Divines Divas
Découvertes Gallimard / Musique – « Diva! » Déesse de l’art lyrique, mythe aux images brillantes et contrastées, la diva fascine avant tout par sa voi vibrante, comme le souligne Stendhal: « Jamais une voix d’un timbre parfaitement inaltérable ne pourra atteindre à ces sons voilés et en quelque sorte suffoqués qui peignent avec tant de force et de vérité certains moments d’agitation profonde et d’angoisse passionnée. » Enchanteresse portée aux nues par les romantiques, après qu’elle eût chassé les castrats de la scène lyrique, la diva devient l’égérie de Rossini, Bellini, et Donizetti, à l’image de Pasta, Malibran, Grisi ou Sontag. Descendue de son piédestal pour devenir l’humble servante de Verdi et de Wagner, l’image de la sainte cantatrice perd pourtant son aura à la fin du XIXe siècle. Le monstre sacré qui fascina Stendhal, enthousiasma Balzac, inspira Chopin ou Berlioz se transforme alors en demi-mondaine croquée par des caricatures féroces et entretenant la chronique, telle Hortense Schneider surnommée sans ambiguïté le « Passage des princes ». Provocante et exhibitionniste, la diva aborde le XXe siècle sans complexe.
Le rêve cistercien
Découvertes Gallimard / Philosophie et Religion – Les cisterciens voulaient mener une vie monastique parfaite, sans compromission avec le siècle. Leur aventure spirituelle, commencée en 1098, est toujours actuelle, et concerne aujourd’hui quelque sept mille moines et moniales. Mais le rêve cistercien va bien au-delà d’une quête confinée aux monastères où vivent des chrétiens épris d’absolu. Il a profondément modifié les relations de l’homme à la nature, à la société, à l’art. Dès le XIIe siècle, la volonté de réforme et les aspirations mystiques de solitaires volontairement coupés du monde ont déterminé des métamorphoses qui nous concernent tous. Historien et archéologue, Léon Pressouyre nous convie à ce retour aux sources.
Découvertes Gallimard / Sciences – Les volcans tremblent, se gonflent, s’ouvrent et explosent. Impuissante devant les convulsions de la nature, l’imagination populaire a mis en scène des forces surhumaines, venues d’un monde surnaturel, pour expliquer un phénomène qu’elle ne pouvait comprendre. Mais, dans le même temps, après Empédocle et Pline, Dolomieu, Hamilton, Scrope, Lacroix, Jaggar et d’autres volcanologues s’approchaient, au péril de leur vie, du Vésuve, de l’Etna, du Stromboli, de la Soufrière, du Kilauea ou du Cotopaxi, et parvenaient à mieux comprendre les formidables machines géologiques que sont les volcans. Maurice Krafft, volcanologue lui aussi, les a affrontés pendant un quart de siècle.
Angélina, le temps des délivrances
Après des études à Toulouse, Angélina, fille de cordonnier, s’est installée en tant que sage-femme dans la maison familiale au coeur de l’Ariège. La vie est rude dans les campagnes en cette fin de XIXe siècle. Accaparée par son travail, elle peut compter sur sa protectrice, Gersande de Besnac, pour s’occuper de son fils Henri, qu’elle élève seule. Grâce à ses compétences et à sa disponibilité, sa réputation ne cesse de grandir. Son bonheur serait complet si elle ne désespérait de revoir un jour Luigi, un Gitan dont elle s’est éprise et qui s’est réfugié en Espagne pour fuir de fausses accusations de meurtre. Mais c’est Guilhem, le premier amour d’Angélina et le père d’Henri, qui revient au pays. Accompagné de son épouse légitime, il semble pourtant n’avoir rien oublié de ses sentiments pour la jeune femme…
A la recherche de l’Egypte oubliée
Découvertes Gallimard / Archéologie – Un monde de pierres. Pierres des pyramides, pierres des temples, pierres des statues. Noyées dans le sable, enlisées, oubliées. Un monde de signes. Signes gravés, signes peints. Mystérieux, incompris. Un monde qui va reprendre vie sous le regard, le crayon, la truelle de voyageurs, d’aventuriers, de savants, d’archéologues. Un monde qui va enfin dévoiler ses secrets, en 1822, grâce à Jean-François Champollion.
Mozart – Aimé des dieux
Découvertes Gallimard / Musique – A trente-cinq ans, Mozart mourait. Trente-cinq ans pendant lesquels les plus grandes joies avaient côtoyé les jours les plus sombres. A six ans, Wolfgang composait son premier menuet. A onze ans, son premier opéra. Jeune homme, il avait tout dit ou presque. Mozart s’éteindra sur un envol, un jour de décembre 1791, porté par le Requiem qu’il écrivait alors et que la mort seule interrompit.
Verdi – La musique et le drame
Découvertes Gallimard / Musique – De Nabucco à Falstaff, cinquante ans d’opéra. Des échecs retentissants, la Traviata. Des succès absolus, Aïda. Tous les opéras de Verdi ont leur histoire, celle d’un fils de paysan de Busseto, celle de l’Italie en lutte pour son unification, celle de la musique au XlXe siècle.
L’année de l’éveil
Il est des passés qui s’exorcisent. Celui de Charles Juliet est de ceux-là. Non pas les souvenirs des premiers mois de la vie, ceux qui pourtant furent les plus dramatiques puisqu’ils l’arrachèrent à sa mère. L’écrivain, pas encore prêt, ne le fera que beaucoup plus tard dans Lambeaux. Mais ceux des longues années d’apprentissage dans l’École militaire d’Aix-en-Provence. D’abord terribles par la séparation (une fois de plus) de sa famille adoptive, la solitude de sa différence (sa sensibilité, son regard, ses silences le séparent des autres), le froid, la faim. Puis agrémentés, peu à peu, de son amitié avec le Capitaine que tous admirent, de sa première passion surtout pour cette femme qui le jette violemment dans le monde adulte. Pour qui a lu le Journal de Charles Juliet, L’Année de l’éveil est une mine d’or qui permet de comprendre la profondeur d’une personnalité rare…
Charmant garçon
A dix-huit ans, je ne connaissais rien de Paris. J’y avais habité autrefois et quand je suis revenu en 1969 dans le quartier de mon enfance, j’ai commencé de collectionner les gens. C’est comme ça que j’ai connu l’empereur du Viet-Nam, Vieux René Bousquet, le prince Bertil et Miss Portugal… On ne dit pas toute la vérité. C’est à moi de l’écrire, sans quoi rien n’aura jamais existé.
La femme de proie
Un homme, strict, convenable, amateur de livres rares, rencontre une jeune femme, Blanche, mariée, belle, inquiétante, un peu perverse. Au cours d’un voyage en Grèce, il devient son amant. Aussitôt, la passion. Il croit qu’il va connaître le bonheur. Il ignore que cet amour sera un long et terrible calvaire : qu’il va souffrir, être humilié, trompé, poussé à la plus extrême des solitudes et à la haine de soi. Une véritable descente aux enfers. Pourquoi Blanche s’acharne-t-elle à le torturer ? Pourquoi est-il incapable de se libérer d’un amour qui le détruit ? Plus elle s’éloigne de lui et le torture et plus il s’attache à elle…
Émilie de Beauharnais, née en 1781, est la nièce – presque la fille adoptive – de l’impératrice Joséphine. Grande et jolie, elle a dix-sept ans quand Bonaparte, sans lui demander son avis, la donne en mariage à son fidèle aide de camp, Antoine de Lavalette, pour le remercier des services qu’il lui a rendus pendant la campagne d’Italie. Lorsqu’en 1815, il est condamné à mort, avec les autres opposants à Louis XVIII, Émilie imaginera et mènera à bien une spectaculaire évasion. Elle refuse de rejoindre son mari en exil. En détruisant des archives qu’elle voulait soustraire à la police, elle a découvert les aventures extraconjugales de son époux. Elle tombe amoureuse de celui qui la soignait : Guillaume Dupuytren, sans doute le chirurgien le plus célèbre de son époque. En marge de cette histoire d’amour au parfum de scandale qui a défrayé la chronique du temps, apparaît un étonnant mystère de trésor disparu. Lavalette a écrit, dans ses Mémoires, que l’Empereur, en 1812, avant la campagne de Russie, lui avait demandé de cacher dans son château de La Verrière, près de Rambouillet, une véritable fortune : un million six cent mille francs-or. Une partie de cette somme fut confiée à Eugène de Beauharnais avant les Cent Jours. Mais qu’advint-il du reste ?
La Table des enfants
A Bad-Godesberg, petite ville allemande sur les bords du Rhin, la maison de conte de fées est encore tout ornée des décorations de Noël et peuplée de cris et de pleurs d’enfants. Dans cette demeure toujours imprégnée de la présence de sa fille, Agnès prend vraiment conscience qu’elle ne reverra plus jamais Elisabeth, morte dans un accident de voiture et qu’entre la mère et la fille la communication est définitivement rompue.
Hors-les-murs
« J’avais vingt-deux ans au sortir de la guerre et je voulais vivre après la peur permanente et les scintillements ambigus de l’Occupation. Vivre comment ? Vivre pour moi n’avait qu’un sens : mes livres. Ces livres chargés d’exprimer les non-dits de mes mutismes traqués. Encore fallait-il les faire accepter. Encore fallait-il qu’une fois acceptés, ils soient lus. Des années durant, ils ne furent ni acceptés ni lus. C’est ce combat que je raconte. Si j’avais échappé aux bourreaux-massacreurs pendant la guerre, ce n’était pas pour périr sous les médiocres-massacreurs pendant la paix. Dur combat car les médiocres connaissent le secret de la durée. Ils inoculent à qui les gêne le venin suicidaire de la paix. Tant de fois j’ai traîné comme une épave. Mais au plus obscur de moi-même, je savais que le feu, inextinguible, finit par brûler ceux qui veulent l’éteindre. Et j’ai rejoint mon aujourd’hui. » – B.S.
Derrière la grille
Maude a 3 ans lorsque son père l’enferme pour la première fois. Pendant quinze ans, elle va vivre cloîtrée dans la lugubre bâtisse familiale sans jamais aller à l’école, sans aucun contact avec l’extérieur. L’embrigadement est extrême car le patriarche veut faire de sa fille une « supra-humaine ». Elle doit apprendre à surmonter la peur, les privations, la douleur, la solitude… Des années après, Maude comprendra que son père, haut dignitaire d’une obédience maçonnique, avait échafaudé un projet vertigineux dans lequel elle tenait le rôle central. Comment se défaire d’une telle emprise et trouver la force de se construire ? Lorsqu’elle a 18 ans, Maude réussit à quitter la prison, puis, au terme d’un long travail, à conquérir sa liberté.
Ouverture à cœur
Lorsque sa fille Thérèse rencontre Carl, exilé de la Tchécoslovaquie encore communiste, la narratrice de ce roman sent vite que quelque chose va changer dans sa propre vie. Attachant et taciturne, Carl semble cacher un secret à tous, même à Thérèse. Inquiète pour sa fille autant que fascinée par l’homme que celle-ci a choisi, la mère va tenter de comprendre. Cette enquête à pas feutrés atteindra son but. Il y avait bien dans la vie de Carl un secret, qui va entraîner la narratrice, jusque-là installée dans un confortable égoïsme, vers l' »ouverture à cœur »… Le premier roman, passionnant et sensible, de la grande helléniste, membre du Collège de France et de l’Académie française.
La méthode du crocodile
L’inspecteur Lojacono, accusé d’avoir frayé avec la mafia, a dû fuir la Sicile pour Naples afin d’éviter le scandale. Sa femme l’a quitté, sa fille refuse de lui parler et ses nouveaux collègues, qui le surnomment Montalbano en raison de ses origines siciliennes, le méprisent. Il est seul au commissariat le soir où l’on signale le meurtre d’un adolescent, abattu d’une balle dans la nuque devant chez lui. Arrivé sur les lieux du crime, Lojacono rencontre la substitut du procureur, une femme de caractère, qui lui confie l’enquête. Deux autres adolescents, d’âges et de milieux sociaux différents, sont retrouvés assassinés selon le même mode opératoire peu de temps après. À proximité de chacun des corps, le meurtrier a semé des mouchoirs en papier… Leur analyse révèle qu’ils sont imbibés de larmes. La presse surnomme aussitôt ce tueur en série « le crocodile », car comme le prédateur, il semble pleurer au moment où il tue ses victimes. Pour l’inspecteur Lojacono, cette théorie est ridicule. En revanche, le mode opératoire est assez similaire à celui d’un crocodile, qui observe sa victime, attend patiemment, sans bouger, tapi dans l’ombre…
Ermites dans la Taïga
Une famille de vieux-croyants démunis à l’extrême, subsistant dans une cabane misérable, en pleine taïga, coupés de la civilisation depuis… 1938 : telle est l’incroyable réalité décrite par Vassili Peskov, qui raconte ici avec passion et minutie l’aventure des ermites de notre temps, puis les vains efforts de la plus jeune d’entre eux, Agafia, pour se réadapter au monde. Nouvelle version du mythe de Robinson, manuel de survie dans la taïga, histoire de femme aussi, ce livre riche et multiple a rencontré lors de sa parution chez Actes Sud en 1992 un succès qui ne s’est jamais démenti.
Une passion
J’enclouerai ton ombre et l’empreinte de ton pas. Fini de ton talent, mécréante. J’émousserai les pointes affûtées de sens et tairai les salves crépitantes de ta damnée énergie. Tu perdras ta folie sagace, ta tendresse pour le règne animal, végétal, minéral (tu en inventerais d’autres si je te laissais la bride sur le cou), ta jeunesse pathologique (j’ai ta vie devant moi, le si vieux bougre), ton esprit ricaneur, offensif, tes joutes oratoires avec la mort qui me vexent affreusement car je n’y participe pas (j’ai enfin lu tes livres et je te connais, imprudence autobiographique !), oublie, donc, ta moquerie câline et tes pieds de nez au quotidien, cette faculté d’être à la fois croyante folle de Dieu et iconoclaste…. Amour, je guérirai ta folie, ce sera la fin du dialogue avec Dieu et gens faisant suite, et du don que tu Lui dois. Oublie l’écriture, chose phallique, les mots, tes mantras charmeurs-du-monde. Oublie tes chères correspondances entre la mer, la musique, les parfums, et tes recours aux sciences diagonales. Je te veux mon épouse….
Le dernier rivage
La découverte de l’énergie nucléaire est peut-être un des plus beaux fleurons de la science moderne, mais son utilisation pour fabriquer des bombes en constitue le plus grand danger. Chaque pays rêve de posséder H l’arme absolue » dans l’espoir de terroriser suffisamment ses voisins pour qu’ils n’aient pas à sen servir : telle est la théorie de la dissuasion, qui fait fond imprudemment sur notre sagesse. Les réactions en chaîne se produisent en politique aussi bien qu’en physique et il y a des fous partout. Qu’un petit pays lance la première bombe, les autres suivront. C’est ce qu’imagine Nevil Shute dans Le Dernier Rivage. En moins d’une semaine, toute vie disparaît dans un nuage de Poussière radioactive dans l’hémisphère Nord. On pourrait s’imaginer que cette poussière va se stabiliser. C’est compter sans les vents qui 1 entraînent irrésistiblement vers l’hémisphère Sud : dans six mois au plus, l’Australie sera le dernier rivage à succomber…
La gifle
Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation dans la lignée d’un Don DeLillo ou d’un Jonathan Franzen. Lors d’un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n’est pas le sien. Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d’événements explosifs. Mais aussi révéler, derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l’alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d’un Occident en pleine confusion.
En nous la vie des morts
Finalement, cela commence de bonne heure un miracle. Il faut des années pour lui donner une forme, il faut d’immenses peines et d’immenses chagrins, jusqu’au moment où la vie vous prend tout entier. Après le suicide de son ami d’enfance, Nortatem se retire en ermite dans une cabane du Vermont. Loin de tout, il fume, boit, marche et se souvient. Ce travail de deuil l’ouvre peu à peu au monde sensible. Il rencontre des êtres qu’il ne voyait pas jusqu’alors : une vieille Indienne énigmatique et voluptueuse, un voisin rustre et sa fille envoûtante… Il correspond avec des femmes absentes. Les personnages qui peuplent le monde de ses rêves rejoignent les héros de papier de ses lectures quotidiennes qui nous emportent avec lui, en tous lieux et à toutes époques, dans la passion et le folklore des contes. Un roman profond et puissant tissé de fils subtils entre la légende et les jours ordinaires, dans un décor primitif où l’homme qui lit console et sauve l’homme qui vit.
Un printemps arabe
Auteur d’une monumentale Histoire de l’armée allemande, Jacques Benoist-Méchin fut aussi un grand spécialiste du monde arabe. Cet ouvrage, publié après Mustapha Kémal ou la mort d’un empire et Ibn-Séoud ou la naissance d’un royaume, est le fruit d’un voyage effectué à travers sept pays du Proche-Orient. Ayant parcouru plus de dix mille kilomètres et vécu au contact de toutes les catégories sociales, depuis les plus humbles fellahs jusqu’aux souverains les plus fastueux, l’auteur nous rapporte ses impressions sur un monde où se côtoient les vestiges des civilisations antiques et les réalisations modernes les plus stupéfiantes. Un Printemps arabe, classique aujourd’hui réédité, tient tout à la fois de la description géographique, de l’essai politique et de l’histoire vécue. Mettant en perspective les événements, explorant les mentalités, observant la vie brute, cet ouvrage contribue à faire comprendre l’islam et les pays arabes qui n’ont cessé d’être le théâtre de bouleversements plus ou moins prévisibles.
La surdité est un état pathologique de l’audition caractérisé par une perte partielle ou totale de la perception des sons. Lorsque la perte est totale, il s’agit d’une cophose, parfois appelée anacousie. Le terme hypoacousie est synonyme de surdité, bien que parfois réservé aux cas où la perte de l’audition est partielle. Ce livre fournit plus de 100 conseils aux deux millions de Malentendants vivant en France.
Les pâtres de la nuit
C’est dans Les Pâtres de la nuit que Jorge Amado a le plus intensément chanté sa ville, Salvador de Bahia, ses vieilles rues, ses quais, son porte et ses noctambules qui illuminent la nuit jusqu’au bout de leurs délires, de leurs désirs. En bref, jusqu’à l’aurore. Une foule de personnages fabuleux hante ce roman : le caporal Martim, élégant, raffiné courtois, dont Amado nous raconte le mariage plein de complications ; Curio, le sempiternel romantique toujours déchiré par quelque drame de conscience ; Tiberia, la maternelle tenancière du bordel ; Beatriz, la célèbre cartomancienne, ou Marialva, l’épouse très discutée de Martim… Toutes ces silhouettes composent les figures d’une comédie humaine que Jorge Amado fait vivre avec une frénésie étourdissante. On ne saurait être plus concret, plus précis, plus ethnologique que lui dans l’exploration par exemple des rituels magiques des Noirs de Bahia.
La ménopause effacée
La ménopause ne peut pas être considérée comme un simple événement chronologique. Se cantonner à cette définition simpliste ne serait pas une attitude objective, et conduirait à une dangereuse désinvolture : l’ignorance des phénomènes qui l’accompagnent, des complications et des dégénérescences qui la suivent. La réalité et l’universalité des troubles qu’elle occasionne, leurs conséquences physiques, fonctionnelles, physiologiques et sociales, la décompensation de pathologies pré-existantes, jusque-là bien contenues, les conséquences dangereuses à long terme des perturbations trophiques ou métaboliques et les pathologies invalidantes qu’elles entraînent, sont autant de faits objectifs qui n’autorisent ni la légèreté, ni la négligence, ni l’ignorance. Ce n’est pas en ignorant, en niant ou en minimisant les faits déplaisants ou insupportables qu’on les supprime. Le désintérêt, la méconnaissance que rencontrent les femmes à ce sujet, la solitude où elles restent, ou sont rejetées, ne sont pas de bons moyens de les aider, ni d’effacer leurs problèmes.
En mémoire d’un prince
Nous sommes en 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo, les Bourbons sont de retour sur le trône de France en la personne de Louis XVIII et l’heure est aux règlements de comptes. C’est dans cette atmosphère trouble que Nicholas Segalla, alors agent en mission pour le Premier ministre anglais, enquête sur la disparition du Dauphin, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Est-il mort en 1795 à la prison du Temple ou s’est-il évadé, comme beaucoup continuent à le croire ? Le mystérieux enquêteur remonte le fil de cette passionnante énigme, à la poursuite d’un des secrets les mieux gardés de notre Histoire.
Les fils de la lumière
Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule en même temps que la diplomatie pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents et de ne refuser aucune expérience. Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon. Pourquoi cette surprise, c’est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques. Georges connaissait quelques-uns des préjugés qui s’attachent à cette société secrète; il en étudie, guidé par l’élégant jésuite, les arcanes et la puissance.
Un goût de cendres
Rien de plus idyllique que le Kent au printemps. Nettement moins idyllique, en revanche, cet incendie qui, dans un cottage de rêve, fait une victime, retrouvée carbonisée. Accident ? Acte criminel ? Tandis que la police du comté procède aux constatations, recherche d’indices et relevés d’usage, l’inspecteur Lynley et le sergent Havers interrogent les proches et les amis londoniens de la victime. L’enquête, minutieuse, permet à Elizabeth George de brosser une époustouflante galerie de personnages. Parmi les plus réussis, Miriam Whitelaw et sa fille Olivia, qui forment un véritable couple infernal. Entre mère et fille, en effet, pas d’atomes crochus. Jamais le courant n’est passé. Pour compenser, Miriam Whitelaw se lance dans les œuvres de bienfaisance. Par réaction, Olivia joue la carte de la révolte : pieds de nez à l’establishment, autodestruction systématique. Drogue. Prostitution. A travers une intrigue policière où l’on retrouve ses héros récurrents, l’inspecteur Lynley et sa caustique adjointe-admiratrice, le sergent Barbara Havers, Elizabeth George nous convie à une plongée dans l’underground londonien.
Une peine d’exception
Étrange cérémonial que de préparer l’autopsie d’un homme qui n’est pas encore mort… C’est pourtant à quoi s’occupe le médecin-légiste Kay Scarpetta, en ce soir de décembre, en attendant le corps de Ronnie Joe Waddell, qui ne sera officiellement déclaré mort sur la chaise électrique qu’à 23 h 05. Cette même nuit, le corps d’un adolescent de treize ans est découvert, mutilé, contre une benne à ordures. Et l’on relève sur les lieux du crime l’empreinte digitale d’un homme qui ne peut pas être coupable – cette même empreinte qui a fait condamner Waddell… L’auteur de Postmortem, lauréate du célèbre prix Edgar-Poe, nous offre ici une intrigue et un suspense à couper le souffle.
Toutes les danses
L’inconnue de Saigon
Au début des années 1950, à Paris, Maurice Chatrian est attiré par la une d’un quotidien. A Saigon, l’explosion d’une grenade a semé la désolation à la terrasse d’un café. Sur la photo qui illustre l’article, une jeune femme fixe l’objectif, les yeux hagards. C’est le coup de foudre. Pour elle, Chatrian va tout quitter, sans laisser d’adresse. Dans sa quête, il fera des rencontres suspectes, qui lui vaudront d’être pris pour un agent secret. Lui qui ne se sent pas concerné par le conflit indochinois jouera le jeu dans l’espoir de retrouver son « inconnue de Saigon ». Quand il la découvrira enfin, il s’apercevra qu’on ne peut impunément demeurer indifférent face à l’enfer.
Sinusite, grippe, conjonctivite, insomnie, cystite, irritabilité…Contre les petits maux de la vie quotidienne, la médecine traditionnelle est souvent décevante.Pour vous soigner, l’homéopathie peut être d’un grand secours. Le docteur Alain Horvilleur vous propose d’utiliser au maximum toutes ses possibilités.
Le manticore
David Staunton ne s’est jamais remis du choc causé par la mort mystérieuse de son père, retrouvé noyé dans le lac Ontario, au volant de sa voiture, avec un étrange caillou dans la bouche. Contrairement à la police, David est convaincu que son père a été assassiné. Pour se débarrasser de cette obsession, David se rend en Suisse, à l’institut Jung, pour entreprendre une psychanalyse. Guidé par d’étranges personnages, il pénètre dans un monde irrationnel, familier aux lecteurs de Robertson Davies : ils y retrouvent les héros de L’Objet du scandale (comme Dunstan Ramsay), et ce climat à mi-chemin du mélodrame et du fantastique qui caractérise la Trilogie de Deptford.
La passion du général Franco
C’est à son retour de Cuba, pendant qu’il travaillait à Toulouse, que Gattilier, y rencontrant de plus près des représentants de l' »internationale » espagnole de l’émigration, décida de mettre à son service un texte d' »agitation » qui soit l’outil d’une prise de conscience. Destinée d’abord à une troupe d’ouvriers espagnols qui devaient la jouer dans leur langue, la pièce s’est étoffée ensuite à l’usage des professionnels. Cependant à Kassel déjà où elle fut créée, elle attira de toute l’Allemagne ceux que leur condition d’émigrés condamnaient à ce face à face ambigu avec l’Espagne sous Franco.
Jacques, la combat de la vie
Dans ce journal à deux voix, l’épouse, médecin, et le frère dominicain, grand ami de Jacques, accompagnent jusqu’au seuil de la vie « celui que le Seigneur aime et qui est malade ». Ils ne cachent pas leurs difficultés à accompagner un être cher à chaque étape de la progression du mal. Face au verdict médical, la tendresse et la confiance que leur offre Jacques leur procurent des énergies nouvelles. Jour après jour, Jacques se laisse brûler par l’amour du Christ et de l’Église. En qualité de médecin, l’épouse de Jacques évalue les étapes encore à franchir quant au respect de la dignité de la personne. Le religieux quant à lui témoigne de sa foi sans aucune complaisance envers ses propres limites. « L’amour a raison de tout, même de la souffrance, même de la déchéance physique, même de la peur. Au fur et à mesure que s’affaiblit le coprs, l’esprit gagne en foi et en dignité. …Car la descente est tout autant une montée vers la lumière. » (extrait de la préface de frère Jean-Louis Bruguès).
Rudik – L’autre Noureev
Qui va réellement mener la danse? De retour de sa première visite en Russie depuis son célèbre saut vers la liberté, le danseur étoile Rudolf Noureev, très déprimé, consulte Tristan Feller, psychanalyste du Tout-Paris ; le thérapeute est rapidement déstabilisé par la personnalité hors du commun de « Rudik », qui impose un cours peu orthodoxe à la cure : plongée dans l’histoire d’une légende vivante mais aussi affrontement entre les deux hommes durant lequel se déploient jeux de pouvoir et de fascination.
Un jour, je te tuerai
Quand Paul apprend qu’Agnès a une liaison, qu’elle en aime un autre, il découvre en lui des sentiments insoupçonnés, inavouables. Une obsédante envie de meurtre. Cela n’est guère original. La lecture des quotidiens le lui confirme : chaque semaine, trois ou quatre crimes passionnels sont commis. Mais qui tuer : l’amante, le séducteur ou soi-même ? A la réflexion, il serait plutôt tenté d’éliminer son rival. Comme si cela pouvait atténuer sa douleur. Comme si le meurtre était le seul moyen de faire son deuil d’une passion amoureuse.
Le fantôme de l’opéra
« Le fantôme de l’Opéra a existé. J’avais été frappé dès l’abord que je commençai à compulser les archives de l’Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l’on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là. »
Sur la corde
Et dire que la charmante détective Regan Reilly voulait profiter de la fête nationale pour se reposer dans la somptueuse villa de ses parents! Elle était loin de penser qu’un concert de musique country bouleverserait ses plans à la dernière minute… Une jeune chanteuse menacée par un inconnu, un extravagant héritier, son épouse évaporée et un gourou farfelu : voici les ingrédients d’un drôle de jeu de piste auquel Regan va être mêlée bien malgré elle. Présumé coupable: un violon !
Le bel âge de la femme
Est-il possible de rester en bonne forme, de conserver toute sa vigueur et sa sexualité ? Avons-nous des besoins alimentaires spécifiques ? Pouvons-nous ralentir le processus de vieillissement ?… A quarante-six ans, Jane Fonda est l’exemple vivant qu’il y a un bel âge à tout âge. Dans ce livre, avec bon sens, enthousiasme et honnêteté, elle aborde et développe tous ces sujets et donne ses techniques pour vivre en bonne harmonie avec son corps et son esprit. Jane Fonda propose aussi un programme rassemblant les conseils diététiques et les exercices physiques que l’organisme exige pour vivre une vie d’adulte saine et vigoureuse, pour jouir le mieux possible de sa maturité. Avancer en âge ne doit pas être une évolution négative. Jane Fonda le démontre avec éclat dans Le Bel Age de la femme.
Emmanuelle
La jeune Emmanuelle n’a que dix-neuf ans lorsqu’elle épouse Jean et le rejoint à Bangkok. Elle ne connaît de l’amour que le rituel qu’impose la nuit de noces. Mais très vite se révèle à elle une autre vérité de la chair. Elle s’adonne sans retenue aux jeux érotiques qu’invente à son intention un précepteur éclairé. Son corps se métamorphose, ses formes s’affirment sous les caresses d’hommes et de femmes aux mains expertes. La nymphe s’abreuve à la source de leurs désirs, ses fantasmes s’incarnent en des scènes impudiques où elle explore les contours de plaisirs inavouables. Emmanuelle apprend vite, l’amour est sa seule loi. Elle ne connaîtra désormais, pour tout repos, que celui procuré par la jouissance pure, quel que soit le chemin qui y mène.
Été 1941 : les armées nazies balaient la plaine russe, emportant tout sur leur passage. Mais derrière elles, les patriotes se regroupent, forment des maquis et passent à l’action. Dans la seule région de Tchernigov, au nord de Kiev, le détachement de Fédorov fera sauter durant la guerre 683 convois allemands, 7 trains blindés, 47 ponts et tuera 25 000 Allemands. Ces chiffres soulignent le rôle capital joué dans la défaite hitlérienne par les maquis soviétiques. Mais que sait-on de précis sur ces maquis, leur organisation, leur armement, leur tactique, leurs liaisons avec l’arrière? Voici enfin un ouvrage qui nous renseigne sur la vie quotidienne et l’activité des partisans opérant dans les immenses forêts de l’Ukraine. Ce premier tome évoque la dure période de l’organisation clandestine des partisans dans un pays terrorisé par la Wehrmacht.
Univers 12
Les animaux fabuleux, les bestioles galactiques et les créatures mutantes, c’est la science-fiction de papa. Mais la S-F d’aujourd’hui les utilise également. R.A. Lafferty nous décrit une foire aux animaux très spéciale. C’est un ours qui intéresse Robert F. Young, tandis que Philip K. Dick nous parle d’animaux musiciens dans la plus belle tradition de l’absurde. Pour ne pas être en reste, le dessinateur Lesueur imagine une ferme de l’avenir assez cauchemardesque. Il n’y a pas que des animaux dans ce numéro. Vous y rencontrerez également le Christ, une Lolita, Las Vegas revu par William Burroughs, et René Durand lui-même. Oui, il est à la fois l’auteur et le protagoniste de sa nouvelle.
Pour que refleurisse le monde
Sept jours durant, au début de l’été 2001, deux femmes prirent le temps de se rencontrer pour mieux comprendre le monde dans lequel elles vivent. Jetsun Pema, sœur du Dalaï-Lama, personnalité tibétaine de premier plan, est une femme habitée par la spiritualité bouddhiste, marquée par l’histoire de son pays et confrontée sans cesse aux bouleversements de sa culture. Irène Frain, écrivain occidental, n’a cessé de réfléchir sur les mutations de notre société, tout en se passionnant pour l’Orient. Quel regard la « petite mère du Tibet » porte-t-elle sur l’occident et sur la femme occidentale ? Quelle est la vision bouddhiste de l’éducation et de la féminité ? Comment survivre à une tragédie telle que l’exil ? En questionnant Jetsun Pema, Irène Frain a voulu connaître sa façon d’aborder la vie, de faire face aux difficultés, en miroir à ses propres interrogations.
Uri geller
Par la seule force de son esprit, Uri Geller parvient à tordre des objets métalliques, entre autres exploits. Qui est cet homme dont les étranges pouvoirs défient les lois de notre physique traditionnelle, dont les facultés supranormales passionnent à la fois les savants du monde entier et le grand public ? Un mutant? Un messager? Ou bien, plus simplement, a-t-il développé des dons que chacun de nous posséderait, enfouis et inutilisés ? A toutes ces questions, Andrija Puharich, témoin d’innombrables expériences, apporte de stupéfiantes réponses.Plein de verve et de spontanéité, son témoignage est précieux pour qui cherche à mieux connaître, à travers les étapes importantes de sa vie, un Uri Geller inattendu, mystérieux et fascinant.
Les bottes de sept lieues
A l’école, Antoine fait partie d’une bande. Un soir, en jouant un peu trop violemment, les enfants se blessent. Bras et jambes fracturés, ils se retrouvent à l’hôpital. Tout cela par la faute des «bottes de sept lieues» la merveille d’une vitrine d’un curieux magasin de la ville. Tous les enfants rêvent de ces bottes, chacun voudrait pouvoir les acheter. Mais Antoine est très pauvre. Peut-être n’est-ce pas ce qui compte le plus.