On n’empeche pas un petit cœur d’aimer
Arrivée à mi parcours ces nouvelles, je peux dire qu’elles sont caustiques, diablement déroutantes et parfois très dérangeantes. On est bousculé, dans ses propres repères, dans ses propres croyances et c’est un risque que d’aller au bout de ce recueil sans encombre…
Voyages autour du monde
320 pages – Comme neuf » Le voyage pour moi, ce n’est pas arriver, c’est partir. C’est la saveur de la journée qui s’ouvre, c’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, […] c’est demain, éternellement demain. Je pars » (Roland Dorgelès). Périple à travers le temps et les continents, ce livre propose un voyage en images et en littérature cent cinquante ans de photographies, ponctuées de citations d’écrivains et de voyageurs, témoignent d’un monde enfui d’une émouvante beauté, fragile et de plus en plus menacée. L’esprit du voyage souffle sur ces pages qui sont une invitation à prendre le large sur les pas des » chercheurs d’ailleurs » d’hier et d’aujourd’hui.
Une passion
» Je veux parler d’amour dans ces pages, toutes ces pages. Tout ce qui a été écrit sur terre, dit, murmuré, hurlé, crié, parle d’amour… Trois fois j’ai vécu dans ma vie de moniale les incursions du divin – ces instants de suffocation où le ravissement et la terreur se confondent. Chaque fois, oui, chacune de ces trois fois monta tout aussitôt en moi un cri : Ah, Seigneur, pas sans Abélard, pas sans lui ! » Pour dire la passion éprouvée au plus profond de l’âme et du corps, Christiane Singer revit celle d’Héloïse, quintessence de l’amante et de la mystique. Elle nous donne à travers cette confession tout à la fois païenne et spirituelle, ce bréviaire fou, cette exaltation unique du plaisir et de l’extase, un texte qui restera parmi les plus intenses jamais écrits sur l’amour.
D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu de chance. Pas étonnant que ma famille m’ait surnommée » La Poisse « ! Avec moi, les catastrophes s’enchaînent ! Ma dernière tuile en date ? Un fou dangereux m’a forcée à quitter mon Iowa natal. Direction New York et la somptueuse demeure de mon oncle et ma tante. Le Paradis. Ou presque. Car ma cousine Tory s’est mis en tête qu’elle possédait des dons de sorcellerie, et elle compte bien s’en servir contre moi si je refuse de marcher dans ses combines. Et surtout si je continue à flirter avec Zach, son charmant voisin.
Victoria et le vaurien
Après une enfance passée sous le soleil de Jaipur, Victoria doit rentrer en Angleterre pour y trouver un mari. A seize ans, elle a déjà une idée fort précise de l’époux idéal… Et Lord Malfrey semble bien répondre à ses critères. Tout serait pour le mieux sans l’odieux capitaine Carstairs. Cet ignoble individu ne cesse de lui rabâcher que Malfrey est un vaurien ! Et s’il avait raison ? Et si la détestable attitude du capitaine envers Victoria cachait en fait un sentiment bien plus tendre ?
L’arbre à musique – Livre neuf
Adama, le vieux de Kwotu, s’affairait autour du repas qu’il servait à ses moutons, canards, pintades, ainsi qu’aux cent poussins parisiens achetés la veille à l’arrivage d’un jumbo jet. Tout se déroulait comme dans un rite quotidien : les animaux premiers servis, puis, assis ou accroupis sur des tabourets, des pierres, et des bidons d’essence, nous créions un grand cercle autour du bol dans lequel nous puisions de nos mains droites. Du riz et du poisson, quelques légumes : ce repas chaque jour nous revenait, de même qu’il revenait à quiconque ce jour là était présent parmi nous. Un roman composé des pastiches de rencontres de tous les types dans un petit village de pêcheurs translucides sous le soleil au cœur de la grande ville, un chef lieu enclavé, des bolongs lagunaires, un village devenu périphérie d’une capitale. Les voyages et la trompette du narrateur l’ont conduit à de multiples rencontres, réelles par l’envie de connaître, peut-être imaginées, par celle de faire connaître.
The Grapes from the Baobab – Livre neuf
En anglais – “How could I have lived and worked in the presence of the brilliant and caring young man called Ibrahima Amadou Niang (we called him Ibou, in great affection) and not know that I was rubbing shoulders with a great young poet! Because we talked about everything except the essential! Now the essential is here in these fierce and moving and often haunting poems speaking of love and travels and sadness and compassion – for people and for pelicans! – and sometimes of anger. The love is deep and nuanced, the way with words is scintillating and apt and impressive way beyond what one would expect from a young wordsmith, and the anger can only be that of a profoundly committed poet. I am privileged to have seen these poems and to be allowed to say: ‘I know this man. His heart is strong and nimble. He does pride to his ancestors. He takes his place among the finest voices of his country. And be sure – he will go far.’” – Breyten Breytenbach, author of Windcatcher (2007)
L’enfant multiple
Entre son père musulman d’Egypte, et sa mère, chrétienne libanaise, Omar-Jo est un enfant heureux ! Aussi souvent qu’il peut, il va dans les montagnes, retrouver son grand-père, troubadour. Il a douze ans. La vie est belle ! Mais il habite Beyrouth. En 1987, les hommes se font la guerre… Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de chez eux … » Papa ! Maman ! » L’explosion… Assourdissante, meurtrière, lui arrache plus que la vie… Ses parents… Son bras… L’exil. A Paris, le petit garçon aux prunelles d’Orient rencontre Maxime le forain… Son manège périclite ? Omar-Jo va le sauver ! Sur la piste, au milieu des chevaux et des enfants rieurs, il caracole, chante et danse comme son grand-père au village. Il veut vivre ! Et sous les doigts magiques de son unique main, tout se transforme en or…
Histoire du fils
Le fils, c’est André. La mère, c’est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le c Avec ce nouveau roman, Marie-Hélène Lafon confirme la place si particulière qu’elle occupe aujourd’hui dans le paysage littéraire français. Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Tous ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.
Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d’Henri II. Pour ce modèle de vertu, l’image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu. Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d’une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant. Car, si l’amour courtois trouve ici d’indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu’on le connaît aujourd’hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s’avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l’analyse psychologique est d’une vraisemblance résolument novatrice et rachète l’invraisemblance de certaines scènes. En outre, l’exploit de faire naître tout un roman d’une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de « La Princesse de Clèves » un ouvrage d’autant plus pathétique que les personnages laissent peu d’emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux-mêmes.
Phèdre – Analyse littéraire
La malédiction qui pèse sur sa famille condamne Phèdre à un malheur infâme : mariée à Thésée, elle brûle d’une passion incestueuse et adultère pour son beau-fils Hippolyte. Quand cet amour éclate au grand jour, le jeune homme est injustement envoyé à la mort par son père. De l’avis de beaucoup, Phèdre est un sommet inégalé de la dramaturgie du Grand Siècle, une pièce à part dans le panthéon des œuvres classiques. Mais les superlatifs dont l’encense la tradition ne sauraient épuiser son mystère : incandescente ou austère, échevelée ou retenue, sombre ou lumineuse, la tragédie de Racine se prête à une multiplicité d’interprétations.
« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ? Au fond de l’inconnu, pour trouver du nouveau ! » Ces vers du « Voyage » éclairent à eux seuls l’entreprise du poète. Esprit vagabond, toujours mobile, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il atteint tantôt à l’extase, tantôt se perd dans les abîmes du péché. À travers ses poèmes, il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n’est autre que la tragédie humaine. Baudelaire, premier poète moderne, donne à la poésie sa véritable dimension : exprimer, par-delà les mots, ce vertige absolu qui s’empare de l’âme. Tout chez lui, en lui affirme la nécessité de la souffrance, la fatalité du péché. Tout traduit en lui une âme profondément troublée mais charitable. Baudelaire fait des Fleurs du Mal un immense poème de la vie et du monde.
La condition humaine. Outre l’irréductible échéance liée à la mort, outre les multiples et indicibles souffrances, n’est-il pas donné à tous de choisir son destin ? Certes la vie est tragique mais elle doit avoir un sens. Un sens, peut-être des sens, mais seuls quelques-uns aux vertus salvatrices s’offrent aux hommes pour les affranchir de leur condition. La Révolution, au nom d’une foi en la fraternité, est une arme tournée contre la misère, celle qui enchaîne l’homme parce qu’elle le prive de sa dignité. Vaincre l’humiliation en leur nom propre ou pour les autres par le biais de la Révolution, voici le combat que se sont choisis les héros de La Condition humaine. Pour échapper à l’angoisse de « n’être qu’un homme », l’amour est un autre de ces moyens, mais seul l’amour véritable et fusionnel qu’éprouvent Kyo et May l’un pour l’autre est susceptible de briser la profonde solitude des êtres. Misérable humanité, humanité héroïque et grandiose, c’est « la condition humaine »… Elle résonnera à jamais comme un écho au fond de soi, tant il est vrai que ce roman est « d’une intelligence admirable et, malgré cela, profondément enfoncé dans la vie, engagé, et pantelant d’une angoisse parfois insoutenable », comme l’avait écrit Gide.
La vie est un conte de filles (tome 2)
Crow est au paradis des stylistes, Nonie a tapé dans l’œil d’un magnifique garçon, Jenny joue dans une pièce de théâtre. Mais la pauvre Edie a des problèmes… les rumeurs laissent entendre que ce seraient des enfants indiens qui auraient fabriqué sa collection de prêt-à-porter. C’est l’heure pour les filles de sauver leur rêve de mode !
Les Jeudis de Charles et de Lula
Charles et Lula furent amants, autrefois, et ils ne le sont plus… Une complicité profonde, tenace, miraculeuse, les lie toujours l’un à l’autre ; comme s’ils n’avaient pas encore échangé tous les mots, tous les sentiments, toutes les idées qui tissent leur longue intimité… Ce vieux couple, cet ancien couple, décide donc, à l’initiative de Lula au début, de se retrouver de temps à autre, juste pour parler. Pour se dire tout ce qui, entre eux, n’a pas encore été dit… Ils se rencontrent alors, en général le jeudi. De quoi parlent-ils ? Des hommes, des femmes, de l’amour, de l’histoire, de la vérité, du mensonge. Le passé, leur passé, fait parfois retour dans leur conversation. Avec son lot de malentendus et d’espérances. Que sont-ils devenus ? Est-ce que le crépuscule de leur vie aura tenu les promesses de l’aube ?
Carnet de Devoirs
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
« N oubliez pas de faire vos devoirs ! Rendez-moi vos devoirs ! Appliquez-vous, ce devoir sera noté ! » Leitmotivs de la vie scolaire, ces mots maintes fois entendus réveillent des souvenirs de longs moments passés à résoudre une division à deux chiffres ou à conjuguer un verbe du troisième groupe… Les devoirs permettaient de vérifier si l élève avait bien compris la leçon du maître ou du professeur. Les exercices d application, d abord faciles, devenant plus compliqués au fil du temps, avaient lieu pendant les heures de classe et se prolongeaient généralement à la maison. Il y avait pour cela le cahier du jour, et le cahier du soir un peu plus ludique et récréatif. À force d entraînement, chacun progressait, avec plus ou moins de difficultés et de succès. Ce carnet vous rappellera les efforts que vous avez dû déployer pour vous concentrer sur vos devoirs d écolier plus ou moins studieux. Et, le cas échéant, il vous invitera à quelques révisions…
Carnet de Punitions
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
Qui n a pas gardé le sentiment amer ou amusé de quelques punitions infligées par le maître ou la maîtresse d école ? Elles constituaient autrefois tout un univers, à vocation le plus souvent éducative. Souvenirs… Que vous ayez été un habitué de la punition ou un élève modèle collectionneur de « bons points », ce carnet vous amusera. Vous y retrouverez quelques-uns des moments marquants de l école de votre enfance : une remontrance du maître, la retenue après la classe pour avoir chahuté dans les rangs, copié sur le voisin lors d une dictée, accroché un poisson d avril dans le dos du directeur ou cassé un carreau en jouant au ballon dans la cour… Lorsque la sanction est tombée, il vous en a coûté quelques conjugaisons à l imparfait du subjonctif, de longues recherches sur le sens des mots dans le dictionnaire, une rédaction sur le respect à apporter à ses camarades et aux grandes personnes… Que vous en reste-t-il aujourd’hui ? Le plus souvent de bons souvenirs !
Cœur brûlé et autres romances
En sept courts récits, Le Clézio brosse le portrait d’une galerie de personnages d’ici et d’ailleurs, de la grande ville moderne ou du désert. Avec Pervenche, Eva, Kalima, Samaweyn, il est question de la mort et de la peur de la solitude, des doux rêves de l’enfance, de l’amour de la liberté et des désillusions de la vie adulte, du désir… Tous ces personnages ont en commun une même fragilité et une même difficulté à accepter les pesanteurs d’un monde violent où il arrive que l’on tue une prostituée sous le regard indifférent des passants, que l’on vende une jeune fille contre un peu de drogue ou que les nomades bédouins soient dépossédés de leur trésor. Tous ces contes forment autant de fragments de vie, d’éclairages sur des anonymes dont l’existence simple passe souvent inaperçue. Le Clézio illustre ainsi magnifiquement cette citation de Louisa M. Alcott, dansMrs Podger’s Teapot : « La moitié de tout ce qui dans le monde est vraie beauté, vertu ou romance a été mise au cœur des gens simples, cachée dans les corps ordinaires. »Le Clézio est l’auteur de très nombreux récits, où s’exprime la même quête de paix intérieure, loin des fausses valeurs de la civilisation moderne
Comme un beau grand slow collé
Montréal offre cet avantage d’être l’Amérique, les sous-titres en moins. On y roule en pick-up Dodge en écoutant Jacques Brel, on y boit de la bière du Missouri en mangeant de la poutine, on commence ses phrases par » Hey, man! » qu’on termine par » Tabernacle! « . Envisagé sous cet angle, quand on est français et qu’on n’aime pas les sous-titres, Montréal est un bon deal. Or donc, les huit héros des huit nouvelles de ce livre se retrouvent à Montréal pour des raisons parfois précises, souvent obscures. On y rencontre Antoine, héritier d’une famille richissime qui met enceinte une furie originaire de Toronto. Laure, qui se lamente de ne pas être enceinte et croise, dans un face-à-face explosif, une belle Américaine qui risque de l’être bientôt. On y trouve Louis, seul et unique ambulancier-écrivain sur terre, qui d’ailleurs, à son grand désespoir, est plus ambulancier qu’écrivain. Et l’intrépide Andrew, qui n’a pas inventé la poudre mais s’y entend à y mettre le feu avec une désarmante innocence. Enfin Romain, qui traverse avec le sourire une journée de cauchemar où défile une faune québécoise loufoque et allumée. Avec une écriture acide et tendre, Bertrand Latour raconte avec virtuosité huit crises d’adolescence éternelle, quelque part entre Paris et Montréal, entre Philippe Djian et John Fante.
Étoile errante
Pendant l’été 1943, dans un petit village de l’arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu’alors sereine, elle va connaître la peur, l’humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. Une fois la guerre terminée, Esther décide avec sa mère de rejoindre le jeune État d’Israël. Au cours du voyage, sur un bateau surpeuplé, secoué par les tempêtes, harcelé par les autorités, elle découvrira la force de la prière et de la religion. Mais la Terre promise ne lui apportera pas la paix : c’est en arrivant qu’elle fait la rencontre, fugitive et brûlante comme un rêve, de Nejma, qui quitte son pays avec les colonnes de Palestiniens en direction des camps de réfugiés. Esther et Nejma, la Juive et la Palestinienne, ne se rencontreront plus. Elles n’auront échangé qu’un regard, et leurs noms. Mais, dans leurs exils respectifs, elles ne cesseront plus de penser l’une à l’autre. Séparées par la guerre, elles crient ensemble contre la guerre. Comme dans Onitsha, avec lequel il forme un diptyque, on retrouve dans Étoile errante le récit d’un voyage vers la conscience de soi. Tant que le mal existera, tant que des enfants continueront d’être captifs de la guerre, tant que l’idée de la nécessité de la violence ne sera pas rejetée, Esther et Nejma resteront des étoiles errantes.
Et toi mon cœur pourquoi bats-tu
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n’aspire à rien d’autre qu’à donner un peu de plaisir, et peut-être d’émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d’admiration, d’une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m’arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l’ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j’ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l’esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant ? changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints ? qu’au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d’appel vers ailleurs. » La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. » Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence.
Grand bal du printemps
Grand Bal de printemps est une célébration de Paris, chantée en duo par un poète (Prévert) et un photographe (Izis). Un chant d’amour pour une ville. « Paris est tout petit / c’est là sa vraie grandeur ». Le Paris de Prévert est celui des quartiers populaires, celui des musiques de rue, celui des fêtes et de la misère, celui des enfants en liberté et des « étranges étrangers ». Le Paris de Prévert est une ville humaine, une ville au quotidien, avec ses grands malheurs et ses petits bonheurs. Les photographies d’Izis donnent des visages à cette humanité.
Amants
Un homme et une femme se rencontrent et se reconnaissent. Tout pourrait être simple, tout est complique. Car ils ne sont pas libres. Elle aime son mari, il aime sa femme. Ils gravissent doucement les marches des commencements. Ils deviennent amants. La violence de leur désir les porte hors de leur vie. Les jardins, les hôtels, les restaurants les recueillent avec leur amour. Paris les cache. Ils sont heureux. Mais que devient une passion lorsqu’elle reste secrète ? Commence pour eux le temps du mensonge et du déchirement. Ce roman qui parle d’infidélité dit aussi, de façon inattendue, le poids de la fidélité. Comment mieux parler du couple qu’en s’installant à l’extérieur de lui ? Une histoire d’amants qui est aussi une histoire de couple, une histoire d’amour – ou plutôt d’amours.
Les noisettes sauvages
« Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises et de Trois sucettes à la menthe, arrive à Saugues, porte du Gévaudan. Là, il rejoint les siens: le pépé « , maréchal-ferrant ; la « mémé » ; leur fils Victor. Dans ce pays grandiose, chaque instant d’Olivier lui apporte une découverte, un émerveillement. Qui sont-ils, ces paysans farouches, ces artisans appliqués, ces pâtres pleins de mystérieuses connaissances? Olivier les découvre dans leur existence réelle. Et il y a les originaux, les innocents, les joyeux drilles. Et surtout le grand-père. Dans Les Noisettes sauvages, Robert Sabatier a mis toute la tendresse qu’il porte en lui. Rarement nature et enfance sont apparues dans une telle luminosité. Tantôt drôle, joyeux, tantôt émouvant, poignant, pathétique, ce roman si riche de faits vrais offre une rare fraîcheur, une délicieuse poésie. «
Pendant des siècles, elle a durement frappé, n’épargnant ni jeunes ni vieux, ni pauvres ni riches. Par son impact ravageur, par le nombre des morts, par le blocus des villes contaminées, la peste a bouleversé la vie économique, sociale et religieuse d’autrefois. Mais pourquoi la peste ? Face à la mort noire, les médecins étaient sans recours. Jusqu’à ce que, en 1894, Yersin, puis Simond ne démythifient le fléau : rats et puces sont responsables de la peste bubonique comme de la peste pulmonaire.Henri Mollaret et Jacqueline Brossollet, qui ont appartenu trente ans au Service de la peste, à l’Institut Pasteur de Paris, montrent ici que si la peste a un long passé, il ne faut pas pour autant la reléguer au rang des maladies disparues.
Contes de la folie ordinaire
C’est le moment de s’embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l’écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines. Virons donc du côté d’une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s’immisce, reptilienne et ne se tait qu’à la mort. Bukowski délivre aux lecteurs qui veulent bien le suivre dans sa démarche, les contes quelques peu exubérants de cette lente conquête de la déchéance. D’abord abrupte, trash, la folie se coule peu à peu dans la vie et se fait plus mature. Elle gagne en âge et arrondit les angles, estompe sa vulgarité, s’intériorise, pour finir par adopter le corps physique qu’elle habite. Sexe, alcool, et courses de chevaux sont son lot quotidien: Bukowski parle de Bukowski ; ou plutôt de son double, son extension littéraire au prénom poussif : Hank. Le barfly jubile de son petit tour d’auto-parodie. Il en rajoute avec quelques portraits taillés serrés: des ouvriers alcooliques, des jeunes auteurs déjà accomplis dont l’œuvre le révulse et qui lui renvoient l’image insupportable de son parcours d’écrivain à succès. Car Bukoswki vomit à la face de ses contemporains. Il vomit aussi ses pages, et vous somme de prendre son parti ou de le fustiger. Certes, l’auteur ne laisse pas indifférent, à la première lecture assurément à la seconde, on se surprend à trouver les limites de ce trash qui apparaît finalement presque désuet.
Et pourtant, cette thématique poursuit sa route, se charge d’une iconographie nouvelle, s’enrichit, s’épanouit, se modèle à l’image du monde moderne. Le trash est clean… il suffit de regarder du côté de la bande d’Irvine Welsh. Changement d’époque, mais même folie. Bukowski a fait des petits! Guillaume Folliero
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – « Une jeunesse insouciante », premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.
Le patient anglais
Quelque part en Italie, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans une villa transformée en hôpital militaire, Hana, une jeune infirmière, veille sur son unique patient : un aviateur anglais atrocement brûlé lors d’un accident d’avion dans le Sahara. Deux hommes font irruption dans la villa éventrée par les obus, et chacun tour à tour doit dévoiler son secret. Le plus énigmatique reste celui de ce patient anglais, ivre de morphine, amoureux du désert, qui raconte dans les marges des livres ses propres histoires chimériques.
Le Patient anglais a obtenu le Booker Prize en 1992 et a été adapté à l’écran par Anthony Minghella.
Mangeclous
Mangeclous, un des sommets de la littérature contemporaine. Mangeclous, livre plein d’une verve triomphale, livre d’une liberté extraordinaire (nous sommes à l’époque des livres contraints), livre riche (nous sommes à l’époque des livres pauvres), livre gras (nous sommes à l’époque des livres maigres), grand livre enfin. Mangeclous est pour moi l’exemple à peu près unique, dans la littérature contemporaine, d’une épopée comique, c’est-à-dire d’un comique grand. Une épopée, et pourtant on ne cesse pas de hurler de rire. Félicien Marceau, de l’Académie française. Un héros comme Mangeclous atteint à l’épique. Il y a là, à mon sens, quelque chose sans aucune espèce de comparaison. Il y a du souffle de Rabelais. C’est comme dans Rabelais: on accepte tout. On accepte tout parce qu’il y a encore un amour du personnage, parce qu’il y a une manière démesurée de le traiter qui fait que simplement on est ébloui. Joseph Kessel, de l’Académie française. L’admirable Mangeclous, un grand héros comique d’une drôlerie extraordinaire. Le comique de Mangeclous est juif par sa subtilité, par les récifs de mélancolie qui affleurent soudain, par l’observation féroce et tendre qui le nourrit. Mais ce roman acquiert une portée générale par son humanité, son grand rire salubre, sa verve populaire. Sa fraîcheur, sa fruste saveur, sa robuste simplicité le font accéder à la majesté des légendes populaires et des grandes épopées.
Argentine, Buenos Aires, années trente. Le fortuné Ricardo Vacarezza a un problème de taille : depuis peu, des rêves récurrents l’assaillent, où il s’exprime avec la voix d’un autre homme dans une langue inconnue et fait l’amour avec une femme mystérieuse… La rencontre de l’indien Yanpa le désignant comme chaman malgré lui n’arrange rien à l’affaire ; et voilà notre héros condamné à se confronter à une psychanalyste d’obédience jungienne afin d’interpréter propos oniriques et visions impromptues ! En est-il des songes de Ricardo comme des remous politiques qui secouent l’Argentine d’alors ? De fait, à la tête de l’État comme dans les interstices du psychisme, « il y a des remises en ordre plus assassines que les plus grands désordres ». Pour redevenir « maître dans la maison », Ricardo doit entamer un voyage jusqu’en Grèce où l’attend selon lui l’élue de son cœur, dont il est séparé depuis rien moins que trois mille ans… Gilbert Sinoué surprend par ce récit plus « moderne », sinon moins enlevé, que ses précédents opus, l’inoubliable Livre de Saphir et L’Enfant de Bruges. Chacun jugera sur pièces cette histoire qui mêle, jusqu’au vertige, temporel et existentiel, réincarnation et amour absolu. En gardant à l’esprit une phrase dont la passion humaine vient ici sublimer la facture anodine : « Nous rêvons tous. Combien sommes-nous à réaliser nos rêves ? Frédéric Grolleau
La traversée
La maladie qui m’a conduit à la réanimation m’a emmené plus loin que la réa, bien au-delà du Cap Horn, dans ce qu’il convient d’appeler une expérience de mort approchée. Au cours de cette traversée, j’ai vu et entendu toutes sortes de choses. Des monstres, des anges, des paysages et des visages, du vide et du trop-plein, de la compassion, de l’horreur et de l’amour. Aux prises avec un bouleversement constant du temps et de la durée ; quand les jours et les nuits n’avaient plus aucun sens, aucune construction ; lorsque je perdais tout repère : lorsque deux Moi-même s’affrontaient en un dialogue permanent, quand l’un de ces deux Moi disait : – Tu vas mourir, laisse aller, c’est foutu, tandis que l’autre Moi répliquait : -Non, bats-toi, il faut vivre.
Les fillettes chantantes
Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, de Trois sucettes à la menthe, des Noisettes sauvages, au début des ces Fillettes chantantes a seize ans. Sa vie se partage entre son travail d’apprenti-imprimeur, ses courses dans un Paris émerveillé, des vacances en Touraine, à Montrichard, où l’on boit le vin rosé dans des fillettes chantantes, d’autres, à la veille d’une guerre, dans un Saugues retrouvé. Il ne cesse pas d’être amoureux : de sa cousine, la belle Ji, de Vivy, épouse d’un industriel, de la comédienne Junie Astor, et d’autres le troublent, comme Louise, la petite bonne rousse, des jumelles entrevues dans un train ou ces belles Parisiennes qu’il croise dans les rues. On le verra jouer à l’étudiant au Quartier latin, au noctambule à Montparnasse, au chevalier servant à la gare de l’Est au flâneur dans l’île Saint-Louis, au quartier juif de la rue des Rosiers, à Montmartre ou sur les grands boulevards. Il lit beaucoup, se cultive sans le savoir, écrit même des vers. Sa grande affaire, plus que les amours déçues, sera la rencontre de Samuel Bernard, étudiant en chimie, qui lui ouvre, en même temps que les portes de l’amitié, des horizons neufs : ceux d’un enthousiasme scientifique qui rejoint son enthousiasme littéraire. Ensemble, l’apprenti Olivier et l’étudiant Samuel vont fréquenter les cinémas, les théâtres, les musées. Les scènes émouvantes ou cocasses abondent. On retrouve des personnages déjà rencontrés: Jean et Elodie, l’oncle Henri et la tante Victoria, Marceau et Jami, la mémé de Saugues et l’oncle Victor, le personnel de l’imprimerie, car le monde ouvrier est sans cesse présent dans ce roman qui fait revivre, par la sensibilité d’Olivier, par son regard pur sur les êtres et les choses, un monde difficile situé à un tournant de l’histoire. Les Fillettes chantantes se présente comme une fête, une fête de l’adolescence avec ses inquiétudes, ses contradictions, ses exaltations et sa joie. Le jeune Olivier, de plus en plus attachant, par sa présence.
Trois sucettes à la menthe
Olivier, le petit garçon des Allumettes suédoises, a quitté sa chère rue Labat pour aller vivre chez son oncle. Autant dire, pour l’enfant, changer de planète. L’univers bourgeois, l’appartement cossu, la vie mondaine des Des rousseaux le surprennent et le déconcertent. Olivier s’intègre difficilement. Mais ainsi va la vie, et bientôt il s’apercevra que sa curiosité est sans cesse mise en éveil. Qui est vraiment l’oncle Henri ? Et la tante Victoria ? Il y a aussi les cousins, les deux bonnes, et, comme on reçoit beaucoup, toute une foule de personnages cocasses, grandioses ou ridicules. Et puis, et surtout les rues de Paris, le canal Saint-Martin, les étonnants Grands Boulevards, leurs passages mystérieux, leurs théâtres, leurs cinémas, leurs music-halls. Trois sucettes à la menthe, merveilleuse suite des Allumettes suédoises, ressuscite une manière de vivre, mille faits oubliés, toute une fête de la vie qui apparaît, de page en page, dans un univers de vérité et de poésie.
Tous les matins du monde
« Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : – Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. »
Contes de la bécasse
Des récits pour les soirées de chasse, après les longues marches, l’attente et la fatigue du jour.Histoires de la campagne, cette Normandie natale que l’auteur évoque avec une tendresse narquoise et la hantise du plaisir vif. Paysans rusés, fermiers misérables, chasseurs bons vivants, à travers cette galerie de personnages solidement campés, ces contes du terroir normand disent un réel saisissant d’humanité, en mêlant tous les registres, du comique au burlesque en passant par le drame et la tragédie. Et si Maupassant épingle au passage lâcheté, bêtise, cruauté ou avarice, c’est pour donner à voir tous les aspects de la vie, mais sans visée moralisatrice ou jugement de valeur.
Le lys dans la vallée
« Oui, la première femme que l’on rencontre avec les illusions de la jeunesse est quelque chose de saint et de sacré. » Balzac en fit l’expérience. Il imagine son roman comme une confession. Félix de Vandenesse raconte, avant de l’épouser, ses amours passées à la comtesse de Manerville. Très jeune, au cours d’un bal, il couvre de baisers les épaules – d’une belle inconnue assise à ses côtés. Mme de Mortsauf était douce et maternelle. Il l’aima, et ce lys dans une vallée de Touraine brûla d’amour pour lui. Son mari ne vivait que pour la défunte monarchie, et Félix quitta la vallée pour une brillante carrière politique et mondaine à Paris, au bras d’une sensuelle marquise anglaise. Mme de Mortsauf avait la beauté d’un ange, elle le devint. Le roman de Balzac est aussi « l’histoire des Cent Jours vue d’un château de la Loire ».
La joie de vivre
Près d’Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père. Sa présence est d’abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l’enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l’oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l’héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer.
En 1884, lorsqu’il fait paraître ce roman largement autobiographique, le douzième des Rougon-Macquart, c’est pour une part ironiquement que Zola l’intitule La Joie de vivre. Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c’est l’émiettement des êtres et des choses que le livre raconte. Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c’est un roman psychologique que l’écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice.
À la fin de son périple autour du monde, qu’elle a relaté dans Mange, prie, aime, Elizabeth Gilbert s’éprenait de Felipe, un citoyen australien né au Brésil. Ils se sont juré fidélité, mais, échaudés par des séparations douloureuses, se promettent de ne jamais convoler en justes noces. Le Ciel, ou plutôt l’Immigration américaine, en décide autrement : le couple doit se marier pour que Felipe obtienne un visa. « Condamnée » au mariage, Elizabeth Gilbert décide de juguler sa peur de l’institution en s’y intéressant de plus près, tout en parcourant l’Asie du Sud-Est avec son compagnon. Écrit avec l’intelligence et la sensibilité qui ont fait sa renommée, Elizabeth Gilbert s’attache à envisager le mariage sous tous les angles, dans toutes les cultures, sans éluder les sujets qui fâchent : l’argent, le désir, la fidélité, les traditions familiales, le risque de divorce…
Entre mes doigts coule le sable
Pas facile de concilier médecine et vie privée quand on est internes à l’hôpital ! Marie-Lou, qui a quitté sa Savoie natale pour Brest, et Matthieu, le ténébreux surfeur, sont tombés amoureux au premier regard. Mais entre leurs stages en psychiatrie et en neurochirurgie, les nombreuses gardes à effectuer, les apéros au « Gobe-mouches » et les fêtes carabines, leur histoire d’amour n’est pas un long fleuve tranquille. C’est plutôt la valse des sentiments… Surtout quand leurs proches deviennent leurs patients.
Matthieu parviendra-t-il à vaincre ses peurs et à laisser Marie-Lou entrer dans sa vie ? Marie-Lou apprendra-t-elle à laisser glisser le sable entre ses doigts ?
Jeune fille
Printemps 1965. Anne, la narratrice, a dix-huit ans quand elle rencontre le cinéaste Robert Bresson. Cette entrevue a été organisée par son amie Florence, laquelle tenait le premier rôle dans Le procès de Jeanne d’Arc. Persuadée que Anne est l’actrice idéale pour interpréter Marie dans Au hasard Balthazar, le prochain film du maître, Florence la pousse à auditionner malgré sa complète inexpérience. Au fil des séances d’essai, la présence d’Anne, son attitude, sa voix convainquent Robert Bresson de la nécessité de ce choix. Mais Anne est encore mineure, et il s’agit de faire accepter le projet à son grand-père, François Mauriac. Heureusement pour elle, ce dernier mesure toute l’importance de cette opportunité. Pendant plus d’un mois, Anne va faire l’expérience d’un plateau de cinéma. Robert Bresson, lui, instaure un jeu ambigu, entre séduction et domination. Bien que repoussant ses avances, Anne subit son emprise psychologique et le magnétisme de son génie artistique…
Tout ce que j’aimais
Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d’artistes ont partagé les rêves de liberté de l’époque. De l’art et de la création, ils ont fait le ciment d’une amitié qu’ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n’a pu les préparer aux coups dont le destin va les frapper et qui vont infléchir radicalement le cours de leur vie. Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l’âme : bouleversant, ambigu, vertigineux. « Tout ce que j’aimais » est le roman d’une génération coupable d’innocence qui se retrouve vingt ans plus tard au bord de son beau rêve.
Mini-accro du shopping
Une vocation précoce. Deux ans et pas toutes ses dents, Minnie a déjà l’oeil pour la sape chic et le jouet choc. « Papa, Maman, Visa » : un vocabulaire minimum pour le shopping, à renfort de hurlements et de caprices. Il faut dire que la charmante enfant a de qui tenir – et Becky, en bonne fashion mummy, n’hésite pas à chauffer la carte Bleue. Pas évident quand on habite chez ses parents et que la crise financière impose la rigueur.
Un pont sur l’infini
Richard gagne sa vie en faisant partager aux autres ses acrobaties aériennes. Mais son plaisir toujours renouvelé de s’élever vers les cieux cache une grande solitude. Car à chaque nouveau vol, l’aviateur espère que, dans la foule pressée à terre pour l’admirer, se trouve celle qui saura l’aimer et combler le vide affectif de son quotidien.
Bakhita
Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion. Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Jeu Le Monde – Jouez et faites la Une !
600 questions sur l’actualité de 19454 à nos jours servies sur un plateau.
Intégrez la rédaction du Monde ! Lancez le dé, progressez sur le « plateau de la salle de rédaction » et mettez à l’épreuve vos connaissances, votre curiosité et votre ouverture d’esprit pour être le premier à faire la Une !
Un jeu inédit, à la fois culturel, enrichissant et divertissant, avec un partenaire prestigieux, celui du quotidien Le Monde !
Obtenez d’abord votre carte de presse, puis, au gré des coups de dés, progressez sur le plateau et répondez correctement aux questions des six rubriques : politique et société, international,économie, sport, culture – art de vivre et mode, sciences et environnement. Surmontez les obstacles scoops et ratages, couvrez un maximum de rubriques, arrivez à temps pour le bouclage et soyez le premier à décrocher la Une du quotidien !
Le matériel : un plateau de jeu – 8 pions-cartes de presse, 50 cartes » scoop » ou » ratage « , 100 fiches questions, un livret pour la règle du jeu et les réponses, 60 jetons rubriques.
Le but du jeu : après un parcours culturel et ponctus des imprévus du métier de journaliste, il s’agit d’arriver le premier sur la case » arrivée » doté de ses 6 jetons (un par rubrique).
Dans les forets de Sibérie
Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché d’être heureux. Je crois y être parvenu.