
Jambes cassées, cœurs brisés
Lisbeth a 38 ans, une jolie petite maison au bord de la mer, un travail qu’elle adore. Bon, elle est célibataire, ce qui vaut toujours mieux que d’être malheureuse en amour. Mais à l’approche de Noël, tout tourne mal. Sa direction veut réduire ses heures de cours, au profit d’un champion de ski – un homme. Son ancien petit ami surgit sur le pas de la porte, lassé de sa pulpeuse fiancée. Sa soeur veut accoucher à la maison. La fille de sa meilleure amie a des ennuis avec la police. Cerise sur le gâteau : maman veut démarrer les festivités de Noël à 11h du matin. Une histoire chaleureuse, drôle et légèrement décalée sur ce que nous attendons de nous-mêmes et des autres. Il y est question de solitude et d’amitié, de gros mensonges et de petits arrangements pour obtenir ce qu’on souhaite. De la possibilité de trouver l’amour… Et de jambes cassées – ah la magie de Noël !
Luca
Partout, il y a la terreur. Celle d’une jeune femme dans une chambre d’hôtel sordide, ventre loué à prix d’or pour couple en mal d’enfant, et qui s’évapore comme elle était arrivée. Partout, il y a la terreur. Celle d’un corps mutilé qui gît au fond d’une fosse creusée dans la forêt. Partout, il y a la terreur. Celle d’un homme qui connaît le jour et l’heure de sa mort. Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire. S’engage alors, pour l’équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre. C’était écrit : l’enfer ne fait que commencer.
Maudits français
Maudits Français ! n’est pas qu’un thriller machiavélique. Ce roman haletant est aussi, et surtout, un formidable voyage – reportage, est-on tenté d’écrire – sur le Québec, le Canada et le destin parfois tragique des peuples autochtones.
Roman Kermarec, policier démissionnaire, quitte la France pour s’installer au Québec avec sa femme et sa fille adoptive, Linoa. Dès son arrivée, il est « enrôlé » par la police locale pour tenter de retrouver de jeunes Français disparus. On lui adjoint une séduisante équipière amérindienne, Wyome Beausoleil, à la personnalité déroutante. L’improbable binôme s’aperçoit rapidement que la fille de l’ex-policier, proche des lycéens enlevés, en sait plus qu’elle ne l’avoue…
Pour quelques millions !
Conrad est le fils de la fondatrice d’une ONG dont l’assassinat à Paris – maquillé en suicide – n’a jamais été élucidé. Il galère depuis, frôlant sans cesse l’illégalité.
À quelques encablures de La Havane, Dahlia, abusée par son père, se bat bec et ongles pour éviter à son frère de subir le même sort.
Gravitent autour de la Cubaine et du jeune Français des businessmen douteux, des fonctionnaires corrompus, une séduisante Ukrainienne, un ancien boxeur, des politiciens terrorisés à l’idée d’être éclaboussés par le scandale financier des Panama Papers, et… plusieurs cadavres !
Greg Brandt – Nuits nantaises 70’S
Nantes. Janvier 1976. Un braquage particulièrement sanglant met la ville en émoi, les gangsters ont assassiné deux convoyeurs de fonds à l’arme lourde. Greg Brandt, jeune inspecteur affecté à la Sûreté urbaine, s’intègre au groupe chargé de retrouver les malfaiteurs.
Caïds du Milieu, apprentis dealers, anciens de l’OAS, ex du SAC, buveurs invétérés, entraîneuses en minijupes et cuissardes, blousons noirs, bourgeois amateurs de bonne chère, dockers, syndicalistes endurcis et policiers parfois borderline, sont les héros de cette formidable virée dans les années 70 : Personne ne pense à l’Euro, on fume et on boit en parfaite insouciance, on roule en 4 L, en R 16 ou en 304 sans ceinture de sécurité, on rentre chez soi le soir sans crainte, la brigade des Stups n’existe pas encore et Valéry Giscard d’Estaing est président de la République.
Nostalgie, quand tu nous tiens !
Greg Brandt est le premier opus des Nuits nantaises. Cette tétralogie est constituée d’intrigues policières autonomes se déroulant durant les décennies 70, 80, 90 et 2000. Découvrez les prochains titres de cette passionnante saga nantaise, mais pas que… L’Arménien 80’s, Le Sicilien 90’s, et Le Nantais 2000.
Les nouvelles confessions
Quand le plus subtil des écrivains anglais du XXe siècle rencontre l’un des philosophes les plus controversés du XVIIIe siècle, cela entraîne de profondes turbulences littéraires. William Boyd, donc, au cours de ses études, découvrit Jean-Jacques Rousseau. Il se prit alors pour le névrosé et teigneux philosophe d’une passion telle qu’il en fit un roman.
Son héros, John James Todd, cancre surdoué pour la musique et les chiffres, abandonne un beau jour le pensionnat pour venir déclarer sa flamme à sa tante. Premier coup de tête et premier désarroi, prélude à une longue suite de malentendus, de situations rocambolesques et de rencontres passionnantes. Plus tard, Todd, devenu cinéaste, n’a qu’une obsession : adapter pour le cinéma “Les Confessions” de Rousseau. Il y parviendra après avoir essuyé deux guerres mondiales, une vie de famille ratée, la censure du maccarthysme et finalement l’exil et le repentir. Et de s’interroger au soir de sa vie : “Mais qu’ai-je fait pour mériter ça ? ”
Le roman de Boyd est une version subtile et impertinente du texte de Rousseau. Les confessions d’un homme épris de liberté mais navigant comme il peut dans les tempêtes de l’Histoire.
L’après-midi bleu
L’affaire Carriscant commence-t-elle à Manille un matin de 1902, à l’instant où un brillant chirurgien jette les yeux sur une belle tireuse à l’arc ? Ou bien en 1936, à Los Angeles, lorsque Kay Fischer est abordée par un homme qui affirme être son père ? Ou encore à Lisbonne qui réunit les héros de cette surprenante aventure ? Intemporelle, insaisissable, l’affaire Carriscant est une merveilleuse histoire d’amour qui rient de la légende.
Le Nantais – Nuits nantaises 2000
Nantes, à l’aube des années 2000. Greg Brandt, enquêteur retraité, s’occupe de sortir des drogués de l’enfer… Cette mission dérange les dealers, le milieu nantais et certains cadres de la Crim’. Une jeune policière est assassinée, puis c’est aux proches de l’ancien flic que l’on s’attaque. Raison de ce déchaînement de violence : soixante-dix kilos d’héroïne volés au 36, quai des Orfèvres…
Le Nantais est le troisième et dernier opus des Nuits nantaises. Cette trilogie est constituée d’intrigues policières autonomes se déroulant durant les décennies 80, 90 et 2000. Découvrez L’Arménien et le Sicilien, les deux premiers titres de cette passionnante saga nantaise, mais pas que…
Le Sicilien – Nuits nantaises 90’S
Nantes, 1995. Une jeune albanaise est assassinée dans des conditions particulièrement sauvages. Dario, gérant de discothèque d’origine sicilienne, fait figure de principal suspect : on a retrouvé le cadavre dans le coffre de sa voiture ! Greg Brandt, policier madré, est chargé de l’enquête, et dresse une liste bien plus étoffée de coupables potentiels, au premier rang de laquelle on trouve quelques mafieux, fraîchement débarqués d’Europe de l’Est, des notables aux curieuses fréquentations, des truands locaux et quelques hommes de main russes…
Le Sicilien est le deuxième opus des Nuits nantaises, une trilogie constituée d’intrigues policières, indépendantes les unes des autres, racontant les décennies 80, 90 et 2000. On y retrouve un personnage récurrent, sacrément attachant, l’inspecteur Greg Brandt. Découvrez sa première enquête en lisant L’Arménien, Prix du cercle anonyme de la littérature 2017.
L’Arménien
Nantes, 22 décembre 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l’Arménien, est retrouvé à demi calciné. Qui a commis cet assassinat ? Et qui était vraiment l’Arménien ? Un trafiquant de cocaïne, comme le pense l’inspecteur Brandt, un pote parfait pour écumer les bars et draguer les filles, comme le voit Bertrand son premier et peut-être unique ami, ou bien encore un orphelin perturbé, comme le décrit la psychiatre qui le suivait depuis 20 ans ?
L’Arménien est le premier opus de la trilogie Nuits nantaises. Dans les deux épisodes suivants, Le Sicilien, paru en juin 2019, et Le Nantais, à paraître en 2020, l’auteur nous balade dans les années 90 puis dans les années 2000. Carl Pineau réveille avec brio l’esprit et l’ambiance de ces trois si curieuses décennies. La nostalgie est toujours ce qu’elle était, et tant mieux !
Dans l’état sauvage
Dans un monde dévasté par le changement climatique et dans lequel l’air est devenu irrespirable, Bea voit l’état de santé de sa fille Agnes se dégrader de jour en jour. Comme bon nombre de personnes, la fillette de cinq ans souffre de graves troubles pulmonaires et il ne fait aucun doute qu’elle va mourir si elle ne quitte pas rapidement la Ville, mégapole surpeuplée et plongée dans un éternel brouillard de pollution. La seule solution qui s’offre à Bea et Agnes est de gagner l’État Sauvage, ultime espace naturel préservé où la présence humaine a toujours été proscrite. Finaliste du Man Booker Prize 2020.
Une route
Charles James a fait fortune à Chicago en vendant très cher à des proies faciles les recettes du succès en affaires dans tous les Etats-Unis. Mais un cauchemar ne cesse de le hanter : il marche seul sur une route cernée par les flammes et des cris de douleur. Lorsqu’il apprend qu’un de ses clients, ruiné, s’est suicidé, ses certitudes se fissurent. Lui, parti de rien, quel homme est-il devenu ? Quand un coup du sort lui offre, miraculeusement, une chance de repartir à zéro, Charles James la saisit. Une nouvelle route s’ouvre à lui : celle de la rédemption. Avec empathie et passion, Richard Paul Evans pose dans ce roman une question universelle : et si l’on pouvait tout recommencer ?
La lune était noire
Cassie Black, la trentaine, un passé douloureux, a connu la prison à cause d’un casse qui a mal tourné. Alors qu’elle est en liberté conditionnelle, on lui propose de voler une mallette bourrée d’argent dans la suite d’un casino de Las Vegas, le Cleopatra. Un endroit hyper-sécurisé, truffé de caméras et de gardes armés. Le coup n’est pas sans risque mais Cassie, qui ignore la réelle importance de l’enjeu, décide de le tenter. Elle ne sait pas que les dés sont pipés…
Joyeux Noël, Merry Christmas
Après sa “Douce Nuit” à la fois terrible et émouvante, Mary Higgins Clark vous offre ce petit livre idéal pour passer des fêtes délicieusement angoissantes. Associés dans le bonheur comme dans l’aventure, Henry, ex-président des Etats-Unis, et Sunday, jeune et brillante femme politique, vont être mêlés à des affaires parmi les plus troubles. Des enquêtes à haut risque, sous le signe du charme, du mystère et de la passion. Une fois encore, la reine du suspense vous souhaite Joyeux Noël, merry Christmas, et beaucoup de frissons. Avec Mary Higgins Clark, les Noëls sont toujours animés
Le voleur de Noël
New York. Au pied du Rockefeller Center, sur la 5eme Avenue, on fête tous les ans Noël en musique, autour d’un immense sapin. Mais cette année, une mystérieuse disparition dans les forêts du Vermont risque de gâcher la tradition.
A moins qu’avant les douze coups de minuit, Regan Reilley et Alvirah Meehan ne démasquent le coupable qui a ravi un butin beaucoup plus précieux qu’on ne le croit………
1020 pages – Le Livre de la jungle, paru en 1894, est probablement l’ouvrage le plus célèbre de Kipling. Il doit notamment sa notoriété aux studios Disney qui en firent un dessin animé en 1967, prenant d’importantes libertés par rapport au récit original.
« Bouquins » en donne ici la traduction la plus connue.
Dans Le Livre de la jungle, l’auteur, conteur magnifique, grand amoureux et connaisseur de l’Inde et de la nature, propose un voyage fabuleux au coeur de la jungle, parmi les loups, les tigres et les éléphants. Dans son monde, les animaux parlent et font souvent montre de sagesse, parfois de cruauté, ils sont effrayants comme Kaa le serpent ou Shere Khan le tigre, attachants comme Rikki-tikki-tavi la mangouste…
Ce récit, comme les autres titres de ce volume, vous feront voyager tout autant : « Ces histoires ont été recueillies en tous lieux, et je les tiens de toutes sortes de gens, des prêtres de la Chubara, d’Ala Yar le graveur et de Jiwun Singh le charpentier, de gens sans nom à bord des bateaux et des trains autour du monde, de femmes filant devant leur demeures au crépuscule, d’officiers et de gentlemen à cette heure morts et enterrés ; et un petit nombre, mais celles-là sont de loin les meilleures, c’est mon père qui me les a transmises… » Rudyard Kipling.
Cet ouvrage comprend : Le Livre de la jungle – Le Second Livre de la jungle – La Première Apparition de Mowgli – Kim – Simples Contes des collines – Fantômes et prodiges de l’Inde – Capitaines courageux
Douce nuit
L’histoire d’un enfant armé de la seule force de son amour et de son courage pour affronter les pires épreuves d’une nuit de cauchemar qui devait pourtant être celle du bonheur. Un conte très « spécial », à la fois terrible et émouvant, qui met en scène nos angoisses les plus enfouies, et nous apporte un formidable souffle d’espoir et de rêve.
En eaux troubles
« Car Bruno savait rire avec moi.
Avec son sourire, ses airs tendres, ses phrases affectueuses qui plaisaient tant à sa petite soeur Laura, la joie de vivre roulait en lui ses vagues nonchalantes.
Non, il ne savait pas crier.
Il ne criait jamais.
Ou alors, s’il avait crié ce jour-là, face aux requins, son cri ne fut qu’un murmure qu’aucun être humain ne peut entendre. Un cri étouffé par la mer, mort-né. Et depuis je m’enorgueillis d’avoir fait de lui le héros de ma vie. »
Un dimanche matin, Bruno, jeune surfeur de vingt ans, disparaît en mer sur le spot de L’Ermitage, à La Réunion. Mais personne n’a rien vu ni rien entendu. Seul indice : une moitié de la planche de surf cisaillée, semble-t-il, par la gueule d’un requin-tigre, au-delà de la barrière de corail. En l’absence du corps, la mère refuse d’admettre que son fils unique soit mort… Plongeon dans les eaux tumultueuses du chagrin et de l’insomnie, jusqu’au jour où, sur les conseils de son mari, elle téléphone au père biologique de Bruno, qu’elle a aimé autrefois et qui l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte.
Mais quel sens donner à cet appel au secours ? Quête d’une réconciliation ou désir de vengeance ?…
Conçues pour les prestigieuses Norton Lectures de Harvard, ces Six Promenades dans les bois du roman et d’ailleurs invitent un public non spécialiste à aller dans les bois du roman… pour voir si le loup n’y est pas. D’emblée une certitude : dans ce bois-là, le lecteur, lui, est omniprésent, composante essentielle de la narration.
Etudier les rapports entre lecteur et histoire, entre fiction et réalité, nous explique Umberto Eco, c’est apprendre à déjouer les pièges innocents ou dramatiques – de leur interpénétration : quand cela mène à un pèlerinage à Baker Street sur les pas de Sherlock Holmes ou à Dublin sur les traces de Joyce, on en sourit. Quand cela conduit, via les Protocoles de Sion, au génocide hitlérien, on en frémit.
Le fil rouge de ces promenades, c’est Sylvie, dont Eco est épris depuis toujours. A travers une analyse brillante des « effets de brume » dont Nerval a nimbé son récit, Eco tord le cou à l’idée préconçue qu’à trop vouloir décortiquer une oeuvre, on la tue. Au contraire nous démontre-t-il. Plus on la soumet à la question, plus on en démonte les stratégies, plus grande est la jouissance de lire.
SAS (145) – Le roi fou du Népal
La référence du roman d’espionnage : 200 missions effectuées à travers le monde par Son Altesse Sérénissime le Prince Malko Linge ! ” Jamais la vérité n’a été aussi proche. ”
La lanceuse de couteaux tournait le dos à son compère et se trouvait face à Malko. il se demanda si elle allait jeter ses poignards par dessus son épaule. Soudain, les ongles de Guluth s’enfoncèrent dans son bras. La lanceuse masquée venait de prendre dans sa ceinture un de ses poignards. Elle le saisit par la pointe et, d’un élan de tout son corps, comme un lanceur de javelot, le lança en direction de Malko.
On connaît Chuck Palahniuk : ses héros illuminés, ses intrigues surréalistes, son exploration d’un monde à la marge.
Ses livres sont le reflet d’une réalité peu ragoûtante qu’il étudie cliniquement. Un univers à la fois burlesque et macabre qui renvoie à son histoire personnelle, aux épreuves qu’il a traversées et à son goût pour les expériences incongrues. Une partouze géante au fin fond de l’Ouest américain, un combat de moissonneuses-batteuses, une expédition en sous-marin nucléaire, un face-à-face improbable avec Marilyn Manson : autant d’évocations d’une Amérique déjantée dont Chuck Palahniuk s’est fait le chroniqueur.
Dans ce recueil d’histoires vraies où se mêlent subversion, tendresse, humour décapant et exhibitionnisme, il démontre combien la réalité peut dépasser l’imagination et dévoile ainsi l’envers du décor de ses romans. Car c’est aussi de littérature et du travail de l’écrivain qu’il s’agit. On ne ressort pas indemne de ce voyage au bout du bizarre et du tragique
La tache
À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d’avoir tenu des propos racistes envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l’innocenter.
Tandis que l’affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l’ancien doyen un passé inouï. celui d’un homme qui s’est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage et vachère de trente-quatre ans, prétendument illettrée, et talonnée par un ex-mari vétéran du Vietnam obsédé par la vengeance et le meurtre.
Après “Pastorale américaine” et “J’ai épousé un communiste”, “La tache”, roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur l’identité de l’individu dans les grands bouleversements de l’Amérique de l’après-guerre, où tout est équivoque et rien n’est sans mélange, car la tache « est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension. C’est pourquoi laver cette souillure n’est qu’une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant ».
Le billet gagnant
Alvirah et Willy ont touché le gros lot. Femme de ménage, plombier, les voici désormais milliardaires. Les ennuis vont commencer…
Dans leur luxueux appartement de Central Park, Alvirah et Willy découvrent un cadavre dans le placard… Uni pour le meilleur et pour le pire, le couple attire la convoitise : attention aux kidnappeurs ! Et même une reposante cure thermale peut tourner au cauchemar peuplé de malfaiteurs…
L’argent ne fait pas forcément le bonheur : il attire la convoitise et suscite des désirs parfois peu avouables. Menaces, meurtres, kidnappings… sont aussi la rançon de la gloire et l’occasion pour Mary Higgins Clark de ciseler huit petits chefs-d’œuvre d’angoisse et de suspense.
Une seconde chance
Nicholas Spencer, directeur d’un centre de recherche médicale, disparaît dans un mystérieux accident d’avion. Peu après, le vaccin anti-cancéreux sur lequel travaillaient ses laboratoires se voit refuser l’autorisation de mise sur le marché et Spencer est soupçonné d’avoir détourné des sommes considérables, ruinant les petits actionnaires de sa société.
Carley, une jeune journaliste (et belle-soeur de Spencer) chargée de couvrir l’enquête, se trouve rapidement confrontée à des questions troublantes. Et si Spencer était la victime d’un coup monté ? Si son accident d’avion n’était qu’une mise en scène ? Pourquoi les autorités médicales, favorables à la sortie du vaccin, ont-elles brusquement changé d’avis ?Carley se rapproche alors de la vérité. Dangereusement…
La grande Mary Higgins Clark n’a pas fini de nous étonner ! Dans ce suspense machiavèlique, mêlant crime et affairisme, elle révèle une nouvelle facette de son talent.
Une chanson douce
Kate gît, inconsciente et grièvement brûlée, sur un lit d’hôpital. La jeune femme a réussi à échapper aux flammes qui ont ravagé, en pleine nuit, la manufacture familiale de meubles anciens et le bâtiment attenant où étaient stockées de précieuses antiquités. Simple accident ? Pour la police qui enquête sur la l’explosion à l’origine de l’incendie, Kate est suspecte : que faisait-elle là à une heure si tardive, elle qui travaille aujourd’hui pour une des plus grandes sociétés d’audit ? Pour innocenter sa sœur, Hannah est décidée à aller chercher sous les cendres la clé de cette inquiétante énigme. Au risque de découvrir un dangereux secret… La douce mélodie du passé devient vite entêtante quand la reine du suspense nous entraîne au cœur d’un fascinant mystère familial, hanté par un tueur sans scrupules.
Le bleu de tes yeux
Le mari de Laurie Moran est froidement exécuté alors qu’il est en train de jouer avec son fils Timmy dans un parc. Avant de s’enfuir, le meurtrier, qui a des yeux d’un bleu électrique, lance au petit garçon : « Dis bien à ta mère qu’elle est la prochaine sur la liste et qu’ensuite ce sera ton tour ! » Huit ans plus tard, ce meurtrier aux yeux bleus n’a toujours pas été identifié et Laurie et son fils vivent toujours sous cette menace. Laurie, productrice de télé, continue néanmoins à travailler et a décidé de lancer une nouvelle émission de téléréalité consacrée à de vieux Cold Case, réunissant les témoins du drame. Le premier épisode est dédié au Graduation Gala Murders : il y a plus de vingt ans, la mondaine Betsy Powell et son mari Robert Powell organisaient une grande soirée en honneur de leur fille Claire et de ses trois amies fraichement diplômées, mais Betsy était retrouvée morte étouffée au matin, un meurtre qui n’a jamais été élucidé. Laurie s’apprête à tourner son émission pilote dans la splendide demeure des Powell, mais ce qu’elle ignore, c’est que quelqu’un l’épie dans l’ombre… Quelqu’un qui a les yeux très bleus.
La vallée
” Je crois que quelqu’un est en train d’agir comme s’il se prenait pour Dieu… ” Un appel au secours au milieu de la nuit. Une vallée coupée du monde. Une abbaye pleine de secrets. Une forêt mystérieuse. Une série de meurtres épouvantables. Une population terrifiée qui veut se faire justice. Un corbeau qui accuse. Une communauté au bord du chaos. Une nouvelle enquête de Martin Servaz.
La voyageuse de nuit
Que savons-nous de nos “proches”? Lorsque Olga, malade, coupe brusquement toute communication avec son entourage, ne parle plus, ne regarde plus, ce sont ses filles qui ouvrent les yeux – sur ce qui les sépare. Dans cette famille en apparence si unie, chacune des quatre s?urs a, en effet, sa propre vision de la mort et sa propre vision de la mère. Les voilà renvoyées à leur enfance et confrontées à cette vérité : dans une famille, personne n’a eu la même mère. Parce que Olga, silencieuse, les yeux fermés, est en train de s’effacer, chaque fille découvre sur “le clan”, un clan étrangement matriarcal, ce qu’elle ne savait pas ou n’avait pas voulu savoir – petits secrets qui recomposent peu à peu un puzzle géant dont aucune, jusque-là, n’avait détenu toutes les pièces.
Il était deux fois
En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au cœur des montagnes, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato. Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu’effrénée. Jusqu’à ce jour où ses pas le mènent à l’hôtel de la Falaise… Là, le propriétaire lui donne accès à son registre et lui propose de le consulter dans la chambre 29, au deuxième étage. Mais exténué par un mois de vaines recherches, il finit par s’endormir avant d’être brusquement réveillé en pleine nuit par des impacts sourds contre sa fenêtre… Dehors, il pleut des oiseaux morts. Et cette scène a d’autant moins de sens que Gabriel se trouve à présent au rez-de-chaussée, dans la chambre 7. Désorienté, il se rend à la réception où il apprend qu’on est en réalité en 2020 et que ça fait plus de douze ans que sa fille a disparu…
Miss Harriet
Des contes de Maupassant surgit un pays, la Normandie de son adolescence. “Ces coins du monde délicieux qui ont pour ses yeux un charme sensuel” sont les falaises du Pays de Caux, la jetée du port du Havre, un lever de soleil éclatant sur la mer, les rives de la Seine. Ces paysages sont animés : paysans, bourgeois, fonctionnaires y vivent et meurent de trop aimer ou d’être mal aimés. Ils traînent comme des boulets leurs regrets ou leur avarice. L’égoïsme est roi. Le peintre en admiration devant Bénouville ne s’aperçoit pas de l’amour qui mine le cœur de Miss Harriet. On renvoie le beau Maze, quand on a obtenu de lui ce que l’on voulait : un enfant, pour hériter. Chaque conte est un drame. L’issue n’est pas toujours malheureuse, mais la conscience de chacun a été mise à nu avec l’ironie et la lucidité des grands conteurs.
Fenua
La Polynésie se décline en un poudroiement d’îles, atolls et archipels, sur des milliers de kilomètres, mais en fin de compte un ensemble de terres émergées assez réduit : toutes réunies, elles ne feraient pas même la surface de la Corse. Et ce territoire, c’est le Fenua. Comme toujours chez Deville, le roman foisonne d’histoires, de rencontres et de voyages. On déambule, on rêve. On découvre les conflits impérialistes et coloniaux qui opposèrent la France et l’Angleterre, on croise Bougainville, Stevenson, Melville, puis Pierre Loti sur les traces de son frère Gustave, ou Victor Segalen. Mais la figure centrale c’est Gauguin, le peintre qui a fixé notre imaginaire de cette partie du monde, entre douceur lascive et sauvagerie. Des îles merveilleuses qui deviendront, vers le milieu du xxe siècle, le terrain privilégié d’essais nucléaires dont le plus sûr effet aura peut-être été de susciter un désir d’indépendance…
Je t’ai donné mon cœur
Le hasard fait bien mal les choses. La Comédienne Natalie Raines, une des reines de Broadway, est assassinée alors qu’elle s’apprêtait à divorcer de Gregg Aldrich, qui était aussi son agent. Un suspect idéal pour la police et la perspective d’un procès retentissant pour la presse. Emily Wallace, substitut du procureur, n’a jamais connu une affaire d’une telle ampleur : pour la première fois de sa vie, la voici exposée aux feux des médias. Consciente qu’ils n’hésiteront pas à fouiller dans sa vie privée, à révéler peut-être qu’elle a subi une transplantation Cardiaque, la jeune femme se plonge pourtant avec passion dans le dossier. Sans deviner de quelle façon elle y est impliquée. Sans se douter que, maintenant, sa propre vie est en danger… Quand elle explore les méandres secrets de l’âme et du cœur humain, la reine du suspense atteint toujours les sommets de l’angoisse : son nouveau roman est tout simplement envoûtant !
Le don d’ailleurs
J’ai été et je suis la femme d’une figure marquante de la chanson française. Mais je ne me suis jamais sentie femme de. Seulement moi. Justement moi. J’ai existé à ses côtés, avec et pour lui, mais pour moi et par moi également. Les choses ont pris une tournure pour le moins spéciale lorsque mon don s’est invité de plus en plus fréquemment dans ma vie. Un don fulgurant, envahissant, contraignant et… merveilleux. Un cadeau, empoisonné parfois, qui me dépasse moi-même. J’ai tu ce don publiquement jusqu’alors. Un faisceau de conjonctures, heureuses et malheureuses, m’a décidé à parler. Aujourd’hui, j’ai l’ambition de faire rêver d’un ailleurs, d’une possibilité de paradis.
L’amour en fuite
Jeune et jolie institutrice à Keaton – Texas -, Julie est prise en otage par un détenu en cavale. Un détenu pas comme les autres. Un homme qui a défrayé la chronique pendant des années. Zack Benedict, le célèbre acteur et réalisateur, condamné à quarante-cinq ans de prison pour le meurtre de sa femme… Peu à peu, une étrange relation naît entre le ravisseur et l’otage terrifiée. Zack réussit à convaincre Julie de son innocence. La peur se transforme en désir, puis en folle passion. Une passion que Julie défendra bec et ongles contre les médias qui l’accusent d’être la complice de Zack, le F.B.I. qui les harcèle, leur tend des pièges redoutables, et tous ceux qui font obstacle à leur bonheur…
Civilizations
Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud. 1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique. 1531 : les Incas envahissent l’Europe. À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ? Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire. Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ? L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques. Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés. De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.
Les dernières heures
Mois de juin de l’an 1348 : une épidémie monstrueuse s’abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d’atroces souffrances.
Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l’audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger.
Bientôt, les stocks de vivres s’amenuisent et des tensions montent car l’isolement s’éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu’un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?
Quand la grande dame du roman noir anglo-saxon s’attaque à la saga historique, elle nous offre le plus captivant et haletant des page-turners.
Gros caractères pour personne malvoyante – Soirée de gala et de retrouvailles à Cornwall, dans le comté de New York : les anciens élèves de la Stonecroft Academy fêtent le vingtième anniversaire de la création de leur club. Parmi les invités d’honneur, l’éminente historienne Jean Sheridan, qui retrouve sa ville natale. Mais le sourire de Jean ne parvient pas à cacher sa tension: elle vient de recevoir des menaces à l’encontre de sa fille.
Just take my heart
After famous actress Natalie Raines is found in her home, dying from a gunshot wound, police immediately suspect her theatrical agent and jealous soon-to-be-ex-husband, Gregg Aldrich. But no charges are brought against him until two years later, when a career criminal suddenly claims Aldrich had tried to hire him to kill her. The case is a plum assignment for attractive thirty-two-year-old assistant prosecutor Emily Wallace. She spends long hours preparing for the trial, and unaware of a seemingly well-meaning neighbor’s violent past, gives him a key to her home to care for her dog.
Les années passion
Dans le Bordeaux des années quatre-vingt, Lucrèce, jeune femme ravissante et passionnée, mène de front ses études de journalisme et un emploi de caissière. Depuis le divorce de ses parents, elle vit avec son frère Julien dans un pavillon de banlieue. Blessée par l’indifférence de son père mais pleine de détermination, Lucrèce empoigne son destin. Très tôt elle se distingue par un article explosif dénonçant le plus grand scandale de la décennie. Mais parviendra-t-elle à imposer son talent de journaliste et à gagner son indépendance dans un milieu encore hostile aux femmes ? Si Lucrèce ne manque ni de ténacité ni de courage, elle peine cependant à laisser parler son c?ur. Car, à travers les épreuves et les rencontres, ce n’est pas seulement l’aventure que poursuit la jeune femme, mais aussi sa revanche sur la vie… Dans ce roman qui mêle habilement fiction et réalité, Françoise Bourdin exalte à nouveau la force des sentiments et dresse le portrait d’une femme libre, dans une époque pleine d’espoirs et de bouleversements.
L’instant présent
Lisa et Arthur n’ont rendez-vous qu’une fois par an. Il passe sa vie à la chercher… … elle passe la sienne à l’attendre. Lisa rêve de devenir comédienne. Pour payer ses études d’art dramatique, elle travaille dans un bar de Manhattan. Un soir, elle fait la connaissance d’Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. Leur complicité est immédiate. Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n’offre aucun répit, elle prend tous les risques. Mais Arthur n’est pas un homme comme les autres. Bientôt, il révèle à Lisa la terrible vérité qui lui interdit de l’aimer : “Ce qui m’arrive est inimaginable, et pourtant bien réel…” Dans un New York plus imprévisible que jamais, Arthur et Lisa vont lier leur destin pour déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis : le temps. Un thriller psychologique vertigineux au final stupéfiant.
La blonde en béton
“Légitime défense”, a conclu le tribunal chargé de juger l’inspecteur des vols et homicides Harry Bosh qui, quatre ans plus tôt, a abattu Norman Church. Bosh en est certain, c’était bien Church le tueur en série qui s’en prenait aux blondes et les maquillait avant de les assassiner. Pourtant, à peine est-il disculpé qu’on retrouve le cadavre d’une femme sous le sol en béton d’un immeuble. Blonde, maquillée et étranglée suivant le même modus operandi. Bosh a-t-il tué un innocent, ainsi que l’affirme sa veuve. Dans une Los Angeles où la police est déjà fortement soupçonnée de corruption, Bosch n’a pas besoin qu’on la taxe en plus d’incompétence. Il va devoir très rapidement retrouver le vrai coupable s’il ne veut pas y perdre et sa réputation et son travail.
Arguments d’un désespoir contemporain
Dernier homme, déclin de l’Occident, meilleur des mondes, règne de la quantité, de la technique, crise de la culture, homme unidimensionnel, société de consommation ou du spectacle, désenchantement du monde, ère du vide, de l’éphémère ou du moindre mal, condition postmoderne, homo festivus, etc. Comment, après tant de formulations heureuses mais récupérées par le culturel et l’antiracisme, et sans tomber dans la nostalgie, comment nommer ce monde nouveau, ce cauchemar posthumaniste, ce totalitarisme light ? Peut-être est-il trop tard. Au moins ne serons-nous pas dupes d’une stratégie globale qui inscrit le monde dans une horizontalité toujours plus large et fade, dépourvue de relief, de hiérarchie, de verticalité, de goût, de mémoire.
Autant d’arguments en faveur d’un désespoir qui soit un surcroît de lucidité.
Une nouvelle vie
La vie d’Alban Espérandieu bascule le jour où un accident l’oblige à renoncer à sa carrière de pilote. Le séduisant commandant de bord décide alors de quitter Paris et de s’installer à Trouville, dans la maison où il a passé toute son enfance. Il y retrouve Jo, sa grand-mère adorée, qui l’a élevé avec ses deux frères après la mort tragique de leurs parents. Mais la vieille femme ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de son petit-fils, bientôt rejoint par Valentine, la femme qu’il aime. Traductrice pour une grande maison d’édition, celle-ci n’abandonne pas pour autant ses activités, appréciant le calme du bureau qu’elle s’est aménagé pour travailler. Tandis qu’il s’interroge sur sa reconversion professionnelle, le pilote découvre par hasard des événements étranges qui se sont déroulés dans la villa trente ans plus tôt. Entouré de ses frères, de ses belles-sœurs et de Jo, qui en sait visiblement plus qu’elle ne le dit, il essaie d’y voir plus clair dans son passé. En livrant un à un ses secrets, la maison va-t-elle empêcher Alban de se reconstruire ?
Ennemis publics
Tout, comme on dit, nous sépare – à l’exception d’un point, fondamental : nous sommes l’un comme l’autre des individus assez méprisables. J’ai eu un père mélancolique et puissant, silencieux et guerrier, joueur d’échecs, insondable, lucide et incrédule, solitaire et souverain. Un grand dirigeant d’entreprise, le souvenir que j’en ai, est celui qui sait dire “Salade pour tout le monde !” au bon moment. Il n’est pas impossible que vous ayez déjà mis de votre côté les rieurs, les sourieurs, les qui ont de l’humour alors que, moi, c’est bien connu, je n’en ai aucun. Il est possible au fond que le fait de ne pas avoir eu de mère vous renforce, mais alors c’est d’une manière qu’on ne souhaiterait à personne. Je revois Aragon, poussant la porte du bar, haute silhouette, chapeau à larges bords, cape marocaine sur un costume de lin gris, très élégant, qui lui donnait, huit ans après la mort d’Elsa, le même air de deuil inconsolé. A certaines personnes, peut-être, il est arrivé de faire l’amour dans un état de pleine lucidité ; je ne les envie pas. Tout ce que je suis, moi, arrivé à faire dans un état de pleine lucidité, ce sont mes comptes ; ou ma valise. Je peux faire toutes les mises au point possibles et imaginables : je ne ferai qu’aggraver mon cas de salaud de bourgeois qui ne connaît rien à la question sociale et qui ne s’intéresse aux damnés de la terre que pour mieux faire sa publicité.
Mont-Oriol
Comment à force de bluff, de supposés miracles et de faux certificats délivrés par des médecins complaisants on parvient à fabriquer une ville d’eaux et à lotir au plus haut prix un paysage entier en exploitant la crédulité des uns et en s’appuyant sur la malhonnêteté des autres.
Le conflit de la bourgeoisie locale, du propriétaire paysan âpre et rusé et de la banque, de l’affairisme parisien. Un des plus cruels portraits du corps médical que l’on ait jamais faits et une histoire sentimentale peut-être plus cruelle encore. En démontant les rouages de la spéculation foncière, en analysant le mécanisme de la concentration capitaliste à la fin du XIXe siècle, Maupassant a écrit, avec “Mont-Oriol”, le plus moderne de ses romans.
Les époux Christiane et William Andermatt décident de quitter Paris pour s’installer en Auvergne. La jeune femme doit suivre une cure, tandis que son mari, homme d’affaires sans scrupule, se lance dans la construction d’une station thermale. Pour la faire prospérer, il utilise tous les stratagèmes, n’hésite pas à faire appel à des médecins charlatans et à tirer profit des malades. Pendant ce temps, sa femme prend un amant…
Publié en 1887, le roman “Mont-Oriol”, une œuvre satirique à la fois comique et sentimentale, offre également une description du capitalisme et de la corruption médicale, des maux qui n’ont rien perdu de leur actualité.
Pierre et Jean
Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d’une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l’étude naturaliste et de l’analyse psychologique, s’appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l’auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque : il s’agit moins de reproduire le réel que d’en donner l’illusion.
