
Morts en eaux troubles
Le cadavre de son ami Ted Eddings, un journaliste, retrouvé au fond de l’eau dans une zone militaire interdite, lance le médecin légiste Kay Scarpetta sur les traces d’une secte manipulée par un réseau terroriste international. En compagnie de Lucy, sa nièce, devenue agent du FBI, et de son complice Marino, le flic macho au grand cœur, elle affronte d’implacables ennemis, tout au long d’un suspense où les technologies de pointe et la réalité virtuelle bouleversent les données de l’enquête criminelle… Patricia Cornwell a connu une célébrité immédiate avec son premier roman, PostMortem, Prix Edgar Poe aux États-Unis et, en France, Prix du Roman d’aventures 1992. Mémoires mortes, Et il ne restera que poussière…, Une mort sans nom sont aujourd’hui des best-sellers dans vingt-quatre pays.
Askja
Dans le désert de cendre de l’Askja, au cœur de l’Islande, le corps d’une jeune femme assassinée reste introuvable. Près de Reykjavik, des traces de sang et une bouteille de vodka brisée au fond d’un cratère, mais là non plus, pas le moindre cadavre. Et dans les deux cas, des suspects à la mémoire défaillante.
Ces crimes rappellent à l’inspecteur Kornelius Jakobson, de la police criminelle de Reykjavik, le fiasco judiciaire et policier qui a secoué l’Islande au milieu des années 70 : deux crimes sans cadavres, sans indices matériels, sans témoins, que des présumés coupables finissent par avouer sans pourtant en avoir le moindre souvenir.
Après Heimaey, Ian Manook nous entraîne cette fois au cœur d’une Islande plus brute et plus sauvage, dans les rouages d’une machination politique qui révèle une toute autre facette de cette république exemplaire.
Airport
Depuis 3 jours, le blizzard immobilise la grande ville américaine et menace de paralyser l’aéroport, immense, ultra-moderne, et pourtant déjà insuffisant pour le trafic. C’est en vain que le directeur, Mel Bakersfeld, redoutant une catastrophe, réclame du secours : pas de crédits, « débrouillez-vous », ce qu’il fait, épaulé par les uns, entravé par les autres. Il peut compter sur un chef d’équipe, pittoresque, véritable force de la nature, et sur une femme, dont l’attachement profond et la vive intelligence lui sont d’un précieux secours. Il doit se méfier d’un pilote de ligne qui ne le porte pas dans son coeur, craindre pour son frère, contrôleur-radar traumatisé pour avoir autrefois provoqué une collision aérienne. Il lui faudra encore affronter l’avocat hargneux des riverains exaspérés par le vacarme des appareils. Devra-t-il craindre aussi ce petit homme bizarre, porteur d’une mallette, qui s’embarque. à bord d’un long-courrier ? Un suspense à la Hitchcock, des situations tragiques, émouvantes, « en l’espace d’une seule nuit…
En toile de fond, de ce roman passionnant, l’aéroport, organisme monstrueux animé de sa vie propre, avec ses secrets
Un film a été tiré de ce roman à succès, chef d’œuvre d’Arthur HAILEY
Sans défense
Un adolescent est retrouvé à Londres dix ans après avoir été kidnappé aux États-Unis. Que s’est-il passé ?
Patrick et Rhys, amis et voisins, ont été kidnappés alors qu’ils jouaient ensemble. Leurs parents ont versé une rançon mais les petits garçons n’ont jamais réapparu, laissant les deux familles dans l’angoisse et le doute. Dix ans plus tard, à Londres, Win, l’oncle de Rhys, croit reconnaître l’un des deux garçons. Il appelle en renfort son meilleur ami, le détective Myron Bolitar. Ils retrouvent Patrick mais Rhys reste introuvable. Peut-il encore être sauvé ? Que s’est-il passé pendant ces dix années ? Pourquoi Patrick refuse-t-il de confier ce qu’il a vécu ?
Jamais tu ne me quitteras
Lindsey a refait sa vie sur une île proche de Vancouver. Voilà dix ans, la jeune femme avait pris la décision de fuir avec sa fillette un mari qui, sous une apparence d’homme idéal, lui faisait vivre l’enfer.
Aujourd’hui, Lindsey a la sensation d’être suivie et espionnée jusque chez elle – comme autrefois. Pour elle, ça ne fait aucun doute : Andrew, son ex-mari – sorti depuis peu de prison – veut se venger.
Andrew, lui, prétend qu’il a changé. Sincère repentance ou manipulation machiavélique ?
L’enfer recommence ! Et ses flammes vont tout dévaster…
La faille souterraine et autres enquêtes
On croit bien connaître Kurt Wallander, enquêteur solitaire hanté par la mort… Savons-nous comment le jeune agent hésitant et sans méthode, qui se demandait s’il serait un jour un bon flic, est devenu le commissaire d’Ystad ? Réparties sur une vingtaine d’années, ces enquêtes reviennent au point d’origine : cette première affaire, en 1969, où Wallander échappe de peu à la mort.
Les chiens de Riga
Février 91. Un canot pneumatique s’échoue sur une plage de Scanie. Il contient les corps de deux hommes exécutés d’une balle dans le coeur. L’origine du canot est vite établie : de fabrication yougoslave à l’usage des Soviétiques et de leurs satellites. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d’origine russe liés à la mafia.
Un policier de Riga est appelé en renfort à Ystad. Dès son retour en Lettonie, l’étrange major Liepa pour lequel l’inspecteur Wallander s’est pris d’amitié est assassiné. Wallander part pour Riga. Là, privé de tous repères, il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n’est encore qu’un rêve, un monde de surveillance policière, de menaces non voilées, de mensonges.
Où est la vérité ? À force d’obstination l’inspecteur suédois, réduit à ses seules intuitions mais épris de justice, fera la lumière.
Une main encombrante
C’est l’automne en Scanie avec son lot de pluie et de vent. Wallander est en fin de carrière et se sent au bout du rouleau. Il aspire à une retraite paisible, rêve d’acheter une maison à la campagne et d’avoir un chien. Un collègue lui fait visiter celle d’un vieux parent. Wallander s’enthousiasme pour l’ancienne ferme et les lieux alentours, et pense avoir trouvé son bonheur.
Pourtant, lors d’une dernière déambulation dans le jardin à l’abandon, il trébuche sur ce qu’il croit être les débris d’un râteau. Ce sont en fait les os d’une main affleurant le sol. Les recherches aboutissent à une découverte encore plus macabre. Au lieu d’une maison, Wallander récolte une enquête. Jusqu’où devra-t-il remonter le temps, et à quel prix, pour identifier cette main ?
Un récit concis, vif, terriblement humain avec un Wallander bougon à souhait. Le court roman est suivi d’un portrait touchant de Kurt Wallander signé par son créateur.
La soeur de l’ombre
Lorsqu’Alex, jeune étudiante et fille unique, perd ses parents dans un accident de voiture, elle se croit seule au monde. Mais le testament lui révèle l’incroyable secret de sa mère: alors qu’elle était au lycée, elle a donné naissance à une petite fille mise en adoption par la suite.
Obéissant aux dernières volontés de sa mère, Alex part retrouver sa demi-soeur Dory… et découvre que celle-ci est en prison pour avoir tué la fille de sa famille adoptive. Dory se dit innocente et, décidée à la croire, Alex mène l’enquête.
Mais peut-elle réellement faire confiance à celle dont elle ignore tout? Lorsque sa propre vie est mise en danger, Alex doit lutter de plus belle contre les doutes et les lourds secrets du passé…
L’homme qui souriait
Une chaise au milieu de la route, dans le brouillard. Et sur cette chaise, un mannequin de taille humaine. Le vieil avocat Gustaf Torstensson freine brutalement, sort de sa voiture. Ce sera son dernier geste d’homme vivant.
Pendant ce temps, le commissaire Kurt Wallander erre sur les plages infinies de l’île danoise de Jylland. Il est venu là pour prendre un décision : quitter définitivement la police.
C’est alors qu’une vieille connaissance, l’avocat Sten Torstensson, fait irruption dans sa retraite de vent et de dunes. Son père est mort sur une route aux environs d’Ystad ; il refuse de croire à la thèse de l’accident. Wallander, lui, refuse de l’aider. Mais le jour où il retourne au commissariat pour signer enfin sa lettre de démission, il apprend l’assassinat de Sten Torstensson.
Wallander déchire sa lettre.
Dans la traque qui s’engage alors, il découvre un réseau criminel d’une nature effrayante. Derrière, tirant les ficelles, se profile un homme singulier. Un homme élégant et sûr de lui, habitué à ce qu’on lui obéisse. Un homme qui sourit toujours.
La muraille invisible
L’inspecteur Kurt Wallander d’Ystad en Suède est atterré face au crime odieux de deux adolescentes qui ont froidement abattu un chauffeur de taxi à coups de marteau et de couteau. N’éprouvant aucun remords, elles racontent les faits aux policiers sans émotion apparente. Mais bientôt, Sonia, l’aînée des jeunes filles, réussit à s’évader du commissariat et on la retrouve électrocutée à l’intérieur d’un transformateur électrique gravement endommagé et qui a privé de courant la moitié de la région.
Wallander et son équipe cherchent à comprendre : que signifient ces deux crimes et quel sens donner à ce sabotage ? Mais une autre mort le tracasse : celle de Tynnes Falk, un consultant en informatique, foudroyé par une crise cardiaque devant un distributeur automatique et dont le cadavre disparaît de la morgue pour être remplacé par… une pièce appartenant au transformateur où fut découvert le corps de Sonia.
Dès lors, les deux affaires sont liées, mais Wallander a beau tourner et retourner les hypothèses, il est désorienté. Sa ténacité, son énergie et l’aide d’un hacker lui feront découvrir une vérité surprenante qui a pris ses racines en Angola où l’ennemi invisible et dangereux est prêt à donner le coup de grâce.
Dans ce cinquième titre paru en France, Henning Menkell déploie une imagination fertile dont la crédibilité donne froid dans le dos. On retrouve Wallander, avec le même plaisir, en s’attachant à suivre une enquête haletante et ses nouveaux émois amoureux.
Haka
D’origine maorie, Jack Fitzgerald est devenu flic à Auckland avec l’espoir de retrouver sa femme et sa fille, mystérieusement disparues.
Secondé par une jeune criminologue tout aussi acharnée, il trouvera sur sa route une effroyable série de cadavres liés – ou non ? – à des rites ancestraux, mais surtout la vérité sur les fantômes qui le hantent…
1408 pages – De la préhistoire à la fin du XXème siècle
Livre de référence fondamental pour les amateurs d’histoire, l’Histoire de la France, publiée sous la direction de Georges Duby, entouré d’une équipe de nombreux spécialistes, traite des origines de notre pays jusqu’à l’aube du XXIe siècle. À côté du récit des grands faits historiques, elle fait une large place à l’histoire des mentalités et des comportements, mais également aux évolutions économiques et sociales. Elle mêle histoire de la longue durée et histoire événementielle, articulant ainsi structure et conjoncture pour s’intéresser aussi bien aux grandes batailles qu’aux changements en profondeur, aux révolutions comme aux évolutions.
Histoires de courage
Courage, en France, n’est plus un mot à la mode. La politique s’en méfie, l’éducation nationale l’ignore, la réflexion philosophique s’en désintéresse. Jean François Deniau raconte le courage en l’illustrant d’histoires vraies de notre temps. Avec le talent qu’on lui connaît, il sait faire vivre le choix de la liberté, la capacité de dire non, la volonté d’espoir, l’entêtement à survivre. Des exemples passionnants qui mènent les lecteurs du plaisir de lire à la réflexion sur les hommes, notre époque, le siècle qui vient.
L’oubli
Fils d’un légionnaire français et de sa compagne annamite, Claude Mader profite d’une mission scientifique au Vietnam pour tenter de retrouver les traces de son père disparu en Indochine en 1951.Parti établir une carte de l’ancien empire champadu temps de sa splendeur, il est pris avec passion par ce double mystère : celui de la disparition hier d’un empire ; celui, aujourd’hui, de la disparition d’un homme. Et la piste est la même ! De réseau en réseau, de personnages surprenants en personnages étonnants, des bas-fonds de Saïgon aux jungles des hauts plateaux vietnamiens, cette quête entraîne le lecteur dans un voyage extraordinaire sur fond inconnu de trafic d’animaux sauvages. Qui gagnera, le souvenir ou l’oubli ? Tout l’art de conteur de Jean François Deniau pour une histoire superbe.
Macbeth
« Sombre, universel, passionnant dans son interrogation sur la frontière entre le bien et le mal, ce Macbeth version 2018 témoigne une fois de plus de la virtuosité de Nesbø pour imaginer des personnages complexes et agencer les pièces d’une intrigue saisissante. » Catherine Balle, Le Parisien. Il est le meilleur flic de la ville. Quand une opération dégénère, c’est toujours l’inspecteur Macbeth et son unité d’intervention d’élite qu’on envoie pour faire le sale boulot. Mais il est aussi un ancien junkie au passé trouble. Malgré ses succès, malgré le respect qu’il a obtenu de ses hommes, il sait qu’on ne lui accordera jamais le poste qu’il convoite. Accablé par des hallucinations de plus en plus violentes, Macbeth perd pied. Le pouvoir qu’on lui refuse, il l’arrachera. Quitte à tuer pour y parvenir. JO NESBO. jo Nesbo est né à Oslo en 1960. Les aventure de l’inspecteur Harry Hole, traduites en près de cinquante langues et vendues à plus de trente millions d’exemplaires, on fait de lui un auteur incontournable.
Le météorologue
Son domaine c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions avaient besoin de ses prévisions pour atterrir, les navires pour se frayer un chemin à travers les glaces, les tracteurs pour labourer les terres noires. Dans la conquête de l’espace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme », jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur ». À partir de cette date sa vie, celle d’une victime parmi des millions d’autres de la terreur stalinienne, fut une descente aux enfers.
Pendant ses années de camp, et jusqu’à la veille de sa mort atroce, il envoyait à sa toute jeune fille, Éléonora, des dessins, des herbiers, des devinettes. C’est la découverte de cette correspondance adressée à une enfant qu’il ne reverrait pas qui m’a décidé à enquêter sur le destin d’Alexéï Féodossévitch Vangengheim, le météorologue. Mais aussi la conviction que ces histoires d’un autre temps, d’un autre pays, ne sont pas lointaines comme on pourrait le penser : le triomphe mondial du capitalisme ne s’expliquerait pas sans la fin terrible de l’espérance révolutionnaire.
Le guerrier solitaire
Dans la chaleur intenable de l’été 1994, une jeune fille s’immole par le feu dans un champ de colza. Le lendemain, un ancien ministre est tué à coups de hache. C’est le début d’une série de meurtres terrifiants. Quel est le lien entre tous ces morts ? La police d’Ystad, menée par Kurt Wallander, entame une course contre la montre pour arrêter le tueur… avant qu’il ne frappe à nouveau.
« C’est sans aucun doute le même meurtrier que pour Wetterstedt. Celui-ci aussi a été scalpé. »
Les bûchers de Bocanegra
Assoiffé d’aventure, le capitaine Alatriste accepte d’aider son ami Francisco de Quevedo à libérer du couvent la jeune Elvira. Lors de l’attaque, le jeune page du capitaine est arrêté par l’Église et condamné au bûcher. Le sang d’Alatriste ne fait qu’un tour : prêt à tout pour sauver son ami des griffes du sinistre père Bocanegra, il s’engage dans une fort périlleuse entreprise…
Diego Alatriste abandonne son régiment pour libérer Elvira, la fille de son ami Francisco de Quevedo, recluse dans un couvent aux mœurs pour le moins douteuses.
Mais l’aventure tourne mal : son jeune page, Inigo Balboa, enlevé par des inconnus, risque de périr sur le bûcher. Une fois encore l’ombre de l’Inquisition s’étend sur le Madrid décadent de Philipe IV et Alatriste devra affronter de vieux ennemis…
J’ai épousé un inconnu
Jeunes maris. Bientôt un enfant. Le bonheur parfait. Pour leur lune de miel, Emma et David ont choisi une simple cabane en fort. Mais l’escapade amoureuse vire la tragédie : attaque par un homme masqué armé d’une hache, Emma est secourue par un chasseur. C’est lui qui sera tué par le criminel. Pour la police, aucun doute : David est le suspect numéro 1. Et les preuves s’accumulent : son étrange refus de coopérer, son absence inexpliquée au moment des faits, le témoignage d’une voisine, la fortune de la jeune femme dont il hériterait… Le doute s’immisce alors dans l’esprit d’Emma, ravageur. Connaît-elle vraiment l’homme qu’elle a épousé ?
Patricia MacDonald a l’art d’écrire des romans qu’on ne lâcherait aucun prix. Dans ce nouveau suspense psychologique particulièrement déroutant, elle entraîne son lecteur dans un cauchemardesque écheveau de possibilités funestes sans rien dévoiler jusqu’à la dernière page.
L’envol des anges
Brutalités, racisme, corruption…
Howard Elias, le défenseur des droits civiques et de la communauté noire, s’est fait une spécialité de traîner devant les tribunaux la police de Los Angeles.
Quand il est retrouvé assassiné dans le funiculaire de l’Angels Flight, à la veille d’un procès, c’est Harry Bosch qui est chargé de l’enquête.
Une nouvelle fois, après le passage à tabac de Rodney King et les émeutes qui ont suivi l’acquittement des policiers impliqués, le pays va avoir les yeux rivés sur Los Angeles où tout faux pas risque d’embraser les quartiers noirs.
Volte-Face
Grand avocat de la défense, Mickey Haller est bien surpris lorsque le procureur du comté de Los Angeles le prie un jour de plaider pour l’accusation. Et l’affaire n’est pas des moindres. Incarcéré depuis vingt-quatre ans pour le meurtre d’une fillette, Jason Jessup vient d’être libéré sous caution, le tribunal ayant conclu à la nécessité d’une révision de son procès suite à un test ADN qui semble l’innocenter. Haller est sûr que Jessup est coupable et prend Harry Bosch comme enquêteur et son ex-épouse, Maggie McPherson, comme assistante. En face de lui, l’avocat Clive Royce, dit «l’astucieux, » et des médias tout excités par ce procès : quoi de plus sensationnel qu’un tueur innocenté par son ADN ?
À ceci près que Jason Jessup, qui parade devant les médias le jour, se livre à d’étranges activités la nuit.
La conspiration Trevayne
Andrew Trevayne incarne le modèle américain dont les ingrédients sont l’honnêteté et la réussite sociale acquise par le travail et l’ingéniosité. Tout le désigne donc pour présider une commission d’enquête indépendante sur le budget de l’armement et sur les marchés passés entre le Pentagone et les grandes firmes nationales. Il accepte cette mission délicate. Mais il a mésestimé les capacités de résistance de l’armée et les pressions des lobbies qu’il attaque et qui savent utiliser tant l’argent que les méthodes de la mafia. Trevayne ne se sortira pas sans compromission de cette tâche. Il est convaincu qu’il vaut mieux feindre être manipulé par ces acteurs de l’ombre que de rester extérieur à leurs stratégies sans pouvoir les anticiper. Dans la grande tradition du roman politique américain, cet ouvrage écrit au moment du Watergate confronte l’Amérique aux coulisses de son idéal et dénonce la collusion du pouvoir et de l’argent à travers l’aventure d’un personnage qui se défait progressivement de ses illusions. Madeleine Sorel
Postmortem
Richmond, Virginie. Quatre femmes ont été torturées, violées, égorgées. Une femme noire et trois blanches. Rien, pas le moindre indice ne les relie entre elles, si ce n’est précisément l’assassin. Le docteur Scarpetta s’acharne à traquer le tueur en série. Il est intelligent, rusé et ne semble commettre aucune faute qui pourrait mettre les enquêteurs sur la voie. Elle sait qu’il n’arrêtera pas. Si elle ne trouve pas très vite une piste pour remonter jusqu’à lui, une autre femme va mourir. Tout semble se liguer contre la police et Kay pour favoriser le tueur. Peu à peu, Kay Scarpetta commence à se sentir menacée. « Postmortem » remporte à sa sortie cinq prix internationaux parmi les plus prestigieux, notamment le prix Edgar Poe et le John Creasey Award, ainsi que le prix du Roman d’aventures.
Chair de poule -46- La bête de la cave
Un locataire envahissant
Depuis son match de base-ball où il a reçu un mauvais coup sur la tête, Marc est perturbé : un être mystérieux hante sa cave et vient le harceler jour et nuit. Cet étranger existe-t-il vraiment, ou est-il tout simplement le fruit de son imagination ? Marc ne sait plus où s’arrête la réalité et commence le rêve… C’est un vrai cauchemar .
Chair de poule -37- Nuits de cauchemar
Matt déteste sa minuscule chambre, il y est tellement à l’étroit ! Pourquoi n’irait-il pas dormir dans la chambre d’amis inoccupée ? Un soir, malgré l’interdiction formelle de sa mère, il décide d’y passer la nuit. S’il avait pu prévoir les conséquences terribles de son acte, il aurait peut-être hésité !
Découvertes Gallimard n° 498 – Jordanie, 1947, près des rives de la mer Morte : des bédouins découvrent dans une grotte des rouleaux de cuir « couverts de gribouillis ». L’État d’Israël, créé en 1948, met tout en oeuvre pour récupérer ces écrits juifs, les plus anciens jamais retrouvés. Les manuscrits, aussitôt attribués aux esséniens – une secte religieuse de la Judée antique -, suscitent des débats passionnés car ils éclairent à la fois l’histoire du judaïsme et celle du christianisme. La piste des esséniens se renforce avec la fouille des ruines de Khirbet Qumrân menée par l’archéologue français Roland de Vaux entre 1951 et 1958. Proches des grottes, ces vestiges seraient ceux d’une établissement communautaire doté d’un scriptorium. Depuis, les progrès de la recherche ont obligé les archéologues à nuancer cette interprétation.
Jean-Baptiste Humbert et Estelle Villeneuve nous guident dans les méandres de l’affaire Qumrân et retracent l’histoire mouvementée de l’une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle.
Un candide en Terre sainte
D’après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s’est rendu, sans visa ni carte d’identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus d’un passeport et des détours.
Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller « au-delà du Jourdain « , et revenir le lendemain sur l’autre rive. Ce n’est plus possible.
Aussi ce voyage d’un flâneur des deux rives n’a-t-il pu s’effectuer d’un seul trait. C’est un pari que de refaire l’itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d’aujourd’hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi.
Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d’avertissement. Plus qu’un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu’il va.
Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l’enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au cœur de l’homme, qu’il soit croyant ou agnostique, d’ici ou de là-bas
Chair de poule -52- Un film d’horreur
Andrew et son frère sont ravis : ils vont passer leurs vacances à la Colo de l’épouvante, organisée par R B Farraday, le célèbre réalisateur qu’ils adorent. Le descriptif leur promet un séjour plein d’émotions… Mais, une fois sur place, les garçons découvrent que ce qui se passe dans cette colo est digne d’un vrai film d’horreur… Seront-ils malgré eux les acteurs de cette effrayante comédie ?
Mlle Gold, la maîtresse de Beth, a trouvé une bague bien étrange : on dirait qu’il y a une tête à l’intérieur, et qu’elle est vivante ! La pauvre femme ne peut plus la retirer de son doigt… Bientôt, des phénomènes inquiétants se produisent à l’école : vandalisme, incendie… Mais suffit-il de se débarrasser de la bague pour que le calme revienne ?
Nous gagnerons ensemble
A vingt-quatre ans tout juste, Samantha veut tourner une page. Son amant, Walter, vient de la trahir en revendant l’agence de publicité à laquelle elle a donné ses plus belles campagnes. Aussi, lorsqu’elle apprend que son grand-père Trevor est à l’hôpital à la suite d’une altercation avec des contrebandiers, elle accepte sans hésiter sa proposition de reprendre les rênes de la brasserie familiale, Woodlands, qui se trouve dans une situation catastrophique. Ne faisant jamais les choses à moitié, elle décide de consacrer toute son énergie au sauvetage de l’entreprise, décidant de mettre en vente leur château et leur titre de lord du manoir de Bourne-on-Sea et de lancer grâce à l’argent récolté une nouvelle bière pour jeunes. Mais un obstacle de taille se dresse sur son chemin en la personne du banquier de Woodlands et de John, le jeune assistant de Trevor, lesquels n’acceptent pas que Sam ait refusé l’offre de rachat d’un certain Kupi, officiellement représentant d’une compagnie de bière tchèque, en réalité agent de la mafia russe. Deux autres hommes, en revanche, semblent prêts à l’aider à mener à bien son projet : Richard Man, un jeune Américain spécialiste de littérature anglaise du Moyen Âge qui se présente à elle comme l’acquéreur du titre de lord de Bourne-on-Sea, et Greg Solo, un Tchèque résidant dans leur petite ville et qui propose à la jeune femme de lui acheter une importante quantité de bière pour l’exporter vers l’est. Sam s’investit tête baissée dans ces nouvelles relations, à la fois amoureuses (pour le premier) et professionnelles (pour le second), sans soupçonner que l’un comme l’autre ne vont pas tarder à lui faire revivre le goût amer de la trahison. John, Greg, Kupi et même Richard, chacun révèle peu à peu son vrai visage. Piégée par les uns, trahie par les autres, Sam le comprendra-t-elle à temps pour sauver du désastre Woodlands et sa vie de femme ?
Brazilian psycho
2018, São Paulo. Trois adolescents paumés, sentant un « feu vert » dans le discours du président en devenir pour exprimer leur haine, agressent un homosexuel. Ils lui gravent au couteau, sur le torse, un V pour victoire et une croix gammée. Le jeune homme meurt peu après. 2003. Les inspecteurs Mario Leme et Ricardo Lisboa, de la police civile, enquêtent sur le meurtre de Paddy Lockwood, directeur de la British School. Leur hiérarchie souhaite une conclusion rapide et sans vagues : un cambriolage qui aurait mal tourné sera la version officielle. La police militaire prend le relais, fait une descente dans une favela et arrête un coupable bien commode. C’est là le début d’une incroyable fresque à laquelle participent une myriade de personnages : un ex-agent de la CIA chargé de blanchir de l’argent pour aider l’extrême-droite à asseoir son pouvoir, une enfant des rues qui gravit les échelons d’une organisation mafieuse, l’assistante du maire de gauche et bien d’autres. Tous ces destins sont liés et chacune des intrigues qui irriguent le roman dessinent au final un tableau du Brésil dantesque et vertigineux. Mêlant fiction et réalité, Joe Thomas réussit un tour de force scénaristique et romanesque dans ce roman noir dense et hypnotique.
Fatale
« De quelque côté que l’on se dirige, écrit Manchette, il y a une longue côte à gravir pour sortir de Bléville. » Il est ainsi, dans Fatale comme dans ses autres livres, des phrases porteuses d’étranges ambiguïtés métaphoriques. Il en est une aussi dont on ne sait trop si elle évoque ironiquement le sanglant nettoyage entrepris par Aimée ou l’ordre moral nécessaire à l’harmonie blévilloise. Cette phrase, leitmotiv inscrit sur une bascule automatique, une borne téléphonique ou une corbeille à papier municipale, consiste en une simple injonction : GARDEZ VOTRE VILLE PROPRE ! » Jean Échenoz.
La reine mystérieuse Hatshepsout
Ressusciter une reine aussi énigmatique et si injustement diffamée que l’a été Hatshepsout, sans renoncer à la plus implacable rigueur historique, seule une Egyptologue audacieuse telle Christiane Desroches Noblecourt pouvait le tenter. L’existence secrète, semble-t-il, de cette reine, morte il y a plus de 3450 ans, et les mystères qui paraissent entourer son règne, comme la destruction de ses monuments, n’ont cessé d’intriguer les chercheurs. Ils trouveront, ici, une réponse très inattendue. En s’appuyant sur les travaux les plus récents et, naturellement, sur les grands tableaux officiels connus (la bouleversante Théogamie, la glorieuse et fantastique Expédition au Pays de Pount …), en rassemblant des matériaux jusque-là éparpillés, parfois inédits, en soulevant chaque pierre, Christiane Desroches Noblecourt réussit l’exploit de reconstituer, pour la première fois, la mosaïque disloquée. Déjouant les fausses pistes, elle tourne résolument le dos aux idées reçues et propose surtout une nouvelle et passionnante interprétation de certains faits historiques et religieux majeurs restés jusqu’à présent inexpliqués ou ignorés. Aussi bien pénètre-t-elle dans la secrète pensée de cette théologienne novatrice qu’était Hatshepsout, et dans le domaine, jusque-là inconnu, de sa vie privée. De sa minutieuse et patiente enquête policière émerge l’émouvante et remarquable personnalité de la souveraine que son intelligence subtile, son esprit créateur, son courage et son indomptable volonté, mais aussi l’action de Senenmout, l’omniprésent, et la grâce d’Amon-le-Caché maintinrent sur le trône pendant plus de vingt années. Rayée de l’Histoire, mais non pas immédiatement après sa mort, et pour des raisons qui ont complètement échappé à ses commentateurs, elle devient ici l’héroïne lumineuse d’un roman unique au monde et reconquiert, définitivement, une place de premier rang parmi les plus grands souverains de l’Egypte pharaonique.
Thérèse Desqueyroux
Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d’une vingtaine d’années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui… D’emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l’auteur qui est sa version fin de siècle de « la Nausée », où il explore sa solitude. Dans l’autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l’aube éblouie aux zizanies de l’enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : ‘Entre mes mains, mon livre s’est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l’avais écrit à l’envers. Pendant quatre ans, j’ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu’à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d’avortements en beuveries, l’avènement de la mort.’
Le livre brisé
Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d’une vingtaine d’années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui… D’emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l’auteur qui est sa version fin de siècle de « la Nausée », où il explore sa solitude. Dans l’autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l’aube éblouie aux zizanies de l’enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : ‘Entre mes mains, mon livre s’est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l’avais écrit à l’envers. Pendant quatre ans, j’ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu’à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d’avortements en beuveries, l’avènement de la mort.’
Tadjoura
Douze aventuriers, douze amis, plus tout à fait des jeunes gens – le plus jeune a largement dépassé la quarantaine. Il leur reste des souvenirs et un plaisir certain à se raconter, chaque mois, des histoires. Dans cette confrérie très fermée qui porte le nom du Cercle des douze mois, le principe premier exige de ne raconter qu' »une histoire extraordinaire, exemplaire et vraie ». Une histoire héroïque où se mêlent l’intrépidité, le courage et le service patriotique. Et puis un jour, chose unique et impensable au Cercle, une histoire d’amour… Jean-François Deniau est un des rares auteurs à rester dans la pure veine du récit d’aventures. Comme Kessel, dont il est le fils naturel, il mêle le goût de l’aventure à un humanisme qui donne une âme si attachante à chacun de ses romans. –Denis Gombert
Les trois filles du Capitan
New York, 1936. El Capitán, petit restaurant de quartier de la 14e Rue, une des enclaves de la colonie espagnole, peine à être rentable. Le décès accidentel sur les docks de son propriétaire, le casse-cou bourlingueur Emilio Arenas, oblige ses trois jeunes filles au tempérament fougueux à en prendre les rênes. Abattues mais poussées par la nécessité de subvenir à leurs besoins, Victoria, Mona et Luz devront surmonter bien des obstacles pour voir leur rêve se réaliser, celui de transformer la gargote en night-club latino. Aventures, passions, désillusions, vengeances et victoires : avec Les Trois Filles du Capitán, María Dueñas nous offre un roman haletant et envoûtant. Le livre est aussi un hommage aux femmes qui font face à l’adversité et à tous ceux qui ont le courage de vivre l’aventure – souvent épique et toujours incertaine de l’émigration.
La retraite sentimentale
« Il y a un mois environ que je suis à Casamène, – un mois que Renaud gèle, là-haut, tout en haut de l’Engadine. Ce n’est pas du chagrin que j’endure, c’est une espèce de manque, d’amputation, un malaise physique si peu définissable que je le confonds avec la faim, la soif, la migraine ou la fatigue. Cela se traduit par des crises courtes, des bâillements d’inanition, un écœurement malveillant. Mon pauvre beau ! Il ne voulait rien me dire, d’abord : il cachait sa neurasthénie de Parisien surmené. Il s’était mis à croire aux vins de coca, aux pepto-fers, à toutes les pepsines, et un jour il s’est évanoui sur mon cœur… Il était trop tard pour parler de campagne, de régime doux, de petit voyage : tout de suite, j’ai deviné, sur des lèvres réticentes du médecin, le mot de sanatorium… » Le Livre de poche n°341
La petite fadette
Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre «besson». Après La Mare au diable et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
Armadillo
Armadillo. Un matin d’hiver, Lorimer Black, jeune, beau, sûr de lui ― en apparence ― trouve l’homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d’affaires pendu parmi les décombres de son usine. Une découverte macabre qui n’augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va alors basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l’ex-expert en sinistres auprès d’une compagnie d’assurances se retrouve désarmé, sinistré à son tour, dans un monde qui semble décidément fonctionner à l’envers ― ou peut-être trop bien, à l’étalon d’une société cynique et malhonnête. Reste l’amour ? Mais là non plus, rien n’est simple … Avec Londres en toile de fond, le septième roman de William Boyd est une anatomie comiquement révélatrice de la nature bizarre et déconcertante de la vie contemporaine. A la fois ironique et émouvant, Armadillo [esp. : armadillo, diminutif de armado, homme armé, litt. : petit homme armé] explore des zones de la condition humaine qui nous touchent tous : la quête vaine des certitudes, l’immense besoin de sécurité et la soif éternelle d’aimer quelqu’un d’un amour payé de retour…
Chevreuse
« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l’esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d’autres personnes qu’il avait vues autour d’elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d’hibernation, mais voilà, c’était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman. »
Délivrance
Une bouteille jetée à la mer, repêchée et oubliée dans un commissariat des Highlands. À l’intérieur, un appel au secours en danois, écrit en lettres de sang. Lorsque le message échoue au Département V de la police de Copenhague, chargé des dossiers non élucidés, les années ont passé. L’imprévisible Carl Mørck, Assad, son assistant syrien au flair infaillible, et Rose, la secrétaire punk, vont-ils prendre au sérieux ce SOS ? « Délivrance » confirme que Jussi Adler-Olsen (l’auteur de Miséricorde, Prix des lecteurs du Livre de Poche-policier 2013) est bel et bien la nouvelle star du thriller venue du Nord. Olsen nous glace le sang. Hubert Lizé, Le Parisien. Il a le chic pour concilier suspense, mystères et frissons. Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Délivrance a reçu le Prix du meilleur thriller scandinave et le Prix des libraires danois.
Le couperet
ll n’est pas un seul PDG qui n’ait commenté publiquement la vague de compressions de personnel qui balaie l’Amérique sans l’expliquer par une variation sur la même idée: « la fin justifie les moyens. » Burke Devore, cadre supérieur au chômage, décide d’appliquer la méthode dans son propre intérêt. Déterminé à retrouver son statut social et à recréer des liens familiaux qui se désagrègent, il bascule dans la logique absurde de la loi du plus fort. Il est prêt à tout, même à tuer, pour retrouver sa place dans la société. Et qu’on ne s’avise pas de lui demander des comptes car il ne fait qu’appliquer la logique du système! Avec ce récit, Donald Westlake, célèbre pour son humour, change de registre. Ni pamphlet, ni ouvrage rhétorique, ce roman, d’une grande noirceur, décrit de façon implacable et déroutante le poids du couperet de l’ultra-libéralisme et les conséquences terrifiantes pour ses victimes. L’auteur met tout son talent au service d’une fiction qui démonte les mécanismes cruels de l’individualisme.
La Désirade
En 1804, le matelot Nicolas Jean Lafitte a 18 ans. Condamné à mort pour refus d’obéissance, il attend l’exécution de la sentence. Quarante ans plus tard, il remet à Karl Marx un sac d’or pour permettre l’édition de son célèbre manifeste. Jean-François Deniau retrace l’extraordinaire destin de ce corsaire au grand coeur qui faisait fortune « en volant les voleurs », attaquait les navires affectés à la traite des Noirs, s’initiait à l’amour volage dans les maisons closes de La Nouvelle-Orléans, défendait cette même région contre les Anglais et ne rêvait que d’une chose: construire une cité idéale.
Le Dahlia Noir
Le 15 janvier 1947, la police de Los Angeles trouve sur un terrain vague le cadavre nu d’une femme de 22 ans, Betty Short. Le corps est sectionné en deux au niveau de la taille, vidé de ses organes et de son sang, il présente de nombreuses lacérations et brûlures, notamment aux seins, et la bouche a été ouverte d’une oreille à l’autre. La police met toutes ses forces sur ce meurtre qui, à cause de la tendance de la victime à se vêtir de noir, devient « l’affaire Dahlia noir. » Elle va faire la une du Herald Express pendant douze semaines. Inspiré d’un fait divers, le premier volet du Quatuor de Los Angeles a consacré le James Ellroy auprès du public français. À la lecture de cette bombe, on comprend aisément pourquoi: il fait vivre au lecteur une véritable descente aux enfers. Cette mortelle randonnée continue dans Le Grand Nulle Part, L.A Confidential et White Jazz. Nicolas Mesplède.
