Le Gendarme de Chirac
De la guerre d’Algérie au conseil des ministres, en passant par la sécurité de l’Élysée au temps du général de Gaulle, les arcanes des services de renseignement et la gestion des cabinets de Jacques Chirac, Michel Roussin a connu tous les méandres de l’État, sa grandeur mais plus souvent ses servitudes. Formé par la gendarmerie, il a exécuté au mieux les missions diverses qui lui ont été confiées, sans perdre son quant-à-soi, en sachant se taire et assumer des conséquences – y compris judiciaires – que d’autres, sans doute, auraient pu assumer à sa place. Aujourd’hui, « le gendarme de Chirac » parle après avoir, en dépit de pressions, décidé de faire appel du jugement qui le condamne dans l’affaire dite « des marchés de la région île-de-France ». Il estime venu le moment de faire le point.
Jusqu’au bout de l’Algérie française
Le 11 mars 1963, le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, trente-cinq ans, polytechnicien, ingénieur en chef de l'air, issu d'une famille appartenant à la grande bourgeoisie lorraine, est fusillé pour avoir voulu supprimer le président de la République française, le général de Gaulle. L'événement est entré dans l'histoire sous le nom d'attentat du Petit-Clamart. Comment un homme, doté de profondes convictions catholiques et d'un bagage culturel supérieur, a-t-il pu en arriver là ? Grâce à de nombreux documents inédits, notamment les souvenirs de Jacques Cantelaube, directeur de la sécurité du général de Gaulle et contrôleur général de la police, les lettres de Geneviève Bastien-Thiry, les procès-verbaux d'interrogatoire de l'inculpé, le dossier d'instruction et de police de l'affaire, Jean-Pax Méfret apporte de nombreuses et stupéfiantes révélations.
À travers le destin de Nicolas, jeune aristocrate idéaliste, Gilles Cosson nous fait partager le drame de la Révolution russe, de l’entre-deux guerres et de la montée du nazisme. Un roman d’apprentissage qui, en trois grandes étapes. Dans la tourmente rouge nous plonge dans la convulsion de l’Europe en proie aux dictatures. Gilles Cosson, non sans panache, prouve que la Révolution russe peut à nouveau donner lieu à de beaux dégagements romanesques, avec ce qui convient de larmes, de sang et d’amour, d’histoire bien documentée aussi.
L’impossible défaite
Il avait tout pour gagner : un bilan respecté, une crédibilité reconnue, un adversaire affaibli. En soixante jours de campagne électorale, Lionel Jospin a pourtant tout perdu. Et son échec a provoqué le plus grand séisme politique et institutionnel de la Cinquième République. Que s’est-il passé ? L’impossible défaite est d’abord le récit d’une aventure électorale ratée, vécue de l’intérieur au plus près de ses animateurs. Denis Pingaud a eu un accès privilégié au cœur des réunions et des décisions qui, de juin 2001 à avril 2002, ont conduit à cette défaite historique. L’impossible défaite est aussi l’analyse d’une responsabilité. Celle d’une gauche de gouvernement qui n’a pas compris que la fracture sociale, la vraie, oppose désormais la France d’en haut à la France d’en bas.
Bien des hivers ont passé sur le Royaume du Nord. Sur les rives glacées de l’Harricana, les cités pionnières ne sont plus que villes fantômes. Labrèche reste seul désormais, gardien obstiné de cette terre. Seul avec son cheval, dernier témoin de sa solitude et de son labeur harassant. L’irréductible maudit les déserteurs, amis, voisins, enfants, tous enfuis vers ces grandes métropoles de bureaucrates et de mécaniciens. Mais pourquoi s’écharne-t-il ainsi ? Pourquoi, dans ses rêves et ses hallucinations, feint-il de croire que la vallée vit encore ? Est-ce folie, est-ce prescience ? Labrèche sait qu’un jour, ils reviendront et que l’angélus sonnera à nouveau au clocher de Val Cadieu.
Qumran
Le vol d'un des précieux manuscrits de la mer Morte, découverts en 1947 dans les grottes de Qumran, précipite Ary, jeune juif religieux, fils d'un archéologue israélien, dans une enquête jalonnée de cadavres. De cadavres crucifiés. Ceux des savants ou des prêtres qui ont eu entre les mains un de ces manuscrits … Quels terribles secrets renferment-ils donc, pour être toujours en grande partie soustraits, cinquante ans après, à la connaissance du public et des scientifiques ? Les énigmes qui entourent la vie et la mort de Jésus ont-elles donc des enjeux susceptibles de provoquer ces meurtres atroces ? Avec ce récit érudit et palpitant, dont l'intrigue se joue sur deux mille ans de l'histoire humaine, Eliette Abécassis nous donne — à vingt-sept ans ! — un formidable thriller théologique, que ne renierait sans doute pas Umberto Eco.
Mémoires d’un adolescent clandestin
Au Venezuela, ou l'histoire commence, un adolescent de seize ans quitte son père et se rend en Espagne. Il embarque clandestinement sur un paquebot, où il se cache dans un placard à balais. Après cinq heures infernales de claustration, il gagne le pont et se mêle aux passagers. Les péripéties commencent… Au bout de quelques jours, le commandant est mis dans la confidence, inévitablement. Reinaldo, l'adolescent, continue la traversée et débarque à Santa Cruz de Tenerive. Là on ne peut lui délivrer un visa. Il travaille pour pouvoir payer son voyage vers l'Espagne. En reprenant le bateau, il rencontre une riche veuve espagnole mystique et masochiste. Elle le prendra en charge en arrivant à Cadix. Mais Reinaldo voyage vers un but précis. Et sa traversée est semée d'histoires où il fera la découverte de nombreuses expériences sexuelles très insolites.
Blanc comme neige
Tout à commencé par un simple coup de téléphone. A 4 heures du matin et anonyme, bien sûr ! Un détraqué venait de vous coucher sur sa liste noire. Quand, enfin, vous réalisez ce qui vous arrive, il est déjà trop tard. Il ne vous reste plus que sept jours à vivre… et le temps tourne à la neige.
En Gaule pendant la paix romaine
Après les campagnes de César, la Gaule pacifiée connaît, pour la première fois, l'unité politique et administrative. Pendant plus de trois siècles, dans la paix et la prospérité, deux peuples, deux styles de vie, vont s'associer, fusionner même, sans pour autant perdre leur caractère propre, et créer ainsi une civilisation originale dont nous sommes les héritiers. Partout les villes se construisent, des monuments s'élèvent et, la verve gauloise venant revigorer le classicisme latin, un art nouveau apparaît, puissant et humain, souvent presque familier, car il puise son inspiration dans les scènes de la vie quotidienne. C'est cette vie de chaque jour que Paul-Marie Duval nous fait connaître, nous entraînant aussi bien dans les villes que dans les campagnes, chez les riches ou chez les pauvres, les intellectuels ou les artisans, les paysans ou les esclaves. Tout un monde surgit. Il a la France pour cadre et nos ancêtres pour peuple.
Erwin Rommel
Erwin Rommel est le plus connu des généraux allemands de la Seconde Guerre mondiale. Plus de soixante ans après sa mort, il personnifie encore le soldat allemand exemplaire, qui inspire le respect aussi bien pour sa formidable maîtrise de l’art de la guerre que pour s’être montré réservé avec le régime nazi. Or, à la lumière des archives et notamment des correspondances privées de Rommel, comme des rapports officiels, Benoît Lemay remet en question cette image apologétique. En réalité, Rommel a été un partisan convaincu du Führer qui lui est resté fidèle jusqu’à la fin et sa gloire est redevable en partie à la propagande nazie qui en a fait un « dieu de la guerre » issu du peuple. Mais cela n’aurait pas suffi à faire du « Renard du désert » un héros capable d’inspirer Hollywood : l’adversaire britannique a contribué presque autant à la fabrication du « mythe Rommel ».
Alexandre III – Le Tsar des neiges
Quand, en 1881, Alexandre III succède à Alexandre II, qui vient d’être assassiné, c’est un jeune homme traumatisé et donc peu enclin aux réformes qui arrive au pouvoir. Persuadé que le libéralisme de son père a fait le lit de la violence, Alexandre III va s’employer à restaurer l’autocratie dans toute sa rigueur. S’il laisse le souvenir d’un esprit étroit, il a cependant à son actif la création du chemin de fer qui traverse les grandes plaines russes jusqu’aux neiges sibériennes, de même qu’une gestion habile de la politique extérieure après avoir détaché la Russie de ses alliances avec l’Allemagne, il œuvre au rapprochement avec la France. Au centre d’une époque troublée, cet être assez fruste, qui fut l’avant-dernier tsar de Russie, apparaît, grâce à la plume d’Henri Troyat, dans toutes ses contradictions.
Sans aucun remords – Tome I et II
John Kelly, l’as des commandos de plongeurs de la guerre du Vietnam, a voulu décrocher, mais la violence le poursuit. Pam, la jeune fille qu’il tentait de soustraire à la drogue, a été sauvagement assassinée par un réseau de dealers. Et presque dans le même temps, le pentagone lui demande de récupérer des pilotes américains toujours détenus dans un camp nord-vietnamien.Deux affaires moins distinctes que ne le pense Kelly, qui devra apprendre à reconnaître ses ennemis avant d’agir… sans aucun remords. L’auteur d’Octobre rouge et de Danger immédiat – sans doute le seul romancier que la Maison Blanche et le Kremlin aient soupçonné d’avoir découvert des secrets d’états – nous entraîne une fois de plus dans une affaire hallucinante de réalisme, où les séquelles de la guerre, le marché de la drogue et ses ravages, les rouages les plus secrets du pouvoir sont impitoyablement démonté
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu'Une joumée d'Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu'il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu'est l'Archipel du Goulag ; pourtant, c'est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu'on nomme Soljenitsyne. Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Le Vol du Frelon
Juin 1941. Le ciel appartient à Hitler. La plupart des bombardiers anglais tombent sous le feu ennemi. Comme si la Luftwaffe parvenait à détecter les avions… Les Allemands auraient-ils doublé les Anglais dans la mise au point de ce nouvel outil stratégique : le radar ? Winston Churchill, très préoccupé par la situation, demande à ses meilleurs agents d’éclaircir la situation, et de diriger leur enquête vers le Danemark, lieu probable du positionnement de l’engin. Harald, jeune Danois de dix-huit ans décidé à se battre contre l’occupant germanique, a découvert sur la base allemande de son île une drôle de machine. Sa découverte pourrait inverser le cours de la guerre. Mais à qui la révéler ? À qui peut-il faire confiance ? Harald en sait trop, il risque la mort. À bord du Frelon, son biplan de fortune, il va jouer sa vie pour transmettre son brûlant secret.
La Mafia des cités
Au-delà de la fumée des émeutes ou des crimes du » gang des barbares « , ce livre s'attache à cerner le vrai visage de la criminalité issue des banlieues. Polyvalente, multicarte, violente, armée et très organisée : comment fonctionne cette pègre des cités, cette petite minorité qui règne sur les sanctuaires du trafic de stupéfiants, de voitures ou d'armes, les hauts lieux du vol et du braquage ? En quelques années, les petits délinquants sont devenus des voyous professionnels. Quels sont leurs nouveaux trafics et leurs territoires ? Comment fonctionne cette économie souterraine ? Organisation des bandes, mise en coupe réglée des quartiers, blanchiment, relation avec le grand banditisme traditionnel, mainmise sur les prisons autant de thèmes qui permettent de cerner le profil de ce nouveau milieu. Aux côtés des voyous à l'ancienne, il faut maintenant compter avec les caïds des cités des banlieues parisienne, marseillaise, lyonnaise, mais aussi toulousaine, lilloise, bordelaise, strasbourgeoise.
Paul Ier – Le Tsar mal aimé
« Fils présumé de Pierre III et de Catherine la Grande, Paul Ier (1754-1801) éprouve durant son règne, bref et calamiteux, l’irrésistible besoin de déplaire, comme d’autres éprouvent le besoin de séduire. Appelé à diriger la Russie, il n’a que dédain pour les Russes, leur langue et leurs traditions, alors qu’il proclame à tous son admiration sans bornes pour les disciplines et les mœurs prussiennes. Soumis dès ses plus jeunes années à une mère dominatrice, il la prend en haine, à la fois pour son despotisme familial, pour sa vie dissolue et pour les soupçons qui pèsent sur elle depuis la mort étrange de son mari. Mégalomane incapable de contrôler ses plus folles impulsions et trouvant autant de satisfaction à châtier qu’à récompenser sans motif pour surprendre son entourage, il a gardé dans son âge mûr l’insanité, la cruauté et l’irresponsabilité de son enfance.
Le grand soir
Illustre et décrié, vieillissant et proscrit, Gustave Courbet croise un soir à Genève une prostituée, Mona, en qui il croit reconnaître une amante de jadis, la belle Jo – celle qui donna naissance à L'Origine du monde, l'oeuvre maîtresse de sa peinture… Mona n'est pas Jo, mais qu'importe : ivre d'amertume et de solitude, devant cette femme de hasard, le temps d'une nuit Gustave Courbet se raconte, laisse déferler ses utopies et ses désillusions, sa colère et sa honte, son égoïsme, ses échecs, la tempête de ses passions. Car il aura mis à peindre, à jouir ou à lutter, toute la puissance de sa nature, toute la véhémence de sa révolte – lui, l'artiste libertaire, l'ami du peuple, le communard – compagnon de Proudhon, camarade de Vallès… Mona l'écoute, soudain se cabre – la Commune de Paris ? Pour l'avoir vécue, elle a beaucoup à en dire. N'y a-t-elle pas perdu son père et ses frères ?
Les frères moraves
Septembre 1982. Un jésuite de soixante-dix ans, le père Anselme Bouchard, astrophysicien de renommée mondiale, achève une campagne d’études à l’observatoire de Mauna Kea, aux îles Hawaii. Il a consacré à la recherche fondamentale une vie toute de réclusion et d’austérité qui lui a donné la réputation d’un être hautain et solitaire.En cette dernière nuit qu’il doit passer dans sa coupole isolée à plus de quatre mille mètres, le cours de son existence va pour-tant changer totalement. Il devient en effet, à son insu, l’objet d’une machination qui l’entraînera peu à peu dans une situation qu’il ne maîtrisera plus, vers des domaines qu’il avait toujours voulu ignorer, où règnent le dérèglement…
L’aigle de Sibérie
L’aigle de Sibérie est le seul oiseau de proie au monde capable de chasser les loups, C’est aussi le surnom du plus redoutable homme de main de Staline : Petrov. En avril 1945, à la tête d’un groupe d’opérations spéciales, Petrov est lancé à la poursuite d’un mystérieux personnage, Herr Wolf, le Loup, que le colonel SS Brumm a sauvé du bunker où Hitler et Eva Braun étaient censés s’être donné la mort. Dans une Allemagne en pleine tourmente, où se bousculent anciens nazis, agents secrets, prêtres aidant dans leur fuite les dignitaires du IIIe Reich, chasseurs et gibier engagent une poursuite mortelle… Diaboliquement conduite, fondée sur des données historiques rigoureuses, cette traque constitue un véritable morceau d’anthologie, à classer auprès des plus grands thrillers.
Cinq-mars
1640 : un procès de sorcellerie. Un bûcher. Un complot. Louis XIII défaillant d’amour, de culpabilité et de haine devant son jeune et gracieux favori. Richelieu remontant le Rhône dans un bateau tapissé de velours cramoisi qui traîne derrière lui l’embarcation où Cinq-Mars et de Thou enchaînés sont conduits au supplice : leur mort signifiera la fin de la vieille noblesse écrasée par le pouvoir et la raison d’Etat. Dans la foulée de Walter Scott et en attendant Dumas, Cinq-Mars est le premier en date, le plus dramatique et sans doute le plus réussi des romans historiques français.
Le piège de Bogota
L'auteur de L'Année du dragon et du Prince de New York, grands succès en librairie comme au cinéma, nous entraîne en Colombie sur les traces du cartel de Medellin. Ray Douglas, qui lutte contre la drogue dans l'enfer new-yorkais, n'a rien d'un flic orthodoxe : veuf, solitaire, résolu, ses méthodes jugées « dérangeantes » en haut lieu lui valent d'être expédié en Colombie pour aider l'antenne locale de la « Drug Enforcement Agency. » Dans Bogota étouffante, populeuse et violente, il rencontre Jane Fox, journaliste intrépide qui a préféré à un mari et à une vie paisible la chasse aux reportages choc. Entre ces deux déracinés va naître une passion renforcée par un combat commun. Jusqu'à ce que se referme sur eux le piège de Bogota…
Boule de suif
Pendant l'hiver, 1870-71, durant la guerre franco-prussienne, la ville de Rouen (Normandie) est envahie par les Prussiens. Pour fuir l'occupation, dix personnes prennent la diligence de Dieppe : un couple de commerçants, un couple de bourgeois, un couple de nobles, deux religieuses, un démocrate et enfin la jeune Boule de suif.
Jusqu’au bout du Sentier
Milieu des années 80 : Myriam Sitbon débarque du Maroc à Paris. Dans l'effervescence du Sentier, elle trouve des parents, des amis, l'homme de sa vie et la chaleur d'une communauté qui lui font oublier l'exil. La petite Juive de Casablanca se sent chez elle dans cette ruche extraordinaire agitée par les révolutions de la mode et se lance avec succès dans l'aventure de la confection et des magasins de cuir. Mais son itinéraire va l'entraîner un jour dans un monde de violence, d'extorsions, de chantage qu'elle ne soupçonnait pas. Prise dans la » rafle » de novembre 2000, elle se retrouve à Fleury-Mérogis. C'est dans sa cellule qu'elle a entrepris la rédaction de ce récit. Il nous initie aux trafics quotidiens, aux secrets des » petits chèques « , aux entourloupes d'un microcosme méconnu, mais aussi à ses espoirs toujours renaissants, ses défis sans cesse relevés, sa puissance de travail, sa générosité, son humour, et ses fêtes luxuriantes.
Fontbrune
Adeline Gontier naît en 1806. Orpheline à l’âge de trois ans, elle sera élevée par sa grand-mère et son oncle. Elie, à Fontbrune, au c?ur du Périgord noir. Sans dot, son avenir paraît bien incertain…. Mais Adeline est riche d’une excellent nature : énergique, audacieuse, pleine de bon sens, adorant la vie et dotée d’un tempérament de feu. Quelle gaillarde ! Entre semailles, moissons, vendanges, dans une odeur de champignons et de bruyères, au pays des sorciers et des ripailles, où règnent la patience, la ruse et le secret, mais où on a la langue leste et le rire large, Adeline sera aimée et aimera passionnément, avec violence, mais aussi avec une tendresse rare. A travers sa belle héroïne, ses nombreux personnages Fontbrune est un grand roman historique qui brosse un tableau passionnant de la France provinciale au lendemain de l’épopée napoléonienne.
La mise à mort de Jean-Edern Hallier
La mise à mort de Jean-Edern Hallier est un livre effrayant. Un livre si stupéfiant par ses implications que l’on se surprend à penser : ai-je vraiment vécu dans cette France-là, dans cette République-là, sous la présidence de cet homme-là ? C’est la face obscure du mitterrandisme qui est ici dévoilée, et sous un jour insoupçonné. Tombé dans le piège obsessionnel tendu par un écrivain fantasque et talentueux, le président de la République, dont les secrets accumulés depuis des décennies constituent et l’armure et le talon d’Achille, met en place un système de persécution dont on découvre ici l’extravagante ampleur.Nous connaissions déjà le passé et les amitiés troubles de François Mitterrand, président romanesque et dissimulateur. Nous n’ignorions pas que cet «aventurier sans principes et sans scrupules», dixit Jacques Chirac, aimait à confondre vie publique et vie privée.
Le Harem
El Haram. Sanctuaire inviolable, mystère interdit à l’infidèle. Du Bordelais où elle découvre l’Orient à travers des photos, Gabrielle ira jusqu’au désert en fleurs, au cœur de l’Islam, pour retrouver cette merveille de bassins et de verdure, les jardins du harem. Royaume interdit à l’image des amours de Gabrielle. Impossible liberté qui s’enferme dans un bonheur sans issue. Entre Igor et Gabrielle, ce fut le coup de foudre. Avec Perle, la passion comme une escapade. Pour tous les trois l’éblouissement, la lumière de l’amour partagé… Gabrielle, Igor et Perle… Pour ne pas se faire de mal, il leur a certes fallu du génie ! Ou de l’amour tout simplement. Amours défendues, dont il faudra payer le prix… Un roman dont la puissance d’évocation n’a d’égal que la volupté des mots.
Le cas Wallenberg
Raoul Wallenberg, né le 4 août 1912 près de Stockholm, et dont la date de décès reste incertaine, est un diplomate suédois. Héritier de l’empire industriel et financier de la famille Wallenberg, il a mené une carrière d’homme d’affaires dans plusieurs pays avant d’être envoyé à Budapest pendant la Seconde Guerre mondiale. Il bénéficiait d’un statut de diplomate, avec pour mission de contribuer à sauver les Juifs de Hongrie. Il utilisa la possibilité de délivrer des passeports temporaires déclarant que leurs possesseurs étaient des citoyens suédois en attente de rapatriement. Il négocia également avec des officiels nazis, comme Adolf Eichmann, afin d’obtenir l’annulation de déportations. Wallenberg sauva ainsi environ 20’000 Juifs. Il fut arrêté le 17 janvier 1945 par l’Armée rouge, probablement soupçonné d’être un espion à la solde des États-Unis. Ce qui lui arriva ensuite n’est pas connu. Selon la version officielle des Soviétiques, il serait mort en 1947, d’une crise cardiaque pendant sa captivité, mais des témoins ont affirmé l’avoir vu vivant dans les prisons de Russie ou de Sibérie jusque dans les années 1980.
Le Boucher
Une jeune étudiante aux beaux-arts, anorexique et vierge, fantasme sur son boucher. Il lui susurre les mots interdits et elle jouit en attendant l’amour et son dépucelage. Ce premier roman, récompensé par le prix Pierre Louÿs, conféra immédiatement à son auteur une place parmi les grands noms de la littérature érotique. La plume d’Alina Reyes fascine tour à tour par sa précision, sa poésie et son animalité.
La stagiaire et le Mammouth
Reçue du premier coup à l’agrégation d’anglais, Lucie Hart souhaite exercer le plus beau métier du monde. Or, péché originel, elle vient du privé et n’a plus vingt ans. La voilà qui entre en formation à l’IUFM et en stage dans le meilleur lycée de Paris. Mais elle n’a pas la tête de l’emploi : trop bobo, trop diplômée, trop tout… Bref, l’année se passe mal pour la Stagiaire qui est conviée à redoubler. Cette fois, bingo, c’est dans le lycée le plus difficile de l’académie, 1867 sur 1871 au classement national. Le nez dans le guidon, les pieds dans un panier de crabes, la Stagiaire angoisse mais elle a de l’humour. Aucune amertume contre ses élèves qui pourtant lui inspirent des morceaux d’anthologie. Infiltrée malgré elle, elle s’accroche à sa vocation pour le meilleur et pour le pire. Le suspense reste entier : sera-t-elle titularisée ou remerciée pour finir ? Car, en cette nouvelle rentrée, la fiancée du Mammouth doit tripler !
Fortune de France 08 – L’enfant-Roi
Henri IV est tombé sous le poignard de Ravaillac. Louis XIII n’a que neuf ans et une mère, Marie de Médicis, qui entend bien conserver le plus longtemps possible, au profit du Florentin Concini, la réalité du pouvoir… Le chevalier Pierre-Emmanuel de Siorac est le témoin des sept années au cours desquelles l’enfant-roi, qu’il sert avec un dévouement absolu, va en secret tisser son réseau, s’initier aux affaires du royaume, jusqu’au coup de force qui lui donnera le trône à quinze ans et demi.
Somme sans précédent, enquête sans égale, lieu de débat, de critique et de confrontation sans concession, voici le seul livre qui pose dans son entier, dans toutes ses dimensions, l'énigme « Hitler ». Parti du choc des photographies d'enfance, le grand écrivain et journaliste américain Ron Rosenbaum a consacré dix années à exhumer des archives inédites, à examiner toute la littérature sur le sujet, à investiguer tous les terrains du savoir (histoire, sociologie, philosophie, psychanalyse…), à visiter les lieux de mémoire, à rencontrer les témoins, à questionner les plus éminents spécialistes de ce domaine (Alan Bullock, Daniel Goldhagen, George Steiner, Emil Fackenheim, Claude Lanzmann…). De ce voyage inouï au sein de la réalité de la Shoa, mais aussi de l'essence de la culture et de la conscience humaine ressort, adressée à chacun, la question : « Pourquoi Hitler » ?
Les 2000 dates qui ont fait la France
Date par date et de manière chronologique, toutes les dates qui ont marqué la France. De 987 à 1987, soit 1000 ans d'évènements historiques, politiques, culturels …. Index de tous les noms cités.
Vive la 6e République
Nos démocraties souffrent de nouvelles maladies. Comme celles que l’on contracte à l’hôpital, elles viennent de l’intérieur, du jeu démocratique lui-même. Le populisme est ainsi un dérèglement de certains de nos systèmes politiques qui ne savent pas répondre à la globalisation. Ils n’en meurent pas tous mais tous sont atteints. En France plus qu’ailleurs. Décolonisation violente, perversion médiatique, « sondagisme » aigu, autant de travers qui abîment la politique et renvoient à l’épuisement de la Ve république. Notre régime, loin de réduire cette crise, l’aggrave. Loin de développer la démocratie, il l’entrave. Notre constitution, jadis utile, ne remplit plus sa fonction. Entre cohabitation délétère et présidentialisme monarchiste, les Français ne s’y retrouvent plus. Il faut mettre un terme à cette confusion. La solution n’est pas américaine mais européenne. Au régime présidentiel ici voué à l’échec il faut préférer le modèle européen des grandes démocraties parlementaires dirigées par le Premier ministre.
Maria Vandamme
Voici l’histoire d’une femme et d’un amour, et aussi l’histoire d’un peuple. Au temps des crinolines, alors que surgissent les somptueux grands magasins et les immenses usines qui annoncent l’entrée de la France dans une ère nouvelle, Maria Vandamme, jeune femme du Nord, belle et ardente, qui compte pour rien, aspire à devenir quelqu’un. Habitée de la passion de comprendre le monde, d’être heureuse et d’aimer, elle sera entraînée, de Lille en 1862 à Versailles au temps de la Commune, dans un tourbillon d’aventures. Autour d’elle, des personnages superbes et attachants forment une vivante fresque, animent ce beau et grand roman qui a obtenu le prix Interallié 1983.
L’école des pères
Avec les enfants grandissent leurs problèmes que l’adolescence rend aigus et dont la solution, faute de consensus, varie de maison en maison. Quelle indépendance, quelles études encourager ? Que reste-t-il de valeurs à transmettre ? Comment accueillir les premières amours ? Et quand ils seront partis, ces enfants, devenus adultes et vivant au loin des vies différentes, que pourra-t-il encore, Abel, que pourra-t-il pour eux ? Bien que L’École des pères ne relève aucunement de l’autobiographie, Hervé Bazin qui a sept enfants, onze petits-enfants, sait ce dont il parle. Il anime à sa façon cet Abel qui, d’abord pas très doué, apprend la compréhension, l’indulgence et raconte sa paternité sur un ton tour à tour amusé, vengeur, ironique ou tendre, transfigurant des situations que nous connaissons tous.
La Russie de l’ombre
Savez-vous que, en 2003, il existe un grand pays dans lequel on peut acheter un permis de conduire, une dispense de service militaire, des soins médicaux de bon niveau, un acquittement pour un crime de droit commun, voire un poste de maire ? Ce pays, c’est la Russie. Ecrit par deux éminents chercheurs russes, cet étonnant document étudie en profondeur tout un système fondé sur l’illicite et la corruption. Une » économie de l’ombre » qui touche, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, tous les domaines de l’activité sociale : politique, administration, justice, éducation sont gangrenées. Les auteurs démontent minutieusement les mécanismes de ce système après avoir dépouillé une centaine d’interviews approfondies effectuées auprès d’hommes d’affaires, de fonctionnaires, de paysans, etc.
Signé Francis Blanche
« Signé francis blanche » est une anthologie de ses meilleurs gags et de ses textes les plus drôles.
L’Affaire Stavisky
Sacha Stavisky, fils d'émigré russe est devenu en quelques années le plus grand escroc du siècle. Personnage haut en couleurs, beau parleur et belle allure, celui que l'on appelle Monsieur Alexandre a su s'allier des personnalités importantes du monde politique et financier qui, lui servent à exercer son activité favorite : « arnaques » avec l'argent de l'Etat ou des compagnies d'assurances, escroqueries dans les travaux publics, l'immobilier, le mont de piété… A la suite d'une affaire de faux bijoux, Stavisky est poursuivi. Il s'enfuit et son corps est retrouvé à Chamonix dans des conditions suspectes. Suicide ? Assassinat commandité ? La presse s'empare de l'affaire et, aiguillonnée par l'extrême droite, s'attaque à la classe politique, considérée comme responsable de l'apogée de l'escroc. Il s'ensuit une violente campagne antiparlementaire et antisémite. Le scandale provoque la chute de plusieurs ministres.
Un crime d’État ?
Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy décédait «après s'être tiré une balle dans la tempe», selon la version officielle servie aux médias. Le 1er mai 2003, alors qu'on commémore le dixième anniversaire de sa mort, Eric Raynaud se penche par curiosité sur les archives de 1993. Une photo du Premier ministre le trouble : elle semble montrer un impact de balle au sommet du crâne. Il y aurait donc eu une deuxième balle. C'est-à-dire une de trop… C'est le début d'une enquête passionnante durant laquelle l'auteur se verra confirmer l'existence de ce deuxième projectile, rencontrera des dizaines de témoins, dans la Nièvre, à Paris et sur la Côte d'Azur, jusqu'à démontrer l'assassinat de Pierre Bérégovoy. Une enquête très discrète des Renseignements généraux, comme il le découvrira en route, arrive aux mêmes conclusions que lui… Ce fait majeur de la Ve République, longtemps occulté, est toujours resté suspect dans la mémoire collective, à propos de «Béré», un homme proche de la «France d'en bas».
1981
Été 1981. Pour la moitié du pays qui vient de porter la gauche au pouvoir, c’est un été de grâce. Pour l’autre moitié, celle qui redoute que » Mitrand » avec ses ministres communistes ne transforme l’Élysée en Kremlin, ce même été est celui de toutes les calamités. Dans le cortège mondain et militant qui accompagne Mitterrand lors de sa visite au Panthéon, Louis, fils d’un banquier qui organise la fuite des capitaux, croise Élise, jeune chargée d’études dans les premiers cercles du nouveau pouvoir. La gauche et le pays, Élise et Louis : du Panthéon à Solutré, des coulisses de l’Élysée aux banques helvétiques, avant que le romantisme ne cède la place au pragmatisme, deux histoires commencent. Et en politique comme en amour les instants de grâce se vivent d’autant plus intensément qu’on les sait éphémères.
13 avril 1946 : la fin des maisons closes. Pierre Mac Orlan déclarait : « C'est la base d'une civilisation millénaire qui s'écroule. » A travers cet ouvrage, Alphonse Boudard, précisément, se penche sur cette civilisation, non seulement en historien des mœurs éprouvé, mais aussi en écrivain, avec la truculence, la gouaille et la verve qu'on lui connaît. Derrière l'inamovible attelage du maquereau, de la pute et du flic, pierre angulaire du système, il nous entraîne de l'âge de pierre à la IIle République, ère de la bourgeoisie triomphante. Nous entrons, avec lui, dans les maisons renommées mais aussi dans celles où les « filles » faisaient plus de soixante-dix passes par jour. Guide avisé, Alphonse Boudard ne nous laisse rien ignorer également des pièces étranges où les pervers assouvissaient leurs vices. Et celle par qui tout est arrivé, Marthe Richard ? Alphonse Boudard a rassemblé son dossier. Et ce qu'il découvre n'est pas triste…
Les excès de la passion
Benoît Travail, un ancien ouvrier agricole est devenu un riche propriétaire viticole. Âpre au gain, jouisseur, il n'aime que sa vigne et les « virées » occasionnelles à Lyon. D'où lui vient sa fortune ? Trafics sur les récoltes ? Gisèle, sa femme, Mariette la belle-sœur délurée et aguicheuse. Cécile, sa fille, secrète, docile, peu expansive. Mais une multinationale va s’implanter dans ce petit milieu viticole. Des Soyeux de Lyon , les Pignet, ont racheté la Rippe qui va devenir « château la Rippe ». Les passions se déchaînent autour de l'argent : grèves, luttes syndicales … Jean Jordan, journaliste et romancier, en sera le témoin.
Fin des années 1980 : à l’issue d’une guerre éclair, les soviétique ont envahi les USA. Ils ont placé à la tête du pays un président collaborationniste et installé un goulag au Texas. La patrie de Lincoln est devenue la terre de Lénine…
La Moustache
Ayant vidé la poubelle sur le trottoir, il trouva vite le sac qu'on plaçait dans la salle de bains, en retira des coton-tiges, un vieux tube de dentifrice, un autre de tonique pour la peau, des lames de rasoir usagées. Et les poils étaient là. Pas tout à fait comme il l'avait espéré : nombreux, mais dispersés, alors qu'il imaginait une touffe bien compacte, quelque chose comme une moustache tenant toute seule. Il en ramassa le plus possible, qu'il recueillit dans le creux de sa main, puis remonta. Il entra sans bruit dans la chambre, la main tendue en coupelle devant lui et, s'asseyant sur le lit à côté d'Agnès apparemment endormie, alluma la lampe de chevet. Elle gémit doucement puis, comme il lui secouait l'épaule, cligna des yeux, grimaça en voyant la main ouverte devant son visage. « Et ça, dit-il rudement, qu'est-ce que c'est ? »
Ces enfants d’ailleurs
Ces enfants d’ailleurs sont nés à Cracovie en Pologne, dans les années 20. Ils s’appellent Jerzy, Elisabeth et Jan. Leur mère, Zofia, est musicienne et leur Tomasz, professeur d’histoire. Nous faisons leur connaissance en 1939, le jour de la fin des classes, le dernier jour de bonheur. Car désormais pour cette famille, rien ne sera plus comme avant. La paix en Pologne est sérieusement menacée et les bruits de la guerre, Tomasz les entend déjà. Bientôt ces bruits envahissent la ville et le pays. Ils marquent douloureusement la mesure des premiers temps de ce roman, où nous vivons avec les Pawulscy les heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale dans une Europe si triste que même les oiseaux se sont tus… Mais bien vite, une autre cadence s’installe alors que nous accompagnons Jan et Elisabeth, puis Jerzy, de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada.
Côté pile, un visage d’ange et une image de rénovatrice. Côté face, une travailleuse acharnée aux méthodes de tueuse, une conception conservatrice de la famille, du travail et de l’éducation. Ségolène Royal a bien deux visages. Les auteurs, qui ont recueilli à Paris comme à Poitiers de nombreux témoignages inédits et rencontré ses proches, racontent la femme politique, appréciée pour son énergie et son volontarisme, qui séduit le grand public autant qu’elle agace les éléphants du PS. Mais aussi l’élue de Poitou-Charentes, que nombre d’anciens collaborateurs dépeignent comme autoritaire, cassante et manipulatrice. L’envolée de Ségolène Royal est due à une stratégie médiatique très calculée. Mais aussi à un événement qui a bousculé le jeu à gauche : sa victoire en 2004 aux élections régionales. Aymeric Mantoux et Benoist Simmat analysent le personnage et évaluent les atouts dont elle dispose, dressant un portrait sans concession de la première Française en mesure de devenir présidente de la République.