les « Recons » ( reconstruction ) et les » Récus » ( récupération ). N’essayez pas de vous reconnaître en eux : ce serait trop navrant.
Dessine-moi une famille
La famille, que l’on croyait obsolète, n’a jamais été aussi vivante. Dans une période maussade, troublée, où tout paraît plus précaire, la famille redevient la référence et le refuge.Plus le couple est fragile, plus la famille verticale (relations parents-enfants à tous les âges de la vie), prend le relais. Jamais les générations d’adultes n’ont vécu aussi longtemps ensemble.Ce ne sont plus les modèles sociaux qui imposent une Famille, mais les individus qui font les familleS. Chacun/chacune doit se dessiner une culture familiale sur mesure, cousue coeur, qui s’adapte au style de vie qu’il/elle a envie de mener.Chacun de nous a plusieurs familles (celle de Papa, celle de Maman, celle de Papa/Maman, la sienne propre, celle de ses enfants, etc.). Ce n’est pas toujours facile de faire cohabiter toutes ces parentèles. Pour y parvenir, il faut vivre souple et accepter les changements.Pour avoir une vie enrichissante, il ne faut pas vivre les familles d’aujourd’hui avec les idées d’hier.Le livre de Christiane Collange, lui, est bourré d’idées d’aujourd’hui! »
Le chat qui n’était pas là
Jim Qwilleran entreprend un voyage organisé en Ecosse en compagnie de touristes de Pickax. Mais tout ne se passe pas selon le plan prévu. Un coffret à bijoux est dérobé, le chauffeur du minibus disparait et l’organisatrice du voyage est victime d’une crise cardiaque. Au retour, pourquoi Koko – qui n’était pas là – s’intéresse-t-il autant aux enregistrements de Qwilleran ? Pourquoi lèche-t-il certaines photographies ? Pourquoi manifeste-t-il une telle hostilité envers une certaine visiteuse ? Persuadé que l’étrange comportement de Koko n’est pas gratuit, Qwilleran va se lancer sur le sentier de la guerre, mais il faudra que Yom Yom soit enlevée puis retrouvée, pour que tout s’éclaire grâce à notre limier félin.
Unravelling
For young adult
STOP THE COUNTDOWN. SAVE THE WORLD
Sixteen-year-old Janelle Tenner is used to having a lot of responsibility. She balances working as a lifeguard in San Diego with an intense academic schedule. Janelle’s mother is bipolar, and her dad is a workaholic FBI agent, which means Janelle also has to look out for her younger brother, Jared.
And that was before she died… and is brought back to life by Ben Michaels, a mysterious, alluring loner from her high school. When she discovers a strange clock that seems to be counting down to the earth’s destruction, Janelle learns she has twenty-four days to figure out how to stop the clock and save the planet.
Les tribulations d’une caissière
Les tribulations d’une caissière. Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Une caisse qui n’entend que les codes-barres. Un métier peu propice aux échanges, invisible, des gestes automatiques. Entre les bips qui ponctuent ses journées, Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail. Au fil des jours, ces menues anecdotes qui la font rire, l’agacent ou l’émeuvent sont ses tickets de caisse à elle. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse. Celle que vous oubliez de voir vous a bien vu et raconte.
Aujourd’hui, Michael Tolliver est plus vivant que jamais. Il a rencontré l’amour, et mène une vie heureuse au côté de son jeune mari. Mais la maladie ressurgit, et Michael doit choisir entre les deux femmes de sa vie : ira-t-il au chevet de sa mère biologique, qui refuse depuis toujours son homosexualité, ou choisira-t-il San Francisco et Anna, sa mère spirituelle, qui souffre et réclame sa présence ?
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d’épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l’arrivée miraculeuse d’un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l’ambitieuse présentatrice de talk-show. Michael alias Mouse vit toujours dans la résidence où Mme Madrigal cultive avec amour son verger hallucinant et où Brian vient régulièrement se confier à ses amis. L’arrivée d’un neveu imberbe et vierge va fournir à Brian l’occasion de retrouver une récente conquête. Découvrant que celle-ci est séropositive, il décide de passer le test. S’ensuivent dix jours d’angoisse et de folies que Brian va vivre avec Mouse et son nouvel amour, un beau sudiste musclé. Sur fond de Guerre des étoiles, du nom du programme de défense lancé par Reagan, Maupin nous entraîne cette fois d’un extrême à l’autre des différences sociales et sexuelles en revisitant à sa manière le militantisme homo ou le conservatisme reaganien de l’époque. Entre les lesbiennes féministes militantes, les gays, les hétéros tolérants ou les conservateurs machos, il y a de la place pour l’humour. Car au bout du compte tous sont faits de la même chair et soumis aux mêmes faiblesses. Dans un texte jubilatoire et féroce, Maupin poursuit donc sa chronique des années quatre-vingt. La suite au prochain épisode.
La baie des cendres
Il y a bien des façons de vivre avec des photographies. On peut les regarder avec précision: cadre, contraste, couleurs, composition, etc. On en déduirait forcément des idées, des pensées. Mais on peut aussi vouloir plus : non pas simplement regarder mais habiter dans les photos, les considérer comme un nouveau logis auquel il faut s’habituer. Les photos nous sont alors de nouveaux paysages, comme une terre où l’on vient de débarquer sans rien savoir, devant tout réapprendre des règles. Chaque photo nous propose d’être un pionnier.
La Baie des cendres est un récit de Stéphane Bouquet composé de neuf parties et singulièrement inspiré par neuf photographies réalisées par Morgan Reitz.
Début des années quatre-vingt, Reagan dirige l’Amérique, hésitant entre conservatisme pur et dur et saut en avant technologique. Les Yuppies dopés sont des acharnés du travail, les gays californiens sont à la pointe du combat pour l’évolution des mœurs et des mentalités et le sida commence à frapper les corps et les esprits. C’est ce moment que choisit la reine Elisabeth II pour effectuer sa première visite à San Francisco. Un symbole à elle seule, la reine d’Angleterre ! Représentante de la vieille Europe, des traditions et d’un certain art de vivre. En décalage complet avec celui des avant-gardistes californiens. Mais c’est justement ce côté kitsch qui leur plaît. Son côté bonne vieille mamie ! Comme Mme Madrigal, la logeuse de la petite résidence communautaire de Barbary Lane. Une grand-mère qui aurait été de tous les combats des années passées, qui cultive de magnifiques plants d’herbe dans son jardin et qui avant son opération était un homme. Il y a aussi Brian qui rêve d’enfants et d’une vie d’homme au foyer, sa femme Mary Ann, journaliste prête à tout pour assumer à la fois sa vie professionnelle et sentimentale et enfin Michael qui vient de perdre son amour, victime du sida. Et puis, il y a le bonheur du hasard qui parfois fait bien les choses, l’humour et la fantaisie romanesque de Maupin qui sauve ses personnages d’un vaudeville qui aurait pu être dramatique. C’est toute la force de ses chroniques de raconter une époque en l’imaginant souvent plus belle que la réalité mais en misant sans compter sur l’amour et la solidarité.
Cordes raides
« L’amour est une corde raide. Tout le monde veut s’y essayer. Rares sont les bienheureux à la traverser sans jamais perdre leur équilibre. Certains y renoncent, mettant fin au jeu de leur propre chef avant qu’il ne devienne trop dangereux. Mais nombreuses sont les chutes. Souvent vertigineuses. Toujours douloureuses. Parfois même mortelles. »
Un soir, dans un hôtel d’affaires, Arnaud et Gwenaëlle unissent leurs solitudes et font connaissance autour d’une bouteille de vin. C’est le début d’une liaison qui va durer deux ans, jusqu’à prendre fin brutalement, vaincue par les atermoiements de l’un, les frustrations de l’autre et, surtout, l’incroyable confession d’un SDF. Ancien sommelier d’une table étoilée, il raconte à la jeune femme sa rencontre avec Gaby, la violoncelliste de son cœur, un ange auquel il a, hélas, brulé les ailes. Un magnifique récit mêlant de façon inattendue l’amour, la passion du vin et celle de la musique.
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?
Cœur de feu : Mon enfance assassinée
Abandonnée encore bébé par sa mère, Senait Mehari passe ses premières années dans un orphelinat où sa naïveté lui permet de survivre aux pires abominations des hommes. Elle part ensuite vivre chez son père où violence, humiliation et privations marqueront son quotidien.Mais le pire est à venir… Elle a à peine cinq ans lorsque, ne pouvant la nourrir, son père la confie au front de libération de l’Érythrée, qui en fera une enfant soldat…C’est son témoignage d’enfant miraculée qu’elle livre ici. Mais aussi le sentiment de déracinement qu’elle éprouva lors de son exil, avant de pouvoir goûter enfin à la liberté et à la paix.
Tu ressembles à une juive
La France a une vieille tradition de racisme. Du Code noir à l’islamophobie contemporaine, la mise au ban de certaines populations a pris de multiples formes, souvent tragiques. Pour ma famille, ce fut le Statut des Juifs en 1940 qui marqua la plongée dans l’horreur et entraîna un sentiment d’aliénation durable.
« Attache tes cheveux sinon tu ressembles à une juive » : d’une assignation à être plus discrète, à me conformer à une certaine norme physique, je ferai la focale de ce récit. En tant que femme, en tant qu’enfant d’une famille juive rescapée mais aussi en tant qu’écrivaine des banlieues, des minorités, des marges, le clivage pervers entre la lutte contre l’antisémitisme et les autres luttes antiracistes me choque. Il produit des effets politiques et électoraux désastreux. Il est au service de toutes les oppressions. C. K.
Le chat qui avait un don
Jim Qwilleran, le célèbre chroniqueur du journal local, est de retour, accompagné des non moins fameux Koko et Yom Yom, ses deux inséparables siamois aux dons renversants.
Leur vie suivait tranquillement son cours dans la charmante bourgade faussement tranquille de Pickax, jusqu’à ce que tout déraille : un incendie volontaire ravage le » Vieux Mastodonte « , un bâtiment emblématique de la ville, tandis qu’une jeune femme appréciée de tous, Libby Simms, meurt dans d’étranges circonstances… Si l’on ajoute à ces tristes événements le départ inopiné pour Paris de Polly, la libraire du Coffre du pirate et élue du coeur de Qwill, de sombres jours s’annoncent pour les détectives à moustaches du comté de Moose…
Faire mouche
A défaut de pouvoir se détériorer, mes rapports s’étaient considérablement distendus avec ma famille. Or, cet été-là, ma cousine se mariait. J’allais donc revenir à Saint-Fourneau. Et les revoir. Tous. Enfin ceux qui restaient.
Mais soyons honnête, le problème n’était pas là.
Parallèles de la colère
Un long texte, aux contraintes formelles, côtoie, page après page, comme s’il voulait en dépasser la colère visible, des poèmes proches du cri. L’un et les autres furent écrits dans le même temps, et ne pouvaient qu’être lus de même.
Cette mise en « parallèle » relève-t-elle, chez l’auteur (et chez le lecteur) d’une sorte de schizophrénie, entre, d’une part, le contrôle de cette colère, et, d’autre part, son expression brute et déchirée/déchirante ?
Ou n’est-ce qu’une interrogation sur ce présent et cet avenir parfois insupportables au poète ?
Ma fille, Marie
Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais. Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie. J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.
La jeune fille au pair
Quelques années après la Libération, une jeune Allemande, Wanda Schomberg, arrive à Paris et se place comme fille au pair dans une famille juive de Montmartre : les Finkelstein. Un choix délibéré : elle espère pénétrer dans cette communauté, et connaître de près ces gens que les nazis destinaient à l’extermination.
Assez vite des liens de confiance et d’amitié se tissent entre Wanda et les Finkelstein. Pourtant, Wanda disparaît de temps en temps, pour quelques jours, sans motif connu. Quel est le secret qui hante sa vie ? Sur des thèmes qui n’ont rien perdu de leur actualité, l’auteur du best-seller Un sac de billes – mais aussi de Tendre été et d’Abraham Lévy, curé de campagne – mêle l’émotion au sourire, dans un récit où l’apprentissage de la fraternité humaine débouche sur une véritable conversion intérieure.
La neige tombait sur les cèdres
Décembre 1954. Au nord-ouest des États-Unis, l’île de San Piedro est le théâtre d’une tempête sans précédent. Alors qu’un blizzard isole l’île, un jeune américain, d’origine japonaise est traduit devant le tribunal de la petite communauté de pêcheurs et de fermiers. Ce procès ravive les souvenirs cruels de la guerre du Pacifique et des camps où fut internés les Nippos-Américains après Pearl Harbor. Le journaliste Ishmael Cambers est confronté à ses souvenirs: celui de Hatsue, son premier et unique amour-la femme de celui que l’on juge aujourd’hui-mais aussi l’évocation douloureuse de cette guerre où il a perdu un bras et s’est perdu lui-même. Roman de l’enfermement et de la désillusion, mais aussi de la survie et de l’espoir, l’auteur nous convie à une analyse subtile d’un microcosme ébranlé par ses passions, ses préjugés et son racisme ordinaire. On est subjugué par ce roman au succès mondial, aujourd’hui adapté pour le cinéma.
Le monde sans lui
Policier à la retraite et plusieurs fois grand-père, Jack North mène depuis six ans une double vie. Banal… Ce qui l’est moins, c’est que les deux intéressées acceptent – plus ou moins bien – de partager le même homme. Et ce qui ne l’est plus du tout, c’est que Jack North disparaît brutalement du paysage. Et que son épouse légitime et sa maîtresse sont contraintes de joindre leurs forces pour savoir ce qu’il est advenu de lui… Elaine Kagan, valeur sûre du roman psychologique à destination du lectorat féminin, a bâti un livre intelligemment construit.
Malika ou un jour comme tous les autres
Comme Valérie, l’héroïne du pavillon des enfants fous, Malika et son frère Wielfried sont très jeunes. Elle a dix ans, lui en a quinze. Comme Valérie aussi, aucun parent ne s’occupe d’eux. La mère est morte et le père apparaît de temps en temps pour donner de l’argent. Pourtant ils sont heureux dans cet appartement du boulevard Malesherbes qu’ils ont meublé eux-mêmes car ils s’aiment, d’un amour trop parfait que les adultes saccageront. Malika et Wielfried se racontent tour à tour. Leur langage est enfantin mais bien des adultes envieraient leur clairvoyance, leur autonomie et leur force, Malika ou Un jour comme tous les autres est un hymne à la liberté, à l’amour bien sûr mais aussi à la franchise et à la différence. La sensibilité de Malika, sa lucidité, la droiture de Wielfried, leur étonnante communion et leur appétit de vivre, font de cette histoire d’amour l’une des plus belles de notre temps.
Un enfant
Le roman débute sur le gros coup de blues d’une star du journalisme : « Toutes les roueries des journalistes, leurs petites habitudes, leurs obsessions monomaniaques, leurs opinions pré-congelées lui étaient devenues insupportables. » Dès les premières lignes on se dit qu’on est en route pour une autobiographie masquée, un roman à clé où la fatuité des journalistes de « Téléramage », le caractère velléitaire de la chaîne Canal Première et un certain Jacques Lestrade sont habilement mis en scène et démasqués. Assurément Patrick Poivre d’Arvor s’amuse. Et règle quelques comptes au passage. Le gros chat placide sort ses griffes. C’est une autobiographie masquée, c’est ça ? Eh bien non, c’est une fiction. Un enfant le nouveau roman signé PPDA, met en scène une jolie femme brune de 39 ans, Barbara Pozzi, journaliste accomplie, considérée comme le fer de lance de la chaîne Canal Première. Barbara a, comme on le dit dans ces cas-là, tout ce qu’une femme peut espérer à son âge: la beauté, l’argent, la gloire. Cela ne lui suffit vraiment pas, elle doute. D’elle, des hommes, de son métier. Voilà qu’une enquête sur le clonage animal redonne un coup de fouet à l’instinct intrépide de la belle journaliste. Elle apprend par une indiscrétion l’éventualité d’un clonage humain réalisé en Écosse. Barbara plaque tout et part enquêter. Adieu roman à clé…le thriller peut commencer. Denis Gombert
José du Brésil
Au début du siècle, au Brésil, alors que les barons du caoutchouc réalisent d’extravagantes fortunes, la vie est rude pour les paysans du Céara. Malgré la sécheresse et la famine de plus en plus insupportables, le jeune José et quelques autres s’obstinent à rester sur leurs terres. Mais un jour José découvre Joâo-Antonio, le vieil homme sage qui l’a recueilli, mortellement blessé. C’en est trop, José décide de partir. Avec les derniers habitants du village, il entame une longue marche vers la côte qui les conduit jusqu’en Amazonie. cependant l’adversité, sous l’inquiétant visage d’un aventurier redoutable, s’attache aux pas de José.
Le colonel Chabert
Chabert ! Un nom dur à porter pour cet homme foudroyé. Célèbre, certes, mais qui passe désormais pour un imposteur. Car Chabert, colonel, comte d’Empire, est mort à Eylau, et son décès, historique, est consigné dans les actes militaires. Enseveli vivant ! Tel fut le sort de Chabert. Jeté dans une fosse au milieu des cadavres, sortant de ce charnier par miracle pour rester pendant six mois entre la vie et la mort. Un espoir ultime reste à ce malheureux : retrouver son identité. Hélas! Enterré sous les morts, le voilà maintenant enterré sous des actes. On le croit fou. Il gêne. Même sa veuve, remariée et héritière de ses biens, souhaite le voir rentrer sous terre. Le colonel Chabert était un fier cavalier des armées de Napoléon… jusqu’au jour où un cosaque lui fendit le crâne d’un coup de sabre. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais voilà que cet homme mort et enterré depuis des années reparaît soudain à Paris. La rue où il habitait a changé de nom, sa maison a été vendue et démolie, sa femme s’est remariée. Désespéré, Chabert demande à l’avocat Derville de l’aider à recouvrer son nom et sa fortune. Mais sa « veuve », devenue la comtesse Ferraud, ne l’entend pas de cette oreille. « Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l’honneur de parler ? – Au Colonel Chabert. – Lequel ? – Celui qui est mort à Eylau », répondit le vieillard.
Histoire de Georges Guersant
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Lentement, place de l’église
» J’écris cela au début d’un siècle, n’importe lequel, dequelque part en France. Il a gelé la nuit dernière, nousverrons à la Pentecôte, peut-être avant, si les rosiersauront résisté. J’ai retrouvé le pull-over rouge que lafemme du Duc avait tricoté pour Stéphane. Je ne prendraipas froid. Ma mère m’appelle « mon grand ». Plus rien nepresse. » P. S.Avec le temps, le journal prend une autre dimension. Abrupt, choquant, outrancier, péremptoire, mais authentique et souvent juste, il s’inscrit dans la lignée des idoles littéraires de son auteur : Emmanuel Berl, dont il fut le secrétaire et l’ami, Jouhandeau, Chardonne, Léautaud.(Hugo Marsan, Le Monde.)
La bande à Suzanne
» Alors nous avons pris pour cible les uns ou les autres. Des bourges, des passants, des quidams inconnus. Toujours au hasard. Les tuer mais sans mobile. Surtout pas de mobile, de cause, de raison, disait Suzanne. Les causes et les raisons, ça fait prendre. Et c’est sale. Le hasard, c’est ça le jeu. Tiens, le premier qui rentre chez lui cette nuit, au numéro 29. Ou le premier qui passe sa porte pour en sortir au numéro 73 bis. Qui ? Veux pas le savoir. Pourquoi ? Ce serait dégoûtant. Tire donc, jeunot, et tu passeras mec. Elle ne le disait pas, Suzanne. Mais nous on croyait la comprendre sans qu’elle ait besoin de parler. Les mots, ça perd du temps. » Nous sommes aux assises, quelques années plus tard, en pleine audience. C’est Serge qui parle et raconte toute l’histoire. Il faisait partie de la bande à Suzanne. Parce qu’il aime toujours Suzanne, il n’a rien oublié : les codes, les rites, les règles et tous ces crimes jamais élucidés.
Les cloches de Bâle
Les Cloches de Bâle constituent le premier volume de la grande entreprise romanesque, Le Monde Réel. Trois femmes en sont les figures dominantes : Diane, la demi-mondaine ; Catherine Simonidzé, jeune Géorgienne qui finit par abandonner les idées de l’anarchie pour se rapprocher du socialisme ; Clara Zetkin, la femme nouvelle. L’ouvrage doit son titre au célèbre congrès socialiste de Bâle qui s’est tenu presque à la veille de la première guerre mondiale.
Changement de décor
Deux avions se croisent en plein ciel quelque part au-dessus du pôle Nord : l’un transporte un professeur américain brillant, spécialiste de Jane Austen, qui arrive d’une grande université de la côte Pacifique, l’autre un professeur anglais un peu médiocre qui vient d’une université des Midlands et n’a d’autre titre de gloire que de savoir concocter des épreuves d’examen. Ils ont décidé d’échanger leur poste pour une durée de six mois.
Je t’ai oubliée en chemin
En finir avec l’amour…
Le baiser du Nouvel An était sans amour. Funèbre et froid, comme un hiver normand. Deux jours plus tard, par SMS, la femme pour laquelle il nourrit une passion depuis sept ans apprend à Pierre que tout est fini. Il est tout simplement rayé de la carte, effacé.
« Ce genre d’amour qui meurt fait un bruit d’hôpital. »
Fin de partie ? Effondrement brutal. La mort rôde. Pierre pense mettre fin à ses jours. Il va plutôt venir à bout de ce chagrin, l’épuiser, le rincer – en marchant, en écrivant. Le triomphe de la littérature et du corps qui se révolte dans les ténèbres. La vie, tout au bout du chemin.
Pour que le sentiment, enfin, ne devienne plus que le souvenir de ce sentiment.
Gaspard de la nuit
En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l’apparence de la prose et la réalité d’une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c’est justement l’auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit » grâce auquel l’idée lui est venue à son tour de » tenter quelque chose d’analogue ». D’analogue? Rien n’est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s’attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
Britannicus
Tyran sanguinaire, empereur féroce, despote criminel : le seul nom de Néron provoque des frémissements d’horreur. C’est ce que Racine a bien compris : pour sa première tragédie romaine – terrain traditionnel de son vieux rival Corneille- Néron tombe à point nommé pour provoquer la crainte et la pitié. Il choisit donc d’en faire son héros maléfique, le double ignominieux de son frère Britannicus, innocent bientôt immolé à la formation machiavélique du jeune empereur. Car ce qui intéresse Racine, ce ne sont pas tant les crimes de Néron que les méandres de son âme. Il veut saisir et peindre sur le vif le moment où tout bascule, où l’élève de Sénèque choisit le crime contre la vertu, la ruse et la dissimulation contre la sincérité, le pouvoir par la force, sans la justice, dans l’abjection et dans la honte. Cela donne une des pièces les plus noires de Racine où même l’amour, dévasté par les poisons et les complots, n’a plus aucun avenir. Un théâtre de la cruauté qui s’inscrit dans la plus pure tradition de la tragédie. Plutôt que » Britannicus « , victime assez falote de Néron et d’Agrippine, Racine aurait dû donner à sa tragédie le nom de l’un ou l’autre des deux monstres qui s’affrontent à travers lui.Leur » ambition « , aujourd’hui nous l’appellerions plus volontiers » goût du pouvoir « . Un goût de mort et de sang dont les Romains, hélas ! n’ont pas emporté le secret avec eux.Chacun, ici, y reconnaîtra les siens.
Retour en Irlande
Petite ville d’Irlande proche de Dublin, Mountfern est en ébullition. Fernscourt, autrefois la demeure d’une famille protestante haïe des gens du pays et aujourd’hui en ruine, vient d ‘être rachetée par un étranger, un riche Américain ayant l’intention de la transformer en hôtel. Patrick O’Neill, un homme d’affaire, vient en Irlande pour y retrouver ses racines. Ce » retour » est pour lui une victoire, une revanche, presque une vengeance. En effet, son grand-père a autrefois été chassé de Mountfern par les propriétaires de Fernscourt. Aujourd’hui, Fernscourt est à lui, et c’est là qu’il veut s’installer pour toujours avec ses deux beaux enfants, Grace et Kerry. Mais ce retour que Patrick a souhaité toute sa vie n’est-il pas un rêve, une chimère ? Pendant quatre années, émaillées de joies et de peines, de drames parfois, Patrick va se battre contre le destin pour réaliser son rêve d’enfant. C’est la vie quotidienne dans une petite ville d’Irlande au début des années 60 qui est peinte ici avec finesse, humour et vérité, par l’un des tout premiers écrivains irlandais contemporains. Un régal pour cette fin d’été ou toute autre saison, selon le New York Times.