Un joli coup de lune
Des cadavres et des disparitions à la pelle, une enquête, in inspecteur… Un joli coup de lune est le seul roman « blanc » de Chester Himes. Une histoire de fous.
Ballade pour Georg Henig
Une histoire d’amitié entre un vieux luthier et un petit garçon dans un monde de musique avec Sofia pour toile de fond, vibrant au son des anecdotes du quotidien. Un livre merveilleux et tendre, à l’image de ses violons, et qui vient d’obtenir dans son pays le Prix de la meilleure œuvre en prose.
La bonté : mode d’emploi
Du rock, du foot, des filles et du mal à grandir. Avec ce cocktail fédérateur, Nick Hornby a séduit une génération de trentenaires caustiques et emballés de trouver enfin un romancier qui leur ressemble. L’envie d’être heureux, des repères flageolants et des questions d’enfant qui restent irrésolues à l’âge où l’on devrait être grand : la gentille névrose du plus féru d’autodérision des romanciers british resurgit là où l’on aurait dû l’attendre. Après les « faut-il s’engager, pourquoi, jusqu’où », de Haute fidélité et À propos d’un gamin, La Bonté : mode d’emploi explore le couple moderne, ses envies de divorce et sa difficulté à vivre comme il faut. Quarante ans, mariée, deux enfants, Katie ne supporte plus l’esprit critique, tordant mais vitriolé de son mari, écrivain raté. Incapable de jouir des choses simplement, celui-ci se retrouve d’un coup de baguette magique (l’imposition des mains d’un guérisseur crampon et lénifiant) en charge de faire le bien. Alors que son principal grief contre son mari disparaît, et qu’elle le découvre altruiste et niais, Katie se retrouve brutalement avec ses propres questions : qu’est-ce qu’une vie acceptable ? Comment être heureux tout en restant intelligent ? Comment faire le bien sans se foutre en l’air ? La famille vaut-elle la peine de vivre sans amour et sans rêves ? Jusqu’où est-on normal, lorsqu’on se sent coupable de tout ? Réjouissant comme une soirée passée avec un bon copain qu’on n’avait pas vu depuis des années, La Bonté : mode d’emploi creuse un genre que l’on croyait abandonné, celui du roman moral. Malgré un passage à vide à mi-parcours, et quelques personnages esquissés à gros trait.
Les sœurs Livanos
» Elles avaient tout : la beauté, l’intelligence, l’élégance, la fortune. En épousant les richissimes Onasis et Niarchos, elles ont cru atteindre leur idéal. Elles ignoraient que ces séducteurs, hommes d’affaires redoutables et ennemis jurés, ne vénéraient qu’un dieu : l’argent. … »
Dernière station avant l’autoroute
Un sénateur s’est suicidé dans un hôtel quatre étoiles. Ses responsabilités au sein de plusieurs enquêtes parlementaires lui avaient permis de réunir des informations sensibles. Juste avant sa mort, il a vidé la mémoire de son ordinateur. Juste après, tout le monde est a la recherche d’une disquette. L’officier de police judiciaire, chef du groupe nuit, est le premier soupçonné d’avoir fait les poches du mort. Mais l’officier en question, à qui l’on a recommande de ne faire ni creux ni vagues, n’a plus rien à foutre de rien depuis longtemps. Ce roman a été récompensé par le Prix Mystère de la Critique en 1998. Avec cette dernière station avant l’autoroute, personne ne peut plus ignorer le sens du rythme et l’écriture d’un lyrisme époustouflant d’Hugues Pagan. » (Emmanuel Laurentin, Télérama) »
Ólafsdóttir
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait: le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Comédia infantil
Quelque part en Afrique, la nuit, un homme assis sur le toit d’un théâtre contemple la ville. A ses pieds, un enfant blessé est en train de mourir. Nelio, âgé de dix ans, a vécu la guerre civile et l’errance. Il lui raconte son histoire, en opposant à la barbarie des hommes la poésie et la générosité d’un imaginaire enfantin. Une parole poignante qui résonne comme une fable universelle. J’ai compris que c’était à moi qu’il incombait de raconter l’histoire de Nelio.
King Suckerman
D’origine grecque, Dimitri Karras est revendeur « d’herbe » dans un quartier pauvre de Washington. Accompagné de son ami, le Noir Marcus Clay, il passe se ravitailler chez un petit caïd italien, Eddie Marchetti. Celui-ci est en pleine transaction avec un quatuor de tueurs venus de Caroline pour acheter de la cocaïne. L’entretien tourne mal. Quelques coups sont échangés avec les sudistes et en représailles, Clay empoche le paquet de dollars qu’ils avaient versés à l’Italien. Les deux parties vont désormais s’affronter et tous les coups seront permis. Sur cette trame de vengeance et de guerre mortelle (qui s’achève le 4 juillet, alors que la population fête joyeusement le bicentenaire de l’indépendance), Pelecanos reconstitue de façon efficace l’atmosphère d’un quartier de Washington avec moult détails sur la vie quotidienne des Noirs. Si les petits matchs de basket, la fumette et la soul music occupent une place importante dans leur existence, le cinéma est aussi très présent, plus particulièrement ce qu’on a appelé la « blaxploitation », cette série de films violents avec des « héros » noirs, qui débuta en 1971 avec Sweet Sweetback Baadass Song, écrit, réalisé et produit par Melvin Van Peebles. Premier volet d’une chronique sur la ville de Washington durant les années soixante-dix, King Suckerman est une reconstitution historique chaleureuse, écrite de façon béhavioriste, et qui permet de découvrir un milieu jusqu’alors bien négligé par le roman noir. On retrouve le héros du roman dans Un nommé Peter Karras, prix Cognac 2001 du roman noir étranger. –Claude Mesplède
Ainsi va toute chair
Dans ce grand roman, chef-d’œuvre de la littérature anglaise du XIXe siècle, Samuel Butler retrace l’histoire d’une famille pendant plusieurs générations, en étudiant minutieusement les relations entre les pères et leurs fils : de John Pontifex, menuisier de village, à Ernest, obligé à devenir pasteur et qui connaîtra le malheur et la prison avant de trouver l’amour et la paix. Découvert et traduit par Valéry Larbaud, un livre qui a fait scandale en dénonçant la cruauté et la tyrannie des institutions familiales dans l’Angleterre puritaine.
La société du mystère
Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du xvie siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino.
Les enfances de l’artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue ensuite ce casse-cou de Benvenuto Cellini, la manière dont Bronzino devient peintre officiel des Médicis tout en s’affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d’une génération de génies entravés, pourchassés, menacés de mort pour leurs pensées hérétiques ou leurs amours interdites, Dominique Fernandez peint à fresque une époque de violences où la férule des Médicis et les dogmes catholiques imposent aux créateurs un carcan qui les contraint à crypter, chiffrer, coder et contrefaire. Le lecteur est introduit dans cette « Société du mystère » qui contourne la censure et atteint au sublime par la transgression : l’envers de la Renaissance à Florence telle que le vernis officiel nous en a légué l’histoire. Au confluent de deux grandes passions de Dominique Fernandez, l’Italie et la peinture, cette autobiographie fictive, véritable roman de cape, d’épée et de pinceau, se situe dans la lignée de Porporino ou les mystères de Naples (Grasset, 1974, prix Médicis), de Dans la main de l’ange (Grasset, 1982, prix Goncourt) et de La course à l’abîme (Grasset, 2003).
La course au mouton sauvage
A Tokyo, un jeune cadre publicitaire mène une existence tranquille. Il est amoureux d’une jeune fille par fascination pour ses oreilles, est l’ami d’un correspondant qui refuse de lui donner son adresse pour de confuses raisons…, jusqu’au jour où cette routine confortable se brise. Pour avoir utilisé une photographie apparemment banale où figure un mouton, sa vie bascule. Menacé par une organisation d’extrême droite, il va se mettre en quête de cet animal particulier, censé conférer des pouvoirs supranaturels…
L’écriture de Murakami, à mi-chemin entre réalisme et fantastique, par son inventivité et son humour, place ce roman dans un univers qui paraît ne rien devoir aux classiques japonais. Son auteur est sans aucun doute l’un des représentants les plus originaux de la littérature nippone contemporaine.
Une enfance de Jésus
La trilogie de Jésus, tome 1 (2013). Le jeune David et Simón, son protecteur, sont arrivés – on ne sait d’où – par bateau au camp de Belstar, où ils ont été reconditionnés afin de s’intégrer dans leur nouveau pays : nouveaux noms, nouvelles dates de naissance (âge de 5 ans attribué à David, 45 à Simón), mémoire lavée de tous souvenirs, apprentissage rapide de l’espagnol, langue du pays. Puis ils ont traversé le désert et ont atterri au Centre d’accueil de Novilla, où les services publics leur allouent un logement – sans loyer – ainsi que maints services gratuits, et l’aident à trouver un emploi de docker. David ayant perdu en mer la lettre qui expliquait sa filiation, Simón se fait le serment de lui trouver une mère que son intuition seule désignera. Inés, une trentenaire, est l’élue. Elle accapare l’enfant, dont elle fait sa chose et le soustrait au système éducatif, par la fuite vers encore une autre vie. Coetzee s’intéresse-t-il au traitement utopique des réfugiés dans un système bureaucratique efficace et une société purgée de passion ? Aux rapports pédagogiques et tendres entre le gardien Simón et sa charge, David, enfant précoce, parfois cabochard ? Aux effets de l’ignorance dans laquelle se trouve un enfant qui ne connaît pas ses parents biologiques ? Autant de questions qui restent sans réponse, qui en amènent de nouvelles comme dans un cycle éternel. Né en 1940, J.M. Coetzee est l’auteur de trois récits autobiographiques, d’un recueil de nouvelles, de dix autres romans traduits dans 25 langues et abondamment primés, ainsi que de deux volumes d’essais. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003.
Tout est illuminé
Ils sont inséparables : lui, le jeune écrivain au langage déroutant, et son grand-père aux cheveux longs qui prétend être aveugle. En quête de leurs origines, partis à la recherche d’un improbable village sur les routes d’Ukraine, ils vont traverser la mer, la terre et l’Histoire : celle, de 1791 à 1942, du shtetl Trachimbrod, peuplé d’enfants trouvés, de kabbalistes et d’érotomanes… Un puzzle génial, d’une stupéfiante modernité. Né en 1977 à Washington, Jonathan Safran Foer a fait des études de lettres à Princeton. Tout est illuminé, son premier roman, a été salué par la critique et couronné Meilleur Livre de l’année 2002 par Susan Sontag et Joyce Carol Oates dans le Times. « Un récit gigogne où se mêlent le tragique et le féerique, le burlesque et le sacré, la méditation sur l’exil et la quête des origines. »
Berta Isla
Ils étaient si jeunes, quand ils se sont rencontrés, qu’ils ne pouvaient imaginer leur destin. La Madrilène Berta Isla et l’Hispano-Britannique Tomás Nevinson pensaient que leur histoire serait celle de beaucoup de couples de leur époque et de leur condition. Mais il suffit parfois d’une journée – d’une journée quelconque – pour voir sa vie basculer et se retrouver ensuite dans une relation distante, condamnée au secret et à la dissimulation, au faux-semblant et aux conjectures. Ainsi qu’il l’avait fait dans Comme les amours (2013), Javier Marías donne ici la parole à un personnage féminin qui vit de ses souvenirs, aux prises avec l’impossibilité de connaître vraiment celui qu’elle aime. Quant à Tomás Nevinson, son récit est celui d’un Ulysse qui, progressivement, devient « personne » et dont l’existence, au service de l’Histoire, avec une majuscule, se transforme en une interminable fantasmagorie. Avec Berta Isla, ample roman en dix parties au titre aussi mélodieux qu’intrigant, Javier Marías creuse brillamment son sillon et offre au lecteur non seulement un formidable portrait de femme, mais également une nouvelle peinture du couple comme l’un des laboratoires les plus secrets de la vie contemporaine.
La cuisinière
L’incroyable destin de celle que l’on surnomma « La femme la plus dangereuse d’Amérique ». Immigrée irlandaise courageuse et obstinée arrivée seule à New York à la fin du XIXe siècle, Mary Mallon travaille comme lingère avant de se découvrir un talent caché pour la cuisine. Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la typhoïde, et certains en meurent. Mary, de son côté, ne présente aucun symptôme de la maladie. Au contraire, sa robustesse est presque indécente. Des médecins finissent par s’intéresser à son cas, mais la cuisinière déteste qu’on l’observe comme une bête curieuse et refuse de coopérer. Pourquoi la traite-t-on comme une malade alors qu’elle est en parfaite santé ? Les autorités sanitaires, qui la considèrent comme dangereuse décident de l’envoyer en quarantaine sur une île au large de Manhattan. Commence alors pour Mary Mallon, femme indépendante, un combat à armes inégales pour sa liberté…
Milkman
Bien que se déroulant dans une ville anonyme, Milkman s’inspire de la période des Troubles dans les années soixante-dix, qui ensanglanta la province britannique durant trente années. Dans ce roman écrit à la première personne, une jeune fille, non nommée excepté par le qualificatif de « sœur du milieu » – grande lectrice qui lit en marchant, ce qui attise la méfiance -, fait tout ce qu’elle peut pour empêcher sa mère de découvrir celui qui est son « peut-être-petit-ami » ainsi que pour cacher à tous qu’elle a croisé le chemin de Milkman qui la poursuit de ses assiduités. Mais quand son beau-frère se rend compte avant tout le monde de tous les efforts qu’elle fait et que la rumeur se met à enfler, sœur du milieu devient « intéressante ». C’est bien la dernière chose qu’elle ait jamais désirée. Devenir intéressante c’est attirer les regards, et cela peut être dangereux. Car Milkman est un récit fait de commérages, d’indiscrétions et de cancans, de silence, du refus d’entendre, et du harcèlement.
Penny en concours – 3 – Un nouveau défi
Un obstacle de taille. Penny Prévost et sa petite jument baie Sarah enchaînent les victoires dans toute la région, attisant jalousies et convoitises. Heureusement, la jeune fille peut compter sur ses plus fidèles amis et sur Victor, son petit copain, pour l’épauler en toutes circonstances et la protéger des coups fourrés. Mais, au milieu de tous ces concurrents, un certain François Masson semble s’intéresser de très près à la jeune fille… Et si cet homme pouvait offrir à Penny ce dont elle n’a jamais osé rêver ?
Au galop ! Les plus belles aventures, inspirées de la vie d’une grande cavalière. Adieu le poney-club et les amis de Bois-Guillaume ! À 14 ans, Penny a le cœur lourd quand ses parents décident de déménager. En plus, elle ignore si elle pourra de nouveau monter à cheval… Mais tandis qu’elle a le moral dans les chaussettes, elle découvre qu’une jument baie vit dans le pré derrière sa nouvelle maison ! Sarah n’a pas été montée depuis des années et n’a jamais sauté le moindre obstacle. Penny se plie alors en quatre pour gagner sa confiance. Pendant ce temps, son ami Victor pour qui elle a toujours eu un faible refait surface…
Penny en concours – 1 – Le crack
Au galop ! Les plus belles aventures, inspirées de la vie d’une grande cavalière. Penny Prévost excelle sur les terrains de concours aux côtés de ses fidèles amis Emma, Matt, Élisa… et aussi de Victor, dont elle s’est beaucoup rapprochée. Mais l’arrivée fracassante d’Émilie Leroy et de son crack Vulcain va faire des étincelles au sein de l’équipe ! Ce couple star est au centre de toutes les attentions… jusqu’au jour où Vulcain est victime d’un terrible accident dont il reste traumatisé. À force de patience et de douceur, Penny parviendra-t-elle à regagner la confiance du crack ? Vulcain a-t-il une chance de redevenir le champion qu’il a été ?
Le jeu de l’amour et du hasard
Silvia, fille de Monsieur Orgon et sœur de Mario, est inquiète à la perspective d’épouser Dorante, un jeune homme qu’elle ne connaît pas. Lorsqu’elle apprend sa venue, elle obtient de son père l’autorisation de prendre le rôle de sa femme de chambre, Lisette, afin de pouvoir étudier plus à son aise le caractère de son prétendant. Mais celui-ci a eu la même idée pour les mêmes raisons ; il va donc se présenter sous l’apparence d’un serviteur nommé « Bourguignon », tandis que son fidèle valet, Arlequin, se fait passer pour lui. Informé par une lettre du père du prétendant, Monsieur Orgon et son fils Mario décident de laisser s’engager ce « jeu de l’amour et du hasard », en se promettant de s’amuser de la situation.
Amour, désir, jalousie
Le présent recueil rassemble des citations de grands auteurs français tels que Ronsard, Montaigne, Racine, La Rochefoucauld, Marivaux, Voltaire, Choderlos de Laclos, Balzac, Hugo, Stendhal, George Sand, Musset, Baudelaire, Verlaine, Flaubert, Maupassant, Zola et Proust. Enjouées, tragiques, futiles, tendres ou rebelles, nos amours déclinent la palette infinie des sentiments. Et pourtant, quand il s’agit de prendre la plume ou de déclarer sa flamme, bien souvent les mots nous manquent… Miroirs fidèles de nos sentiments, écrivains et poètes se font l’écho de nos émois : Proust : » L’amour, c’est l’espace et le temps rendus sensibles au cœur. » Stendhal : » Il n’y a qu’une loi en sentiment, c’est de faire le bonheur de ce qu’on aime. » Lamartine : » Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Verlaine : » C’est l’extase langoureuse./C’est la fatigue amoureuse,/C’est tous les frissons des bois/Parmi l’étreinte des brises. » À travers des centaines de citations, ce petit dictionnaire amoureux nous promène dans les jardins du désir et du plaisir. Ludique et surprenant, il se lit aussi comme le roman de nos amours, du premier regard aux brûlures de la passion.
Jonathan Livingston le goéland
Décidément, Jonathan Livingston n’est pas un goéland comme les autres. Sa seule passion : voler toujours plus haut et plus vite pour être libre. Mais cet original qui ne se contente pas de voler pour se nourrir ne plaît guère à la communauté des goélands. Condamné à l’exil, seul, Jonathan poursuit ses découvertes, sans peur, sans colère. Il est seulement triste de ne pouvoir les partager, jusqu’au jour où il rencontre des amis… Jonathan apprend alors à briser les chaînes qui emprisonnent son corps et ses pensées.
Le voyage de monsieur Perrichon
Nous sommes en 1860. Monsieur Perrichon offre à sa femme et sa fille Henriette un voyage en Suisse. A la gare de Lyon, deux jeunes amis, Daniel et Armand, tentent de découvrir la destination de la famille Perrichon, car ils souhaitent rester auprès d’Henriette, dont ils sont tous les deux épris. Tous s’installent à l’Auberge près de la Mer de Glace. Au milieu de quiproquos et de péripéties commencent les mésaventures de Monsieur Perrichon, avec un militaire, le Commandant Mathieu, les employés des douanes, et la justice.
Les deux prétendants à la main de sa fille tentent de rentrer dans les bonnes grâces de Monsieur Perrichon : « Je le tiens ! Comme la vanité tient l’homme » dira l’un d’entre eux … De retour à Paris, Monsieur Perrichon saura-t-il distinguer le gendre idéal du manipulateur ? …
Tome 2 – Angry
Alors que les relations entre Suk Dong Min, Cho Ha Seo et Lee Yun Ki se complexifient, l’approche du championnat National de Judo les oblige à s’entraîner ensemble… Parallèlelement, la mère de Ha Seo semble en savoir bien plus qu’ellen’en dit sur les mystérieuses origines de Dong Min… Et pour Yun Ki aussi, les fantômes du passé ressurgissent!
Vous êtes Loup Solitaire, seul et dernier Maître Kaï du Sommerlund. Votre quête inlassable et périlleuse des légendaires Pierres de Nyxator vous a conduit jusqu’aux entrailles de la sinistre forteresse de Torgar, repaire du Seigneur des Ténèbres. Est-ce bien là, au détour d’un sombre souterrain, que se cachent les trois dernières Pierres de la Sagesse ? Si c’est le cas, prenez garde aux pièges diaboliques que le Seigneur des Ténèbres, Gnaag de Mozgôar, et son armée de Drakkarims auront tendus contre vous !
Pars vite et reviens tard
On l’a peint soigneusement sur les treize portes d’un immeuble, dans le 18e arrondissement de Paris : un grand 4 noir, inversé, à la base élargie. En dessous, trois lettres : CLT. Le commissaire Adamsberg les photographie, et hésite : simple graffiti, ou menace ?
À l’autre bout de la ville, Joss, l’ancien marin breton devenu crieur de nouvelles est perplexe. Depuis trois semaines, une main glisse à la nuit d’incompréhensibles missives dans sa boîte à messages. Un amuseur ? Un cinglé ? Son ancêtre murmure à son oreille : « Fais gaffe à toi, Joss. Il n’y a pas que du beau dans la tête de l’homme. »
Les habitants des régions arctiques de Gwildor ont cruellement emprisonné Koldo, le maître des glaces. Pourtant, Koldo est une gentille Bête qui protège leur terre. Tom décide de le libérer. Mais l’arrivée brutale de Freya, la Maîtresse des Bêtes, met gravement en danger le jeune garçon…
Les 10 plus grands phénomènes
Pendant des siècles, les hommes ont cherché en vain à percer les mystères de leur environnement, qui font couler beaucoup d’encre, prêtent à de nombreuses interprétations, parfois terre à terre et parfois plus mystiques.. Disparitions intrigantes, fantômes, pouvoirs psychiques, malédictions, apparitions, Robert McCoy évoque ici des phénomènes inexpliqués parmi les plus fascinants et y apporte des éclairages. La mystérieuse disparition d’Amelia Earhart, les pouvoirs paranormaux de Raspoutine, les trésors perdus des Aztèques, le peuple des Dogon, les Mayas…
L’île du crâne
David Eliot vient d’être renvoyé du collège et cette fois ses parents ont décidé de sévir ! Il se retrouve dans une école bien étrange, sur la sinistre île du crâne, au large de l’Angleterre. Très vite, il soupçonne le pire. Mais il est encore loin de la vérité…
Lorsqu’un dragon arrive à la Société Protectrice des Monstres, le centre de secours pour créatures rares et en danger, Ulf, le loup-garou, découvre un terrible secret. Aidé par le géant Orson, la fée Tiana et le Dr Fielding, vétérinaire de la SPM, Ulf va devoir arrêter le plus diabolique des chasseurs de créatures… Ce soir, regardez la lune. Regardez-la avec attention. Fixez-la. Et demandez-vous : suis-je assez courageux ?
Que ta volonté soit faite
Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y avait Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même le diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là… sans doute réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous.
Et tombent les filles
Alex Cross, policier spécialiste de la psychologie des serial killers, doit affronter deux tueurs qui semblent rivaliser dans l’horreur. Bien que divergeant sur les méthodes, ils choisissent les mêmes victimes :l’un les massacre sauvagement, l’autre kidnappe, pour se constituer un harem, des femmes jeunes et belles, soumises à ses caprices et jouets de ses obsessions. La perfection de leurs scénarios et la complicité qui les unit fait d’eux une redoutable machine criminelle que rien ne semble pouvoir arrêter. La descente aux enfers dans leurs tanières respectives laisse le lecteur abasourdi, épouvanté et sans forces, à l’issue d’une course poursuite psychologiquement exténuante et d’une plongée dans le cauchemar du sadisme. Un roman à lire toutes lumières allumées. -Madeleine Sorel
La fille du train
Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants, qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Un monde de rêve
Isabella et Amadeo di San Gregorio forment un couple envié et heureux. Ils sont beaux, riches, dirigent une grande maison de couture à Rome, ont un adorable petit garçon et sont aussi amoureux l’un de l’autre qu’au premier jour de leur rencontre. Tout leur réussit et leur vie ressemble à un conte de fées. Jusqu’au brutal enlèvement d’Amadeo et à sa tragique disparition. Isabella plonge alors dans le plus noir des cauchemars. A sa douleur s’ajoute la terreur de voir Alessandro, son fils, à son tour enlevé et assassiné. Pour échapper à cet enfer, Isabella quitte secrètement Rome avec son enfant. Mais devoir mener une existence cachée, même à New York, n’est pas dans le caractère d’Isabella. Supportera-t-elle longtemps de vivre, sous une fausse identité, recluse, loin de chez elle ? Réussira-t-elle à retrouver le goût de la vie sans Amadeo ? Pourra-t-elle enfin surmonter le terrible traumatisme de l’enlèvement et de la mort de son mari ?
L’ile des chasseurs d’oiseaux
Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas revenu depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d’y être découvert. Cependant, dès l’autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. Sur cette île tempétueuse du nord de l’Écosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l’expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Que s’est-il passé il y a dix-huit ans entre ces hommes, quel est le secret qui pèse sur eux et ressurgit aujourd’hui ?
Cadavres chinois à Houston
Au petit matin, sur une route déserte du Texas, le shérif adjoint Jackson est attiré par un camion frigorifi que qui semble abandonné. La cargaison qu’il découvre lui fait regretter amèrement sa curiosité : quatre vingt-dix-huit cadavres de clandestins chinois morts asphyxiés. Encore un sinistre drame de l’immigration ? Pas sûr. Les pages d’un carnet trouvé sur l’un des corps, ainsi que d’étranges et inquiétantes marques de piqûres, attirent l’attention des autorités sanitaires du pays. Qui a bien pu vouloir transformer ces malheureux, venus chercher des jours meilleurs en Amérique, en véritables « bombes humaines » ? Dans ce quatrième volet de la « série chinoise » de Peter May, c’est aux Etats-Unis que l’inspecteur Li Yan, dépêché par le gouvernement chinois, re trouve Elizabeth Campbell, médecin légiste, chargée d’organiser l’autopsie des quatre-vingt-dix-huit corps. En compagnie du FBI et des services de l’Immigration, ils plongent dans l’univers trouble des trafics declandestins et s’engagent dans une course contre la montre. Car si les responsables de cette machination ne sont pas neutralisés, c’est toute l’humanité qui est menacée d’une terrible et collective agonie.
Au petit bonheur la chance !
1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un coeur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.
Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.
Un duo improbable et attachant pour une cure de bonne humeur garantie !
Le café du pauvre
Autrefois, lorsque le café était une denrée précieuse et réservée aux riches, à la fin du repas on se payait le café du pauvre, c’est–à-dire l’amour, la joyeuse partie de jambes en l’air. Nous sommes juste après la guerre en 1946 et le café, devenu rare, ~se vend encore à prix d’or sous le manteau. Revenant des armées du général de Gaulle où il a récolté une blessure et une médaille, le héros de cette histoire, sans un rond en poche, n’a guère de quoi s’offrir autre chose que le café du pauvre quand l’occasion s’en présente. Il exerce divers petits métiers extravagants et peu rémunérés. N’empêche, les jupons volent au coin des rues, la jeunesse aidant, c’est tout de même la belle époque. Alphonse rencontre Odette la catholique, qui veut sauver son âme ; Lulu, la femme du charcutier, qui lui offre ses charmes imposants et les trésors alimentaires de son arrière-boutique ; Jacqueline, la militante trotskiste avec laquelle il défilera de la Bastille à la Nation pour changer le monde ; Flora, la comédienne initiatrice des beautés de l’art dramatique; Cricri, la belle pute dont il pourrait faire son gagne-pain si la peur du gendarme n’était pas aussi dissuasive en ces temps reculés où les prêtres avaient des soutanes, les magistrats une guillotine au fond de l’œil et les dames des porte-jarretelles pour le plaisir de l’honnête et du malhonnête homme. Un livre où le rire ne perd jamais son droit prioritaire dans le Paris pourtant maussade de Monsieur Félix Gouin, président provisoire de la République renaissante. Avec, bien sûr, les bons copains et les mauvaises rencontres qui peuvent vous conduire en galère. L’apprentissage de la vie, de l’amour après la guerre. Une fresque de frasques et de fesses, de tétons, de dessous vaporeux. De baguenaudages à la petite semaine au coin de la rue là-bas. Comme dans une chanson de celle qu’on appelait encore la Môme Piaf.
Scarlett, si possible
C’est qu’elles veulent réussir. Dans le béton, le mariage ou le journalisme, peu importe. Ce sont des grandes. C’est en ce sens que les personnages de Mlle Pancol sont absolument modernes. Elles ne se soucient pas de savoir si elles ressemblent à Mme Bovary ou à la princesse de Clèves. Le XXe siècle leur colle à la peau. Qu’elles soient BCBG, caissière dans un supermarché ou délurée en mini-jupe, elles ont oublié les critères, les clichés que leurs mamans voulaient leur imposer. Ce sont des terreurs. Des samouraï. Prêtes à tout.
Tome 7 – Usagi Yojimbo
» Stan Sakai a une qualité rare partagée par très peu d’auteurs : Le talent de vous faire oublier que vous êtes en train de lire une, regarder un film ou lire une bande dessinée. Ils vous plongent complètement dans leur univers, vous font participer à enture et quand vous avez fini, vous en voulez encore. Comme avec un bon livre ou un bon film, ça n’est qu’après avoir fini de lire Usagi Yojimbo qu’on commence à se rendre compte combien l’histoire est bien construite, et ce n’est que beaucoup plus tard que l’on se rend compte qu’on s’est passionné les aventures d’un lapin ! » Sergio Aragonés
Tome 6 – Usagi Yojimbo
« Miyamoto Usagi, un guerrier samouraï employé par le Seigneur Mifune, s’est retrouvé sans maître après une bataille apocalyptique dans la plaine de Adachigahara. Désormais Ronin, Usagi revient au village de sa jeunesse. Nous autres lecteurs (et peut-être en premier lieu Usagi lui-même) pouvons encore mieux mesurer sa croissance mentale et spirituelle, d’individu, et de guerrier, dès lors qu’il lui faut affronter ses ennemis et ses amours d’enfance. En tant que narrateur, Stan Sakai est l’un des rares artistes de la bande dessinée a avoir pleinement compris son moyen d’expression. » Jeff Smith, (Créateur de « Bone »).
Tome 2 – Usagi Yojimbo
L’histoire d’Usagi Yojimbo, le lapin samouraï, débute dans le premier tome juste après le massacre d’Adachigahara, la bataille qui le transforma en Ronin. Dans ce deuxième tome, le dessinateur Stan Sakai nous ramène à l’enfance et l’adolescence d’Usagi. On y découvre l’éducation et la formation du samouraï aux longues oreilles.
Tome 4 – Usagi Yojimbo
« La Conspiration du Dragon Rugissant » est la première longue histoire épique d’Usagi Yojimbo. Un complot visant à renverser le Shogun va impliquer toutes les vieilles connaissances d’Usagi, dont Gen le rhinocéros, Zato-Ino le cochon aveugle fine lame, la belle Tomoe, Shingen, Noriyuki, Chizu, auxquels vient s’ajouter le capitaine Torame. En plus de nombreuses autres péripéties palpitantes, ce quatrième tome comprend la confrontation tant attendue, entre Gen et Zato-Ino, et une apparition du sinistre Seigneur Hebi !…
Tome 3 – Usagi Yojimbo
Le lapin samouraï retrouve dans ce tome 3 de vieilles connaissances mais il rencontre également de nombreux nouveaux personnages. Encore une fois vous découvrirez un Usagi confronté à de tumultueuses aventures où seul un véritable samouraï peut triompher. En bonus, découvrez la première aventure d’Usagi avec les Tortues Ninja.
East side story
En tant que privé, j’ai plutôt l’habitude d’intervenir dans les embrouilles des autres. Mais là, c’est moi qui me suis fait piéger. Dans mon propre quartier. Faut dire qu’il est crade. Crade, mais branché. C’est l’East Village, à New York. Moi, j’aime. Ou plutôt, j’aimais. Parce que après m’être fait casser la figure en bas de chez moi par trois videurs et voler ma Rolex en or par la gamine que j’essayais de sauver, j’ai bêtement voulu solder les comptes, car après tout j’étais chez moi. Du moins, c’est ce que je croyais. Car l’East Village, c’est tout sauf un village. Plutôt une jungle.
Contes de la bécasse
Chaque automne, un vieux chasseur régalait ses amis de bécasses. Les têtes de ces délicieux oiseaux étaient donnés à un seul convive désigné par le sort. Et ce dernier, pour dédommager les autres, devait raconter une histoire. Les seize nouvelles de ce recueil se situent presque toutes en Normandie où Maupassant vécut une jeunesse heureuse. Ses paysans chasseurs, ses aristocrates, sa rempailleuse, ses pêcheurs sont saisis sur le vif dans leur vie quotidienne. La folie de la femme qui a perdu toute sa famille, l’avarice sordide de la maîtresse du petit chien, la triste vieillesse des danseurs de menuets, la revanche de l’épouse bafouée, Maupassant voit tout dans les détails les plus poignants. Le célèbre auteur de Bel Ami nous donne dans ce recueil ses meilleurs contes.
Et si vous appreniez la langue des signes française ?
C’est l’abbé Charles Michel de l’Épée (1712-1789) qui fonda au 18e siècle la première école publique destinée aux personnes sourdes. Son système éducatif va se fonder sur les signes naturels qu’il a pu observer chez les sourds qu’il rencontre, les signes méthodiques et la dactylologie (langage gestuel) dont il se sert pour l’enseignement du français. Il a initié la recherche sur un langage de signes méthodiques utilisables par les personnes sourdes, afin de lier ces signes avec le français écrit, commettant peut-être l’erreur, comme l’a souligné Ferdinand Berthier, de vouloir assimiler la structure syntaxique du français à celle de la gestuelle des sourds. Le regroupement des élèves sourds dans son institution, après sa mort, sentant le besoin de communiquer entre eux, a eu pour effet de favoriser et perfectionner la langue des signes française (LSF).
ABC… LSF : Initialement conçu pour les sourds, ce dictionnaire visuel bilingue s’avère rapidement indispensable à tous. De format confortable, ce livre est clair grâce à une illustration des signes très complète.
Tome 1 – Usagi Yojimbo
Miyamoto Usagi est un samouraï. Un chevalier, aussi solitaire qu’errant, qui applique à la lettre le code d’honneur, le Bushido, dans un Japon du XVIIe siècle. Un samouraï particulier toutefois, puisqu’il n’est autre qu’un lapin, qui rencontre sur son chemin, semé d’embûches en tous genres, d’autres animaux, irascibles et belliqueux au possible. Ce premier tome des aventures d’Usagi (la suite de ses pérégrinations sera livrée aux lecteurs tous les deux mois par les éditions Paquet) se décompose en dix histoires différentes et vaut surtout pour les trois premières. « Le Lutin d’Adachigahara », « Le Lapin solitaire et l’Enfant », « La Confession » se suivent en effet selon un ordre chronologique qui explique comment Usagi, fieffé lapin aux doubles épées et aux oreilles nouées à la base par un catogan, est devenu un garde du corps nomade (un « ronin ») depuis la mort de son seigneur et maître. Poursuivi par le seigneur Higiki qui veut sa perte, le Yojimbo Usagi n’a plus qu’à passer de province en province, rendant la justice au fil de son sabre… Au gré de ses mésaventures, on croise des ninjas dans l’ombre du Shogun, des chiens, des chats, des serpents, des lézards, des cochons, des renards. Et même des rhinocéros. L’ensemble de l’œuvre est en noir et blanc ; le trait, épuré et économe, évoque une série de Haïkus graphiques. Malheureusement, la cohérence de tous les épisodes est loin d’être forte et certains jeux de mots faciles ne rehaussent guère l’impression caricaturale qui se dégage de ce premier volet. Le succès d’Usagi aux États-Unis est pourtant tel que le lapin samouraï a participé à un des épisodes du dessin animé « Les Tortues Ninja » et que Stan Sakaï a développé au début des années quatre-vingt-dix une histoire parallèle, Usagi dans l’espace, retraçant les exploits futuristes d’un descendant du Yogimbo.–Frédéric Grolleau