Le golf au féminin
Débutante ou confirmée, grâce à ce livre, le golf n’aura plus aucun secret pour vous. Il vous guidera étape par étape à chaque moment du jeu, vous donnant les conseils les plus simples mais aussi les astuces des professionnels. Illustré de nombreuses photos, il recense les erreurs courantes à éviter et vous explique comment les corriger. Des encadrés synthétiques décrivent le matériel indispensable, les moindres détails des techniques du golf et les différents terrains.
Philippe a tout pour être le plus heureux des hommes. Pourtant de sombres pensées le submergent… Il se bat contre lui-même pour dissimuler ses mensonges… Pourquoi décompte-t-il ainsi les jours ? Quelles peuvent être les contraintes qui le poussent à commettre froidement ces vagues meurtrières ? L’amour le sauvera-t-il quelles que soient les circonstances et les âpres journées qui s’annoncent ? Quel sera le destin de cet homme tiraillé entre adrénaline et sentiments ? S’échappera-t-il de cette inexorable dérive pour enfin accéder à la liberté totale de vivre et d’aimer ?
Sous l’aile du corbeau
Sous l’aile protectrice du chef de la tribu des Corbeaux, deux hommes, hantés par le souvenir d’une jeune fille assassinée, se lancent dans une chasse à l’homme effrénée, mais se retrouvent bientôt traqués eux-mêmes par Morgan, l’homme à la balafre, prêt à tout, qui s’est déjà battu contre un tigre à main nue.Trevor Ferguson est un extraordinaire conteur. Son œuvre, éblouissante, foisonne de personnages excentriques et bizarres. C’est un conteur né, un maître du réalisme magique. Dans ce roman, son premier, paru en anglais en 1977, on reconnaît sa façon prodigieuse d’explorer les zones troubles de l’âme humaine où s’affrontent bien et mal, culpabilité et innocence. Les personnages sont plongés au cœur d’une nature sauvage qui les pousse dans leurs derniers retranchements, là où ils ne peuvent plus se dérober à leur vérité.
Un mal sans remède
Fils de bonne famille vivant des rentes de sa mère, résistant obstinément au désir d’enfant de sa compagne, sourd aux appels pressants de ses amis lénino-trotskistes qui l’exhortent à l’engagement, Ignacio n’a d’autre ambition que d’achever la grande oeuvre qu’il porte en lui, si possible sans avoir à se lever de son lit. Un soir, une dispute le force à quitter sa chambre et le précipite dans les rues de la ville.
La maison du pacifique
Alors qu’elle rêve de devenir mère, Sarah Moon découvre l’infidélité de Jack, son mari, avec qui elle pensait former un couple idéal. Bouleversée mais décidée à ne pas se laisser abattre, elle retourne vivre là où elle a grandi et, au bord du Pacifique, elle s’installe dans un petit cottage plein de charme pour se reconstruire. Peu après son installation, Sarah découvre qu’elle est enceinte. Comblée par cette nouvelle et n’envisageant pas un instant de retourner vivre avec un mari qui a trahi sa confiance, elle retrouve Will Bonner, un homme incroyablement séduisant qu’elle aimait en secret lorsqu’elle était adolescente, mais qui l’avait toujours ignorée… Partagée entre l’euphorie d’une future maternité et les ombres d’un passé dont elle voudrait s’affranchir, Sarah va tout faire pour donner un second souffle à sa vie et vivre pleinement ses rêves.
Ecoute-moi
Tandis qu’un de ses collègues chirurgiens opère sa fille Angela, victime d’un grave accident de la route, Timoteo, fou de douleur, lui raconte la trouble passion vécue des années auparavant et qui, enfouie en lui, a modelé ses relations avec les trois femmes de sa vie : Angela, sa fille ; Elsa, sa femme ; Italia, sa maîtresse. Peu avant la naissance d’Angela, Timoteo a eu une liaison avec cette femme passionnément aimée, malgré tout ce qui les séparait.
Citoyens clandestins
« A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. » Le colonel Montana leva le nez pour observer le ciel qui s’assombrissait. « Croyez-moi, lorsque nous avons évoqué les retombées éventuelles de l’utilisation de la petite saloperie qui se balade dans la nature… Il ne s’agit pas seulement de sauver quelques vies humaines, Charles, mais de préserver notre crédibilité, notre influence internationale ainsi que des pans entiers de nos complexes militaro-industriel et pétrochimique. Nous ne pouvons pas nous permettre que des informations sur l’existence et la circulation de ces armes s’ébruitent. Et encore moins que celles-ci soient utilisées dans le cadre d’une action terroriste. Surtout avec ce qui vient de se passer à New York et à moins d’un an des présidentielles… »
Le serpent majuscule
Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l’autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu’une seule balle, bien sûr. Dans ce réjouissant jeu de massacre où l’on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d’un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre. Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.
La fiancée américaine
Un gâteau renversé à l’ananas peut-il changer le cours de l’histoire? Louis dit « le Cheval » Lamontagne est né en pleine messe de minuit alors que sa mère était figurante dans la crèche vivante. Son père, le plus bel homme de Rivière-du-Loup était follement amoureux de sa nouvelle femme Madeleine dite «l’Américaine» cuisinière hors pair dont le livre de recettes transformera la vie de toutes les femmes dans la famille sur quatre générations. Leur fils se trouvera mal marié mais les yeux sarcelle de sa mère continueront à se répandre dans la région tout comme en Europe où il est déployé et dans l’État de New York où il gagnera sa vie comme homme fort dans les foires. Dans ce village pentu encore sous l’emprise du curé qui annonce la fin du monde aux enfants pour le 10 novembre les racontars abondent. Éric Dupont nous offre un magnifique roman où les histoires d’un siècle de Madeleine s’entrelacent comme pour former une pelote de laine. L’expression «histoire d’amour» ne rend pas justice aux méandres de ce récit émaillé de rebondissements. Éric Dupont est né à Amqui (Gaspésie) en 1970. Il est l’auteur de Voleurs de sucre (2004, Prix Senghor de la francophonie), La logeuse (Lauréat du Combat des livres 2006) et Bestiaire (un des cinq meilleurs romans de l’année 2008 selon le journal La Presse). Il enseigne à l’Université McGill.
Black Lies
Tout va bien dans votre petite famille. Jusqu’au jour où rentrant gaiement chez vous, vous trouvez l’Homme effondré sur le canapé – « Qu’est-ce qui ne va pas, mon bébé ? » Il vient d’être poliment viré de son très important poste de PDG au profit d’un crétin de quarante ans et quelque. La mode est au « jeunisme ». Certes, votre mari va recevoir beaucoup d’argent pour adoucir son départ, mais il adorait son travail et il est au bord du suicide. Pourtant le pire est peut-être pour vous. Toutes vos copines vous préviennent. Un homme qui n’a pas préparé sa deuxième vie est un véritable calvaire. Egaré, il traînasse dans les couloirs comme un môme qui s’embête. Vous dérange toutes les cinq minutes. Oublie son portable dans le frigo. Vous lui suggérez plein d’activités : jogging (il a mal au pied gauche), tennis (il souffre du coude droit), piscine (tous les enfants des écoles font pipi dans l’eau), écrire le livre de sa vie (quelle vie ? mais elle est finie, sa vie !), visiter le Louvre avec son petit-fils Attila (et des milliers de Japonais qui empêchent de voir la Joconde), etc. Rien ne lui plaît. Si ! le golf. Si vous aviez su… Après Chéri, tu m’écoutes ?, retrouvez les personnages désopilants et l’humour cent pour cent pur rire de Nicole de Buron.
Metternich
Ma biographie me fera peut-être connaître d’une manière défavorable, mais du moins elle ne sera pas ennuyeuse », écrivit Metternich.Le champion de la Vérité et du Droit ne se trompait pas. Ceux qui ont gardé l’image traditionnelle d’un personnage solennel, sûr de lui-même, inébranlable dans ses résolutions autant que machiavélique dans ses desseins, découvriront un homme assez médiocre au fond, sujet à l’erreur et à l’hésitation, mais rachetant ses déficiences par une fidélité inconditionnelle à son souverain et à l’Etat qu’il servait.Une image neuve et nuancée du grand ministre autrichien ; fort différente, en somme, de l’effigie odieuse accréditée par une historiographie d’inspiration libérale. L’homme d’Etat apparaît moins grand du fait de ses capacités qu’en raison des événements auxquels il fut mêlé, des personnalités qu’il confronta – Napoléon surtout – et de la durée exceptionnelle de sa carrière politique. Quant à l’homme privé, on le voit sujet aux faiblesses et aux passions communes, foncièrement bienveillant à travers son égoïsme serein ; bon ami, bon père, et même bon époux, en dépit d’aventures extra-conjugales que révèlent ici pour la première fois des correspondances intimes récemment mises au jour.Guillaume de Bertier de Sauvigny, né en 1912, a été de 1948 à 1977 professeur d’histoire à l’institut catholique de Paris. Il a enseigné également dans de grandes universités américaines et à l’université hébraïque de Jérusalem. Il est un des plus grands spécialiste de la Restauration sur laquelle ses travaux font autorité en France et à l’étranger. »
Là où les chemins nous mènent
À vingt-deux ans, réceptionniste aux Verreries Wright, la splendide Jewel est prête à tout pour échapper à la médiocrité de son existence. Le temps d’une soirée, dans la somptueuse demeure des Wright, elle sent que sa vie pourrait changer aux côtés de Jeff, un brillant homme d’affaires. Jeune héritière de la dynastie Wright, Gwen n’a elle que faire du luxe qui l’entoure et préfère passer ses journées dans les livres. Jusqu’à ce qu’elle tombe sous le charme de Stan, un simple électricien. C’est alors que sa rencontre avec Jewel et les terribles révélations de celle-ci vont tout faire basculer. Secrets de famille, jalousies sociales, rivalités amoureuses. Quand le destin frappe à nouveau, c’est pour plonger les deux femmes dans un tourbillon de désir, de vengeance et de trahison qui va les mener là où elles n’auraient jamais cru aller.
Mer agitée à très agitée
Après des années new-yorkaises aussi branchées que dangereuses, Maryline, ancien mannequin longiligne, et William Halloway, ex-rock star, échouent sur la côte bretonne, à Ker Annette, pour y mener une vie de paisibles hôteliers. Mais un beau matin de juillet, une jeune femme est retrouvée morte dans la crique. Chargé de l’enquête, Simon Schwartz va bouleverser la vie tranquille de Maryline et réveiller les fantômes de sa jeunesse, lui qui était autrefois son grand amour. En cette veille de saison estivale, Maryline devra jouer serré pour protéger son monde, tout en continuant à recevoir les clients de sa maison d’hôtes battue par les vents de la côte sauvage. Au fil de ce faux roman policier, l’amour et l’humour courent comme un furet entre les membres d’une famille hors norme, emportée avec quelques autres excentriques de passage dans une danse iodée et très rock and roll.
Dirty week-end
Réédition – longtemps attendue – du premier roman noir signé Helen Zahavi (1991)… et du dernier en date des ouvrages de littérature à avoir fait l’objet d’une demande d’interdiction au Parlement de Londres, pour cause d’immoralisme…
Un classique absolu du genre.
Un petit livre indispensable à toutes celles qui, fatiguées de se faire peloter dans le métro, rêvent de montrer aux mecs de quel bois elles savent se chauffer, pour peu qu’on les pousse à bout.
Arab Jazz
Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc – point de ralliement de tous les jeunes du coin -, librairie d’occasion farcie de romans policiers jusqu’au plafond, coiffeur juif…Seul Ahmed Taroudant – qui a l’horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon – se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d’une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars… Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l’oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim’ désigné par le commissaire Mercator pour mener l’enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kufstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d’un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble…
Profil d’une organisation qui échappe à tout contrôle et qui, aux dires de l’auteur, » … a conduit le pays dans une impasse, avec comme seul horizon la guerre totale ». L’ouvrage fut d’abord interdit aux Etats-Unis, suite aux pressions exercées par Israël.
Les langues paternelles
» Des mots s’organisent lentement dans ma tête. Papa va mourir. Papa. Va. Mourir. Et les mots tournent à vide. Papa va mourir. Je devrais être à la hauteur de l’instant. Eprouver quelque chose. N’importe quoi pourvu que ce soit filial. Et ce type-là, au cœur de pierre, sourd à ce qui tourne dans sa tête, c’est moi. Papa va mourir et cette musique m’est étrangère. Rien d’autre que l’amère satisfaction familière d’avoir une fois de plus laissé passer le train. Une pierre en face de toi, un cœur de pierre. » David fut d’abord un fils, en révolte contre un père qui l’avait abandonné. Un jour, il est devenu père à son tour. Plongeant au plus profond de son enfance et de son histoire pour retrouver en lui la résonance de quelques mots paternels, David interroge inlassablement ce mystère : comment les mots du père font de nous, à notre insu, ce que nous sommes.
Les rats de garde
Et si la sacro-sainte transparence, si chère à une nouvelle génération de journalistes, avait des effets pervers. Et si, par peur de voir leur vie privée étalée au grand jour, les citoyens qui aspirent à entrer en politique se détournaient des mandats électoraux ? Et si le Français moyen devenait également la cible d’investigations ? Politique fiction ?
Rien n’est moins sûr. Avant-hier, on suivait pas à pas les rois et leur cour, hier les stars, aujourd’hui les hommes politiques, retournement impensable jusqu’alors dans un pays non-puritain… pourquoi ne deviendrions-nous pas la cible des kalachnikov des journalistes d' »investigation » ?
Méfiez-vous,Les rats de garde, nouvelle version des Chiens de garde, chers à Paul Nizan, veillent : non plus sur la pensée unique, mais sur la transparence. La démocratie sortirait modernisée, clament-ils, s’ils éradiquaient la loi du silence, cet avatar de l’exception française.
Mais, attention, pour Patrick Poivre d’Arvor et Eric Zémour, « la mise à jour des frasques sentimentales et érotiques des puissants, c’est le degré zéro de la politique ». La transparence, rien d’autre qu’un argument marketing pour augmenter les tirages.Un exposé précis des précédents américains et français de diffamation et, au final, un essai percutant.
Une nouvelle mission attend les Conquérants de l’impossible remonter le temps jusqu’en 1490 à Milan, pour savoir si Léonard de Vinci a mis au point la formule du transport de l’énergie solaire. L’illustre inventeur doit leur donner sa réponse en personne. Mais Serge, Thibaut et Xolotl ont à peine débarqué que les problèmes s’accumulent : Léonard est absent, Thibaut se fait provoquer en duel, Serge est assommé. Quand il se réveille, il ne se souvient plus de rien. Et, bien pire, on lui a volé sa ceinture d’autinio, seule capable de le faire revenir dans notre présent. Dans un mois, il sera bloqué au XVe siècle pour toujours.
Pour venger la mort prématurée de sa soeur, Alain Nsona force les portes de la société secrète des ewusus qui régit la communauté depuis des millénaires selon un code aussi immuable qu’implacable. Enrôlé par Ada, puissant sorcier à la tête d’une académie de sages, il est contraint à un voyage dans le temps, avec pour mission de rapporter la formule de la dématérialisation des objets. Soucieux de mettre leurs connaissances occultes au service du progrès, ces ewusus projettent en effet de réaliser une révolution scientifique… Dans ce roman fantastique, à l’écriture maîtrisée, Mutt-Lon interroge le devenir de l’Afrique dans la confrontation de deux périodes – l’ère précoloniale et la modernité – reliées par l’empreinte permanente du surnaturel.
Seuls
Ouvrir un livre de Laurent Mauvignier, c’est se préparer à la traversée radicale des cœurs fatigués, malades, ou juste convalescents. Mais quelle traversée ! D’une écriture digne – une fois de plus – d’être directement rattachée au Nouveau Roman, l’auteur continue d’explorer ce que signifie être mort lorsqu’il faut rester vivant. Quatre personnages, le père et son fils, la femme aimée et son amant, se trouvent confrontés au même destin : celui de Tony (le fils) qui aime Pauline sans retour. De silences en désespoirs, Tony s’enferme et c’est le père qui prendra le relais, tentant de dire ce que le fils tait. Les voix se mêlent pour raconter les peines et, à mesure que la narration se déplie, on sent que le drame est inévitable. Comme toujours chez Laurent Mauvignier, il n’y a pas de faux-semblants, pas de concession. Le monde est là, à plat ventre. Et il crie. Meurt de ce que nous l’entendions si peu. Comment dire ? Sinon qu’il faut absolument oser cette traversée douloureuse, car on en ressort plein du meilleur de la littérature : une interrogation sur nos propres actes.
Je m’en vais
« Je m’en vais » annonce Félix Ferrer à la femme qui partage sa vie. Et le voici lancé dans une grande aventure. Sur la foi de son collaborateur Delahaye, ce galeriste parisien part pour le Pôle Nord. Quarante ans plus tôt, un navire a fait naufrage sur la banquise et à son bord se trouveraient des œuvres d’art inestimables : de l’art boréal, paléobaleinier. Le trésor trouvé, rapporté à Paris, entreposé, alors que Delahaye est mort, voici qu’il est dérobé. Ferrer est effondré, au bord de la faillite. A-t-il été manipulé, otage d’une sordide affaire combinée à son insu ? Les événements vont s’enchaîner, de plus en plus incroyables, insolites et fascinants…
Félix Ferrer, séducteur quinquagénaire au système cardiaque peu brillant et propriétaire d’une galerie d’art moderne sur le déclin, s’en va. Il quitte sa femme pour en rejoindre une autre. Il abandonne Paris six mois plus tard et embarque à bord d’un bateau pour une expédition dans le Grand Nord canadien, à la recherche d’objets d’art inuit, enfouis dans une épave échouée sur la banquise. En effet, sur les conseils en investissement de son informateur et assistant Delahaye, Ferrer se décide à aborder l’art ethnique, plus à la mode que la peinture moderne. Il rentre à Paris avec son trésor inuit qui vaut une petite fortune. Quelques jours après son retour, les antiquités disparaissent mystérieusement… Ferrer, de nouveau victime d’alertes cardiaques, se réveille un jour à l’hôpital. Son regard se pose sur une belle jeune femme. Cette fois-ci, de façon surprenante, elle ne l’attire pas… Par la magie d’une écriture pleine d’ironie et de légèreté, Je m’en vais, faux polar mais vrai roman, récompensé par le prix Goncourt 1999, conduit très progressivement son lecteur au dénouement des intrigues avec une sorte de désinvolture et un humour certain.
La bourse de A à Z
Ce guide vous donne les clés pour investir en Bourse en toute connaissance de cause. Pas à pas, vous allez pouvoir comprendre le marché, ses intervenants, ses codes et ses règles. Ainsi, quel que soit votre niveau de connaissance, que vous soyez investisseur néophyte ou boursicoteur chevronné, ce guide vous accompagnera efficacement dans vos investissements en répondant à chacune de vos questions : Comment passer un ordre de Bourse ? Comment analyser les valeurs des différents marchés ? Comment constituer intelligemment et gérer efficacement votre portefeuille ? Comment décrypter les analyses boursières ? Comment appréhender les marchés des produits dérivés ? Comment gérer la fiscalité de vos placements boursiers ? Ce guide est préfacé par Monsieur Aldo Sicurani, secrétaire général de la Fédération Française des Clubs d’Investissement.
La fin du hasard
« Dieu ne joue pas aux dés !» Ce 29 octobre 1927, sous les boiseries de l’hôtel Métropole à Bruxelles, la fameuse formule est lancée. Celui qui a osé défier les plus grands savants du monde réunis en congrès ce jour là n’est autre qu’Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité. Pour lui, la nature n’obéit pas au hasard. Face à lui, un autre savant, Niels Bohr, le fondateur de la physique de l’infiniment petit, est convaincu du contraire. Et il lui répond sans ménagement : « Cessez de dire à Dieu ce qu’il doit faire ! » A ses yeux, l’insaisissable comportement des particules élémentaires se perd dans le flou du hasard. Où en est-on aujourd’hui ? Plus que jamais, le débat fait rage. Pour les uns, l’implacable principe d’incertitude découvert par le jeune Heisenberg à l’âge de 26 ans n’a pas été pris en défaut. Et jamais il ne le sera. A partir de là, la matière – et tout ce qui existe – est la proie du hasard aveugle. Pour les autres au contraire, la réalité repose sur des lois dont l’origine reste énigmatique. Les derniers progrès de la science ne montrent-ils pas que le feu du Big Bang ne s’est pas déclenché par hasard ? Finalement, qui croire ? Pour la première fois, on est peut-être en mesure de trancher. Les gigantesques expériences effectuées sur terre – au CERN (avec le L.H.C.) – et dans l’espace (avec le satellite Planck) nous donnent des débuts de réponse.
Jean-Claude Bouvier est professeur émérite de l’Université de Provence, spécialiste du domaine linguistique provençal (dialectologie, onomastique, ethnolinguistique). Agrégé de grammaire et docteur ès lettres (Université de Paris-Sorbonne, 1973), il est originaire de la Drôme (Romans), région à laquelle il a consacré sa thèse sur « Les parlers provençaux de la Drôme » (1973).
Le médecin de Cordoue
Lorsque Maïmonide naît, en 1135, dans le quartier juif de Cordoue, cette ville d’Andalousie offrait au monde un modèle de civilisation et de tolérance qui, 800 ans plus tard, demeure inégalé. Arabes, Chrétiens et Juifs, sans rien abdiquer de leur personnalité, y vivaient en harmonie. C’est ainsi qu’à 12 ans le jeune Moïse Maimon, que les scholastiques chrétiens surnommeront un jour « l’Aigle de la Synagogue », devint le disciple du grand penseur arabe Averroès, puis se passionna pour l’étude de la médecine. Contraint à l’exil par le fanatisme des nouveaux conquérants arabes, il commença un long voyage autour de la Méditerranée. Chassé de Palestine par les Croisés, et après une vie d’errance, il finit son existence au Caire comme médecin et ami du sultan Saladin. Il passa ses dernières années à combattre les épi démies et à soulager la misère des pauvres.
Un sac de billes
Un sac de billes est une autobiographie de Joseph Joffo couvrant les années 1941-1945 de sa vie. Il s’agit de son œuvre la plus connue : elle a été vendue à plusieurs millions d’exemplaires et traduite en 18 langues. L’auteur y raconte les péripéties qu’il a vécues avec son frère Maurice afin d’échapper aux Nazis sous le gouvernement de Vichy jusqu’à la fin de la guerre. Pendant ce voyage, des périodes heureuses et insouciantes alternent avec des moments plus délicats de danger et d’emprisonnement.
La nuit des enfans rois
Sélectionné parmi les meilleurs romans par toute la presse, La Nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d’où l’on sort ébloui. Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur côté… Alors, s’ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.
La sœur de Gribouille
Cette fois, ce ne sont plus les aventures de la pauvre Sophie et de ses charmantes compagnes que vous offre la collection « Lecture et Loisir » mais celles d’un autre personnage tout aussi attachant : Gribouille. Vous rirez aux sottises de ce garçon balourd et simple d’esprit, qui entre jusqu’aux épaules dans la rivière pour protéger de la pluie son habit neuf, ou qui tord le cou d’un pauvre perroquet dont il se croyait insulté. Mais vous verrez aussi que la bêtise du brave Gribouille ne l’empêche pas de donner sa vie pour ses amis et d’assurer, par-delà la mort, l’avenir de sa soeur, la charmante Caroline.
Boy
Lorsque, à la suite d’un accident, Gilles perd la mémoire, il lui faut tout réapprendre, redécouvrir sa vie. Sa femme Lisa lui raconte leur intimité, son charme fou, leur complicité. Mais chacun doute peu à peu de l’autre et le marivaudage prend peu à peu l’allure d’un affrontement sans merci. « Voilà la vie conjugale, une association de tueurs qui s’en prennent aux autres avant de s’en prendre à eux, un long chemin vers la mort qui laisse des cadavres sur la route. Lorsque vous voyez une femme et un homme devant le maire, demandez-vous lequel des deux sera l’assassin. »
L’enfant qui voulait être muet
Julien a neuf ans. Il ne parle plus depuis cinq ans déjà, alors qu’il avait un don extraordinaire pour les langues. Enfant, ballotté de nourrice en nourrice, il a parlé une dizaine d’idiomes. Destiné à une vie de hasard et d’abandon de taudis en taudis, il vit parfois avec son grand-père, sympathique bon à rien, parfois avec sa mère, jolie, pauvre, indifférente et insouciante, qui monnaye ses charmes. Un célèbre philosophe germanopratin, égoïste, riche, charmeur, arrogant, rencontre cet enfant par hasard. Spécialiste du langage sur lequel il prépare « sa grande œuvre », il se met en tête de le faire parler. Le désir d’y parvenir devient obsessionnel, jusqu’à remettre en question son couple et son existence même. Au contact de cet enfant, il découvre qu’il est passé à côté de la vie. Le silence volontaire de Julien lui a donné une terrible leçon d’humilité. Peu à peu, il s’approche d’une victoire incertaine, qui devient sa défaite vis-à-vis des gens qu’il n’a pas su aimer : son épouse, sa mère mourante. Défaite vis-à-vis de cet enfant même, qui s’est pris d’amour pour lui. Le mythe éternel de Pygmalion revu à travers un petit prince des faubourgs parisiens qui fait penser à l’enfant du « Tambour » de Günther Grass.
La chambre
« Le tour de l’île : vingt-quatre pas. Six du nord au sud et d’est en ouest, depuis la porte d’entrée jusqu’à la fenêtre. Les cloisons de planches, la cheminée de marbre et, comme un lac suspendu, le grand miroir – la géographie de la chambre, ses rivages, ses déserts, sa faune, j’en sais tout. Mais le décor, cet étrange décor, acajou et pavé, brocart et chaises dépaillées, qui l’a composé ? Qui, surtout, a donné l’ordre de condamner les portes, puis la fenêtre, la cheminée, de poser des serrures, des verrous, je l’ignore… Et l’enfant ? Lorsqu’on a détaché sa chambre du continent, pourquoi n’a-t-il pas crié ? Pourquoi s’est-il laissé couler ?
À l’origine du crime, qu’y avait-il ?
Quand la foi soulève des montagnes, elle écrase des enfants. Est-ce la foi qu’on trouve au commencement de cette histoire ? Ou bien la peur, la bêtise, le hasard ? Qu’y avait-il « au commencement » ?»
Si on partait…
Souvenirs d’enfance et du croque-mitaine bien-aimé (la mère), dérive libertaire en auto-stop (cela va de soi) d’un tout jeune couple des années soixante-dix, rêves d’évasion d’un instituteur en rupture de ban… d’école ce bijou romanesque cache une grande subtilité de composition. Ses courts chapitres s’appellent, se télescopent, se renvoient une balle légère comme une bulle. Si ses nombreux personnages paraissent perdus, l’écrivain ne leur laisse pourtant jamais la bride .. sur le cou. Leur errance est organisée dans les moindres détails, et on arrive ainsi au terme du voyage… A moins que, grâce à une ultime Pirouette de l’auteur funambule, l’on s’aperçoive que l’on devrait reprendre le livre depuis la première ligne, tant les plaisirs qu’il offre sont divers et inattendus.
Les heures
Il s’agit d’un jeu de miroir entre trois personnages et trois époques : le fil directeur est « Mrs Dalloway », le roman phare de Virginia Woolf, et ses vingt-quatre heures dans la vie d’une femme. On suit donc les trajectoires de ces trois femmes en parallèle sous une plume toute woolfienne : sont contées les désillusions, espérances, petits plaisirs et vrais malheurs des protagonistes, comme si chacune d’entre elle était l’autre, plongée dans un temps différent. Leurs destins convergeront d’ailleurs dans une apothéose littéraire où l’on retrouve les trois figures de la création : l’écrivain, le lecteur et le personnage. Une magnifique méditation sur le temps, l’amour, la mort à travers le récit d’une journée dans la vie de trois femmes. Une œuvre événement unanimement acclamée : lauréate du Prix Pulitzer 1999, du Pen Faulkner 1999, citée au nombre des dix meilleurs romans publiés en 1998 par le New York Time, le Los Angeles Times, Publihsers Weekly, nominée pour le Prix du Cercle de la Critique : Les Heures confirment l’exceptionnel talent d’un auteur enfin reconnu comme l’une des figures majeures de la littérature américaine.
Il est un aspect de la crise financière qui a été peu abordé, sinon à la marge, lors de scandales ponctuels comme l’affaire Maddoff : les rapports du capitalisme financier avec la fraude et la délinquance. Or ils sont des plus troubles. Magistrat, auteur de plusieurs livres sur l’évolution contemporaine de la criminalité, en particulier économique, Jean de Maillard apporte un éclairage nouveau sur le développement du capitalisme dérégulé depuis une trentaine d’années. À rebours des idées reçues, il rattache l’écroulement de l’économie de l’automne 2008 à une histoire longue, où la fraude a servi de variable d’ajustement et de mode de gestion de l’économie depuis le triomphe des idées néolibérales. La sphère financière s’est en effet déployée autour du brouillage de plus en plus prononcé des critères du légal ou de l’illégal. Aussi les incantations sur les thèmes de la moralisation et la régulation ne risquent-elles guère d’avoir de prise sur une activité qui s’est constituée précisément pour contourner les normes. De lecture obligatoire pour les politiques en charge de remédier à la crise, l’ouvrage sera utile aussi au citoyen confronté aux retombées de pratiques qui lui restent incompréhensibles à s’en tenir aux discours officiels ou autorisés. Il fournit des clés pour déchiffrer un domaine particulièrement opaque.
Max
Lyon. Janvier 43. Un homme vit entre ombre et lumière. Côté lumière, il se fait appeler Jacques Martel, marchand de peintures et bientôt galeriste à Nice. Côté ombre, on le désigne par un prénom, Max, depuis que de Gaulle l’a missionné pour unifier les mouvements de la Résistance. Qui de Max ou de Martel s’est épris d’Agathe, étudiante en histoire de 21 ans ? Nul ne le saura… Elle lui apparaît comme une fleur sur un terrain ravagé par la guerre ; il lui fait l’effet d’un provincial exilé de la politique, désormais incapable de s’engager dans la Résistance pour défendre une certaine idée de la France. Entre eux, des mots s’échangent, des émotions où Michel Quint donne à entendre un autre Moulin, lucide sur son destin, mais inquiet parce qu’il lui semble avoir déjà croisé cette jeune femme.
L’Aiglon
Vienne, Schönbrunn, Metternich, un empire qui se croyait éternel malgré l’ombre de Napoléon qui pèse encore sur l’Europe à travers un jeune homme irrésistible de charme, de fragilité et de mélancolie, une sorte d’Hamlet androgyne qui fut le grand rôle de Sarah Bernhardt et qui était le duc de Reichstadt, le fils de l’Ogre et de l’Aigle : le roi de Rome, l’Aiglon. Les ailes de l’Aiglon naissent, s’ouvrent, palpitent au souvenir de tant de puissance et de gloire, tels que les évoque devant lui Séraphin Flambeau, le grognard légendaire de la Grande Armée. Mais l’histoire n’aime pas les redites et les ailes meurtries vont bientôt se fermer. Le roi de Rome mourra comme il a vécu, en prince autrichien, la pièce se terminant sur la réplique fameuse de Metternich (qui a eu tout de même un peu peur) : » Vous lui remettrez son uniforme blanc. »
Les derniers rois de Thulé
Véritable trésor ethnologique, ce livre constitue d’abord une somme d’informations irremplaçable sur les Inuits du Groenland. Mais son succès international, jamais démenti au cours de ses multiples rééditions depuis 1951, tient aussi au talent de conteur de Malaurie qui sait immerger le lecteur, jusqu’au plus infime détail, avec une patience et un souci de vérité infinis, dans la vie de ce grand Nord mythique, de cette « Ultima Thulé » des anciens. Ce géographe et géologue de formation qui cite Rimbaud (« Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc ? ») fait revivre dans un style alerte chasses au morse et à l’ours, festins de viande crue, soirées de fête dans la nuit polaire, grands raids en traîneaux par moins 60 °C sur la banquise et les glaciers, levers de soleil dans le blizzard, songes, légendes et séances de sorcellerie. Formidable leçon d’humanisme, ce chef-d’œuvre inclassable est également l’occasion d’une réflexion approfondie sur la fragilité d’un environnement et d’une culture menacés.
Perestroika et contre-perestroika
Partgrad, une ville de province imaginaire, quelque part en U.R.S.S., vit depuis des décennies plongée dans sa léthargie poststalinienne. Jusqu’au jour où les gorbatchéviens locaux décident d’en faire la cité modèle de la nouvelle ligne officielle. Et comme la glasnost consiste à ne plus cacher les tares du système, Partgrad va devenir pour les visiteurs occidentaux une sorte de vitrine paradoxale. Le romancier des « Hauteurs béantes » (prix Médicis étranger 1978) et de « Homo sovieticus », nous donne ici une satire fracassante de la société soviétique et démonte avec une implacable rigueur les mécanismes du système.
El Magnifico
J’ai passé la moitié de ma vie à éliminer mes ennemis et l’autre moitié à ne pas me faire tuer… » » Si pour ma famille, je suis une énigme, et inquiétant pour mes amis, je suis pour mes ennemis un ange exterminateur jugé sur un cheval de l’Apocalypse… Mais pour mon chien, je suis Dieu, et c’est très bien comme ça. Issu de la grande noblesse espagnole émigrée à Cuba, Juan Vivés a quinze ans lorsqu’il rejoint les guérilleros de la révolution cubaine. Surnommé El magnifico après une action d’éclat au début de la révolution en 1958, il participe aux côtés de Che Guevara et de Fidel Castro au renversement du régime dictatorial de Batista. Capitaine de l’armée rebelle, il est l’un des premiers cubains à recevoir un entraînement complet d’agent secret au sein du KGB. Fort de cette formation et de sa parenté avec le président cubain nommé par la révolution, il va poursuivre pendant plus de vingt ans les missions les plus secrètes à travers le monde au service des intérêts soviéto-cubains. URSS, Vietnam, Chine, Algérie, Angola, Ethiopie, France, Espagne, Italie, Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud. El Magnifico va ainsi rencontrer les plus hauts dirigeants de ces pays et négocier, acheter, influencer, conseiller, espionner. Mais la face cachée et sombre du régime de Castro va avoir raison de ses convictions de départ. Terrorisme, manipulations, assassinats en tout genre – en particulier ceux de Camillo, de Che Guevara ou de Salvador Allende-, affaire des missiles, corruption des dirigeants, népotisme du régime, trafics de drogue, fourvoiements économiques et misère du peuple cubain vont l’amener à une rupture totale avec le castrisme. Il échappera de peu à plusieurs tentatives d’assassinat en Occident.
J’étais l’agent de Staline
Voici le témoignage fascinant d’un des piliers du système d’espionnage stalinien dans l’entre-deux-guerres. Jeune juif polonais bolchevique, Krivitsky est de toutes les guerres de l’ombre entre 1918 et 1939. Envoyé derrière les positions des Russes blancs qui combattent les communistes, il mène des actions de sabotage. En Allemagne, au début des années 1920, il organise la lutte du mouvement ouvrier contre l’occupation française et la police allemande. Un temps enseignant à l’Académie militaire de Moscou, il est envoyé en Europe pour organiser des réseaux d’agents communistes. À la demande de Staline, il organise un trafic de faux dollars pour saper l’économie capitaliste et approvisionner l’URSS à peu de frais. Basé à Rotterdam en 1933, il gère un grand nombre d’agents, y compris au sein du gouvernement du Front populaire en France et des services secrets britanniques. En 1936, il est envoyé en Espagne pour organiser les Brigades internationales mais il découvre que Staline veut éliminer à cette occasion les trotskistes et autres «déviants» de la ligne du Parti. Des purges secouent le NKVD. De retour à Moscou, Krivitsky prend conscience du fossé qui s’est creusé entre Staline et une majorité de la population. Certains de ses amis de l’appareil sécuritaire sont éliminés. Il fait défection en France, puis déménage avec sa famille aux États-Unis où il devient célèbre en quelques articles et interviews. Ses Mémoires, J’étais l’agent de Staline, connaissent un succès foudroyant. Il annonce, bien avant le pacte germano-soviétique, que Staline s’alliera avec Hitler. Le 9 février 1941, il est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de Washington. La police conclut au suicide, mais dans les sphères gouvernementales et sécuritaires, on pense que Krivitsky a été assassiné.
Dans l’ombre de Staline, Beria fut pendant quinze ans le chef de la police secrète soviétique et d’un réseau d’espionnage à l’échelle mondiale. Commandant en chef du NKVD, censeur de la presse et de la culture, ministre de l’Intérieur, administrateur des camps, maréchal de l’URSS, vice-président du conseil des ministres, Beria fut le véritable numéro 2 du régime, redouté même par ses pairs. Originaire de Géorgie, il intègre au début des années 1920 la Tcheka, première police politique d’Union soviétique. En 1926, il dirige la répression du mouvement nationaliste géorgien, s’attirant ses premières distinctions. Dans les années 1930, il prend le contrôle du Parti communiste géorgien. C’est déjà l’homme de confiance de Staline et l’organisateur des purges d’avant-guerre. A partir de 1938, il prend la direction du NKVD, la police politique préfigurant le KGB, et il y fait régner la terreur. Il est responsable des arrestations et de l’élimination des opposants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Beria est l’instigateur des massacres de Katyn, et de déportations massives. Grâce aux renseignements glanés par ses services en Occident à partir de 1942, il initie le programme nucléaire soviétique. Haï par ses collègues, Beria est arrêté peu après la mort de Staline. Accusé de complot et d’espionnage, il est exécuté dans des circonstances troubles. Historien américain d’origine polonaise et spécialiste du système soviétique, Thaddeus Wittlin est le premier biographe du sulfureux Beria. Son ouvre est le résultat de plus de six années de recherche de part et d’autre du rideau de fer.
Un bateau pour l’enfer
9 novembre 1938. Après l’assassinat à Paris du conseiller d’ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l’Allemagne, à titre de « représailles », la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives…
Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s’élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l’Allemagne.
13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane.
C’est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d’entrée aux États-Unis.
Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE – STOP – NE PAS TENTER D’APPROCHER PORT. Puis l’ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa « cargaison » à Hambourg.
Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s’ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d’accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d’Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N’EN VEUT !
C’est ainsi que commence l’effroyable errance du Saint-Louis. S’appuyant aussi bien sur des documents d’archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu’elle n’a pu exister tant elle semble inconcevable.
Orfenor – Tome 2 – Tristan
Dans la grande propriété de Blajan au charme intemporel, Natalène et Tristan s’aiment depuis l’enfance. Tristan, le musicien surdoué, est devenu célèbre. Natalène, sa mystérieuse cousine, garde encore le secret de ses origines gitanes, quand son père, tous les ans, la ramène au domaine, provocante et dépenaillée, après un séjour quelque part dans le nord. Quelle force pousse la jeune femme à toujours reprendre la route pour retrouver ceux de son clan, ces voyageurs qui ont choisi l’errance, la poésie et l’absolu ? Quelle destinée attend ces amoureux si différents et si complémentaires ? Quelle que soit l’aventure, le tourbillon de la vie les emportera vers un avenir incroyable…
Orfenor – Tome 1 – Natalène
Le jour où sa mère l’a abandonné dans la vaste maison de Blajan, Tristan s’est mis au piano et a joué six heures d’affilée. Il n’a plus jamais cessé. Tristan grandit avec sa musique à Blajan, sous l’aile de son grand-père, inflexible et extravagant chef de clan, avec ses cinq cousins, nichée turbulente semée là par la génération précédente. Parmi eux il y a Natalène. Elle a l’âme farouche et les yeux jaunes, elle est brune de peau et légère comme un oiseau. La même liberté, la même brûlure coulent dans leurs veines. Peu à peu la force qui les unit va devenir la plus secrète des histoires d’amour. Mais Natalène a un père bohémien qui chaque année l’arrache à Blajan et à Tristan sans jamais dire quand il la leur rendra. Et chaque automne la ramène à l’improviste. Obstinément muette sur cette autre vie, couverte de bleus, sale et provocante, chaque fois différente de celle qui était partie, donnant à leur amour des couleurs sombres, mystérieuses et ensorcelantes.
Métissage
Depuis les premières grandes migrations jusqu’à la reconnaissance actuelle du métis, cet ouvrage retrace les méandres d’une aventure humaine mouvementée. Les provocations de l’histoire, à travers conquêtes, colonisations, esclavage, imposèrent violence et contradictions. Aux Amériques, en Afrique ou en Asie, le métis, fruit d’une union réprouvée, a longtemps été victime d’un système répressif, dicté par le rejet de la différence et la ségrégation. Il est aujourd’hui devenu un symbole de l’échange culturel et l’objet d’une fascination. Quels furent les grandes étapes et les acteurs de cette histoire agitée ? En s’appuyant sur une riche iconographie, Nelly Schmidt raconte l’histoire du métis pour en expliquer les enjeux, les réalités et les mythes, et signifier l’acte de naissance de ce qui est désormais devenu une culture à part entière.
La cote sauvage
Après deux ans de service militaire, Olivier revient passer ses vacances dans la maison de famille bretonne, où l’attendent sa mère et ses deux sœurs. La plus jeune, Anne, à laquelle il est tendrement attaché depuis l’enfance, lui apprend qu’elle va épouser Pierre, le meilleur ami d’Olivier. Quand Pierre les rejoint en Bretagne, Olivier, sacrifiant leur amitié, va tenter d’empêcher le mariage ; il décourage sa sœur, inquiète et humilie Pierre. Pourquoi veut-il que sa sœur Anne reste auprès de lui ? Est-ce un amour qui n’ose pas dire son nom ? Olivier arrivera-t-il à changer comme la saison et à redécouvrir l’autre versant de sa vie ? Il est capable de tout, silencieusement, même de se tuer, et le paysage doux, de brume et de soleil voilé, ne sera peut-être plus que le cadre ultime de sa vie.